Le bassin viticole Sud Ouest VP 1246
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Le bassin viticole Sud Ouest VP 1246
Actualité professionnelle Le bassin viticole Sud-Ouest Le Conseil de bassin viticole Sud-Ouest s’est réuni, le 25 avril 2014 pour préparer le futur dispositif de gestion des autorisations de plantation en 2016 et présenter une stratégie de développement de son potentiel de production à l’horizon 2030. La question de l’autorisation d’enrichissement des vins pour la récolte 2014 reste en discussion. Henri-Michel COMET, préfet de la région Midi-Pyrénées, préfet de la Haute-Garonne, préfet coordonnateur du bassin viticole Sud-Ouest, a présidé le conseil de bassin viticole SudOuest le 25 avril 2014. Il a installé les nouveaux membres du nouveau conseil suite au renouvellement des membres représentant la profession viticole. Messieurs Michel DEFRANCES et Michel CARRERE ont été re-élus représentants du bassin viticole Sud-Ouest au Conseil spécialisé vins de FranceAgriMer et monsieur Michel DEFRANCES vice-président du Conseil de bassin SudOuest. Le bassin viticole Sud-Ouest s’étend sur 12 départements (8 en Midi-Pyrénées, les Landes, le Cantal, les Pyrénées-Atlantiques et une partie du Lot-etGaronne). Ce bassin rassemble 5 000 vignerons, 3 700 salariés sur environ 1 000 caves particulières, une vingtaine de caves coopératives et autant de négociants. Avec prés de 50 000 ha pour une quarantaine de dénominations, il présente un potentiel de production annuelle d’environ 3 millions d’hectolitres et 450 millions de bouteilles. Les propositions sur le dispo- sitif de potentiel viticole en 2016 ont été validées. Le nouveau règlement européen met fin aux droits de plantation et permet une croissance du vignoble de 1 % des surfaces plantées par an. Il instaure un régime unique d’autorisation de plantations délivrées à titre gratuit. L’Interprofession des vins du Sud-Ouest (IVSO), coordonnatrice de la consultation préalable, a rédigé une réponse à la saisine du ministre qui a été validée à l’unanimité en séance. Fort d’une progression des plantations nouvelles depuis ces cinq dernières années, le bassin viticole Sud-Ouest souhaite bénéficier d’un taux de croissance supérieur à 1 % pour développer en harmonie les trois segments de vins, AOP, IGP et vins sans IG. Il se prononce pour une gestion régionale des autorisations par un guichet unique sans critères d’éligibilité mais avec trois critères de priorité en cas de dépassement du contingent : les petites et moyennes entreprises, les jeunes agriculteurs et les vignobles en terrasse. Le plan collectif de restructuration de vignoble monte en puissance. Le plan collectif de restructuration Sud-Ouest occupe la troisième position nationale en termes de surfaces engagées. Ce plan concerne 1046 viticulteurs engagés pour une surface de 3265 ha, dont 381 ha en Aquitaine. Débuté en 2013 avec un engagement de 704 ha, le plan collectif de restructuration s’accélère en 2014 avec un engagement de 1322 ha et de 1238 ha en 2015. Le taux de prestations viniques revu à la baisse. Le Conseil de bassin viticole décide chaque année pour certaines catégories de vin, le taux de prestation vinique, celui-ci étant compris entre 7 % et 10 %. Suite à la faible récolte de 2013, un taux de prestations viniques de 7 % pour les vins blancs AOP et IGP est retenu pour la prochaine récolte. Il correspond à la quantité minimale d’alcool contenue obligatoirement dans les sous-produits livrés à un distillateur. Un cadrage plus strict des autorisations d’enrichissement des vins est à prévoir pour la récolte 2014. Suite aux difficultés rencontrées lors de la précédente campagne dans plusieurs régions du Sud de la France, un groupe de travail associant des représentants des ministères en charge de l’agriculture et de l’économie et des professionnels viti- coles a été constitué pour sécuriser la procédure d’autorisation d’enrichissement des vins. Un projet d’instruction interministérielle réaffirme l’interdiction d’enrichissement par sucrage à sec et renforce le caractère exceptionnel des autorisations d’enrichir les vins par cette technique. Le préfet a rappelé qu’il ne souhaitait pas reconduire une nouvelle campagne dans les mêmes conditions que celles de l’année 2013 et que si la règle nationale est d’utiliser des moûts concentrés (MC/MCR), il l’appliquera dans le bassin Sud-Ouest. Il engage les professionnels à prendre dès à présent toutes les dispositions nécessaires. Sur ce dernier point, la position professionnelle diverge, et les négociations sont en cours pour reconduire le sucrage à sec dans les mêmes conditions que l'an passé. Jusqu'à la récolte 2011, il existait une aide compensatrice à l'utilisation des MCR qui permettait de rendre les deux techniques d’enrichissement à peu près équitables en termes de coût. Cette aide a été supprimée. Sur la base des prix d'achat respectif du saccharose et du MCR au moment des ven- danges 2013, la différence de prix entre le saccarose et le MCR représentait une charge supplémentaire de 2,50 € par hectolitre de vin pour un enrichissement de 1°, soit 3,75 € pour un enrichissement de 1,5° (limite maximale autorisée). En année de récolte normale (enrichissement de 1° en moyenne), cela représente un coût supplémentaire de 6 millions d'euros pour le seul bassin Sud-Ouest (3,5 millions d'euros pour le seul vignoble de Gascogne). Toujours en année de récolte normale (enrichissement de 1° en moyenne, prix moyen de vente de nos vins en vrac à 75 €/hl), l'obligation d'utiliser du MCR augmenterait le coût de production de 3,5 %, cette augmentation pouvant dépasser les 5 % en année de climatologie difficile (enrichissement de 1,5°) et de marché saturé (prix de vente à la baisse). Tant que durera ce différentiel important de coût, la Profession considére que le critère économique doit être un motif d'autorisation exceptionnel, l'absence de distorsion de concurrence étant un des fondements de l'Union Européenne. Volonté Paysanne du Gers n° 1246 - 23 mai 2014 3