RELIGION ET VIOLENCE - Université Toulouse
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RELIGION ET VIOLENCE - Université Toulouse
RELIGION ET VIOLENCE Samedi 20 octobre, de 14h30 à 22h30, Espace Duranti - 6 rue du Lieutenant-Colonel Pélissier Proposé et animé par Jean-Jacques Delfour, professeur en classes préparatoires à Toulouse De la Croisade des Albigeois à la loi de 1905 instituant la séparation des Églises et de l’État, les querelles religieuses sont passées de la guerre à la pacification. Si la Saint-Barthélémy, 24 août 1572, est une culmination de l’intolérance religieuse qui déchire l’Europe depuis plusieurs siècles, notamment avec l’invention de l’hérésie, l’Édit de Nantes, qui apporte le 13 avril 1598 une nette détente, est à son tour révoqué le 18 octobre 1685. Ce qui n’empêche pas le XVIIIe siècle de reprendre l’effort intellectuel et politique de favorisation de la paix religieuse, lequel aboutit, via l’affaire Calas, 1762, à l’art. 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi » puis à la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905. Un sujet d’actualité brûlante. • 14h30 – 16h Religion et violence : du XIIe siècle à la saint-Barthélémy (1572) Didier Foucault, enseignant chercheur Framespa, Université Toulouse-Le Mirail Oliver Cristin, professeur d’histoire moderne à l’Université de Neuchâtel, spécialiste de l’histoire religieuse du début de l’Époque moderne Comment, après quatre siècles de paix, démarrent au milieu du Moyen Âge les guerres de religion ? De l’hérésie cathare à l’émergence du protestantisme, quelles sont les grandes explications de la violence religieuse ? • 17h -18h30 Religion et politique : 1598-1789 Valérie Sottocasa, chercheur au Framespa, Université Toulouse-Le Mirail Philippe de Robert, professeur émérite à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg Comment la tolérance est-elle devenue la notion et la pratique centrale capable d’apaiser les conflits ? Comment, à l’abri de la tolérance, a cheminé une autre notion, individuelle et collective, celle de liberté de conscience ? • 19h : Concert Sex Drugs and Rebetiko • 21h – 22h30 Religion et laïcité : de la Révolution Française à la Loi de séparation des Églises et de l’État (1789-1905) Frédérique de la Morena, maître de conférences en droit public –Université de Toulouse – Capitole Philippe Foro, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Toulouse-Le Mirail Comment l’échec de la tolérance, l’affaire Calas et le mouvement des Lumières aboutirent à l’inscription de la liberté de conscience dans des textes normatifs juridico-politiques ? *** Présentation des intervenants Olivier Christin Université de Neuchâtel Né en 1961, ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud, agrégé d’histoire, membre de l’Institut universitaire de France (1999-2004), président de l’Université Lumière Lyon II (20082009), Olivier Christin est spécialiste de l'histoire religieuse du début de l'époque moderne. Il est actuellement professeur d'histoire moderne à l'Université de Neuchâtel. Didier Foucault FRAMESPA - Université de Toulouse II Le Mirail Didier Foucault est enseignant chercheur au labo Santé et société France Méridionale et Espagne (FRAMESPA) de l'université Toulouse Le Mirail. Ses thèmes de recherche sont les mutations socioculturelles du premier Âge moderne en Europe, à travers deux axes de recherche principaux : - l'histoire des contestations radicales de la religion à la fin du Moyen Âge et à l'Époque moderne, - la crise de la science ancienne et la naissance de la science moderne : crise sans révolution de la médecine hippocrato-galénique à l'Époque moderne, conditions socioculturelles de la réception de la science nouvelle, impact des mutations de l'esprit scientifique... Valérie Sottocasa FRAMESPA - Université de Toulouse II Le Mirail Valérie Sottocasa est maître de conférences à l'Université Toulouse II - Le Mirail et membre de l'équipe de recherche France Méridionale et Espagne (FRAMESPA). Après des études de lettres à l’Université de Provence, Valérie Sottocasa a soutenu sa thèse d’Histoire à l’Université de Toulouse-Le Mirail en 2002 sur le thème du rôle de la mémoire des guerres de religion dans le Midi de la frontière confesionnelle sous la Révolution. Elle a travaillé sur les émeutes populaires du XVIIe siècle à la Révolution Française et sur les formes de criminalité à l’époque moderne. Elle poursuit actuellement des recherches sur le brigandage à l’époque de la Révolution et de l’Empire à partir d’une base de données collectant les actes criminels dans le Midi. Maître de Conférence à l’Université de Toulouse-Le Mirail, elle a publié Mémoires affrontées. Protestants et catholiques face à la Révolution dans les montagnes du Languedoc, Presses Universitaires de Rennes, 2004 et à participé à plusieurs ouvrages collectifs sur la Révolution et la ContreRévolution. Frédérique de la Morena Université de Toulouse 1 Capitole Frédérique de la Morena est maître de conférences en droit public à l'Université de Toulouse 1 Capitole. Ses recherches portent sur le principe de laïcité en droit français. Elle est l'auteur de Laïcité et République (Institut fédératif de recherche Editions, 2011). Philippe Foro Université Toulouse II- Le- Mirail Philippe Foro est directeur du département d'histoire de l'université de Toulouse II - Le Mirail. Spécialiste de l'Italie contemporaine, il est l'auteur de L'Italie de Mussolini à Berlusconi, avec Alberto Bianco (Milan, 2005). Philippe de Robert Université Marc-Bloch - Strasbourg Philippe de Robert est professeur émérite de littérature biblique à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il est spécialiste de la civilisation de l’Ancien Israël. *** Concert : Sex Drugs and Rebetiko Le Rebetiko a une histoire. Celle des milieux prolétaires engendrés par la révolution industrielle dans les grands ports de l’Egée, de la continuité des musiques populaires de la région, et de leur évolution en milieu urbain. C’est celle des musiciens du Pirée et des faubourgs d’Athènes, mais également des réfugiés d’Asie mineure, d’Istanbul/Constantinople et de Smyrne/Izmir intellectuelle et cosmopolite, qui après les transferts de populations décidés entre la Grèce et la Turquie, en 1923, sont venus grossir les rangs de ceux qui nulle part ne sont chez eux. C’est l’histoire… Sex Drugs & Rebetiko s’est retrouvé autour de ces chansons, et s’identifie aux problématiques rencontrées par leurs auteurs. Venant d’horizons musicaux différents, ils interprètent ces morceaux avec des instruments qui ne sont pas nécessairement ceux des formations classiques.