Service d`Endocrinologie et des Maladies Métaboliques, Institut

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Service d`Endocrinologie et des Maladies Métaboliques, Institut
MACROANGIOPATHIE DIABETIQUE :PREVALENCE ET FACTEURS DE RISQUE VACULAIRE CHEZ DES
DIABETIQUES DE TYPE 2
Kaouther Bouchrit, Hajer Kandara, Ines Kammoun, Emna Haouat, Ons Rjeb, Zinet Turki, Claude Ben
Slama
Service d’Endocrinologie et des Maladies Métaboliques, Institut National de Nutrition –
Tunis
La macroangiopathie du diabétique de type 2, représentée essentiellement par l’insuffisance
coronaire, l’artérite des membres inférieurs (AMI) et l’accident vasculaire cérébral (AVC),
constitue un facteur pronostique du diabète.
L’objectif de ce travail est de déterminer la fréquence de la macroangiopathie chez les
diabétiques de type 2 et d’en étudier les facteurs de risque.
Patients et méthodes : Etude transversale ayant concerné 246 patients diabétiques de type 2
hospitalisés. Le principal motif d’hospitalisation était le déséquilibre du diabète (67%). Les
patients étaient de sexe féminin dans 65% des cas. L’âge était supérieur à 65 ans dans 48%
des cas. Une HTA était notée dans 63% des cas.
Résultats : Une macroangiopathie était présente chez 9%, 5,3% et 6% des patients
respectivement pour l’insuffisance coronaire, l’AVC et l’AMI. L’existence d’insuffisance
coronarienne était positivement corrélée à l’ancienneté du diabète (p=0,001), à l’ancienneté de
l’HTA (p=0,0001) ainsi qu’à la l’ancienneté de la dyslipidémie (p=0,05) ; en revanche il n’y
avait pas de corrélation avec la présence d’HTA ni avec le taux de cholestérol total, de LDLc,
ou l’Hba1c au moment de l’hospitalisation. L’AMI était significativement corrélée à la
présence d’une hypertriglycéridémie (p=0,0001) et d’une HTA (p=0,019). L’AVC est
significativement associé à la présence d’une HTA (p=0,01) et au tour de taille (p=0,001).
Conclusion : Dans notre série, l’hypercholestérolémie et le niveau de l’équilibre glycémique
n’étaient pas des facteurs de risque de la macroangiopathie, tandis que l’hypertriglycéridémie
était un facteur de risque constamment associé. Ceci peut être expliqué par le déséquilibre du
diabète (motif d’admission le plus fréquent) et par le caractère transversal de notre étude qui
méconnait l’historique des chiffres tensionnels et du cholestérol.