Alibert (Henri Allibert)
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Alibert (Henri Allibert)
Alibert (Henri Allibert) (1889 - 1951) Auteur, interprète Né à Carpentras, sa famille s'installe à Avignon quand il a 15 ans ; il commence à chanter dans les cafés de la région, avec l'habit, la houppe et le répertoire de Mayol. A partir de 1908, il se produit dans les cafés-concerts parisiens, puis dans des tournées qui l'emmènent jusqu'à l'Alcazar de Marseille en 1913. Engagé en 1914, il revient du front en 1917 avec une décoration et retrouve la scène, le plus souvent dans des revues : à l'Alcazar de Marseille en 1918 (avec Georgius), au concert-Mayol et à l'Eldorado en 1920 (il y créée "Jazz Band partout"), à l'Olympia en 1924, au Théâtre de l'Empire (avec Yvette Guilbert), à L'Européen en 1925, aux Folies-Bergère en 1927... La carrière d'Alibert prend un tournant en 1932, lorsqu'il créée avec Jenny Hélia, La Revue Marseillaise au Moulin de la Chanson, où il reprend "La Chanson du cabanon", créée par Andrée Turcy en 1919). Le spectacle reste 7 mois à l'affiche. Il est suivi immédiatement par Au Pays du Soleil ("A petits pas"), de René Sarvil et Vincent Scotto, qui prolonge son succès jusqu'à l'Alcazar de Marseille l'année suivante. C'est le début de l'engouement du public pour l'opérette marseillaise, un genre né à Paris, mais qui vaudra à Alibert, avec sa voix claire et son léger accent, le titre de chanteur marseillais par excellence. Participant à l'écriture des livrets, Alibert est, avec Vincent Scotto (son beau-père) et René Sarvil, l'artisan de ces énormes succès. En 1933, c'est Trois de la Marine ("A Toulon", "L'Amour est une étoile"), en 1934, Arènes Joyeuses ("Adieu Venise provençale"), en 1935, Un de la Canebière, en 1936, Les Gangsters du Château d'If, en 1938, Le Roi des Galéjeurs. La plupart ont été adaptés au cinéma. Les chansons de Un de la Canebière restent les plus célèbres : "Le Plus beau tango du monde", "Un petit cabanon", "Cane Canebière", "Vous avez l'éclat de la rose". Cette opérette, créée au Théâtre des Célestins de Lyon, reprise à Bobino et à L'Européen la même année, est remontée par Alibert en 1943. L'occupation dérange peu sa carrière : en 1940, il est de l'opérette, Ma belle Marseillaise, en 1941 du Port du soleil et de la revue C'est tout le midi au Théâtre des Variétés (octobre 1941 à janvier 1942), dans laquelle il crée "Si tu revois Paris" (Henri Dorac/Vincent Scotto), en 1943, A la Marseillaise... En octobre 1945 il produit sa dernière opérette avec Vincent Scotto et René Sarvil, Les Gauchos de Marseille... Il devient ensuite directeur de salles de spectacle (Théâtre des Deux-Ânes, entre autres), joue le rôle de Marius dans César, la pièce de Marcel Pagnol. Il meurt en 1951. © Hall de la Chanson