Deinove-spreadsheet (2)

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Deinove-spreadsheet (2)
InvestSecurities
Etude du 19/03/12
DEINOVE
Etude de mise à jour
Cours au 16/03
11,82 €
Nb actions
4 893 100
NB action FD
4 893 100
Capi. (m€)
57,8
Flottant
29,1%
Valorisation
14,3 €
Opinion
ACHAT
Alternext
ALDEI
ALDEI:FP
ALDEI.PA
Anvar: oui
French Gaap
FR0010879056
Truffle Capital
Tereos
Fondateurs
Compte de résultat
m€
Bilan & flu
ux
Par action
Les biocarburants constituent une alternative réaliste aux carburants fossiles.
Les biocarburants de 1ère génération reposent sur l’utilisation des organes de réserve des
plantes cultivées. Ils impactent la situation alimentaire au niveau mondial.
Les biocarburants de 2ème génération sont fabriqués soit à partir des principaux
constituants des plantes, soit à partir des déchets verts ou organiques. La production et
l’utilisation de biocarburants de 2ème génération fait moins concurrence à la production
agricole.
La production de bioéthanol est la filière la plus aboutie. C’est ce marché qu’adresse
Deinove à travers son projet Deinol. L’avantage compétitif de Deinove réside dans la
rupture avec le paradigme de la production d’alcool par la levure de bière ou d’autres
micro-organismes, en exploitant une famille de micro-organismes très performants pour
de multiples applications industrielles, les deinocoques. Ces derniers font preuve d’une
robustesse exceptionnelle en environnement hostile, due notamment à leur capacité
unique à réassembler leur génome après que celui-ci ait été mortellement disloqué par un
stress.
12/10
12/11e
12/12e
0,6
ns
0,6
-2,4
ns
-2,5
ns
-2,3
ns
-2,2
ns
0,6
5,6%
0,6
-3,7
ns
-4,0
ns
-3,3
ns
-3,3
ns
0,7
4,2%
0,7
-4,4
ns
-4,6
ns
-3,9
ns
-3,9
ns
12/10
12/11e
12/12e
0,0
5,2
11,7
-7,4
-0,8
-0,1
-63%
-2,1
-0,6
-3,5
4,4
0,0
6,6
9,3
-2,9
-0,1
0,5
-31%
-3,0
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-4,3
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0,0
4,8
5,5
-0,8
-0,2
0,6
-15%
-3,6
-0,6
-4,1
-1,4
€
12/10
12/11e
12/12e
Bpa
PE à 11,8€
PE à l'objectif
CF / actions diluées
AN / actions diluées
Dividende / actions
-0,46
-25,84
-31,27
-0,42
2,39
0,00
-0,67
-17,71
-21,43
-0,62
1,91
0,00
-0,79
-14,93
-18,06
-0,73
1,12
0,00
12/10
12/11e
12/12e
76,3
ns
ns
0,0%
ns
0,0%
76,9
ns
ns
0,0%
ns
0,0%
79,8
ns
ns
0,0%
ns
0,0%
Chiffre d'affaires
variation
Marge brute
EBITDA
Marge (%)
ROP
MOP (%)
Résultat net déclaré
Marge (%)
Résultat net ajusté
Marge (%)
m€
Ratios
67,5%
2,5%
1,1%
Goodwill
Total Immobilisation
Fonds propres
d
Endettement
net
BFR
CE (inclus GW)
Gearing (%)
Cash Flow Brut
Investissements
Free Cash Flow
Variation du cash net
VE/CA
VE/EBITDA
VE/ROP
Pay out (%)
ROE (%)
Rendement
Evolution du cours sur 1 an
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
mars11
mai11
juil.11
Deinove S.A.
Le projet DEINOL, qui a reçu d’OSEO une aide de 6,4m€ pour Deinove, a pour objectif
d’ouvrir la voie à la production d’éthanol lignocellulosique de 2ème génération dans les
installations industrielles existantes et sans investissement majeur. Deinove a conclu un
accord avec Tereos pour le développement d’un procédé de production d’éthanol
utilisant des bactéries du genre Deinocoque à partir de céréales fourragères. Cet accord
fondateur va ouvrir la voie à d’autres applications et accords dans des domaines voisins
comme le maïs aux Etats-Unis, marché le plus considérable, les déchets agricoles, les
enzymes, la chimie verte, et à long terme la production d’antibiotiques de nouvelle
génération.
Les revenus devraient intervenir à partir de 2013 et donner leur pleine mesure lorsque la
preuve de concept industrielle sera apportée dans le cadre du contrat Tereos en 2013/14.
Ces contrats qu’ambitionne Deinove ont été valorisés par deux approches :
• selon la méthode rNPV, pour 72m€, y compris 8m€ de trésorerie estimée à ce jour. En
ne retenant que les projets les plus susceptibles d’aboutir, notre « valorisation « Worst
case » est de 70m€ ou 14,3€/action ;
• une comparaison avec un échantillon international de 16 sociétés du même secteur,
donne une capitalisation boursière moyenne de 63m€, et une médiane de 52m€.
Performances
vs Indice
1 mois
3 mois
6 mois
1 an
Début an
21,5%
102,4%
41,2%
73,8%
69,6%
Volume
000
1 mois
3 mois
6 mois
1 an
Début an
Max 1an
sept.11 nov.11 janv.12 mars12 Min 1an
Alternext All Share
Source: Factset
18,9%
76,4%
34,8%
79,5%
49,9%
Prochain événement
2T 2012
Pilote 300L
k€
12 480
12 821
9 601
16 826
12 193
17,7
5,7
17,70
Daniel Anizon
+33 1 44 88 77 88
[email protected]
135
115
79
156
114
7,8
5,7
5,66
Détection de conflits d'intérêt
Corporate Finance
Détention capitalistique de l'émetteur
Communication préalable à l'émetteur
Intérêt personnel de l'analyste
Contrat de liquidité
Listing Sponsor
Contrat d'analyse
Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou d’omission
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Non
Non
Oui
Non
Non
Non
Oui
© 2012 Invest SSecurities
Capital
Activité:
InvestSecurities Avertissement Cette étude a été réalisée sur la base des informations à caractère général et des documents comptables et financiers qui nous ont été communiqués par les dirigeants de la société Deinove. Il n’entre pas dans la mission d’Invest Securities de vérifier l’exactitude, le caractère pertinent ou l’exhaustivité des informations données par la société et ses représentants, informations réputées complètes, exactes, pertinentes. Ni la responsabilité d’Invest Securities, ni celle de ses collaborateurs ne sauraient être engagées, à quelque titre que ce soit, s’il apparaissait que l’un quelconque des documents sur le fondement duquel notre étude a pu être élaborée, s’avérait ne pas refléter de la façon la plus exacte possible, la réalité économique et financière de la société étudiée. L’évaluation obtenue correspond à la meilleure perception d’Invest Securities, à la date de réalisation de cette étude, de la valeur de la société évaluée, déterminée à partir des informations mises à disposition dans le cadre décrit ci‐dessus. Invest Securities, ou ses collaborateurs, ne sauraient toutefois garantir que la valeur obtenue correspondrait ou coïnciderait avec un prix effectif qui pourrait être payé au cours d’une transaction ou arrêté dans le cadre d’une négociation, voire toute opération ou tout calcul faisant intervenir cette valeur. Le présent document ne constitue ni une offre, ni une invitation à acheter ou à souscrire des valeurs mobilières ou d’autres titres ; il ne peut servir en aucune manière de support ou être utilisé dans le cadre d’un quelconque contrat ou engagement. Il ne vous est remis qu’à titre d’information et ne peut être reproduit ou redistribué à un tiers. Le présent document a été communiqué à la société préalablement à sa diffusion. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Sommaire Sommaire ...................................................................................................................... 2 I. Présentation générale des biocarburants .................................................................. 3 1. Classification des biocarburants ..................................................................................................... 3 2. Techniques de production des biocarburants ................................................................................ 4 3. Enjeux liés aux biocarburants ......................................................................................................... 7 II. Focus sur le bioéthanol .......................................................................................... 10 1. 3. 4. 5. 6. 7. Technologies utilisées ...................................................................................................................... 10 Produits de substitution ................................................................................................................. 11 Choix technologiques des grands acteurs du secteur .................................................................. 12 Principales entreprises du secteur ................................................................................................. 14 Facteurs influençant le marché de l’éthanol ................................................................................ 16 Données de production ................................................................................................................... 18 IV. L’approche de DEINOVE .................................................................................... 19 1. 2. 3. 4. 5. Deinococcus, une bactérie aux propriétés exceptionnelles .......................................................... 19 Le projet Deinol et l’accord fondateur avec Tereos .................................................................... 22 Le projet Deinol, tremplin vers d’autres applications industrielles : maïs, enzymes… ........... 24 Chimie verte, une application à relativement court terme ......................................................... 26 Vers une application novatrice dans les antibiotiques ? ............................................................. 28 V. Synthèse des revenus attendus ............................................................................... 29 1. Récapitulatif des revenus attendus ................................................................................................ 29 2. Financement .................................................................................................................................... 31 VI. Valorisation .......................................................................................................... 33 1. Valorisation par la méthode rNPV ............................................................................................... 33 2. Valorisation par les comparables cotés ......................................................................................... 35 Données financières .................................................................................................... 36 Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities II. Pré
ésentaation
n générale
e des b arburants bioca
Pendant longteemps, le pétro
ole a été la so
ource de carbu
urant la plus é
économiquem
ment compétittive. Néanmoiins, depuis le premier choc pétrolier du début des an
nnées 70, les performance
es des biocarb
burants, tant au niveau te
echnologique q
u’économiqu
e, se sont gr
randement am
méliorées, ne
e permettant pas néanmo
oins d'être en
ncore compét
titifs avec le pétrole à taxattion équivalen
nte. 1. Classsificatio
on des biocarburaants N
Nous avons retenu une classsification bassée sur un crittère objectif : la partie de lla plante utilissée pour la faabrication du burants de preemière généraation sont ceu
ux pour lesqueels la fabricatiion repose sur l’utilisation caarburant. Ainssi, les biocarb
des organes dee réserve des plantes cultivvées, c’est‐à‐dire les grainess pour les cérééales et les oléagineux, les racines pour laa betterave, lees tiges pour la canne à sucre, les fruits pour le palmier à huile, ettc. On transforme le sucre, l’amidon ou us dans les orgganes de réserve de ces plaantes en carbu
urant. l’huile contenu
ontre que les Lee schéma suivvant illustre lee rendement ssurfacique de différentes filières énergéttiques renouvvelables et mo
agro‐carburantts de premièrre génération
n se situent dans d
la zone des d rendements les plus ffaibles. Ils n’o
ont donc pas d’autre justificcation que ceelle de fournir du carburant utilisable pour p
les tran
nsports en substitution des carburants d
remplacer la
de la biomassse exigerait en effet de ’origine fossi
le. L’idée de a totalité des
s carburants fossiles par m
monopoliser la
a totalité de laa surface agriccole. Figure 1 ‐ Gammee de rendemen
nts des énergiies renouvelab
bles, ramenés en W/m2 de surface cultivvée Source : R
Rapport de la Co
our des Comptes, 24 Janvier 2012 elle opère Deiinove‐ sont faabriqués soit à partir des Lees biocarburaants de deuxième génération –catégorie dans laque
principaux con
nstituants dess plantes (paiille, tiges, braanches, feuille
es, troncs, ettc.), soit à partir des déchets verts ou o
rganiques (ch
hutes ou sciu
ure de bois, déchets mun
nicipaux, etc.
). Il s’agit d’utiliser la ceellulose et l'hémicellulose L informationss contenues dan
Les
ns ce document,, puisées aux m
meilleures source
es ne sauraient engager notre rresponsabilité en
e cas d’erreur ou
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d’omission.
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InvestSecurities contenues dans les cellules végétales pour produire le carburant. Ces biocarburants sont sur le point de passer à une production industrielle de masse. Leur succès dépend en grande partie de leur rendement et aussi de la quantité d’énergie nécessaire pour les produire. Finalement, les biocarburants de troisième génération sont issus d’algues. Ils sont encore expérimentaux et font toujours l’objet d’une recherche intense. Les résultats sur le plan technique sont prometteurs, mais à l’heure actuelle les coûts de revient sont encore trop élevés pour qu’ils puissent être commercialisés. 2. Techniques de production des biocarburants Les biocarburants de première et deuxième générations sont issus principalement de deux filières de production : la filière huile et la filière alcool. 1. Filière huile La filière huile aboutit à deux produits : l’huile végétale brute (aussi appelée huile végétale pure) et le biodiesel (appelé diester en France). 1.1 L’huile végétale brute (HVB) L’HVB est produite à partir des graines de plantes oléagineuses comme le colza ou le tournesol. Les deux principales méthodes d’extraction de l’huile sont la pression à froid et la pression à chaud. La pression à froid est suivie d’une simple étape de décantation et de filtration, tandis que la pression à chaud exige une étape de raffinage. Les HVB peuvent être utilisées de plusieurs manières possibles. Elles peuvent servir de carburant pour les moteurs diesel, moyennant une modification du moteur pour réchauffer l’huile. Plus simplement, sans aucune modification du moteur, on peut les utiliser en tant qu’additif au gazole ordinaire jusqu’à 30% (voire 50% dans certains cas). Finalement, les HVB sont une des composantes qui entrent dans la fabrication du biodiesel. 1.2 Le biodiesel Le biodiesel est obtenu par réaction chimique d’une huile (végétale brute par exemple) avec un alcool (méthanol, éthanol). Dépendant du type d’alcool choisi, cette réaction produit des esters d’huile végétale (EMHV) ou encore éthyliques (EEHV), utilisés en tant que carburant. Comme les huiles végétales brutes, le biodiesel peut être utilisé en tant qu’unique carburant d’un moteur diesel modifié. Alternativement, il peut servir d’additif au gazole (entre 5% et 30%) sans modification du moteur. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 2 Diagramme récapitulatif de la filière huile de production de biocarburants
Plantes oléagineuses
Alcools
Pression à froid
ou à chaud
Ethanol
Méthanol
Réaction chimique
Huile Végétale Brute
EEHV
EMHV
Biodiesels
Source : Invest Securities
Figure 3 – Evolution de la production mondiale de biodiesel en Mtep/an, 2000‐2009 Source : Rapport de la Cour des Comptes, 24 Janvier 2012 2. Filière alcool La filière alcool comprend le bioéthanol, le plus connu et aujourd’hui le plus utilisé, le biobutanol, le méthanol et l’éthyl‐tertio‐butyl‐éther (ETBE). 2.1 Le bioéthanol Le bioéthanol est de l’éthanol d’origine agricole, le même que celui contenu dans les boissons alcoolisées. Le bioéthanol de première génération résulte de la fermentation de sucres tels que le saccharose, le glucose ou le fructose. Ces sucres sont soit extraits directement de plantes sucrières telles que la betterave ou la canne à sucre, soit produits par hydrolyse de l’amidon contenu dans les céréales telles que le blé ou le maïs. Le bioéthanol de deuxième génération, aussi appelé éthanol cellulosique, est fabriqué à partir de la lignine, de la cellulose et de l’hémicellulose contenues dans la paille, les tiges, les branches et les déchets verts et organiques d’une manière générale. Les procédés d’extraction sont nombreux et complexes, ils font d’ailleurs encore l’objet de recherche intensive : le plus utilisé actuellement est l’hydrolyse. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Le bioéthanol est incorporé à l’essence dans des proportions oscillant entre 5 et 85%, sachant que le moteur doit faire l’objet de modifications dès que l’on dépasse le seuil des 20%. On parle de Superéthanol lorsque le mélange contient 85% d’éthanol – c’est sous cette désignation légale que ce carburant est autorisé à la vente en France depuis le 1er janvier 2007. Certains moteurs sont adaptés pour recevoir 100% d’éthanol, c’est notamment le cas au Brésil où l’utilisation de l’éthanol est bien plus répandue. L'éthanol est prédominant, à hauteur de 75 % du total de la production mondiale de biocarburants (100 millions de m3 en 2010), essentiellement parce que les États‐Unis et le Brésil produisent 90 % de ce total et ont un parc à dominante essence, alors que l'Union européenne a fait le choix du biodiesel dont elle produit plus de la moitié, ce qui correspond à la structure de son propre parc de véhicules. Figure 4 – Evolution de la production mondiale de bioéthanol en Mtep/an, 2000‐2009 Source : Rapport de la Cour des Comptes, 24 Janvier 2012 2.2 Le biobutanol Le biobutanol est issu de la fermentation d’amidon ou de sucre par des bactéries, notamment la bactérie Clostridium acetobutylicum. Il s’agit d’un biocarburant présenté comme une alternative avantageuse au bioéthanol et surtout à l’essence : il est censé pouvoir directement remplacer l’essence en tant que carburant dans les moteurs à combustion interne. Sachant qu’en plus, d’après DuPont, il est possible d’adapter les infrastructures de production du bioéthanol pour qu’elles produisent du biobutanol, on peut comprendre l’enthousiasme suscité par cet alcool. Certains industriels comme BP et DuPont travaillent conjointement à son développement et à sa commercialisation. 2.3 Le méthanol Le méthanol est un dérivé du méthane qui peut être incorporé à l’essence ou au gazole, mais qui nécessite des adaptations du moteur. L’inconvénient majeur du méthanol est qu’il est toxique pour l’homme. Le méthane est le composant majeur du gaz naturel. Il peut aussi être obtenu par fermentation de matières organiques végétales et/ou animales. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities 2.4 L’ETBE L’ETBE est un dérivé de l’éthanol incorporé à l’essence à hauteur de 15%. L’inconvénient de l’ETBE est que sa fabrication requiert de l’isobutène, qui à l’heure actuelle est fabriqué à partir de pétrole pour des raisons économiques. Dépendre du pétrole pour la fabrication d’un biocarburant est problématique et quelque peu contre‐nature. On notera qu’il existe aussi le MTBE, qui est utilisé depuis la fin des années 80 comme additif à l’essence pour l’oxygéner et augmenter l’indice d’octane. En raison de son écotoxicité, l’usage de lETBE est cependant interdit dans un grand nombre d’Etats américains dont la Californie. Figure 5 Diagramme récapitulatif de la filière alcool de production de biocarburants
Plantes amylacées et
sucrières
Carburants fossiles
Gaz naturel
Extraction
Sucres
(Saccharose, glucose…)
Pétrole
Raffinage
Autres
sources
Méthane
Fermentation
Butanol
Ethanol
Méthanol
Isobutène
ETBE
MTBE
Synthèse chimique
Source : Invest Securities
3. Les biocarburants de troisième génération Pour les biocarburants de troisième génération, il n’existe pas encore de filière de production. En effet les industriels et les chercheurs travaillent toujours au développement des différents procédés pour qu’ils soient à la fois techniquement efficaces et économiquement viables. Certains projets sont en phase de test et devraient aboutir à des premiers résultats concrets dans les années à venir. 3. Enjeux liés aux biocarburants Les enjeux liés aux biocarburants sont nombreux. De quelle manière les biocarburants vont‐ils impacter la situation alimentaire au niveau mondial ? Quel est le bilan écologique global de la production et de l’utilisation de biocarburants ? Est‐ce vraiment compétitif d’un point de vue économique ? Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities 1. Situation alimentaire mondiale De nombreux facteurs ont une influence sur les niveaux de l’offre et de la demande des produits agricoles et donc sur leurs prix. Parmi les facteurs les plus importants on peut citer le niveau des cours du pétrole, l’augmentation de la population mondiale ou les changements d’habitudes de consommation alimentaire. 1.1 Les biocarburants au banc des accusés Les biocarburants de première génération sont souvent décriés comme faisant concurrence à la production alimentaire destinée à l’homme. Cela a été particulièrement le cas en 2007 et 2008, lorsque les cours des «soft commodities» se sont envolés. Les biocarburants ont un impact sur les prix des produits agricoles et à ce titre on peut considérer qu’il existe une certaine concurrence avec la production alimentaire. Ainsi, la production de biocarburants de première génération stimule la demande pour les denrées agricoles (blé, maïs, etc.), tirant leurs prix vers le haut et les détournant de leur fonction première d’aliment. La concurrence est également indirecte : les biocarburants de première et de deuxième génération font, selon certains, concurrence à la production alimentaire pour l’accès aux terres cultivables, ce qui aurait pour conséquence d’augmenter le prix des terres dans de nombreux pays. 1.2 Un impact possible sur la production alimentaire sur le long terme… Au‐delà de ces considérations à court terme, il est indéniable que les biocarburants participent à un mouvement de fond qui va tendre les marchés agricoles dans les années à venir. 
L’augmentation de la population mondiale : La population mondiale a augmenté de manière exponentielle au cours des cinq dernières décennies et cette tendance va se poursuivre dans les décennies à venir. D’après l’ONU, d’une population de 2,52 milliards en 1950, nous sommes passés à 6,71 milliards d’habitants en 2008 et d’ici 2050 notre planète devrait compter 8,91 milliards d’êtres humains. La demande pour les produits alimentaires de base n’est donc pas près de faiblir.  Les changements d’habitudes de consommation : Cette évolution est accompagnée de profonds changements dans les habitudes de consommation alimentaire. On a ainsi assisté au cours des dernières décennies, pour des raisons multiples, à une hausse de la consommation de viande et de laitages aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Cette hausse de la demande pour la viande et les laitages a toutes les raisons de se poursuivre. Or il se trouve que la production de viande et de laitages nécessite de larges quantités de grain pour nourrir les animaux d’élevage. Ainsi, pour obtenir une calorie de viande, il faut utiliser plusieurs calories de grains (entre 5 et 10 calories d’après certaines estimations). La production de viande et de laitages est donc très demandeuse de grains et son augmentation va contribuer à tendre un peu plus les différents marchés de produits agricoles. 1.3 …mais il existe de réelles marges de manœuvre 

L’amélioration des rendements : Si les tendances auxquelles on assiste aujourd’hui se poursuivent, il est tout à fait imaginable d’arriver à un point où le choix entre nourriture et carburant devra être effectué. Cependant, c’est loin d’être le cas, car il existe de réelles marges de manœuvre. En effet, par le passé, les agriculteurs des pays développés d’Europe et d’Amérique du Nord ont démontré qu’il était possible de significativement améliorer les rendements pour répondre à une hausse de la demande. A titre d’exemple, entre 1977 et 2007, avec une augmentation des surfaces cultivées limitée à 11%, les agriculteurs américains ont doublé leur production de maïs. Cela nécessite simplement la mise en place de techniques agricoles modernes, qui ont pour défaut d’être coûteuses. Des terres encore inexploitées : L’existence au niveau mondial d’une quantité substantielle de terres pouvant être Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities mises ou remises en culture est une source supplémentaire de marge de manœuvre. Cela permettrait, si le besoin venait à s’en faire sentir, d’augmenter la production agricole. La bulle sur les marchés de produits agricoles en 2007 et 2008 a initié un mouvement de cette nature. Durant cette période, on a assisté dans des pays comme la Russie et l’Ukraine à la remise en production de fermes tombées en déshérence. C’est la preuve que si les conditions sont rassemblées, on assiste à un phénomène de mise ou remise en culture de terres inutilisées. Finalement, il existe un élément important à mettre au crédit des biocarburants : au cours de leur fabrication, ils créent des coproduits utilisables en tant que nourriture pour les animaux. Concrètement, 2,7 kg de grain vont permettre de produire 1 litre d’éthanol, et aussi 1 kg de nourriture pour animaux riche en protéines. En d’autres termes les biocarburants ne font pas nécessairement concurrence à la production alimentaire, ils peuvent être intégrés à la filière alimentaire. 2. Bilan écologique des biocarburants Le bilan écologique des biocarburants est très contrasté. Un nombre important d’études ont été réalisées et apportent des éléments pour comprendre l’impact que les biocarburants ont sur l’environnement. Cependant elles ne permettent pas pour l‘instant de tirer des conclusions définitives. Les études portent majoritairement sur les biocarburants de première génération. Plusieurs aspects environnementaux concernant les biocarburants de 1ère génération ont été étudiés, mais les plus importants sont l’impact sur les sols et sur l’eau et les émissions de gaz à effet de serre. 2.1 Impact sur les sols et les eaux C’est la phase agricole de production des biocarburants qui a le plus grand impact sur les sols et sur l’eau. Celle‐ci se caractérise par une agriculture intensive et en possède donc les défauts : utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires (les intrants) et recours à des machines. Les intrants sont ainsi très néfastes pour l’ensemble de la flore et de la faune et constituent une menace pour la biodiversité des zones cultivées. Le recours aux machines modernes est un autre facteur qui participe à la modification de la qualité des sols : ces derniers, sous la pression d’une agriculture intensive, se tassent et voient leur structure se dégrader. L’érosion est ainsi favorisée, c’est‐à‐dire que le sol s’appauvrit et perd une partie de ses composants organiques. Sur tous ces points, à cause de la phase agricole, la filière des biocarburants de première génération a clairement un impact plus négatif sur les sols et l’eau que la filière fossile. 2.2 Impact sur les émissions de gaz à effet de serre En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, certaines aboutissent à des résultats en faveur des biocarburants, tandis que d’autres émettent des conclusions défavorables. Pour autant, aucun argument décisif n’a été amené dans un sens ou dans l’autre et la recherche se poursuit. Les sources d’émission des gaz à effet de serre diffèrent selon les carburants. Les biocarburants sont censés avoir un bilan carbone neutre, puisqu’ils sont fabriqués à partir de plantes et que celles‐ci fixent par photosynthèse le carbone contenu dans l’atmosphère. Cependant leur fabrication n’est pas neutre et libère du gaz à effet de serre, majoritairement pendant l’étape agricole, mais aussi de manière plus limitée pendant l’étape industrielle. Ainsi, l’étape agricole requiert la fabrication et l’application d’engrais qui libèrent des gaz, notamment du protoxyde d’azote (N2O). Le pouvoir de réchauffement de ce gaz sur 100 ans est 296 fois supérieur à celui du CO2. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities On doit aussi tenir compte dans ce bilan écologique de ce que la mise en culture de terres pour la production des biocarburants exerce une pression supplémentaire sur l’environnement via le changement d’affectation des sols. Ainsi, des plaines et des forêts sont remplacées par des cultures à visée énergétique, ce qui contribue à la libération de gaz à effet de serre. II. Focus sur le bioéthanol La production de bioéthanol est la filière la plus aboutie et constitue aujourd’hui le seul marché. C’est ce marché qu’adresse Deinove à travers son projet Deinol. 1. Technologies utilisées La fabrication de l’éthanol passe par la fermentation de sucres tels que le saccharose, le fructose et le glucose. Ces derniers peuvent être extraits directement de plantes sucrières (canne à sucre, betterave) ou obtenus par hydrolyse de molécules telles que l’amidon, la cellulose ou l’hémicellulose. 1. Procédés et techniques de fabrication On peut ainsi distinguer trois procédés de production d’éthanol qui dépendent de la plante et de la partie de celle‐ci utilisée comme matière première. Ainsi, le choix d’une matière première dicte les grandes lignes de la technologie à utiliser pour fabriquer l’éthanol. Les deux premières méthodes sont couramment utilisées pour la fabrication de biocarburants de première génération tandis que le troisième procédé est utilisé pour les biocarburants dits de deuxième génération. Figure 6 Production de biocarburants à partir d’amidon, de sucre, de cellulose et d’hémicellulose
1. Matières premières à base d’amidon
(maïs, céréales…)
3. Matières premières à base de
cellulose et d’hémicellulose
Prétraitement / Broyage
Enzymes
ou Acides
Sucres
(saccharose, glucose, xylose)
Levures
CO2
Hydrolyse
(Liquéfaction / Saccharification)
2. Matières premières à base de sucres
(canne à sucre, betterave…)
Prétraitement / Broyage
Fermentation
Distillation et Déshydratation
Séparation par Centrifugeuse
Coproduits
(drèches, etc.)
ETHANOL
Source : Invest Securities
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InvestSecurities Dans les grands principes, la production d’éthanol à partir de l’amidon et de la cellulose est similaire. Il faut cependant noter que la cellulose nécessite un prétraitement plus fort que l’amidon car les chaînes de sucres sont plus difficilement fractionnables pour la cellulose que pour l’amidon et que les sucres issus de l'hydrolyse de l'hémicellulose sont plus difficilement transformés en éthanol. Ces trois méthodes produisent des résidus solides ou liquides utilisables en tant que nourriture pour animaux. 2. Les principes chimiques sous‐jacents de l’hydrolyse et de la fermentation 2.1 Hydrolyse de l’amidon et de la cellulose L’hydrolyse de l’amidon et de la cellulose produit du glucose, un des sucres les plus communs. En effet, la cellulose et l’amidon sont des polysaccharides formés de chaînes de glucose – ces dernières étant plus facilement fractionnables pour l’amidon que pour la cellulose. Le glucose appartient à la classe des sucres C6 (chaîne de 6 carbones). 2.2 Hydrolyse de l’hémicellulose L’hydrolyse de l’hémicellulose produit de la xylose. L’hémicellulose est un polysaccharide composé de chaînes de différents sucres, le plus commun étant la xylose. La xylose appartient à la classe des sucres appelés « C5 », car il possède une chaîne de 5 carbones. 2.3 La fermentation alcoolique L’étape suivante est la fermentation alcoolique des sucres, que ce soit le saccharose, le glucose, le fructose ou le xylose. Il s’agit d’une réaction biologique bien maitrisée depuis longtemps qui produit de l’éthanol et du dioxyde de carbone. 3. Produits de substitution A l’heure actuelle, l’éthanol est le carburant de substitution à l’essence le plus utilisé, mais il ne s’agit pas nécessairement de la meilleure alternative. Le butanol, mais aussi l’ETBE, sont des solutions prometteuses qui font l’objet de recherches. 1. Le biobutanol Ce sont principalement les grands groupes pétrochimiques (BP, DuPont, etc.) qui investissent dans la recherche et le développement de ce biocarburant. Le biobutanol possède plusieurs qualités qui plaident en faveur de son adoption. Chimiquement, le butanol (C4H10O) est plus proche de l’essence que l’éthanol du fait de sa plus longue chaîne carbonée et possède ainsi un potentiel énergétique proche de celui de l’essence. Le butanol est donc incorporable à l’essence dans des proportions plus fortes que l’éthanol, sans nécessiter d’adaptation du moteur. Le butanol se présente donc comme une alternative intéressante d’un point de vue énergétique. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Pendant longtemps, la fabrication du butanol est passée par le procédé de fermentation de l’amidon dit ABE (Acétone‐
Butanol‐Ethanol), qui utilise des bactéries de type Clostridia comme organismes fermentaires. Ce procédé, reposant sur la conversion de l’amidon contenu dans les plantes amylacées (blé, maïs, etc.), n’est pas rentable comparé à la fabrication à base de pétrole. Cependant, depuis peu, des travaux de recherche et développement sont menés pour en améliorer la rentabilité. De nouveaux procédés, utilisant d’autres méthodes de fermentation, font aussi l’objet de recherche. A l’heure actuelle, la production de butanol, difficile à évaluer, reste limitée. Pour 2008 elle était estimée à 2 671 millions de litres par Deinove. Les projections pour les années suivantes sont plus que prudentes et sont basées sur des taux de croissance compris entre 6% et 10%. Il s’agit pourtant d’un marché avec un fort potentiel de développement, mais sujet à beaucoup de risques sur les plans technologique, économique et politique. 2. L’ETBE L’ETBE est fabriqué par synthèse chimique utilisant l’éthanol et l’isobutène. Ce procédé de fabrication par synthèse est très proche de celui utilisé pour le MTBE (un additif qui sert à oxygéner et augmenter l’indice d’octane de l’essence). En procédant à des adaptations peu coûteuses, on peut donc utiliser les infrastructures de production du MTBE pour produire de l’ETBE. Pour des raisons économiques, l’isobutène est actuellement fabriqué à partir de pétrole, ce qui pour un biocarburant est paradoxal. Ce biocarburant peut être incorporé à hauteur de 15% à l’essence. Il possède des qualités chimiques qui en font un parfait additif à l’essence : 

comme le MTBE, il oxygène l’essence et améliore l’indice d’octane ; son pouvoir de combustion est supérieur à celui du mélange éthanol‐essence. Le plus gros inconvénient de l’ETBE est que sa solubilité dans l’eau ainsi que son faible pouvoir de biodégradabilité en font un polluant potentiellement dangereux, notamment pour les nappes phréatiques, d'où son interdiction en Californie et dans de nombreux autres états américains. 4. Choix technologiques des grands acteurs du secteur 1. Critères économiques et géographiques Les entreprises prennent en compte l’ensemble du processus de fabrication de l’éthanol lorsqu’elles effectuent leurs choix technologiques. Elles sont dépendantes des matières premières à leur disposition sur un plan tant économique que géographique. Ainsi la production d’éthanol aux Etats‐Unis est quasiment exclusivement basée sur le maïs et au Brésil sur la canne à sucre. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities 2. Critères technologiques Les deux étapes qui font l’objet de choix technologiques très différenciants de la part des entreprises sont l’hydrolyse et la fermentation : 1.
Il existe deux techniques d’hydrolyse : l’hydrolyse enzymatique et l’hydrolyse acide. Le premier procédé est celui qui est le plus couramment utilisé. Seules quelques entreprises utilisent l’hydrolyse acide et presque uniquement pour produire des biocarburants de deuxième génération. Deinove se propose de réaliser de manière intégrée l’étape d’hydrolyse et l’étape de fermentation en utilisant un seul micro‐organisme, le deinocoque. Une fois la technique d’hydrolyse choisie, il faut ensuite décider des spécifications techniques, le choix des enzymes ou de l’acide utilisé étant particulièrement important. Parmi les enzymes on peut distinguer plusieurs grandes catégories qui permettent d’extraire les sucres simples comme le glucose:  les amylases (pour l’amidon) ;  les cellulases (pour la cellulose) ;  les hémicellulases (pour l’hémicellulose). 2.
Les rendements et la rentabilité du procédé de fabrication retenu dépendent enfin de l’étape de fermentation alcoolique. Le choix des levures est crucial, car il s’agit de l’élément technologique le plus important de cette étape. La réaction de fermentation alcoolique a un rendement maximal théorique de 51%. Les entreprises cherchent donc à sélectionner des levures qui se rapprochent le plus possible de ce seuil. La technologie de Deinol permettrait, en théorie, d’atteindre 90% de cet objectif. Un autre élément pris en compte au moment de la décision est la température requise par les levures pour la fermentation alcoolique. Historiquement, c’est la levure Saccharomyces cerevisae, plus connue sous le nom de levure de boulanger ou de levure de bière, qui a été utilisé pour la fermentation. Dépendant des organismes, la fermentation est comprise entre 30°C et 35°C, mais elle monte pendant la fermentation, processus exothermique. Il faut refroidir les cuves. Un procédé comme celui de Deinove permettant de travailler à 50°C évite le refroidissement, ce qui génère des économies d’énergie substantielles. Figure 7 ‐ Comparaison des différents types de bactéries Nom des organismes Type de carburant Entreprises
Saccharomyces cerevisae* Zymomonas mobilis Thermoanaerobacter aciditolerans Thermoanaerobacter ethanolicus Thermoanaerobacter saccharolyticum Coli* Geobacillus thermoglucosidasus Clostridium phytofermentans Clostridium ragsdalei Clostridium carboxivirans Clostridium formiciaceticum Clostridium acetobutylicum* Ethanol / Butanol
Ethanol
Ethanol
Ethanol
Ethanol
Butanol
Ethanol
Ethanol
Ethanol
Ethanol
Ethanol
Butanol
Butalco
DDCE
% du rendement théorique 82 97 80 76‐95 95 70 84 ‐ 68,5 68,5 90 ‐ Mascoma
Gevo
TMO Renewables
Qteros
Coskata
Coskata
Zeachem
Metabolic Explorer,
Green Biologics, Cobalt Biofuels, Environmental Energy Clostridium beijerincki
Butanol
Tetravitae Biosciences ‐ Clostridium tyrobutyricum Butanol
Environmental Energy
‐ * ces organismes font l’objet de travaux d’ingénierie génétique de la part des entreprises Source :Deinove
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InvestSecurities 5. Principales entreprises du secteur On peut distinguer deux grandes catégories d’entreprises travaillant sur le marché de la production d’éthanol : ‐ les entreprises de recherche, qui développent des technologies de production d’éthanol : 

soit elles offrent de construire les raffineries ; soit elles vendent les plans et la technologie mais n’exploitent pas elles‐mêmes de raffineries. ‐ les entreprises de production, qui sont principalement axées sur la production d’éthanol. Les technologies nécessaires à la construction et l’exploitation de raffineries sont : 

soit développées en interne ; soit achetées aux entreprises de recherche. Les entreprises suivantes constituent un échantillon représentant les deux types d’entreprises du secteur. Il comprend plusieurs leaders du secteur ou des entreprises qui possèdent des procédés de fabrication originaux. 1. Abengoa (ABG, cotée sur le SIBE, capitalisation = 1,4mds€) Abengoa est un producteur d’éthanol de première génération qui possède des raffineries en Europe, aux Etats‐Unis et au Brésil. La capacité de production totale installée est de 825 millions de gallons par an. L’entreprise utilise des technologies classiques en matière de production d’éthanol : hydrolyse puis fermentation pour les plantes amylacées, simple fermentation pour les plantes sucrières. Figure 8 ‐ Potentiel industriel d’Abengoa Nombre de raffineries Capacité installée Capacité en construction Matière première Etats‐Unis 6 en exploitation 1 en construction 380 millions gallons/an Europe
6 en exploitation
1 en construction 395 millions de gallons/an
Brésil 3 en exploitation 50 millions gallons/an 176 millions gallons/an 67 millions de gallons/an
‐
Maïs (Amidon) Maïs, Blé, Orge (Amidon) et Vin (Alcool) Canne à sucre (Sucres) Source : www.abengoabioenergy.com
1 gallon = 3,785 litres
L’entreprise a investi pour améliorer les rendements de son procédé existant de fabrication d’éthanol à partir de l’amidon de maïs. L’objectif affiché est d’atteindre 95% du rendement maximal théorique. Par ailleurs, sur le site d’une de ses raffineries en Europe, l’entreprise a installé une unité pilote de production d’éthanol cellulosique de 5 millions de litres par an, utilisant la paille comme matière première. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities 2. Archer Daniels Midland (ADM, cotée sur le NYSE, capitalisation = 15,4mds€) ADM est une entreprise agroalimentaire de dimension internationale, dont le cœur de métier est de transformer différents produits agricoles en denrées alimentaires. L’entreprise s’est diversifiée dans les biocarburants : le bioéthanol constitue ainsi un nouveau débouché pour les produits agricoles qu’ADM a l’habitude d’acheter et de transformer en aliments. L’entreprise exploite à l’heure actuelle 7 raffineries de bioéthanol aux Etats‐Unis, qui utilisent le maïs comme principale matière première. La capacité de production installée est de 1 800 millions de gallons par an. L’entreprise investit aussi dans le développement de technologies pour produire de l’éthanol cellulosique et a signé plusieurs partenariats avec différentes entreprises et universités : 
pour l’éthanol cellulosique à base de maïs, accord de recherche avec Deere & Company et Monsanto : il s’agit notamment de valoriser l’épi de maïs et de le transformer en éthanol ;  d’une manière plus générale, pour développer la production d’éthanol cellulosique à partir d’herbes, de bois et de résidus agricoles, ADM a signé un partenariat avec ConocoPhillips ;  partenariat avec l’Université de Purdue, Indiana, pour développer des levures à haut rendement pour l’éthanol cellulosique. Sur un autre aspect, ADM a créé une joint‐venture (Telles) de distribution 50‐50 avec Metabolix Inc. pour des bioplastiques Mirel (sans se servir de pétrole) dont ADM a récemment annoncé la dissolution et sa sortie de cette activité. 3. BlueFire Renewables (BFRE, cotée sur Nasdaq OTC Bull, capitalisation = 11m€) Cette entreprise a obtenu l’unique licence d’Amérique du Nord pour utiliser la technologie de fabrication d’éthanol cellulosique développée par Arkenol. L’entreprise JGC détient la licence pour l’Asie du Sud‐Est et opère une raffinerie pilote au Japon depuis 2002. Pour sa part, Blue Fire Ethanol est prêt à construire sa raffinerie pilote en Californie aux Etats‐Unis. Avec cette technologie, la cellulose et l’hémicellulose subissent une hydrolyse à base d’acide sulfurique («Concentrated Acid Hydrolysis») à la place d’une plus classique hydrolyse enzymatique. Les sucres ainsi extraits sont ensuite fermentés par des levures qui ont été choisies pour fermenter aussi bien les sucres C6 que C5. Pour être économiquement viable ce processus a nécessité le développement d’une méthode permettant, une fois l’hydrolyse finie, de séparer l’acide et le sucre, et ensuite de récupérer et de concentrer l’acide sulfurique pour sa réutilisation. 4. DuPont Danisco Cellulosic Ethanol (non cotée) Il s’agit d’une joint‐venture de DuPont et Genencor, division de Danisco spécialisée dans la biotechnologie, DuPont ayant ultérieurement racheté Danisco. Cette entreprise a développé sa technologie et son procédé de fabrication d’éthanol cellulosique, pour lesquels elle possède des brevets. Cette technologie est vendue à des producteurs d’éthanol sous forme de raffineries clés en main et de licences autorisant la fabrication des catalyseurs nécessaires aux différentes réactions chimiques du procédé. Les matières premières contenant de la cellulose ou de l’hémicellulose subissent une hydrolyse enzymatique pour en extraire les sucres (glucose et xylose). Ceux‐ci sont ensuite fermentés en utilisant la bactérie Zymomonas mobilis. Celle‐ci a été génétiquement modifiée pour transformer aussi bien le glucose que la xylose en éthanol avec des rendements élevés, tout en étant capable de survivre dans un environnement contenant plus de 100g/l d’éthanol. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities 5. POET (non cotée) Poet est une entreprise américaine qui produit des biocarburants de première génération à partir de maïs. Ses 26 raffineries américaines ont une capacité de production installée de 1 419 millions de gallons par an (1 gallon = 3,785 litres). POET a développé une technologie innovante : l’entreprise a mis au point un procédé d’hydrolyse enzymatique qui convertit directement l’amidon en sucre, sans passer par l’étape de liquéfaction très consommatrice d’énergie. Cette technologie appelée BPX a fait l’objet d’un dépôt de brevet. Des levures sont ensuite ajoutées et la fermentation produit une solution contenant 20% d’alcool, ce qui est plus élevé que ce que le reste de l’industrie est capable de faire. L’entreprise possède donc en interne une technologie très efficace, offrant de forts rendements au niveau pilote. Poet a aussi investi dans le développement d’un procédé de fabrication d’éthanol cellulosique qui a pour nom « Project Liberty », en partenariat avec DuPont et Novozymes. Un pilote a été mis en route depuis janvier 2009 (d’une production de 20 000 gallons par an) et la conversion d’une raffinerie existante d’éthanol pour qu’elle produise de l’éthanol cellulosique est en cours. Poet a par ailleurs récemment annoncé un large partenariat avec DSM pour la production d'éthanol cellulosique au niveau industriel dans les trois ans. 6. Facteurs influençant le marché de l’éthanol La volonté politique en matière de biocarburants est un élément fondamental qui définit comment le marché se structure. Ainsi, le marché de l’éthanol est très dépendant vis‐à‐vis des lois, de la règlementation et des politiques de subventions mises en place par les différents Etats. 1. Limites d’incorporation à un carburant existant Le taux d’incorporation de l’éthanol à l’essence est très variable d’une région à l’autre car il est soumis aux lois et règlementations de chaque pays. La nomenclature en matière de bioéthanol est la suivante : E85 indique qu’on incorpore 85% d’éthanol à l’essence. La plupart des véhicules ne nécessitent aucune modification pour un taux d’incorporation d’éthanol à l’essence inférieur à 10%. En revanche, pour des taux d’incorporation supérieurs, les constructeurs automobiles ont dû adapter les moteurs pour qu’ils acceptent du carburant comprenant entre 0% et 100% d’éthanol – véhicules «flex fuel». En Europe et en Amérique du Nord les moteurs sont optimisés pour un taux d’incorporation allant jusqu’à 85% d’éthanol. Au‐delà de ce taux, si le carburant comprend trop d’éthanol, les moteurs ont des difficultés à démarrer lorsque les températures sont trop basses. Il existe aussi certains véhicules qui fonctionnent uniquement à base d’E100. Le Brésil n’a pas ce problème de températures basses et autorise donc la vente d’E100 (100% d’éthanol). Depuis 1976, l’incorporation d’éthanol à l’essence est rendue obligatoire par la loi. A l’heure actuelle, le taux minimum d’incorporation oscille entre 20% et 25%. Les Etats‐Unis n’ont pas imposé au niveau fédéral de taux minimum d’incorporation. Cependant certains Etats et certaines villes ont unilatéralement mis en place un taux de 10%. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities L’Union Européenne, par le biais de directives, a mis en place des objectifs à atteindre pour les Etats membres en matière de biocarburants. Les objectifs 2020 de l’UE En 2020, les objectifs de part d’énergie renouvelable dans la consommation d’énergie finale sont :  de 20% en moyenne dans l’UE ;  23% en France ;
 10% d’énergie renouvelable dans les transports, essentiellement des biocarburants.
La directive européenne sur les Energies Renouvelables imposera à partir de 2017 une réduction d’émissions de gaz à
effet de serre de plus de 50%, chiffre déjà atteint en France d’après l’étude ADEME de 2010 (réductions d’émissions de
gaz à effet de serre de 49 à 72%.).
Depuis le 31 décembre 2010, les biocarburants doivent représenter 5,75% de la « quantité totale d’essence et de gazole mise en vente sur leur marché à des fins de transport » (directive 2003/30/CE). Cet objectif a été remplacé dans la directive 2009/28/CE par un objectif de 10% à horizon 2020. En France (Rapport de la Cour de Comptes, 24 Janvier 2012), l’enjeu est de passer de 1,7 million d’hectolitres produits en 2004 à plus de 15 millions d’hectolitres à terme afin de répondre aux engagements français et européens. En 2010, la production française de bioéthanol était de 10,3 millions d’hectolitres, soit plus du quart de la production européenne de 39 millions d’hectolitres. Tereos détient 43% des capacités de production françaises : Figure 9 ‐ Producteurs français de bioéthanol Producteurs français Sites de production Capacités en 000 tonnes Origine Lillebonne (76) 240 Céréales Origny‐Ste Benoite (02) 240 Betteraves Cristal Union Bazancourt (51) 280 (dont >160 céréales) Céréales et betteraves AB Bioenergy Lacq (64) 200 Céréales (160kt) et autres Beinheim (68) 160 Céréales Tereos Roquette Source : www.bioethanolcarburant.com La consommation se répartit entre l’Allemagne avec 15,5 millions d’hectolitres devant la France (7,8), la Suède (4,3) et
l’Espagne (2,4).
2. Les politiques d’aide à la production Les politiques de subventions sont assez complexes car elles comportent généralement plusieurs volets. De plus, certains pays ont mis en place des barrières douanières pour protéger leur industrie de production d’éthanol. De 1975 jusqu’à la fin des années 90 le Brésil subventionnait directement son industrie de production d’éthanol – ce n’est plus le cas. Cependant, le fait que l’essence soit surtaxée agit comme une subvention indirecte pour l’éthanol. Les subventions ont pu être arrêtées car le Brésil a bénéficié de l’expérience accumulée au cours des trois dernières Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities décennies. Ainsi, les techniques agricoles et les techniques de production d’éthanol à partir de canne à sucre n’ont fait que s’améliorer : sur les 29 dernières années le rendement par hectare a augmenté en moyenne de 3,77% par an. Aux Etats‐Unis, les producteurs d’éthanol de maïs reçevaient 0,45$ par gallon sous forme de crédit d’impôt fédéral. Cette subvention, valable initialement jusqu’à la fin de l’année 2010, a été reconduite jusque fin 2011, malgré l’opposition des producteurs alimentaires, des éleveurs de bétail et des écologistes. Elle a été supprimée fin 2011. Elle coûtait 6bn$/an au gouvernement américain. L’Union Européenne a adopté une autre attitude, en laissant les mains libres aux Etats membres pour décider de quelle manière mener leur politique incitative en matière de biocarburants. La directive 2003/96/CE prévoit que les Etats peuvent exonérer ou accorder des réductions d’impôts sur les biocarburants. Ainsi chaque Etat a mis en place sa propre politique incitative. La politique de chaque Etat comprend en général un mélange entre subventions et quota à atteindre en matière de mélange de biocarburants et de carburants fossiles. 7. Données de production Il existe à l’heure actuelle 550 raffineries d’éthanol dans le monde. La plupart de ces raffineries produisent de l’éthanol de première génération en utilisant des techniques bien connues. La production mondiale en 2010 a été de 23bn. gallons. La production par pays en 2009 figure ci‐dessous : Figure 10 ‐ Production mondiale d’éthanol (en millions de gallons)
2007
2009
USA Brésil Union Européenne
Chine Canada Thaïlande Colombie Inde Australie Autres Total 6 499
5 019
570
486
211
79
75
53
26
82
13 100
10 600
6 578
1 040
542
291
435
83
92
57
247
19 535
Source : Renewable Fuels Association, F.O. Lichts
La production américaine est faite en majeure partie à partir de maïs, celle du Brésil venant quasi‐exclusivement de canne à sucre. Les américains ont mis en place des objectifs précis de production de biocarburants par types, fixés par le «New Renewable Fuels Standards Schedule». L'industrie ne sera pas en mesure d'y répondre, étant très en retard, notamment sur l'industrialisation de l'éthanol cellulosique. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 11 ‐ New Renewable Fuels Standard Schedule (RFS, bn.gallons par an) 2008 Biocarburants renouvelables 2009 2010
2011
2012
2013
2014
2015 9,0 10,5 12,0
12,6
13,2
13,8
14,4 15,0 Biocarburants avancés 0,6 0,9
1,3
2,0
2,7
3,75 5,5 Biocarburants cellulosiques 0,1
0,2
0,5
1,0
1,75 3,0 Diesel basé sur la biomasse 0,5 0,7
0,8
1,0
Biocarburants avancés indifférenciés 0,1 0,2
0,3
0,5
1,7
2,0 2,5 Total RFS 9,0 11,1 12,9
13,9
15,2
16,5
18,1 20,5 Source : Renewable Fuels Association, 2009 Outlook
IV. L’approche de DEINOVE L’avantage compétitif de Deinove réside dans la rupture avec le paradigme de la production d’alcool par S.cerevisiae (levure de bière) ou d’autres micro‐organismes tels E. coli ou les Clostridia, en exploitant une famille de micro‐
organismes jamais exploités et performants pour des applications industrielles. 1. Deinococcus, une bactérie aux propriétés exceptionnelles Les deinocoques sont des bactéries apparues sur terre il y a plusieurs milliards d’années, très robustes, et qui expriment une des plus grandes biodiversités du monde vivant. Les deinocoques ont, au cours de milliards d’années d’évolution en milieux géologiques et climatiques hostiles, emprunté des fragments de génome et des propriétés métaboliques puissantes à d’autres organismes (bactéries rares, levures, végétaux…). Le professeur Miroslav Radman a élucidé les bases génétiques des propriétés naturelles – biodiversité et robustesse ‐ des deinocoques, sur lesquelles repose la stratégie d’innovation de Deinove. Avantages des déinocoques : Parmi les propriétés naturelles acquises par les deinocoques figurent :  Une robustesse exceptionnelle en environnement hostile, liée à leur résistance à des variations géologiques et climatiques extrêmes, notamment la dessication et les températures extrêmes. Il s’agit là d’une propriété de grand intérêt industriel. Les deinocoques tiennent, pour partie, leur robustesse de leur capacité unique à réassembler leur génome après que celui‐ci ait été mortellement disloqué par un stress majeur tel que l’irradiation ou la dessication prolongée : un deinocoque est littéralement capable de «ressusciter» s’il est remis en condition normale de vie après que son génome ait été fragmenté en plus de 1000 morceaux ;  La capacité d’assimiler de nombreux éléments génétiques exogènes, issus d’autres bactéries et même d’autres organismes vivants plus complexes. Des assimilations successives ont constitué une mosaïque génétique stable qui confère aujourd’hui aux deinocoques une extraordinaire diversité génétique et fonctionnelle. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities 


Deinove en a obtenu la démonstration grâce au séquençage et à l’analyse informatique, vis à vis de bases de données génomiques internationales, du génome de nombreux deinocoques ; Nonobstant leur exceptionnelle résistance, les deinocoques peuvent être éliminés de toute installation industrielle par des procédures simples (autoclavage ou bains acides ou basiques) ; Aucune pathogénicité pour l’animal ou pour l’homme ; La capacité de dégrader des composants majeurs très résistants de la biomasse puis de fermenter les sucres simples issus de cette dégradation en éthanol. Contrairement aux voies classiques de la biotechnologie qui visent à introduire de nombreux gènes nouveaux par génie génétique dans des bactéries fragiles et simples (telle Escherichia coli), Deinove peut exploiter une biodiversité naturelle créée sur plusieurs milliards d’années et ayant permis aux deinocoques de conquérir robustesse, stabilité et capacités fonctionnelles. Cette biodiversité permet d’utiliser des techniques d’autoclonage entre différents deinocoques pour combiner des propriétés métaboliques complémentaires, sans création d’OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). Grâce à un procédé exclusif et breveté par Deinove de sélection à partir d’échantillons naturels prélevés en environnements hostiles, Deinove a constitué un souchier propriétaire de 6 800 souches bactériennes caractérisées appartenant notamment au genre Deinococcus sp (les « deinocoques ») dont elle exploite les multiples applications. Résultats obtenus par Deinove avec les deinocoques thermophiles isolés dans sa collection : Les travaux de recherche de Deinove ont permis de confirmer l’extrême robustesse des deinocoques vis à vis de stress très variés (radiations, dessiccation, solvants, éthanol, butanol, milieux acides et basiques, température élevée, etc.), éléments clés pour les exploitations industrielles visées, et leur capacité à intégrer des fragments importants de génome d’autres micro‐organismes. Les isolements sont opérés selon un procédé exclusif et breveté par Deinove en collaboration avec le CNRS et seules sont étudiées les bactéries thermophiles (croissance à 45°C). Les principaux résultats se résument ainsi : 

La quasi‐totalité des deinocoques thermophiles dégradent l’amidon et les sucres simples ; Deinove a identifié dans sa collection 18 souches de deinocoques dégradant la cellulose, un sucre plus complexe que les sucres simples (glucose) traditionnellement utilisés par la levure par exemple ;  Deinove a également identifié 36 souches de deinocoques capables de dégrader le xylane, composant de l’hémicellulose, un des trois sucres complexes qui constituent la biomasse ;  Les tests de pH montrent que les deinocoques résistent très bien aux acides (pH inférieurs à 7) mais aussi aux bases telles la soude par exemple (pH de 7 à 10) ; la totalité des souches de la collection peuvent fonctionner dans une gamme de pH compris entre 6 et 9 ;  Parmi les souches de la collection, Deinove a identifié dès les premiers tests 2 souches capables de fermenter les sucres simples en éthanol en quantités significatives ;  Enfin, certaines de ces souches parviennent à combiner toutes ces propriétés en même temps : ce sont les souches candidates que Deinove va développer dans des procédés industriels. A ce jour, Deinove a sélectionné une bactérie offrant les caractéristiques nécessaires, qui a été validée. Testée en fermenteurs de 2L sur des substrats industriels, l’efficacité de la digestion de substrats industriels de type « blé » a été supérieure à 80% en 48h sans addition d’enzyme. Le graphique suivant donne un exemple de la capacité de Deinove à améliorer certaines caractéristiques des déinocoques, par exemple ici l'amélioration de la digestion de l'amidon Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 12 – Efficacité d’un déinocoque amélioré sur la dégradation de l’amidon vs. déinocoque non amélioré Source : Déinove
Les trois axes de développement de Deinove : Deinove vise trois axes principaux de développement, le principal étant aujourd’hui le projet Deinol sur les biocarburants : 1.
2.
3.
Mise au point de procédés de production industrielle de biocarburants, en rupture technologique par rapport à l’existant, basés sur la digestion de la biomasse puis la fermentation par les déinocoques. Cet axe est mené en collaboration avec Tereos dans la cadre du projet Deinol ; Hors éthanol, mise à profit de la capacité des déinocoques à digérer la biomasse et métaboliser les sucres dans le domaine de la chimie verte : enzymes, chimie des polymères, etc. Cet axe est susceptible de déboucher rapidement sur un ou des accords accélérateurs de réaction ; A plus long terme (2020+), création de nouveaux antibiotiques, que nous ne valorisons pas ici. Figure 13 ‐ Les 3 utilisations des déinocoques développées par Deinove Source : Deinove
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InvestSecurities 2. Le projet Deinol et l’accord fondateur avec Tereos Deinove s’est vu accorder par Oseo, fin octobre 2009, une aide de 8,9 millions d’euros (dont 6 millions pour Deinove) dans le cadre du programme Innovation Stratégique Industrielle (ISI), pour la réalisation du projet DEINOL, qui totalisera 21,4 m€ d’investissements. Cette aide est la plus importante accordée en France à une PME dans le domaine des biocarburants. Ce projet, piloté par Deinove, est organisé en un consortium auquel participent :  le partenaire industriel Tereos et ses filiales BENP Lillebonne et Syral (sucrier français, N° 1 européen, leader international du bioéthanol) ;  les deux partenaires académiques experts que sont le CPBS à Montpellier (CNRS‐Université Montpellier 1) et le LISBP à Toulouse (INSA‐CNRS‐INRA). Le projet DEINOL a pour objectif d’ouvrir la voie à la production d’éthanol lignocellulosique (éthanol de 2ème génération) dans les installations industrielles existantes et sans investissements majeurs. Des objectifs industriels précis ont été fixés :  augmentation du rendement de 20%, exprimé en éthanol par quantité de blé mise en œuvre ;  obtention d’un degré de vin entre 10 et 14° GL, correspondant à un indice de performance de 20% ;  fermentation s’effectuant à 45°C, soit une augmentation de 50% par rapport au procédé actuel qui s’effectue à 30°C ;  réduction de 100% de la consommation de levures (puisque remplacée par une bactérie) et de 50% de celle d’enzymes. Dans le cadre du projet DEINOL, Deinove a conclu un accord de collaboration et d’option à licence non exclusive avec Tereos pour le développement d’un procédé de production d’éthanol utilisant des bactéries du genre Deinocoque à partir de céréales fourragères. Cet accord prévoit un investissement de Tereos pour les essais du procédé DEINOL en pilote industriel (2013) puis à l’échelle de l’usine (2014), soit 5m€. Une fois la démonstration réalisée sur l’usine de BENP Lillebonne, Deinove pourra commercialiser d’autres licences non‐exclusives aux éthanoliers travaillant à partir de la matière première blé et céréales fourragères. Les résultats obtenus en laboratoire sur le blé et les autres céréales seront transposés au maïs et à d'autres déchets agricoles, comme la bagasse ou les résidus de palmiers. Le maïs est la matière première N°1 pour la production d’éthanol aux Etats‐Unis où les acteurs les plus importants sont les céréaliers et entreprises de transformation de la biomasse (Poet, Archer Daniels Midland, Valero, Pacific Ethanol, etc.) ou encore l’espagnol Abengoa par exemple. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Calendrier de développement de la souche de deinocoque Rappelons les étapes‐clés du projet DEINOL: 1) 2010/11 : sélection de souches « laboratoire » candidates puis d’une souche candidate pour le pré‐pilote de 300 litres ; 2) 2T2012 : début des essais de montée en échelle jusqu'au pilote de 300 litres (actuellement 2 à 5 litres) de la souche candidate. Durée 1 an ; 3) 2T2013 : passage au pilote de 3 000 à 5 000 litres. Si les essais sont bons, le partenaire Tereos arrête son usine existante de Lillebonne, remplace la levure actuelle par un déinocoque et procède à des essais pendant 2 mois. 2013 marque le transfert du risque de Deinove vers Tereos ; 4) 2014 : exploitation industrielle par Tereos. Sur les 21m€ de coût du projet Deinol, 5m€ sont à la charge de Tereos, à partir de 2013. Premiers royalties sur ventes perçus par Deinove. L'étape importante de sélection d'1 bactérie parmi 6 800 criblées depuis 2009 a été franchie en 2011. La bactérie et son "back‐up" sont actuellement évaluées en parallèle. La première étape‐clef du projet Deinol, qui visait à la mise au point d’un procédé de production d’éthanol de 2ème génération par les Déinocoques a été validée en Mai 2011. A ce titre, Deinove a reçu d’Oseo une 2ème tranche de financement, soit 1 579 k€. Au total, Deinove a reçu d'OSEO 3m€ sur les 6 prévus : 1,4m€ en Juillet 2010 et 1,6m€ en Mai 2011. er
La deuxième étape va intervenir au 1 semestre 2012 : on aura alors une bonne idée de l'efficacité de la bactérie choisie sur le blé, par sa capacité à dégrader la biomasse et à produire un % satisfaisant (3%) de bioéthanol, 1er critère d’évaluation retenu. Le rendement théorique de la fermentation alcoolique est de 0,51, taux de transformation de glucose en éthanol. En réel, il n'est que d'environ 0,42. Les procédés actuels n'utilisent que l'amidon (80% de la matière première blé utilisée) et les rendements se mesurent sur ce seul amidon. Le déinocoque permet aussi d'utiliser les autres sucres présents dans le son. Donc, à rendement sur amidon identique, le fait de transformer le son en plus de l'amidon devrait conférer aux déinocoques un rendement global supérieur. Ceci revêt une importance double puisque, si l'efficacité est avérée sur le blé, elle a 90% de chances de l'être aussi sur le maïs, un domaine bien plus considérable. Notre analyse du risque ‐sur laquelle est basée toute notre valorisation de Deinove‐ nous amène à conclure que le risque décroit par paliers inégaux, en particulier :  Avant sélection de la souche candidate, à l’IPO, nous estimions les chances de succès à 30% ;  à la sélection de la souche‐candidate, en Mai 2011, nous avons augmenté cette probabilité à 40% ;  au passage au stade du pilote de 300 litres (2T2012), nous passerons à 60% de chances de succès ;  au niveau du pilote industriel (2013), nous relèverons la probabilité de succès à 80%. Le procédé de Deinove est conçu pour ne pas nécessiter de lourds investissements. Il peut être mis en œuvre dans le pilote industriel qui sera en dérivation du flux de matières de l’usine, pour ajuster au maximum les paramètres du pilote et limiter le risque d’échec. Ceci devrait s’assortir d’un arrêt de 2 mois pour valider le procédé en grandeur industrielle. Si le procédé correspond à ce que Tereos et Deinove attendent et il sera mis contractuellement en exploitation, avec royalties pour Deinove ;  en 2014, à l'essai en grandeur réelle dans l'usine Tereos, la probabilité de succès passerait à 90%. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 14 ‐ Estimation du risque sur le projet Deinol
Source : estimations Invest Securities
Les années 2012 et 2013 seront donc décisives pour Deinove, en matière de création de valeur. 3. Le projet Deinol, tremplin vers d’autres applications industrielles : maïs, enzymes… C’est après la phase du pilote de laboratoire (2013, figure ci‐dessus) que Deinove entend passer le relais aux industriels en leur licenciant la technologie. Nous situons de tels accords dans notre modèle à partir de 2013. Les efforts de Deinove doivent se focaliser sur l’utilisation des cultures les plus appropriées : on remarque dans le graphique ci‐
dessous le remarquable rendement à l'hectare de la betterave, mais des pertes de moitié lors des processus de distillation et séchage, alors que la canne à sucre et l'huile de palme se révèlent particulièrement efficaces, à la fois en brut et en net. Si la canne à sucre est si efficace, c'est que son besoin énergétique est nul du fait que la bagasse produit l'énergie nécessaire au procédé menant à l'éthanol. Blé, maïs et colza paraissent relativement moins efficaces que les matières premières précédentes sont à prendre en compte surtout :  s’il existe un surplus de production qu’il faut de toute façon écouler, comme c’est le cas en Europe actuellement 
pour le blé ; si un procédé de fabrication efficace, comme avec le déinocoque, limite la consommation d’énergie. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 15 ‐ Rendements énergétiques comparés de différentes cultures en Tep/an/hectare Source : estimation de la Cour des comptes, calculée d'après les données de l'analyse du cycle de vie 2010.
1 Tep = 11628 kWh = 39.68 MBtu. En volume, 1tep = 7,33 barils = 1165,4 litres de pétrole.
L’accord non exclusif avec Tereos sur le blé peut, s’il démontre un bon rendement, ouvrir la voie à des accords sur : 

d’autres produits d’origine végétale comme le maïs, la bagasse, la betterave à sucre, au prix d’une transposition avec un degré de risque limité. Ces accords pourront avoir lieu en parallèle de l’accord avec Tereos, sur le même principe : accord de collaboration et d’option à licence non exclusive avec un partenaire, par exemple pour la production d’éthanol à partir du maïs, avec des taux de redevances préférentiels, puis commercialisation d’autres licences non exclusives une fois le procédé validé industriellement sur le substrat maïs avec le 1er partenaire. une valorisation dans les enzymes, accélérateurs de réaction, produits par les déinocoques pour digérer la biomasse et métaboliser les sucres, en gardant à l'esprit la volonté de Deinove de ne pas cannibaliser son activité licence de procédé de production de biocarburant. Le maïs, domaine d’application majeur aux USA D’un point de vue technique, la transposition de la technologie deinocoque du blé au maïs est possible avec une probabilité de succès très élevée, estimée par la société à plus de 90%. Le maïs est la matière première N°1 pour la production d’éthanol aux Etats‐Unis. La capacité de production totale d’éthanol y est de 14 700 millions de gallons par an pour 209 bioraffineries en 2012, dont 53% par 12 producteurs : Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 16 ‐ Capacités de production des 12 premiers bioraffineurs US à partir de maïs, 2012 (millions de gallons/an) Source : Invest Securities, d’après Renewable Fuels Association
Dans un domaine où un gain de rendement minime a une incidence très importante sur les marges, vu les volumes produits, on peut penser qu’une technologie innovante a de bonnes chances de percer et qu’un accord peut être trouvé entre Deinove et un producteur américain de maïs. Dans notre scénario, nous décalons d’un an (2015) un tel accord par rapport à l’entrée en production de l’usine Tereos. La cellulose et l’industrie papetière Le procédé de DEINOL pourrait être également transposé à l’hydrolyse de la cellulose qui intéresse l’industrie papetière. Pour pallier l’effondrement des cours de la pâte à papier, l’industrie papetière recherche en effet activement de nouveaux débouchés à la cellulose, parmi lesquels l’éthanol. L’accord avec le Centre de Recherche Technique finlandais VTT en Juillet 2010 va dans ce sens. Là encore, la transposition des deinocoques du blé à la cellulose est techniquement possible. Elle demandera néanmoins un effort d’investissement non négligeable, à plus long terme. 4. Chimie verte, une application à relativement court terme Les produits issus de la pétrochimie ont un coût de matière première compris entre 70 et 80% du coût total de production et représentent en volume 10% de la consommation annuelle du pétrole et du gaz naturel. L’augmentation des coûts du pétrole ainsi que l’apparition des normes de production et de sécurité (dont REACH), la considération accordée à l’analyse des cycles de vie des produits et des écobilans, sont des facteurs de relance de l’intérêt des bio‐
produits issus des sociétés de biotechnologies et de bio‐ingénierie. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Les travaux de Deinove dans le cadre du projet DEINOL ont montré que les Déinocoques sont capables de dégrader la biomasse, d’accélérer la fermentation des sucres et de produire des « commodités » chimiques, molécules intermédiaires telles certains acides organiques, des solvants (butanol…) et diverses autres molécules. Ces produits sont des intermédiaires de synthèse chimique de première importance pour la pharmacie, la cosmétique, les industries alimentaires ou encore la production de caoutchouc, colorants, résines, plastifiants et autres produits chimiques. Les enzymes Les enzymes servent à accélérer les réactions chimiques et biochimiques. Dans le cadre du projet DEINOL, Deinove étudie les capacités amylolytiques, cellulo‐, hémicellulo‐ et lignolytiques des bactéries de sa collection, enzymes mises en œuvre pour fractionner la biomasse en ses trois composants ‐cellulose, hémicellulose et lignine‐ et pour transformer ces sucres complexes en sucres simples comme le glucose. Les producteurs d’enzymes recherchent des débouchés dans le domaine des biocarburants. L’éthanol carburant compte déjà pour 15% des débouchés des enzymiers, avec un taux de croissance annuel de 15%. Les enzymes trouvent des applications diverses autres que les biocarburants, telles le textile pour les cellulases, ou encore la production de bière pour les xylanases. : Figure 17 ‐ Marché des enzymes industrielles : 2,9 milliards USD 11% ; 320 mUSD
29% ; 840 mUSD
15% ; 435 mUSD
Déter gents (+3% p.a.)
Alimentation animale (+8% p.a.)
Traitement hydrates de carbone (0% p.a.)
4% ; 110 mUSD
Ethanol carburant (+15% p.a.)
Alimentation (+6% p.a.)
19% ; 550 mUSD
Textil es & enz de spéci alité (+4% p.a.)
22% ; 640 mUSD
Source : Freedonia‐Genencor, 2009
La plupart des enzymiers sont engagés dans le secteur des enzymes pour la bioconversion de la biomasse et la production d’éthanol. Novozymes, Danisco‐Genencor et Dyadic commercialisent des amylases, des cellulases et des hémi‐cellulases. D’autres sociétés plus petites, telles Verenium, Zymetis, ou les sociétés françaises Proteus et Biométhodes ont des cellulases en développement. Compte‐tenu de leur positionnement particulier dans la chaîne de production de l’éthanol, les enzymiers peuvent être à la fois des concurrents ou des partenaires pour Deinove. Un petit accord de partenariat avec un enzymier, portant sur les applications hors éthanol des enzymes, parait plus probable compte‐tenu de la nature extrêmement concentrée de l’industrie dans laquelle Novozymes détient près de la moitié du marché. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 18 ‐ Part de marché des enzymes industrielles, 2011
Source : Novozymes, 2012
Autres applications en chimie De très nombreux produits chimiques pourraient être produits à partir de la digestion de la biomasse, comme le méthane, l’acide formique, l’acétaldéhyde (arôme), les acides acétique (chimie) et glycolique (cosmétiques et biopolymères), les acides lactique, propanoïque, acrylique, acétone (solvant), propanol, propanediol, alanine , glycérol, acide 3‐hydroxy‐propanoique, le butanediol 1‐3 et 2‐3, la méthionine, les acides butyrique, succinique, malique, fumarique. Ces acides sont des intermédiaires de synthèse importants trouvant des applications nombreuses dans les domaines de la pharmacie et des produits alimentaires intermédiaires, avec des marchés très importants. 5. Vers une application novatrice dans les antibiotiques ? Le troisième axe de développement de Deinove est la création de nouveaux antibiotiques. Les démarches exploratoires de Deinove sur sa collection ont mis en évidence la richesse et l’originalité de l’expression d’activités antibiotiques nouvelles (anti‐bactériennes et anti‐fongiques) par les deinocoques, avec le potentiel d’apporter de nouvelles solutions thérapeutiques au traitement des formes de maladies infectieuses de plus en plus résistantes aux antibiotiques classiques. Cet axe de développement est l’objet du projet DEINOBIOTICS pour lequel Deinove reçoit les soutiens financiers de Oseo Languedoc‐Roussillon et du Conseil régional Languedoc‐Roussillon qui ont accordé à Deinove une subvention et une avance remboursable de 700 k€ en Novembre 2010 sur un total de 1,35m€. Deinove réalise le criblage primaire de la totalité de la collection de bactéries de son souchier, contre un panel de souches pathogènes à savoir des Gram+, des Gram ‐ et des champignons et conduira ultérieurement une preuve de concept (1er test d’efficacité animale) sur au moins un composé actif contre les Gram +. Il s’agit d’obtenir à l’issue du programme, en décembre 2012, une ou plusieurs molécules nouvelles à activité antibiotique pouvant entrer en phase de tests pré‐cliniques réglementaires, étape préalable au développement clinique. Deinove concédera des licences exclusives et mondiales, produit par produit, au stade préclinique à des groupes pharmaceutiques. Notre modèle intègre un seul accord potentiel en 2014 et, compte‐tenu de la durée nécessaire à la commercialisation du produit, les revenus attendus devraient contribuer marginalement à la valorisation de la société. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities V. Synthèse des revenus attendus 1. Récapitulatif des revenus attendus Les revenus que peut espérer Deinove sont structurés de façon identique à ceux des sociétés de Biotechnologie : 


Paiement initial (« Upfront ») à la signature du contrat de licence non exclusive ; Eventuellement des paiements d’étapes ; royalties reçus des industriels partenaires à partir de la commercialisation des produits visés par le partenariat. A noter cependant que : 
il n’a pas été prévu de droit d’accès (« upfront ») à la signature en 2010 du contrat Tereos, ce dernier bénéficiant d’un statut privilégié en tant que partenaire « early stage » ; il n’en sera pas de même des prochains contrats qui seront signés beaucoup plus près de l’industrialisation. C’est d’ailleurs aussi pour cela que, à la différence de ce qui se passe dans la Santé, nous prévoyons peu de paiements d’étapes (« milestones ») puisque le temps entre la cession de licence et l’industrialisation sera court. 
1.
Revenus issus du projet Deinol Tout le projet Deinol repose sur le contrat Tereos, non rémunérateur dans l’immédiat, mais essentiel pour décrocher d’autres contrats dans le même domaine d’application (blé) ou dans d’autres secteurs (maïs…) pour lesquels la transposition est techniquement possible.  Tereos : ce groupe produit 1,7 million m3 d’alcool‐éthanol par an à partir de céréales et de betteraves en Europe et à partir de canne à sucre au Brésil. Il adapterait son parc d’usines, en commençant par celle de Lillebonne, France, progressivement jusqu’à ce que 55% de sa capacité soit convertie au procédé deinocoque. En se basant sur un prix de vente de 55€/hectolitre d’éthanol, le chiffre d’affaires de Tereos atteindrait 130m€ en vitesse de croisière (« peak sales »), dont 8% reviendraient selon nos estimations à Deinove. La production devrait démarrer partiellement en 2014. Figure 19 ‐ Revenus au titre du projet Deinol (blé), 2014‐2020e estimations en k€
CONTRAT TEREOS (blé)
Upfront pour Deinove
capacité de production en m3
prix en €/litre
Ventes Tereos en k€
Royalties pour Deinove = 8%
2014
‐
86 250 0,55 47 438 3 795 2015
‐
172 500 0,55 94 875 7 590 2016
‐
345 000 0,55 132 825 10 626 2017
‐
345 000 0,55 132 825 10 626 2018
‐
345 000 0,55 132 825 10 626 2019
‐
345 000 0,55 132 825 10 626 2020
‐
345 000 0,55 132 825 10 626 Source : estimations Invest Securities à partir de données Deinove et Industrie

Contrats maïs : cette application est intéressante pour Deinove car, au prix d’une transposition dont le taux de réussite est estimé par la société à 90%, elle permet d’adresser un gros marché, le maïs aux Etats‐
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InvestSecurities Unis, bien plus considérable que les céréales en Europe. Les USA ont consommé 12,6 milliards de gallons d’éthanol en 2011, comparé à 5 milliards au Brésil, 2,7 milliards en Europe et 590 millions en Chine (source : Bloomberg). L’objectif américain est de 36 milliards de gallons de biocarburants en 2022, dont 16 d’éthanol cellulosique. Deinove vise un accord avec un leader comme Poet qui possède 27 usines d’une capacité moyenne de 60 millions de gallons/a, (227 000m3). Notre modèle intègre le procédé Deinove sur 5 de ces usines. Le prix de l’éthanol aux USA est de 0,35€ le litre, donc inférieur au niveau européen. Un deuxième accord du même type pourrait donner à Deinove 10% du marché. Nous prévoyons pour chacun de ces contrats un « upfront » de 5m€, intermédiaire entre ceux estimés pour Metabolic Explorer et TMO Renewables. Les royalties seraient de 6% pour une commercialisation en 2017 ; Figure 20 ‐ Revenus sur contrats maïs, 2015‐2020e estimations en k€
DEUX CONTRATS MAIS
Upfronts pour Deinove
capacité de production en m3
prix en €/litre
Ventes partenaires en k€
Royalties pour Deinove = 6%
2015
5 000 ‐
‐
2016
‐
‐
‐
2017
2018
2019
2020
5 000 ‐
‐
‐
55 000 220 000 1 100 000 1 800 000 0,35
0,35
0,35
0,35
19 250 77 000 385 000 630 000 1 155 4 620 23 100 37 800 Source : estimations Invest Securities à partir de données Deinove et Industrie

Contrats cellulose : la logique est la même que précédemment, bien que la probabilité de transposition soit plus faible (< 80%) et que les marchés soient plus réduits. Cependant, ce biocarburant ne concurrence pas la production alimentaire et pourrait contribuer à répondre à l'objectif du gouvernement américain de production de 36 milliards de gallons d'ici 2022, ce que la totalité de la surface américaine de maïs ne suffirait pas à produire. Un accord avec un papetier pourrait être signé en 2017, comportant 3,5m€ d’ « upfront » puis des royalties de 6% comme pour le maïs ; Figure 21 ‐ Revenus sur contrat cellulose, 2017‐2020e estimations en k€
CONTRAT CELLULOSE
Upfronts/milestones pour Deinove
Ventes partenaires en k€
Royalties pour Deinove = 6%
2017
3 500 ‐
2018
‐
41 000 2 460 2019
‐
82 000 4 920 2020
‐
82 000 4 920 Source : estimations Invest Securities à partir de données Deinove et Industrie
2.
Revenus issus de Deinochem La chimie verte peut être une application intéressante pour Deinove dans la mesure où elle pourrait permettre la signature de partenariats à relativement brève échéance dans le domaine des enzymes, des polymères, cosmétiques, colorants, acides organiques etc. Par exemple, le marché de l’acide lactique est de 0.9bn€, celui de l’acide fumarique de 1,5bn€. Les enzymes : Il devrait être possible à Deinove de licencier certaines enzymes dès 2013, une fois que leur activité aura été prouvée, sans attendre comme pour les produits de la filière éthanol le stade pilote industriel, pour des usages autres que les biofuels. Comme on l’a vu, le marché est de 2,9 milliards $, dont 68% sont détenus par Novozymes et Danisco/DuPont. Il se compose de 25 enzymes environ, nous estimons que Deinove peut en commercialiser deux, soit Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities environ 150m€ de chiffre d’affaires pour son partenaire. Deux « upfronts » pourraient être perçus en 2013 et 2014, avec des royalties de 8% pour Deinove. Figure 22 ‐ Contrats enzymes, 2013‐2020e estimations en k€
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
DEINOCHEM/2 contrats enzymes
Upfronts/milestones pour Deinove 1 000 2 000 ‐
‐ ‐ ‐
‐
‐
Ventes partenaires en k€
‐
17 647 35 294 70 588 141 176 176 471 176 471 Royalties pour Deinove = 8%
‐
‐
2 824 5 647 11 294 14 118 14 118 Source : estimations Invest Securities à partir de données Deinove et Industrie
Chimie : Nous modélisons deux partenariats comparables à ceux sur les enzymes, qui pourraient concerner des produits dans l’alimentation animale, les colorants, les polymères etc. Figure 23 ‐ Revenus de la chimie verte, 2014‐2020e estimations en k€
DEINOCHEM/2 contrats chimie
Upfront pour Deinove
Ventes partenaires en k€
Royalties pour Deinove = 8%
2014
1 000 ‐ ‐ 2015
1 000 27 647 2 212 2016
‐
95 294 7 624 2017
‐
210 588 16 847 2018
‐
431 176 34 494 2019
‐
556 471 44 518 2020
‐
556 471 44 518 Source : estimations Invest Securities à partir de données Deinove et Industrie
3.
Revenus issus de Deinobiotics Ce projet est sur le long terme puisqu’on entre dans le domaine thérapeutique avec des essais pré‐cliniques (chez l’animal), puis cliniques (chez l’homme), avec des étapes durant chacune plusieurs années. Notre scénario (non valorisé) inclut la cession des droits sur un antibiotique, comportant : 
Un « upfront » de 5m€ à la signature en fin de phase pré‐clinique (preuve de concept chez l’animal) ou début des essais de phase I chez l’homme ; Des « milestones » à chaque entrée en phase suivante, allant croissant à chaque étape de développement franchie avec succès ; Des royalties de 5% des ventes à partir de la commercialisation (2022e), le produit étant cédé en phase précoce de développement. Les ventes de l’antibiotique par le partenaire pourraient dépasser 600m€ en vitesse de croisière vers 2025, soit 54m€ pour Deinove. 

2. Financement Notre plan de financement simplifié pour les 3 ans à venir montre que si tout se déroule comme prévu, Deinove terminerait l’année 2013 avec 1,7m€, soit 1 an de trésorerie. Même sans aucun « upfront » d’ici 2014, la société a un financement suffisant jusque fin 2013. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Figure 24 ‐ Plan de financement simplifié, 2010‐2014e k€
Capital increase
Grants received
OSEO
Upfronts
Milestones
CIR
Sales of products
TOTAL CASH IN
Capex
Expenses
Balance
Cash in hand at end of period
2010
2011
2012e
2013e
2014e
11 273 603 632 664 ‐ 301 991 1 181 1 072 88 ‐ ‐ ‐ ‐ 1 000 3 000 ‐ ‐ ‐ ‐ 276 682 682 682 682 ‐ ‐ ‐ ‐ 3 795 13 143 2 495 2 418 1 770 7 778 0
(577)
(577)
(400)
(400)
(2 998)
(4 374)
(5 065)
(5 270)
(5 490)
10 145
(2 456)
(3 224)
(3 900)
1 888
5 565
1 665
3 553 11 245
8 789
Source : estimations Invest Securities d’après Deinove
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InvestSecurities VI. Valorisation 1. Valorisation par la méthode rNPV Compte‐tenu de l’absence de flux de trésorerie significatifs et réguliers avant 2015, nous avons utilisé la méthode rNPV (« risk‐adjusted Net Present Value »), la méthode DCF n’étant pas applicable ici. Un scenario‐type, classique dans l’industrie des biotechnologies a été appliqué : 1. Paiement initial (« Upfront ») à la signature du contrat de licence, qui varie en fonction du risque pris par le partenaire : plus ce dernier signe tard, lorsque la preuve de concept industrielle est établie, plus il devra concéder des « upfronts » et royalties élevés ; 2. Paiements d’étape (« milestones ») lorsque le développement dure plusieurs années (Deinobiotics) ; 3. Royalties reçus des laboratoires partenaires : ils varient comme indiqué dans le tableau ci‐dessous. Les flux de revenus ont été calculés en fonction des éléments ci‐dessus pour chaque produit et pour chaque année jusqu’en 2025, soit 10 ans d’exploitation environ. Ils ont ensuite été probabilisés en fonction des probabilités de succès.
Rappelons les conclusions de l’analyse du risque sur Deinove faite plus haut, qui distingue deux seuils importants dans la réduction du risque associé au projet : 

La sélection de la souche candidate pour le pilote de laboratoire en 2012, la probabilité de succès passant alors de 40 à 60%; L’industrialisation en 2013/14, la probabilité de succès passant alors à 80/90%. Le premier risque est entièrement assumé par Deinove, tandis que le second l’est surtout par son partenaire Tereos: Figure 25 ‐ Résumé des hypothèses de valorisation Projet Probabilité de succès Ventes en plateau Royalties Deinove Valorisation rNPV début 2012 % partenaires m€ (%) 2012 m€ DEINOL Blé 40 130 8 12 DEINOL Maïs 35 1 600 6 29 DEINOL Cellulose 30 82 6 2 20 à 40% 700 8 21 DEINOBIOTICS 5 >600 5 ns TOTAL hors cash ‐ > 3000 ‐ 64 DEINOCHEM/Enzymes e
Source : estimations Invest Securities
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InvestSecurities Les flux de revenus, ajustés du risque et sommés sur la période 2012/2025, permettent de calculer la rNPV (« risk adjusted Net Present Value ») de chaque produit puis, par somme des parties, celle de la société. En plus de cette prise en compte du risque inhérent à chaque produit, les flux ont été actualisés pour tenir compte du risque entreprise. Celui‐ci est fonction : ‐ du taux sans risque (bons du trésor, OAT…) ; ‐ du risque du marché boursier (« prime de risque » sur le marché actions) ; ‐ du risque entreprise, mesuré par le beta qui exprime la volatilité de chaque entreprise par rapport à l’indice de référence (ici le DJIA). Nous avons retenu un beta de 1,35 soit le beta moyen d’un échantillon de 14 sociétés internationales du même secteur cotées, sur 3 ans, par rapport à l’index DJIA. Figure 26 ‐ Calcul du taux d’actualisation Taux sans risque
Prime de Marché
béta
Taux d'actualisation
3,05%
8,19%
1,35
14,1%
05/03/2012 OAT
05/03/2012 Source Natixis
15/03/2012 Source FactSet
Sources : Natixis et JCF FactSet
Enfin, les flux ont été imposés au taux de 20% à partir de 2016, résultant de : 

Un taux d’imposition de 33% sur les « upfronts » ; 15,5% sur les royalties. La valorisation de Deinove ressort ainsi à 72m€ (y compris 7,7m€ de cash estimé à ce jour), ou 14,36€/action : Figure 27 ‐ Valorisation estimée de Deinove DEINOL Blé 11,9 18% DEINOL Maïs 29,6 46% DEINOL Cellulose 2,0 3% DEINOCHEM / Enzymes 21,0 33% 0 0% Somme des parties, ou valeur de la technologie 64,5 100% Trésorerie estimée fin Février 2012 7,7 ‐ Total valorisation, en m€ 72,2 ‐ Valorisation en €/action 14,77 ‐ DEINOBIOTICS Source : estimations Invest Securities
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InvestSecurities En excluant les deux projets pour lesquels la probabilité de succès est à ce jour la plus faible (antibiotiques et cellulose), la valorisation « worst case » est de 70m€, soit 14,36€/action. 2. Valorisation par les comparables cotés Il n’existe pas d’échantillon de sociétés strictement comparables à Deinove. Nous avons rassemblé dans le tableau suivant 15 sociétés cotées, européennes et américaines, après avoir exclu les capitalisations boursières trop importantes (Abengoa : 1,35 milliard €) ou trop faibles (<10m€), et opérant dans le même domaine d’activités : 


Producteurs/opérateurs d’éthanoleries comme BioFuel Energy, AE BioFuels, Biopetrol Industries AG ; Fournisseurs de technologies comme New Generation Biofuels, Inc., Blue Fire, BDI Biodiesel International AG ; Les plus proches de Deinove sont : o Verenium, qui développe et licencie sa technologie d’éthanol cellulosique et a un accord avec BP (90m$) depuis 2008 ; o Metabolic Explorer et Metabolix, dont la valorisation tient essentiellement à leur potentiel technologique, et qui ont à notre sens 1 à 2 ans d’avance sur Deinove puisqu’elles arrivent au stade du pilote industriel. Global Bioenergies SA n’opère pas dans l’éthanol. Figure 28 ‐ Valorisation des comparables Sociétés
Aemetis Inc
BDI‐BioEnergy International AG
BioFuel Energy Corp.
BioPetrol Industries AG
BlueFire Renewables Inc.
Clean Diesel Technologies Inc.
EcoGreen Fine Chemicals Group Ltd.
Synthesis Energy Systems Inc.
Treaty Energy Corp.
Verenium Corp.
Metabolic Explorer S.A.
Metabolix Inc.
BioFuel Energy Corp.
Greenhunter Energy Inc.
Global Bioenergies S.A.
Deinove S.A.
Amyris Inc.
Moyenne
Médiane
Identifiant Ticker
Pays
AMTX‐US
D7I‐DE
BIOF‐US
B2I‐DE
BFRE‐US
CDTI‐US
2341‐HK
SYMX‐US
TECO‐US
VRNM‐US
METEX‐FR
MBLX‐US
BIOF‐US
GRH‐US
ALGBE‐FR
ALDEI‐FR
AMRS‐US
‐
‐
Etats‐Unis
Autriche
Etats‐Unis
Allemagne
Etats‐Unis
Etats‐Unis
Hong Kong
Etats‐Unis
Etats‐Unis
Etats‐Unis
France
Etats‐Unis
Etats‐Unis
Etats‐Unis
France
France
Etats‐Unis
‐
‐
Capitalisation au 15 Mars 2012 Chiffre d'Affaires 2011 m€
m€
81
52
52
26
9
24
100
55
36
28
102
83
52
51
33
58
226
63
52
38
47
8
47
1
1
0
1
112
28
8
Source : JCF FactSet
La capitalisation boursière de Deinove se situe entre la moyenne des comparables ci‐dessus (63m€), qui est en ligne avec notre valorisation « worst case » de la société par la méthode rNPV, hors cash, et la médiane de l’échantillon (52m€). Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities Données financières Le compte de résultat n’inclut aucune signature d’accord, donc aucun « upfront » comme ceux que nous estimons probables en 2013 (1m€) et en 2014 (3m€). La société pourrait être bénéficiaire de façon récurrente en 2015, qui devrait comporter des royalties sur la deuxième année d’exploitation du contrat avec Tereos, ainsi qu’un « upfront » substantiel sur un contrat maïs. La société ne sera pas imposable avant au moins 2016, à un taux de 20% seulement puisque la plupart des revenus proviendraient de royalties, qui bénéficient d’un taux réduit d’imposition de 15,5%. Ces bilans prévisionnels ne prennent pas en compte d’éventuels encaissements d’ « upfronts » sur contrats avec des partenaires industriels. En l’absence de tels encaissements, la trésorerie nous semble suffisante jusque fin 2013 L’avance remboursable OSEO a été comptabilisée en dette à long et moyen terme. Seuls 150k€ sont remboursables même en cas d’échec, en 2015/16. La société place une partie de sa trésorerie en obligations figurant en immobilisations financières. Elles sont mobilisables à tout moment et doivent donc être considérées comme des instruments de trésorerie. Les informations contenues dans ce document, puisées aux meilleures sources ne sauraient engager notre responsabilité en cas d’erreur ou
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InvestSecurities
Données financières
Compte de Résultat (m€)
Etude du 16/03/12
12/08
Chiffre d'affaires
Variation
Marge Brute
Marge Brute (%)
Excédent Brut d'Exploitation
Marge Brute d'Exploitation
Résultat Opérationnel Courant
Marge Opérationnelle Courante
Résultat Opérationnel
Marge opérationnelle
Résultat courant avant impôt
Résultat net
Marge nette
Résultat net part du groupe
Marge nette part du groupe
Résultat net part du groupe ajusté
Bilan actif (m€)
12/08
Immo Incorpo
Goodwill
Immo Corpo
Autres actifs non courants
Total actif non courant
Stocks
Clients
Autres créances
t actifs
tif courants
t
autres
VMP
Disponibilités
Total trésorerie
Total actif courant
Total actif
Bilan passif (m€)
12/08
Résultat Des Sociétés Intégrées
DAP nettes
Autres impacts non cash
Cash Flow Brut
Variation du BFR
Investissements
dt investissements de maintenance
Free Cash Flow
Investissements financiers
Cessions immobilisations
Distribution
Augmentation de capital
autres
Variation du cash net
12/11e
12/12e
12/13e
12/14e
0,60
0,64
0,66
0,09
0,30
0,00
0,60
0,64
0,66
0,09
0,30
-1,85
-2,40
-3,74
-4,40
-5,18
-5,19
-1,88
-2,54
-3,99
-4,61
-5,39
-5,37
-1,88
-2,54
-3,99
-4,61
-5,39
-5,37
-1,87
-1,25
-2,51
-2,25
-3,95
-3,28
-4,56
-3,87
-5,37
-4,69
-5,34
-4,65
-1,25
-2,25
-3,28
-3,87
-4,69
-4,65
-1,2507
-2,238
-3,265
-3,8744
-4,6904
-4,6545
12/12e
12/13e
12/14e
12/09
12/09
1,62
0,00
1,62
0,00
0,00
0,00
0,00
0,52
0,00
0,17
0,69
2,31
12/08
12/10
0,00
0,06
0,00
0,17
0,01
0,24
0,00
0,00
0,00
0 91
0,91
1,14
0,02
1,16
2,07
2,31
Fonds propres part du groupe
Intérêts minoritaires
Fonds propres
provisions pour risques et charges
Dettes financières non courantes
Autres passifs non courants
Total passif non courant
Fournisseurs
Dettes financières courantes
Autres passifs courants
Total passif courant
Total passif
Cash Flow Statement (m€)
12/09
12/09
-1,25
-0,03
0,00
-1,22
-0,16
-0,16
0,00
-1,54
0,00
0,00
0,00
1 50
1,50
0,21
0,17
12/10
0,06
0,00
0,60
4,50
5,16
0,00
0,00
0,00
0 49
0,49
7,36
0,15
7,51
8,00
13,15
12/10
11,71
0,00
11,71
0,00
0,15
0,00
0,15
1,09
0,00
0,20
1,29
13,15
12/10
-2,25
-0,18
0,00
-2,08
-0,90
-0,58
0,00
-3,55
-4,51
0,00
0,00
11 27
11,27
1,22
4,43
12/11e
0,06
0,00
0,51
6,00
6,57
0,00
0,84
0,00
0 06
0,06
2,75
0,35
3,10
4,00
10,57
12/11e
9,34
0,00
9,34
0,00
0,23
0,00
0,23
0,63
0,00
0,37
1,00
10,57
12/11e
-3,28
-0,25
0,00
-3,02
-0,70
-0,58
0,00
-4,30
0,00
0,00
0,00
0 00
0,00
0,94
-3,36
0,06
0,00
0,77
4,00
4,83
0,00
0,00
0,00
0 91
0,91
1,68
0,00
1,68
2,59
7,42
12/12e
5,47
0,00
5,47
0,00
0,86
0,00
0,86
0,63
0,00
0,46
1,09
7,42
12/12e
-3,87
-0,32
0,00
-3,55
0,07
-0,58
0,00
-4,06
0,00
2,00
0,00
0 00
0,00
0,64
-1,42
0,02
0,00
0,62
1,00
1,65
0,00
0,02
0,00
0 91
0,91
0,20
0,00
0,20
1,14
2,78
12/13e
0,78
0,00
0,78
0,06
0,81
0,00
0,87
0,63
0,00
0,51
1,14
2,78
12/13e
-4,69
-0,55
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