La lettre de suivi

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SEPTEMBRE 2003
La clôture des Etats généraux du
sport le 8 décembre 2002 avait fait
naître un réel espoir du mouvement
paralympique, et la déclaration de
Jacques Chirac, Président de la
République, affirmant en conclusion :
« Les handicapés doivent pouvoir
disposer des mêmes conditions d’entraînement et d’encadrement que les
autres sportifs » pouvait nous laisser
espérer la mise en place d’une véritable
politique du sport pour les handicapés.
Quelque huit mois plus tard, on peut
affirmer que l’espoir devient réalité.
En effet, les différentes réunions, entretiens, colloques, avec le ministère des
Sports, et les dispositions arrêtées par
Jean-François Lamour, notre ministre,
rapportées par ailleurs, et dont nous
nous félicitons, sont autant de réponses
à l’attente des sportifs handicapés.
Par ailleurs, nous avons étudié avec
Henri Sérandour, Président du CNOSF,
les possibilités d’intégration du haut
niveau et le développement du mouvement paralympique en liaison avec
les fédérations sportives.
Enfin, nous travaillons sur le sport
scolaire et dans les établissements
spécialisés.
Ainsi, à la date anniversaire des Etats
généraux du Sport, chacun pourra
mesurer la réalité du chemin parcouru.
André AUBERGER,
Président F.F. Handisport
La lettre de suivi
des Etats Généraux du Sport
Améliorer l’accessibilité aux
sports pour les handicapés
C
onformément à ce qu’avait annoncé Jean-François Lamour
lors des conclusions des Etats généraux du sport, une série
de mesures a été adoptée, contribuant à une meilleure
prise en compte des besoins des personnes handicapées.
2003, année européenne du handicap, marque la volonté du ministère de renforcer la mobilisation de l’ensemble de ses services autour
d’une mission essentielle : l’intégration sociale et professionnelle des
personnes handicapées.
Dans ce domaine, la politique ministérielle prévoit, à l’échelon national, la conclusion de conventions d’objectifs avec les fédérations
compétentes agréées par le ministère, la mise à disposition de cadres techniques et le financement de travaux destinés à faciliter l’accès
aux équipements sportifs. Localement, le ministère contribue à aider
les ligues, comités et clubs affiliés aux fédérations spécifiques par le
biais de la part régionale du FNDS, cette priorité ayant été réaffirmée conjointement avec le mouvement sportif.
Réseau « sport et handicap »
Cinq mesures viennent enrichir ce dispositif dès cette année. La première est la création d’un poste de coordonnateur national « sport et
handicap ». Son rôle sera de relayer les orientations ministérielles
mises en œuvre au plan national, d’animer le réseau des correspondants locaux et de permettre leur formation et information.
Un pôle ressources national « sport et handicap », auprès duquel les
acteurs et référents du sport trouveront aides, conseils et assistance,
va également voir le jour.
Par ailleurs, au sein de chaque direction régionale et établissement,
un référent sport et handicap a été désigné. Une formation de ces
référents, par le biais de stages, sera mise en place et leur sera
dispensée dès novembre 2003.
Enfin, un plan d’action avec les référents régionaux va être défini.
L’adoption de ces mesures s’est accompagnée du doublement de l’enveloppe destinée aux travaux d’accessibilité dans les établissements
sportifs ainsi que du doublement des primes pour les athlètes
médaillés aux jeux paralympiques.
La lettre de suivi des Etats Généraux du Sport - Septembre 2003
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La lettre de suivi des Etats Généraux du Sport - Septembre 2003
CIVIS SPORT
Lors des EGS, Jean-François
Lamour a rappelé que « le sport
est un média essentiel pour délivrer
des messages éducatifs compris et
acceptés par les jeunes qui se trouvent ainsi confrontés à des responsabilités personnelles et directes ».
Le CIVIS, institué par un décret du
11 juillet 2003, constitue un outil
permettant de répondre à cette
fonction éducative et sociale. Ce
nouveau dispositif est destiné à
des jeunes sans emploi, d’un
niveau de formation inférieur ou
équivalent au baccalauréat, porteurs d’un projet personnel d’insertion professionnelle dans le domaine du sport. Les bénéficiaires
devront avoir 25 ans au plus à la
sortie du dispositif, sachant que le
contrat ne pourra excéder trois ans.
Le sport fait partie, à côté de l’action humanitaire et de la politique
de la ville, des trois secteurs relevant d’enjeux et de politiques
nationales. A ce titre, le Civis donnera droit à une aide financière
s’élevant à 66 % du SMIC. Éventuellement, de manière complémentaire, une aide forfaitaire de
l’Etat à l’organisme employeur
pourra être attribuée pour l’accompagnement, l’encadrement ou
la formation du jeune embauché.
Au préalable, les associations
d’accueil devront répondre aux
conditions d’un cahier des charges. En effet, le contrat devra être
établi dans le cadre d’une convention avec les représentants de
l’Etat et des collectivités territoriales intéressées à la mise en œuvre
du dispositif.
Rénovation des diplômes :
vers la professionnalisation
L
es conclusions des Etats généraux du sport ont été l’occasion, pour
Jean-François Lamour, de mettre en avant la fonction éducative et
sociale du sport. Mais celle-ci trouve d’autant mieux à s’exprimer si
elle s’appuie sur des éducateurs bien formés et reconnus. C’est dans cette
perspective que s’inscrit l’action du ministère en matière de formation.
La modification des règles qui régissent la profession d’éducateur sportif a été
conçue selon une double optique : une meilleure insertion du système de formation du ministère des Sports dans le droit commun de la formation professionnelle, celle-ci devant être conciliée avec les spécificités du champ sportif.
La rénovation des diplômes et des formations, engagée actuellement, s’inscrit également dans cette logique. L’accent a d’abord été mis sur la construction de nouveaux diplômes, en référence à des situations professionnelles réelles, avec des niveaux d’exigence définis à l’échelon national. De ce
fait, ils sont désormais composés d’un référentiel professionnel et d’un référentiel de certification, conformément aux exigences du Répertoire national
des certifications professionnelles. Structurés en unités capitalisables, ces
nouveaux diplômes permettent de développer à la fois la validation des
acquis de l’expérience et les parcours de formation individualisés.
Brevet professionnel
La mise en place du brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation
populaire et du sport (BPJEPS), nouveau diplôme de niveau IV, a été suivie
par la création de spécialités. Le BPJEPS répond à un besoin de qualification des animateurs dû à l’évolution des activités de loisirs culturels, éducatifs ou sportifs des Français. Il s’agit de donner à ce diplôme une souplesse
suffisante pour qu’il soit adaptable aux spécificités et aux combinaisons
d’activités. Les spécialités sportives sont aujourd’hui au nombre de sept (activités équestres, activités nautiques, activités physiques pour tous, activités
pugilistiques, golf, pêche de loisirs, sports automobiles). Pour elles, les premiers cycles de formation ont commencé. D’autres sont également à l’étude.
À terme, le BPJEPS est appelé à devenir le diplôme de référence au niveau
IV, ceci en cohérence avec la création d’une certification de niveau III.
La lettre de suivi des EGS
publication du ministère des Sports - 78, rue Olivier de Serres - 75739 Paris CEDEX 15 - Site Internet : www.sports.gouv.fr
Directeur de la publication : Jean-François Vilotte - Coordination et rédaction : Laure Veyrier
Mise en page : Natacha Enon - Impression : Imprimeur Le Révérend