LABORATOIRE DEPARTEMENTAL

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LABORATOIRE DEPARTEMENTAL
INTERREG III / RISKYDROGEO / Atelier 2
LA PRISE EN COMPTE DES GLISSEMENTS DE TERRAIN
DANS LA MAINTENANCE DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES
Fabienne GAILLARD, DDE de l’Isère / Service des Routes / Laboratoire Départemental
Introduction
Le propos de cet exposé est d’aborder la problématique des glissements de terrain du point de vue
du gestionnaire routier, en s’appuyant concrètement sur l’expérience iséroise.
La mission principale du laboratoire routier de la DDE réside dans le contrôle de produits et travaux
routiers, ceci sur les RNs, mais également sur les RDs dans le cadre d’une convention de mise à
disposition passée entre Etat et Conseil Général.
Parallèlement, le responsable du laboratoire intervient sur des opérations de terrain à dominante
géologique ou géotechnique, en particulier pour des problèmes de mouvements de terrains sur
infrastructures routières.
Au titre de la double étiquette des missions « risques naturels » du Laboratoire, sont dès lors
intégrées dans cette présentation les deux actions menées sur le même front des glissements de
terrain :
- Par le Service des Routes de la DDE sur RN d’une part,
- Et par la Direction des routes / service Entretien du Conseil Général sur RD d’autre part.
Nature des désordres rencontrés sur le réseau routier en matière de glissements
Le réseau routier du département est constitué de quelque 15 000 km de voiries dont :
- 630 km de routes nationales
- 4600 km de routes départementales
Traversant les territoires chahutés de l’Isère, ces axes, nationaux et départementaux, sont touchés
par les phénomènes « naturels » de glissement (notamment les « grands glissements » du
Trièves).
Par ailleurs, leur présence elle-même génère bien souvent des instabilités de terrains : raideur des
talus créés, surcharge de remblais routiers, concentration des écoulements d’eau.
Les principales problématiques rencontrées :
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Déformations ou déplacements de la chaussée (notamment quand traversée de grands
mouvements de terrain indépendants de la présence de la route)
Rupture de stabilité de talus amont
Rupture de stabilité de talus aval
Des ampleurs de désordres éminemment variables.
L’organisation en place au Conseil Général
Le Conseil Général s’organise pour homogénéiser et rationaliser les pratiques départementales de
gestion des risques naturels touchant le domaine routier :
- Un service unique à la Direction des Routes
- Une programmation annuelle sur l’ensemble du territoire
- Un interlocuteur récurrent pour assister les subdivisions sur ces sujets (le responsable du
LD38) et harmoniser ainsi les orientations techniques
- La volonté de disposer d’un marché à bons de commandes pour les études géotechniques
- Archiver les données de sols et informatiser ces archivages
Des pratiques volontaristes :
- Le lancement de diagnostics et d’études amont sur des secteurs identifiés et stratégiques :
diagnostics d’itinéraire ou de secteur, mise en place d’indicateurs de suivi,…
- Des appels d’offres recherchant les « mieux-disants »
- L’exploration de nouvelles techniques
Les budgets alloués
La DDE consacre pour les RNs du département différents budgets.
Dépenses annuelles liées aux dégâts d’orages :
- 167 k€ en dégâts 2002
- 340 k€ en 2003
- 288 k€ en 2004
Sécurisation des RNs : programme pluri-annuel 2000/2006, 5 opérations pour un total de 12,9 M€
- 4 M€ sur RN85
- 2,6 M€ sur RN75
- 1 M€ sur RN91 aval
- 3,6 k€ sur RN91 amont
- 1,7 k€ RN91 Besse Roche
Budgets particuliers et exceptionnels : enveloppes parlementaires
Le Conseil Général de l’Isère consacre quant à lui à la protection contre les risques naturels un
budget annuel en constante progression :
- 3,2 M€ en 2002 pour 60 chantiers
- 4,1 M€ en 2003 pour 80 chantiers
- 4,6 M€ en 2004 pour 90 chantiers
On peut évaluer à environ 200 le nombre d’opérations en cours d’études.
Les mesures prises sur le terrain
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Ouvrages de réfection et de protection contre les mouvements de terrain (préventif / curatif) :
- Soutènements : murs souples, murs rigides, murs ancrés, béton projeté
- Anti-érosion : enrochements en rives, canalisation d’écoulement, revégétalisation, grilles ou
toiles anti-érosion
- Drainage superficiel : masque drainant, éperons, tranchées
- Drainage profond : drains subhorizontaux, puits, drains-siphon
- Remblai de substitution : renforcé, allégé
- Modification de tracé, de géométrie
Améliorer à l’amont la prise en compte des problématiques de risques naturels dans la maintenance
des infrastructures routières au quotidien :
- L’accompagnement des eaux : fossés de récupération, caniveaux, regards, traverses de
chaussée
- Entretien et curages, nettoyages de berges
- Élargissements de chaussée ou modification de tracé : assises de remblais, qualité de
matériaux…
- Surveillance des sites reconnus à risque.
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