Compte rendu de la Runion

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Compte rendu de la Runion
Compte rendu de la Réunion
« Compétitivité et Politique d’Innovation en Chine »
--Mardi 8 septembre 2009 de 8h30 à 10h30
Au MEDEF - salle 1
Intervenants :
Jean-Marie ROUSSEAU (Innovation et Intelligence Territoriale)
Grégory LOPEZ (Thalès)
Cécile Dan-Qing LOU (Laboratoire Pierre Fabre)
Participants :
Rosita YIU (ACCOR)
Laëtitia MOREL (ACFCI)
Thierry SUEUR (AIR LIQUIDE)
Philippe QUEILLE (AIR LIQUIDE)
Yves MOUILLET (ALSTOM)
Wen POTTIER CUI (ARTE CHARPENTIER ET ASSOCIES)
Jean-François di MEGLIO (ASIA CENTRE)
Serge HARRY (BLUENEXT)
Xavier FELS (C.C.F.A.)
Alban DASTUGUE (C.C.I.P.)
Stanislas VERLEY (CEIS)
Marie-Annick CROIZE-DESLANDES (CITILOG)
Suyan ZHOU (EDF)
Didier SOUBIES (FC2E)
Patrice LEFEU (FONDATION EUROPE PLUS)
Pascal ALEXANDRE (GROUPAMA)
Dominique ESCANDE (GROUPE INDUSTRIEL MARCEL DASSAULT)
Rémy GIRARDOT (GROUPE LIMAGRAIN HOLDING)
Laurent MALVEZIN (MINISTERE DE LA DEFENSE)
Brigitte SCHARS (MINISTERE DE L'ECONOMIE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'EMPLOI)
Bernard POIGNANT (R.B.S)
Philippe GUELLUY (SUEZ ENVIRONNEMENT)
Patrice VIDON (VIDON CONSULTANTS)
Sybille DUBOIS-FONTAINE TURNER (Comité France-Chine)
Wenling LIU (Comité France-Chine)
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Le Comité France-Chine organise régulièrement des réunions afin d’informer ses
adhérents sur l’évolution de l’environnement des affaires avec la Chine. Dans ce cadre, il a
invité, le 8 septembre 2009, M. Jean-Marie Rousseau (Innovation et Intelligence
Territoriale), M. Grégory Lopez, (Thalès) et Mme Cécile Dan-Qing Lou, (Laboratoire Pierre
Fabre) à faire une conférence commune sur la « Compétitivité et Politique d’Innovation en
Chine ».
Les présentations des intervenants sous forme de diaporama sont accessibles sur le site
du Comité France Chine dans la rubrique « Activités – Réunions d’Information ».
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Intervention de M. Jean-Marie Rousseau : résultat de sa mission exploratoire le long
du fleuve Yangzi : « La compétitivité en matière d’innovation dans les villes de Nanjing,
Wuhan, Chongqing et Chengdu en comparaison avec Pékin et Shanghai ».
En introduction, M. Rousseau rappelle que depuis le début de la crise en 2008,
l’importance économique du sud de la Chine été remis en cause. Il y a eu 100 000 faillites
dans cette région en 2008. Un léger redressement se fait sentir depuis août/septembre 2009.
Les chinois se sont préparés à cette crise en investissant largement en matière de R&D et
depuis 2006 la Chine est devenue le deuxième investisseur en R&D. Par exemple, en 2007, il
y a 25 millions d’étudiants en Chine dans l’enseignement supérieur (ce qui représente un
doublement du nombre d’étudiants depuis 2005, dont 36% sont des étudiants en sciences et
techniques et dont une grande majorité sont dans des universités américaines).
Historiquement, le développement économique de la Chine a véritablement commencé
par le développement de Shenzhen en 1980, puis Shanghai en 84 et en 1992 par l’ouverture
économique de la zone du Yangtse, zone qui marque un retard de 12 ans par rapport aux
zones côtières.
Monsieur Rousseau remarque que la croissance chinoise dépend de plus en plus de
l’innovation. La Chine veut passer de sa condition d’atelier du monde à celle de laboratoire du
monde. Les politiques d’innovation peuvent être analysées, en fonction du capital humain et
du capital social, mais aussi selon les 3 axes de méthodologie TAO (Technologie, Attractivité
et Ouverture à l’entrepreneuriat).
Il a ainsi analysé les politiques d’innovation chinoises, en s’appuyant sur cette
méthodologie TAO (韬) pour 4 villes (Nanjing, Wuhan, Chongqing, Chengdu) de l’intérieur,
en les considérant par rapport aux 2 zones plus connus, Caohejing de Shanghai et
Zhongguancun / Haidian de Beijing. Les villes de l’intérieur montrent des aptitudes à jouer un
véritable rôle dans la croissance chinoise en terme d’attractivité de l’innovation. Elles
représentent une capacité de rééquilibrage territorial en Chine par la mise en place de réels
avantages locaux. 54 pôles de compétitivité ont été mis en place en Chine (surtout dans les
villes côtières (30), dans le centre (14) et une dizaine dans l’ouest).
En comparatif : plus on s’éloigne de la zone côtière, moins il y a un capital humain
(niveau intellectuel, nombreux étudiants d’excellents niveaux) et plus se dessine un véritable
capital social (intégration dans la vie de la cité et le développement économique de la cité).
- Pékin : fort capital humain, faible capital social ;
- Shanghai : capital humain (inférieur de moitié à celui de Pékin). Il faut
noter 20 universités et écoles et 120 centres de R&D) mais un capital
social très dévelopé ;
- Wuhan et Nanjing : capital humain équivalent à Shanghai mais capital
social très faible
- Chengdu, Chongqing, capital humain plus faible mais fort capital social,
A noter le fort capital entrepreneurial de Shanghai, Chengdu et Chongqing
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Intervention de M. Grégory Lopez : « Retour d’expérience sur des programmes de
recherche et coopération en R&D sur Shanghai et Pékin », plus particulièrement sur
Shanghai et Pékin.
M. Lopez rappelle l’implication du Groupe Thales en Chine.
Il insiste sur le fait que les universités chinoises jouent un rôle clé dans les
programmes d’innovation et de recherche industriels. Nos partenaires Chinois, que nous
impliquons dans nos programmes de recherche déposés à la Commission Européenne, nous
impliquent à leur tour dans leur programme de recherche financé par le 863. Thalès finance
également directement des programmes universitaires chinois (principalement sur Pékin et
Shanghai). Il rappelle que l’Europe finance 700 millions d’Euros de programmes techniques
auprès de la Chine. Ainsi la mise en place d’une collaboration entre l’UE et la Chine a pour
objectif une réciprocité en mettant en place un accord bilatéral entre l’UE et le Ministère des
Sciences et Techniques de Chine afin que les deux organismes financent des projets
Pour Thalès, la recherche en Chine permet l’amélioration de l’innovation en Chine
avec des répercussions au-delà de la Chine pour l’entreprise. Les technologies améliorées en
Chine sont utilisées après par le Groupe en dehors de Chine. Il ne constate pas un phénomène
équivalent en Inde. Monsieur Lopez indique que dans le domaine de compétence de Thalès, la
force de frappe technologique/scientifique en Chine est très importante.
Intervention de Mme Cécile Dan-Qing Lou : exposé sur la « Stratégie de recherche
et d’implantation de l’activité médicaments en Chine illustrant la zone de Shanghai et
Nankin » du Laboratoire Pierre Fabre.
Le marché pharmaceutique chinois représente une croissance explosive : il sera le 3ème
marché mondial en 2013.
Une bonne connaissance de l’environnement et de la culture ainsi que la création de
l’une image de Pierre Fabre comme un partenaire crédible connu et reconnu ont constitué les
conditions de réussite de Pierre Fabre en Chine.
Pour eux, les critères de sélection d’un partenaire chinois ont été précisément étudiés
(firme chinoise avec relations avec les autorités chinoises bien établies, un partenariat croisé,
un partenaire avec une capacité d’innovation, potentiel commercial).
La R&D du Laboratoire Pierre Fabre en Chine est essentiellement basé sur des
accords avec des universités et surtout dans la zone de développement industriel médical de
haute technologie de Nankin, qui attire plus de 40 instituts de R&D médical. Le Laboratoire
Pierre Fabre réinvestit 33% de son chiffre d’affaires dans les médicaments en R&D.
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Après chaque intervention, un débat s’est engagé ensuite entre les participants et ces
derniers ont abordé les thèmes tels que :
- comment garder les talents ?
- comment faire face à la politique chinoise de limitation des capacités d’exportation
de certaines matières premières qui constituent le cycle en amont de stratégie
d’innovation ?
- comment sélectionner des talents universitaires chinois ?
La réunion s’est terminée à 10h30.
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