Untitled

Transcription

Untitled
Sommaire
Comité d’organisation
4
Introduction
5
Programme
6
Conférenciers
10
Cérémonie d’ouverture
13
Session spéciale
15
Session I:
Présentation des Instituts Pasteur de Tunis, d’Iran et du
Maroc
18
Session II :
Plateformes transverses
23
Session III :
Tables rondes
25
Session IV :
Coopération et partenariat
26
Sessions parallèles :
Atelier résistance aux antibiotiques
Atelier venins de serpents et de scorpions
Atelier arbovirus émergents
Atelier hépatites virales et cancer du foie
28
29
31
33
Liste des participants
35
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
3
Comité d’organisation
HERMANI Nadia
Coordonnateur
AITMLIK Karima
AMAR Laila
BOUDEBOUCH Najma
BOUNJOUL Latifa
HALIM Nabila
HILALI Malika
MAACHI Fatima
NADIFIYINE Salwa
OUKKACHE Naoual
RADOUANI Fouzia
WAKRIM Lahcen
ZEROUALI Siham
ZOUHEIR Yassine
Comité Scientifique
ELMESSAOUDI My Driss
Coordonnateur
BARAKAT Abdelhamid
BENJELLOUN Soumaya
COHEN Nozha
GHALIM Noureddine
KHYATTI Meriem
LEMRANI Meryem
MAZINI Loubna
NOURLIL Jalal
SARIH Mhammed
TIMINOUNI Mohammed
4
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
L’institut Pasteur du Maroc (IPM) en partenariat avec le Réseau International des Instituts
Pasteur (RIIP) a organisé la réunion des Instituts Pasteur de la région MATI les 24, 25 et
26 novembre 2014. Cette réunion a regroupé des experts venants de France, de Tunisie,
d’Iran, du Sénégal et de Grèce, en plus d’experts marocains. Les travaux de cette réunion
ont été inaugurés en présence des représentants des Ministères de la Santé, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, de l’Agriculture, des autorités locales et des représentations diplomatiques des pays participants,
ainsi que des représentants des instances internationales (OMS, AUF) et des représentants des partenaires techniques et financiers, du secteur privé (industrie pharmaceutique, fournisseurs,…), et de la société civile
(ONG thématiques, sociétés savantes).
OBJECTIFS
• Présenter l’organisation, les
missions et les centres d’excellence
dans les Instituts Pasteur de la
région MATI
(Maroc, Algérie, Tunisie et Iran)
• Explorer les thèmes prioritaires de la
coopération entre les Instituts Pasteur de la
région MATI et les partenaires régionaux et
internationaux en matière de santé publique pour
le contrôle et la réponse aux besoins régionaux
tel que la rage, les maladies à transmission
vectorielle, la résistance aux antimicrobiens ...
• Finaliser des projets de recherche
communs initiés par les équipes des
Instituts Pasteur de la région MATI et
des Instituts invités (Institut Pasteur
de Dakar (IPD), Institut Pasteur
Hellénique (IPH).
• Identifier les opportunités de
partenariat et de coopération
en matière de recherche sur les
biobanques, la bioinformatique et
l’éthique dans la région
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
5
PROGRAMME
Lundi 24 novembre 2014
08:30 – 09:00
Enregistrement & Cocktail de bienvenue
09:00 – 09:45
CEREMONIE D’OUVERTURE
Introduction, objectifs et programme de la réunion MATI
Naïma EL Mdaghri (Directrice de l’Institut Pasteur du Maroc)
Discours officiels
- Abderrahmane Maaroufi, Directeur DELM- Ministère de la Santé
- Mohamed El Hmamouchi, Conseiller du Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres
- Cristina Robalo-Cordeiro, Directrice du Bureau Maghreb - Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
- Christian Bréchot,
Directeur Général de l’Institut Pasteur Paris
09:45 - 10:30
SESSION SPECIALE
Modérateur : Mohammed Hassar Rapporteurs: Meriem Khyatti, Jalal Nourlil
- La rage dans la région Maghrébine: vers l’éradication!
Hervé Bourhy (IPP)
- Epidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014
Amadou Sall (IPD)
10:30 - 11:00
Pause café et photo de groupe
11:00 – 12:30
SESSION I : Les Instituts Pasteur de la région MATI:
Santé publique, recherche, éducation et collaborations
Modérateur: Marc Jouan
Rapporteurs: Nadia Hermani, Lahcen Wakrim
- Institut Pasteur d’Iran (IPI)
- Institut Pasteur de Tunisie (IPT)
- Institut Pasteur du Maroc (IPM)
6
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Mostafa Ghanei
Hechmi Louzir
Naïma El Mdaghri
Lundi 24 novembre 2014 suite
14:00 - 15:40
SESSION II : Plateformes transverses et initiatives de réseaux
Modérateur: Hechmi Louzir
Rapporteurs: Meryem Lemrani, Fouzia Radouani
14:00 - 14:20
PIBNET: Pasteur International Biological Resources Network :
a unique role to combat infectious diseases
Hervé Bourhy (IPP)
14:20 - 14:40
High dimensional data analysis and feature selection. How to find
biologically meaningful signals in big life science data,
Magnus Fontes (IPP)
14:40 - 15:00
LeiSHield: exemple de projets en réseaux
Gerald Spaeth (IPP)
15:00 - 15:20
Projet MediLabsecure
Kathleen Victoir (IPP)
15:20 - 15:40
Pause café
15:40 - 17:30
SESSION III : Tables rondes
Modérateur: Nouzha Guessous
15:40 - 16:10
16:10 - 16:30
16:30 - 17:30
Rapporteurs: Loubna Mazini, Hassan Rouba
Using and abusing stem cells: practical and ethical considerations
Shahragim Tajbakhsh (IPP)
Ethique et recherche
Samir Boubaker (IPP)
Consanguinity and hereditary rare diseases: current situation in
the region and perspectives
Abdelahamid Barakat (IPM); Sonia Abdelhak (IPT)
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
7
Mardi 25 novembre 2014
09:00 - 10:00
CONFERENCES
09:00 - 09:30
The Institut Pasteur International Network: a breeding ground
for collaborations
Modérateur: My Driss Elmessaoudi
Rapporteur: Fatima Maachi
Marc Jouan (IPP)
09:30 - 10:00
The Center for Global Health Research and Education
Arnaud Fontanet (IPP)
10:00 - 19:00
10:00 - 12:30
12:30 - 13:30
13:30 – 15:30
SESSIONS PARALLELES
Ateliers & Réunions des Directeurs des Instituts Pasteur de la
Région MATI
Déjeuner
Visite Mosquée Hassan II & Visite IPM
ATELIER 1 Réunion des directeurs de la région MATI et de la Division Internationale
ATELIER 2 Antibiorésistance
ATELIER 3 Venins de serpents et de scorpions
ATELIER 4 Arbovirus émergents
ATELIER 5 Hépatites virales et cancer du foie
15:30 – 19:00
20:00
8
SESSIONS PARALLELES (SUITE)
DÎNER GALA
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Mercredi 26 novembre 2014
09:00 - 12:00 SESSION PLENIERE : Rapports et recommandations des ateliers
Modérateurs : Mostafa Ghanei
Rapporteurs : Kathleen Victoir
Lecture et approbations des rapports et
recommandations des groupes thématiques
09:00 - 09:30
09:30 - 10:00
10:00 - 10:30
10:30 - 11:00
11:00 - 11:30
11:30 - 12:00
Antibiorésistance
Venins de serpents et de scorpions
Arbovirus émergents
Pause café
Hépatites virales et cancer du foie
Directeurs MATI et DI
12:00 12:30 CLÔTURE
Déjeûner
14:00
Visite mosquée Hassan II, Médina & quartier Habous
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
9
CONFERENCIERS
Hervé BOURHY
PhD, DVM is head of the Lyssavirus Dynamics and Host
Adaptation laboratory, Institut Pasteur, Paris, France.
He is specialized in viral diseases with a strong commitment to zoonosis.
His research is targeting the
viral evolution and the logic
of molecular networks involved in the patho-biological process of viral infection and in the crossing of the species barrier
and adaptation of microorganisms to new host
leading to emergence.
He is also the head of National Reference
Centre for Rabies and of the WHO Collaborating Centre for Reference and Research on Rabies and a member of the WHO advisory panel
on rabies.
Arnaud FONTANET
Ancien interne des hôpitaux de Paris, docteur en médecine (Université Paris V) et en santé publique
(Université de Harvard), Arnaud
Fontanet est spécialisé en épidémiologie des maladies infectieuses
et tropicales. Après avoir effectué
sa thèse de doctorat, il a été responsable pendant cinq ans d’un programme de
recherche sur le SIDA en Ethiopie. Depuis janvier
2002, il dirige l’Unité d’Épidémiologie des Maladies Émergentes à l’Institut Pasteur de Paris. Ses
principaux thèmes de recherche sont les hépatites virales (coordinateur Nord du site de recherche ANRS sur les hépatites virales en Egypte)
et les virus émergents.
Arnaud Fontanet est également Directeur du
Centre for Global Health Research and Education à l’Institut Pasteur, Professeur titulaire de la
Chaire Santé et Développement au Conservatoire
National des Arts et Métiers (Cnam) et co-directeur de l’Ecole Pasteur-Cnam de Santé Publique.
Samir BOUBAKER
Président du Comité d’éthique
à l’Institut Pasteur de Tunis. Professeur hospitalo-universitaire en
médecine – Anatomie pathologique. Chef de service d’Anatomie
Pathologique Humaine et Expérimentale.
L’équipe du laboratoire conduit
des activités de recherche en dermatopathologie en collaboration avec l’UR Exploration Moléculaire de Maladies Orphelines d’Origine Génétique de l ‘IPT et L’ UR Troubles Héréditaires de la
Kératinisation – Hôpital La Rabta, Tunis.
Depuis septembre 2006, le laboratoire fait partie du Réseau International de l’OMS des laboratoires HPV en qualité de Laboratoire de Référence pour la région Méditerranée Sud.
http://www.pasteur.tn/index.php?option=com_
content&view=article&id=196&Itemid=556
10
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Magnus FONTES
Is visiting Professor at Institut Pasteur in Paris where he currently
is responsible for building up and
coordinating the Institut Pasteur
International network for Data Analysis. Fontes is PhD and Professor of
Mathematics at Lund University, Sweden see:www.maths.lth.se/people/
math-mfo/ where he also is the Director of The Lund University Centre for Mathematical Modelling.
Fontes is an expert in mathematical modelling
and computation, in particular analysis and visualization of biomedical data. Fontes is founder of
the bioinformatics software company Qlucore.
See : www.qlucore.com.
Selected distinctions and awards:
• 2012-2013 President of the European Consortium for Mathematics in Industry (ECMI). ECMI
is a leading network for Mathematics in Industry and Innovation in Europe with most of the
leading European universities as members. See
www.ecmi-indmath.org
• 2010-Present Member of the Executive Board
of ECMI
• 2014-Present Member of the Executive Board
of the European network of Mathematics
for Industry and Innovation EU-Maths-In. See
http://www.eu-maths-in.eu/.
• 2008-Present Vice chairman of the Swedish
National Committee for Mathematics at the
Royal Swedish Academy of Science.
• Member of the SOC of the EMS-ESF Forward
Look on Mathematics and Industry.gr
Il est l’auteur de plusieurs articles et chapitres
de livres publiés sur la tuberculose et les principales maladies infectieuses.
Gerald SPAETH
Marc JOUAN
Diplômé de la Faculté de médecine de Nantes en 1995, Marc
Jouan est un expert en maladies
infectieuses. Après une spécialisation en maladie infectieuse et
médecine interne en 1996,Il a
développé et supervisé de nombreux programmes de recherche
clinique. Entre 1993 et 1995, il a
été adjoint en épidémiologie clinique à l’Université de Californie à San Diego.
En 1999, muni de cette expertise, il a rejoint l’Institut Pasteur comme Conseiller médical du Centre
de Référence pour la tuberculose.
Il est nommé Secrétaire général du Réseau International des Instituts Pasteur en 2002 afin de
construire des partenariats et des collaborations
internationales avec les gouvernements locaux
mais aussi avec des partenaires privés et publics.
Son expérience Internationale et son expertise
dans le domaine des maladies infectieuses permettent à Marc Jouan de siéger au niveau des
conseils consultatifs scientifiques, des comités
de direction et de comités d’éthique pour les
contrats européens.
Is Chief of Laboratory and head
of Unit “Parasitologie moléculaire et signalisation” at the Institut Pasteur in Paris. He obtained
his PhD at University Paris 7 in
1997 carrying out his technical
work at the Institut Pasteur in
the laboratory of Dr. Mary Weiss,
then joined the laboratory of Dr.
Stephen Beverley at the Washington University
Medical School in St. Louis, USA for his postdoc, obtained his first faculty appointment in 2001 at the
New York University Medical School, before returning to the Institut Pasteur in 2005 on the G5 and
INSERM Avenir programs. He was Scientific Director of the FP7 LEISHDRUG consortium, and currently coordinates the LeishRIIP network, the LeiSHield
consortium and a national consortium on anti-leishmanial drug development termed ANR-TRANSLEISH. The main research projects conducted by the
Unit apply systems-level approaches to identify
Leishmania signaling pathways implicated in environmental parasite adaptation and pathogenicity,
and to validate components of these pathways as
potential target molecules for the development of
novel anti-leishmanial strategies.
Amadou Alpha SALL
Is a virologist and has a PhD in
Public health.
He is currently the head of the
Arboviruses and viral hemorrhagic fever unit, director of the
WHO collaborating center and
scientific Director of Institut
Pasteur de Dakar which belongs
to the Institut Pasteur International Network. His research focused primarily
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
11
on ecology and evolution of arboviruses and viral
hemorrhagic fever and diagnostics of the latter
viruses is a priority in his laboratory.
He is consultant and member of expert committees for WHO (GOARN, TDR,…), OIE and
member of GOARN steering committee. Dr Sall
is the director and founder of the international
course on “arboviruses and viral hemorrhagic fever diagnosis, prevention, control and outbreak
management” organized by Institut Pasteur
Dakar in partnership AMP, Ministry of health of
Senegal and University Cheikh Anta Diop Dakar.
He has been teaching at the University Cheikh
Anta Diop Dakar, University of Columbia at New
York and Institut Pasteur in Paris. Dr Sall has been
recipient of the Senegal presidential award for
Science in 2011 and is a member of the Senegal
National Academy of Science and Technology.
Shahragim TAJBAKHSH
Professor, Institut Pasteur
Head, Dept. of Developmental
& Stem Cell Biology.
The research of the Tajbakhsh
laboratory focuses on identifying and characterising skeletal muscle stem
cells.
The aim of his laboratory is to characterise stem
cells and their daughters during embryonic and
postnatal development to understand how skeletal muscle is established, and how it regenerates during disease, and after injury. The laboratory is examining the genetic networks that
regulate myogenic stem cell emergence, and relating this to how cell order is established in this
lineage. They are also investigating self-renewal,
essentially via symmetric vs. asymmetric cell divisions, and how the niche is defined.
They are also investigating how stem/progenitor cells self-renew, essentially via symmetric vs.
asymmetric cell divisions, and how the stem cell
niche is defined.
12
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Prof. Tajbakhsh is Vice-Director of the CNRS
Unit URA2578 and Director of a «Laboratory of
Excellence» Consortium, REVIVE, regrouping
leading labs working on stem cells (2011-2019).
He is member of the scientific councils of the
Assiciation Française contre les myopathies and
the Fondation Générale de Santé. He is also President of the Commission «Fundamental Myology» of the AFM and has participated in a number of EU consortia (FP6, EuroStemCell; FP7,
EuroSyStem, Optistem, NotchIT).
Kathleen VICTOIR
PhD, Chargé de missions à la
Division International à l’Institut Pasteur, dont les principales
missions sont :
• Développer les grands projets
en partenariat avec des fondations internationales ou autres
acteurs privés ou partenariats
public / privé.
• Assurer le soutien au fonctionnement du Réseau International, ainsi que l’ensemble
des relations avec les Instituts Pasteur dans le monde.
• Promouvoir le développement des Pôles régionaux,
en Amérique du Sud, au Moyen Orient, en Afrique et
en Asie.
• Faciliter les recherches de financement auprès de
ces organismes et des grandes fondations internationales, pour l’Institut Pasteur et le Réseau International
des Instituts Pasteur.
• Promouvoir l’image de l’Institut Pasteur sur le plan
international.
• Développer des interfaces de collaborations scientifiques dans un certain nombre de pays.
COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA RÉUNION MATI 2014
Cérémonie d’ouverture
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Monsieur Le Wali du Grand Casablanca, du représentant
du ministre de la santé, du représentant du ministre délégué auprès du ministre de l’enseignement
supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, de la directrice du bureau maghreb
de l’AUF, du doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, du représentant de l’OMS,
du représentant de l’ambassade de France et des directeurs généraux des Instituts Pasteur (Paris, Maroc,
Tunis et Iran).
La séance a été ouverte par le
mot de bienvenue de
la directrice de l’Institut Pasteur du Maroc, le Professeur
Naïma El Mdaghri qui a rappelé dans son intervention
le contexte dans lequel s’est
tenu cette réunion, ainsi que
les objectifs et les grands axes
du programme de cette réunion.
Lors de son intervention le Prof. El Mdaghri a
souligné, que le renforcement des liens entre
les instituts du réseau ne peut qu’être bénéfique à tous pour assurer l’optimisation des
réseaux de surveillance et que seule l’alliance
et le regroupement des moyens humains et
financiers diversifiés, permettra de relever les
principaux défis de santé au niveau de la région.
Le Professeur Abderrahmane Maaroufi,
Directeur du département de l’épidémiologie
et de lutte contre les maladies, a ouvert la réunion officiellement au nom de Monsieur le
Ministre de la Santé le professeur Houcine
EL OUARDI avec une allocution qui a porté sur
l’intérêt que représente cette réunion dans le
contexte sanitaire actuel et qui nécessite le déploiement de tous les outils de surveillance en
réseau, en renforçant le partenariat.
Il a, par ailleurs, insisté sur les risques émergents
et l’intérêt de la réforme du système de santé
au Maroc en particulier le monitoring, la surveillance et la recherche en santé publique.
Ce processus de réforme du système de santé
a été initié, avec l’appui de l’OMS dans le but
d’instaurer une nouvelle gouvernance adaptée
aux exigences des transitions démographiques
et épidémiologiques que connaît
notre pays.
En conclusion, il a souligné l’attente du Ministère de la Santé
quant aux idées et recommandations de la réunion MATI pour les
prendre en considération dans les
orientations du ministère.
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
13
Le Professeur Mohamed
El Hmamouchi, Conseiller de madame la Ministre Déléguée auprès
du Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique
et de la Formation des Cadres, le
professeur soumaya Ibn khaldoun, a souligné dans son intervention l’importance que donne
le ministère au renforcement de
la formation dans le domaine de la santé. Il a mis
l’accent sur le développement de la recherche par
la coopération et le partenariat régional et international.
L’insuffisance en ressources humaines dans le secteur de la santé est une constatation qu’il a soulevée et qui a incité le ministère à renforcer la formation dans ce domaine et en particulier la formation
en médecine avec l’introduction du système LMD
(Licence, Master, Doctorat).
il a par ailleurs soulignier que le budget alloué à
la recherche ne cessait d’augmenter et que la part
réservé au domaine de la santé représentait 18%
dans le dernier budget du ministère.
en conclusion le Pr. El Hmamouchi a insisté sur
la gestion partagée et complémentaire et la disponibilité de son département à développer ce
processus spécifique de la médecine face à la
globalisation.
Quant à Madame Cristina Robalo-Cordeiro, Directrice du Bureau
Maghreb de l’Agence Universitaire
de la Francophonie (AUF), elle a
souligné dans le début de son intervention que l’Institut Pasteur avait
mis en place le premier réseau dans
le monde et que les Institut Pasteur
étaient restés fidèles à leur esprit
et perpétuaient chaque jour la légende de son bienfaiteur et de son fondateur.
Elle a donné l’engagement du bureau régional
Maghreb de l’AUF à appuyer les efforts consentis
par les instituts Pasteur de la région, tout en soulignant que l’AUF, avec ses 10 bureaux régionaux,
avait identifié la santé publique comme priorité
dans son plan 2014-2017. Parlant de la réunion
14
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
MATI, elle l’a qualifiée d’opportunité et d’initiative à encourager.
Le Professeur Christian Bréchot,
Directeur Général de l’Institut Pasteur Paris, a rappelé dans son allocution, que le Réseau International
des Instituts Pasteur comptait 32
instituts, dans 25 pays et dans les
5 continents. Ce réseau unique au
monde adopte 3 stratégies :
Une stratégie locale répondant aux
besoins spécifiques de chaque pays, une stratégie régionale comme celle adoptée dans MATI et
une approche globale de santé publique.
Il a souligné que parmi ses objectifs, le renforcement de ce réseau est prioritaire avec l’encouragement de la mobilité des chercheurs dans les
2 sens (de l’institut Pasteur Paris vers les autres
instituts ou vice-versa) et le renforcement des
projets transversaux pour mettre en synergie les
actions et permettre l’utilisation des réseaux numériques au profit des chercheurs.
Concernant ce dernier point, il a fait remarquer
le dynamisme de l’Institut Pasteur du Maroc qui
a pu voir financer de nombreux projets dans
le cadre du dernier appel d’offre des Actions
Concertées du Réseau International des Instituts
Pasteur (ACIP).
Il a, par ailleurs, insisté sur le développement de
la formation dans tous les Instituts Pasteur et pas
seulement à Paris. Il a, ensuite, parlé du contexte
actuel de progrès scientifique et technique qui
ouvre de nouvelles possibilités de surveillance et
de riposte aux agents pathogènes dans le cadre
de partenariats, en particulier celui qui a été signé récemment avec l’OMS.
A la fin, il a rappelé que les Instituts Pasteur ne
font pas exclusivement de la recherche sur les
maladies infectieuses, mais aussi sur les maladies
non transmissibles ou chroniques (génétiques ou
métaboliques).
Session spéciale
1- La rage dans la région Maghrébine:
Vers l’éradication!
Hervé Bourhy, Institut Pasteur Paris
La rage est toujours endémique
dans l’Afrique du Nord (Maroc,
Algérie et Tunisie) avec environ
50 cas humains par an, malgré
de nombreux efforts visant la
prévention de la rage dans les
populations humaines et canines. Compte tenu des caractéristiques biologiques de la
maladie et de la situation géographique du Maroc, de l’Algérie
et de la Tunisie qui bénéficient
de barrières naturelles représentées par le désert
au sud et la mer Méditerranée au nord, la transmission de la rage pourrait être effectivement interrompue puisque le virus est maintenu presque
exclusivement par les chiens.
La clé de l’élimination réussie de ce virus mortel
chez les humains et les chiens passe par la vaccination d’environ 70 % des chiens avec des vaccins
inactivés de haute qualité, ceci conformément
aux recommandations de l’OMS, de la FAO et de
l’OIE. Cette vaccination serait suffisante pour briser le cycle de l’infection de la rage chez les chiens
et les humains. L’abattage seul des chiens errants
a été jugée non efficace dans le contrôle des populations de chiens errants et dans la réduction
des cas de rage. Bien que la prophylaxie post-exposition chez les humains reste nécessaire en
tant que volet indispensable d’un programme
d’élimination de la rage, l’expérience sur le terrain montre qu’il serait plus rentable de contrôler
le virus chez le réservoir (chiens).
Le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont adoptés des
stratégies nationales pour le contrôle de la rage,
mais ces programmes sont entravés par des lacunes dans la mise en œuvre d’une stratégie régionale efficace. L’analyse récente et critique de
la performance des services vétérinaires dans les
trois pays a identifié les forces et les faiblesses
dans la surveillance et le contrôle de la rage dans
les trois pays et fournit une base pour l’améliora-
tion des stratégies pour l’élimination de la rage.
En outre, il est indispensable que les stratégies de
contrôle soient coordonnées au niveau régional
entre ces pays voisins afin d’être alignées sur les
normes internationales et de fournir des résultats durables.
Ces trois pays du Maghreb pourront compter
sur le soutien de l’OMS et de l’OIE, en formulant
des stratégies nationales et régionales de lutte
contre la rage. La mise en place d’une banque régionale de vaccins antirabiques faciliterait également la livraison de vaccins de haute qualité que
ce soit pour la vaccination des chiens ou des humains afin de combler les lacunes possibles dans
la mise en œuvre d’une stratégie de contrôle régional (par exemple, les livraisons d’urgence, la
livraison de petites quantités, les lacunes dans la
chaîne d’approvisionnement nationale …).
En tant que partenaire important dans cette zone
géographique et avec son implication historique
dans le contrôle de la rage, le Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) contribuera activement à la mise en œuvre et le suivi d’un tel
programme ambitieux de contrôle régional de la
rage ciblant à terme son élimination. Les Instituts
Pasteur dans les pays du Maghreb participent
effectivement à des activités de surveillance, de
diagnostic et de cartographie de la rage. En tant
que Centre Collaborateur OMS de référence et
de recherche sur la rage, l’IP Paris fournit des
services d’expertise et de référence et aide à renforcer les capacités techniques des laboratoires
impliqués dans cette activité.
Au Maroc et suite à la réunion de juin 2014, un
groupe de travail a été mis en place avec une
approche multisectorielle, multidisciplinaire
avec production d’un document décrivant les
faiblesses et les points forts du plan national, ce
document constitue une feuille de route pour
l’élimination de la rage dès 2020. En Tunisie, les
personnes impliquées ont été identifiées, le pro-
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
15
jet a été présenté au Ministre de la Santé, à la Directrice des soins de santé de base et un support
du Ministère de l’Agriculture a été obtenu. En Algérie, les personnes à l’IP Alger travaillant sur le
projet ont été identifiées, et une présentation du
projet a été faite à la Direction Générale du Ministère de la Santé.
La prochaine étape sera l’organisation de meetings nationaux incluant l’OMS, l’OIE et les Instituts Pasteur concernés, ce qui permettra de valider les approches nationales et régionales. Ce
partenariat international apportera un soutien
important dans la dynamique de l’élimination de
la rage dans les pays du Maghreb avec possibilité
de ressources complémentaires permettant le
financement des parties manquantes au niveau
des différents plans de contrôle ainsi que l’amélioration des connaissances sur la rage.
2- Epidémie d’Ebola en Afrique
de l’Ouest en 2014
Amadou Sall, Institut Pasteur Dakar
Le virus Ebola a été nommé
ainsi en référence à une rivière
proche de Yambuku, localité
du Nord-Est de la République
démocratique du Congo (RDC,
ex Zaïre). C’est dans cette ville
d’Afrique centrale qu’a éclaté,
en 1976, l’une des deux premières épidémies identifiées
de cette fièvre hémorragique,
qui ont touché 602 personnes
au Zaïre et au Soudan, dont
431 sont décédées. L’épidémie
actuelle qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis
février 2014, est plus grave que les précédentes
avec plus de 5469 décès dénombrés au 21 novembre 2014.
Le virus Ebola appartient au genre Ebolavirus de
la famille des filovirus. Ce sont des virus à ARN
actuellement déclinés en cinq sous-types de
virus : le virus Ebola proprement dit, isolé pour
la première fois en 1977 est le plus pathogène
pour l’homme (létalité maximale de 90%), suivi
16
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
par le virus Soudan (létalité maximale de 65%) puis
Bundibugyo (25%) et enfin le virus Forêt de Tai (1
seul cas non mortel). Le virus Reston n’étant pas
pathogène pour l’homme.
Les chauves-souris frugivores seraient les hôtes
naturels du virus Ebola. Celui-ci s’introduit dans la
population humaine après un contact étroit avec
du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés comme des
chimpanzés, des gorilles, des chauves-souris ou des
antilopes.
La maladie à virus Ebola débute après 2 à 21 jours
d’incubation (en moyenne 8 jours) par des signes
cliniques peu spécifiques (fièvre ≥ 38°C, myalgies,
asthénie, céphalées, pharyngite), puis apparaissent
des douleurs abdominales avec vomissements,
diarrhées et parfois éruption cutanée, accompagnés d’une importante altération de l’état général.
Insuffisances hépatique et rénale complètent le tableau avec des signes hémorragiques (moins de 20
% dans l’épidémie actuelle). La mort survient, peu
de temps après, par défaillance poly-viscérale et
choc cardio-respiratoire. Le virus Ebola peut infecter à tout âge les femmes et les hommes.
Les personnes infectées et en phase d’incubation
ne transmettent pas le virus. Cette transmission
se fait par contact direct avec les fluides corporels (sang, tissus, salive, selles, vomissures, urine,
sueurs, sperme…) des personnes atteintes et
symptomatiques. Le virus peut aussi se transmettre
au contact du corps d’une personne infectée lors
des cérémonies funéraires. La transmission par
voie aérienne n’a jamais été documentée lors d’une
épidémie chez l’homme, mais ce risque ne peut
être exclu lors des manœuvres de soins générant
des aérosols. Les personnels de santé prenant en
charge les malades représentent donc un groupe
particulièrement à risque de contamination ainsi
que le personnel de laboratoire.
Dans l’épidémie actuelle plusieurs pays ont été
touchés : Guinée, Libéria et Sierra Léone. Pour la
première fois le virus Ebola a quitté l’Afrique pour
toucher d’autres pays tels les USA et l’Espagne. Le
Réseau des Instituts Pasteur (RIIP) a joué un rôle
important, à travers la taskforce créée avec une
coordination des activités au niveau des différentes
équipes. Pour le diagnostic biologique, l’Institut
Pasteur a été présent depuis le mois de décembre
à Macenta qui est le cœur de l’épidémie et à Conakry le deuxième site pour l’IP Dakar, l’IP Shanghai est également intervenu en Sierra Léone. Le
diagnostic de laboratoire étant l’élément clé, permettant de confirmer le diagnostic, de détecter
les contacts et de libérer les patients. En plus de
ce rôle de confirmation des cas, il y a également
un travail en cours pour le développement d’un
test de diagnostic rapide, ainsi qu’une étude génomique qui permettra de mieux connaitre la distribution du virus dans l’espace et dans le temps,
de comprendre les chaines de transmission et l’impact sur la dynamique de l’épidémie. D’un autre
côté, et à l’échelle internationale, les Instituts Pasteur participent activement à la préparation des
plans de lutte contre Ebola, dans les différents
pays où ils sont implantés.
dans plusieurs pays et la durée de l’épidémie pose
beaucoup de problèmes en particulier au niveau
des ressources humaines. C’est également une
menace pour les systèmes de santé dans les pays
touchés, à titre d’exemple l’impact sur la vaccination anti-poliovirus ou le traitement du paludisme.
C’est une crise sanitaire associée à une crise politique (fermeture de frontières), économique et
humanitaire avec un impact international.
Pour les ressources humaines, qui ont déjà payé
un lourd tribut, il est impératif de former le personnel au niveau de ces zones où il est très difficile de travailler pour assurer la pérennité dans
l’expertise et les capacités de diagnostic et de
prise en charge. La solidarité internationale et le
financement sont indispensables et en l’absence
de traitement, le laboratoire joue un rôle très important. De ce point de vue, les Instituts Pasteur
ont un rôle majeur à jouer.
L’épidémie actuelle est d’une importance assez exceptionnelle, car il y a plusieurs foyers simultanés
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
17
Session I:
Présentation des Instituts Pasteur de Tunis, d’Iran et du Maroc
Instituts représentés:
Institut Pasteur d’Iran, présenté par
Mostafa GHANEI, Directeur de l’institut
Institut Pasteur de Tunisie, présenté par
Hechmi LOUZIR, Directeur de l’institut
Institut Pasteur du Maroc, présenté par
Naima El MDAGHRI, Directrice de l’institut
Présentation de l’Institut Pasteur de
Tunisie
Hechmi LOUZIR Directeur de l’Institut Pasteur de Tunisie
Historique, statuts et missions:
L’Institut Pasteur de Tunis fondé en
1893, est un établissement public
de santé et de recherche scientifique, placé sous la tutelle du Ministère de la Santé.
L’IPT a été dirigé de 1903 à 1936
par Charles Nicolle, prix Nobel de
médecine en 1928. Ses principales
missions sont d’effectuer toutes les enquêtes,
analyses et recherches scientifiques et développement intéressant la santé publique humaine
et animale. Il prépare également les produits biologiques (vaccins, sérums) dont le pays a besoin.
Actuellement, l’Institut Pasteur de Tunisie produit
le vaccin BCG intradermique, le vaccin BCG frais
pour immunothérapie du cancer de la vessie, et
des sérums thérapeutiques (anti-vipérin, anti-scorpionique et anti-rabique).
L’IPT participe à l’enseignement supérieur en Tunisie par son affiliation avec l’université Tunis El Manar. En plus de son appartenance au Réseau International des Instituts Pasteur, l’IPT collabore avec
plusieurs institutions scientifiques étrangères.
Gouvernance et comités:
L’organisation administrative et financière, ainsi
que les modalités de fonctionnement de l’Institut
Pasteur de Tunis sont assurées par:
• Un conseil d’administration composé de 16
membres
18
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Institut absent:
Les participants ont regretté l’absence de la
délégation algérienne. La présentation de
l’Institut Pasteur d’Alger par son directeur,
Pr. Kamal KEZZAL, n’a pas eu lieu.
• Un conseil scientifique constitué par le directeur, 8 membres pasteuriens élus, 4 tunisiens
non pasteuriens et 4 experts internationaux
• Un comité d’éthique médicale
• Un comité de santé et sécurité au travail
• Un comité de formation et stages
Les ressources humaines:
Le personnel de l’IPT est composé des cat
gories suivantes :
PERSONNEL IPT
Catégories
Nombre
Biologiste
52
Vétérinaire
9
Pharmacien
7
Enseignant
Chercheur
52
Administratif
134
Technicien
129
Ouvrier
119
Les biologistes assurent une activité de service
par la réalisation des analyses biomédicales dans
18 laboratoires. Certains de ces laboratoires sont
des laboratoires de référence nationaux et régionaux de l’OMS pour la rage, la poliomyélite, la rougeole.... Ils effectuent des examens spécialisés et
offrent une expertise.
L’IPT est également le centre de vaccination des
voyageurs et centre de traitement et de vaccination contre la rage.
L’IPT a tissé des partenariats avec des universités
internationales. Il organise des cours théoriques
et pratiques en biologie et nouvelles technologies et assure l’encadrement des étudiants et stagiaires pour les études biologiques et médicales.
Recherche et Développement:
Les domaines d’activités de l’IPT en matière de
recherche et développement sont:
• les maladies infectieuses dont la leishmaniose,
l’hydatidose, les hépatites virales, la rage, la
grippe, les infections à HPV, les entérovirus et
autres maladies.
• les envenimations scorpioniques et ophidiennes
• les déficits immunitaires congénitaux
• la génétique des maladies métaboliques et
cancers
• la bioinformatique
Financement de la recherche:
Toutes les activités de recherche se font en
étroite collaboration avec des structures et organismes nationaux et internationaux et bénéficient de financements de différents bailleurs
de fonds (Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche, OMS, NIH, Communauté européenne, MERST, AIEA, CRDF, AUF, IP-Paris et
USAMMDA).
Bilan scientifique:
Le bilan scientifique est en augmentation
constante durant plusieurs années. Au cours de
l’année 2013, le nombre de publications de l’Institut est passé à 115 publications dont 107 internationales et 8 nationales. Durant l’année 2014,
on dénombre 53 projets de recherche en cours.
Ils sont financés par 18 bailleurs de fonds nationaux et internationaux.
Brevets d’invention déposés:
Le nombre de brevets déposés par l’IPT est de
9 dont 8 acquis et un en cours d’acquisition.
Présentation de l’Institut Pasteur d’Iran
Mostafa GHANEI, Directeur de l’institut
Pasteur de l’Iran
Données démographiques
de l’Iran:
L’Iran est un vaste pays d’une superficie de 1.648.000 km2 avec une population de près de 74.961.720 habitants.
Le monde urbain représente 79% et
le rural, 21%. Le pays est subdivisé en
30 provinces réparties en 300 districts
et 65000 villages.
Historique et missions de l’Institut
Pasteur d’Iran:
L’Institut Pasteur d’Iran (IPI) a été créé en 1920 à
Téhéran. Il est membre du Réseau International
des Instituts Pasteurs. Ses principales missions sont
la promotion de la science médicale et le développement de la recherche appliquée, en particulier
sur les maladies contagieuses endémiques pour la
mettre à profit de la production biologique, nécessaire au développement de la santé publique. En
plus, depuis 1983, l’IPI offre de nombreuses activités de formation dans le domaine de la biotechnologie médicale et pharmaceutique. Il dispense des
formations spécialisées en biotechnologie. Il a établi des collaborations et des partenariats avec des
réseaux nationaux et internationaux dont le RIIP,
le Réseau de Génomique et Biotechnologie pour la
Santé de la Méditerranée Orientale, le Réseau de
Médecine Moléculaire Iranienne et le Réseau de
Biotechnologie Médicale Iranienne. Depuis 1988,
l’IPI s’est élargi par la construction de 2 centres
hors site; le centre de production de Karaj et le
centre de recherche d’Amol:
• Centre de production de Karaj:
Construit en 1988 entre Téhran et Karaj pour la
production des produits biologiques dans le but
de remédier à l’importation de ces produits. Ce
centre est destiné à la production des réactifs biologiques, des solutions injectables et l’élevage des
animaux de laboratoire et la production actuelle
de 4 réactifs recombinants: hépatite, interféron-alpha, érythropoïétine et streptokinase.
• Centre de Recherche d’Amol:
Il est situé à Amol, une ville dans le nord de l’Iran,
en province du Mazandaran. Ce centre est constitué de différents départements dont le départe-
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
19
ment de la rage, le département de parasitologie, le département de culture de cellulaire, le
département des sciences animales, le département de la nutrition et de l’eau, le département
de la coqueluche.
En 2012, l’IPI a créé un parc de biotechnologie
de la santé, qui accueille des entreprises spécialisées en biotechnologie.
L’IPI a également développé le biobanking et la
bioinformatique pour optimiser la recherche et
le développement.
Les Ressources Humaines:
PERSONNEL IPI
Catégories
Nombre
Médecins et Ph.Ds
136
Chercheurs
236
Etudiants doctorants
143
Organisation
Groupe de Recherche
6
Départements
22
Laboratoire de référence
Laboratoires de référence
Nationaux
Laboratoires de référence
Internationaux
10
1
Domaines d’activité de recherche:
• Bactériologie
• Virologie
• Génétique des maladies métaboliques
• Parasitologie et mycologie
• Épidémiologie, biostatistiques et recherche
clinique
• Technologies avancées
20
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Laboratoires de référence nationaux:
Laboratoire des arbovirus
Laboratoire de biochimie
Laboratoire de botulisme
Laboratoire de diphtérie et coqueluche
Laboratoire des bactéries E. coli souches entéropathogènes
Laboratoire des hépatites et SIDA
Laboratoire de la grippe
Laboratoire du paludisme et de contrôle vectoriel
Laboratoire de la rage (Centre collaborateur de
l’OMS)
Laboratoire de la tuberculose
Banques biologiques de l’IPI:
Banque de cellules
Souchothèque bactérienne
Souchothèque fongique
Banque de plasmides et de vecteurs recombinants
Banque des plasmodiums et des vecteurs (insectes & arthropodes).
Bilan scientifique:
La qualité de la recherche scientifique des chercheurs de l’IPI est évaluée par le nombre des citations des publications des travaux scientifiques
de l’institut dans des publications internationales. Cet indice est en progression continue depuis 1995 pour atteindre 2400 citations au cours
de l’année 2013. L’indice-H qui tient compte de la
quantité et de la qualité de la production scientifique est également en nette progression depuis
1970. Le total des indices-H cumulés des chercheurs de l’IPI a atteint 42 en 2013.
Présentation de l’Institut
Pasteur du Maroc
Naima El MDAGHRI, Directrice de l’Institut
Pasteur du Maroc
Histoire de l’Institut Pasteur
du Maroc:
L’implantation de l’Institut Pasteur du Maroc a commencé en
1911 par la création de l’Institut Pasteur de Tanger suivie de
l’Institut Pasteur de Casablanca
en 1929. La fusion de ces 2 instituts en 1967 a donné naissance
à la création de l’Institut Pasteur du Maroc actuel
en tant qu’établissement public sous la tutelle
du Ministère de la Santé.
Missions de l’IPM:
Les principales missions de l’IPM sont:
• promouvoir et développer la recherche fondamentale et appliquée
• développer l’expertise et les analyses biologiques spécialisées
• produire, importer, exporter et distribuer tous
les vaccins, sérums, produits biologiques à usage
thérapeutique et diagnostic
• contribuer à l’enseignement des disciplines biologiques liées à ces activités
En conséquence les champs d’activités développés au sein de cette institution concernent la
recherche scientifique, les analyses biologiques,
les prestations de service en sécurité alimentaire
et environnement, et la production de produits
biologiques.
Pôles d’activités de l’IPM:
Les activités de l’IPM sont organisées en 4 pôles :
• pôle médical composé du centre antirabique et
le centre de vaccination
• pôle des analyses biologiques qui dispense des
analyses médicales, et des analyses des produits
alimentaires et environnementaux
• pôle recherche & enseignement dont les principaux domaines d’activité sont:
- Les maladies infectieuses
- La génétique
- Les venins & toxines
- Les cellules souches
• pôle production des milieux de culture
Les ressources humaines de l’IPM :
L’institut compte près de 250 salariés toutes catégories confondues. L’âge moyen du personnel
est de 45 ans.
permanents
recherche
Les ressources financières:
Le financement de l’IPM provient de deux
sources principales; les recettes propres de ses
activités génératrices de revenus (87 MDh) et la
subvention annuelle de l’état (29 MDh), soit un
budget global de (116 MDh). Plus de 50% de
ce budget est réservée à la charge salariale (60
MDh). Le budget alloué à la recherche est inférieur à 1% du budget global de l’IPM, alors que
les apports externes dans le cadre des collaborations peut atteindre jusqu’à (10 MDh).
Activités de santé publique:
L’IPM est impliqué dans plusieurs programmes
du Ministère de la Santé:
• programme national de lutte contre les hépatites virales
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
21
• programme national de lutte contre la tuberculose
• programme national de lutte contre la rage
L’IPM est doté d’un laboratoire de niveau P3 qui
lui permet de faire partie du comité National de
Veille Microbiologique. Il participe à la réponse
aux urgences en cas d’émergences de maladies
virales, comme la grippe, Mers-CoV, EBOLA…..
Il dispose également d’autres laboratoires spécialisés comme le laboratoire de génétique humaine
et cyto-génétique, le laboratoire des cellules
souches et thérapie cellulaire et le laboratoire de
l’histo-compatibilité.
De nouvelles activités comme la leptospirose et
les infections invasives à méningocoque sont en
cours de développement.
Pour le volet de la sécurité des aliments et de
l’environnement, l’IPM dispose d’un laboratoire
d’analyses et d’expertises microbiologiques et
toxicologiques agréé et en cours d’accréditation
17025.
Recherche et Enseignement:
L’Institut Pasteur du Maroc contribue au développement de la recherche scientifique aussi bien
fondamentale qu’appliquée, dans le domaine
biomédical. Parmi les thèmes développés on
peut citer:
1. microbiologie des aliments & environnement
2. hépatites virales
3. onco-virologie
4. bactériologie moléculaire
5. immuno-virologie
6. génétique humaine
7. leishmanioses et phléboviroses
8. tuberculose
9. virologie médicale
10. maladies vectorielles
11. venins et toxines
12. pathologie oncologie digestive
13. cellules souches
14. chlamydia & mycoplasmes
22
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Productions scientifiques:
Au cours de ces 5 dernières années, le nombre de
publications scientifiques internationales est en
progression continue. Au cours de l’année 2013,
la production scientifique a atteint le chiffre de
60 publications internationales.
Collaborations et partenariats:
• Au niveau international
L’IPM est soutenu par des institutions et organismes internationaux par le financement de projets de recherche.
Parmi ces institutions, on peut citer l’UE (FP7),
l’IP et RIIP (ACIP-PTR), l’OMS-EMRO, le NIH, l’IRD,
des associations et des laboratoires pharmaceutiques comme Sanofi, Novartis…
L’IPM a établi des coopérations bilatérales avec le
Japon, les USA, l’Allemagne, et la Tunisie.
Réseaux intégrés:
L’IPM est intégré dans plusieurs réseaux internationaux dont:
RIIP & IANPHI « International Association of National Public Health Institutes »
Réseau LeiSHield (laboratoire des leishmanioses)
Réseau national de recherche sur les leishmanioses (Laboratoire des leishmanioses)
Global Hepatitis C Network In Canada (laboratoire des hépatites)
H3Africa, IPIN- BIO-IT, MBN (Bioinformatique)
• Partenariats Nationaux:
L’IPM a établi des conventions cadres avec des
institutions nationales :
• Université Hassan II Ain chock
• ENSAT Tanger
• Centre anti poison et pharmacovigilance -Rabat
• MAScIR (Moroccan Foundation in advanced Science Innovation and Research)-Rabat
Session II :
Plateformes transverses
La deuxième session a porté sur des projets mis en place dans le cadre du RIIP, plus
précisément: Biobanking, Bioinformatique,
LeiSHield et MediLabsecure.
• PIBNET: Pasteur Institutional Biological Resources Network : a unique role to combat infectious diseases
Hervé Bourhy, Institut Pasteur Paris
Dr Hervé Bourhy a introduit sa conférence par la
définition des centres de Ressources biologiques
(CRB) communément dénommées « Biobanks », il
a insisté sur l’intérêt de la mise en place à grande
échelle des collections de produits biologiques et
de leur transformation, conservation et analyse.
Ces actions doivent se faire en conformité avec
les dispositions réglementaires. In fine, Les biobanques jouent un rôle crucial dans les projets
de surveillance et les projets de recherche ayant
comme objectif principal l’amélioration de la santé des populations.
Dans le cadre de leur expertise reconnue en santé publique et en microbiologie, les laboratoires
de l’Institut Pasteur et du réseau International
des Instituts Pasteur collectent de nombreuses
ressources biologiques et agents infectieux
qu’ils caractérisent. Ces ressources biologiques
représentent un atout important pour nos différents pays et plus généralement pour le monde
entier. Toutefois, elles méritent une meilleure
reconnaissance et une meilleure utilisation que
celle qui en est faite actuellement. L’objectif du
consortium Pasteur Institutional Biological Resources Network (PIBnet) est de rassembler ces
ressources via un réseau qui amènera à de nouveaux développements technologiques, à mieux
répondre aux menaces et besoins en santé publique, à des projets académiques ambitieux et à
de nouveaux plans de financement en profitant
des développements technologiques récents
(séquençage nouvelle génération, MALDI-TOF),
d’infrastructures de bioinformatiques correctement dimensionnées, de plan de formations des
personnels et de capacité de stockage des échantillons. Le projet s’articulera en plusieurs points :
- mise en réseau de l’extraordinaire diversité
des collections des Instituts Pasteur : création
d’un portail unique rassemblant souches de référence, échantillons cliniques et autres collections de microorganismes afin d’accroître la visibilité internationale des activités de référence et
d’expertise au sein des Instituts Pasteur et leurs
collections.
- Renforcement des moyens de caractérisation
des échantillons et des souches (NGS, MALDI-TOF), de stockage et de duplication des collections
- Meilleure exploitation et partage de souches et
des métadonnées associées (épidémiologique,
clinique, séquence génétique du micro-organisme) de qualité, au sein du réseau international
et vers l’extérieur, en créant une base de données
sécurisée, fiable et de qualité
- Facilitation des procédures administratives et
réglementaires, pour les collaborations et transferts de souches et de données, et les relations
avec les autorités de santé publique des différents pays concernés
- Valorisation de ces collections et développement de partenariats académiques et industriels
• High dimensional data analysis and feature
selection. How to find biologically meaningful
signal in big life?
Magnus Fontes, Institut Pasteur Paris
Lors de sa présentation, Mr. Magnus Fontes a mis
en valeur la diversité et la richesse des thématiques traitées dans le cadre du Réseau et leur
importance, ainsi que sur les compétences existantes au niveau des institutions. Il a insisté sur
l’utilité de la mise en place d’une plateforme de
bioinformatique, qui sera ouverte à tous les instituts du Réseau.
L’objectif principal de la mise en place de cette
plateforme est la mutualisation de toutes les
actions dans le cadre du réseau. Mr. Fontes a recommandé un site web de la dite plateforme, ce
dernier sera mis à la disposition de tous les chercheurs du réseau. Il a rappelé que la bioinformatique peut à elle seule être une thématique de
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
23
recherche, comme elle peut être au service des
autres projets de recherche. Il a insisté sur l’utilité de la discipline de la bioinformatique dans
l’exploitation des données en génétique humaine
et microbienne et en médecine personnalisée. La
bioinformatique serait d’une utilité incontournable lorsqu’on est en face d’un grand nombre de
données (big data), d’où l’utilité de travailler en
réseau en cette matière.
• LeiSHield: Systems analysis of genetic diversity and phenotypic consequences in
Leishmania
Gerald Speäth, representant LeiSHield
consortium
LeiShield est une nouvelle action de coordination financée par l’Institut Pasteur, elle vise
à créer une synergie entre les capacités de recherche sur les leishmanies, disponibles au sein
du Réseau International des Instituts Pasteur
(www.LeishRIIP.org), tout en respectant les investigations de séquençage haut débit disponibles
chez les partenaires du Nord et l’accès aux isolats
du terrain disponibles chez les partenaires du
Sud. Le projet est basé sur nos données préliminaires concernant les conséquences de l’adaptation à la culture des souches de Leishmania. Nous
avons appliqué le séquençage haut débit pour
comparer Leishmania donovani LD1S exclusivement propagé chez des hamsters infectés ou en
culture, et avons démontré que l’adaptation in
vitro a causé des altérations dramatiques, très
tôt après le 2ème passage, au niveau génomique,
transcriptomique et phénotypique.
Ces résultats ont révélé une flexibilité génomique
surprenante chez Leishmania, qui remet en question les protocoles actuels des enquêtes épidémiologiques basées sur les cultures des isolats de
terrain. En outre, ce phénomène d’adaptation génomique intéresse directement la variabilité phénotypique des souches de terrain concernant la
susceptibilité aux traitements, la pathogénicité,
ainsi que le tropisme tissulaire. En collaboration
avec des partenaires des pays endémiques (Tunisie, Maroc, Grèce, Soudan, Brésil et Espagne),
nous sommes entrain d’appliquer cette stratégie
du séquençage du génome entier sur les souches
24
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
du terrain avec les objectifs (i) de surveiller l’adaptation génomique chez diverses espèces de Leishmania et suivant des conditions de culture, (ii)
établir le séquençage direct sur les échantillons
biologiques des patients et (iii) découvrir de nouveaux bio-marqueurs liés à la résistance aux médicaments et à la pathogénicité du parasite.
• Projet MediLabsecure
Kathleen Victoir, Institut Pasteur Paris
Le projet MediLabSecure (MLS) est une continuation du projet « Episouth Plus » (2010-2013).
C’est un projet européen visant l’amélioration de
la surveillance des maladies virales émergentes
(arbovirus et virus respiratoires).
Le projet MLS dont la durée est de 4 ans (20142017) a pour objectifs généraux : (i) la création
d’un cadre de collaboration pour améliorer la
surveillance et le contrôle des maladies virales
vectorielles émergentes (ex. arbovirus), (ii) Assurer la formation des experts en santé publique
dans les pays participants, (iii) Promouvoir le développement des connaissances et le transfert
de bonnes pratiques de biosécurité au niveau des
laboratoire.
Le réseau de MLS regroupera les pays partenaires
autour de régions de la mer Noire (19 pays non
UE) et de la Méditerranée, qui vont collaborer
ensembles dans le cadre de 5 groupes de travail
(workpackages). Les pays de ces deux régions
ont des frontières maritimes communes et, par
conséquent, des problèmes et menaces communes en matière de santé publique.
Ce projet vise également à consolider un réseau
de laboratoire sur les virus émergents pathogènes pour l’homme et/ou pour les animaux. Ce
réseau va œuvrer pour la sensibilisation, l’évaluation des risques, la surveillance et le contrôle de
maladies virales émergentes.
Le projet MLS est articulé sur l’interaction de 4
sous-réseaux de laboratoires (virologie humaine,
virologie animale, entomologie et santé publique)
et aura pour objectifs spécifiques : (i) Prévention de la propagation des virus et des vecteurs
concernés (moustiques) ; (ii) Prévention des épidémies de virus zoonotiques dans la région (Virus
West Nile, Dengue, Chikungunya, fièvre de la vallée du Rift ...), (iii) Amélioration de la surveillance
intégrée (animale, humaine, entomologique), (iv)
Evaluation des risques des différents virus émergents (transmission, diffusion, impact humain ...)
(v) Recommandations et mise en œuvre de mesures de santé publique pour le contrôle lorsque
cela est possible.
MediLabSecure permettra à terme, une meilleure
prédiction de l’émergence et de la diffusion de
ces maladies, une surveillance adaptée aux nouveaux outils disponibles et une stratégie de surveillance partagée entre l’Europe et les pays du
pourtour méditerranéen et de la Mer Noire.
Session III : Tables rondes
• Using and abusing stem cells: practical and
ethical considerations
Shahragim Tajbakhsh, Institut Pasteur Paris
Le corps humain dispose de plusieurs types de
cellules souches, cellules souches totipotentes
(chez l’embryon), pluripotentes, multipotentes
et unipotentes. L’utilisation thérapeutique de ces
cellules souches n’a cessé de croître depuis ces
deux dernières décennies, de part l’identification
de nouvelles sources biologiques naturelles mais
aussi des iPCss (induced Pluripotent Stem cells).
Pr. Tajbakhseh a précisé que bien que ces utilisations soient justifiées, des travaux sur les cellules
souches embryonnaires continuent à donner
des informations complémentaires importantes.
Les cellules souches hématopoïétiques et les
cellules souches de peau ont dores-et-déjà fait
leur preuve en matière de thérapie cellulaire.
D’autres cellules comme les cellules souches
mésenchymateuses ou les iPCss permettent une
amélioration remarquable des fonctions vitales,
en assurant la réparation ou la régénération d’un
organe ou de ses fonctions déficientes. Toutefois,
ces résultats ne peuvent être généralisés encore
chez l’homme en raison du manque de connaissance des mécanismes d’action et de régulation
de ces cellules. Les propriétés biologiques fondamentales des cellules souches et principalement
des iPCss peuvent être d’un grand secours aux
applications thérapeutiques. Certaines propriétés de ces cellules sont effectivement exploitées
financièrement par des sociétés privées offrant
au public des produits commerciaux à effet réparateur ou anti-âge. Les avancées de la recherche
scientifique sur les iPCss permettraient le développement d’une médecine personnalisée en
assurant la reprogrammation des iPCss, à partir
de fibroblastes adultes, par exemple, en cellules
spécialisées (neurones, adipocytes, sang, muscle).
Par ailleurs, l’utilisation chez l’homme des cellules
souches embryonnaires se heurte à plusieurs
difficultés d’ordre déontologique et éthique et
qui sont liées aux modalités de prélèvement, de
transformation et de conservation/destruction.
Les obstacles religieux, dans certains cas, leur
emboîtent également le pas dans le sens où un
embryon représenterait déjà une âme dont la
manipulation ou la destruction n’encourt qu’à
son unique créateur. Dr. Mazini a demandé si l’utilisation des cellules souches manipulées de façon
somatique serait plus tolérée et bénéfique que
celle des iPCss où la reprogrammation se fait par
intervention directe sur le matériel génétique.
De plus, le Dr. Shahbazzadeh est intervenu sur
les modalités de réalisation du clonage thérapeutique.
• Éthique de Recherche
Samir Boubaker, Institut Pasteur Tunis
L’application chez l’homme d’essais réalisés sur
le modèle animal est sujette à plusieurs débats
éthiques sur le respect de l’homme et de son intégrité physique et psychologique.
Actuellement et au niveau international, tout essai thérapeutique utilisant les cellules souches de
quelque origine soit elle est conditionnée par un
arsenal de procédures juridiques dont l’objectif
est d’assurer la meilleure prise en charge des patients et le respect de leur intégrité.
La signature de la charte internationale de respect des droits de l’Homme par la communauté
internationale a engendré la création de comités
d’éthiques relatifs à chaque pays signataire.
En Tunisie, un comité d’éthique de l’Institut Pasteur a été crée par nécessité pour la recherche
clinique, a précisé Dr. S Boubaker.
Ce comité contenant des membres de l’IPT, ainsi
que d’autres membres externes jouit d’une autorité administrative et scientifique locale, bien qu’il
ne dispose pas d’une reconnaissance juridique nationale. Plusieurs projets internationaux de collaboration ont été menés grâce à l’accord préalable
et à l’appui dudit comité.
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
25
L’IPM dispose également d’un comité d’éthique
local composé uniquement de pasteuriens, sachant qu’il existe un autre comité crée à la faculté
de Médecine et de Pharmacie de Casablanca depuis 1992, et que le Maroc fait partie de plusieurs
comités internationaux de bioéthique et de droit
de la femme et de l’enfant, comme l’a rapporté
Pr. Guessous.
• Consanguinité et maladies rares :
Etat actuel dans la région MATI
et perspectives
Sonia Abdelhak (IPT), Abdelhamid Barakat
(IPM), Hassan Rouba (IPM)
Les pays du Sud de la Méditerranée partagent un
ensemble de caractéristiques qui affectent sensiblement les fréquences et la distribution des maladies génétiques dans la région. Il s’agit notamment des événements historiques, da la structure
familiale et les taux élevés de consanguinité.
Au cours des dernières années, plus de 500 maladies génétiques différentes ont été identifiés
dans la population d’Afrique du Nord. Le développement des activités de recherche biomédicale et des collaborations internationales dans
la région a conduit à l’identification de la base
moléculaire de certaines de ces maladies et a
permis d’introduire et d’améliorer les services de
diagnostic de ces maladies.
Plusieurs projets internationaux tels que les projets ACIP sur «outils post-génomique pour l’identification du gène de la maladie: projet pilote des
populations maghrébines» et plus récemment
«Autism Project Méditerranée», ainsi que des projets du 7e PC MEDIGENE www.medigene-fp7.eu
et Genomedika www. genomedika.org aident à
résorber un peu le gap génomique entre les rives
de la Méditerranée. Ces projets ont été présentés au cours de la table ronde comme exemple de
collaboration qui existent et qu’il faut renforcer
La région est confrontée à plusieurs défis en
post génomique. Les défis comprennent l’amélioration des compétences en bioinformatique et
en biostatistique, afin d’utiliser les technologies
de séquençage de prochaine génération dans la
recherche et la pratique clinique. En outre, l’établissement de biobanques et des données associées est d’une importance capitale. L’absence de
cadre réglementaire adéquat est parmi les principaux facteurs qui influent négativement sur
26
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
l’avancement des activités de recherche collaborative dans ce domaine. Parmi les recommandations, il a été suggéré de créer et de partager une
base de données des individus témoins représentatifs des différents groupes ethniques dans
la région car ces populations n’ont pas été inclus dans les projets HapMap ou 1000 genomes.
Le réseau de l’Institut Pasteur doit définitivement inclure la recherche sur les maladies rares
parmi ses priorités. Une stratégie de communication adéquate doit être mise pour sensibiliser
le public à ce problème de santé publique et de
recueillir un soutien adéquat. Des efforts devraient également être prises au niveau national
et régional pour accroître l’interaction entre les
chercheurs de différents domaines biomédicaux,
acteurs privés et publics, les associations de soutien et les décideurs afin d’établir des mesures
efficaces pour alléger le fardeau des maladies
génétiques.w
Session IV :
Coopération et partenariat
• Center for Global Health Research
and Education
Arnaud Fontanet, Institut Pasteur Paris
Le CGH fait office d’interface de partage de technologies, méthodes, ressources et données et de
mise en réseau à l’échelle mondiale. Il encourage
à cette fin les interactions transversales entre les
centres de recherche translationnelle, de bioinformatique & biostatistique, de recherche et
innovation technologiques et la biobanque internationale Pasteur (PIBnet), les 10 départements
scientifiques de l’Institut Pasteur de Paris, les
32 instituts du RIIP, le Laboratoire d’Excellence
(LabEx) « Biologie intégrative des maladies infectieuses émergentes » (IBEID) et la division Internationale.
Le Center for Global Health s’est donné pour mission de rassembler scientifiques et étudiants au
sein d’un centre ambitieux voué à améliorer la
santé des populations à travers le monde. Depuis
sa création, il y a plus de 125 ans, l’Institut Pasteur s’efforce de mettre la recherche au service
de la santé publique et de partager ses connaissances et son expertise avec la communauté internationale visant à améliorer la compréhension
globale des grands enjeux mondiaux de santé. À
cette fin, le CGH allie une expertise de recherche
incomparable, une transversalité exceptionnelle
et des technologies de pointe pour mener à bien
des projets de recherche et éducatifs au bénéfice
de la santé.
Recherche: il a pour but de soutenir et susciter
des projets qui revisitent les principales problématiques de santé publique et, par le biais de ces
projets, d’améliorer l’accès à des technologies
de pointe issues de la révolution « omique ». Les
projets de recherche seront financés en fonction
de leur originalité scientifique, leur transversalité
– notamment les études animales et environnementales adoptant, le cas échéant, une approche
« Une seule santé » intégrative –, leur pertinence
et leur impact escompté sur la santé mondiale et
leur recours à la remarquable biodiversité offerte
par le Réseau international des Instituts Pasteur.
Investigations des épidémies: en tant que chef
de file de l’investigation dans le domaine des maladies infectieuses depuis sa création, l’Institut
Pasteur crée aujourd’hui, par le biais de son CGH,
une force d’investigation des épidémies face à la
convergence grandissante des menaces de santé
et à l’interdépendance progressive des réponses.
Cette force opérationnelle peut être déployée à
un stade précoce d’une épidémie sur demande
des autorités nationales ou organisations internationales telles que l’OMS et son réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie.
Le rôle de ce groupe d’intervention d’urgence
est de coordonner la collecte et l’analyse des
données microbiologiques et épidémiologiques
au plus tôt de l’épidémie et d’ouvrir la voie à des
projets de recherche ambitieux venant soutenir
la gestion des crises sanitaires et les futures stratégies de prévention.
À cette fin, la force d’investigation des épidémies
fait appel à une vaste expertise et une grande diversité de disciplines et créera un espace commun
de coordination interdisciplinaire des recherches
sur les épidémies des maladies infectieuses. Les
données épidémiologiques, quant à elles, jouent
un rôle capital en recherche et favorisent la prise
de décisions en matière d’interventions de santé
publique, aux niveaux national et international.
Enseignement: l’une des missions du CGH est
de former et d’équiper la prochaine génération
de chercheurs d’envergure internationale et de
leaders en matière de santé mondiale, en améliorant la formation et en accentuant les interactions transversales. Il vise également à renforcer
la synergie entre recherche et enseignement et
le développement des hautes capacités multilatérales en encourageant les cours internationaux
et en favorisant l’accès aux programmes de formation aux scientifiques et praticiens des pays à
revenus faibles ou moyens.
Le CGH soutiendra les parcours professionnels
mis en œuvre par la division Internationale en
multipliant les opportunités de formation de
haute qualité et programmes pédagogiques de
courte durée destinés aux chercheurs du monde
entier (par ex. stages, bourses d’étude et bourses
de recherche). Il contribue également à améliorer l’accessibilité des programmes de formation
aux scientifiques et personnels de santé des pays
à revenus faibles ou moyens. Le CGH encourage
également le développement de programmes
innovants d’enseignement à distance (MOOC,
e-learning, etc.).
The Institut Pasteur International Network:
a breeding ground for collaborations
Marc Jouan, Institut Pasteur Paris
Dr. Marc Jouan a souligné que le RIIP rassemble
32 instituts dans le monde. Ces instituts sont des
acteurs essentiels, à la fois du développement de
la recherche et de la santé publique dans chaque
pays, mais également, par leur appartenance au
réseau international, d’une nouvelle dimension
de santé internationale ou santé globale.
En effet, il a rappelé les récentes actions réalisées
grâce aux Instituts Pasteur et le RIIP:
• Ebola: Mars 2014 l’Institut Pasteur de Dakar mobilise les chercheurs à lutter contre le virus Ebola
« task forces Responses »
• Paludisme: désignation d’un centre collaborateur OMS pour la surveillance de la lutte contre la
résistance aux médicaments du paludisme (Institut Pasteur de Guyane française), en janvier 2014
publication sur la résistance à ARTIMISININE
• Accord sur le microbiome entre le Ministère
français des Affaires Etrangères et du Développement International et l’Institut Pasteur sur le
projet «la malnutrition et les infections chez les
enfants en Afrique, septembre 2014
• Santé et environnement: l’Asie (Vietnam, Laos
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
27
et Cambodge) financé par l’AFD
• Les maladies émergentes: nouvel accord avec
les Etats-Unis DHHS
• Inde protocole d’entente avec l’Institut du foie
et des sciences biliaires, de la santé publique
Fondation de l’Inde, mars 2014
• Birmanie: nouvel accord avec le Myanmar dans
le cadre du projet de ECOMORE (AFD), janvier
2014
• Guinée: gestion du laboratoire de diagnosticdans le ETC à Macenta, novembre 2014
Il a par la suite, énuméré quelques aspects des
activités du RIIP en matière de coopération et
partenariats, en particulier celles encourageant
la formation et la recherche scientifique qui
s’appuie sur une vaste communauté de scientifiques, dont le développement constitue l’une
des priorités du réseau international. La mise en
place de partenariats avec les universités locales
et internationales vise à multiplier les passerelles
entre le monde de la recherche universitaire et
celui des Instituts Pasteur. Ces partenariats sont
sous différentes formes, soit des cours internationaux à l’IPP ou dans d’autres Instituts Pasteur,
soit l’encadrement des Ph.D ou le cofinancement
des programmes Post Doc. Il a aussi rappelé les
partenariats et collaborations qui lient l’Institut
Pasteur et le RIIP à d’autres organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux:
• ChARLI pour la surveillance de l’antibiorésistance (DCI Monaco, TOTAL foundation, Institut
Pasteur)
• SEA Encephalitis (AVIESAN, Fondation Total,
EU, Institut Pasteur)
• ECOMORE/Health and environment
(Institut Pasteur, RIIP, AFD)
• LeiSHield (Instituts Pasteur)
• Tonira/ Respiratory infections pour le Niger
(TOTAL foundation, CERMES et l’Institut Pasteur)
• FSP Malinea/ nutrition and infectious diseases
(MAEDI, RIIP, ACF, Gret)
• Surveillance of respiratory infections and emerging diseases (US-DHHS, infections in Africa and
Asia)
• MEDiLabSecure (EU-IP, Paris, IRD,…
Enfin, il a souligné les autres aspects de collaboration inter-pasteuriennes tels, le renforcement
bioinformatique et le réseau international de la
biologie intégrative en plus des appels d’offre
ACIP (Actions Concertées de l’Institut Pasteur).
28
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Ateliers :
Atelier résistance
aux antibiotiques
Participants
Mohammed Timinouni (IPM), Nozha
Cohen (IPM), Kaotar Nayme (IPM), Mohammed Elazhari (IPM), Fatima Elmalki (IPM),
Didier Guillemot (IPP), Nolwenn Monheil
(IPP), Ridha Benaissa (IPT), Ahmed Reza
Bahramand (IPI), Zerouali Khalid (CHU Ibn
Rochd), El Otmani Fatima (Fac.sciences
Eljadida), Mohamed Benbachir (Maroc),
Jaouad Berrada (IAV, Maroc)
Compte rendu
Les taux de résistance des bactéries à divers
antibiotiques sont en croissance constante. Ces
taux varient d’un pays, d’une ville ou d’un hôpital à l’autre.
La surveillance régulière du niveau de résistance
des bactéries aux antibiotiques est devenue une
priorité mondiale. C’est ainsi que l’atelier résistance aux antibiotiques a choisi comme problématique à débattre « surveillance de l’émergence des pathogènes résistants ».
L’objectif principal de
cet atelier est d’abord
de mettre en réseaux
les laboratoires des
Instituts Pasteur de
la région MATI travaillant dans le domaine
de l’antibiorésistance,
puis d’essayer de mettre en place un système de
surveillance des bactéries menaçant la région,
isolées des différents secteurs (médical et /ou
alimentaire).
La réunion est axée surtout sur le choix des
couples bactéries/antibiotiques à surveiller, le
type d’infection, ainsi que l’élaboration d’un
cadre logique de surveillance.
L’atelier de la résistance aux antibiotiques a
commencé par des présentations de 15 min sur
l’état actuel de l’antibiorésistance dans la région
MATI. Ces présentations ont notamment traité
la situation de la résistance aux antibiotiques
au Maroc par Mohammed Timinouni de l’IPM.
Ridha Benaissa de l’IPT a focalisé sa présentation sur la résistance chez les salmonelles spp
et Ahmed Reza Bahramand de l’IPI a traité le
problème des mycobactéries multirésistantes
et le diagnostic rapide des mycobactéries MDR
et XDR. En fin Didier Guillemot de l’IPP a surtout
mis l’accent sur le lien entre l’exposition aux antibiotiques et la résistance.
Après discussion de ces présentations, le groupe
s’est penché sur la discussion de la thématique
de l’atelier qui est la surveillance de l’émergence des pathogènes résistants. Dans ce sens
un cadrage logique de la surveillance a été préparé par le groupe marocain et a servi de base
pour établir un projet de surveillance de la résistance aux antibiotiques dans la région MATI.
La discussion a surtout porté sur les objectifs et
le type de l’étude à mener en fixant les lieux, les
bactéries et les profils à surveiller.
Le groupe s’est mis d’accord sur une étude multisectorielle en abordant en même temps le
dynamisme de diffusion et de la circulation des
bactéries multirésistantes entre les différents
secteurs étudiés (milieu communautaire, hospitalier et alimentaire).
Les membres de l’atelier ont souligné l’importance de l’harmonisation des protocoles microbiologiques entre les différents laboratoires
afin d’avoir des résultats comparables.
Concernant les études moléculaires (mécanismes de résistance, virulence, typage des
souches etc.) qui seront réalisées sur les bactéries présentant des profils à surveiller, le groupe
propose de répartir les tâches selon les capacités et les moyens que possède chacun des laboratoires participant à l’étude. Une fiche technique par laboratoire sera établie dans ce sens.
RECOMMANDATIONS:
Lors de la présentation et la discussion du rapport de l’atelier, les principales recommandations proposées sont :
• Cibler l’étude sur un secteur bien précis soit
médical ou bien alimentaire, même s’il faut présenter deux projets séparés dans ce sens.
• Bien définir l’espèce bactérienne et le profil de
résistance à surveiller.
Atelier venins de serpents et de scorpions
L’atelier des venins et toxines a réuni 3 équipes
Pasteuriennes (Maroc, Tunis, Iran). Afin d’enrichir cette réunion, nous avons fait appel à des
chercheurs ayant une expérience dans le domaine de l’immunothérapie et les biomolécules
des venins.
Le but principal de la réunion MATI 2014 est de
proposer un programme de recherche fédérateur. Ce programme regroupera les laboratoires
Pasteuriens de la région MATI travaillant sur les
venins et mettra au profit les savoir-faire diffé-
Participants
Institut Pasteur du Maroc (IPM): Noreddine
Ghalim, Naoual Oukkache, Fatima Chgoury
Institut Pasteur de Tunis (IPT):
Mohamed El Ayeb, Naziha Marrakchi, Riadh Kharrat, Najet Srairi-Abid, Balkiss Bouhaouala, Lamia
Borchani
Institut Pasteur d’Iran (IPI):
Delavar Schehbazzadeh
Centre antipoison et pharmacovigilance du
Maroc (CAPM): Rachida Soulaymani, Fouad Chafiq, Rhizlane El Oufir
Institut Pasteur Hellénique (IPH):
Dionyssios Sgourass
Faculté de Médecine de Marseille (FMM): Jean
Marc Sabatier
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
29
rents et complémentaires des partenaires.
Compte rendu
La réunion a démarré par des communications
orales:
• Dr Noreddine Ghalim (IPM):
Venins de serpents marocains: composition
chimique, carte peptidique
• Dr. Naoual Oukkache (IPM):
Etude des activités des venins de serpents et de
scorpions marocains
• Melle Fatima Chgoury (IPM):
Effet du nanobody NBF12-10 à réduire les altérations tissulaires induites par la fraction
toxique
• Dr. Rhizlane El Oufir (CAPM):
La létalité scorpionique au Maroc
• Dr. Fouad Chafiq (CAPM):
Stratégie nationale spécifique à la lutte contre
les morsures de serpent
• Dr. Lamia Borchani (IPT):
Heminecrolysine, Une lysophospholipasehémolytique dermonécrotique principal composant
toxique du venin du scorpion iranien Hemiscorpius lepturus: antigène potentiel pour une
sérothérapie mono spécifique.
• Pr. Naziha Marrakchi (IPT):
Les effets anti-tumoraux et anti-angiogéniques
d’un inhibiteur de serine protease de type
Kunitz du venin de Macrovipera lebetina
• Pr. Najet Srairi-Abid (IPT):
Les toxines spécifiques des canaux ioniques:
étude relation structure-fonction et application
thérapeutique potentielle
• Pr. Balkiss Bouhaouala (IPT):
Envenimation scorpionique dans le Maghreb:
prospectus biotechnologique pour une immunothérapie classique et nouvelle avec des
nanoanticorps
30
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
• Dr. Delavar Chahbazzedeh (IPI):
Caractérisation de nouvelles molécules de
venin du scorpion Hemiscorpius lepturus de
Khuzestan (Iran) depuis 2007
Une riche discussion sur les résultats obtenus
par les trois équipes a porté sur les thèmes exposés, les collaborations en cours, l’expertise
de chaque Institut, les échanges entre IPT/IPM
et IPT/IPI et la possibilité d’optimisation des
échanges et de transfert technologiques entre
les 4 Instituts avec l’Institut Pasteur de Paris.
RECOMMANDATIONS
Après discussion, les recommandations suivantes ont été proposées:
• Développement de la recherche aussi bien
fondamentale que clinique des venins et des
anti-venins
• Interaction entre chercheurs et cliniciens très
souhaitable pour répondre à leur préoccupation.
• Amélioration des échanges entre les équipes
de différents Instituts (développement des capacités, transferts des technologies, développement des pôles d’excellence).
PROJET DE RECHERCHE RETENU
Les discussions ont permis aux participants
des trois Instituts d’identifier un thème de recherche fédérateur pouvant les regrouper et
sur lequel d’éventuelles collaborations peuvent
être mises en place.
Le thème qui est retenu porte sur les Molécules
à visée thérapeutique contre le cancer.
Les différents groupes des Instituts Pasteur de
la région MATI disposent de plusieurs venins (de
scorpions et serpents) qui contiennent des molécules actives sur différents récepteurs (canaux
ioniques, intégrines, metalloprotéases …). Ces
derniers sont surexprimés dans certains cancers
et peuvent être des cibles thérapeutiques. Une
approche par les nano-anticorps, anti canaux ioniques est aussi envisageable. Nous avons choisi
les modèles de cancers résistants (Le cancer du
sein, colon et glioblastome) qui sur-expriment
les sous types de canaux potassium voltage dépendant et/ou des sous types d’intégrines.
Trois approches d’identification de nouvelles
biomolécules thérapeutiques:
1- Analyse protéomique des venins de serpents
et de scorpions de la région MATI par l’approche
LC-MS/MS et identification de nouvelles molécules à potentiel anti-tumoral
2- Conception in silico de nouvelles molécules
à potentiel anti-tumoral, suivi par une synthèse
peptidique et des tests fonctionnels et de
criblage
3- Conception des nano anticorps anti sous-type
de canaux Kv, à potentiel anti-tumoral
RESULTATS ESPERES
• Sélection des molécules ayant les plus hautes affinités et sélectivités pour les cibles
thérapeutiques et le cancer visé
• Évaluation de ces molécules sur des modèles
animaux
• Valorisation.
Atelier Arbovirus émergents
Participants
Anna-Bella FAILLOUX ( IPP), Ali
BOUATTOUR ( IPT), Sadegh CHINIKAR (IPI), Navid DINPARAST (IPI),
Maowlouth DIALLO (IPD), Amadou
SALL (IPD), Celestine ATYAME (IPP),
Faustine LOUIS
(IPP), Meriem BKHACHE (IPM),
Najma BOUDEBOUCH (IPM), M’hammed SARIH (IPM)
Compte rendu:
Au début de l’atelier Mr. Sarih a remercié les participants d’avoir accepté l’invitation et d’avoir participé activement à l’élaboration des deux projets
de recherche. Ensuite il a rappelé les objectifs de
l’atelier qui étaient de finaliser les deux projets de
recherche rédigés avant la réunion MATI.
Dans un premier temps, chaque participant a présenté les activités de recherche sur les arbovirus
menées dans son pays (Maroc, Tunisie, Sénégal,
Iran, France) ainsi que les compétences de son
laboratoire. L’institut Pasteur d’Algérie n’était pas
représenté, toutefois, le responsable du laboratoire (Dr. Harrat Zoubeir) a participé à la rédaction
des projets, il a envoyé sa présentation et il a donné son accord pour la soumission des projets.
Dans un deuxième temps, deux projets de recherche ont été présentés et discutés par les différents participants.
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
31
Projet 1 :
Décrypter les facteurs de risque pour l’émergence et l’établissement de virus du Nil occidental et la fièvre de la Vallée du Rift en
Afrique du Nord et les pays du Moyen-Orient:
un tremplin pour émergences dans les latitudes nord de l’Europe
Project 2 :
Etude phylogénétique du virus de la fièvre hémorragique de la Crimée-Congo (FHCC) isolé à
partir des tiques dans la région MATI
Objectifs
1- Etude de l’infection des tiques par le virus de la
FHCC
2- Etude de la répartition géographique des tiques
infectées
3- Epidémiologie moléculaire par analyse phylogénétique du virus de la FHCC
Période : 2015 -2017
Financement possible : ACIP
Principales recommandations
• Un échange d’expertises entre les différents membres du réseau dans le domaine des maladies
vectorielles
Objectifs
Ce projet est constitué de cinq WP spécifiques:
(WP1) améliorer l’alerte par détection précoce du
VWN et VFVR chez les moustiques recueillis sur
le terrain et une surveillance sérologique des animaux,
(WP2) caractériser et examiner le rôle du microbiome de moustiques sur la transmission du VWN
et VFVR
(WP3) évaluer l’impact de lutte contre les moustiques par les insecticides sur la transmission des
VWN et VFVR
(WP4) élaborer des cartes de risque pour l’apparition et la propagation de ces deux arbovirus
(WP5) organiser des ateliers avec démonstrations
pratiques et concevoir un nouveau cours sur les
maladies vectorielles qui se tiendra en alternance
entre l’Institut Pasteur à Paris et le Réseau international des Instituts Pasteur.
Période : 2015-2018
Financement possible : PTR et/ou CE
32
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
• L’accueil des stagiaires pour la formation à des
techniques d’entomologie et de virologie
• Organisation des cours régionaux portant sur les
maladies vectorielles émergentes dans la région
MATI
Atelier hépatites virales
et cancer du foie
Participants
Soumaya Benjelloun (IPM), Khadija Rebbani (IPM), Hajar Chihab (IPM), Fatima-Zohra
Jadid (IPM), Imane Zaidane (IPM), Pascal
Pineau (IPP), Eliane Meurs (IPP), Arnaud
Fontanet (IPP), Farzin Roohvand (IPI), Mohammad Reza Aghasadeghi (IPI), Urania
Georgopoulou (IPH)
Compte rendu:
L’atelier « Hépatites virales et cancer du foie »
s’inscrivait dans le cadre des ateliers organisés
au cours de la réunion régionale MATI qui a eu
lieu du 24 au 26 novembre dernier. Pendant
toute la journée du 25, les spécialistes de la
thématique des différents Instituts Pasteur du
réseau ont eu l’occasion de discuter le contexte
épidémiologique des hépatites virales et les pathologies intercurrentes qui leurs sont fréquemment associées chez les patients de la région
MATI/MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord).
Les participants à l’atelier ont présenté leurs
principaux domaines de recherche, ainsi que
leur vision du contexte épidémiologique de
l’hépatite virale et le cancer du foie.
Dr. Soumaya Benjelloun
(laboratoire des hépatites virales- IPM)
• Variabilité du VHB et du VHC et évolution de
l’atteinte hépatique
• Facteurs de risque du carcinome hépatocellulaire au Maghreb et association avec les altérations génétiques et épigénétique
• Les facteurs génétiques liés à l’hôte et leur impact fonctionnel sur l’immunité innée et identification des biomarqueurs de guérison spontanée
de l’infection aigue par le VHB/VHC
Dr. Mohammad Reza Aghasadeghi (département des hépatites et de SIDA- IPI)
• Etude comparative des mutations associées à
la résistance à la Lamivudine chez les infectés
par le VHB et les co-infectés par le VHB/VIH
• Etude de l’immunogénicité de la protéine de
capside du VHC
• Localisation, validation et production de trousses de diagnostic des hépatites virales B et C
Dr. Farzin Roohvand
(département de virologie générale-IPI)
• Expressions des Ags viraux du VHB dans E.coli
et la levure dans un objectif diagnostique
• Vaccin anti-VHC (immunisation de souris BALB/c et de souris transgéniques, évaluation de
différentes IgGs et cytokines) et applications
dans la thérapie anti-cancer
• Effet de l’expression des protéines core/
Core+1 du VHC sur certains gènes induits par
l’interféron
• Rôle des microtubules (MTs) dans l’infection
par le VHC
Dr. Urania Georgopoulou
(laboratoire de virologie moléculaire-IPH)
• Etude des interactions virus-hôte au niveau des
voies de signalisation et du métabolisme celluRapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
33
laire impliquées dans l’oncogenèse et le dysfonctionnement immunitaire
• Impact de la variabilité génétique du VHC sur la
pathogenèse virale
• Expression et propriétés fonctionnelles de certaines protéines virales
Dr. Eliane Meurs
(unité des hepacivirus et immunité innée-IPP)
• Etude des mécanismes d’induction et d’action
des IFNs dans les modèles cellulaires de l’infection par le VHC
• Etude des voies de signalisation impliquées dans
l’immunité innée, l’inflammation et le stress
• Action des PKR dans la modulation des voies de
signalisation indépendamment de l’activité enzymatique
Dr. Pascal Pineau
(unité d’organisation nucléaire et
oncogenèse-IPP)
• Epidémiologie moléculaire du carcinome hépatocellulaire
• Etablissement des bases génétiques de la carcinogénèse hépatique avec un accent particulier
sur l’étude des altérations survenues dans les
profils de modifications épigénétiques
Dr. Arnaud Fontanet
(unité d’épidémiologie des maladies
émergentes-IPP)
• Recherche clinique, avec notamment les cohortes d’histoire naturelle et les essais thérapeutiques concernant le traitement des infections
par le VIH, le VHC, et le VHB
L’objectif principal de cet atelier était d’aboutir à la mise en place d’un grand programme de
recherche collaboratif rassemblant les instituts
participants. Le programme devrait être axé sur
les questions pertinentes liées à l’hépatite virale
et le cancer du foie dans la région MATI/MENA.
Le projet permettrait notamment d’accroître nos
connaissances épidémiologiques et biologiques
dans le domaine des complications graves que
sont les cirrhoses et les cancers du foie provoquées par les hépatites chroniques. L’objectif ultime du projet est de répondre à certains des problèmes majeurs actuels et futur répandus dans
la région MENA/MATI, de proposer des solutions
pour une meilleure prise en charge diagnostic et
34
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
thérapeutique, ainsi qu’une prévention plus complète de ces redoutables pathologies.
Après un long débat scientifique très riche en
terme de sujets abordés et de visions scientifiques, les participants se sont mis d’accord sur
un projet intitulé « Deciphering partners’ interactions leading to liver cancer: Viruses, Metabolism,
and Dysbiosis » ciblant le décryptage du panel
d’interactions menant au cancer du foie dont les
principaux facteurs de risque sont le diabète de
type 2 et l’obésité, marqués par la transition nutritionnelle. En parallèle, le microbiote intestinal
est connu pour être influencé par des maladies
métaboliques et soupçonné être impliqué dans
le développement du cancer du foie. En effet,
la caractérisation des interactions entre les virus
des hépatites, les maladies métaboliques (diabète type 2, obésité) et le microbiote intestinal,
contribuera à mieux comprendre les mécanismes
conduisant à la carcinogenèse hépatique. Selon
une publication récente dans le Lancet (Mokdad
et al. 2014), le diabète de type 2, l’obésité, la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire occupent,
en effet, les premières places parmi les causes
de mortalité dans le monde arabe. Ces pathologies sont, de plus, en constante progression
dans les populations de la zone MENA/MATI. Il
s’agira donc de contribuer à identifier les principaux acteurs du réseau d’interactions connectant
plusieurs pathologies menant à la cirrhose et au
carcinome hépatocellulaire. L’ensemble des participants était d’accord sur la nécessité de définir
de nouveaux bio-marqueurs diagnostiques et
pronostiques de l’atteinte hépatique affectant
les patients dans cette région.
Ce projet inclura différents groupes de patients
à différents stades de l’atteinte hépatique grâce
à la collaboration de plusieurs services hospitaliers au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Iran.
De plus, selon le Pr. Fontanet, travailler dans le
cadre d’un consortium avec d’autres institutions
en Chine ou en Egypte peut élargir la visibilité
internationale du projet. Plusieurs approches
techniques objectives (OMICS et autres) et bioinformatiques sont proposées afin d’aboutir aux
objectifs du projet.
Liste des participants
Les Officiels
Khalid SAFIR
WALI du Grand Casablanca
Abderrahmane MAAROUFI
Directeur ; Direction de l’épidémiologie et de
Lutte contre les Maladies : DELM
Mohamed EL HMAMOUCHI
conseiller de la Ministre déléguée auprès du
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la
Recherche
Christophe DE BEAUVAIS
Attaché culturel de l’ambassade de France au
Maroc
Cristina ROBALO CORDEIRO
Présidente du Bureau Maghreb de l’AUF
Hafid HACHRI
Représente Mr. Yves SOUTEYRANT représentant de l’ OMS au MAROC
Abdellah ASSOUEL
Office National de Sécurité Sanitaire des Produits
Alimentaires : ONSSA
Farid CHIHAB
Doyen faculté de Médecine et de pharmacie
- Casablanca
Mohammed RHAJAOUI
Directeur de l’Institut National d’Hygiène : INH
Jamal Edine BOUZIDI
Ligue Marocaine de Lutte contre la Tuberculose
Rachida SOULAYMANI
[email protected]
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance
du Maroc
EXPERTS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX
Experts Internationaux
Nabil HADDAD
Université Libanaise
[email protected]
[email protected]
Jean Marc SABATIER
Faculté de Médecine de Marseille
[email protected]
Experts nationaux indépendants
Mohammed BENBACHIR
Professeur de l’Université Hassan II de Casablanca
/ Consultant OMS
Nouzha GUESSOUS
Professeur de l’Université Hassan II de Casablanca
/Chercheure et Consultante en Droits Humains et
Bioéthique
[email protected]
INSTITUT PASTEUR, PARIS
Christian BRECHOT
Directeur de l’IP Paris
Célestine ATYAME
[email protected]
Hervé BOURHY
[email protected]
Vincent BRIGNOL
[email protected]
Eliane COEFFIER
[email protected]
Anna Bella Failloux
[email protected]
Arnaud FONTANET
[email protected]
Magnus FONTES
[email protected]
Didier GUILLEMOT
[email protected]
Marc JOUAN
[email protected] /[email protected]
Faustine LOUIS
[email protected]
Eliane MEURS
[email protected]
Nolwenn MONTHEIL
[email protected]
Pascal Pineau
[email protected]
Gerald SPAETH
[email protected]
Shahragim TAJBAKHSH
[email protected]
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
35
Kathleen VICTOIR
[email protected]/ [email protected]
[email protected]
Sarah VOZLINSKY
[email protected]>
INSTITUTS PASTEUR DE LA RÉGION MATI
Institut Pasteur Du Maroc
Naima ELMDAGHRI
Directrice Institut Pasteur du Maroc
[email protected]
[email protected]
Mohamed ALLALI HASSANI
Laboratoire de Contrôle des Aliments et l’Environnement
[email protected]
Laila AMAR
Laboratoire de Virologie
[email protected]
Latifa ANGA
Laboratoire de Virologie
[email protected]
Karima AIT MLIK
Laboratoire de Cellules Souches et Thérapie Cellulaire/Plateforme de Cytométrie en Flux
[email protected]
Hamid BARAKAT
Laboratoire de Génétique Humaine
[email protected]
Soumaya BENJELLOUN
Laboratoire des Hépatites
[email protected]
Hakima BENOMAR
Laboratoire d’anatomo- pathologie
[email protected]
Mohamed BENNANI
laboratoire de contrôle des aliments et de l’environnement
[email protected]
Fatiha BENYAHYA
[email protected]
Meriem BKHACHE
bkhachemeriem@[email protected]
Abdellatif BOUAYAD
[email protected]
Brahim BOUCHRIF
[email protected]
Najma BOUDEBOUCH
Laboratoire des Maladies Vectorielles
[email protected]
Latifa BOUNJOUL
Service Communication
[email protected]
Fatima BOUQDIR
Vaccination
[email protected]
Hasna BOURA
[email protected]
36
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Fouad CHETOUI
fouad. [email protected]
Fatima CHGOURY
Laboratoire de Venins et Toxines
[email protected]
Tayeb DIOURI
[email protected]
Mohamed EL AZHARI
Laboratoire des leptospires
[email protected]
Rachid EL BAKKALI
[email protected]
Driss El BAKKOURI
[email protected]
Fatiha EL BAZ
[email protected]
Adil EL HAMOUCHI
Laboratoire des lesishmanias
[email protected]
Malika EL KAROUTI
[email protected]
Abdelouhad EL MALKI
Centre de Biologie Médical
[email protected]
Fatima EL MALKI
[email protected]
My Driss EL MESSAOUDI
Laboratoire de Tuberculose
[email protected]
Hayat ENNAJI
Laboratoires de contrôle des aliments et de
l’eau
[email protected]
Laila FAHIM
[email protected]
Khalid GABI
Système d’information
[email protected]
Noreddine GHALIM
Laboratoire venins et toxines
[email protected]
Nadia HADDOUCH
[email protected]
Salsabil HAMDI
[email protected]
Zhour HAMZAOUI
[email protected]
Nadia HERMANI
Communication
[email protected]
Habiba HIJRI
[email protected]
Meryem HIJRI
[email protected]
Malika HILALI
Communication
[email protected]
Abdelaziz KAROUMI
laboratoire de Production des milieux de culture
[email protected]
Bouchra KARRAOUAN
Laboratoire de Microbiologie Alimentaire
[email protected]
Noureddine KHABLA
Service Support
[email protected]
Saadia KHARMOUDY
Contrôle de Gestion
[email protected]
Meriem KHYATTI
Laboratoire d’Oncovirologie
[email protected]
Zhor LAARIF
Finance
Chafik MERROUCH
[email protected]
El Mostafa MLIJI
[email protected]
Fouzia MOUMAD
Pharmacien Responsable
[email protected]
Otmane MOURTADA
Directeur Site de Tanger
[email protected]
Hamid NAAMANE
[email protected]
Saloua NADIFIYINE
Laboratoire de Pathologie Oncologie
Digestive
[email protected]
Hassan NADRE
[email protected]
Halima NAHILI
[email protected]
Abdelkrim NAJI
[email protected]
Kaotar NAYME
[email protected]
Jalal NOURLIL
Laboratoire de Virologie Médicale
[email protected]
Nadia OUBRIM
[email protected]
Naoual OUKKACHE
[email protected]
Fouzia RADOUANI
Laboratoire des IST
[email protected]
Hassan RAHHALI
[email protected]
Aziza RAZKI
Laboratoire des Méningocoques
[email protected]
Khadija REBBANI
Doctorante au laboratoire des hépatites
virales
Hassan RICH
Centre de Vaccination
[email protected]
Hassan ROUBA
Laboratoire de Génétique
[email protected]
Abdelouhab SABRI
Qualité Hygiène et Sécurité
[email protected]
M’hammed SARIH
Laboratoires des Arbovirus
[email protected]
Bouchra SBAAOUI
[email protected]
Sanaa TAZI
[email protected]
Mohamed TIMINOUNI
Laboratoire de Bactériologie
[email protected]
Lahcen WAKRIM
Laboratoire de Virologie
[email protected]
Siham ZEROUALI
Secrétariat de Direction
[email protected]
Yassine ZOUHEIR
Laboratoire d’Onco-Virologie
[email protected]
Institut Pasteur de Tunis
Hechmi LOUZIR
[email protected]
Sonia Abdelhak
[email protected]
Najet ABID SRAIRI
[email protected]
Ali BOUATTOUR
[email protected]
Hicham BEN HASSINE
[email protected]
Ridha BENAISSA
[email protected]
Balkiss BOUHAOUALA
[email protected]
Samir BOUBAKER
[email protected]
Lamia BORCHANI
[email protected]
Mohammed EL AYEB
[email protected]
Riadh KHARRAT
[email protected]
Naziha MARRAKCHI
[email protected]
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
37
Houda YAKOUB
[email protected]
Institut Pasteur Iran
Mostafa GHANEI
[email protected]
M. Reza AGHASADEGHI
[email protected]
Ahmed Reza BAHRMAND
[email protected]
Saeid BOUZZARI
[email protected]
Sadegh CHINIKAR
[email protected]
Navid DINPARAST DJADID
[email protected]
Tahereh Mohammadi FESHARAKI
RASHIDPOURAIE Roya
Alireza GHOLAMI
[email protected]
Eskandar OMIDINIA
eskandr.ominidia @pasteur.ac.ir
Farzin ROOHVAND
[email protected]
Delavar SHAHRABAZZADEH
[email protected]
INSTITUTS PASTEUR INVITÉS
Institut Pasteur Héllenique
Urania GEORGOPOULOU
[email protected]
Dionyssios SGOURAS
[email protected]
Institut Pasteur Dakar
Mawlouth DIALLO
[email protected]
Amadou SALL
[email protected]
ÉTABLISEMENTS INVITÉS
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du
Maroc
Fouad CHAFIQ
[email protected]
Rhizlane ELOUFIR
[email protected]
Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre
les Maladies : DELM
Bouchaib BENBAKHTA
[email protected]
Houda MOUMNI
[email protected]
Faculté de médecine de Casablanca
38
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
Khalid ZEROUALI
CHU Ibn Rochd
[email protected]
Faculté des Sciences El Jadida
Fatima EL OTMANI
[email protected]
Faculté de médecine dentaire
Nadia GUEMMOURI
Institut Agronomique et Vétérinaire
du Maroc
Jaouad BERRADA
[email protected]
[email protected]
Institut Nationale d’Hygiène : INH
Abdelhadi SAMANI
Office Chérifien des Phosphates : OCP
Monsieur LAGHRIB
Office National de l’Electricité et de l’Eau
potable
Saida EL KHARRAT
Office National de Sécurité Sanitaire des
Produits Alimentaires : ONSSA
Meryem BEDI
[email protected]
REPRÉSENTANTS DES SOCIÉTÉS
PARTENAIRES
Sanofi Pasteur
Larbi ENNAKI
[email protected]
Mostafa FASLY
[email protected]
Biocorp
Fréderic GAURY
GSK
Youness LAGOUBI
[email protected]
Karim MZOUGUI
Youssef NAIL
[email protected]
Consultancy & Agency Office
Jan Van MALDEREN
[email protected]
ComexMag
Abdeslam SAHIN
Le comité d’organisation tient à remercier
chaleureusement tous les sponsors partenaires
pour le soutien apporté, et qui ont grandement
contribué au succès de cet événement.
Royal air Maroc
Sanofi Pasteur
MASTERLAB
GSK
EMB
BIOCORP
PROMALAB
Consultancy & Agency Office
MABIOTECH
Sterifil
Rapport de la Réunion Régionale des Instituts Pasteur Région MATI
39