COUPS DE CŒUR ET COUPS DE GRIFFES 12
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COUPS DE CŒUR ET COUPS DE GRIFFES 12
COUPS DE CŒUR ET COUPS DE GRIFFES 12 novembre 2013 Voici les livres dont nous avons parlé en fin de réunion mardi 12 novembre. ☺ Dans la lumière crépusculaire de septembre, Mack gare son vieux pick-up Chevrolet près de Cold Creek pour attendre son ex-femme, Vonnie. Il vient de sortir de prison. Vonnie a refait sa vie, mais accepté de partir camper et pêcher avec lui, en souvenir des années de bonheur partagé. L'expédition devrait leur permettre de tirer un trait sur les erreurs du passé. Mais, secrètement, Mack a accepté une dernière affaire, douteuse : dix mille dollars pour récupérer une balise tombée d'un avion. Ron Carlson réunit trois histoires en une : un roman puissant et contemplatif sur la nature à l'état sauvage, une histoire d'amour brisée par les difficultés du quotidien et un suspense électrique. L'écriture épouse le rythme de ce voyage, tantôt paisible comme la complicité retrouvée du couple autour d'un repas, tantôt saccadée quand un coup de feu éclate dans la nuit. Alternant les descriptions poétiques et les moments de violence, Le Signal est un roman ambitieux, très au-dessus de la moyenne des livres dits de natural writing... (Christine Ferniot - Télérama) ☺ Véritable force de la nature, "P'tit" Mpayipheli s'est refait une vie honorable après sa mise au chômage par les services secrets sud-africains lorsque la fille d'un vieux camarade de lutte lui demande son aide : son père a été enlevé et ses ravisseurs menacent de le tuer si elle ne leur livre pas la rançon bien particulière qu'ils exigent. Que faire ? Renouer avec un passé de meurtres et de corruption qu'il a eu tant de mal à mettre derrière lui pour sauver son ami ou le laisser tomber pour protéger sa nouvelle existence ? Il n'hésite pas et les ennuis commencent : derrière le kidnapping, c'est en effet tout autre chose qui se joue et l'oblige à jouer son va-tout. Superbe course poursuite à travers une Afrique du Sud toujours en proie à ses vieux démons. (Site WEB « Pol’Art Noir) ☺ « Les Gens normaux » est un recueil de dix témoignages transposés en bande dessinée et de cinq textes de références interrogeant chacun l’idée de normalité et le poids des schémas sociaux et sexuels dominants. Côté bande dessinée, les dix interviews sont mises en scène de façon réaliste, à la manière de rencontres documentaires. Elles couvrent une variété de parcours et de modes de pensée où il est question d’orientation sexuelle, du choix de vivre en couple, d’avoir un enfant, du regard des autres, de la loi, la morale, la maladie ou des dangers parfois mortels (selon les pays) à être homosexuel… Émouvantes, poignantes, ces histoires sont mises en images par une dizaine d’auteurs. Les textes qui ponctuent ces témoignages sont signés par cinq personnalités (historien, chercheur, etc.). La préface de l’ouvrage, centrée sur la criminalisation de l’homosexualité dans le monde et les violences faites aux homosexuels, lesbiennes, transgenres est de Robert Badinter. Un ouvrage appelé à faire date. (Site Casterman) ☺ Prix Fémina 2012 Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené l'existence la plus mouvementée. "Ce n'est pas une vie que de ne pas bouger", écrit-il. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, Patrick Deville a suivi les traces de Yersin autour du monde, et s’est nourri des correspondances et documents déposés aux archives des Instituts Pasteur. (Site Babélio) Un jeune délinquant italien se prend d’amitié en prison pour son codétenu, un politique de l’extrême gauche italienne des années de plomb. Ils s’évadent ensemble. Puis le politique est abattu devant une banque, au cours d’un hold-up, et le jeune délinquant se réfugie en France, où il est plus ou moins bien accueilli par les réfugiés politiques italiens. On est en 1987. Le jeune homme est complètement perdu. Il commence à écrire sa rencontre en prison, son évasion, la suite. A travers ce travail d’écriture, de reconstruction, d’embellissement, il devient écrivain, se construit une personnalité, vit une histoire d’amour. Et se retrouve pris à son corps défendant dans un jeu très complexe entre réfugiés politiques, police et services secrets italiens. Vrai ou pas vrai ce qu’il raconte ? Le genre d’histoire dont on peut mourir. (Site Dominique Manotti) ☺ Après vingt-quatre années passées au bureau du shérif du comté d’Absaroka, dans le Wyoming, Walt Longmire aspire à finir sa carrière en paix. Ses espoirs s’envolent quand on découvre le corps de Cody Pritchard près de la réserve cheyenne. Deux années auparavant, Cody avait été un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol d’une jeune indienne, Melissa Little Bird, un jugement qui avait avivé les tensions entre les deux communautés. Aujourd’hui, il semble que quelqu’un cherche à se venger. Alors que se prépare un blizzard d’une rare violence, Walt devra parcourir les vastes espaces du Wyoming sur la piste d’un assassin déterminé à parvenir à ses fins. Avec Little Bird, premier volet des aventures de Walt Longmire, Craig Johnson nous offre un éventail de personnages dotés d’assez de sens du tragique et d’humour pour remplir les grandes étendues glacées des Hautes Plaines. (Site Gallmeister) ☺ Lou a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies. Enfant unique d’une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l’obscurité d’un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde. A la gare d’Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle. No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence. No, privée d’amour, rebelle, sauvage. No dont l’errance et la solitude questionnent le monde. Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu’elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu’il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous. (Site FNAC) ☺ Avant le succès foudroyant des Déferlantes, Claudie Gallay écrivit ce texte intime et poétique. Dans une Venise désertée, grise et glaciale, la narratrice vient chercher l'oubli d'un amour qui la laisse comme éviscérée. Elle finira par croiser des hommes et femmes qui changeront sa vie. Grâce à des phrases courtes pour dire la solitude et de lentes déambulations, l'auteure détourne les clichés vénitiens, pour redonner vie aux fantômes de la lagune. (Christine Ferniot - Télérama) ☺ Rachel et Malrich sont nés en Algérie, mère algérienne, père allemand, et ont été confiés à un oncle en France, avec dans leur valise d'immigrés l'espoir d'une vie meilleure. Ils s'enracinent dans une banlieue parisienne sans rien connaître de leur langue, de leur famille, de leur histoire... L'aîné, Rachel, joue l'intégration : études supérieures, poste de cadre dans une multinationale, jolie femme et pavillon idem. Le cadet, Malrich, tout juste 17 ans, est un gamin de la cité. Il vit au jour le jour, sans se poser de question, ni sur le lendemain, ni sur le passé. Le Village de l'Allemand s'ouvre sur le suicide de Rachel. Malrich découvre le journal intime de son frère et l'enfer lui tombe dessus. Il se met lui aussi à écrire, à sonder l'insondable. Rachel a appris que leurs parents ont été massacrés par le GIA. C'était en 1994, à Aïn Deb, près de Sétif. Il s'interroge sur le silence qui entoure leur mort, pousse l'enquête, et piste une autre horreur : son père, si respecté au « bled », est un ancien nazi, un SS qui a œuvré dans les camps de la mort. Rachel sombre. Est-on coupable des crimes de ses parents ? Est-on coupable de ne rien savoir, de ne pas connaître l'Histoire, de tout ignorer des génocides, des guerres ? Qui doit transmettre et comment ? Malrich, comme son frère avant lui, cherche à comprendre. Boualem Sansal met en scène la colère, la honte. Il dénonce sans haine mais à mots clairs les fanatiques en tous genres, religieux, politiques ; il énonce toutes les abominations dont sont capables les hommes si peu humains. Sansal met sur le papier ses frayeurs, et va, serein, de la gravité à la tendresse. Un vrai tour de force. (Martine Laval - Télérama) ☺ La robe en miel était le point d'orgue de la collection automne-hiver de Marie. À la fin du défilé, l'ultime mannequin surgissait des coulisses, vêtue de cette robe d’ambre et de lumière, comme si son corps avait été plongé intégralement dans un pot de miel démesuré avant d'entrer en scène. Nue et en miel, ruisselante, elle s'avançait ainsi sur le podium en se déhanchant au rythme d'une musique cadencée, les talons hauts, souriante, suivie d'un essaim d'abeilles qui lui faisait cortège en bourdonnant en suspension dans l'air, aimanté par le miel, tel un nuage allongé et abstrait d'insectes vrombissants qui accompagnaient sa parade. Nue est le quatrième et dernier volet de l'ensemble romanesque Marie Madeleine Marguerite de Montalte, qui retrace quatre saisons de la vie de Marie, créatrice de haute couture et compagne du narrateur : Faire l'amour, hiver (2002) ; Fuir, été (2005, prix Médicis) ; La Vérité sur Marie, printemps-été (2009, prix Décembre) ; Nue, automne-hiver (2013). (Site FNAC) ☺ Blanche est une enfant mystérieuse. Autour d’elle, une lumière, blanche. D’où vient-elle ? De la mer, du soleil, d’une mémoire aveuglante ? Ou d’un désir immense qui propulse vers l’avenir, la vie, les commencements, et qui s’appellerait l’éblouissement de l’amour ? Toutes leurs robes noires : c’est l’heure ritualisée du coucher. Un enfant (dont le sexe n’est pas précisé) demande une histoire à sa maman. Elle fait plusieurs tentatives mais ne raconte pas celle qu’il souhaite entendre. Il veut celle qui parle de la nuit, présente dans la chambre sombre. La maman ne comprend pas. Alors l’enfant explique : la nuit qui nous entoure, nous parle, nous guide, est celle qui va l’emporter loin pour des voyages inconcevables avec l’amour au bout. (Site Editions Espaces 34) ☺ Ecrit à partir de la célèbre photographie de la soldate tenant en laisse un prisonnier à Guantanamo, Au bord mêle l’intime et le politique pour interroger l’humain. C’est un texte inclassable dont la force, évidente, hante. « J’ai écrit Au bord en 2005. J’en ai fait plusieurs lectures publiques, seule ou avec des musiciens. J’en ai publié une version dans la revue Frictions, avec une présentation de Françoise Lebrun qui m’avait entendue le lire. Lors de chaque lecture ou performance, les réactions ont été vives. Remerciements ou oppositions, la parole appelait des paroles en retour, après un temps de silence, une forme de réanimation du cœur et des idées. Je reprends ici des mots qui ont été prononcés par des auditeurs-spectateurs. Ce n’est pas une pièce de théâtre au sens habituel du terme, encore qu’aujourd’hui le théâtre soit "off limits" pour reprendre le titre d’une magnifique pièce d’Arthur Adamov. Mais c’est un texte pour la scène, c’est un texte à porter en public. » (Site Editions Espaces 34) ☺ Vers quelle forêt secrète se dirige la photographe partie à la recherche d'un certain Boychuck, témoin et brûlé des Grands Feux qui ont ravagé le nord de l'Ontario au début du XXe siècle? On ne le saura pas. Boychuck, Tom et Charlie, dorénavant vieux, ont choisi de se retirer du monde. Ils vivent relativement heureux et ont même préparé leur mort. De fait, Boychuck n'est plus de ce monde au moment où s'amène la photographe. Tom et Charlie ignorent que la venue de la photographe bouleversera leur vie. Les deux survivants feront la rencontre d'un personnage aérien, MarieDesneige. Elle a 82 ans, tous ses esprits, même si elle est internée depuis soixante-six ans. Elle arrivera sur les lieux comme une brise espérée alors que la photographe découvrira que Boychuck était un peintre et que son œuvre était tout entière marquée par le Grand Feu de Matheson. C'est dans ce décor que s'élabore « Il pleuvait des oiseaux ». Nous voici en plein cœur d'un drame historique, mais aussi pris par l'histoire d'hommes qui ont choisi la forêt. Trois êtres épris de liberté et qui ont fait un pacte avec la mort. Un superbe récit à la mesure du grand talent de Jocelyne Saucier. (Site Babelio) ☺ Printemps 1951, deux espions de la CIA épient une rencontre de la plus haute importance entre David Ben Gourion, « premier » Premier Ministre de l'État d'Israël, et Albert Einstein. L'objet de leur discussion : l'obtention de l'arme nucléaire par le jeune état juif et l'existence de Dieu. Cinquante ans plus tard, Tomas Noronha, expert en cryptologie, est appelé au Caire par une mystérieuse jeune femme. Sa mission : déchiffrer un cryptogramme caché dans un document détenu par le gouvernement de Téhéran. Un manuscrit écrit de la main d'Albert Einstein dont le contenu pourrait bousculer l'ordre mondial. Tomas Noronha devient alors un agent double censé collaborer avec les Iraniens pour informer l'Occident. Mais au cours de son enquête, il découvre que le fameux manuscrit contient beaucoup plus de choses que ne l'espéraient ses différents commanditaires. Il serait tout simplement la preuve scientifique de l'existence de Dieu. (Site Babelio) ☺ Jana est une paria, une Indienne mapuche, tribu que les colonisateurs ont exterminée, repoussée au plus loin sur les plateaux argentins et du Chili. Pour survivre, elle a connu la prostitution à Buenos Aires, avant de se consacrer à la sculpture. Ruben aussi a subi la dictature. Rescapé des prisons de la junte militaire où tant d'autres sont morts, il travaille comme détective pour les Mères de la place de Mai, celles qui depuis trente ans réclament la vérité sur la disparition de leurs maris, de leurs enfants. Ces deux-là n'ont aucune raison de se rencontrer, pourtant le double meurtre d'un travesti et de la fille d'un homme d'affaires va les réunir. Leur enquête les mènera au cœur d'un système politique qui pue la mort et la barbarie. Après la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud, Caryl Ferey plonge au cœur d'un autre pays dévasté. Il réunit un magnifique duo de combattants dans ce roman incarné, documenté et sensuel. Une épopée lyrique, portée par une magnifique colère. (Christine Ferniot - Télérama) ☺ Traumatisé par la Première guerre mondiale, Paul déserte et se retrouve enfermé chez lui avec Louise, fraîchement épousée. Pour sortir librement, il se travestit. Devient couturière et habitué(e) du Bois de Boulogne, où une faune s'adonne à une grande variété de pratiques sexuelles… D'un essai des historiens Fabrice Virgili et Danièle Voldman (La Garçonne et l'assasin, éd. Payot), Chloé Cruchaudet a tiré une bande dessinée magnétique, sensuelle et sombre. (Site Télérama) ☺ Des années après sa grise adolescence, Maxime habite toujours le quartier d’Hanoukka, seul avec Hannah, sa vieille mère, son alzhei-mère, qui danse en écoutant Sun Ra. Il est coursier, et justement, il en a vraiment plein les bottes d’être coursier, car il pleut tous les jours sur Arkestra, la ville qui ne dort jamais, ghettoïsée et violente, où tentent de vivre les personnages de Karim Madani. Fils d’un petit truand fiché à la Casher Nostra, la mafia du quartier juif, Maxime ne sait pas dire non quand il le faut. D’autant que les services sociaux lui mettent la pression pour qu’il abandonne sa mère, devenue folle, dans un mouroir municipal. Et que sa copine Sarah ne voit pas où est le problème. Le voilà donc entraîné dans un deal d’herbe particulièrement foireux. De quoi se mettre à dos tous les caïds des Tours Organiques, dont Max pique la clientèle, et l’ensemble des services de police d’Arkestra, qui n’en est pas avare. Évidemment, ça va mal tourner. Mais ce n’est pas le problème. Le problème, c’est la question. Comment échapper à son destin ? (Site des Editions du Seuil) ☺ Jack Kenu est Maori, seul depuis le départ de sa femme, et accessoirement officier de police à Auckland, Nouvelle-Zélande. L'effondrement du pays, ruiné par la crise financière devenue mondiale, ne l'intéresse pas plus que la bataille électorale faisant rage entre Kirwan, Premier Ministre du parti conservateur, et le très controversé Witkaire, un député Maori adepte de "la Voie Humaine", programme s'appuyant sur une approche économique et sociétale radicalement novatrice. On découvre le corps d'une jeune femme sur une plage, le crâne fracassé. Sandra, la fille de Witkaire. Jack, chargé de l'enquête, apprend que Sandra a quitté l'école expérimentale de son père pour frayer avec des voyous Maoris, discréditant le discours émancipateur de Witkaire. Crime crapuleux, manipulation ? Jack Kenu n'est pas au bout de ses (mauvaises) surprises... (Site BD Fugue) Une femme de 44 ans apprend que son mari, son seul et unique amour, la trompe, et pire que cela, qu’il la trompe depuis 10 ans ! Il s’ensuit un effondrement tragique d’une femme qui ne vivait que par et pour son mari. Le récit présenté par Simone de Beauvoir est en fait un journal intime où sont décrits les moindres états d’âme de cette femme rompue… (Site FNAC) Le principal héros de ce roman noir, c'est le service des urgences de l'hôpital Lariboisière. Un monde perdu où les soignants font ce qu'ils peuvent pour sauver un clochard, une alcoolique ou deux accidentés de la route. Gabriel, technicien en scène de crime, passe un temps infini dans ces lieux de fin du monde. Obsédé par certains cadavres relégués aux affaires classées, il cherche dans « les yeux des morts » l'image de leur assassin. Le roman d'Elsa Marpeau, Les Yeux des morts, n'est pourtant pas un texte fantastique, mais une œuvre poétique et grave portée par une écriture incisive et très dialoguée. (Chistine Ferniot - Télérama) ☺ Les Gueux, c’était l’enfer. Et c’était aussi le paradis. Allez expliquer ça… Des années que ça durait. Les Gueux, c’était un no man’s land avec du monde dedans. Ceux qui vivaient là, ils se cramponnaient, vous comprenez, comme des naufragés sur un radeau qui prend l’eau qu’on colmatait au système D. On s’arrangeait, fallait bien. Et puis ça a recommencé. Et puis ça s’est arrêté. C’est quand on a compris, quand tout était fini, que tout a commencé. Les trois mortes, c’est sûr, elles n’étaient pas inventées. Alors, enfer ou paradis, j’ai plus douté. (Site des Editions Krakoen) Un été torride dans le Cap Corse. Anna, adolescente maussade et rebelle, s'ennuie ferme dans le hameau en ruine où elle passe ses vacances en compagnie de ses parents. Un quotidien trop banal, ponctué de repas, de bains de soleil et d’aller-retour entre cette bâtisse nichée dans les collines et la plage en contrebas. Toute à ses rêves d'idéaux, de rock'n'roll et d'ailleurs, Anna voit d'un oeil noir l'arrivée d'Hélène, sa sœur aînée qu'elle n'apprécie guère, et du bébé de celle-ci. Tourmentée par la solitude et l'hostilité d'Acquargento, ce lieu sauvage, la jeune fille commence à nourrir des soupçons quant au comportement de sa sœur envers le bébé. Imagination délirante d’une ado sensible ou drame morbide qui va mal se terminer ? (Site Babelio) ☺ Bienvenue dans l'Amérique profonde d'aujourd'hui, où les jobs syndiqués et les fermes familiales qui alimentaient les revendications sociales des Blancs ont cédé la place aux labos de meth, au trafic d'armes et aux combats de boxe à mains nues. Les protagonistes de Frank Bill sont des hommes et des femmes acculés au point de rupture – et bien au-delà. Pour un résultat toujours stupéfiant. (Site Babelio) ☺ Nous sommes entrés dans le troisième millénaire, et le déficit de la Sécu est abyssal. A tel point que le nouveau gouvernement a institué le check-up mensuel obligatoire pour tout citoyen âgé d'au moins seize ans. A l'issue de cette visite, le citoyen reçoit ou un carton bleu, ou un carton blême. En cas d'agression, de cambriolage, etc., le titulaire du carton bleu a droit à l'aide de la police. En revanche le porteur du carton blême se voit opposer un refus d'assistance (tout à fait légal). C'est dans ce contexte futuriste, aussi "logique" que cauchemardesque, que le nouveau patron de la Crim', Paul Heclans, doit affronter un serial killer, "le dingue au marteau", dont la spécialité est de prendre le profil de ses victimes pour une enclume. Une œuvre décapante de Pierre Siniac, l'écrivain jugé "incontournable" par Jean-Patrick Manchette, et dont la disparition en 2002 a laissé le polar français orphelin. (Site des Editions Rivages) ☺ Walking Dead se déroule dans un monde envahi par les morts-vivants. L'origine du phénomène demeure inconnue. Rick Grimes, le héros, tente tant bien que mal de faire survivre son groupe de rescapés dans ce monde hostile et effrayant, cherchant le refuge idéal, l'endroit qu'ils pourront appeler foyer. Au fur et à mesure que la série avance, les personnages vont évoluer, progresser ; certaines affinités vont alors se créer ainsi que certaines tensions. (Wikipédia)