journal n° 2.pub
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Numéro 2 Décembre 2004 SOURIRE ANGKOR Association Association d’entraide d’entraide scolaire scolaire pour pour le le Cambodge Cambodge Le mot du Président Chers Amis, La lettre d’information Nous avions présumé de nos forces l'année passée en prévoyant un journal trimestriel, mille excuses !!! Pourquoi ? Tout simplement par manque d'effectif et dans cette situation on pare au plus pressé et au plus important c'est-à-dire le bon fonctionnement de l'association pour les enfants. Heureusement, le dernier semestre 2004 a été particulièrement bénéfique en matière de recrutement ; nous avons maintenant une équipe solide : Huguette ALIBERT, présidente d'honneur, Fabienne CHHOEUN, vice présidente, Didier REDON, secrétaire général, Hélène CHARPENTIER, Philippe DOMINIQUE, Frédérique GOMIZ, Céline MAZEL, Marc PERRIN et Richard PECH. Toutes ces personnes se sont engagées à produire une communication irréprochable pour SOURIRE ANGKOR, vous pouvez même leur faire part de vos suggestions. Au Cambodge, nous porterons nos efforts, en fonction des dons reçus, sur la recherche d'un local nous permettant de réunir les enfants pour des cours de langues et autres activités et, si possible aussi, sur l'acquisition d'un mini-bus, nécessaire au ramassage scolaire. Ceci est ambitieux, compte tenu du niveau de nos finances, mais nous ne désespérons pas de trouver de généreux donateurs. Il faut rêver en cette fin d'année ! En attendant, nous, l'équipe franco-khmère de SOURIRE ANGKOR, vous souhaitons le meilleur pour cette nouvelle année. Pierre Cahé Dans ce numéro P 1.... Le mot du Président P 2.... La fête des tuteurs/tutrices P 3/4 . Récit de voyage à Siem Reap P 5.... Les brèves / Infos pratiques La fête des Tuteurs/Tutrices (par Pierre CAH É) D ébut janvier 2004, j'ai invité personnellement tous les tuteurs/ tutrices à un dîner-spectacle. Mon but était de les remercier pour leur engagement et leur action à mes côtés et, également, de leur permettre de faire plus ample connaissance car, si certains se voient presque quotidiennement, d'autres, en particulier les Cambodgiens, se rencontrent rarement, leurs centres d'intérêt n'étant pas les mêmes. La conscience d'appartenir à un même groupe, de partager certains idéaux, ne peut réellement s'exprimer que si l'on communique de temps en temps. Cette soirée apporta effectivement les résultats escomptés ; elle fut très joyeuse et très conviviale. Le spectacle, de grande qualité, rassemblait une ancienne danseuse du ballet royal avec sa partenaire, 2 musiciens et une chanteuse. Nous étions donc plongés dans le monde mystérieux de la danse khmère et ce qui réjouit tout le monde, c'est que cette danseuse leva une partie du mystère en nous expliquant les gestes des danseuses et en répondant à nos multiples questions. C'est la première fois que nous tous pouvions pénétrer dans la complexité de cette danse ; tous les participants furent fascinés, d’autant que la très belle danseuse parlait parfaitement le français ! S O U R I R E A N G K O R — D E C 0 4— N U M É R O 2 Voilà, le rêve passe... et je voudrais revenir à la réalité et profiter de cette occasion pour souligner le rôle primordial des tuteurs/tutrices bénévoles. Ils sont la cheville ouvrière de Sourire Angkor sans laquelle rien ne serait possible. Ils sont le lien entre l'enfant, sa famille, son école et l'association ; ils voient régulièrement les enfants et font face à leur besoin et à leur problème. Ils méritent un grand bravo et un grand merci ! Pour vous donner un aperçu de leur personnalité, la liste suivante vous donnera leur nom et leur activité. Kimsea Ouk, directeur administratif de l'université BBU. Chan On, professeur de français. Christine Soutif, directrice d'une société de transport. Christophe Marquet, responsable technique aux Artisans d'Angkor. Dany South, serveuse au restaurant Bario. Socheata Keo, serveuse au restaurant Bario. Diane Caroen, consultant et trésorière de Sourire Angkor. Sorya Yem, responsable administrative aux Artisans d'Angkor. Eric Llopis, archéologue. Pierre Cahé Etienne Jambeau, directeur de l'aéroport de Siem Reap. Hélène Fevre, professeur à l'école hôtellière Paul Dubrule. Céline Baleydier, co-directrice du Laetitia Barnetche, professeur à magasin de commerce équitable Au- l'école hôtellière Paul Dubrule. thenti K hmer. Lea Bloom, professeur à l'école hôSang-Valy Phan, co-directrice du tellière Paul Dubrule. magasin de commerce équitable Au- Jennifer 0’Sullivan, traductrice. thenti K hmer, et coordinatrice de Kagnada Keo Tith, professeur de Sourire Angkor. français. Chamroeun Kheng, secrétaire du Lim Jay, moto dop. centre culturel francais. Line Proeun, chauffeur. Pascal Bridoit, co-directeur de la Malay So, secrétaire d'une ONG guest house "Les mystères d'Angkor". suisse. Philippe Assalin, co-directeur de la Nathalie Saphon Ridel Martial, chef guest house "Les mystères d'Angkor". d'entreprises. Ly Ing Chep, secrétaire chez Silkair. Nathalie Nivot Goes, responsable de Renaud Fichet, responsable du res- l'ONG Osmose. taurant bar "l'Abacus". Reaksmey, employé de l'aéroport de Sandrine Martel, Directrice de l'école Siem Reap. de formation prof. d'hôtellerie et resSavet, professeur de français. tauration "Sala Bai ". Yada Keo, assistante de l’ONG OsMealea Nguon Sovann, secrétaire mose. commerciale aux Artisans d'Angkor. Page 2 Récit de Voyage à SIEM REAP par Richard PECH (avril 2004) Lorsque, convaincu par mon amie Hélène, j’ai décidé en décembre 2003 de parrainer un petit cambodgien, c’est bien sûr dans un élan de générosité et pour apporter ma modeste pierre à cette action humanitaire initiée par Pierre CAHÉ, mais c’était aussi, je l’avoue, avec le secret espoir d’être une occasion, un jour, d’aller rencontrer sur place mon filleul ou ma filleule, et de pouvoir ainsi découvrir son pays. Les circonstances ont fait que, 4 mois après, ce voyage a été possible et fin avril 2004 me voilà embarqué, avec Hélène et Roland, son mari, vers SIEM REAP, via BANGKOK. L’aventure commence à JACOU, près de MONTPELLIER, au domicile d’Hélène, où sont rassemblés… 140 kg de « bagages accompagnés »… pour 3 personnes ! Il ne s’agissait pas bien sûr de nos « petites affaires de voyage » mais bien des vêtements, cartables, sacs, chaussures, matériel scolaire, peluches … destinés aux enfants cambodgiens de SOURIRE ANGKOR. Tout ce matériel avait été rassemblé par Hélène au cours des mois précédents, stocké dans sa cave, puis emballé dans des bagages de récupération obtenus auprès d’Air France. Oui, Hélène travaille à Air France, et ceci a son importance, car vous devez imaginer la tête de l’hôtesse d’enregistrement à l’aéroport de MONTPELLIER quand nous nous sommes présentés avec tout ce fret ! Finalement, Air France a aussi apporté sa pierre à cette action caritative, a fermé les yeux sur cet « excédent », et nous voilà embarqués. L’arrivée au CAMBODGE est saisissante : chaleur tropicale, palmiers, rizières (à sec, hélas, à cette saison), des avenues bordées d’hôtels chics et chers pour touristes de passage et puis rapidement le CAMBODGE « réel » fait de rues défoncées sans trottoir, de gens très pauvres, de foules de cyclistes au milieu desquelles émergent parfois un instant de grâce avec une jeune cambodgienne, frêle et élégante, assise bien droite sur sa selle, coiffée d’un chapeau cloche en toile, qui me faisait irrésistiblement penser à l’héroïne du film « L’Amant » tiré du roman de Marguerite Duras. Après plus de 20 h de voyage, débarquement à mon hôtel, et là, après trente minutes, premier contact réel, au sens premier du terme, avec un des délices de l’Asie : le massage. Pas celui des bas fonds de B A N GKOK ou de salons « louches », non, mais une expérience unique, quand c’est bien fait, professionnellement bien fait, car être masseur ou masseuse est un vrai métier. La durée de notre séjour et nos différentes expériences en la matière nous ont permis de tester, de comparer et finalement d’apprécier ce délice … quand c’est bien fait !. Une autre composante essentielle de cet art de vivre asiatique : la cuisine cambodgienne … et qui n’est pas de la « cuisine chinoise », s’il Angkor Vat vous plait ! Sur ce plan nous avons été très gâtés par tout ce que Pierre CAHE, Oh combien fin connaisseur, nous a fait découvrir dans les restaurants de SIEM REAP : variantes à l’infini de soupes, de plats de viandes et/ou de poissons, symphonie d’herbes et d’épices, subtilité des goûts, des couleurs et des odeurs, ravissement des sens : un enchantement ! (avec parfois quand même une entorse au « protocole » local, et l’ouverture d’une bouteille bien de chez nous …). Après les nourritures terrestres, place bien évidemment aux nourritures spirituelles, avec la découverte des temples d’ANGKOR : là aussi, un choc ! Je m’imaginais ces temples encore recouverts de végétation, à découvrir au milieu d’une végétation luxuriante et enserrés dans un maillage de lianes et de racines. En fait, à l’exception d’un seul (Ta Prom), les temples sont bien dégagés et tout est fait pour faciliter la visite des nombreux touristes qui les envahissent. Envahir est peut-être un peu fort, tout au moins à l’époque où nous étions (saison creuse, car très chaude) et à l’heure où nous les visitions. Réveil à 5h, café (hum !?) à 5h30 et départ à 6h en voiture louée à la journée, plus chauffeur (le luxe !). Conseil : même s’il fait 45 C° dehors, n’oubliez pas votre polaire pour vous protéger du blizzard is su de la climatisation des voitures cambodgiennes ! Tri des vêtements pour les enfants chez Pierre Cahé S O U R I R E A N G K O R — D E C 0 4— N U M É R O 2 Page 3 rayon de moins de 100 l’heure où paraît cet article ?) ou un km autour de SIEM couple d’interprètes français/ REAP ; leur accès est anglais, puis anglais/khmer. très facile, et pour ceux C’est un peu frustrant, car on aimequi ne ve ulent pas goûter rait tellement raconter et surtout enaux joies glacées de la tendre raconter ! voiture avec chauffeur, il Heureusement, et ce fut mon cas, vous reste le vélo, la mo- cette difficulté de communication, to ou le pousse-pousse n’exclut pas l’échange et l’émotion, motorisé 2 temps aujour- grâce à un regard, un sourire, un d’hui. geste, un élan spontané vers l’autre, Le programme de visite voire un cadeau (pour ma part j’ai la est à adapter à la lon- chance d’avoir un filleul de 12 ans gueur du séjour de cha- qui dessine, qui peint , qui chante et cun : 3 jours me paraît qui danse et qui m’a offert quelques Première rencontre dans une rue de Siem Reap avec mon filleul être un minimum et une unes de ses peintures). Chantoun. (de gauche à droite : l’interprète franco-anglo-khmer, la tutrice Jennifer, Chantoun et moi) semaine une durée idéale qui permet de concilier Autre conseil : avant de partir lisez visites et temps de relaxation. le livre de Maurice GLAIZE intitulé En ce qui nous concerne, nous ANGKOR, édité aux éditions J. avons eu quatre jours de visites inMaisonneuve. tensives, de 6h à 11h le maVous pouvez le trouver sur place, tin et de 16h à 18h l’après comme beaucoup d’autres livres ou midi ; entre-temps, nous guides touristiques, photocopiés (en goûtions aux délices de couleur) et vendus à la sauvette 2 l’Asie évoqués ci-dessus … ou 3 $ par de jeunes cambodgiens à l’entrée des temples. Mais c’est Et nos filleuls ? Ne croyez mieux, pour la morale (i.e. la sauve- pas que nous les avions ougarde des droits des auteurs et de bliés ! l’édition) et pour la préparation du Nos visites culturelles laisvoyage, de le lire avant de partir. saient du temps à Pierre Et puis initiez-vous aux mystères CAHE pour organiser le des religions hindoues et bouddhis- triage par taille et âge des tes car tout ce que vous découvrirez 140 kg de vêtements et ausur les temples vous renverra à ce tres ramenés de France, Remise des cadeaux aux enfants dans la banlieue de Siem Reap syncrétisme un peu compliqué pour pour prendre contact avec nous occidentaux, issu de ces mé- les tuteurs/tutrices éléments indis- Je souhaite à tous les parrains marlanges de croyances, de mytholo- pensables et capital pour la vie de raines de connaître l’émotion de gies, de panthéons, de rites et de l’Association, pour organiser enfin cette première rencontre avec son coutumes. les visites à faire pour distribuer ces filleul. Croyez moi « ça vaut le décadeaux et pour aller rencontrer nos placement » et ce n’est finalement filleuls et filleules. Et ce n’est pas guère plus cher pour aller découvrir Beaucoup de temples, dont les prin- une mince affaire sur les routes ce lointain pays que d’aller bronzer cipaux, sont concentrés dans un cambodgiennes ! idiot sous les cocotiers (en plus il y Une difficulté de taille : la communia des cocotiers au CAMBODGE !) cation. Si tout le monde (ou presque) arrive à aligner quelques mots d’anglais (ce qui permet d’échanger avec les Pour tout compléments ou conseils : tuteurs/tutrices anglophones, ce qui [email protected] était mon cas), il n’en est rien, bien (06 07 95 07 89) entendu, pour le khmer, langue parlée du CAMBODGE ! Vous avez compris que ceci, d’emblée, exclut un contact direct, que l’on souhaite tant, avec son filleul. La présence d’un interprète est toujours indispensable ; ce peut être le tuteur ou la tutrice (le khmer de Pierre CAHE n’est pas encore opérationnel … mais peut être l’est-il à Ta Prom S O U R I R E A N G K O R — D E C 0 4— N U M É R O 2 Page 4 Les brèves ... D u 17 au 19 décembre 2004, les traditionnelles Nuits d’Angkor se sont déroulées dans l’enceinte d’Angkor Vat. Cette année, le ballet royal et une compagnie de danse française assuraient le spectacle. Compte-tenu du prix pour les cambodgiens, 1 $, nous avons invité les enfants de Sourire Angkor au spectacle. Nous reviendrons sur cet événement dans le prochain journal. N N ous recherchons un(e) bénévole expérimenté(e) pour la poursuite de la création de notre site Internet. oter dans vos agendas : une soirée rassemblant les parrains/ marraines et bénévoles de l’association sera organisée au cours de la première quinzaine du mois de Juin 2005, près de Montpellier, avec bien sûr buffet asiatique. Ce sera l’occasion pour nous tous de faire connaissance et de partager photos, films et témoignages. L a recherche de dons ponctuels d’entreprises pour financer des équipements nécessaires à l’amélioration de la vie des enfants : un minibus pour le transport des enfants trop éloignés, une salle pour dispenser les cours de langues. Actuellement 31 enfants sont inscrits à des cours de français. L e manque d’information donnée à certains parrains/marraines sur leur filleul(e) est, nous en sommes conscients, malheureusement une réalité. Nous porterons nos efforts sur plus de communication en ce sens. Bientôt …. notre site internet Info Pratiques Si vous souhaitez envoyer un colis à votre filleul(e), utilisez notre boîte postale : SOURIRE ANGKOR Boîte postale 93141 SIEM REAP—ANGKOR ROYAUME DU CAMBODGE Prévenez-nous, nous pourrons ainsi vous en accuser réception. % BULLETIN D’ADHESION Nom : _____________________________ Parrainez un enfant cambodgien Prénom : ____________________________ Adresse : ______________________________ ________________________________________________________ Code postal : _____________ Ville : ________________________ Tél : ______________ e-mail : ______________________________ PARRAINAGE 305 Euros/an (payable en 1, 2 ou 4 fois) (droit d’adhésion Si vous avez des questions ou souhaitez voir aborder un sujet en particulier, contactez-nous : FRANCE : SOURIRE ANGKOR 205, rue de la Taillade 34070 Montpellier 04 67 75 86 56 06 85 83 46 79 / 06 76 76 23 46 Email : [email protected] CAMBODGE : SOURIRE ANGKOR Vat Svay Siem Reap Royaume du Cambodge 855(0) 12 87 66 34 SOURIRE ANGKOR Association loi 1901 n° 0343028767 inclus) DROIT D’ADHESION DONS ET LEGS Libre 61 Euros/an Chèque à établir à l’ordre de « SOURIRE ANGKOR ». Un reçu pour déduction fiscale vous sera envoyé. S O U R I R E A N G K O R — D E C 0 4— N U M É R O 2 Page 5