Serge-Poliakoff-le-r..

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Serge Poliakoff - Le rêve des formes par Dominique Gagneux, commissaire de l'exposition
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre au peintre abstrait Serge Poliakoff (1900-1969) une importante rétrospective de 70
peintures et de nombreuses œuvres sur papier réalisées entre 1936 et 1969. Depuis 1970, aucune exposition parisienne de grande ampleur
n’a été consacrée à cet artiste majeur de l’Ecole de Paris, soutenu par les plus grands historiens de l’abstraction (Charles Estienne, Michel
Ragon, Dora Vallier) et qui, par l’intermédiaire de ses marchands (Denise René, Dina Vierny), a su éveiller l’intérêt de nombreux
collectionneurs privés. Comme tous les artistes de l’abstraction intégrale, Poliakoff explore les relations entre la ligne et la surface, le fond et
la forme, la couleur et la lumière. L’apparente unité formelle de ses œuvres dissimule en réalité une multiplicité de solutions picturales. Les
couleurs concentrées, la vibration de la matière, tout comme l’agencement savant des formes qui s’équilibrent dans une tension énergique
contenue, jouent ensemble un rôle capital. C’est cette lecture qui est proposée, montrant la singularité d’une approche particulièrement
sensible et l’intense spiritualité d’une œuvre qui n’a d’autre objet que ce « rêve des formes en soi qui est le grand mystère à élucider de
‘l’abstrait’ » (Pierre Guéguen). Un accrochage dense de gouaches complète cette présentation, tandis que des projets de tissus, de vitrail et de
céramiques mettent en relief les rapports féconds que Poliakoff entretenait avec le décoratif. Enfin, l’exposition bénéficie d’un important
appareil documentaire (photographies, archives visuelles et sonores) permettant d’appréhender la vie du peintre. Ses peintures abstraites et
colorées, très réfléchies dans leur construction, sont immédiatement reconnaissables. Comme tous les artistes de l'abstraction intégrale,
Poliakoff explore les relations entre la ligne - qui disparaît puis reparaît - et la surface. Il n'utilise que des pigments purs et superpose les
couleurs, qui se révèlent par transparence. Artiste important de la "Nouvelle Ecole de Paris" après la Deuxième guerre mondiale, Poliakoff
a été soutenu par de grands critiques d'art de l'abstraction, collectionné par Gildas Fardel, soutenu par les critiques en vue et abondamment
reproduit dans les meilleures revues consacrées à l’abstraction, de XXe siècle de Gualtieri di San Lazzaro à Art d’aujourd’hui d’André Bloc et
Edgard Pillet. Par l'intermédiaire de ses marchands (Denise René, Dina Vierny), il a éveillé l'intérêt des collectionneurs privés qui ont
souvent conservé ses oeuvres. L'une d'elles a inspiré le grand couturier Yves Saint Laurent pour une robe élégante et discrète, ici présentée.
LA FORMATION DANS LES ACADEMIES : RECHERCHES ABSTRAITES: ANNEES 40 Serge Poliakoff (1900-1969) naît
avec le XXe siècle à Moscou dans une famille de la haute bourgeoisie russe. Son père est éleveur de chevaux pour le tsar Nicolas II, sa mère
est très pieuse. Dans cette famille qui a aussi des ascendances tziganes-russes, la musique joue un rôle important. Treizième d'une famille de
quatorze enfants, Serge apprend la guitare. Lorsque la Révolution russe éclate en 1917, il quitte le pays avec sa tante et son oncle et gagne sa
vie comme musicien dans plusieurs villes européennes. Arrivé à Paris en 1923, il continue à vivre de sa guitare, en jouant dans des cabarets.
Un guitariste exilé qui devient peintre. Il se forme au dessin et à la peinture, rencontre en 1935 Marcelle Perreur-Llyod, qui deviendra son
épouse, la mère de son fils unique, Alexis, et sera son fidèle soutien.
Nu, 1922, Crayon de couleurs sur papier, CP.
Devant l’Académie Frochot à Montmartre, 1934
Elèves et modèle- Académie Frochot ou La Réunion, 1940 pastels
et gouache sur papier
Intérieur, 1940
L’exposition galerie Zak à Paris en 1937: les danses russes A la fin des années 30, il rencontre V Kandinsky, Sonia et Robert Delaunay.
Et Otto Freundlich. Il commence à exposer.
Danse russe au peigne, 1937 gouache sur papier
Danse russe, 1937 gouache sur papier
Wassily Kandinsky dans son atelier à Neuilly-sur-Seine en 1939
Wassily Kandinsky Scène russe, Dimanche (Vieille Russie)],
1903Tempera sur carton MNAM, Paris, Legs N Kandinsky, 1981
W Kandinsky Composition IX, 1936, huile sur toile, MNAM, dépôt
Musée d'art moderne de Saint-Etienne-Métropole
Poliakoff Gouaches sur papier, 1940, CP, Paris
Otto Freundlich, Grün-Rot, 1939, h/t, Museum Ludwig, Cologne
Composition abstraite, 1940, gouache sur papier, CP
Composition abstraite, 1946, gouache sur papier, CP
D’après nu formes cernées d’un trait noir et blanc 1944 gouache/ p
D’après nu, 1944, gouache sur papier
D’après nu gris et taches couleurs, 1944, gouache et pastel sur papier
Composition abstraite, 1944, gouache sur papier
La confrontation avec le décoratif : les projets de tissus, 1946
Composition abstraite aux traits, 1946, huile sur carton, CP
Gris monochrome, 1946, huile sur carton, CP
Espace orangé, 1948, huile sur toile Liège, Mba
Composition abstraite, 1948, huile sur toile, M Grenoble
Composition nocturne bleu gris, 1949, h/p, Kusnthaus, Zurich
PREMIÈRES PEINTURES ABSTRAITES 1946-1949 Sa carrière de peintre décolle après la guerre. En 1946, il participe au nouveau
Salon des Réalités nouvelles, qui réunit des peintres abstraits. Présent dans toutes les manifestations d’art abstrait d’après-guerre, soutenu
dès 1947 par Denise René, lauréat du Prix Kandinsky, Poliakoff est un artiste remarqué de la seconde École de Paris. À cette époque, la
ligne est présente, dissociée de la forme. Sensible à une critique de Charles Estienne qualifiant en 1946 ses toiles « d’aussi agréablement bariolées
qu’un tapis de Boukhara ou de Samarcande », il assourdit sa palette : les couleurs sont alors posées en camaïeux – verts sombres, ocres, gris –
animés de lignes le long desquelles affleurent des teintes sous-jacentes plus vives. Mais, très vite, la gestualité du trait s’efface en faveur de
plans colorés qui s’imbriquent les uns dans les autres et structurent la toile.
MATIÈRES 1949-1950 Pour Poliakoff, l’œuvre d’art doit participer de la forme organique afin de demeurer vivante. Ses recherches l’ont
conduit à élaborer une matière et une couleur qui possèdent les qualités de la peinture égyptienne des sarcophages, des icônes russes et des
Primitifs italiens. En superposant des couches de pigments broyés purs et de teintes différentes, il obtient une surface vibrante éclairée d’une
lumière intérieure. Les formes, souvent bipartites, s’assemblent en un motif central qui se découpe sur une mosaïque de plans de tonalités très
proches et systématiquement construits à partir des bords de la toile. Si tu prends un œuf, c’est une forme plastique. La vie se sent dans la matière de la
coquille. Si tu prends un faux œuf, la forme est la même, mais la fausse coquille ne donne pas une impression de vie. S. Poliakoff, 1965, in Cahier I
Orange et cyclamen, 1949 142 x 91 cm, huile sur panneau, CP
Composition abstraite, 1950, h/t, Museum Würth, Kunselsau
Composition abstraite, 1950, huile sur toile, CP, Paris
Composition abstraite fond bleu marin, H/P 1949, CP, Monaco
Skaragoff, 1950, huile sur toile, CP
Composition, 1950, huile sur contre-plaqué, Guggenheim M, New York
Mark Rothko, No. 5/No. 22, 1950, New York, MoMA
Le succès arrive dans les années 1950 Au début des années 1950, Poliakoff, qui parlera toute sa vie un mélange de français, de russe et
d'anglais - son épouse jouant les interprètes - s'installe à l'hôtel du Vieux-Colombier dans le VIe arrondissement. C'est la vie de bohème, les
amis artistes se retrouvent chez les Poliakoff. L'atelier est exigu. Mais Poliakoff se contente de peu. Ce n'est qu'en 1952 qu'il peut renoncer à son
activité de guitariste pour se consacrer entièrement à la peinture. Sa notoriété se renforce notamment dans le monde. Le succès est là.
LE RÊVE DES FORMES EN SOI 1950-1951 Le répertoire formel de Poliakoff consiste en des figures géométriques (demi-cercles, trapèzes,
triangles, bandes rectangulaires) qui ne sont jamais parfaites. Parfois elles s’imbriquent et s’interpénètrent, parfois elles sont comme éclatées à la
manière de collages. L’ensemble est cependant rigoureusement architecturé et les formes se répondent dans un équilibre dynamique en tension.
Le regard passe de l’une à l’autre suivant un déroulement temporel et de nature musicale. Dans une forme, doivent se trouver plusieurs formes et dans
plusieurs formes doit se retrouver une seule forme. S. Poliakoff, 1965, in Cahier I
Composition, 1950, huile sur toile, CP, Zurich
Composition abstraite, 1950, CP, huile sur toile, Neuilly
Composition gris et noir, 1951, huile sur toile, MNAM
Composition abstraite 1950, gouache sur papier, CP
Composition abstraite, 1951, g/p, Museum Würth, Kunselsau,
Kazimir Malévitch, Suprématisme, 1915, huile sur toile
SECTION D’OR 1950-1952 Dans l’ouvrage Témoignages pour l’art abstrait (1952), Poliakoff déclare que l’une des qualités de la peinture est
d’être géométrique, mais d’une géométrie sans sécheresse. Ce principe intervient dans l’agencement des formes souvent élaboré selon le nombre
d’or, rapport pythagoricien qui définit des proportions idéales. La composition repose fréquemment sur des figures binaires, que le peintre met à
l’épreuve du format, soit vertical, soit horizontal. Si vous prenez une règle pour faire un carré, il meurt. S. Poliakoff, propos recueillis par Jacques Michel, Le
Monde, 1er septembre 1967
La Table d’or, 1952, huile sur toile, CP
Forme bleue, 1951, huile sur toile, Musée Maillol
Poliakoff et le nombre d’or Composition à partir de la tête de Néfertiti, stylo bille et crayon sur papier, archives Serge Poliakoff
LUMIÈRE DE LA COULEUR 1951-1954 Pour maîtriser les « caprices » de la couleur, Poliakoff utilise les pigments purs qui confèrent une
qualité énergétique à ses rouges, ses orangés et ses jaunes éclatants. Le travail sur les valeurs, la superposition de tons à la manière d’un peintre
d’icônes contribue à la vie sous-jacente de la peinture, que le spectateur devine, et participe à l’effet souvent jugé mystérieux de l’œuvre.
J’aime toutes les couleurs. Je ne pense jamais à la couleur que j’emploierai. Le plus important, c’est la sonorité, pas les couleurs. Il faut que la lumière soit là. […] Afin
d’être un vrai peintre, il faut essayer de toucher le point ou l’Art, la science et la chimie se rencontrent, comme Giotto l’a réalisé. S. Poliakoff, entretien avec Erna
Holmboe Bang, 1964, in Franske Profiler.
Composition abstraite, 1952, huile sur toile CP, Suisse
UN SEUL ET MÊME TABLEAU 1954-1955 Si Poliakoff illustre en 1964 Le Parménide de Platon, c’est qu’il dut y trouver des résonances à
sa propre peinture. Ce dialogue traite des relations entre formes intelligibles et formes sensibles, des rapports de l’un au multiple à travers une
série d’hypothèses contradictoires, les choses pouvant être à la fois unes et multiples, mobiles et immobiles, ni identiques, ni non plus
différentes, ni semblables, ni non plus dissemblables. Un tableau, trois tableaux, mille tableaux, c’est la même chose. S. Poliakoff, Le Monde, 1er sept 67
Vitrail, 1952.huile sur toile, CP Finlande
Fond noir aux traits, 1952, h/t, Fdt Gandur pour l’art, Genève
Composition sur fond bleu, 1954, huile sur toile, Nantes, mba
Rouge, 1953, huile sur toile, Collection particulière, Paris
Composition abstraite, 1954,huile sur toile, Tate, Londres
Mauve violet et rose, 1954, huile sur toile, Paris, CP
Composition abstraite sur fond vert, 1953, huile sur toile, CP
Composition orange au cercle bleu, 1954, huile sur toile, Essen Museum
Folkwang
Composition en bleu au cercle II, 1955, huile sur toile, CP, Paris
Composition en rose, 1954, huile sur toile, Fondation Gandur pour
l’Art, Genève
Jaune rouge noir et rose pâle, 1954, huile sur toile, CP
Composition orange, gris, noir, 1964. h/t, CP, Londres
Orange et noir, 1965, huile sur toile, CP, Belgique
Milan, Galleria del Naviglio, avec Fontana, Capogrossi, 1957
Le Mur, 1965-1967, tempera sur papier marouflé, Colmar, Musée
Unterlinden, dépôt du Mnam
Andreï Roublev, L’Icône de la Trinité, XVe siècle, Moscou GTrétiakov
Le Parménide, dialogue de Platon, texte français de Pierre Albert Birot,
illustré de huit eaux-fortes en couleurs, 1964, La Rose des Vents, Paris
Composition gris bleu, 1962 81 x 100 cm CP. Paris
Yves Saint Laurent, Robes Mondrian Poliakoff, automne-hiver, 1965,
Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent
ESPACE, PROPORTIONS, RYTHME 1953-1956 Poliakoff a souvent privilégié un agencement de plans concentrés autour d’un pivot
central qui semble contenir l’énergie des autres blocs de couleurs. Au milieu des années 1950, il entame une série de toiles d’une construction
plus relâchée : les formes colorées éclatent, s’imbriquent plus librement ou s’ordonnent en mosaïque. Ni narratives, ni symboliques, ni
référentielles, elles jouent de leurs rapports entre elles et transforment le tableau en un pur espace pictural.
TRANSPARENCES 1954-1959 Plusieurs couches successives de pâte mince recouvrent la toile selon deux modes d’utilisation de la couleur :
la forme centrale, pivot de la composition, est constituée de quelques éléments aux teintes vives et contrastées, tandis que le fond consiste en
une modulation d’une seule tonalité. Ce jeu subtil de matières et de couleurs donne à la toile sa profondeur et induit un rapport physique avec le
spectateur. Poliakoff n’a besoin que du coin d’une pièce, il n’aura pas d’atelier. Il procède par couches successives jusqu’à trouver la teinte juste ; il
superpose les tons qui, graduellement, «enluminent» la couleur ; il construit selon le nombre d’or. En ce qui concerne l’aplat, la difficulté c’est de lui donner la
vie. Aussi à travers l’aplat, je cherche une transparence. La transparence donne la vie. C’est comme l’œuf et le jaune. On sent qu’il y a quelque chose à l’intérieur. C’est
couleur sur couleur comme chez les Egyptiens. S. Poliakoff, in Témoignages pour l’art abstrait, 1952
Poliakoff peint aussi des toiles jouant sur des juxtapositions de teintes limitées, à propos desquelles l’historien d’art allemand Wieland Schmied
écrit : « Parallèlement à l’épuration progressive du contenu, l’apaisement des formes, une plus grande économie, une simplicité accrue et des moyens plus réduits dans les
coloris qui le mènent jusqu’au royaume secret de la monochromie, sa spiritualité grandit ainsi que sa gravité et sa religiosité.» Serge Poliakoff, Hanovre, 1963
Composition abstraite, 1954, huile sur toile, Musée Maillol
Composition abstraite, 1959, huile sur toile, CP Pa ris
MOBILITÉS 1958-1963 A partir du moment où il rencontre le succès, ses œuvres attirent l’attention des personnalités du monde politique, de
la mode et du cinéma (Yves Saint-Laurent, Greta Garbo, Yul Brynner, Anatol Litvak, etc.) mais aussi et surtout de la jeune scène artistique des
années 1960 qui voyait en Poliakoff un des peintres les plus radicalement modernes. Dans le catalogue de l’exposition consacrée à Poliakoff à la
Whitechapel Art Gallery de Londres en 1963, John Russell décrit l’aspect « aussi désagrégé que les derniers Turner » de certaines peintures à la
structure moins architectonique, à la dominante gris bleuté et dont la touche quasi impressionniste évoque Les Nymphéas de Monet.
Cependant, la composition all over contribue à donner un mystérieux effet de profondeur qui en appelle aux sens et à la contemplation.
Le tout immobile se meut, sensible à sa propre immobilité. S. Poliakoff, 1965, in Enluminures
TABLEAUX SILENCIEUX 1964-1967 Poliakoff place l’art rupestre de Lascaux et les fresques de Padoue parmi les oeuvres d’art essentielles.
Il a traduit cet attrait pour la peinture murale dans les fresques réalisées à Gordes, chez Charles Estienne, ou dans sa maison de campagne de
Thiverval. Le mur de peintures en constitue une alternative par la juxtaposition irrégulière de petits tableaux peints à la tempera sur papier
imbibé d’huile. Cette installation de textures et de couleurs, très certainement un souvenir des iconostases vues par Poliakoff dans les églises
russes de son enfance, crée aussi un « environnement » au sens contemporain du terme, devant lequel le spectateur se déplace, sensible à la
présence et à la dimension mystique de l’œuvre. Ce polyptyque, véritable répertoire de formes, est une version reconstituée de murs composés
par Poliakoff et exposés à Cannes, galerie Cavalero, ainsi qu’au Kunstmuseum de Saint-Gall en 1966. Quand un tableau est silencieux, cela signifie
qu’il est réussi. Certains de mes tableaux commencent dans le tumulte. Ils sont explosifs. Mais je ne suis satisfait que lorsqu’ils deviennent silencieux. Une forme doit
s’écouter et non pas se voir. S. Poliakoff, in Ragon, Serge Poliakoff, 1956
Triptyque, 1968, huile sur toile, MNAM
Composition abstraite, 1962, gouache sur papier, CP Paris
Gris monochrome, 1962, gouache sur papier, CP
Composition abstraite, 1959, CP.
Composition abstraite, 1959, CP.
Composition abstraite, vers 1960-61, tempera sur papier, CP.
Forme, 1968, huile sur toile, collection particulière, Paris
Composition abstraite 1968, h/t, Museum Würth, Kunselsau
Composition abstraite, 1968, h/t, Museum Würth, Kunselsau
Composition, vers 1968, huile sur toile, CP Monaco
Carnet de poésie et dessins
FORMES 1967-1969 Dans les oeuvres de 1968, la composition se simplifie au profit d’une forme encore souvent binaire qui occupe le centre
du tableau et se détache sur un fond tout aussi sobre. Véritables signes visuels en raison de leur vive polychromie, ces toiles monumentales
expriment une modernité d’une grande radicalité. Alors qu'il travaille à la préparation d'une grande rétrospective de son œuvre au musée
national d'Art moderne, il s'éteint en octobre 1969. Un an plus tard, l'exposition ouvre dans l'aile Ouest du Palais de Tokyo.
Que le monde est devenu beau. Dommage que ce soit au déclin de mes ans qu’il me soit donné de renaître. S. Poliakoff, 1965, in Enluminures

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