conference de pressse de la promotion espoir des appeles du

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CONFERENCE DE PRESSSE DE LA PROMOTION ESPOIR DES APPELES DU SERVICE MILITAIRE D’INTER
Écrit par Seanthi le thug
Mardi, 18 Août 2009 18:37
CONFERENCE DE PRESSSE DE LA PROMOTION ESPOIR DES APPELES DU SERVICE
MILITAIRE D’INTERET NATIONAL
Chers journalistes, population béninoise, témoins oculaires des promesses non tenues du
président Boni YAYI à l'endroit des Appelés de la première promotion du Service Militaire
d'Intérêt national (SMIN).
L'adage est bien connu de tous que lorsque vous restés trop longtemps sous un arbre, c'est
tout au plaisir des oiseaux qui auront tôt fait de transformer votre tête en dépotoir naturel de
leurs excréments.
Démobilisés en décembre 2008 et après 12 mois de formation patriotique et militaire dans les
casernes de l'armée béninoise, voilà bientôt un an que la première promotion du SMIN baptisée
« Espoir» par le président de la République attend vainement la réalisation des nombreuses
promesses tenues à son endroit.
Pour vous donner une idée de l'effectif important que nous constituions, il s'agit de trois mille
(3000) jeunes braves béninois ressortissants de tous les départements du pays. Trois mille
familles béninoises en somme qui ont par amour pour la patrie accepté de vivre l'aventure dans
un pays où la conscience patriotique et le respect du bien public ne représentaient presque plus
rien pour la jeunesse.
Institué par la loi du 23 octobre 2007, le Service Militaire d'Intérêt National venait ainsi
d'enregistrer ses premières victimes. C'était nous. Et quand nous disons victimes / cobayes,
que cela soit clair, ce n'est nullement pour jeter de l'opprobre et encore moins du discrédit sur
cette expérience enrichissante à laquelle nous convions d'ailleurs tous les jeunes de notre âge.
Car si le Service Militaire a été réinstauré, c'est sans doute parce qu'il a fait ses preuves du
temps de la période révolutionnaire où nombre de personnalités actuelles dont le Chef de l'Etat
lui- même ont reçu les rudiments du patriotisme.
Mais ce que nous déplorons et dénonçons, chers Journalistes, chers parents, c'est le marché
de dupes conclut par le chef de l'Etat avec cette première promotion dite « Espoir», mais dont
la situation actuelle frise le désespoir à la limite de la pitié. En effet, le Président Boni YAYI avait
pris l'engagement de faire des Trois mille pionniers du SMIN que nous sommes, un modèle
envié et enviable du type de fonctionnaire idéal qu'il faut pour conduire sa politique de
changement. Et pour cause, nous avions accepté au moment où beaucoup de jeunes étaient
réticents de prendre le risque de faire l'expérience de la vie militaire. Plusieurs parmi nous ont
dû pour cela abandonner femmes, enfants, jobs, études... etc., car dans nos rangs, figuraient
de nombreux Etudiants et Enseignants Vacataires. L’engagement pris envers nous était que, ne
serait ce que par rapport à cette première promotion, une réinsertion professionnelle était
garantie au terme de 12 mois de formation.
Nous sommes effectivement conscients que le Service Militaire d'Intérêt National ne saurait
être une porte ouverte sur l'emploi; aussi le Chef de l'Etat n'était pas obligé de nous gaver de
cet espoir, tant il n'était pas convaincu de sa réalisation. Pauvres de nous, naïfs que nous
avons été. Comment en effet pouvions nous mettre en doute les paroles du premier magistrat
qui plus est le Chef Suprême des Armées? Mais l'éloquence du mensonge d'Etat nous prouve
aujourd'hui que nous avions eu tort. On serait tout simplement allé faire notre Service Militaire
sachant à quoi nous en tenir à la fin plutôt que d'avoir perdu ainsi facilement notre job pour
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Écrit par Seanthi le thug
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certains et l'année académique pour d'autres parce que nous sommes allés à l'appel du chef de
l'Etat apprendre à servir plus dignement notre patrie avec abnégation.
Notre dernière rencontre le 29 janvier 2009, à la Présidence de la République avec le docteur
Boni YAYI aurait pu être l'occasion pour lui de respecter la parole d'honneur qui devrait en
principe caractériser le père de la nation. Mais malheureusement, ce fut encore une séance de
plus truffée de mirages et de châteaux en Espagne comme il en a cultivé l'art. Tout le prototype
du bon flatteur vivant au dépend de celui qui l'écoute. Les mensonges du Chef de l'Etat à cette
occasion se veulent encore tout un chapelet de promesses non tenues douze mois après notre
démobilisation le 27 décembre 2008, soit exactement huit mois après la tenue de ladite
rencontre. Pour ne citer que celles-là,
- L'organisation de concours spéciaux pour les Appelés du Service Militaire 2007 dans
l'enseignement primaire et secondaire n'est toujours pas une réalité.
- Le recrutement sur titre au profit du Ministère de la Santé des Appelés du Service
militaire d'Intérêt National promotion 2007 est aussi un grand mensonge.
- La priorité accordée à la première promotion des Appelés du Service Militaire d'Intérêt
National dans le cadre de la valorisation des vallées de l'Ouémé et du Niger sur fonds publique
n'a jamais fait écho en dehors des quatre murs de leur promesse.
- Le recrutement dans l'armée et les forces paramilitaires en vue de répondre à l'attente
de bon nombre d'Appelés qui manifestent le désir d’y faire carrière est malheureusement
devenu une affaire d’ethnie et de région, … etc, etc.
Peuple béninois, point n'est besoin de le répéter encore, le bilan des trois ans de Boni YAYI
par rapport au Service Militaire d'Intérêt National est nul. Aucune promesse tenue. A la limite, le
Chef de l'Etat, sommes nous tentés de dire, n'a pas respecté son serment qu'est celui de dire la
vérité au peuple béninois. Sous d'autres cieux, ce n'est ni plus ni moins un cas de parjure. Non
seulement nous avons servi de cobayes dans cette affaire, mais le Chef de l'Etat donne
l'impression d'instrumentaliser une loi votée par l'Assemblée Nationale à des fins politiciennes
ne visant que sa réélection en 2011. Mais nous disons halte aux mensonges, car trop c'est trop.
Si le changement est un programme librement consenti par le peuple béninois, il ne doit en
aucune manière servir de prétexte pour un homme politique quel qu'il soit d'abuser de la
confiance des masses populaires. Le Bénin, anciennement connu sous le nom de Quartier latin
d'Afrique, regorge en effet de cadres hautement compétents pour conduire le train de l’avenir,
et le président Boni YAYI ferait mieux de passer le témoin, vu qu'il n'arrive pas à satisfaire aux
exigences de la jeunesse, fer de lance de l'avenir. A chaque prophète sa mission, dit- on et ce
n'est pas une honte de se déclarer incompétent pour accomplir une tâche dont on n'est pas
capable. La Bible et le Coran nous enseignent que Moïse a vécu 40 ans de tribulation dans le
désert égyptien, mais au finish, c'est Josué qui conduira le peuple de Dieu vers la Terre
Promise. Moïse n'a pas démérité, mais sa mission s'est arrêtée sur le Mont Sinaï. Pareil, pour
Jean- Baptiste, Précurseur de la Renaissance qui a su voir à travers le baptême de son cousin
Jésus, l'avènement d'une ère nouvelle.
Ne nous éloignons pas trop de ce qui nous concerne dans l'immédiat, nous Appelés du
Service Militaire d'Intérêt National promotion « Espoir» de l'année 2007. Le Président Boni YAYI
a pris le ferme engagement de rendre possible notre insertion professionnelle aussitôt après
notre démobilisation. Par respect pour la parole d'honneur qui se veut sacrée en Afrique et
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surtout pour le Père de la nation qu'il est, il doit tenir parole. Autrement, Nous les Appelés de la
promotion « Espoir» aurons compris comme beaucoup d'autres tentent encore de nous en
convaincre que tout espoir avec Boni YAYI est définitivement perdu.
Nous vous remercions.
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