Voyage de Bonaparte en Belgique en 1803

Transcription

Voyage de Bonaparte en Belgique en 1803
Voyage de Bonaparte en Belgique en 1803
Le 20 Messidor an XI (9 juillet 1803)
Ypres, Nieuport vers 22 heures.
Le 21 Messidor an XI (10 juillet 1803)
Nieuport, Ostende.
Le 22 Messidor an XI (11 juillet 1803)
Quitte Ostende vers 10 heures passe par Blankenberge pour arriver à Bruges vers 14 heures.
Le 23 Messidor an XI (12 juillet 1803)
Quitte Bruges vers 1 heure pour l’île de Cadzant et Walcheren.
Le 24 Messidor an XI (13 juillet 1803)
Bonaparte est à Breskens et Flessingen, retour à Bruges vers 13 heures.
Le 25 Messidor an XI (14 juillet 1803)
Quitte Bruges pour Eeklo, et à Gand ou il arrive vers 18 heures.
Le 26 Messidor an XI (15 juillet 1803)
Il passe la journée à Gand.
Le 27 Messidor an XI (16 juillet 1803)
Bonaparte visite Gand, ses fabriques et manufacture.
Le 28 Messidor an XI (17 juillet 1803)
Il est toujours à Gand.
Le 29 Messidor an XI (18 juillet 1803)
Quitte Gand vers 10 heures pour Lokeren, Saint-Nicolas, Beveren pour arriver à Anvers vers 17
heures.
Le 30 Messidor an XI (19 juillet 1803)
Il visite Anvers.
Le 1er Thermidor an XI (20 juillet 1803)
Il passe la journée à Anvers.
Napoléon et Joséphine passèrent par Sempst (Zemst) en 1803
L'empereur Napoléon et l'impératrice Joséphine, lors du sacre en décembre 1805.
Le 2 Thermidor an XI (21 juillet 1803)
Le 1er Consul Napoléon Bonaparte passe à Zemst (Sempts en 1803)
Le 1er Consul Bonaparte, son épouse Joséphine et sa nombreuse suite, quitte Anvers vers 12 heures
pour Malines. Ville ou ils arrivent peu après 15 heures et les autorités de Malinoises vont accueillir
le premier Consul et sa suite à l’entrée de la ville sous un arc de triomphe flanqué d’un char
allégorique représentant "Malines remerciant Napoléon Bonaparte du grand honneur fait à la cité en
la visitant". Il se fait présenter les personnalités locales à l’hôtel de ville et reprend la route de
Bruxelles. En passant par Zemst, escorté par les Garde d’honneur de Malines, vers 18 heures 30 par
la route principale (actuellement chaussée de Bruxelles « Brusselsensteenweg », qui est également
la Nationale N° 1).
Bonaparte accompagné du sous-préfet et des gardes d’honneur d’Anvers et de Malines qui
l’escortaient jusqu’à Vilvoorde parvint bien vite à Sempst (Zemst) où son attention fut attirée sur le
château "de Steen", l’ancienne demeure du peintre Rubens. Puis, Eppegem, Vilvoorde.
À la frontière des départements des Deux Néthes et de la Dyle, se dressait un motif décoratif ;
c’était la statue colossale d’une femme personnifiant la rivière et sur son socle on lisait : "Je donne
mon nom à ce département. Tu donneras le tien à ton siècle". Bonaparte arriva avec sa suite à
Bruxelles vers 20 heures par le pont de Laeken, pont décoré d’un magnifique arc de triomphe.
Napoléon et Joséphine étaient escortés des Gardes d'honneur de la ville de Malines, uniforme de 1803, dessin colorié
par J. Hilpert.
(Le 21 juillet à Zemst, c’est le hasard du calendrier. Le 21 juillet deviendra plus tard le jour de la
fête nationale belge.)
Le 3 Thermidor an XI (22 juillet 1803)
Dès 6 heures le général Bonaparte passe en revue les troupes casernées à Bruxelles. Vers 11 heures
tient une conférence avec l’envoyé du Pape. L’après-midi il visite la cathédrale Saint-Michel et le
soir assiste a une fête à l’hôtel de ville, assis dans le fauteuil de Charles Quint.
Le 4 Thermidor an XI (23 juillet 1803)
Il est toujours à Bruxelles et dans l’après-midi reçoit en audience privée Lombard le secrétaire du
roi de Prusse.
Le 5 Thermidor an XI (24 juillet 1803)
Après la messe à la cathédrale Saint-Michel, il assiste aux manœuvres d’infanterie.
Le 6 Thermidor an XI (25 juillet 1803)
Le Premier Consul accorde une deuxième audience à Lombard, le soir il va accompagner de
Joséphine, au théâtre de La Monnaie assister à une représentation de Cinna.
Le 7 Thermidor an XI (26 juillet 1803)
Le 1er Consul va se promener dans les environs de Bruxelles et notamment à la Cambre où le
carrossier Simons a installé ses ateliers. Il lui passe une importante commande de voiture. Pendant
ce temps Joséphine accompagnée des ses dames d’honneur visite les fabriques de dentelles et
commande beaucoup. Avant d’aller au bal Bonaparte reçoit le Consul Lebrun venu de Paris.
Le 8 Thermidor an XI (27 juillet 1803)
Bonaparte et Joséphine reçoivent plusieurs députations des Corps Constitués, des Commerçants etc.
Bonaparte accorde une troisième audience à Lombard. Le soir Bonaparte et sa suite vont voir Talma
à La Monnaie, il joue Britannicus.
Le 9 Thermidor an XI (28 juillet 1803)
Bonaparte visite le Lycée de Bruxelles.
Le 10 Thermidor an XI (29 juillet 1803)
Le Consul Bonaparte, remet à Lombard sa réponse au roi de Prusse. Le soir avec Joséphine, il
assiste à une grande fête dans le parc de Bruxelles, tous les déplacements du Premier Consul et de
sa nombreuse suite ont été escortés, par la rutilante Garde d’Honneur de la ville de Bruxelles.
Le 11 Thermidor an XI (30 juillet 1803)
Le cortège consulaire quitte Bruxelles vers 5 heures (du matin) pour arriver à Louvain vers 8
heures, toujours escorté de la Garde d’Honneur de Bruxelles. De Louvain, le 1er Consul et sa suite
roulent vers Tirlemont et arrivent à Maëstricht vers 17 heures.
Le 12 Thermidor an XI (31 juillet 1803)
Bonaparte passe la journée à Maëstricht, où il est reçu par les autorités de la ville.
Le 13 Thermidor an XI (1er août 1803)
Quittant Maëstricht de très bonne heure, le cortège arrive à Liège vers 7 heures 30. Le 1er Consul et
sa suite passent par le boulevard Saint Léonard, au milieu d’une foule en délire, et s’installe au
Palais de la Préfecture, quai de Maëstricht. Dans l’après-midi, il visite Liège.
Le 14 Thermidor an XI (2 août 1803)
Dans la matinée, à la caserne, Bonaparte fait faire l’exercice aux soldats. Dans l’après-midi, il se
rend au quartier d’Amercoeur, incendié par les Autrichiens en retraite en 1794 et accorde une
somme de 300.000 francs en vue de la reconstruction du faubourg. Le soir, après le feu d’artifice, il
assiste au bal à l’Hôtel de ville de Liège.
Le 15 Thermidor an XI (3 août 1803)
Bonaparte et sa suite, quitte Liège vers 4 heures pour Namur, ou ils arrivent vers 9 heures.
Le 16 Thermidor an XI (4 août 1803)
A Namur, Bonaparte et Joséphine assistant à un combat d’échassiers.
Le 17 Thermidor an XI (5 août 1803)
Le cortège consulaire quitte Namur vers 3 heures pour arriver vers 5 heures à Givet, où le général
Bonaparte visite le fort de Charlemont, il séjourne en ville jusqu’au lendemain.
Le 18 Thermidor an XI (6 août 1803)
Le premier Consul et sa suite partent de Givet vers 2 heures pour Mézières. De là, il ira à Sedan
Reims, Soissons, pour arriver à Saint-Cloud le 23 Thermidor an XI (11 août 1803), vers 21 heures.
Ce voyage de Napoléon Bonaparte en Belgique en 1803, laissa une forte impression sur la
population qui l’a accueilli en "Libérateur".
Napoléon et Marie-Louise passèrent par Zemst (Sempst) en 1810
Voyage de Napoléon et de Marie Louise en Belgique en 1810
Saint-Cloud, 31 mars 1810
Le 31 mars 1810 eut lieu à Saint-Cloud la présentation officielle de la future impératrice. Le Sacré
Collège y était au complet. Le 2 avril était fixé pour l'entrée publique à Paris et le mariage religieux.
Ce jour-là devait marquer pour Napoléon le faîte de sa gloire et de sa fortune et rien ne fut donc
ménagé pour relever le faste de la cérémonie.
Mons, le 29 avril 1810
Quittant Valenciennes pour la Belgique, le cortège impérial passe par Jemappes et Mons pour entrer
à Bruxelles vers 19 heures.
Napoléon Ier souhaitait prolonger la navigation vers la Sambre et la Meuse. Le 29 avril 1810, alors
que l'empereur visite les travaux du canal Mons à Condé, il reçoit de l'ingénieur en chef Piou, un
avant projet de jonction avec la Sambre. Un mois plus tard, le projet était approuvé. L’empereur
Napoléon, l’Impératrice Marie-Louise et leurs suites logeront au château de Laeken.
Bruxelles, le 30 avril 1810
L’Empereur se lève à l’aube et veut recevoir les autorités bruxelloises à l’improviste et notamment
les membres de l’université de Bruxelles. A midi, la suite impériale s’embarque sur le canal de
Bruxelles vers Anvers. La famille impériale loge à la préfecture.
Napoléon et Marie Louise sont à Anvers le 30 avril 1810
Mariage de l'empereur Napoléon et de l'Impératrice Marie-Louise le 2 avril 1810, carte postale - collection particulière.
Le 30 avril 1810, le canot d’apparat fait une entrée remarquée dans Anvers : Napoléon et la jeune
impératrice Marie-Louise sont à bord, accompagnés du maréchal Berthier, du ministre de la Marine
Decrès et de l’amiral Missiessy, commandant l’escadre de l’Escaut ; un véritable cortège naval les
entoure. Pendant plusieurs jours le canot assure les déplacements de l’Empereur qui visite le
vaisseau amiral "Le Charlemagne", assiste au lancement spectaculaire du "Friedland" et inspecte
l’ensemble de sa flotte.
Napoléon Ier et Marie-Louise à Anvers.
Le canot impérial qui servit à Anvers en 1810 à Napoléon Ier et de Marie-Louise.
Anvers, le 1er mai 1810
Dès 7 heures, Napoléon vite le port et les fortifications. A midi il déjeune chez le Préfet maritime.
Après le repas en compagnie de Marie-louise, du Roi et de la Reine de Westphalie, ils montent à
bord de "L’Anversois" un vaisseau de 74 canons. Puis passe en revue la flotille de l’Escaut.
Anvers, le 2 mai 1810
Napoléon et Marie-louise assiste au lancement d’un vaisseau de 80 canons "Le Friedland" à 15
heures précises. C’est le plus grand navire construit à Anvers jusqu’à cette date.
Anvers, le 3 mai 1810
Le matin, Napoléon visité l’arsenal maritime d’Anvers. Dans la soirée, les fêtes populaires se
déroulent dans l’enthousiasme, et les Anversois sortent les fameux géants de l’Ommegang.
Anvers, le 4 mai 1810
Napoléon, Marie-Louise et leurs suites assistent à l’Hôtel de ville a une grande réception à laquelle
sont invitées plus de 900 personnes.
Anvers, le 5 mai 1810
Dans la matinée, l’Empereur reçoit son frère, le roi Louis de Hollande. Dans l’après-midi, il visite le
navire "Le Dalmate".
Anvers, le 6 mai 1810
Napoléon quitte à 6 heures Anvers pour se rendre en Zélande. Où il arrive vers 15 heures. Quitte
Breda vers 17 heures et arrive à 's-Hertogenbosch (Bois-le-Duc) vers 22 heures 30.
's-Hertogenbosch, le 7 mai 1810
A 10 heures, Napoléon reçoit les autorités de la ville. Et dans l’après-midi, il visite les fortifications.
's-Hertogenbosch, le 8 mai 1810
La suite impériale quitte 's-Hertogenbosch (Bois-le-Duc) à 7 heures, passe par Gertruydenberg et
arrive à Berg-op-Zoom vers 21 heures.
Berg-op-Zoom, le 9 mai 1810
De très grand matin, Napoléon visite les environs de Berg-op-Zoom. A 7 heures, l’Empereur et
l’Impératrice embarquent pour Midelberg. Le cortège arrive à Middelberg vers 19 heures.
Middelberg, le 10 mai 1810
Après une réception des autorités et une visite de la ville, l’Empereur se rend à Teveere, puis revient
à Middelberg pour la nuit.
Middelberg, le 11 mai 1810
Dans la journée Napoléon va visiter les travaux du port de Flessingue.
Middelberg, le 12 mai 1810
Napoléon fai une deuxième visite Flessingue.
Middelberg, le 13 mai 1810
Le cortège impérial quitte Middelberg pour rejoindre Anvers.
Anvers, le 14 mai 1810
Dans l’après-midi vers 17 heures, l’empereur Napoléon, l’impératrice Marie-Louise, et leurs suites
quitte Anvers pour Bruxelles. En passant par, Malines ou ils ne s’arrête pas.
Napoléon et Marie Louise à Zemst (Sempts) le 14 mai 1810
Napoléon passa pour la deuxième fois par Zemst (Sempts en 1810) tous comme le 2 Thermidor an
XI (21 juillet 1803) alors qu’il était Consul de la République. Il traverse Zemst ce 14 mai 1810 vers
20 heures, par la route principale (actuellement chaussée de Bruxelles « Brusselsensteenweg », qui
est également la Nationale N° 1), puis sur Eppegem, Vilvoorde pour arriver à Bruxelles vers 21
heures au château de Laeken.
Napoléon en route détail du tableau de Desvarreux - collection Musée de Brienne-le-Château.
Bruxelles, le 15 mai 1810
Ce mardi 15 mai 1810, il y a grande audience au Palais impérial de Laeken, l’Empereur et
l’Impératrice reçoivent tout ce que Bruxelles compte de personnalités et de hauts fonctionnaires. Le
soir, Napoléon et Marie-Louise daignent honorer de leur présence le spectacle donné au grand
théâtre de La Monnaie. Malgré le temps affreux, une foule importante se presse dans les rues pour
acclamer le cortège impérial. En arrivant dans sa loge, l’Empereur parait fort ému par les marques
de loyalisme et d’affection des Bruxellois. Le programme de la soirée annonce "Les Prétendus" et
"Adolphe et Clara". La représentation terminée les souverains regagnent le Palais de Laeken. Le
soir même l’Impératrice éprouvant des crampes violentes, appel le chirurgien Jouan, de service en
l’absence de Corvisart. Jouan, influencé par Napoléon qui prend ses désirs pour des réalités, affirme
aux autorités que l’Impératrice est en "espérance d’héritier" et risque une fausse couche si elle ose
poursuivre son voyage. Mais la menace d’une saignée lui fait reprendre ses esprits.
Bruxelles, le 16 mai 1810
L’Empereur passe la matinée dans son cabinet de travail. L’Impératrice visite Bruxelles et les
manufactures de dentelles et un musée. Le soir le bourgmestre offre en l’Hôtel de ville un grand bal.
Plus de six cents invités ont répondu à l’invitation. Le couple impérial arrive vers 20 heures 30.
L’Impératrice daigne danser le quadrille avec son Ecuyer, le baron de Lalaind d’Audenaerde. Les
souverains se retirent vers 22 heures 30 et, sous les vivats des Bruxellois et regagnent le Palais de
Laeken escortés par la Garde d’Honneur à cheval.
Bruxelles, le 17 mai 1810
Avant de quitter Bruxelles, l’Empereur veut marquer sa satisfaction aux autorités de la ville pour
l’accueil chaleureux qu’il a reçu. A 8 heures le cortège impérial quitte Bruxelles pour Gand, ou il
arrive vers midi.
Gand, le 17 mai 1810
Le cortège impérial est accueilli à l’entrer de la ville par le préfet, le maire, l’évêque de Gand, et la
Garde d’Honneur forte d’une quarantaine d’hommes. L’après-midi, le couple impérial reçoit les
personnalités locales. Napoléon écrit à Clarke, Ministre de la Guerre, pour faire envoyer des
prisonniers travailleurs à Breskens et à Anvers. Dans la soirée, l’Empereur et sa suite assistent à une
fête à l’Hôtel de ville.
Gand, le 18 mai 1810
Le cortège impérial quitte Gand à 4 heures pour Bruges. Mais malgré l’heure fort matinale, les
autorités sont à la sortie de la ville pour saluer l’Empereur et l’Impératrice. L’Empereur, fait un
détour qui lui permets de visiter la rive gauche de l’Escaut. L’Impératrice ce dirige sur Bruges.
Bruges, le 18 mai 1810
L’impératrice Marie-Louise entre dans Bruges vers 14 heures. Peu après 22 heures la berline de
Napoléon entre dans Bruges par la Porte de Damme. Le bourgmestre présente les clefs de la ville à
Napoléon et, malgré la pluie et l’heure tardive, la foule est nombreuse à crier "Vive l’Empereur" et
"Vive notre souverain" !
Bruges, le 19 mai 1810
Samedi 19 mai, après avoir reçu les autorités, Marie-Louise et Napoléon se rendent à la cathédrale
Notre-Dame, où ils visitent le tombeau de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne. De
retour à la préfecture, l’Impératrice reçoit un grand nombre de dames de la société bourgeoise.
L’après-midi est consacré par le couple impérial à la réception des officiers de la Garde nationale et
des régiments en garnison de la ville. Le soir, le bourgmestre de Bruges offre une grande fête avec
bal à l’Hôtel de ville en l’honneur des souverains.
Bruges, le 20 mai 1810
Dimanche 20 mai, après avoir entendu la messe, la famille impériale prend congé des autorités
brugeoises. Les souverains et leurs suites prennent place dans une très ancienne embarcation la "
Welhemina", construite au début du XVIIIème siècle, richement décorée pour la circonstance et
conduite par un pécheur de Blankenberge. Ce bâtiment emprunte le beau canal qui relie Bruges à
Ostende.
Ostende, le 20 mai 1810
Après s’être rendu compte de l’état du port, de la jetée, des digues et des fortifications d’Ostende,
l’Empereur rejoint l’Impératrice pour la réception de l’après-midi à la chambre de commerce. Le
soir, il y a illumination et bal à l’Hôtel de ville.
Ostende, le 21 mai 1810
Le mardi 21 mai, vers 7 heures, le cortège impérial quitte Ostende, et longe la côte jusqu’à
Dunkerque. La famille impériale a quitté le territoire de la Belgique.
À Dunkerque, Napoléon visite les fortifications en compagnie de son frère Jérôme. Le voyage de
retour mènera le cortège impérial de Dunkerque à Lille, puis Béthune, Boulogne, Albertville,
Dieppe, Le Havre, Rouen, pour arriver enfin à Saint Cloud le vendredi 1er juin 1810.
* Merci à Jean-Jacques Pattyn, pour son aide.
Un soldat de Napoléon Ier, habitant de Weerde (Zemst), 1892
Médaille de Sainte-Hélène et sa boîte - medaille van Sint-Helene en zijn doos - Photo Yves Moerman.
Le dernier médaillé belge de Sainte-Hélène
Jean Joseph GOOVAERTS est né et décédé à Weerde (27 mars 1792 - 21 octobre 1893), à l'âge
de 101 ans. Il est l'un des fils de Nicolas et d'Élisabeth VERBRUGGEN, tous deux originaires
de Rumpst (Belgique).
Il est appelé pour le tirage de la conscription le 12 septembre 1812, et tire le numéro 93.
Comme son frère est déjà à l'armée, il n'est pas incorporé Il sera cependant appelé plus tard à
rejoindre son corps, qui est la Marine.
Jean Joseph GOOVAERTS, se retrouve enfermé dans Hambourg avec le corps d'armée du
maréchal Davout, qui ne rend la place que sur ordre de Louis XVIII, le 27 mai 1814. Il était
entré dans les armées de Napoléon suite à la conscription de la fin de l'Empire : il revient dans
sa Belgique natale en 1814, comme les autres conscrits. Il reçoit la médaille de Sainte-Hélène
sous le second Empire.
En 1892, à Weerde son village natal, on fête son centenaire : il assiste aux festivités en son
honneur. Jean Joseph a revêtu son plus beau costume sur lequel il porte avec fierté la médaille
de Sainte-Hélène qu’il a bien méritée.
Son frère Pierre Jean GOOVAERTS, était né lui aussi à Weerde, le 19 mars 1787. Le 12
janvier 1807, il tire le numéro de conscription 33 et doit rejoindre l'armée. Il reçoit le numéro
3583, et part le 21 mars 1807 pour Bruxelles, puis Venlo pour rejoindre le 8e Régiment
d’Infanterie de Ligne.
Le 1er avril 1811, il participe au siège de Cadix ; il est alors dans la 3e compagnie du 2e
bataillon. (info Heemkring "de Semse", Zemst).
Jean Joseph GOOVAERTS dessin réalisé pour son 100e anniversaire,
collection Heemkring "de Semse" Copyright © reproduction interdite.