CCE : Le paroxysme de la lâcheté

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CCE : Le paroxysme de la lâcheté
N° 07-2013 - Roissy, avril 2013
CCE : Le paroxysme de la lâcheté
Pour la 3ème fois, l’alliance PN (SNPL, UNSA, UNAC), la CGC et la CFDT
rejettent le plan de sauvetage du CCE pour d’obscures raisons…
Vendredi 29 mars, une session extraordinaire du CCE s’est tenue. L’ordre du jour de cette session était
entièrement dédié au redressement du CCE. Pour la troisième fois et après avoir satisfait aux demandes
de la coalition Alliance PN, CGC et CFDT, la CGT et FO demandaient aux élus de cette coalition de
respecter leur vote du mois de juillet 2012.
Des élus renient leur vote de l’été dernier pour torpiller le
CCE (et la CGT par ricochets…)
Le bureau du CCE (composé d’élus CGT et FO) a demandé une 3ème fois à la session de respecter son vote
du mois de juillet 2012 où il avait été acté un recours à la fiducie pour un montant de 17 millions d’euros.
Vos élus au bureau, dans un souci de bonne gestion, n’avaient débloqué que 12,5 M€ sur ces 17 M€ afin
d’éviter des frais bancaires inutiles. Les 4,5 M€ restants étaient prévus pour la fin 2012 - début 2013 afin
de financer principalement les départs en PDV de salariés du CCE. Sans cet argent frais, c’est le budget
des activités du CCE qui sera grevé de cette somme, menaçant à très court terme la survie du CCE.
Pour rappel, la fiducie est une opération destinée à obtenir un prêt bancaire en échange du placement en
vente d’une partie du patrimoine du CCE. La banque anticipe la vente de propriétés en prêtant l’argent
au CCE. Pour obtenir 17 M€ nécessaires au redressement du CCE, il faut placer 34 M€ de patrimoine en
vente, soit le double de l’emprunt.
Ainsi, pour la 3ème fois, les élus au CCE de l’alliance PN (SNPL, UNAC, UNSA), de la CGC et de la CFDT ont
refusé de valider le déblocage des 4,5 M€ de fiducie alors même qu’ils l’avaient validé en juillet 2012 !
Le positionnement de chacun des acteurs lors de la session
Alliance PN (CE.OA) : Malgré le fait que l’alliance PN se soit complètement désolidarisée de la gestion du
CCE (inversion des flux et plus aucun versement de « solidarité »), celle-ci continue de s’immiscer dans des
affaires qui ne la concernent plus en prenant part aux votes impliquant la gestion du CCE. L’alliance PN a
choisi le vote « abstention », qui équivaut à un vote « contre ». Tout ça pour « flinguer » la CGT et casser
l’outil CCE afin de légitimer leur départ en 2004, l’année 1 du règne du TPMG (Tout Pour Ma Gueule) !
CGC : L’autoproclamée « référence syndicale à Air France », dont le Secrétaire Général a été désigné « Tiers
protecteur » (avec la mission de vérifier la bonne utilisation des fonds de la fiducie) par la session du 31 juillet
2012, a déclaré en session ne faire aucune confiance au bureau du CCE dont les objectifs et la méthode lui
semblent flous ! Pourtant, en sa qualité de « Tiers protecteur », celui-ci a le pouvoir ET le devoir de suivre la
destination des sommes empruntées pour la mise en œuvre du plan de redressement du CCE. Celui-ci, en
invitant sa délégation CGC à voter CONTRE cette dernière tranche d’emprunt, reconnaît in fine qu’il n’a pas
rempli sa mission, volontairement ou pas. Dans le cas contraire, il aurait précisément su que cette dernière
tranche de 4,5 M€ servait à financer principalement les départs en PDV de salariés du CCE!
CFDT : après avoir réclamé et obtenu la mise en place d’un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi = plan
social) pour réduire la masse salariale du CCE, celle-ci a refusé de valider la dernière tranche de la fiducie
par un vote « abstention », revenant ainsi sur ses engagements. Elle souhaite que le CCE soit placé en
Redressement Judiciaire afin qu’un administrateur mette en place un PSE plus agressif. Elle validera la
dernière tranche de fiducie UNIQUEMENT après avoir obtenu le placement du CCE en redressement
judiciaire ! Du grand Art…
FO : Vote « POUR » le plan de sauvetage. Le Secrétaire Adjoint du bureau du CCE, élu FO, a annoncé qu’il
démissionnait de ses responsabilités suite à ce 3ème vote négatif de la session.
Chronologie d’un « meurtre » en bande organisée
A l’issue des élections professionnelles remportées par la CGT en 2011, nous avons proposé à tous les
syndicats de cogérer le CCE dans un souci évident d’unité pour relever le défi du redressement du CCE.
Personne, excepté FO, n’a eu le courage de « mouiller la chemise » et de prendre avec nous les rênes de
ce bel outil mal en point. Pire, la CGC a fait des promesses quant à son entrée en bureau qu’elle n’a
jamais tenues…
Nous assistons depuis le début de cette mandature à des « Yakafokon » et autres leçons de gestion
proférés par des syndicalistes visiblement plus intéressés par leur stratégie que par l’intérêt commun. Ils
passent leur temps à vociférer, à salir notre action au bureau du CCE mais refusent catégoriquement de
nous évincer alors qu’ils sont en majorité aux sessions du CCE (8 voix alliance PN + CGC + CFDT contre 7 voix
pour CGT + FO). S’ils estiment avoir de meilleures idées pour redresser le CCE, pourquoi ne prennent-ils
pas les manettes ? N’auraient-ils aucun plan de redressement sérieux à mettre en face du nôtre ? A moins
que la vérité ne soit ailleurs, beaucoup plus macabre que tout ce qu’on aurait pu imaginer…
Les innocents aux mains pleines
Ces éminences grises, qui passent leur temps à tenter de vous convaincre de leur immense courage
d’avoir signé le plan « Transform’ » notamment, sont en passe de réaliser un projet abject : envoyer le
CCE vers le redressement judiciaire afin de confier la sale besogne de la réduction des effectifs à un
mandataire qui ne fera pas dans la dentelle au niveau social.
Après avoir réclamé à corps et à cris un PSE, ceux-ci ont créé les conditions pour le faire effectuer par une
instance extérieure. Ils s’écartent aujourd’hui pour ne pas se salir les mains.
En clair ces syndicalistes se conduisent en patrons lors des sessions de CCE mais n’ont pas le courage
d’agir en tant que tels. Pour torpiller la CGT, ils préfèrent s’en prendre au plan de sauvetage, sans
licenciements secs, quitte à regarder un mandataire judiciaire prendre la main et imposer un plan social
beaucoup plus agressif. Vous avez dit syndicalistes ?
Beaucoup d’incertitudes liées à ce vote
Le bureau du CCE proposait une solution « clés en mains » permettant de redresser la situation
économique du CCE ainsi que les activités sociales et culturelles.
A travers ce vote négatif, le redressement du CCE et la poursuite des séjours subventionnés sont
compromis.
Si l’un des acteurs de ce vote ne revient pas sur sa gravissime décision, la poursuite des activités du CCE
n’est plus garantie à très court terme.
Soyez assurés que la CGT continuera de se battre pour la
sauvegarde de ce magnifique outil que représente le CCE
Air France. La suite très prochainement…

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