discours de Christophe Ferrari, Maire de Pont de Claix

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discours de Christophe Ferrari, Maire de Pont de Claix
Intervention de M. Christophe FERRARI,
Maire de Pont-de-Claix
Réunion publique de lancement du Plan Local d'Urbanisme (PLU)
Samedi 20 octobre 2012
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants du monde économique et des
associations,
Mesdames, Messieurs,
Ce 20 octobre est pour moi une date particulièrement importante. Décisive
même. Elle l’est pour moi mais elle le sera aussi pour toutes les Pontoises et tous
les Pontois dans les années qui viennent. J’ai souhaité que cette rencontre
marque un départ officiel dans l’élaboration du plan local d’urbanisme de la
ville de Pont-de-Claix. C’est dans ce cadre que je souhaite vous exposer en
quelques mots ce matin ce qu’est ma vision personnelle de l’avenir de notre
ville, en mon nom bien sûr mais aussi au nom de toute la majorité municipale.
Un PLU, c’est un document de stratégie et un document réglementaire décisif
pour l’avenir des territoires. Les lois successives – et les dernières lois Grenelle ont renforcé son rôle de planification, de prescription et d’engagement dans une
démarche assumée d’avenir en matière de développement durable. C’est une
excellente chose. Cela permet d’affirmer plus encore la primauté de l’intérêt
général dans l’évolution de nos territoires. Cela permet de donner aux élus un
rôle important dans la conduite des opérations d’aménagement.
Le PLU que nous allons élaborer avec vous sera décisif pour Pont-de-Claix dans
les 5, 10, 20 prochaines années, et aura des conséquences encore pour des
décennies. C’est pourquoi il s’agit de penser, de bien peser les choix à faire,
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mais aussi de déterminer de grands axes stratégiques immuables qui resteront la
colonne vertébrale du projet urbain.
J’ai conscience,
primordial. C’est
projet de ville, la
ce PLU, et aussi
notre ville aussi.
et la majorité municipale avec moi, que ce dossier est
pourquoi je tiens à vous rappeler le travail déjà fait sur le
méthode que je souhaite pour améliorer, enrichir, discuter de
vous dire dès aujourd’hui quel est mon avis sur l’avenir de
***
D’abord un peu d’histoire. Notre plan d’occupation des sols (et cette appellation
POS n’existe plus depuis le début des années 2000) date de 1983. Vous
conviendrez avec moi que, malgré les révisions mineures intervenues durant ces
29 dernières années, il était grand temps que nous réinterrogions nos objectifs, à
l’aune d’une société moderne fondée sur la solidarité, l’environnement et les
nouvelles mobilités.
En 2006 déjà mon prédécesseur avait déposé un projet de PLU. Le conseil
municipal l’avait approuvé mais malheureusement c’est la Préfecture qui avait
retoqué ce projet pour des questions liées aux risques technologiques sur la
plate-forme chimique et à la création de logements dans des zones dites « à
risque ». C’est dommage. Beaucoup de temps a été perdu. Je vous expliquerai
dans un instant les raisons pour lesquelles nous ne sommes pas aujourd’hui dans
la même situation.
Quand je suis devenu maire en 2008, ces risques étaient toujours aussi
contraignants et la manière de les amoindrir par un plan de prévention des
risques technologiques, encore lointain. Je me suis permis de profiter de ce
temps d’attente contraint pour définir avec la majorité municipale des grands
axes de développement. Nous avons missionné un cabinet d’étude pendant près
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d’un an en 2009 pour un résultat très intéressant qui nous a permis de nous
projeter pour la suite… C’est ce que nous avons appelé le « projet de ville ». Il
pose les bases d’un développement de notre commune à l’horizon 2025 et a été
largement formalisé en conseil municipal par la délibération cadre sur
l’aménagement.
Toutes ces étapes ont permis de murir le projet urbain, de le rendre plus
cohérent, plus attractif et d’éviter autant que faire se peut les prises de position
décalées. Il fallait aussi, et c’est bien normal, travailler en étroite collaboration
avec les services de l’état sur la question des risques technologiques. Cela a été
fait dès 2008 par des rencontres très régulières et par des rendez-vous divers
avec les préfets successifs, les services de l'Etat compétents et les industriels de
la plateforme. J’ai vu à ce sujet le nouveau préfet de l’Isère il y a une dizaine de
jour. Il m’a confirmé que nous arrivions au bout du processus dit de « PPRT »
(plan de prévention des risques technologiques) qui devrait être approuvé avant
la fin de l’année 2013 et nous permettre donc de nous doter d’un PLU cohérent
et efficient dans ces mêmes délais. Sur ce point, le nouveau Préfet m’a d’ailleurs
confirmé la volonté des services de l’Etat de poursuivre le travail partenarial
engagé il y a 4 ans de cela. Il fallait enfin que nos partenaires institutionnels : la
Métro, le Conseil général, le Conseil régional, les territoires voisins du sud
comme les communes avoisinantes, puissent entendre un nouveau discours.
Pont-de-Claix a été comme figé depuis près de 15 ans. Il fallait donner vie à une
nouvelle ambition Pontoise. Elle est aujourd’hui, pour tous, intégrée. Il ne
manque plus que ce PLU, dernière étape, décisive, de ce travail de fond et de
prospective.
***
Voilà pour l’histoire et, il faut le dire, déjà un peu la méthode. Il était important
pour moi de rappeler ces étapes pour vous montrer que la municipalité que je
conduis depuis 2008 n’avait eu de cesse de travailler à l’avenir de Pont-deClaix. Sur le PLU lui-même, je souhaite vous dire comment je vois les choses en
matière de méthode d’élaboration.
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D’abord vous dire que si c’est la commune de Pont-de-Claix qui pilote
entièrement ce PLU, particulièrement le service urbanisme renforcé que je salue
à cette occasion pour son investissement, elle s’est associé pour le construire à
l'agence d’urbanisme de l’agglomération grenobloise AURG. Je laisserai la
parole dès après à Laurent Gagnière qui suit ce projet avec nous pour l’agence.
Et je veux vous dire ma très grande satisfaction d’avoir entamé un travail en
commun avec l’AURG. Pourquoi ? D’abord parce que l’agence, dont j’ai
l’honneur d’être trésorier aux côtés du président Jean-Paul Bret, président de la
Communauté d'Agglomération du Pays Voironnais, est une association pleine de
talents, d’intelligence et dont le travail est reconnu, dans la région urbaine
grenobloise bien sûr, mais très très au-delà. Pour créer cette nouvelle ambition
exceptionnelle pour la ville de Pont-de-Claix, il fallait s’attacher les services de
techniciens avec des compétences reconnues… Et je rajoute que je préfère des
techniciens reconnus, dans une association qui œuvre pour les collectivités dans
un objectif d’intérêt général, que de m’associer avec un bureau d’étude privé qui
ne serait là que pour livrer une prestation déconnectée des enjeux plus généraux
du territoire. L’AURG a travaillé et travaille sur le schéma de cohérence
territoriale de la région urbaine grenobloise. Ils sont donc naturellement tout
désignés pour comprendre l’enjeu de Pont-de-Claix, au sud, pour devenir le
carrefour des 3 sud, à l’entrée de l’agglomération grenobloise, comme une
nouvelle centralité structurante des territoires du canton de Vif, du Trièves, de la
Matheysine et du Vizillois. Mais il se trouve qu’il fallait aussi, pour que l’agence
s’engage, que nous convenions clairement que ce que nous souhaitions, c’était
un PLU exemplaire au regard de la démarche et du développement durable dans
toutes ses facettes : social, économie, mobilité, environnement. L’AURG, parce
qu’il lui a semblé que la ville de Pont-de-Claix pouvait porter cette exemplarité,
a décidé de s’engager pleinement dans ce PLU, et dans aucun autre à ce niveau.
C’est une richesse incomparable dont je me félicite.
Enfin la méthode que je souhaite défendre avec vous. Naturellement il va sans
dire que la concertation est un enjeu fort de ce PLU. Cette concertation, elle est
obligatoire, à minima, dans le déroulement de la démarche. J’ai souhaité que
l’exemplarité de ce PLU puisse aussi passer par la concertation. C’est pourquoi
j’ai fait le choix d’enrichir ces dispositions de participation des habitants comme
des entreprises ou des associations ainsi que des personnes publiques associées.
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Nous avions au départ imaginé 6 mois de concertation. C’était trop peu compte
tenu des enjeux et du temps nécessaires d’appropriation par tous les acteurs du
territoire. Cette concertation s’étalera donc sur plus d’un an et demi, entre
aujourd’hui et le 1er semestre 2014. Je souhaite que les Pontois puissent y
participer en nombre. C’est pourquoi nous avons organisé cela avec des temps
différents, mais complémentaires, entre ateliers thématiques, balades urbaines,
groupe de travail à l’échelle des grands quartiers et grandes réunions publiques.
La ville se construit avec les habitants. C’est la recette du succès qui consolide
le lien social et la durabilité d’une politique. Cela ne veut pas dire que je
m’attacherai à ce que 100 % des habitants ou des acteurs soient satisfaits
individuellement des mesures proposées. La politique, c’est convaincre, et nous
essaierons avec ma majorité municipale de convaincre le plus grand nombre. La
politique, c’est penser au-delà des intérêts individuels, ou même collectifs, à
l’intérêt général. La politique, c’est enfin s’assurer de prendre le bon chemin, au
bon moment, dans l’intérêt du plus grand nombre. C’est ce trépied qui nous
guidera lors de nos discussions. Vous le savez comme dans toute concertation,
tout n’est pas négociable, mais j’ai une envie forte d’échange que je souhaite
partager avec vous pour créer cette intelligence collective au service d’un grand
projet.
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Ce projet, et j’en arrive aux quelques grandes lignes que je souhaitai tracer sur le
fond, il est donc décisif, vous l’aurez compris, pour nous même comme pour
tous ceux qui nous entoure. Une ville qui ne bouge pas, c’est une ville qui
meurt ! Pont-de-Claix est juste pour l’heure endormi mais ne doit pas laisser
passer le train du développement. Nous savons désormais que les risques
technologiques ne vont plus contraindre fortement le développement de notre
commune. Il faut donc s’en saisir. Et Pont-de-Claix n’est pas une île, vous
l’aurez bien noté… Il faut donc savoir répondre aux enjeux de la région urbaine
tout en gardant une vraie spécificité et une image exemplaire. Je souhaite vous
dire quelques mots dans ce cadre de 4 grands domaines : le logement, le
développement économique, les transports et l’environnement.
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Sur le logement tout d’abord. Les phénomènes de décohabitation de nos
concitoyens, liés à l’augmentation de l’espérance de vie et à de nouvelles
habitudes sociales, veut dire clairement qu’il faut construire pour maintenir la
population. A Pont-de-Claix par exemple, il faudrait construire 40 à 70
logements par an simplement pour maintenir la population. Et beaucoup plus
pour répondre au besoin réel de la population. On estime aujourd’hui à près de
40 000 logements le déficit dans notre agglomération de logement neufs, et
surtout abordables, en location comme en accession. Pont-de-Claix peut et doit y
prendre sa part pour maintenir la population certes, mais aussi pour la faire
croitre et assurer la pérennité du service public avec des ressources fiscales
nouvelles. Qui dit logement dit aussi mixité sociale. Nous nous sommes trompé.
Quand je dis nous je parle des décideurs d’alors puisque je n’étais pas né moimême dans les années 50-60. Nous nous sommes trompé en construisant des
ensembles avec 100 % de logements locatifs sociaux. Nous avons manqué, par
l’urgence de la situation du logement à l’époque, d’une analyse équilibrée de la
mixité sociale et de la durabilité de nos engagements. Il faut du logement social.
C’est une évidence. Et il n’est pas réservé qu’à une partie – la plus modeste – de
la population. Pour preuve, à Pont-de-Claix, 80 % des ménages sont éligibles au
logement locatif social. Il en faut donc, car rien que sur notre commune, ce sont
1 100 demandes de logement qui ne peuvent trouver satisfaction. Et c’est ainsi
partout dans l’agglomération. Je souhaite donc que nous poursuivions la
construction de logements sociaux mais que nous n’augmentions pas leur
proportion. Autour de 29-30 % aujourd’hui, cette proportion doit rester stable
pour assurer de la meilleure manière possible cette mixité sociale. Mais il faut
aussi reconstruire ce que l’on appelle le parcours résidentiel et permettre à ceux
qui le veulent, et le peuvent, d’accéder à la propriété. Aujourd’hui, notamment
les jeunes ménages, ont beaucoup de mal à trouver des biens attractifs et
abordables sur notre commune pour devenir propriétaires. Il en est de même des
personnes âgées avec des logements adaptés. Je souhaite que par une politique
de construction de logements en accession à prix maitrisée, nous puissions
répondre à ces volontés légitimes. Pour tout cela donc, il faut construire. Je
souhaite que nous projetions nos efforts de manière plus importante en matière
de construction de logement car nous avons du retard à rattraper. Il semble
aujourd’hui qu’un étiage de 150 logements neufs par an soit au moins
nécessaire. Il faudra donc organiser sur le territoire les choses en conséquence.
C’est la raison pour laquelle la municipalité que je conduis a une logique d’achat
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de foncier extrêmement offensive et très nouvelle depuis 2008. J'ai été critiqué
par l'opposition à ce sujet. C’est la bonne solution. Cela permettra, demain, de
maitriser la qualité, l’envergure, la performance énergétique et le coût des
projets de la manière la plus pertinente non pas pour les promoteurs, mais pour
les Pontoises et les Pontois. Pour les construire, nous avons identifié des zones
stratégiques particulièrement au nord de la commune, autour de l’arrivée du
tram, et sur la friche Becker. Je rajoute que je porterai un intérêt personnel
particulier à ce que certaines créations architecturales puissent aussi marquer la
ville de Pont-de-Claix pour les décennies à venir. J’ai toujours considéré que les
Pontoises et les Pontois, (je le mets entre guillemets) « banlieusards ouvriers »
avaient droit au « beau ». Et par des nouvelles formes d’architecture, nous
pouvons aussi répondre à ces objectifs.
Sur la question du développement économique ensuite. La crise qui touche
chaque jour plus nos concitoyens, nous a fait prendre la mesure exceptionnelle
de l’emploi. Les Pontois sont les ménages les plus modestes de l’agglomération.
Le chômage – des plus jeunes notamment – les touche brutalement.
Parallèlement, notre territoire est encore meurtri des fermetures des Papeteries,
de Becker industrie, de Grapphic Packaging et malheureusement de beaucoup
d’autres… Nous devons donc prendre notre part de l’effort qui nous est
demandé pour réserver des emprises foncières au développement économique.
Nous souhaitons que ces zones se situent plutôt au sud de la commune sur
l’avenue du maquis de l’Oisans pour des raisons d’accessibilité aux poids lourds
qui ne traverseraient ainsi pas la commune. Pont-de-Claix est déjà une ville qui
possède un fort potentiel économique. Il s’agit de le conforter pour permettre à
de nouvelles activités de remplacer celles qui ont été perdues et pour permettre,
dans le cadre des objectifs du Grenelle 2, de rapprocher les lieux d’habitation
des lieux de travail.
Et c’est une transition toute trouvée pour mon troisième point qui concerne les
transports. Pont-de-Claix est un endroit stratégique aujourd’hui non ou malexploité. Au sud de notre agglomération, Pont-de-Claix rayonne sur les
territoires voisins et en fait un enjeu hautement stratégique de maillage du
territoire. L’extension de la ligne A du tram d’Echirolles à Pont-de-Claix va être
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actée dans les prochaines semaines pour une entrée en service dans les meilleurs
délais. Je laisserai Michel Issindou faire cette annonce. C’est une grande
nouvelle qui va changer l’image d’un quartier, et de la ville toute entière. Sans
polémique, je trouve assez dommage qu’aucune municipalité avant 2008 n’ait
défendu l’arrivée du tram à Pont-de-Claix, pourtant essentielle pour les enjeux
de demain, quand on sait notamment ce que l’augmentation du coût des énergies
va provoquer, pour nos concitoyens, un besoin de transports alternatifs à la
voiture individuelle. Parallèlement, la ligne E, dont les travaux sont en cours
entre le Fontanil et Grenoble, est prévue pour se prolonger dans un futur
relativement proche. A l’horizon 2020, vers Pont-de-Claix par les cours et
jusqu’au moins l’hôtel de ville de Pont-de-Claix. C’est un combat important que
nous menons dans les instances ad hoc avec les élus de la majorité. Ça n’a pas
été simple de convaincre. Mais c’est ce que je disais précédemment, c’est aussi
grâce à ce travail de conviction que nous menons depuis 2008 que nous pouvons
aujourd’hui, et demain, en récolter les fruits. Enfin il me faut vous parler de la
gare de Pont-de-Claix. Depuis un certain temps, nous craignons que, proche de
la source du risque, elle ne soit contrainte à un déplacement lié au PPRT. Nous
n’avons à ce jour toujours pas de certitude à ce propos mais cela nous a permis
de nous rapprocher du Conseil régional et de la SNCF pour acter l’opportunité
de ré-installer la gare de Pont-de-Claix au niveau du garage Lada sur les cours
en face de Flottibulle que nous avons d’ailleurs préempté à cette occasion. Ce
projet permettrait, en alliant bus, tram, gare et parking relais, de faire de ce pôle
le point stratégique de maillage du grand sud de notre département et de lui
donner une attractivité exceptionnelle autour de la gare dite alors pôle d’échange
multi-modal. Cette hypothèse, qui se confirme plus jour après jour, est un
élément de choix pour placer Pont-de-Claix dans une situation intéressante.
Enfin l’environnement, qui n’est plus depuis longtemps un gros mot, qui n’est
plus depuis plus récemment facultatif, mais qu’il nous faut intégrer comme une
donnée aujourd’hui indispensable, mais pas une donnée de contrainte, au
contraire une donnée dynamique et de qualité. Vous connaissez ma sensibilité de
scientifique et de chercheur sur les questions liés au climat et à la pollution.
L’exigence d’une politique plus raisonnée, raisonnable et économe en matière
première est une donnée indépassable. En même temps, plus pratiquement, nous
savons qu’il faut accompagner la densification qualitative des zones urbaines par
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un effort plus particulier en direction des espaces publics plus agréables, plus
apaisés, plus accessibles aux modes actifs piétons et cycles et des zones
naturelles que les urbains doivent se réapproprier dans le respect de la nature.
Deux démarches. D’abord : ouvrir la nature pour les Pontois. C’est tout l’enjeu
de ce que nous développons au sud de la commune, près de Champagnier, avec
un spot de biodiversité. C’est un enjeu demain avec l’accessibilité des berges du
Drac d’un côté, de la colline de Champagnier de l’autre (réserve naturelle
régionale). Le deuxième objectif est complémentaire : faire rentrer la nature
dans la ville. Dans le PLU il y aura des enjeux forts pour imposer par exemple
aux opérateurs un pourcentage de pleine terre dans leurs opérations, comme
pour déterminer où seront les grands parcs urbains structurants de notre
commune, les trames vertes, les cheminements piétons aménagés, ombragés. Il
nous faut passer, en même temps que nous développons la commune, à une ville
plus calme et sereine où le cadre de vie s’améliore et où chacun peut trouver
cette qualité de vie qui manque encore trop à certains centres urbains.
***
Voilà Messieurs-Dames, ma vision générale de ce que pourrait être la commune
demain. Nous voilà donc devant le métier pour un ouvrage qui nous dépasse un
peu tous, mais qui est à la fois exaltant et déterminant si nous souhaitons
continuer à être fiers de notre ville, de ses particularités, de ses atouts.
Je laisse la parole à Laurent Gagnière, de l’agence d’urbanisme, pour qu’il
puisse vous présenter quelques points de la démarche.
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