HAKA Hist. Arts
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HAKA Hist. Arts
LE HA-KA de PREJLOCAJ Le Haka « est une danse chantée », rite de la culture Maori, interprétée à l’occasion de cérémonies, de fêtes de bienvenue lors des rencontres sociales ou avant de partir à la guerre. Elle est une expression de la passion, de la vigueur, et de l’identité du peuple. Depuis 1905, l’équipe de RUGBY de Nouvelle Zélande -les All Blacks –interprète cette danse en début de rencontre afin d’impressionner les adversaires. Elle est menée par un joueur d’origine Maori et est scandée par des paroles ayant une signification bien précise. En 2007, à l’occasion de la coupe du monde de rugby en France, Angelin Prejlocaj, danseur et chorégraphe contemporain, a souhaité créer un « HAKA » avec ses danseuses, en hommage à la venue de l’équipe des All Blacks. 1/Les caractéristiques du HAKA Maori reprises par Prejlocaj : -L’équipe est en tenue de match (short, tee-shirt noirs), fait face aux adversaires et s’avance progressivement vers eux afin de les intimider. -Tous les gestes sont réalisés à l’unisson, ce qui donne de la force au groupe. -Les joueurs s’ancrent au sol par une posture très gainée et fléchissent exagérément leurs jambes. Ceci peut évoquer un enracinement à la terre et la force qui peut en émaner. -Les joueurs ouvrent des yeux exorbités vers leurs adversaires pour leur faire peur. -La gestuelle est réalisée avec les bras et est rythmée par des frappes sur les épaules, les cuisses et le buste. -Les gestes sont explosifs et saccadés pour exprimer de la colère ou de la violence. 2/LA CREATION d’une chorégraphie par l’utilisation des paramètres propres à la danse contemporaine A/Le décalage et l’évocation. Les danseuses sont en tee-shirt noirs long et en talons aiguilles. Ainsi, l’ambiance guerrière du Haka s’associe -ou s’oppose- au raffinement et la sensualité féminine évoquée par les talons hauts. De même, l’enracinement recherché par les joueurs s’oppose à l’élévation provoquée par les talons. Les danseuses sont maquillées, coiffées, cheveux tirés vers l’arrière alors que les joueurs sont ébouriffés après un échauffement digne d’un niveau international. En même temps qu’une recherche d’esthétisme, ces éléments scénographiques accentuent l’évocation et créent le décalage avec la danse Maori. B/L’utilisation de l’espace scénique : a/Un début, un développement et une fin : En début et fin de chorégraphie, les danseuses sont toutes placées en lignes au fond de la scène. Au cours du développement, elles envahissent progressivement l’espace avant par ligne successives d’une extrême précision. Elles sont principalement orientées face au public sauf à un moment ou elles reculent, dos aux spectateurs. b/Un espace symbolique : L’espace laissé vide évoque l’immensité du stade. La progression des danseuses vers l’espace avant évoque l’occupation du territoire ainsi que celle du terrain de rugby. C//Une gestuelle composée et d’une parfaite précision : Angelin Prejlocaj reprend les principaux gestes effectués durant le Haka mais utilise certains modes de composition de la danse contemporaine. Il s’agit de l’UNISSON, du CANON, de la REPETITION et de la QUESTION –REPONSE. Ces procédés chorégraphiques se lisent entre les diverses lignes qui évoluent au sein de l’espace scénique. Les lignes étant elles même toujours à un parfait l’unisson. Dans le Haka Maori, l’unisson est recherché et quasiment atteint mais si l’on regarde avec une grande attention, il peut y avoir de légers décalages. En danse, l’a peu près n’a pas sa place. 3/Les compétences attendues de l’élève : L’élève doit être capable : -d’analyser la chorégraphie étudiée. -de détailler la façon dont chacun a organisé sa chorégraphie collective, en fonction des aspects décrits ci-dessus.