Séance 3 - le volet numérique de l`ITI
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Séance 3 - le volet numérique de l`ITI
ITI / volet européen contrat de ville Le volet numérique de l’Investissement Territorial Intégré. Dans le cadre de l’écriture des contrats de ville 2014 – 2020, l’IREV (centre de ressources politique de la ville en Nord – Pas-de-Calais) accompagne 9 territoires de la région à élaborer le volet européen de ce contrat de ville, et notamment à répondre à l’appel à candidature « Investissement Territorial Intégré (ITI) ». L’ITI proposé par la Région Nord – Pas-de-Calais à 13 EPCI concentrant une population en quartiers prioritaires supérieure à 10 000 habitants est une enveloppe de crédits FEDER réservée aux quartiers en difficulté des territoires éligibles, à condition que l’intercommunalité présente un projet intégré mobilisant notamment : • Un axe sur le développement économique et plus précisément la création d’activité • Un axe sur les usages du numérique • Un axe sur l’efficacité énergétique et la mobilité douce • Un axe sur le renouvellement urbain (requalification du patrimoine remarquable et mutation urbaine). L’accompagnement de l’IREV vise à approfondir les sujets relatifs au développement durable et à les intégrer à une stratégie cohérente et éligible à l’ITI. La 3ème séance de qualification, qui s’est déroulée le 19 mai 2015, était consacrée au numérique et a réuni 33 participants. Introduction de la journée. Morgane PETIT, Directrice de l’IREV. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) et internet ont révolutionné l’ouverture sur le monde, mais aussi l’accès à l’information et aux services publics et privés pour une bonne partie de la population française et mondiale. Intégrer les enjeux du numérique dans une stratégie territoriale en faveur des quartiers en difficulté peut recouvrir de nombreuses formes, que nous allons passer en revue ce matin, et qui peuvent aller bien plus loin que la simple mise en place d’infrastructures ou d’équipements : optimiser les usages du numérique, agir sur l’accompagnement des populations, insuffler dans la collectivité une appropriation des potentiels numériques dans la mise en œuvre de l’action publique, etc. Si cela peut parfois susciter des interrogations (est-ce vraiment prioritaire quand les besoins primaires ne sont pas couverts ? la diffusion de données porte-t-elle atteinte aux libertés ?), faire le pari du numérique comme un outil au service d’une stratégie territoriale de solidarité et de réduction des inégalités est un levier indéniable pour contribuer à : • La transformation de ces quartiers en décrochage en quartiers d’innovation, ou a minima en quartier comme les autres, qui ne soient plus en marge du développement d’aujourd’hui et des enjeux de demain, • Découvrir et appliquer d’autres modèles de développement, • Laisser place à la créativité individuelle et collective, • Favoriser de nouvelles formes de création de valeur, plus ouvertes et horizontales que la chaîne industrielle hiérarchisée. Cette opportunité peut notamment être saisie par les acteurs publics (de la politique de la ville, du numérique, du développement territorial), par le monde économique, et également par et pour les habitants. Numérique et projets urbains : comment le numérique peut-il contribuer au projet de territoire ? Comment développer les usages du numérique au profit des quartiers ? Emmanuel VANDAMME, Président de l’association ANIS. ANIS est une association qui a pour objet la valorisation, la réflexion et l’animation autour du web solidaire, des usages citoyens et solidaires des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de l’innovation sociale et numérique. ANIS est également pôle ressources sur les fablab/lieux-tiers et travaille à l’échelle de la partie Nord de la France. L’association s’inscrit pleinement dans le paysage des acteurs du numérique en région, qui peuvent être mobilisés sur les territoires et parmi lesquels on retrouve : ITI / volet européen contrat de ville - - Catalyst : ce réseau est composé d’acteurs et de personnes influencés par les pratiques collaboratives du web (licences libres, «hacking» au sens positif, désintermédiation, coopération, etc.), et qui souhaitent mettre ces dynamiques au service des projets favorisant le mieux vivre ensemble. Concrètement, le projet Catalyst peut accompagner de manière collective des projets environnementaux et sociaux, développant la coopération notamment avec les outils numériques. Il permet ensuite de restituer, d’échanger et de confronter avec ce qui se fait sur d’autres territoires. Meuhlab promeut le développement des fablab dans la région. Le Projet de popschool porté par ANIS (http://www.anis.asso.fr/Ouverture-des-inscriptions-pour.html ) Lille makers : association de passionnés de fabrication numérique, qui organisent notamment des ½ journées de découverte de l’imprimante 3D. Au-delà de l’ITI, cette séquence a permis d’explorer le champs des possibles en termes de types de projets numériques mobilisables au profit des quartiers et plus largement, d’un territoire. En effet, il s’agissait d’élargir la vision que l’on a généralement, qui consiste à penser quasi-uniquement à la dimension matérielle du numérique (investissement dans l’achat de logiciels, de matériel et d’équipements numériques, création d’infrastructures), alors que cette dimension technique ne représente qu’une infime partie du numérique : elle ne fait que permettre à tout le reste de fonctionner. Bien au-delà de cette dimension matérielle, le numérique représente donc avant tout : Des usages et des pratiques ? Des communautés et des espaces (réseaux sociaux, plateformes collaboratives tel que Wikipédia…). L’innovation par le numérique est souvent transférable dans l’espace public et devient alors de l’innovation sociale, c’est là tout l’intérêt du numérique. A titre d’exemple, la notion de « biens communs » numériques (wikipedia, licence « creative commons », etc.) a créé par transposition les biens communs aujourd’hui « physiques » : par exemple, les objets fabriqués par imprimantes 3D, ou les tutoriels vidéos qui permettent de bricoler/réparer/créer des objets bien réels. L’enjeu est donc de trouver la complémentarité entre les espaces / communautés numériques et les communautés et l’espace physique, l’espace public. Comment l’un peut-il alimenter l’autre ? Quelles interactions entre ces deux dimensions ? Celles-ci peuvent passer par 12 « visages » du numérique. 1. 2. Les réseaux sociaux (facebook, twitter, linked-in, viadeo, instagram, pinterest, youtube, google+ ou encore tumblr) permettent le contact, la diffusion de l’info en temps réel. Leur interaction avec un projet dans l’espace public peut actionner deux leviers importants : • La notion de crédibilité : une étude a montré récemment que la majorité des personnes inscrites sur les réseaux sociaux ont davantage confiance dans les informations diffusées par leurs contacts sur les réseaux sociaux que dans les informations diffusées par les médias traditionnels. Il s’agit d’avoir conscience de ce phénomène dans les stratégies de communication/information. • La notion de « liens faibles » : si dans l’espace public il est souvent difficile de mobiliser des habitants (pour de la démocratie participative ou pour s’investir dans la vie associative par exemple) car cela leur demande un fort investissement (temps, disponibilité, engagement), l’espace numérique permet en revanche de mobiliser les habitants au travers de « liens faibles », qui ne demandent pas un grand investissement : le bouton « J’aime » sur facebook, un retweet pour approuver un message, la contribution à un financement participatif, etc. L’enjeu est donc de réussir à transposer cette logique de liens faibles dans la vie publique. La révolution numérique a surtout rendu les informations plus mobiles, plus fluides et ouvertes : les informations sont plus accessibles, depuis n’importe quel type de terminal (ordinateur personnel ou public, tablette, smartphone) et depuis n’importe où. La majorité de la population est équipée d’un ordinateur et près de 100% d’un téléphone (dont une majorité d’un smartphone). Donner un accès à un poste internet et apprendre à utiliser les logiciels classiques de bureautique (word, excel) dans un espace public numérique n’est plus un levier qui apportera des résultats intéressant. L’enjeu d’aujourd’hui n’est donc plus sur l’accès, mais sur les usages du numérique qui doivent être optimisés. Il s’agit donc de faire en sorte que les habitants aient une connaissance égale des usages pertinents du numérique, par exemple : a. Connaissance des bonnes applications pour consommer plus facilement (achats et réservations en ligne), b. Connaissance des sites permettant de contribuer, d’apporter sa pierre à l’édifice : wikipedia, ajout d’un circuit de randonnée ou cycliste sur Endomondo, contributions) c. Connaissance des sites permettant l’inclusion et le recours aux droits : ameli.fr, etc. d. Connaissance des réseaux à activer dans le cadre d’une recherche d’emploi, de logement ou autre. e. Connaissance des sites d’économie collaborative (voir point 5 ci-après) f. … ITI / volet européen contrat de ville 3. Les objets connectés doivent permettre de faciliter le quotidien : flash-codes / QR codes, bracelets de sport mesurant kms parcourus, kcalories dépensées, rythme cardiaque et parcours effectué, les pèse-personnes, etc. Il y a aussi de nombreuses applications destinées à optimiser la vie en ville : le stationnement (où sont les places libres), le trafic (quel parcours est le plus court, le moins saturé ?), l’éclairage public, signaler les défauts urbain (endroit dangereux, trous dans un trottoir), la consommation d’énergie dans le logement, le temps d’attente estimé dans les services publics, etc. Il faut avoir conscience que si les pouvoirs publics ont un avantage à utiliser ces objets/applications (amélioration du service public), les marques ont, elles aussi un avantage à vendre leurs objets/applications, il y a donc un jeu de vente/consommation. 4. La fabrication numérique : les imprimantes 3D en sont le symbole, cela consiste, à partir du numérique, à fabriquer des objets bien réels. La fabrication numérique se démocratise actuellement avec la mise en open source de fichiers (maquettes, modes d’emploi) pour fabriquer/réparer/créer soit même. Cette innovation incite à la pédagogie du « bidouillage », du bricolage, du droit à l’erreur, du partage de connaissances et de compétences, et cela permet de créer du lien social, des liens horizontaux entre les habitants, et de s’inscrire dans une logique durable. Par exemple, dans le cadre des « repair cafés » ou des trocs de service (ménage, bricolage, baby-sitting…). Il s’agit de la logique du « Hacking », pas au sens de piratage mais de « je veux comprendre comment ça marche ». 5. L’économie collaborative : cela nous amène à l’économie collaborative, qui tisse du lien social également et met en confiance ses usagers. De nombreux sites sont dans cette logique : couch-surfing, airbnb, blabla car, etsy, le bon coin, vides dressings, les amap, la ruche qui dit oui. Ces pratiques d’économie collaboratives peuvent être liées à la vie dans l’espace public : par exemple, sur les questions de mobilité, la promotion de sites comme blablacar ou des cartes des pistes cyclables sécurisées sur openstreetmap peuvent être mises en lien avec l’aménagement d’un quartier (voie douce, parking de covoiturage proche des grands axes…). 6. Le financement participatif : crowdfunding, mymajorcompany, kisskissbankbank, kick starter (qui arrive en France), mais surtout cowfunding sur des projets territoriaux en région, font écho à ce qui se fait avec les FPH. Mais plus précisément, les collectivités peuvent réfléchir à comment transposer cette logique sur le territoire, pour monter des projets territoriaux ou associatifs, mais également pour faire du développement économique et susciter la création d’activités en lien avec le pilier développement économique du contrat de ville. 7. Les biens communs : mozilla firefox wikipedia et la licence CC (creative commons) ont lancé ce principe sur internet. Aujourd’hui il se décline hors de l’espace numérique (cf. l’exemple en introduction de ce propos). 8. Les données publiques ouvertes : il s’agit de l’open data. L’exemple le plus frappant qui peut être lié à l’espace public et à la ville est « open street map », qui permet de créer n’importe quel filtre (par exemple patrimoine remarquable, accession handicapés, voies cyclables, endroits couverts par transports en commun, trame verte, etc.) et d’ainsi avoir une meilleure visibilité des atouts et limites du territoire, mais aussi de comment il est perçu par les habitants si l’on organise une « mapping party », un diagnostic en marchant ou une marche exploratoire, ou encore une cartographie subjective de la ville par les habitants. 9. Le coworking inclus souvent la mutualisation des bureaux, mais aussi des coûts, des idées (notion de sérendipité = croiser des voisins de bureau au hasard, provoquer des rencontres partenariales et des échanges d’infos), une connexion internet, etc. Un modèle économique est à trouver (locations de certaines salles, location d’un espace restauration, « tickets » à acheter pour les personnes qui occupent l’espace de travail, etc.). Exemple : le mutualab à Lille www.mutualab.org 10. Les tiers lieux, au-delà du coworking, sont des lieux qui incarnent les pratiques sociales innovantes, par exemple les 9 points cités ci-dessus. Un lieu actif et animé, où se créent des liens sociaux, où peuvent être dispensées des formations, être menées des actions. Un lieu qui n’appartient à personne (neutralité de la façade, pas adossée à une collectivité ou autre) et qui peut être approprié par tous. Le rôle de la collectivité peut alors être de créer les conditions pour que ça fonctionne, de soutenir l’espace, de l’animer. Les opérations numériques éligibles à l’ITI : présentation du DOMO et conditions d’éligibilité. Olivier CHARRIER, chargé de mission expert "Financement du numérique", Mission Région Numérique au Conseil Régional Nord – Pas-de-Calais. La mission Régionale numérique coordonne les projets numériques pour l’ensemble des directions du Conseil Régional et pour l’ensemble des territoires. Elle est aussi service instructeur sur l’aspect numérique • La fibre numérique pour tous a été votée en février 2013, la gestion se fait par le syndicat mixte « fibre 59 62 » avec un objectif de 100% fibre en 2025 au plus tard. Les EPCI sont leur contact sur le territoire donc vont y être associés. • La région travaille également à l’économie numérique à travers les pôles de compétitivité et pôles d’excellence. • Enfin la Région souhaite agir sur les usages du numérique et services : le SDUS a été voté en avril 2015 et couvre tous les champs du numérique : accompagnement des directions opérationnelles du CR, aide auprès ITI / volet européen contrat de ville des territoires à monter une stratégie intégrée numérique et création d’un lieu correspondant aux dispositifs « écrin » ou « CRNT ». Olivier CHARRIER a ensuite présenté le DOMO de l’axe 2 et le type d’actions éligibles, dont voici la synthèse : Il a en préambule précisé qu’en tant qu’autorité de gestion, il incite les territoires à aller chercher des fonds européens au-delà des iti, notamment sur le numérique pour une stratégie territoriale transversale. 4 domaines : Santé : il y a eu des opérations remarquables et identifiées sur la précédente programmation en région, dont il ne faut pas hésiter à se saisir. Etendre les réseaux existants notamment sur les sujets qui concernent fortement la région (maladies chroniques, cancers), faire se parler la médecine hospitalière, la médecine de ville et le médico-social : tisser des liens entre ces acteurs sur le territoire , par exemple en faisant le lien entre les prises de rdv ou les terminaux multimodaux au pieds des patients (tablettes avec services TV internet, téléphone, informations sur la pathologie/les soins, accès au dossier médical, contenu pédagogique pour le patient…), etc. L’éducatif / le savoir : pour des opérations à une échelle macro (par exemple à l’échelle régionale), l’idée est de favoriser les passerelles entre les différents niveaux d’enseignement (ex : le site savoir numérique 59 62) mais aussi entre l’enseignement secondaire, l’enseignement primaire (dépendant des mairies, il y a donc un fort éclatement des pratiques), la formation professionnelle, etc. Une autre piste peut être de permettre aux « apprenants » (de quelque formation que ce soit) d’avoir des accès multi supports. L’administration locale (e-administration ») : ce type d’action doit s’inscrire plus largement dans une stratégie numérique intégrée, à l’échelle du territoire, cette stratégie devant répondre à la question « Comment répondre aux enjeux de territoire avec l’aide d’outils numériques ? ». La mise en œuvre de cette stratégie pourra se faire par divers porteurs de projet (commune, associatifs, privés) mais devra toujours être cohérente et s’intégrer à la stratégie numérique intégrée du territoire. Une commune peut par exemple être pilote sur une réflexion innovante, le projet sera financé à condition qu’il soit transférable aux autres communes et qu’il y ait donc une gouvernance partagée de l’opération (d’autres communes doivent se manifester et montrer leur intérêt pour l’expérimentation). En effet, la notion de capitalisation est également importante sur ce type d’opération, pour permettre à une action financée par l’Europe de bénéficier ensuite au plus grand nombre. L’inclusion sociale et l’accès aux droits : cela concerne notamment les services à la personne : faciliter l’usage des services, l’accès aux droits (CMU, droit des collectivités, de l’Etat, de la CPAM, etc.). Les mesures du comité interministériel pour l’égalité et la citoyenneté du 6 mars 2015 : « La République numérique prend ses quartiers ». Marie SIOEN, chargée de mission, IREV. Le 6 mars 2015, l’Etat a réuni l’ensemble des ministères dans le cadre d’un Comité Interministériel pour l’Egalité et la Citoyenneté (CIEC) afin d’apporter des réponses citoyennes aux évènements de janvier. Une soixantaine de mesures sont issues de ce comité, dont 5 mesures visant à ce que « la République numérique prenne ses quartiers ». Zoom sur ces 5 mesures : 1 / Mettre en place une « Grande école du numérique » pour favoriser l’insertion professionnelle dans des métiers en demande. Il ne s’agit pas d’un établissement unique mais d’un ensemble d’acteurs, de formations et d’initiatives labellisés « Grande école du numérique » et mis en réseau par une structure pilote. Le réseau soutiendra le développement et l’implantation de fabriques du numérique (formations au numérique intensives accueillant tous publics). 2 / Favoriser la création d’activités économiques numériques dans les territoires. Cette mesure passera notamment par la mise en place de concours de création de start-ups dans les quartiers (start-up weekend) avec accompagnement à la clef pour les lauréats. 3 / Accompagner les usages du numérique au cœur des territoires. Pourront contribuer à cet accompagnement un fonds de solidarité numérique pour les projets innovants (lancement prochainement), la création d’un réseau national de la médiation numérique et la mise en place d’une plateforme (boîte à outils) au service des acteurs de terrain. 4 / Impliquer les habitants dans la vie de leur quartier grâce aux nouvelles technologies – Mise à disposition des communes d’un outil simple pour le signalement d’incidents et le suivi de leur résolution – Appel à projet « Fix-it des quartiers » (identification participative des problèmes et réponses à ces problèmes) 5 / Gagner la bataille des idées sur internet – Organisation d’une communauté de volontaires – Création d’incubateurs de médias citoyens – Prototypage d’outils pour les associations ITI / volet européen contrat de ville Pour plus d’informations sur ces mesures numériques et sur les autres mesures, voir comité interministériel pour L’égalité et la citoyenneté du 6 mars : http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2015/03/06.03.2015_dossier_de_presse_comite_i nterministeriel-egalite-citoyennetela_republique_en_actes.pdf Présentation du document ressources de l’IREV sur le numérique : les ressources pour comprendre les enjeux et les expériences pour s’inspirer. Morgane PETIT, Directrice de l’IREV. www.europe-en-nordpasdecalais.eu Le Programme Opérationnel, les appels à projet (ITI et autres), les DOMO (documents de mise en œuvre). www.europe-urbain.fr Le site de l’ex « mission europe urbain » avec des exemples de Projets de territoire (les Projets Urbain Intégrés) dans la rubrique ressources > études, rapports et capitalisation > produits par la MEU. Doc : « L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée : recueil national des Projets urbains intégrés 2007-2013 ». Le document comporte également quelques liens permettant de comprendre les enjeux d’une ville numérique intelligente / smart city : • Syntec numérique (syndicat professionnel de l’écosystème numérique français) et notamment leur Baromètre « ville numérique » (http://www.syntec-numerique.fr/sites/default/files/2014_syntec_numerique__ville_numerique_barometre_0.pdf ) • « L’actualité des métropoles citoyennes et connectées », La Tribune (http://www.latribune.fr/regions/smartcities.html ) • Ville numérique, Mode d’emploi ( http://ville-numerique.sfr.fr ) • « Les villes du futur - Les villes intelligentes », Documentaire Arte ( http://boutique.arte.tv/f10146villes_futur_villes_intelligentes ) • France Inter, Interception « Des octets dans ma ville » ( http://www.franceinter.fr/emission-interception-desoctets-dans-ma-ville ) Une liste des acteurs ressources : • Le Pôle régional numérique (http://www.prn.asso.fr/blog ) • ANIS Usages citoyens & solidaires des TIC ; Innovation sociale & numérique ; Pôle ressources FabLab (http://www.anis.asso.fr ) • Catalyst Le projet CATALYST vise à lancer une dynamique d’innovation sociale (appuyée notamment sur des outils et méthodes issues du numérique) sur la métropole lilloise. ( http://collectif.catalystinitiative.org/fr/group/catalyst ) • Les interconnectés : Association nationale de diffusion des usages numériques pour les collectivités françaises, fondée par l’AdCF et l’ACUF. Label territoire innovant chaque année (permet de découvrir de nombreux projets de territoires basés sur le numérique. ( http://www.interconnectes.com ) • Banlieues créatives Média de la créativité artistique, associative et entrepreneuriale des villes et quartiers populaires ( http://banlieues-creatives.org ) • Les connecteurs Offre diversifiée sur le numérique (sensibilisation, expérimentation, médiation…) à destination des collectivités, associations, établissements scolaires… ( http://lesconnecteurs.fr ) Enfin le document recense un certain nombre d’expériences et de projets qui ont eu lieu sur différents territoires et qui correspondent dans leurs grandes lignes aux types d’opérations éligibles (ex : l’expérience popschool…). Présentation du dispositif des « Centres de Ressources Numériques Territoriaux » (CRNT). Alexandre DESROUSSEAUX, chargé de mission, Conseil Régional. Les Centres de Ressources Numériques Territoriaux (CRNT) correspondent à un dispositif relevant du droit commun du Conseil Régional. Ils sont, avec le dispositif « Ecrin », les leviers à actionner pour mettre en place un lieu physique sur un territoire d’EPCI : fablab, lieu-tiers… En effet, il ne s’agit pas d’Espaces Publics Numériques, ni de cyber-centres, qui ne sont plus l’enjeu d’aujourd’hui, mais d’aller au-delà en proposant d’être des diffuseurs des politiques territoriales et des moteurs des projets numériques, de développer l’innovation numérique et sociale dans les territoires, de soutenir la montée en compétences et la professionnalisation des animateurs afin que ceux-ci deviennent des « Médiateurs numériques », vecteurs de l’ambition régionale d’innovation numérique et relais de l’appropriation du numérique dans les territoire. Ce type de dispositif est limité à 1 par territoire (échelle de l’intercommunalité) et doit de préférence s’inscrire dans un projet territorial numérique (voir intervention d’Olivier CHARRIER).