Dossier de presse Troisième Conférence internationale sur le

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Dossier de presse Troisième Conférence internationale sur le
Dossier de presse
Troisième Conférence internationale sur le financement du développement
Investir vers l’avenir – pour les peuples et la planète
APERÇU GÉNÉRAL
La Conférence sur le financement du développement, qui se tiendra à Addis-Abéba (13 – 16 juillet),
va lancer un partenariat mondial, rnouvelé et renforcé, pour le financement d’un développement
durable centré sur l’être humain. La Conférence d’Addis-Abéba présente une occasion unique
d’assurer les ressources dont nous avons besoin pour le bien-être de tous et la santé de notre planète.
Avec le financement voulu et les politiques voulues, nous pouvons réaliser nos aspirations de mettre
fin à l’extrême pauvreté d’ici à 2030. La Conférence porte exclusivement sur la mobilisation des
moyens de faire une différence dans la vie de tous.
À Addis, les gouvernements, la société civile et les entreprises forgeront des partenariats afin
d’aligner les investissements publics et privés centrés sur l’être humain afin d’en obtenir les plus
grands effets. Nous attendons des engagements concrets sur de nombreux plans (finance, commerce,
dette, gouvernance, technologie et innovation) pour les 15 prochaines années. Afin de promouvoir la
prospérité et le bien-être, nous devons investir vers l’avenir pour les peuples et la planète.
DONNÉES D’ENSEMBLE
La Troisième Conférence internationale sur le financement du développement rassemblera des
représentants politiques de haut niveau, notamment des chefs d’État et de gouvernement, des
Ministres des finances, des affaires étrangères et de la coopération pour le développement, aussi bien
que toutes les parties institutionnelles pertinentes, des organisations non gouvernementales et des
entités du secteur commercial et industriel.
La Conférence devrait aboutir à un ambitieux résultat afin de soutenir la mise en oeuvre du
programme de développemnt pour l’après-2015, notamment les Objectifs de développement durable
(ODD). Elle visera à l’adoption d’un cadre global de financement assorti d’engagements politiques
sur la mobilisation et l’emploi efficace des ressources aux fins du développement durable.
Si le financement du développement est un processus autonome, une issue positive de la Conférence
d’Addis-Abéba doit être de prendre pleinement en considération la vision complète du développement
durable formulée dans le document final de Rio+20.
Cette issue constituera un important jalon dans la perspective du Sommet sur le développement
durable (25-27 septembre, New York) et la COP21 (30 novembre – 11 décembre, Paris).
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INFORMATIONS ESSENTIELLES POUR LES MÉDIAS
Lieu: La Conférence se tiendra au Centre de Conférences de l’ONU à Addis-Abéba (UNCC-AA), au
siège de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA).
Conférences de presse: Un calendrier actualisé des réunions et exposés destinés à la presse au Centre
de conférences de l’ONU à Addis-Abéba sera disponible à www.un.org/ffd3. On trouvera une salle
des conférences de presse, un centre des médias et une petite salle d’interviews. Un calendrier des
conférences de presse sera disponible au bureau des médias, au Centre de conférences, et sera adressé
à l’avance aux médias inscrits. On peut fixer le moment où utiliser la salle d’interviews en s’adressant
à Claire Anholt ([email protected]).
Communiqués de presse: Des communiqués de presse seront publiés chaque jour et adressés par
courriel.
Site Web: Le programme de la Conférence, la liste des intervenants et les documents d’appui seront
affichés et actualisés à www.un.org/ffd3. Les autres ressources et les dernières nouvelles de la
Conférence seront aussi disponibles à www.un.org/action2015.
Webcast: Les séances plénières, les tables rondes et les exposés pour la presse seront diffusés sur le
Web, en direct et sur demande, à http://webtv.un.org.
Radio et télévision: UNTV rendra compte de la Conférence en direct du 13 au 16 juillet. Des
ensembles d’émissions télévisées seront disponibles par l’entremise d’Unifeed à
www.unmultimédia.org/tv/unifeed/. Ces ensembles seront aussi distribués deux fois par jour par
APTN. On peut obtenir des vidéos de qualité auprès de [email protected]. Radio ONU couvrira
également la Conférence et en apportera chaque jour l’écho immédiat dans plusieurs langues
officielles de l’ONU. On peut y accéder à www.unmultimédia.org/radio/.
Multimédia: Des photos du Forum seront offertes par Photo-ONU (UN Photo) en direct, ainsi que
d’autres matériels multimédiatiques, à www.unmultimédia.org. Les principales photos de la
conférence seront communiquées par l’entremise des comptes de médias sociaux en temps réel.
D’autres photos et des fichiers à haute résolution peuvent être obtenus en contactant la Photothèque de
l’ONU (UN Photo Library) à [email protected].
Mots-dièses des médias sociaux: #FFD3 et #action2015.
Équipe de la porte-parole de l’ONU:
Margaret Novicki
Porte-parole de la Conférence et Chef, Service des campagnes de communication, Département de
l’information (ONU)
Courriel: [email protected] Tél.: +1-917-367-3214
Fonctionnaires de l’information de l’ONU:
Dan Shepard, [email protected], + 1-212-963-9495
Claire Anholt, [email protected], + 1-917-367-4807
Florencia Soto Nino, [email protected], + 1-917-367-4833
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QUESTIONS COURANTES
Q. Pourquoi cette Conférence est-elle importante?
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En septembre prochain, l’ONU accueillera un Sommet chargé d’adopter un programme
ambitieux et transformateur du développement durable, notamment les Objectifs de
développement durable (ODD). Il est prévu que les nouveaux objectifs partiront des huit
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
L’objectif ambitieux qui attend le monde est d’éradiquer la pauvreté et la faim dans cette
génération même, et de réaliser le développement durable en promouvant une croissance
économique inclusive, en protégeant l’environnement, et en encourageant l’avènement de
sociétés pacifiques et inclusives.
Le nouveau programme de développement durable exigera une nouvelle approche en matière
de mobilisation du financement. Il sera nécessaire d’apporter des changements notables à la
politique actuelle et aux modes de financement et d’investissement pour donner naissance à
l’avenir que nous voulons.
La Conférence présente une chance unique de définir un ambitieux plan de financement pour
le développement durable. La Conférence cherchera des solutions pour consolider les
finances publiques et libérer le potentiel transformateur des individus et du secteur privé, cela
tout en garantissant que les modes d’investissement, de consommation et de production
soutiendront le développement durable, en renforçant l’environnement politique national et
international, en comblant le fossé technologique et en accélérant la mise en place de
capacités à tous les niveaux.
Q. Qui assistera à la Conférence?
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La Conférence se tiendra au niveau politique le plus élevé possible, notamment avec la
présence de chefs d’État ou de gouvernement, et sera la dernière rencontre de haut niveau au
sein de l’ONU avant le Sommet de septembre. Elle est bien située pour exercer une influence
sur les dirigeants du monde concernant un large éventail de discussions sur les objectifs du
développement durable.
Q. Sur quoi se focalisera la Conférence?
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La Conférence se focalisera sur la mobilisation des ressources afin de réaliser le
développement durable. Elle établira des programmes d’action portant sur les ressources
publiques internes, le secteur commercial et financier privé aux niveaux national et
international, la finance publique internationale, le commerce international en tant que moteur
du développement, la dette et la viabilité de l’endettement, les problèmes relatifs à la science,
la technologie, l’innovation et le renforcement des capacités.
La Conférence aura aussi les préoccupations suivantes:
1. Évaluer les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Consensus de Monterrey et de la
Déclaration de Doha sur le financement du développement;
2. Aborder les problèmes nouveaux et émergents;
3. Ranimer et renforcer le processus de suivi du financement pour le développement.
Q. Qu’ont accompli les précédentes Conférences du financement pour le développement?
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En 2002, la première Conférence s’est tenue à Monterrey (Mexique) et a marqué un tournant
dans l’approche de la communauté internationale en matière de coopération pour le
développement. Ce fut la première rencontre au sommet patronnée par l’ONU qui avait pour
mission d’aborder les problèmes clés, financiers et connexes, en relation avec le
développement mondial. Plus de 50 chefs d’État et de gouvernement et plus de 200 ministres
des affaires étrangères, du commerce, du développement et des finances y étaient réunis. En
adoptant le “Consensus de Monterrey”, la Conférence a réussi à inscrire solidement à l’ordre
du jour mondial le financement pour le développement.
En 2008, la deuxième Conférence sur le financement du développement chargée d’examiner
la mise en oeuvre du Consensus de Monterrey, tenue à Doha (Qatar), a adopté la Déclaration
de Doha.
Q. Que va accomplir la Conférence?
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La Conférence adoptera un document final négocié et convenu au niveau intergouvernemental,
le “Programme d’action d’Addis-Abéba”, pour la mise en oeuvre du nouveau programme de
développement durable.
Q. Comment s’articulera la Conférence?
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La Conférence comprendra des séances plénières, des grandes commissions et des tables
rondes faisant intervenir de multiples parties prenantes. Durant la Conférence, une série de
rencontres spéciales, à savoir des exposés d’information, des séminaires, des ateliers et des
réunions-débats concernant des questions liées au financement pour le développement durable,
seront organisées par des États participants, des institutions du système des Nations Unies et
des parties prenantes accréditées, institutionnelles comme non institutionnelles. Le calendrier
de ces rencontres spéciales sera disponible sur le site Web de la Conférence et aussi affiché à
www.un.org/esa/ffd.
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PRINCIPAUX FAITS
1. Besoins de financement
 Dans un rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du
développement durable, les besoins de l’investissement annuel dans l’infrastructure — eau,
agriculture, télécommunications, énergie, transports, bâtiments, secteurs industriel et forestier
— sont estimés atteindre 5 à 7 billions de dollars au niveau mondial.
 Si l’épargne mondiale — de l’ordre de 22 billions de dollars E.-U. par an — suffirait à couvrir
ces besoins, les ressources ne sont pas actuellement affectées comme il conviendrait. L’actif
financier mondial — c’est-à-dire le placement d’une faible partie seulement de l’épargne
mondiale annuelle — est évalué à 218 billions de dollars environ. Même un léger changement
dans la manière dont les ressources sont affectées aurait un énorme impact.
 Selon un rapport de la SFI (IFC), le besoin de crédit non satisfait des petites et moyennes
entreprises atteindrait jusqu’à 2,5 billions de dollars dans les pays en développement et
environ 3,5 billions de dollars au niveau mondial.
2. Mobilisation des ressources publiques internes
 Le Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
signale aussi que le financement interne a rapidement augmenté ces dernières années,
représentant de loin la majeure partie des sources de financement pour la plupart des pays.
Depuis 2002, les ressources financières de l’État dans les pays en développement ont plus que
doublé, passant de 838 milliards à 1,86 billion de dollars E.-U.
 Bien que les ressources financières existent, il n’y a pas eu d’investissement suffisant pour
répondre aux besoins du développement durable. Les écarts persistent entre la capacité des
pays développés et celle des pays en développement de collecter des recettes publiques,
surtout dans le cas des pays les moins avancés.
 Selon un rapport de la Banque mondiale, les recettes fiscales représentent environ 10 à 14 %
du PIB dans les pays à faible revenu – sensiblement moins que dans les pays à revenu élevé
qui atteignent des ratios fiscalité/PIB de 20 à 30 %.
 L’assistance étrangère n’a été que faiblement orientée vers le renforcement du revenu des
secteurs fiscal et douanier des pays en développement. L’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) estime que seulement 120 millions de dollars de l’aide
publique au développement (APD) émanant des donateurs du Comité d’aide au
développement (CAD) de l’OCDE sont affectés aux activités concernant la fiscalité, soit
moins de 0,07% du total en 2012.
3. Activités commerciales et financières du secteur privé au niveau international
 Selon un rapport de l’ONU, de 2000 à 2013, le ratio du crédit privé au PIB est passé d’une
moyenne de 19 % à une moyenne de 33 % dans les pays à faible revenu, et de 52 % à 82 %
dans les pays à revenu intermédiaire. Néanmoins, dans de nombreux pays en développement,
surtout dans les pays à faible revenu, les marchés financiers restent sous-développés, et le
financement a été insuffisant pour répondre aux besoins du développement durable.
 L’investissement étranger direct (IED) dans les économies des pays en développement et en
transition est passé de 373 milliards de dollars en 2005 à 750 milliards de dollars en 2014.
L’IED est la source la plus stable et à plus long terme de l’investissement étranger du secteur
privé. Mais les pays les moins avancés ne reçoivent qu’une faible fraction (moins de 2 %) de
ces flux financiers.
 Le Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable
signale que la part de l’investissement soumise à des considérations d’ordre environnemental
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ou social demeure faible en comparaison du marché mondial des capitauxs, soit 7 % (611
billions d’investissement sur les 12 143 billions du marché mondial des capitaux en 2010).
Dans la plupart des pays, les petites et moyennes entreprises sont les principaux moteurs de
l’innovation, de l’emploi et de la croissance, et pourtant environ 200 millions d’entreprises
dans les marchés émergents manquent d’un financement et de services financiers adéquats.
4. Envois de fonds
 Les envois de fonds privés transfrontières émanant d’individus et de ménages ont aussi
sensiblement augmenté. Les migrants ont envoyé en 2013 environ 404 milliards de dollars
dans les pays en développement, soit plus de 10 fois davantage que les envois de fonds
enregistrés en 1990, année où leur montant était estimé à moins de 40 milliards de dollars..
 Dans le rapport du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du
développement durable, il est estimé que le coût des envois de fonds demeure extrêmement
élevé, représentant 8,4 % du montant transféré.
5. Finance publique internationale
 Selon l’OCDE, depuis le Sommet du Millénaire de 2000 et la Conférence internationale sur le
financement du développement de 2002, les flux nets d’APD en provenance de tous les
donateurs du CAD (OCDE) ont sensiblement augmenté, passant de 84 milliards de dollars en
2000 à 134,8 milliards en 2013, bien que l’APD ait baissé en 2011 et 2012.
 Le rapport de l’ONU montre que, dans l’ensemble, la part de l’APD affectée aux pays les
moins avancés a baissé ces dernières années, tombant de 34 % en 2010 à 32 % en 2012.
L’APD destinée à l’Afrique subsaharienne a baissé de 4 % en termes réels en 2013, tombant à
26,2 milliards de dollars. Selon les prévisions, cette tendance inquiétante se poursuivra.
 Malgré l’augmentation des flux d’aide, de nombreux donateurs sont encore très loin
d’honorer leurs engagements. Cinq donateurs (Danemark, Luxembourg, Norvège, RoyaumeUni et Suède) vont au-delà de l’objectif de décaisser pour l’aide 0,7 % de leur revenu national
brut (RNB), mais l’APD combiné des donateurs du CAD (OCDE) équivalait à 0,29 %
seulement de leur RNB collectif.
6. Le commerce international en tant que moteur du développement
 Le rapport de l’ONU indique aussi que depuis la Conférence de Monterrey en 2002, la part
des exportations des pays en développement, mesurée par rapport à la valeur des exportations
du monde entier, est passée de 32 % environ en 2000 à 45 % environ en 2013.
 Les pays en développement de l’Asie ont représenté à eux seuls 36 % des exportations
marchandes du monde en 2013.
 Le commerce Sud-Sud a lui aussi pris de l’ampleur, passant d’un cinquième à un quart
environ du commerce mondial au cours de la dernière décennie, soit une part à peu près égale
à celle du commerce Nord-Nord en 2012.
 Néanmoins, le progrès dans le domaine du commerce international a été inégal. Le commerce
des pays les moins avancés a subi un fort impact de la récession économique mondiale et leur
part dans le commerce mondial des biens et services commerciaux demeure faible (1,14 % du
commerce mondial).
7. Science, technologie, innovation et renforcement des capacités
 L’innovation et la diffusion de nouvelles technologies constituent un puissant moteur de la
croissance économique et de la création d’emplois. Science, technologie, innovation et
renforcement des capacités favorisent aussi l’inclusion sociale, l’égalité des sexes, des modes
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durables de production et de consommation, la résilience contre les catastrophes naturelles,
les changements climatiques et d’autres chocs, et contribuent à protéger l’environnement.
Néanmoins, l’inégalité dans la capacité d’innovation et dans l’accès à la technologie,
notamment aux TIC, à l’intérieur de chaque pays et entre les pays, et le persistant ‘fossé
numérique’, surtout dans les pays les moins avancés, les pays sans littoral, les petits États
insulaires en développement, et les pays africains, sont autant de sujets de préoccupation.
Selon l’UIT, actuellement, 82,2 % de la population des pays développés utilisent l’internet,
contre seulement 35,3 % de celle des pays en développement.
8. Dette externe et viabilité de l’endettement
 Selon le rapport de l’ONU, dans l’ensemble, les ratios de l’endettement des pays en
développement paraissent supportables (ratio dette externe/PIB de 22,6 % en 2013).
 Les pays à faible revenu enregistrent des ratios dette externe/PIB plus élevés que les pays à
revenu intermédiaire, avec une moyenne de 31,5 % in 2013, bien qu’une importante fraction
se compose de dettes à long terme à des taux d’intérêt favorables.
 Toutefois, l’endettement de certains pays en développement demeure critique.
 La viabilité de l’endettement est particulièrement problématique dans certains petits États. En
2013, le ratio moyen dette publique/PIB des petits États en développement s’élevait à
107,7 %, contre 26,4 % pour l’ensemble des pays en développement.
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