Japon 3 formation - Université Grenoble Alpes

Transcription

Japon 3 formation - Université Grenoble Alpes
Rapport de fin de séjour
J’ai choisi le Japon ! Pour ma troisième année de licence d’économie et gestion, j’ai choisi la
ville de Sapporo et revient ravi de cette fantastique expérience. Mon choix n’était pas anodin,
en plus de me faire gagner en maturité, partir au japon m’a permis de m’ouvrir l’esprit au
monde asiatique dont nous ne connaissons finalement pas grand-chose. Cette année d’échange
est pour moi un gros atout dans ma scolarité que je pense pouvoir mettre à profit pour l’entrée
dans le monde du travail.
Vie pratique :
Argent :
La vie au Japon est relativement moins chère que en France, principalement grâce à
l’euro fort. Cependant, comme en France, il y a des différences de prix d’une région à l’autre :
la région d’Hokkaido étant probablement la moins chère tandis que Tokyo ou Kyoto sont
relativement cher. Un repas dans un restaurant bon marché coûte en moyenne 700 yen (4.5
euros) et à la cafeteria de l’université 400 yens (2.80 euros).
Si vous choisissez de loger dans les « dormitories » prévus pour les étudiant étrangers, le
loyer reste modeste, compris entre 15 000 et 25 000 yens (entre 100 et 170 euros par mois)
toutes charges comprises (eau, électricité, gaz, internet). C’est à mon avis le meilleur rapport
qualité prix. Si vous décidez néanmoins de ne pas choisir ces logements et de louer un
appartement, préparez-vous à sortir le porte-monnaie ! En effet, si la vie est relativement
moins chère au Japon, le prix des logements y est exorbitant !
Le japonais a la culture du billet et paye généralement tout en liquide. Vous n’aurez d’ailleurs
pas de carte de crédit mais une carte de retrait qui ne vous permettra pas de payer directement.
Cela dit, ce n’est pas un problème étant donné que le japon est un des pays les plus sûrs qui
soit. En arrivant à Sapporo, le staff de l’université vous aidera à ouvrir 2 comptes : un compte
postal et un compte bancaire. Le compte postal permet de retirer de l’argent dans tout le Japon
alors que la banque d’Hokkaido ne permet de retirer de l’argent qu’à Hokkaido.
Santé :
Le système de santé japonais est relativement performant. Vous devrez (vous aurez
l’obligation) de souscrire à la sécurité sociale japonaise pour votre année d’étude. Il vous en
coûtera environ 15000 yen (95 euros). Cette assurance maladie couvre vos dépenses de santé
à hauteur de 70%. Les 30% restants sont plafonnés, vous n’aurez donc pas à payer une somme
trop importante si vous veniez à avoir un accident. Vous pouvez même vous faire rembourser
de frais médicaux par la sécurité social française sur la base des tarifs français, soit 20 euros la
consultation chez le médecin (il faut tout de même traduire les ordonnances). Les 30% qui
restent à votre charge lors d’une visite chez un médecin sont de l’ordre de 20 euros. Je vous
déconseille fortement de prendre une assurance privée du type « smerra pack monde » qui se
révélera très cher (400 euros) et très inutile.
Télécommunication :
Pour un téléphone portable premier prix, comptez entre 30 et 50 euros par mois selon
que vous soyez adepte du téléphone ou non. Tous les opérateurs se valent, vous avez le choix
entre Softbank, AU, Dokomo. Softbank a l’avantage d’être gratuit lorsque vous appelez vers
un autre numéro de softbank. Cependant une grande partie des japonais ont choisi AU.
Pour Internet, tout dépend de où vous logez. Certaines résidences sont équipées
d’Internet et le prix est compris dans le loyer, pour d’autres, vous devrez souscrire vousmême (les document vous seront fournis par le staff de l’université). Comptez environ 30
euros par moi pour internet.
Si vous voulez appelez en France, le plus économique est d’utiliser skype
Vie universitaire :
Le programme HUSTEP offre un panel assez large de cours qui permet à des étudiants
avec des spécialités différentes d’avoir des cursus adaptés. J’ai donc pu choisir les différents
cours en relation avec l’économie et le business. Vous devrez également suivre des cours de
culture japonaise qui vous permettront de voir plus en profondeur la société japonaise. Ces
cours sont très intéressants et vous permettent de découvrir le Japon sous un angle qu’il est
difficile de percevoir à travers la vie quotidienne.
Les relations avec les professeurs sont étroites, toutes les classes se font en petit groupe de 10
à 30 élèves. Les cours sont très interactifs, vous aurez majoritairement des thèmes de
recherche que vous aurez à présenter oralement.
Vous aurez également des cours intensifs de japonais. Cela demande un gros investissement
qui sera bien récompensé. Votre niveau s’améliora sensiblement au cours de cette année.
Cependant, les étudiants internationaux ont un peu tendance à être isolés dans l’université :
tous sont regroupés dans un bâtiment et en sortent difficilement. Si vous souhaitez rencontrer
des japonais je vous conseille de prendre au moins le sujet « d’independant study » qui vous
permettra d’étudier dans un séminaire avec des Japonais et en plus de vous d’étudier dans
votre spécialité.
Le système administratif japonais est lourd et rigide, si vous trouvez l’administration française
un peu bureaucratique, vous ne saurez pas déçu de l’administration japonaise. Un conseil, si
vous avez une demande qui sort de la procédure, ne faites pas votre demande « de front ».
Sachez prendre des chemins détournés avec des arguments autres que « j’ai beaucoup de
travail (tout le monde est très occupé au japon) » qui ne marchent jamais. Les menaces sont
aussi très mal vues et ne donnent rien pour la plupart du temps. Si vous êtes bloqués à un
échelon de la chaîne, n’hésitez pas à aller voir l’échelon supérieur directement. Et surtout, bon
courage et patience avec la bureaucratie japonaise.
Stage :
Trouvez un stage au Japon n’est pas chose facile. C’est relativement compétitif.
Cependant, l’université d’Hokkaido organise un « cours » stage et se charge de vous trouver
un stage. J’ai moi-même participé à un stage grâce à mon superviseur qui avait un contact
avec une entreprise. Sachez néanmoins que si vous faites un stage, il sera en japonais
exclusivement. Les stages au Japon sont assez différents de ce qu’il existe en France et sont
donc très enrichissants. La période pour faire un stage est généralement l’été. Un stage dure
généralement 2 semaines et n’est pas rémunéré. Les inscriptions sont à rendre pour Mai-Juin.
Si vous cherchez plutôt un petit job, vous pourrez demandez aux restaurants de la
ville. Le salaire est généralement de 4.30 euros par heure.
Vie quotidienne :
Le climat de Sapporo est épique : préparez-vous à voir de la neige comme vous n’en avez
jamais vu. En plein hiver, la ville est recouverte d’un bon mètre de neige ! Si vous aimez le
ski, c’est vraiment très sympa. Hormis l’hiver un peu rigoureux, le climat est relativement
doux, ce qui est un avantage par rapport à Tokyo où il fait une chaleur étouffante en été. La
vie à Sapporo est plus tranquille que dans les autres grandes villes japonaises. C’est d’ailleurs
une des raisons pour laquelle j’ai choisi Sapporo plutôt qu’une autre ville.
Les japonais sont généralement très sympathiques et pas ronchons pour un sou.
Le rythme de vie est relativement le même que en France. Les semestres sont par contre
décalés, vous aurez donc les grandes vacances en hiver mais devrez passer des examens et
rendre des rapports jusqu'à fin juillet début août.
Le principal moyen de déplacement est le vélo (sauf l’hiver…), vous en trouverez pour
environ 25 euros d’occasion. Si vous n’aimez pas la bicyclette, vous pourrez toujours circuler
en métro ou en taxi (moins cher que en France). Si vous voulez sortir de Sapporo, vous
pouvez prendre le train ou l’avion (pas forcement plus cher : Sapporo Tokyo : 10000 yens (70
euros) si vous y prenez tôt). Vous pouvez également louer une voiture. Vous devrez faire
traduire votre permis de conduire au préalable (une agence à Sapporo s’occupe de ça pour
3000 yens (20 euros)).
Pour faire vos courses, pas de problème d’horaire : les « convenient store » sont ouverts en
24/24. Préférez cependant les supermarchés qui ouvrent à heures régulières et qui sont moins
cher.
Pour la nourriture vous ne serez pas déçu ! La nourriture japonaise est vraiment excellente et
même si, comme moi, vous n’êtes pas un fan du poisson, vous trouverez quand même votre
bonheur.
Si vous pratiquez un sport ou de la musique, je vous conseille de rejoindre un club qui vous
permettra de vous faire un cercle d’amis japonais. De façon plus générale, le loisir le plus
pratiqué au japon et le karaoké, et le bar…. Et parfois les deux ensembles.
Bilan et suggestion
Ce séjour a été extrêmement positif et je le recommande fortement. J’ai un niveau correct de
japonais alors que je ne le parlais absolument pas il y a encore un an. Mon niveau d’anglais
s’est considérablement amélioré au contact des étudiants étrangers et notamment
anglophones. J’ai bien entendu souffert du choc culturel à mon arrivée mais me suis très bien
adapté après trois semaines environ. Cette année s’est faite sans réelle difficulté si ce n’est de
temps à autre l’administration japonaise. Mais dans l’ensemble je n’ai pas eu de réels
problèmes.
Mon projet professionnel a évolué dans le sens où je m’oriente maintenant vers une carrière
internationale et où j’aimerais plus tard avoir des contacts avec l’Asie. Je vais pour l’année
2008 2009 faire un master en management à l’université de Lancaster en Angleterre. Donc en
pratique, ce que je ne vais pas faire cette fois-ci pour partir à l’étranger est :
1. Ne pas apporter trop de bagages… On trouve tout sur place.
2. Je pense que j’aurais dû commencer à étudier la langue un petit peu avant de partir
3. j’essaierai un maximum de nouer des contacts avec les locaux
L’encadrement de l’université de Hokkaido a été excellent et nous a aidé dès que nous avions
la moindre difficulté. L’UPMF nous avait assigné des cours d’économie en anglais l’année
précédant mon départ. Cet enseignement a été très positif et nous a bien préparés à suivre une
scolarité intégralement en anglais.
Je n’ai malheureusement pas eu la chance de pouvoir rencontrer des étudiants qui étaient
partis l’année d’avant ou même des étudiants japonais avant mon départ. Je suis donc parti un
peu dans une inconnue. L’université pourrait peut être mettre en place un système de tuteur
durant l’année précédant le départ. Elle pourrait aussi créer un forum de discussion pour avoir
plus d’échanges entre les étudiants qui sont déjà partis et ceux qui vont partir. Dans
l’ensemble, améliorer la communication sur une destination spécifique.
Suggestion concernant la bourse :
La bourse régionale pourrait être allouée sur la durée réelle passée à l’étranger, et ne pas se
limiter à 36 semaines. Pour ma part, le billet d’avion pour le Japon couvre les 2/3 de la
bourse explora sup ; peut être que le billet d’avion pourrait être pris en charge ou en partie
pris en charge par une bourse supplémentaire.

Documents pareils