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Sommaire Comité d’organisation 4 Introduction 5 Programme 6 Conférenciers 10 Cérémonie d’ouverture 13 Session spéciale 15 Session I: Présentation des Instituts Pasteur de Tunis, d’Iran et du Maroc 18 Session II : Plateformes transverses 23 Session III : Tables rondes 25 Session IV : Coopération et partenariat 26 Sessions parallèles : Atelier résistance aux antibiotiques Atelier venins de serpents et de scorpions Atelier arbovirus émergents Atelier hépatites virales et cancer du foie 28 29 31 33 Liste des participants 35 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 3 Comité d’organisation HERMANI Nadia Coordonnateur AITMLIK Karima AMAR Laila BOUDEBOUCH Najma BOUNJOUL Latifa HALIM Nabila HILALI Malika MAACHI Fatima NADIFIYINE Salwa OUKKACHE Naoual RADOUANI Fouzia WAKRIM Lahcen ZEROUALI Siham ZOUHEIR Yassine Comité Scientifique ELMESSAOUDI My Driss Coordonnateur BARAKAT Abdelhamid BENJELLOUN Soumaya COHEN Nozha GHALIM Noureddine KHYATTI Meriem LEMRANI Meryem MAZINI Loubna NOURLIL Jalal SARIH Mhammed TIMINOUNI Mohammed 4 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI L’institut Pasteur du Maroc (IPM) en partenariat avec le Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) a organisé la réunion des Instituts Pasteur de la région MATI les 24, 25 et 26 novembre 2014. Cette réunion a regroupé des experts venants de France, de Tunisie, d’Iran, du Sénégal et de Grèce, en plus d’experts marocains. Les travaux de cette réunion ont été inaugurés en présence des représentants des Ministères de la Santé, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, de l’Agriculture, des autorités locales et des représentations diplomatiques des pays participants, ainsi que des représentants des instances internationales (OMS, AUF) et des représentants des partenaires techniques et financiers, du secteur privé (industrie pharmaceutique, fournisseurs,…), et de la société civile (ONG thématiques, sociétés savantes). OBJECTIFS • Présenter l’organisation, les missions et les centres d’excellence dans les Instituts Pasteur de la région MATI (Maroc, Algérie, Tunisie et Iran) • Explorer les thèmes prioritaires de la coopération entre les Instituts Pasteur de la région MATI et les partenaires régionaux et internationaux en matière de santé publique pour le contrôle et la réponse aux besoins régionaux tel que la rage, les maladies à transmission vectorielle, la résistance aux antimicrobiens ... • Finaliser des projets de recherche communs initiés par les équipes des Instituts Pasteur de la région MATI et des Instituts invités (Institut Pasteur de Dakar (IPD), Institut Pasteur Hellénique (IPH). • Identifier les opportunités de partenariat et de coopération en matière de recherche sur les biobanques, la bioinformatique et l’éthique dans la région Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 5 PROGRAMME Lundi 24 novembre 2014 08:30 – 09:00 Enregistrement & Cocktail de bienvenue 09:00 – 09:45 CEREMONIE D’OUVERTURE Introduction, objectifs et programme de la réunion MATI Naïma EL Mdaghri (Directrice de l’Institut Pasteur du Maroc) Discours officiels - Abderrahmane Maaroufi, Directeur DELM- Ministère de la Santé - Mohamed El Hmamouchi, Conseiller du Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres - Cristina Robalo-Cordeiro, Directrice du Bureau Maghreb - Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) - Christian Bréchot, Directeur Général de l’Institut Pasteur Paris 09:45 - 10:30 SESSION SPECIALE Modérateur : Mohammed Hassar Rapporteurs: Meriem Khyatti, Jalal Nourlil - La rage dans la région Maghrébine: vers l’éradication! Hervé Bourhy (IPP) - Epidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 Amadou Sall (IPD) 10:30 - 11:00 Pause café et photo de groupe 11:00 – 12:30 SESSION I : Les Instituts Pasteur de la région MATI: Santé publique, recherche, éducation et collaborations Modérateur: Marc Jouan Rapporteurs: Nadia Hermani, Lahcen Wakrim - Institut Pasteur d’Iran (IPI) - Institut Pasteur de Tunisie (IPT) - Institut Pasteur du Maroc (IPM) 6 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Mostafa Ghanei Hechmi Louzir Naïma El Mdaghri Lundi 24 novembre 2014 suite 14:00 - 15:40 SESSION II : Plateformes transverses et initiatives de réseaux Modérateur: Hechmi Louzir Rapporteurs: Meryem Lemrani, Fouzia Radouani 14:00 - 14:20 PIBNET: Pasteur International Biological Resources Network : a unique role to combat infectious diseases Hervé Bourhy (IPP) 14:20 - 14:40 High dimensional data analysis and feature selection. How to find biologically meaningful signals in big life science data, Magnus Fontes (IPP) 14:40 - 15:00 LeiSHield: exemple de projets en réseaux Gerald Spaeth (IPP) 15:00 - 15:20 Projet MediLabsecure Kathleen Victoir (IPP) 15:20 - 15:40 Pause café 15:40 - 17:30 SESSION III : Tables rondes Modérateur: Nouzha Guessous 15:40 - 16:10 16:10 - 16:30 16:30 - 17:30 Rapporteurs: Loubna Mazini, Hassan Rouba Using and abusing stem cells: practical and ethical considerations Shahragim Tajbakhsh (IPP) Ethique et recherche Samir Boubaker (IPP) Consanguinity and hereditary rare diseases: current situation in the region and perspectives Abdelahamid Barakat (IPM); Sonia Abdelhak (IPT) Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 7 Mardi 25 novembre 2014 09:00 - 10:00 CONFERENCES 09:00 - 09:30 The Institut Pasteur International Network: a breeding ground for collaborations Modérateur: My Driss Elmessaoudi Rapporteur: Fatima Maachi Marc Jouan (IPP) 09:30 - 10:00 The Center for Global Health Research and Education Arnaud Fontanet (IPP) 10:00 - 19:00 10:00 - 12:30 12:30 - 13:30 13:30 – 15:30 SESSIONS PARALLELES Ateliers & Réunions des Directeurs des Instituts Pasteur de la Région MATI Déjeuner Visite Mosquée Hassan II & Visite IPM ATELIER 1 Réunion des directeurs de la région MATI et de la Division Internationale ATELIER 2 Antibiorésistance ATELIER 3 Venins de serpents et de scorpions ATELIER 4 Arbovirus émergents ATELIER 5 Hépatites virales et cancer du foie 15:30 – 19:00 20:00 8 SESSIONS PARALLELES (SUITE) DÎNER GALA Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Mercredi 26 novembre 2014 09:00 - 12:00 SESSION PLENIERE : Rapports et recommandations des ateliers Modérateurs : Mostafa Ghanei Rapporteurs : Kathleen Victoir Lecture et approbations des rapports et recommandations des groupes thématiques 09:00 - 09:30 09:30 - 10:00 10:00 - 10:30 10:30 - 11:00 11:00 - 11:30 11:30 - 12:00 Antibiorésistance Venins de serpents et de scorpions Arbovirus émergents Pause café Hépatites virales et cancer du foie Directeurs MATI et DI 12:00 12:30 CLÔTURE Déjeûner 14:00 Visite mosquée Hassan II, Médina & quartier Habous Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 9 CONFERENCIERS Hervé BOURHY PhD, DVM is head of the Lyssavirus Dynamics and Host Adaptation laboratory, Institut Pasteur, Paris, France. He is specialized in viral diseases with a strong commitment to zoonosis. His research is targeting the viral evolution and the logic of molecular networks involved in the patho-biological process of viral infection and in the crossing of the species barrier and adaptation of microorganisms to new host leading to emergence. He is also the head of National Reference Centre for Rabies and of the WHO Collaborating Centre for Reference and Research on Rabies and a member of the WHO advisory panel on rabies. Arnaud FONTANET Ancien interne des hôpitaux de Paris, docteur en médecine (Université Paris V) et en santé publique (Université de Harvard), Arnaud Fontanet est spécialisé en épidémiologie des maladies infectieuses et tropicales. Après avoir effectué sa thèse de doctorat, il a été responsable pendant cinq ans d’un programme de recherche sur le SIDA en Ethiopie. Depuis janvier 2002, il dirige l’Unité d’Épidémiologie des Maladies Émergentes à l’Institut Pasteur de Paris. Ses principaux thèmes de recherche sont les hépatites virales (coordinateur Nord du site de recherche ANRS sur les hépatites virales en Egypte) et les virus émergents. Arnaud Fontanet est également Directeur du Centre for Global Health Research and Education à l’Institut Pasteur, Professeur titulaire de la Chaire Santé et Développement au Conservatoire National des Arts et Métiers (Cnam) et co-directeur de l’Ecole Pasteur-Cnam de Santé Publique. Samir BOUBAKER Président du Comité d’éthique à l’Institut Pasteur de Tunis. Professeur hospitalo-universitaire en médecine – Anatomie pathologique. Chef de service d’Anatomie Pathologique Humaine et Expérimentale. L’équipe du laboratoire conduit des activités de recherche en dermatopathologie en collaboration avec l’UR Exploration Moléculaire de Maladies Orphelines d’Origine Génétique de l ‘IPT et L’ UR Troubles Héréditaires de la Kératinisation – Hôpital La Rabta, Tunis. Depuis septembre 2006, le laboratoire fait partie du Réseau International de l’OMS des laboratoires HPV en qualité de Laboratoire de Référence pour la région Méditerranée Sud. http://www.pasteur.tn/index.php?option=com_ content&view=article&id=196&Itemid=556 10 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Magnus FONTES Is visiting Professor at Institut Pasteur in Paris where he currently is responsible for building up and coordinating the Institut Pasteur International network for Data Analysis. Fontes is PhD and Professor of Mathematics at Lund University, Sweden see:www.maths.lth.se/people/ math-mfo/ where he also is the Director of The Lund University Centre for Mathematical Modelling. Fontes is an expert in mathematical modelling and computation, in particular analysis and visualization of biomedical data. Fontes is founder of the bioinformatics software company Qlucore. See : www.qlucore.com. Selected distinctions and awards: • 2012-2013 President of the European Consortium for Mathematics in Industry (ECMI). ECMI is a leading network for Mathematics in Industry and Innovation in Europe with most of the leading European universities as members. See www.ecmi-indmath.org • 2010-Present Member of the Executive Board of ECMI • 2014-Present Member of the Executive Board of the European network of Mathematics for Industry and Innovation EU-Maths-In. See http://www.eu-maths-in.eu/. • 2008-Present Vice chairman of the Swedish National Committee for Mathematics at the Royal Swedish Academy of Science. • Member of the SOC of the EMS-ESF Forward Look on Mathematics and Industry.gr Il est l’auteur de plusieurs articles et chapitres de livres publiés sur la tuberculose et les principales maladies infectieuses. Gerald SPAETH Marc JOUAN Diplômé de la Faculté de médecine de Nantes en 1995, Marc Jouan est un expert en maladies infectieuses. Après une spécialisation en maladie infectieuse et médecine interne en 1996,Il a développé et supervisé de nombreux programmes de recherche clinique. Entre 1993 et 1995, il a été adjoint en épidémiologie clinique à l’Université de Californie à San Diego. En 1999, muni de cette expertise, il a rejoint l’Institut Pasteur comme Conseiller médical du Centre de Référence pour la tuberculose. Il est nommé Secrétaire général du Réseau International des Instituts Pasteur en 2002 afin de construire des partenariats et des collaborations internationales avec les gouvernements locaux mais aussi avec des partenaires privés et publics. Son expérience Internationale et son expertise dans le domaine des maladies infectieuses permettent à Marc Jouan de siéger au niveau des conseils consultatifs scientifiques, des comités de direction et de comités d’éthique pour les contrats européens. Is Chief of Laboratory and head of Unit “Parasitologie moléculaire et signalisation” at the Institut Pasteur in Paris. He obtained his PhD at University Paris 7 in 1997 carrying out his technical work at the Institut Pasteur in the laboratory of Dr. Mary Weiss, then joined the laboratory of Dr. Stephen Beverley at the Washington University Medical School in St. Louis, USA for his postdoc, obtained his first faculty appointment in 2001 at the New York University Medical School, before returning to the Institut Pasteur in 2005 on the G5 and INSERM Avenir programs. He was Scientific Director of the FP7 LEISHDRUG consortium, and currently coordinates the LeishRIIP network, the LeiSHield consortium and a national consortium on anti-leishmanial drug development termed ANR-TRANSLEISH. The main research projects conducted by the Unit apply systems-level approaches to identify Leishmania signaling pathways implicated in environmental parasite adaptation and pathogenicity, and to validate components of these pathways as potential target molecules for the development of novel anti-leishmanial strategies. Amadou Alpha SALL Is a virologist and has a PhD in Public health. He is currently the head of the Arboviruses and viral hemorrhagic fever unit, director of the WHO collaborating center and scientific Director of Institut Pasteur de Dakar which belongs to the Institut Pasteur International Network. His research focused primarily Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 11 on ecology and evolution of arboviruses and viral hemorrhagic fever and diagnostics of the latter viruses is a priority in his laboratory. He is consultant and member of expert committees for WHO (GOARN, TDR,…), OIE and member of GOARN steering committee. Dr Sall is the director and founder of the international course on “arboviruses and viral hemorrhagic fever diagnosis, prevention, control and outbreak management” organized by Institut Pasteur Dakar in partnership AMP, Ministry of health of Senegal and University Cheikh Anta Diop Dakar. He has been teaching at the University Cheikh Anta Diop Dakar, University of Columbia at New York and Institut Pasteur in Paris. Dr Sall has been recipient of the Senegal presidential award for Science in 2011 and is a member of the Senegal National Academy of Science and Technology. Shahragim TAJBAKHSH Professor, Institut Pasteur Head, Dept. of Developmental & Stem Cell Biology. The research of the Tajbakhsh laboratory focuses on identifying and characterising skeletal muscle stem cells. The aim of his laboratory is to characterise stem cells and their daughters during embryonic and postnatal development to understand how skeletal muscle is established, and how it regenerates during disease, and after injury. The laboratory is examining the genetic networks that regulate myogenic stem cell emergence, and relating this to how cell order is established in this lineage. They are also investigating self-renewal, essentially via symmetric vs. asymmetric cell divisions, and how the niche is defined. They are also investigating how stem/progenitor cells self-renew, essentially via symmetric vs. asymmetric cell divisions, and how the stem cell niche is defined. 12 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Prof. Tajbakhsh is Vice-Director of the CNRS Unit URA2578 and Director of a «Laboratory of Excellence» Consortium, REVIVE, regrouping leading labs working on stem cells (2011-2019). He is member of the scientific councils of the Assiciation Française contre les myopathies and the Fondation Générale de Santé. He is also President of the Commission «Fundamental Myology» of the AFM and has participated in a number of EU consortia (FP6, EuroStemCell; FP7, EuroSyStem, Optistem, NotchIT). Kathleen VICTOIR PhD, Chargé de missions à la Division International à l’Institut Pasteur, dont les principales missions sont : • Développer les grands projets en partenariat avec des fondations internationales ou autres acteurs privés ou partenariats public / privé. • Assurer le soutien au fonctionnement du Réseau International, ainsi que l’ensemble des relations avec les Instituts Pasteur dans le monde. • Promouvoir le développement des Pôles régionaux, en Amérique du Sud, au Moyen Orient, en Afrique et en Asie. • Faciliter les recherches de financement auprès de ces organismes et des grandes fondations internationales, pour l’Institut Pasteur et le Réseau International des Instituts Pasteur. • Promouvoir l’image de l’Institut Pasteur sur le plan international. • Développer des interfaces de collaborations scientifiques dans un certain nombre de pays. COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA RÉUNION MATI 2014 Cérémonie d’ouverture Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Monsieur Le Wali du Grand Casablanca, du représentant du ministre de la santé, du représentant du ministre délégué auprès du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, de la directrice du bureau maghreb de l’AUF, du doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, du représentant de l’OMS, du représentant de l’ambassade de France et des directeurs généraux des Instituts Pasteur (Paris, Maroc, Tunis et Iran). La séance a été ouverte par le mot de bienvenue de la directrice de l’Institut Pasteur du Maroc, le Professeur Naïma El Mdaghri qui a rappelé dans son intervention le contexte dans lequel s’est tenu cette réunion, ainsi que les objectifs et les grands axes du programme de cette réunion. Lors de son intervention le Prof. El Mdaghri a souligné, que le renforcement des liens entre les instituts du réseau ne peut qu’être bénéfique à tous pour assurer l’optimisation des réseaux de surveillance et que seule l’alliance et le regroupement des moyens humains et financiers diversifiés, permettra de relever les principaux défis de santé au niveau de la région. Le Professeur Abderrahmane Maaroufi, Directeur du département de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, a ouvert la réunion officiellement au nom de Monsieur le Ministre de la Santé le professeur Houcine EL OUARDI avec une allocution qui a porté sur l’intérêt que représente cette réunion dans le contexte sanitaire actuel et qui nécessite le déploiement de tous les outils de surveillance en réseau, en renforçant le partenariat. Il a, par ailleurs, insisté sur les risques émergents et l’intérêt de la réforme du système de santé au Maroc en particulier le monitoring, la surveillance et la recherche en santé publique. Ce processus de réforme du système de santé a été initié, avec l’appui de l’OMS dans le but d’instaurer une nouvelle gouvernance adaptée aux exigences des transitions démographiques et épidémiologiques que connaît notre pays. En conclusion, il a souligné l’attente du Ministère de la Santé quant aux idées et recommandations de la réunion MATI pour les prendre en considération dans les orientations du ministère. Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 13 Le Professeur Mohamed El Hmamouchi, Conseiller de madame la Ministre Déléguée auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, le professeur soumaya Ibn khaldoun, a souligné dans son intervention l’importance que donne le ministère au renforcement de la formation dans le domaine de la santé. Il a mis l’accent sur le développement de la recherche par la coopération et le partenariat régional et international. L’insuffisance en ressources humaines dans le secteur de la santé est une constatation qu’il a soulevée et qui a incité le ministère à renforcer la formation dans ce domaine et en particulier la formation en médecine avec l’introduction du système LMD (Licence, Master, Doctorat). il a par ailleurs soulignier que le budget alloué à la recherche ne cessait d’augmenter et que la part réservé au domaine de la santé représentait 18% dans le dernier budget du ministère. en conclusion le Pr. El Hmamouchi a insisté sur la gestion partagée et complémentaire et la disponibilité de son département à développer ce processus spécifique de la médecine face à la globalisation. Quant à Madame Cristina Robalo-Cordeiro, Directrice du Bureau Maghreb de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), elle a souligné dans le début de son intervention que l’Institut Pasteur avait mis en place le premier réseau dans le monde et que les Institut Pasteur étaient restés fidèles à leur esprit et perpétuaient chaque jour la légende de son bienfaiteur et de son fondateur. Elle a donné l’engagement du bureau régional Maghreb de l’AUF à appuyer les efforts consentis par les instituts Pasteur de la région, tout en soulignant que l’AUF, avec ses 10 bureaux régionaux, avait identifié la santé publique comme priorité dans son plan 2014-2017. Parlant de la réunion 14 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI MATI, elle l’a qualifiée d’opportunité et d’initiative à encourager. Le Professeur Christian Bréchot, Directeur Général de l’Institut Pasteur Paris, a rappelé dans son allocution, que le Réseau International des Instituts Pasteur comptait 32 instituts, dans 25 pays et dans les 5 continents. Ce réseau unique au monde adopte 3 stratégies : Une stratégie locale répondant aux besoins spécifiques de chaque pays, une stratégie régionale comme celle adoptée dans MATI et une approche globale de santé publique. Il a souligné que parmi ses objectifs, le renforcement de ce réseau est prioritaire avec l’encouragement de la mobilité des chercheurs dans les 2 sens (de l’institut Pasteur Paris vers les autres instituts ou vice-versa) et le renforcement des projets transversaux pour mettre en synergie les actions et permettre l’utilisation des réseaux numériques au profit des chercheurs. Concernant ce dernier point, il a fait remarquer le dynamisme de l’Institut Pasteur du Maroc qui a pu voir financer de nombreux projets dans le cadre du dernier appel d’offre des Actions Concertées du Réseau International des Instituts Pasteur (ACIP). Il a, par ailleurs, insisté sur le développement de la formation dans tous les Instituts Pasteur et pas seulement à Paris. Il a, ensuite, parlé du contexte actuel de progrès scientifique et technique qui ouvre de nouvelles possibilités de surveillance et de riposte aux agents pathogènes dans le cadre de partenariats, en particulier celui qui a été signé récemment avec l’OMS. A la fin, il a rappelé que les Instituts Pasteur ne font pas exclusivement de la recherche sur les maladies infectieuses, mais aussi sur les maladies non transmissibles ou chroniques (génétiques ou métaboliques). Session spéciale 1- La rage dans la région Maghrébine: Vers l’éradication! Hervé Bourhy, Institut Pasteur Paris La rage est toujours endémique dans l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) avec environ 50 cas humains par an, malgré de nombreux efforts visant la prévention de la rage dans les populations humaines et canines. Compte tenu des caractéristiques biologiques de la maladie et de la situation géographique du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie qui bénéficient de barrières naturelles représentées par le désert au sud et la mer Méditerranée au nord, la transmission de la rage pourrait être effectivement interrompue puisque le virus est maintenu presque exclusivement par les chiens. La clé de l’élimination réussie de ce virus mortel chez les humains et les chiens passe par la vaccination d’environ 70 % des chiens avec des vaccins inactivés de haute qualité, ceci conformément aux recommandations de l’OMS, de la FAO et de l’OIE. Cette vaccination serait suffisante pour briser le cycle de l’infection de la rage chez les chiens et les humains. L’abattage seul des chiens errants a été jugée non efficace dans le contrôle des populations de chiens errants et dans la réduction des cas de rage. Bien que la prophylaxie post-exposition chez les humains reste nécessaire en tant que volet indispensable d’un programme d’élimination de la rage, l’expérience sur le terrain montre qu’il serait plus rentable de contrôler le virus chez le réservoir (chiens). Le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont adoptés des stratégies nationales pour le contrôle de la rage, mais ces programmes sont entravés par des lacunes dans la mise en œuvre d’une stratégie régionale efficace. L’analyse récente et critique de la performance des services vétérinaires dans les trois pays a identifié les forces et les faiblesses dans la surveillance et le contrôle de la rage dans les trois pays et fournit une base pour l’améliora- tion des stratégies pour l’élimination de la rage. En outre, il est indispensable que les stratégies de contrôle soient coordonnées au niveau régional entre ces pays voisins afin d’être alignées sur les normes internationales et de fournir des résultats durables. Ces trois pays du Maghreb pourront compter sur le soutien de l’OMS et de l’OIE, en formulant des stratégies nationales et régionales de lutte contre la rage. La mise en place d’une banque régionale de vaccins antirabiques faciliterait également la livraison de vaccins de haute qualité que ce soit pour la vaccination des chiens ou des humains afin de combler les lacunes possibles dans la mise en œuvre d’une stratégie de contrôle régional (par exemple, les livraisons d’urgence, la livraison de petites quantités, les lacunes dans la chaîne d’approvisionnement nationale …). En tant que partenaire important dans cette zone géographique et avec son implication historique dans le contrôle de la rage, le Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) contribuera activement à la mise en œuvre et le suivi d’un tel programme ambitieux de contrôle régional de la rage ciblant à terme son élimination. Les Instituts Pasteur dans les pays du Maghreb participent effectivement à des activités de surveillance, de diagnostic et de cartographie de la rage. En tant que Centre Collaborateur OMS de référence et de recherche sur la rage, l’IP Paris fournit des services d’expertise et de référence et aide à renforcer les capacités techniques des laboratoires impliqués dans cette activité. Au Maroc et suite à la réunion de juin 2014, un groupe de travail a été mis en place avec une approche multisectorielle, multidisciplinaire avec production d’un document décrivant les faiblesses et les points forts du plan national, ce document constitue une feuille de route pour l’élimination de la rage dès 2020. En Tunisie, les personnes impliquées ont été identifiées, le pro- Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 15 jet a été présenté au Ministre de la Santé, à la Directrice des soins de santé de base et un support du Ministère de l’Agriculture a été obtenu. En Algérie, les personnes à l’IP Alger travaillant sur le projet ont été identifiées, et une présentation du projet a été faite à la Direction Générale du Ministère de la Santé. La prochaine étape sera l’organisation de meetings nationaux incluant l’OMS, l’OIE et les Instituts Pasteur concernés, ce qui permettra de valider les approches nationales et régionales. Ce partenariat international apportera un soutien important dans la dynamique de l’élimination de la rage dans les pays du Maghreb avec possibilité de ressources complémentaires permettant le financement des parties manquantes au niveau des différents plans de contrôle ainsi que l’amélioration des connaissances sur la rage. 2- Epidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 Amadou Sall, Institut Pasteur Dakar Le virus Ebola a été nommé ainsi en référence à une rivière proche de Yambuku, localité du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC, ex Zaïre). C’est dans cette ville d’Afrique centrale qu’a éclaté, en 1976, l’une des deux premières épidémies identifiées de cette fièvre hémorragique, qui ont touché 602 personnes au Zaïre et au Soudan, dont 431 sont décédées. L’épidémie actuelle qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis février 2014, est plus grave que les précédentes avec plus de 5469 décès dénombrés au 21 novembre 2014. Le virus Ebola appartient au genre Ebolavirus de la famille des filovirus. Ce sont des virus à ARN actuellement déclinés en cinq sous-types de virus : le virus Ebola proprement dit, isolé pour la première fois en 1977 est le plus pathogène pour l’homme (létalité maximale de 90%), suivi 16 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI par le virus Soudan (létalité maximale de 65%) puis Bundibugyo (25%) et enfin le virus Forêt de Tai (1 seul cas non mortel). Le virus Reston n’étant pas pathogène pour l’homme. Les chauves-souris frugivores seraient les hôtes naturels du virus Ebola. Celui-ci s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés comme des chimpanzés, des gorilles, des chauves-souris ou des antilopes. La maladie à virus Ebola débute après 2 à 21 jours d’incubation (en moyenne 8 jours) par des signes cliniques peu spécifiques (fièvre ≥ 38°C, myalgies, asthénie, céphalées, pharyngite), puis apparaissent des douleurs abdominales avec vomissements, diarrhées et parfois éruption cutanée, accompagnés d’une importante altération de l’état général. Insuffisances hépatique et rénale complètent le tableau avec des signes hémorragiques (moins de 20 % dans l’épidémie actuelle). La mort survient, peu de temps après, par défaillance poly-viscérale et choc cardio-respiratoire. Le virus Ebola peut infecter à tout âge les femmes et les hommes. Les personnes infectées et en phase d’incubation ne transmettent pas le virus. Cette transmission se fait par contact direct avec les fluides corporels (sang, tissus, salive, selles, vomissures, urine, sueurs, sperme…) des personnes atteintes et symptomatiques. Le virus peut aussi se transmettre au contact du corps d’une personne infectée lors des cérémonies funéraires. La transmission par voie aérienne n’a jamais été documentée lors d’une épidémie chez l’homme, mais ce risque ne peut être exclu lors des manœuvres de soins générant des aérosols. Les personnels de santé prenant en charge les malades représentent donc un groupe particulièrement à risque de contamination ainsi que le personnel de laboratoire. Dans l’épidémie actuelle plusieurs pays ont été touchés : Guinée, Libéria et Sierra Léone. Pour la première fois le virus Ebola a quitté l’Afrique pour toucher d’autres pays tels les USA et l’Espagne. Le Réseau des Instituts Pasteur (RIIP) a joué un rôle important, à travers la taskforce créée avec une coordination des activités au niveau des différentes équipes. Pour le diagnostic biologique, l’Institut Pasteur a été présent depuis le mois de décembre à Macenta qui est le cœur de l’épidémie et à Conakry le deuxième site pour l’IP Dakar, l’IP Shanghai est également intervenu en Sierra Léone. Le diagnostic de laboratoire étant l’élément clé, permettant de confirmer le diagnostic, de détecter les contacts et de libérer les patients. En plus de ce rôle de confirmation des cas, il y a également un travail en cours pour le développement d’un test de diagnostic rapide, ainsi qu’une étude génomique qui permettra de mieux connaitre la distribution du virus dans l’espace et dans le temps, de comprendre les chaines de transmission et l’impact sur la dynamique de l’épidémie. D’un autre côté, et à l’échelle internationale, les Instituts Pasteur participent activement à la préparation des plans de lutte contre Ebola, dans les différents pays où ils sont implantés. dans plusieurs pays et la durée de l’épidémie pose beaucoup de problèmes en particulier au niveau des ressources humaines. C’est également une menace pour les systèmes de santé dans les pays touchés, à titre d’exemple l’impact sur la vaccination anti-poliovirus ou le traitement du paludisme. C’est une crise sanitaire associée à une crise politique (fermeture de frontières), économique et humanitaire avec un impact international. Pour les ressources humaines, qui ont déjà payé un lourd tribut, il est impératif de former le personnel au niveau de ces zones où il est très difficile de travailler pour assurer la pérennité dans l’expertise et les capacités de diagnostic et de prise en charge. La solidarité internationale et le financement sont indispensables et en l’absence de traitement, le laboratoire joue un rôle très important. De ce point de vue, les Instituts Pasteur ont un rôle majeur à jouer. L’épidémie actuelle est d’une importance assez exceptionnelle, car il y a plusieurs foyers simultanés Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 17 Session I: Présentation des Instituts Pasteur de Tunis, d’Iran et du Maroc Instituts représentés: Institut Pasteur d’Iran, présenté par Mostafa GHANEI, Directeur de l’institut Institut Pasteur de Tunisie, présenté par Hechmi LOUZIR, Directeur de l’institut Institut Pasteur du Maroc, présenté par Naima El MDAGHRI, Directrice de l’institut Présentation de l’Institut Pasteur de Tunisie Hechmi LOUZIR Directeur de l’Institut Pasteur de Tunisie Historique, statuts et missions: L’Institut Pasteur de Tunis fondé en 1893, est un établissement public de santé et de recherche scientifique, placé sous la tutelle du Ministère de la Santé. L’IPT a été dirigé de 1903 à 1936 par Charles Nicolle, prix Nobel de médecine en 1928. Ses principales missions sont d’effectuer toutes les enquêtes, analyses et recherches scientifiques et développement intéressant la santé publique humaine et animale. Il prépare également les produits biologiques (vaccins, sérums) dont le pays a besoin. Actuellement, l’Institut Pasteur de Tunisie produit le vaccin BCG intradermique, le vaccin BCG frais pour immunothérapie du cancer de la vessie, et des sérums thérapeutiques (anti-vipérin, anti-scorpionique et anti-rabique). L’IPT participe à l’enseignement supérieur en Tunisie par son affiliation avec l’université Tunis El Manar. En plus de son appartenance au Réseau International des Instituts Pasteur, l’IPT collabore avec plusieurs institutions scientifiques étrangères. Gouvernance et comités: L’organisation administrative et financière, ainsi que les modalités de fonctionnement de l’Institut Pasteur de Tunis sont assurées par: • Un conseil d’administration composé de 16 membres 18 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Institut absent: Les participants ont regretté l’absence de la délégation algérienne. La présentation de l’Institut Pasteur d’Alger par son directeur, Pr. Kamal KEZZAL, n’a pas eu lieu. • Un conseil scientifique constitué par le directeur, 8 membres pasteuriens élus, 4 tunisiens non pasteuriens et 4 experts internationaux • Un comité d’éthique médicale • Un comité de santé et sécurité au travail • Un comité de formation et stages Les ressources humaines: Le personnel de l’IPT est composé des cat gories suivantes : PERSONNEL IPT Catégories Nombre Biologiste 52 Vétérinaire 9 Pharmacien 7 Enseignant Chercheur 52 Administratif 134 Technicien 129 Ouvrier 119 Les biologistes assurent une activité de service par la réalisation des analyses biomédicales dans 18 laboratoires. Certains de ces laboratoires sont des laboratoires de référence nationaux et régionaux de l’OMS pour la rage, la poliomyélite, la rougeole.... Ils effectuent des examens spécialisés et offrent une expertise. L’IPT est également le centre de vaccination des voyageurs et centre de traitement et de vaccination contre la rage. L’IPT a tissé des partenariats avec des universités internationales. Il organise des cours théoriques et pratiques en biologie et nouvelles technologies et assure l’encadrement des étudiants et stagiaires pour les études biologiques et médicales. Recherche et Développement: Les domaines d’activités de l’IPT en matière de recherche et développement sont: • les maladies infectieuses dont la leishmaniose, l’hydatidose, les hépatites virales, la rage, la grippe, les infections à HPV, les entérovirus et autres maladies. • les envenimations scorpioniques et ophidiennes • les déficits immunitaires congénitaux • la génétique des maladies métaboliques et cancers • la bioinformatique Financement de la recherche: Toutes les activités de recherche se font en étroite collaboration avec des structures et organismes nationaux et internationaux et bénéficient de financements de différents bailleurs de fonds (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, OMS, NIH, Communauté européenne, MERST, AIEA, CRDF, AUF, IP-Paris et USAMMDA). Bilan scientifique: Le bilan scientifique est en augmentation constante durant plusieurs années. Au cours de l’année 2013, le nombre de publications de l’Institut est passé à 115 publications dont 107 internationales et 8 nationales. Durant l’année 2014, on dénombre 53 projets de recherche en cours. Ils sont financés par 18 bailleurs de fonds nationaux et internationaux. Brevets d’invention déposés: Le nombre de brevets déposés par l’IPT est de 9 dont 8 acquis et un en cours d’acquisition. Présentation de l’Institut Pasteur d’Iran Mostafa GHANEI, Directeur de l’institut Pasteur de l’Iran Données démographiques de l’Iran: L’Iran est un vaste pays d’une superficie de 1.648.000 km2 avec une population de près de 74.961.720 habitants. Le monde urbain représente 79% et le rural, 21%. Le pays est subdivisé en 30 provinces réparties en 300 districts et 65000 villages. Historique et missions de l’Institut Pasteur d’Iran: L’Institut Pasteur d’Iran (IPI) a été créé en 1920 à Téhéran. Il est membre du Réseau International des Instituts Pasteurs. Ses principales missions sont la promotion de la science médicale et le développement de la recherche appliquée, en particulier sur les maladies contagieuses endémiques pour la mettre à profit de la production biologique, nécessaire au développement de la santé publique. En plus, depuis 1983, l’IPI offre de nombreuses activités de formation dans le domaine de la biotechnologie médicale et pharmaceutique. Il dispense des formations spécialisées en biotechnologie. Il a établi des collaborations et des partenariats avec des réseaux nationaux et internationaux dont le RIIP, le Réseau de Génomique et Biotechnologie pour la Santé de la Méditerranée Orientale, le Réseau de Médecine Moléculaire Iranienne et le Réseau de Biotechnologie Médicale Iranienne. Depuis 1988, l’IPI s’est élargi par la construction de 2 centres hors site; le centre de production de Karaj et le centre de recherche d’Amol: • Centre de production de Karaj: Construit en 1988 entre Téhran et Karaj pour la production des produits biologiques dans le but de remédier à l’importation de ces produits. Ce centre est destiné à la production des réactifs biologiques, des solutions injectables et l’élevage des animaux de laboratoire et la production actuelle de 4 réactifs recombinants: hépatite, interféron-alpha, érythropoïétine et streptokinase. • Centre de Recherche d’Amol: Il est situé à Amol, une ville dans le nord de l’Iran, en province du Mazandaran. Ce centre est constitué de différents départements dont le départe- Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 19 ment de la rage, le département de parasitologie, le département de culture de cellulaire, le département des sciences animales, le département de la nutrition et de l’eau, le département de la coqueluche. En 2012, l’IPI a créé un parc de biotechnologie de la santé, qui accueille des entreprises spécialisées en biotechnologie. L’IPI a également développé le biobanking et la bioinformatique pour optimiser la recherche et le développement. Les Ressources Humaines: PERSONNEL IPI Catégories Nombre Médecins et Ph.Ds 136 Chercheurs 236 Etudiants doctorants 143 Organisation Groupe de Recherche 6 Départements 22 Laboratoire de référence Laboratoires de référence Nationaux Laboratoires de référence Internationaux 10 1 Domaines d’activité de recherche: • Bactériologie • Virologie • Génétique des maladies métaboliques • Parasitologie et mycologie • Épidémiologie, biostatistiques et recherche clinique • Technologies avancées 20 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Laboratoires de référence nationaux: Laboratoire des arbovirus Laboratoire de biochimie Laboratoire de botulisme Laboratoire de diphtérie et coqueluche Laboratoire des bactéries E. coli souches entéropathogènes Laboratoire des hépatites et SIDA Laboratoire de la grippe Laboratoire du paludisme et de contrôle vectoriel Laboratoire de la rage (Centre collaborateur de l’OMS) Laboratoire de la tuberculose Banques biologiques de l’IPI: Banque de cellules Souchothèque bactérienne Souchothèque fongique Banque de plasmides et de vecteurs recombinants Banque des plasmodiums et des vecteurs (insectes & arthropodes). Bilan scientifique: La qualité de la recherche scientifique des chercheurs de l’IPI est évaluée par le nombre des citations des publications des travaux scientifiques de l’institut dans des publications internationales. Cet indice est en progression continue depuis 1995 pour atteindre 2400 citations au cours de l’année 2013. L’indice-H qui tient compte de la quantité et de la qualité de la production scientifique est également en nette progression depuis 1970. Le total des indices-H cumulés des chercheurs de l’IPI a atteint 42 en 2013. Présentation de l’Institut Pasteur du Maroc Naima El MDAGHRI, Directrice de l’Institut Pasteur du Maroc Histoire de l’Institut Pasteur du Maroc: L’implantation de l’Institut Pasteur du Maroc a commencé en 1911 par la création de l’Institut Pasteur de Tanger suivie de l’Institut Pasteur de Casablanca en 1929. La fusion de ces 2 instituts en 1967 a donné naissance à la création de l’Institut Pasteur du Maroc actuel en tant qu’établissement public sous la tutelle du Ministère de la Santé. Missions de l’IPM: Les principales missions de l’IPM sont: • promouvoir et développer la recherche fondamentale et appliquée • développer l’expertise et les analyses biologiques spécialisées • produire, importer, exporter et distribuer tous les vaccins, sérums, produits biologiques à usage thérapeutique et diagnostic • contribuer à l’enseignement des disciplines biologiques liées à ces activités En conséquence les champs d’activités développés au sein de cette institution concernent la recherche scientifique, les analyses biologiques, les prestations de service en sécurité alimentaire et environnement, et la production de produits biologiques. Pôles d’activités de l’IPM: Les activités de l’IPM sont organisées en 4 pôles : • pôle médical composé du centre antirabique et le centre de vaccination • pôle des analyses biologiques qui dispense des analyses médicales, et des analyses des produits alimentaires et environnementaux • pôle recherche & enseignement dont les principaux domaines d’activité sont: - Les maladies infectieuses - La génétique - Les venins & toxines - Les cellules souches • pôle production des milieux de culture Les ressources humaines de l’IPM : L’institut compte près de 250 salariés toutes catégories confondues. L’âge moyen du personnel est de 45 ans. permanents recherche Les ressources financières: Le financement de l’IPM provient de deux sources principales; les recettes propres de ses activités génératrices de revenus (87 MDh) et la subvention annuelle de l’état (29 MDh), soit un budget global de (116 MDh). Plus de 50% de ce budget est réservée à la charge salariale (60 MDh). Le budget alloué à la recherche est inférieur à 1% du budget global de l’IPM, alors que les apports externes dans le cadre des collaborations peut atteindre jusqu’à (10 MDh). Activités de santé publique: L’IPM est impliqué dans plusieurs programmes du Ministère de la Santé: • programme national de lutte contre les hépatites virales Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 21 • programme national de lutte contre la tuberculose • programme national de lutte contre la rage L’IPM est doté d’un laboratoire de niveau P3 qui lui permet de faire partie du comité National de Veille Microbiologique. Il participe à la réponse aux urgences en cas d’émergences de maladies virales, comme la grippe, Mers-CoV, EBOLA….. Il dispose également d’autres laboratoires spécialisés comme le laboratoire de génétique humaine et cyto-génétique, le laboratoire des cellules souches et thérapie cellulaire et le laboratoire de l’histo-compatibilité. De nouvelles activités comme la leptospirose et les infections invasives à méningocoque sont en cours de développement. Pour le volet de la sécurité des aliments et de l’environnement, l’IPM dispose d’un laboratoire d’analyses et d’expertises microbiologiques et toxicologiques agréé et en cours d’accréditation 17025. Recherche et Enseignement: L’Institut Pasteur du Maroc contribue au développement de la recherche scientifique aussi bien fondamentale qu’appliquée, dans le domaine biomédical. Parmi les thèmes développés on peut citer: 1. microbiologie des aliments & environnement 2. hépatites virales 3. onco-virologie 4. bactériologie moléculaire 5. immuno-virologie 6. génétique humaine 7. leishmanioses et phléboviroses 8. tuberculose 9. virologie médicale 10. maladies vectorielles 11. venins et toxines 12. pathologie oncologie digestive 13. cellules souches 14. chlamydia & mycoplasmes 22 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Productions scientifiques: Au cours de ces 5 dernières années, le nombre de publications scientifiques internationales est en progression continue. Au cours de l’année 2013, la production scientifique a atteint le chiffre de 60 publications internationales. Collaborations et partenariats: • Au niveau international L’IPM est soutenu par des institutions et organismes internationaux par le financement de projets de recherche. Parmi ces institutions, on peut citer l’UE (FP7), l’IP et RIIP (ACIP-PTR), l’OMS-EMRO, le NIH, l’IRD, des associations et des laboratoires pharmaceutiques comme Sanofi, Novartis… L’IPM a établi des coopérations bilatérales avec le Japon, les USA, l’Allemagne, et la Tunisie. Réseaux intégrés: L’IPM est intégré dans plusieurs réseaux internationaux dont: RIIP & IANPHI « International Association of National Public Health Institutes » Réseau LeiSHield (laboratoire des leishmanioses) Réseau national de recherche sur les leishmanioses (Laboratoire des leishmanioses) Global Hepatitis C Network In Canada (laboratoire des hépatites) H3Africa, IPIN- BIO-IT, MBN (Bioinformatique) • Partenariats Nationaux: L’IPM a établi des conventions cadres avec des institutions nationales : • Université Hassan II Ain chock • ENSAT Tanger • Centre anti poison et pharmacovigilance -Rabat • MAScIR (Moroccan Foundation in advanced Science Innovation and Research)-Rabat Session II : Plateformes transverses La deuxième session a porté sur des projets mis en place dans le cadre du RIIP, plus précisément: Biobanking, Bioinformatique, LeiSHield et MediLabsecure. • PIBNET: Pasteur Institutional Biological Resources Network : a unique role to combat infectious diseases Hervé Bourhy, Institut Pasteur Paris Dr Hervé Bourhy a introduit sa conférence par la définition des centres de Ressources biologiques (CRB) communément dénommées « Biobanks », il a insisté sur l’intérêt de la mise en place à grande échelle des collections de produits biologiques et de leur transformation, conservation et analyse. Ces actions doivent se faire en conformité avec les dispositions réglementaires. In fine, Les biobanques jouent un rôle crucial dans les projets de surveillance et les projets de recherche ayant comme objectif principal l’amélioration de la santé des populations. Dans le cadre de leur expertise reconnue en santé publique et en microbiologie, les laboratoires de l’Institut Pasteur et du réseau International des Instituts Pasteur collectent de nombreuses ressources biologiques et agents infectieux qu’ils caractérisent. Ces ressources biologiques représentent un atout important pour nos différents pays et plus généralement pour le monde entier. Toutefois, elles méritent une meilleure reconnaissance et une meilleure utilisation que celle qui en est faite actuellement. L’objectif du consortium Pasteur Institutional Biological Resources Network (PIBnet) est de rassembler ces ressources via un réseau qui amènera à de nouveaux développements technologiques, à mieux répondre aux menaces et besoins en santé publique, à des projets académiques ambitieux et à de nouveaux plans de financement en profitant des développements technologiques récents (séquençage nouvelle génération, MALDI-TOF), d’infrastructures de bioinformatiques correctement dimensionnées, de plan de formations des personnels et de capacité de stockage des échantillons. Le projet s’articulera en plusieurs points : - mise en réseau de l’extraordinaire diversité des collections des Instituts Pasteur : création d’un portail unique rassemblant souches de référence, échantillons cliniques et autres collections de microorganismes afin d’accroître la visibilité internationale des activités de référence et d’expertise au sein des Instituts Pasteur et leurs collections. - Renforcement des moyens de caractérisation des échantillons et des souches (NGS, MALDI-TOF), de stockage et de duplication des collections - Meilleure exploitation et partage de souches et des métadonnées associées (épidémiologique, clinique, séquence génétique du micro-organisme) de qualité, au sein du réseau international et vers l’extérieur, en créant une base de données sécurisée, fiable et de qualité - Facilitation des procédures administratives et réglementaires, pour les collaborations et transferts de souches et de données, et les relations avec les autorités de santé publique des différents pays concernés - Valorisation de ces collections et développement de partenariats académiques et industriels • High dimensional data analysis and feature selection. How to find biologically meaningful signal in big life? Magnus Fontes, Institut Pasteur Paris Lors de sa présentation, Mr. Magnus Fontes a mis en valeur la diversité et la richesse des thématiques traitées dans le cadre du Réseau et leur importance, ainsi que sur les compétences existantes au niveau des institutions. Il a insisté sur l’utilité de la mise en place d’une plateforme de bioinformatique, qui sera ouverte à tous les instituts du Réseau. L’objectif principal de la mise en place de cette plateforme est la mutualisation de toutes les actions dans le cadre du réseau. Mr. Fontes a recommandé un site web de la dite plateforme, ce dernier sera mis à la disposition de tous les chercheurs du réseau. Il a rappelé que la bioinformatique peut à elle seule être une thématique de Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 23 recherche, comme elle peut être au service des autres projets de recherche. Il a insisté sur l’utilité de la discipline de la bioinformatique dans l’exploitation des données en génétique humaine et microbienne et en médecine personnalisée. La bioinformatique serait d’une utilité incontournable lorsqu’on est en face d’un grand nombre de données (big data), d’où l’utilité de travailler en réseau en cette matière. • LeiSHield: Systems analysis of genetic diversity and phenotypic consequences in Leishmania Gerald Speäth, representant LeiSHield consortium LeiShield est une nouvelle action de coordination financée par l’Institut Pasteur, elle vise à créer une synergie entre les capacités de recherche sur les leishmanies, disponibles au sein du Réseau International des Instituts Pasteur (www.LeishRIIP.org), tout en respectant les investigations de séquençage haut débit disponibles chez les partenaires du Nord et l’accès aux isolats du terrain disponibles chez les partenaires du Sud. Le projet est basé sur nos données préliminaires concernant les conséquences de l’adaptation à la culture des souches de Leishmania. Nous avons appliqué le séquençage haut débit pour comparer Leishmania donovani LD1S exclusivement propagé chez des hamsters infectés ou en culture, et avons démontré que l’adaptation in vitro a causé des altérations dramatiques, très tôt après le 2ème passage, au niveau génomique, transcriptomique et phénotypique. Ces résultats ont révélé une flexibilité génomique surprenante chez Leishmania, qui remet en question les protocoles actuels des enquêtes épidémiologiques basées sur les cultures des isolats de terrain. En outre, ce phénomène d’adaptation génomique intéresse directement la variabilité phénotypique des souches de terrain concernant la susceptibilité aux traitements, la pathogénicité, ainsi que le tropisme tissulaire. En collaboration avec des partenaires des pays endémiques (Tunisie, Maroc, Grèce, Soudan, Brésil et Espagne), nous sommes entrain d’appliquer cette stratégie du séquençage du génome entier sur les souches 24 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI du terrain avec les objectifs (i) de surveiller l’adaptation génomique chez diverses espèces de Leishmania et suivant des conditions de culture, (ii) établir le séquençage direct sur les échantillons biologiques des patients et (iii) découvrir de nouveaux bio-marqueurs liés à la résistance aux médicaments et à la pathogénicité du parasite. • Projet MediLabsecure Kathleen Victoir, Institut Pasteur Paris Le projet MediLabSecure (MLS) est une continuation du projet « Episouth Plus » (2010-2013). C’est un projet européen visant l’amélioration de la surveillance des maladies virales émergentes (arbovirus et virus respiratoires). Le projet MLS dont la durée est de 4 ans (20142017) a pour objectifs généraux : (i) la création d’un cadre de collaboration pour améliorer la surveillance et le contrôle des maladies virales vectorielles émergentes (ex. arbovirus), (ii) Assurer la formation des experts en santé publique dans les pays participants, (iii) Promouvoir le développement des connaissances et le transfert de bonnes pratiques de biosécurité au niveau des laboratoire. Le réseau de MLS regroupera les pays partenaires autour de régions de la mer Noire (19 pays non UE) et de la Méditerranée, qui vont collaborer ensembles dans le cadre de 5 groupes de travail (workpackages). Les pays de ces deux régions ont des frontières maritimes communes et, par conséquent, des problèmes et menaces communes en matière de santé publique. Ce projet vise également à consolider un réseau de laboratoire sur les virus émergents pathogènes pour l’homme et/ou pour les animaux. Ce réseau va œuvrer pour la sensibilisation, l’évaluation des risques, la surveillance et le contrôle de maladies virales émergentes. Le projet MLS est articulé sur l’interaction de 4 sous-réseaux de laboratoires (virologie humaine, virologie animale, entomologie et santé publique) et aura pour objectifs spécifiques : (i) Prévention de la propagation des virus et des vecteurs concernés (moustiques) ; (ii) Prévention des épidémies de virus zoonotiques dans la région (Virus West Nile, Dengue, Chikungunya, fièvre de la vallée du Rift ...), (iii) Amélioration de la surveillance intégrée (animale, humaine, entomologique), (iv) Evaluation des risques des différents virus émergents (transmission, diffusion, impact humain ...) (v) Recommandations et mise en œuvre de mesures de santé publique pour le contrôle lorsque cela est possible. MediLabSecure permettra à terme, une meilleure prédiction de l’émergence et de la diffusion de ces maladies, une surveillance adaptée aux nouveaux outils disponibles et une stratégie de surveillance partagée entre l’Europe et les pays du pourtour méditerranéen et de la Mer Noire. Session III : Tables rondes • Using and abusing stem cells: practical and ethical considerations Shahragim Tajbakhsh, Institut Pasteur Paris Le corps humain dispose de plusieurs types de cellules souches, cellules souches totipotentes (chez l’embryon), pluripotentes, multipotentes et unipotentes. L’utilisation thérapeutique de ces cellules souches n’a cessé de croître depuis ces deux dernières décennies, de part l’identification de nouvelles sources biologiques naturelles mais aussi des iPCss (induced Pluripotent Stem cells). Pr. Tajbakhseh a précisé que bien que ces utilisations soient justifiées, des travaux sur les cellules souches embryonnaires continuent à donner des informations complémentaires importantes. Les cellules souches hématopoïétiques et les cellules souches de peau ont dores-et-déjà fait leur preuve en matière de thérapie cellulaire. D’autres cellules comme les cellules souches mésenchymateuses ou les iPCss permettent une amélioration remarquable des fonctions vitales, en assurant la réparation ou la régénération d’un organe ou de ses fonctions déficientes. Toutefois, ces résultats ne peuvent être généralisés encore chez l’homme en raison du manque de connaissance des mécanismes d’action et de régulation de ces cellules. Les propriétés biologiques fondamentales des cellules souches et principalement des iPCss peuvent être d’un grand secours aux applications thérapeutiques. Certaines propriétés de ces cellules sont effectivement exploitées financièrement par des sociétés privées offrant au public des produits commerciaux à effet réparateur ou anti-âge. Les avancées de la recherche scientifique sur les iPCss permettraient le développement d’une médecine personnalisée en assurant la reprogrammation des iPCss, à partir de fibroblastes adultes, par exemple, en cellules spécialisées (neurones, adipocytes, sang, muscle). Par ailleurs, l’utilisation chez l’homme des cellules souches embryonnaires se heurte à plusieurs difficultés d’ordre déontologique et éthique et qui sont liées aux modalités de prélèvement, de transformation et de conservation/destruction. Les obstacles religieux, dans certains cas, leur emboîtent également le pas dans le sens où un embryon représenterait déjà une âme dont la manipulation ou la destruction n’encourt qu’à son unique créateur. Dr. Mazini a demandé si l’utilisation des cellules souches manipulées de façon somatique serait plus tolérée et bénéfique que celle des iPCss où la reprogrammation se fait par intervention directe sur le matériel génétique. De plus, le Dr. Shahbazzadeh est intervenu sur les modalités de réalisation du clonage thérapeutique. • Éthique de Recherche Samir Boubaker, Institut Pasteur Tunis L’application chez l’homme d’essais réalisés sur le modèle animal est sujette à plusieurs débats éthiques sur le respect de l’homme et de son intégrité physique et psychologique. Actuellement et au niveau international, tout essai thérapeutique utilisant les cellules souches de quelque origine soit elle est conditionnée par un arsenal de procédures juridiques dont l’objectif est d’assurer la meilleure prise en charge des patients et le respect de leur intégrité. La signature de la charte internationale de respect des droits de l’Homme par la communauté internationale a engendré la création de comités d’éthiques relatifs à chaque pays signataire. En Tunisie, un comité d’éthique de l’Institut Pasteur a été crée par nécessité pour la recherche clinique, a précisé Dr. S Boubaker. Ce comité contenant des membres de l’IPT, ainsi que d’autres membres externes jouit d’une autorité administrative et scientifique locale, bien qu’il ne dispose pas d’une reconnaissance juridique nationale. Plusieurs projets internationaux de collaboration ont été menés grâce à l’accord préalable et à l’appui dudit comité. Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 25 L’IPM dispose également d’un comité d’éthique local composé uniquement de pasteuriens, sachant qu’il existe un autre comité crée à la faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca depuis 1992, et que le Maroc fait partie de plusieurs comités internationaux de bioéthique et de droit de la femme et de l’enfant, comme l’a rapporté Pr. Guessous. • Consanguinité et maladies rares : Etat actuel dans la région MATI et perspectives Sonia Abdelhak (IPT), Abdelhamid Barakat (IPM), Hassan Rouba (IPM) Les pays du Sud de la Méditerranée partagent un ensemble de caractéristiques qui affectent sensiblement les fréquences et la distribution des maladies génétiques dans la région. Il s’agit notamment des événements historiques, da la structure familiale et les taux élevés de consanguinité. Au cours des dernières années, plus de 500 maladies génétiques différentes ont été identifiés dans la population d’Afrique du Nord. Le développement des activités de recherche biomédicale et des collaborations internationales dans la région a conduit à l’identification de la base moléculaire de certaines de ces maladies et a permis d’introduire et d’améliorer les services de diagnostic de ces maladies. Plusieurs projets internationaux tels que les projets ACIP sur «outils post-génomique pour l’identification du gène de la maladie: projet pilote des populations maghrébines» et plus récemment «Autism Project Méditerranée», ainsi que des projets du 7e PC MEDIGENE www.medigene-fp7.eu et Genomedika www. genomedika.org aident à résorber un peu le gap génomique entre les rives de la Méditerranée. Ces projets ont été présentés au cours de la table ronde comme exemple de collaboration qui existent et qu’il faut renforcer La région est confrontée à plusieurs défis en post génomique. Les défis comprennent l’amélioration des compétences en bioinformatique et en biostatistique, afin d’utiliser les technologies de séquençage de prochaine génération dans la recherche et la pratique clinique. En outre, l’établissement de biobanques et des données associées est d’une importance capitale. L’absence de cadre réglementaire adéquat est parmi les principaux facteurs qui influent négativement sur 26 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI l’avancement des activités de recherche collaborative dans ce domaine. Parmi les recommandations, il a été suggéré de créer et de partager une base de données des individus témoins représentatifs des différents groupes ethniques dans la région car ces populations n’ont pas été inclus dans les projets HapMap ou 1000 genomes. Le réseau de l’Institut Pasteur doit définitivement inclure la recherche sur les maladies rares parmi ses priorités. Une stratégie de communication adéquate doit être mise pour sensibiliser le public à ce problème de santé publique et de recueillir un soutien adéquat. Des efforts devraient également être prises au niveau national et régional pour accroître l’interaction entre les chercheurs de différents domaines biomédicaux, acteurs privés et publics, les associations de soutien et les décideurs afin d’établir des mesures efficaces pour alléger le fardeau des maladies génétiques.w Session IV : Coopération et partenariat • Center for Global Health Research and Education Arnaud Fontanet, Institut Pasteur Paris Le CGH fait office d’interface de partage de technologies, méthodes, ressources et données et de mise en réseau à l’échelle mondiale. Il encourage à cette fin les interactions transversales entre les centres de recherche translationnelle, de bioinformatique & biostatistique, de recherche et innovation technologiques et la biobanque internationale Pasteur (PIBnet), les 10 départements scientifiques de l’Institut Pasteur de Paris, les 32 instituts du RIIP, le Laboratoire d’Excellence (LabEx) « Biologie intégrative des maladies infectieuses émergentes » (IBEID) et la division Internationale. Le Center for Global Health s’est donné pour mission de rassembler scientifiques et étudiants au sein d’un centre ambitieux voué à améliorer la santé des populations à travers le monde. Depuis sa création, il y a plus de 125 ans, l’Institut Pasteur s’efforce de mettre la recherche au service de la santé publique et de partager ses connaissances et son expertise avec la communauté internationale visant à améliorer la compréhension globale des grands enjeux mondiaux de santé. À cette fin, le CGH allie une expertise de recherche incomparable, une transversalité exceptionnelle et des technologies de pointe pour mener à bien des projets de recherche et éducatifs au bénéfice de la santé. Recherche: il a pour but de soutenir et susciter des projets qui revisitent les principales problématiques de santé publique et, par le biais de ces projets, d’améliorer l’accès à des technologies de pointe issues de la révolution « omique ». Les projets de recherche seront financés en fonction de leur originalité scientifique, leur transversalité – notamment les études animales et environnementales adoptant, le cas échéant, une approche « Une seule santé » intégrative –, leur pertinence et leur impact escompté sur la santé mondiale et leur recours à la remarquable biodiversité offerte par le Réseau international des Instituts Pasteur. Investigations des épidémies: en tant que chef de file de l’investigation dans le domaine des maladies infectieuses depuis sa création, l’Institut Pasteur crée aujourd’hui, par le biais de son CGH, une force d’investigation des épidémies face à la convergence grandissante des menaces de santé et à l’interdépendance progressive des réponses. Cette force opérationnelle peut être déployée à un stade précoce d’une épidémie sur demande des autorités nationales ou organisations internationales telles que l’OMS et son réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie. Le rôle de ce groupe d’intervention d’urgence est de coordonner la collecte et l’analyse des données microbiologiques et épidémiologiques au plus tôt de l’épidémie et d’ouvrir la voie à des projets de recherche ambitieux venant soutenir la gestion des crises sanitaires et les futures stratégies de prévention. À cette fin, la force d’investigation des épidémies fait appel à une vaste expertise et une grande diversité de disciplines et créera un espace commun de coordination interdisciplinaire des recherches sur les épidémies des maladies infectieuses. Les données épidémiologiques, quant à elles, jouent un rôle capital en recherche et favorisent la prise de décisions en matière d’interventions de santé publique, aux niveaux national et international. Enseignement: l’une des missions du CGH est de former et d’équiper la prochaine génération de chercheurs d’envergure internationale et de leaders en matière de santé mondiale, en améliorant la formation et en accentuant les interactions transversales. Il vise également à renforcer la synergie entre recherche et enseignement et le développement des hautes capacités multilatérales en encourageant les cours internationaux et en favorisant l’accès aux programmes de formation aux scientifiques et praticiens des pays à revenus faibles ou moyens. Le CGH soutiendra les parcours professionnels mis en œuvre par la division Internationale en multipliant les opportunités de formation de haute qualité et programmes pédagogiques de courte durée destinés aux chercheurs du monde entier (par ex. stages, bourses d’étude et bourses de recherche). Il contribue également à améliorer l’accessibilité des programmes de formation aux scientifiques et personnels de santé des pays à revenus faibles ou moyens. Le CGH encourage également le développement de programmes innovants d’enseignement à distance (MOOC, e-learning, etc.). The Institut Pasteur International Network: a breeding ground for collaborations Marc Jouan, Institut Pasteur Paris Dr. Marc Jouan a souligné que le RIIP rassemble 32 instituts dans le monde. Ces instituts sont des acteurs essentiels, à la fois du développement de la recherche et de la santé publique dans chaque pays, mais également, par leur appartenance au réseau international, d’une nouvelle dimension de santé internationale ou santé globale. En effet, il a rappelé les récentes actions réalisées grâce aux Instituts Pasteur et le RIIP: • Ebola: Mars 2014 l’Institut Pasteur de Dakar mobilise les chercheurs à lutter contre le virus Ebola « task forces Responses » • Paludisme: désignation d’un centre collaborateur OMS pour la surveillance de la lutte contre la résistance aux médicaments du paludisme (Institut Pasteur de Guyane française), en janvier 2014 publication sur la résistance à ARTIMISININE • Accord sur le microbiome entre le Ministère français des Affaires Etrangères et du Développement International et l’Institut Pasteur sur le projet «la malnutrition et les infections chez les enfants en Afrique, septembre 2014 • Santé et environnement: l’Asie (Vietnam, Laos Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 27 et Cambodge) financé par l’AFD • Les maladies émergentes: nouvel accord avec les Etats-Unis DHHS • Inde protocole d’entente avec l’Institut du foie et des sciences biliaires, de la santé publique Fondation de l’Inde, mars 2014 • Birmanie: nouvel accord avec le Myanmar dans le cadre du projet de ECOMORE (AFD), janvier 2014 • Guinée: gestion du laboratoire de diagnosticdans le ETC à Macenta, novembre 2014 Il a par la suite, énuméré quelques aspects des activités du RIIP en matière de coopération et partenariats, en particulier celles encourageant la formation et la recherche scientifique qui s’appuie sur une vaste communauté de scientifiques, dont le développement constitue l’une des priorités du réseau international. La mise en place de partenariats avec les universités locales et internationales vise à multiplier les passerelles entre le monde de la recherche universitaire et celui des Instituts Pasteur. Ces partenariats sont sous différentes formes, soit des cours internationaux à l’IPP ou dans d’autres Instituts Pasteur, soit l’encadrement des Ph.D ou le cofinancement des programmes Post Doc. Il a aussi rappelé les partenariats et collaborations qui lient l’Institut Pasteur et le RIIP à d’autres organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux: • ChARLI pour la surveillance de l’antibiorésistance (DCI Monaco, TOTAL foundation, Institut Pasteur) • SEA Encephalitis (AVIESAN, Fondation Total, EU, Institut Pasteur) • ECOMORE/Health and environment (Institut Pasteur, RIIP, AFD) • LeiSHield (Instituts Pasteur) • Tonira/ Respiratory infections pour le Niger (TOTAL foundation, CERMES et l’Institut Pasteur) • FSP Malinea/ nutrition and infectious diseases (MAEDI, RIIP, ACF, Gret) • Surveillance of respiratory infections and emerging diseases (US-DHHS, infections in Africa and Asia) • MEDiLabSecure (EU-IP, Paris, IRD,… Enfin, il a souligné les autres aspects de collaboration inter-pasteuriennes tels, le renforcement bioinformatique et le réseau international de la biologie intégrative en plus des appels d’offre ACIP (Actions Concertées de l’Institut Pasteur). 28 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Ateliers : Atelier résistance aux antibiotiques Participants Mohammed Timinouni (IPM), Nozha Cohen (IPM), Kaotar Nayme (IPM), Mohammed Elazhari (IPM), Fatima Elmalki (IPM), Didier Guillemot (IPP), Nolwenn Monheil (IPP), Ridha Benaissa (IPT), Ahmed Reza Bahramand (IPI), Zerouali Khalid (CHU Ibn Rochd), El Otmani Fatima (Fac.sciences Eljadida), Mohamed Benbachir (Maroc), Jaouad Berrada (IAV, Maroc) Compte rendu Les taux de résistance des bactéries à divers antibiotiques sont en croissance constante. Ces taux varient d’un pays, d’une ville ou d’un hôpital à l’autre. La surveillance régulière du niveau de résistance des bactéries aux antibiotiques est devenue une priorité mondiale. C’est ainsi que l’atelier résistance aux antibiotiques a choisi comme problématique à débattre « surveillance de l’émergence des pathogènes résistants ». L’objectif principal de cet atelier est d’abord de mettre en réseaux les laboratoires des Instituts Pasteur de la région MATI travaillant dans le domaine de l’antibiorésistance, puis d’essayer de mettre en place un système de surveillance des bactéries menaçant la région, isolées des différents secteurs (médical et /ou alimentaire). La réunion est axée surtout sur le choix des couples bactéries/antibiotiques à surveiller, le type d’infection, ainsi que l’élaboration d’un cadre logique de surveillance. L’atelier de la résistance aux antibiotiques a commencé par des présentations de 15 min sur l’état actuel de l’antibiorésistance dans la région MATI. Ces présentations ont notamment traité la situation de la résistance aux antibiotiques au Maroc par Mohammed Timinouni de l’IPM. Ridha Benaissa de l’IPT a focalisé sa présentation sur la résistance chez les salmonelles spp et Ahmed Reza Bahramand de l’IPI a traité le problème des mycobactéries multirésistantes et le diagnostic rapide des mycobactéries MDR et XDR. En fin Didier Guillemot de l’IPP a surtout mis l’accent sur le lien entre l’exposition aux antibiotiques et la résistance. Après discussion de ces présentations, le groupe s’est penché sur la discussion de la thématique de l’atelier qui est la surveillance de l’émergence des pathogènes résistants. Dans ce sens un cadrage logique de la surveillance a été préparé par le groupe marocain et a servi de base pour établir un projet de surveillance de la résistance aux antibiotiques dans la région MATI. La discussion a surtout porté sur les objectifs et le type de l’étude à mener en fixant les lieux, les bactéries et les profils à surveiller. Le groupe s’est mis d’accord sur une étude multisectorielle en abordant en même temps le dynamisme de diffusion et de la circulation des bactéries multirésistantes entre les différents secteurs étudiés (milieu communautaire, hospitalier et alimentaire). Les membres de l’atelier ont souligné l’importance de l’harmonisation des protocoles microbiologiques entre les différents laboratoires afin d’avoir des résultats comparables. Concernant les études moléculaires (mécanismes de résistance, virulence, typage des souches etc.) qui seront réalisées sur les bactéries présentant des profils à surveiller, le groupe propose de répartir les tâches selon les capacités et les moyens que possède chacun des laboratoires participant à l’étude. Une fiche technique par laboratoire sera établie dans ce sens. RECOMMANDATIONS: Lors de la présentation et la discussion du rapport de l’atelier, les principales recommandations proposées sont : • Cibler l’étude sur un secteur bien précis soit médical ou bien alimentaire, même s’il faut présenter deux projets séparés dans ce sens. • Bien définir l’espèce bactérienne et le profil de résistance à surveiller. Atelier venins de serpents et de scorpions L’atelier des venins et toxines a réuni 3 équipes Pasteuriennes (Maroc, Tunis, Iran). Afin d’enrichir cette réunion, nous avons fait appel à des chercheurs ayant une expérience dans le domaine de l’immunothérapie et les biomolécules des venins. Le but principal de la réunion MATI 2014 est de proposer un programme de recherche fédérateur. Ce programme regroupera les laboratoires Pasteuriens de la région MATI travaillant sur les venins et mettra au profit les savoir-faire diffé- Participants Institut Pasteur du Maroc (IPM): Noreddine Ghalim, Naoual Oukkache, Fatima Chgoury Institut Pasteur de Tunis (IPT): Mohamed El Ayeb, Naziha Marrakchi, Riadh Kharrat, Najet Srairi-Abid, Balkiss Bouhaouala, Lamia Borchani Institut Pasteur d’Iran (IPI): Delavar Schehbazzadeh Centre antipoison et pharmacovigilance du Maroc (CAPM): Rachida Soulaymani, Fouad Chafiq, Rhizlane El Oufir Institut Pasteur Hellénique (IPH): Dionyssios Sgourass Faculté de Médecine de Marseille (FMM): Jean Marc Sabatier Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 29 rents et complémentaires des partenaires. Compte rendu La réunion a démarré par des communications orales: • Dr Noreddine Ghalim (IPM): Venins de serpents marocains: composition chimique, carte peptidique • Dr. Naoual Oukkache (IPM): Etude des activités des venins de serpents et de scorpions marocains • Melle Fatima Chgoury (IPM): Effet du nanobody NBF12-10 à réduire les altérations tissulaires induites par la fraction toxique • Dr. Rhizlane El Oufir (CAPM): La létalité scorpionique au Maroc • Dr. Fouad Chafiq (CAPM): Stratégie nationale spécifique à la lutte contre les morsures de serpent • Dr. Lamia Borchani (IPT): Heminecrolysine, Une lysophospholipasehémolytique dermonécrotique principal composant toxique du venin du scorpion iranien Hemiscorpius lepturus: antigène potentiel pour une sérothérapie mono spécifique. • Pr. Naziha Marrakchi (IPT): Les effets anti-tumoraux et anti-angiogéniques d’un inhibiteur de serine protease de type Kunitz du venin de Macrovipera lebetina • Pr. Najet Srairi-Abid (IPT): Les toxines spécifiques des canaux ioniques: étude relation structure-fonction et application thérapeutique potentielle • Pr. Balkiss Bouhaouala (IPT): Envenimation scorpionique dans le Maghreb: prospectus biotechnologique pour une immunothérapie classique et nouvelle avec des nanoanticorps 30 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI • Dr. Delavar Chahbazzedeh (IPI): Caractérisation de nouvelles molécules de venin du scorpion Hemiscorpius lepturus de Khuzestan (Iran) depuis 2007 Une riche discussion sur les résultats obtenus par les trois équipes a porté sur les thèmes exposés, les collaborations en cours, l’expertise de chaque Institut, les échanges entre IPT/IPM et IPT/IPI et la possibilité d’optimisation des échanges et de transfert technologiques entre les 4 Instituts avec l’Institut Pasteur de Paris. RECOMMANDATIONS Après discussion, les recommandations suivantes ont été proposées: • Développement de la recherche aussi bien fondamentale que clinique des venins et des anti-venins • Interaction entre chercheurs et cliniciens très souhaitable pour répondre à leur préoccupation. • Amélioration des échanges entre les équipes de différents Instituts (développement des capacités, transferts des technologies, développement des pôles d’excellence). PROJET DE RECHERCHE RETENU Les discussions ont permis aux participants des trois Instituts d’identifier un thème de recherche fédérateur pouvant les regrouper et sur lequel d’éventuelles collaborations peuvent être mises en place. Le thème qui est retenu porte sur les Molécules à visée thérapeutique contre le cancer. Les différents groupes des Instituts Pasteur de la région MATI disposent de plusieurs venins (de scorpions et serpents) qui contiennent des molécules actives sur différents récepteurs (canaux ioniques, intégrines, metalloprotéases …). Ces derniers sont surexprimés dans certains cancers et peuvent être des cibles thérapeutiques. Une approche par les nano-anticorps, anti canaux ioniques est aussi envisageable. Nous avons choisi les modèles de cancers résistants (Le cancer du sein, colon et glioblastome) qui sur-expriment les sous types de canaux potassium voltage dépendant et/ou des sous types d’intégrines. Trois approches d’identification de nouvelles biomolécules thérapeutiques: 1- Analyse protéomique des venins de serpents et de scorpions de la région MATI par l’approche LC-MS/MS et identification de nouvelles molécules à potentiel anti-tumoral 2- Conception in silico de nouvelles molécules à potentiel anti-tumoral, suivi par une synthèse peptidique et des tests fonctionnels et de criblage 3- Conception des nano anticorps anti sous-type de canaux Kv, à potentiel anti-tumoral RESULTATS ESPERES • Sélection des molécules ayant les plus hautes affinités et sélectivités pour les cibles thérapeutiques et le cancer visé • Évaluation de ces molécules sur des modèles animaux • Valorisation. Atelier Arbovirus émergents Participants Anna-Bella FAILLOUX ( IPP), Ali BOUATTOUR ( IPT), Sadegh CHINIKAR (IPI), Navid DINPARAST (IPI), Maowlouth DIALLO (IPD), Amadou SALL (IPD), Celestine ATYAME (IPP), Faustine LOUIS (IPP), Meriem BKHACHE (IPM), Najma BOUDEBOUCH (IPM), M’hammed SARIH (IPM) Compte rendu: Au début de l’atelier Mr. Sarih a remercié les participants d’avoir accepté l’invitation et d’avoir participé activement à l’élaboration des deux projets de recherche. Ensuite il a rappelé les objectifs de l’atelier qui étaient de finaliser les deux projets de recherche rédigés avant la réunion MATI. Dans un premier temps, chaque participant a présenté les activités de recherche sur les arbovirus menées dans son pays (Maroc, Tunisie, Sénégal, Iran, France) ainsi que les compétences de son laboratoire. L’institut Pasteur d’Algérie n’était pas représenté, toutefois, le responsable du laboratoire (Dr. Harrat Zoubeir) a participé à la rédaction des projets, il a envoyé sa présentation et il a donné son accord pour la soumission des projets. Dans un deuxième temps, deux projets de recherche ont été présentés et discutés par les différents participants. Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 31 Projet 1 : Décrypter les facteurs de risque pour l’émergence et l’établissement de virus du Nil occidental et la fièvre de la Vallée du Rift en Afrique du Nord et les pays du Moyen-Orient: un tremplin pour émergences dans les latitudes nord de l’Europe Project 2 : Etude phylogénétique du virus de la fièvre hémorragique de la Crimée-Congo (FHCC) isolé à partir des tiques dans la région MATI Objectifs 1- Etude de l’infection des tiques par le virus de la FHCC 2- Etude de la répartition géographique des tiques infectées 3- Epidémiologie moléculaire par analyse phylogénétique du virus de la FHCC Période : 2015 -2017 Financement possible : ACIP Principales recommandations • Un échange d’expertises entre les différents membres du réseau dans le domaine des maladies vectorielles Objectifs Ce projet est constitué de cinq WP spécifiques: (WP1) améliorer l’alerte par détection précoce du VWN et VFVR chez les moustiques recueillis sur le terrain et une surveillance sérologique des animaux, (WP2) caractériser et examiner le rôle du microbiome de moustiques sur la transmission du VWN et VFVR (WP3) évaluer l’impact de lutte contre les moustiques par les insecticides sur la transmission des VWN et VFVR (WP4) élaborer des cartes de risque pour l’apparition et la propagation de ces deux arbovirus (WP5) organiser des ateliers avec démonstrations pratiques et concevoir un nouveau cours sur les maladies vectorielles qui se tiendra en alternance entre l’Institut Pasteur à Paris et le Réseau international des Instituts Pasteur. Période : 2015-2018 Financement possible : PTR et/ou CE 32 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI • L’accueil des stagiaires pour la formation à des techniques d’entomologie et de virologie • Organisation des cours régionaux portant sur les maladies vectorielles émergentes dans la région MATI Atelier hépatites virales et cancer du foie Participants Soumaya Benjelloun (IPM), Khadija Rebbani (IPM), Hajar Chihab (IPM), Fatima-Zohra Jadid (IPM), Imane Zaidane (IPM), Pascal Pineau (IPP), Eliane Meurs (IPP), Arnaud Fontanet (IPP), Farzin Roohvand (IPI), Mohammad Reza Aghasadeghi (IPI), Urania Georgopoulou (IPH) Compte rendu: L’atelier « Hépatites virales et cancer du foie » s’inscrivait dans le cadre des ateliers organisés au cours de la réunion régionale MATI qui a eu lieu du 24 au 26 novembre dernier. Pendant toute la journée du 25, les spécialistes de la thématique des différents Instituts Pasteur du réseau ont eu l’occasion de discuter le contexte épidémiologique des hépatites virales et les pathologies intercurrentes qui leurs sont fréquemment associées chez les patients de la région MATI/MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord). Les participants à l’atelier ont présenté leurs principaux domaines de recherche, ainsi que leur vision du contexte épidémiologique de l’hépatite virale et le cancer du foie. Dr. Soumaya Benjelloun (laboratoire des hépatites virales- IPM) • Variabilité du VHB et du VHC et évolution de l’atteinte hépatique • Facteurs de risque du carcinome hépatocellulaire au Maghreb et association avec les altérations génétiques et épigénétique • Les facteurs génétiques liés à l’hôte et leur impact fonctionnel sur l’immunité innée et identification des biomarqueurs de guérison spontanée de l’infection aigue par le VHB/VHC Dr. Mohammad Reza Aghasadeghi (département des hépatites et de SIDA- IPI) • Etude comparative des mutations associées à la résistance à la Lamivudine chez les infectés par le VHB et les co-infectés par le VHB/VIH • Etude de l’immunogénicité de la protéine de capside du VHC • Localisation, validation et production de trousses de diagnostic des hépatites virales B et C Dr. Farzin Roohvand (département de virologie générale-IPI) • Expressions des Ags viraux du VHB dans E.coli et la levure dans un objectif diagnostique • Vaccin anti-VHC (immunisation de souris BALB/c et de souris transgéniques, évaluation de différentes IgGs et cytokines) et applications dans la thérapie anti-cancer • Effet de l’expression des protéines core/ Core+1 du VHC sur certains gènes induits par l’interféron • Rôle des microtubules (MTs) dans l’infection par le VHC Dr. Urania Georgopoulou (laboratoire de virologie moléculaire-IPH) • Etude des interactions virus-hôte au niveau des voies de signalisation et du métabolisme celluRapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 33 laire impliquées dans l’oncogenèse et le dysfonctionnement immunitaire • Impact de la variabilité génétique du VHC sur la pathogenèse virale • Expression et propriétés fonctionnelles de certaines protéines virales Dr. Eliane Meurs (unité des hepacivirus et immunité innée-IPP) • Etude des mécanismes d’induction et d’action des IFNs dans les modèles cellulaires de l’infection par le VHC • Etude des voies de signalisation impliquées dans l’immunité innée, l’inflammation et le stress • Action des PKR dans la modulation des voies de signalisation indépendamment de l’activité enzymatique Dr. Pascal Pineau (unité d’organisation nucléaire et oncogenèse-IPP) • Epidémiologie moléculaire du carcinome hépatocellulaire • Etablissement des bases génétiques de la carcinogénèse hépatique avec un accent particulier sur l’étude des altérations survenues dans les profils de modifications épigénétiques Dr. Arnaud Fontanet (unité d’épidémiologie des maladies émergentes-IPP) • Recherche clinique, avec notamment les cohortes d’histoire naturelle et les essais thérapeutiques concernant le traitement des infections par le VIH, le VHC, et le VHB L’objectif principal de cet atelier était d’aboutir à la mise en place d’un grand programme de recherche collaboratif rassemblant les instituts participants. Le programme devrait être axé sur les questions pertinentes liées à l’hépatite virale et le cancer du foie dans la région MATI/MENA. Le projet permettrait notamment d’accroître nos connaissances épidémiologiques et biologiques dans le domaine des complications graves que sont les cirrhoses et les cancers du foie provoquées par les hépatites chroniques. L’objectif ultime du projet est de répondre à certains des problèmes majeurs actuels et futur répandus dans la région MENA/MATI, de proposer des solutions pour une meilleure prise en charge diagnostic et 34 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI thérapeutique, ainsi qu’une prévention plus complète de ces redoutables pathologies. Après un long débat scientifique très riche en terme de sujets abordés et de visions scientifiques, les participants se sont mis d’accord sur un projet intitulé « Deciphering partners’ interactions leading to liver cancer: Viruses, Metabolism, and Dysbiosis » ciblant le décryptage du panel d’interactions menant au cancer du foie dont les principaux facteurs de risque sont le diabète de type 2 et l’obésité, marqués par la transition nutritionnelle. En parallèle, le microbiote intestinal est connu pour être influencé par des maladies métaboliques et soupçonné être impliqué dans le développement du cancer du foie. En effet, la caractérisation des interactions entre les virus des hépatites, les maladies métaboliques (diabète type 2, obésité) et le microbiote intestinal, contribuera à mieux comprendre les mécanismes conduisant à la carcinogenèse hépatique. Selon une publication récente dans le Lancet (Mokdad et al. 2014), le diabète de type 2, l’obésité, la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire occupent, en effet, les premières places parmi les causes de mortalité dans le monde arabe. Ces pathologies sont, de plus, en constante progression dans les populations de la zone MENA/MATI. Il s’agira donc de contribuer à identifier les principaux acteurs du réseau d’interactions connectant plusieurs pathologies menant à la cirrhose et au carcinome hépatocellulaire. L’ensemble des participants était d’accord sur la nécessité de définir de nouveaux bio-marqueurs diagnostiques et pronostiques de l’atteinte hépatique affectant les patients dans cette région. Ce projet inclura différents groupes de patients à différents stades de l’atteinte hépatique grâce à la collaboration de plusieurs services hospitaliers au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Iran. De plus, selon le Pr. Fontanet, travailler dans le cadre d’un consortium avec d’autres institutions en Chine ou en Egypte peut élargir la visibilité internationale du projet. Plusieurs approches techniques objectives (OMICS et autres) et bioinformatiques sont proposées afin d’aboutir aux objectifs du projet. Liste des participants Les Officiels Khalid SAFIR WALI du Grand Casablanca Abderrahmane MAAROUFI Directeur ; Direction de l’épidémiologie et de Lutte contre les Maladies : DELM Mohamed EL HMAMOUCHI conseiller de la Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Christophe DE BEAUVAIS Attaché culturel de l’ambassade de France au Maroc Cristina ROBALO CORDEIRO Présidente du Bureau Maghreb de l’AUF Hafid HACHRI Représente Mr. Yves SOUTEYRANT représentant de l’ OMS au MAROC Abdellah ASSOUEL Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires : ONSSA Farid CHIHAB Doyen faculté de Médecine et de pharmacie - Casablanca Mohammed RHAJAOUI Directeur de l’Institut National d’Hygiène : INH Jamal Edine BOUZIDI Ligue Marocaine de Lutte contre la Tuberculose Rachida SOULAYMANI [email protected] Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc EXPERTS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX Experts Internationaux Nabil HADDAD Université Libanaise [email protected] [email protected] Jean Marc SABATIER Faculté de Médecine de Marseille [email protected] Experts nationaux indépendants Mohammed BENBACHIR Professeur de l’Université Hassan II de Casablanca / Consultant OMS Nouzha GUESSOUS Professeur de l’Université Hassan II de Casablanca /Chercheure et Consultante en Droits Humains et Bioéthique [email protected] INSTITUT PASTEUR, PARIS Christian BRECHOT Directeur de l’IP Paris Célestine ATYAME [email protected] Hervé BOURHY [email protected] Vincent BRIGNOL [email protected] Eliane COEFFIER [email protected] Anna Bella Failloux [email protected] Arnaud FONTANET [email protected] Magnus FONTES [email protected] Didier GUILLEMOT [email protected] Marc JOUAN [email protected] /[email protected] Faustine LOUIS [email protected] Eliane MEURS [email protected] Nolwenn MONTHEIL [email protected] Pascal Pineau [email protected] Gerald SPAETH [email protected] Shahragim TAJBAKHSH [email protected] Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 35 Kathleen VICTOIR [email protected]/ [email protected] [email protected] Sarah VOZLINSKY [email protected]> INSTITUTS PASTEUR DE LA RÉGION MATI Institut Pasteur Du Maroc Naima ELMDAGHRI Directrice Institut Pasteur du Maroc [email protected] [email protected] Mohamed ALLALI HASSANI Laboratoire de Contrôle des Aliments et l’Environnement [email protected] Laila AMAR Laboratoire de Virologie [email protected] Latifa ANGA Laboratoire de Virologie [email protected] Karima AIT MLIK Laboratoire de Cellules Souches et Thérapie Cellulaire/Plateforme de Cytométrie en Flux [email protected] Hamid BARAKAT Laboratoire de Génétique Humaine [email protected] Soumaya BENJELLOUN Laboratoire des Hépatites [email protected] Hakima BENOMAR Laboratoire d’anatomo- pathologie [email protected] Mohamed BENNANI laboratoire de contrôle des aliments et de l’environnement [email protected] Fatiha BENYAHYA [email protected] Meriem BKHACHE bkhachemeriem@[email protected] Abdellatif BOUAYAD [email protected] Brahim BOUCHRIF [email protected] Najma BOUDEBOUCH Laboratoire des Maladies Vectorielles [email protected] Latifa BOUNJOUL Service Communication [email protected] Fatima BOUQDIR Vaccination [email protected] Hasna BOURA [email protected] 36 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Fouad CHETOUI fouad. [email protected] Fatima CHGOURY Laboratoire de Venins et Toxines [email protected] Tayeb DIOURI [email protected] Mohamed EL AZHARI Laboratoire des leptospires [email protected] Rachid EL BAKKALI [email protected] Driss El BAKKOURI [email protected] Fatiha EL BAZ [email protected] Adil EL HAMOUCHI Laboratoire des lesishmanias [email protected] Malika EL KAROUTI [email protected] Abdelouhad EL MALKI Centre de Biologie Médical [email protected] Fatima EL MALKI [email protected] My Driss EL MESSAOUDI Laboratoire de Tuberculose [email protected] Hayat ENNAJI Laboratoires de contrôle des aliments et de l’eau [email protected] Laila FAHIM [email protected] Khalid GABI Système d’information [email protected] Noreddine GHALIM Laboratoire venins et toxines [email protected] Nadia HADDOUCH [email protected] Salsabil HAMDI [email protected] Zhour HAMZAOUI [email protected] Nadia HERMANI Communication [email protected] Habiba HIJRI [email protected] Meryem HIJRI [email protected] Malika HILALI Communication [email protected] Abdelaziz KAROUMI laboratoire de Production des milieux de culture [email protected] Bouchra KARRAOUAN Laboratoire de Microbiologie Alimentaire [email protected] Noureddine KHABLA Service Support [email protected] Saadia KHARMOUDY Contrôle de Gestion [email protected] Meriem KHYATTI Laboratoire d’Oncovirologie [email protected] Zhor LAARIF Finance Chafik MERROUCH [email protected] El Mostafa MLIJI [email protected] Fouzia MOUMAD Pharmacien Responsable [email protected] Otmane MOURTADA Directeur Site de Tanger [email protected] Hamid NAAMANE [email protected] Saloua NADIFIYINE Laboratoire de Pathologie Oncologie Digestive [email protected] Hassan NADRE [email protected] Halima NAHILI [email protected] Abdelkrim NAJI [email protected] Kaotar NAYME [email protected] Jalal NOURLIL Laboratoire de Virologie Médicale [email protected] Nadia OUBRIM [email protected] Naoual OUKKACHE [email protected] Fouzia RADOUANI Laboratoire des IST [email protected] Hassan RAHHALI [email protected] Aziza RAZKI Laboratoire des Méningocoques [email protected] Khadija REBBANI Doctorante au laboratoire des hépatites virales Hassan RICH Centre de Vaccination [email protected] Hassan ROUBA Laboratoire de Génétique [email protected] Abdelouhab SABRI Qualité Hygiène et Sécurité [email protected] M’hammed SARIH Laboratoires des Arbovirus [email protected] Bouchra SBAAOUI [email protected] Sanaa TAZI [email protected] Mohamed TIMINOUNI Laboratoire de Bactériologie [email protected] Lahcen WAKRIM Laboratoire de Virologie [email protected] Siham ZEROUALI Secrétariat de Direction [email protected] Yassine ZOUHEIR Laboratoire d’Onco-Virologie [email protected] Institut Pasteur de Tunis Hechmi LOUZIR [email protected] Sonia Abdelhak [email protected] Najet ABID SRAIRI [email protected] Ali BOUATTOUR [email protected] Hicham BEN HASSINE [email protected] Ridha BENAISSA [email protected] Balkiss BOUHAOUALA [email protected] Samir BOUBAKER [email protected] Lamia BORCHANI [email protected] Mohammed EL AYEB [email protected] Riadh KHARRAT [email protected] Naziha MARRAKCHI [email protected] Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 37 Houda YAKOUB [email protected] Institut Pasteur Iran Mostafa GHANEI [email protected] M. Reza AGHASADEGHI [email protected] Ahmed Reza BAHRMAND [email protected] Saeid BOUZZARI [email protected] Sadegh CHINIKAR [email protected] Navid DINPARAST DJADID [email protected] Tahereh Mohammadi FESHARAKI RASHIDPOURAIE Roya Alireza GHOLAMI [email protected] Eskandar OMIDINIA eskandr.ominidia @pasteur.ac.ir Farzin ROOHVAND [email protected] Delavar SHAHRABAZZADEH [email protected] INSTITUTS PASTEUR INVITÉS Institut Pasteur Héllenique Urania GEORGOPOULOU [email protected] Dionyssios SGOURAS [email protected] Institut Pasteur Dakar Mawlouth DIALLO [email protected] Amadou SALL [email protected] ÉTABLISEMENTS INVITÉS Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Fouad CHAFIQ [email protected] Rhizlane ELOUFIR [email protected] Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies : DELM Bouchaib BENBAKHTA [email protected] Houda MOUMNI [email protected] Faculté de médecine de Casablanca 38 Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI Khalid ZEROUALI CHU Ibn Rochd [email protected] Faculté des Sciences El Jadida Fatima EL OTMANI [email protected] Faculté de médecine dentaire Nadia GUEMMOURI Institut Agronomique et Vétérinaire du Maroc Jaouad BERRADA [email protected] [email protected] Institut Nationale d’Hygiène : INH Abdelhadi SAMANI Office Chérifien des Phosphates : OCP Monsieur LAGHRIB Office National de l’Electricité et de l’Eau potable Saida EL KHARRAT Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires : ONSSA Meryem BEDI [email protected] REPRÉSENTANTS DES SOCIÉTÉS PARTENAIRES Sanofi Pasteur Larbi ENNAKI [email protected] Mostafa FASLY [email protected] Biocorp Fréderic GAURY GSK Youness LAGOUBI [email protected] Karim MZOUGUI Youssef NAIL [email protected] Consultancy & Agency Office Jan Van MALDEREN [email protected] ComexMag Abdeslam SAHIN Le comité d’organisation tient à remercier chaleureusement tous les sponsors partenaires pour le soutien apporté, et qui ont grandement contribué au succès de cet événement. Royal air Maroc Sanofi Pasteur MASTERLAB GSK EMB BIOCORP PROMALAB Consultancy & Agency Office MABIOTECH Sterifil Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI 39