Appel à propositions de recherche_FSP-Grands
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Appel à propositions de recherche_FSP-Grands
Projet de recherche et de formation supérieure FSP N° 2013 – 18 Appel à propositions de recherche Direction de la Recherche Scientifique et Technique, MESRS1 Centre National d’Appui à la Recherche, CNAR Service de Coopération et d’Action Culturelle, Ambassade de France au Tchad Consortium des universités et instituts du Tchad Préambule Le développement rural concerne directement 75% de la population du Tchad. Son avenir dépend du développement des productions agricoles, d’une utilisation vertueuse des ressources hydriques et d’une préservation du potentiel environnemental. Les politiques afférentes doivent pouvoir être mises en œuvre par des cadres capables de saisir globalement dans sa complexité une situation locale, d’en rendre compte, et de renforcer ainsi les capacités des organismes nationaux de recherche et de développement. Pour servir cette ambition, un projet du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) a été élaboré entre le service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France (SCAC), la direction de la Recherche Scientifique au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), le Centre national d’appui à la recherche et le rectorat de l’université de N’Djamena représentant le consortium des universités et instituts. Il doit permettre d’organiser un vaste programme multidisciplinaire de recherche et de formation à la recherche sur cinq grands écosystèmes lacustres (voir carte) : lacs Tchad, Léré, Iro, Fitri, Ounianga. Dans un premier temps, le projet concernera les trois derniers sites. Bien qu’écologiquement différents, ils concentrent les problématiques actuelles relatives à l’évolution climatique et au développement rural. Les aléas pluviométriques très prononcés au Tchad concourent à faire de ces milieux lacustres des zones de concentration transitoire, saisonnière ou permanente, de populations aux modes d’accès aux ressources distincts (pêche, élevage, agriculture), parfois complémentaires, souvent concurrents. La variabilité des surfaces en eau reflète celle du climat à l’échelle des bassins pluviaux qui les alimentent. Principe et objectifs Le principe du projet GELT est de rassembler sur le terrain, en une unique mission annuelle de deux mois pendant deux années consécutives (2015 et 2016), des étudiants tchadiens de master 2 et de jeunes enseignants-chercheurs, principalement en géographie, socio-anthropologie, archéologie, hydrogéologie et sciences de l’environnement. Ils mèneront des recherches thématiques qui contribueront à l’élaboration d’un état de la situation de ces écosystèmes lacustres, recherche qui 1 MESRS : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique -1- portera en particulier sur les interactions populations-milieux dans un contexte de compétition pour l’accès aux ressources (halieutiques, pastorales, agricoles, etc.) et de changement climatique. L’organisation en mission multidisciplinaire rassemblée sur deux mois obéit à des impératifs logistiques mais également pédagogiques et scientifiques. Pour chaque mission, une partie française constituée de chercheurs et d’étudiants apportera, outre sa contribution scientifique, un appui méthodologique et pédagogique. Au sein de cette entreprise de recherche et de formation à la recherche, les enseignants-chercheurs assumeront une fonction d’encadrement vis-à-vis des étudiants. Les séances de débriefing assureront un échange quotidien entre les différents membres de la mission. Chaque participant s’engage à contribuer aux publications collectives qui présenteront, pour chaque site, un « état de la situation locale». Cependant, chaque contributeur au projet garde la liberté de publier les résultats de son travail dans une revue de son choix, sans omettre de mentionner le soutien apporté par le projet ainsi dénommé : Projet Grands écosystèmes lacustres tchadiens, FSP 2013-18, Ministère français des Affaires étrangères, Ministère tchadien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Les conditions de vie sur le terrain peuvent être difficiles. Les impératifs de sécurité peuvent évoluer, les dispositions afférentes sont prises en compte. Les participants non tchadiens veilleront à contracter une assurance rapatriement. Thématiques de recherche Chaque mission devra rassembler, autant que faire se peut, des chercheurs, des enseignantschercheurs et des étudiants de plusieurs disciplines couvrant le spectre des thématiques prioritaires, mais non exclusives, suivantes : 1. Dynamique des ressources en eau. 2. Caractérisation et évolution des composantes des grands écosystèmes lacustres : composition floristique et faunique. 3. Histoire du peuplement, diversité des cultures matérielles, inventaire des vestiges de peuplement ou d’activités anciennes (tell, cimetières, lieux sacrés, etc.). 4. Dynamiques contemporaines du peuplement. Analyse des circulations, transfrontalières ou non, et de la manière dont elles influencent les nouvelles socialités, identités, citoyennetés qui se mettent en place. Comment les barrières frontalières sont prises en compte dans l’interaction entre les communautés et dans la circulation des individus. 5. Description des modes d’accès au foncier et aux ressources : analyse des implications de leurs dynamiques du point de vue des différents groupes et des différentes activités (pastoralisme, pêche, agriculture, cueillette, chasse, salines). 6. Dynamiques des systèmes de production, multiactivité au sein des exploitations et multifonctionnalité de l’espace : blocages, logiques d’innovations. 7. Description et analyse des modalités d’échange avec le marché : commercialisation des productions (bétail, poisson, céréales, natron, produits maraichers) et approvisionnements (compléments alimentaires, petits équipements). Place du système lacustre étudié par rapport aux enjeux locaux et régionaux de sécurité alimentaire. 8. Analyse du rôle local de l’Etat : sécurité et gestion des conflits, gouvernance, fourniture de biens publics (éducation, santé, agriculture, soins vétérinaires, etc.). -2- 9. Modélisation du fonctionnement général d’un grand écosystème lacustre et de ses relations avec les sociétés. Organisation des équipes Pour chaque lac, la responsabilité des opérations logistiques, financières, pédagogiques et scientifiques est confiée à un jeune enseignant-chercheur tchadien. Il est secondé par l’un de ses collègues. Un chercheur français confirmé, connaissant le Tchad, coordonne l’appui extérieur pour chaque site. Chercheurs, enseignants-chercheurs et étudiants apportent leur concours par une contribution scientifique et un appui méthodologique et pédagogique au sein des missions. Lac Iro Chef de mission : Dr. Djimet SELI, anthropologue, responsable du master « AnthropologieEnvironnement-Développement », Université de N’Djamena. Coordonnateur pour l’appui extérieur : Pr. Bruno MARTINELLI, anthropologue, Université d’AixMarseille. Lacs d’Ounianga Chef de mission : Dr. Moussa ABDERAMANE OUSMANE, sédimentologue, responsable du master « Hydrogéologie et système d’information géographique », Université de N’Djamena. Coordonnateur pour l’appui extérieur : Dr. Pierre DESCHAMPS, hydrogéologue, IRD. Lac Fitri Chef de mission : Dr. Médard NDOUTORLENGAR, géographe, chef du département de Géographie, Université de Moundou Coordonnateur pour l’appui extérieur : Dr. Christine RAIMOND, géographe, CR1 CNRS. Appel à propositions de recherche Un unique appel à propositions de recherche sera lancé en 2014. Cependant, des projets de mémoire pourront être proposés ultérieurement pour la seconde campagne de terrain (2016). Plusieurs cas de figure peuvent se présenter : 1. Les étudiants de master présentent un projet de mémoire personnel, qui s’inscrit dans les thématiques précitées. Ils ne participent à la mission qu’une seule année (2015 ou 2016). Durant cette unique mission, ils doivent être présents sur le terrain pendant toute sa durée (deux mois). 2. Les chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants présentent un projet de recherche personnel, qui s’inscrit dans les thématiques précitées. Le projet doit préciser s’ils participent à une ou à deux missions successives (2015 et 2016) sur un site donné. Leur contribution à l’encadrement de travaux de master soutenus par le projet sera appréciée. 3. Les chercheurs, enseignants-chercheurs et étudiants peuvent également constituer des équipes mixtes franco-tchadiennes en proposant un sujet élargi s’inscrivant dans les thématiques précitées. La constitution de binômes de doctorants, d’étudiants de master et d’enseignants-chercheurs sera appréciée. Leur projet doit préciser s’ils participent à une ou à deux missions successives (2015 et -3- 2016) sur un site donné. Leur contribution à l’encadrement de travaux de master soutenus par le projet sera appréciée. Une recherche peut également concerner deux sites dans un souci comparatif. Les projets doivent être présentés sous une forme simple, en trois pages maximum pour un projet personnel (problématique, méthodologie, articulation avec les ambitions globales du projet, bibliographie réduite), plus un CV d’une page maximum mettant l’accent sur les activités de recherche et d’enseignement. Les projets devront préciser la durée de terrain envisagée ainsi que l’emploi de matériel particulier. Pour faciliter la gestion des moyens de déplacements, le projet doit également préciser les déplacements nécessaires au quotidien pour toute la durée de la mission. Pour les participants tchadiens et français, un exemplaire du projet doit être adressé simultanément au chef de mission et au CNAR (à l’attention de Leonor Gonzalez). Pour les participants français, le projet doit en outre être communiqué au coordonnateur français pour le site choisi. Les étudiants, tchadiens ou français, conçoivent leur projet avec leur directeur de mémoire ainsi qu’avec le chef de mission et/ou le coordonnateur extérieur. Le projet déposé devra être signé par le directeur de mémoire. Le chef de mission, avec le coordonnateur pour la partie française, procède à une sélection des propositions de recherche en fonction de leur faisabilité, de leur cohérence avec les ambitions globales du GELT et des possibilités budgétaires. Ils ont donc la responsabilité d’opérer une première évaluation. Les propositions rassemblées en un unique dossier sont ensuite adressées au CNAR (à l’attention de Leonor Gonzalez) qui les remettra au Conseil Scientifique. Ce dernier examinera les propositions rassemblées par les chefs de mission et prodiguera ses conseils aux équipes retenues pour que l’ensemble présente une cohérence thématique en fonction des attendus du projet. Avant examen par le Conseil Scientifique, les responsables de site sont encouragés à se communiquer mutuellement leurs projets pour favoriser d’éventuelles synergies et démarches comparatives sur certaines thématiques. Le conseil scientifique est constitué de 4 membres : Dr. Géraud MAGRIN, chercheur (HDR) CIRAD, il préside le Conseil Scientifique. Dr. Frédéric REOUNODJI, directeur de l’enseignement supérieur public, MESRS. Dr. Remadji HOINATHY, Université de N’Djamena. Pr. Yanni GUNNELL, vice-président chargé de la recherche, Université Lyon 2. Calendrier Les propositions doivent être déposées avant le 30 mai 2014 pour les mémoires 2014-2015, puis en mai 2015 pour les mémoires 2015-2016. Pour la première phase, l’ensemble des propositions sera examiné avant le 1e octobre 2014. Un accusé de réception en confirmera la bonne réception. Pour des raisons climatiques, les missions doivent se dérouler entre le 15 janvier et le 31 mars 2015 et sur la même période pour 2016. Les étudiants de master 2 qui bénéficieront de cette initiation à la recherche de terrain devront être disponibles à temps pour profiter de ces fenêtres de calendrier. -4- Financements Le budget pour chaque site sera distingué en deux sous-composantes : 1. Une sous-composante « mission » sur le terrain gérée par le chef de mission : transport, carburant, nourriture, indemnités pour les étudiants et chercheurs tchadiens, salaires chauffeurs et cuisinier, etc. Les chefs de mission devront présenter un budget prévisionnel pour deux campagnes successives. Le CNAR mettra en place une convention avec les chefs de mission qui fixera les objectifs, les résultats attendus et les modalités de versement du budget alloué. Celui-ci sera versé annuellement après avis du Comité de Pilotage au vu du programme d’activités pour la 1ère tranche et au vu du rapport d’activité de l’année antérieure pour la seconde tranche. Cette sous-composante sera financée au maximum à hauteur de 35 000 € annuels par site. Les véhicules seront fournis par le SCAC et le CNAR. 2. Une sous-composante « appui scientifique et méthodologique », réservée aux partenaires français, gérée par le coordonnateur pour la partie française : billets d’avion, indemnités de stage, visas, etc. Le coordonnateur présentera un budget prévisionnel pour les deux années. Cette sous-composante fera l’objet d’une subvention annuelle du SCAC selon les modalités mises en œuvre pour le financement des accords inter universitaires. Cette sous-composante sera financée à hauteur de 15 000 € annuels par site. Liste des contacts Centre National d’Appui à la Recherche (CNAR) Secrétaire du FSP-GELT: Leonor GONZALEZ, [email protected] B.P. 1228, N’Djamena, Tchad Lac Iro Chef de mission : Djimet SELI, [email protected] Coordonnateur de site : Bruno MARTINELLI, [email protected] Lac Fitri Chef de mission : Médard NDOUTORLENGAR, [email protected] Coordonnateur de site : Christine RAIMOND, [email protected] Lacs Ounianga Chef de mission : Moussa ABDERAMANE OUSMANE, [email protected] Coordonnateur de site : Pierre DESCHAMPS, [email protected] Pour le Comité de Pilotage Dr. Moussa Isseini Directeur de la Recherche Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique -5- Les zones climatiques du Tchad -6-