Monique Arabian
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Monique Arabian
Monique Arabian Une étoile pas comme les autres Sa passion, Monique Arabian l’a découverte un peu par hasard grâce à une amie qu’elle accompagne à son cours de danse. Elle nous ouvre les portes de sa vie : de sa carrière de danseuse étoile jusqu’à ce jour où son destin l’oblige à troquer ses chaussons contre une tenue de professeur de danse à l’académie Chaptal depuis 21 ans. Genevoise, elle commence sa carrière dans le corps de ballet de Zurich où elle y fait ses premiers solos, puis comme première danseuse au Ballet de Wallonie en Belgique aux côtés de Boris Tonin, avant d’être nommée danseuse étoile au Ballet National de Yougoslavie où Tonin lui demande de l’y accompagner. Elle danse dans toute l’Europe tous les grands ballets avec une affection particulière pour le Lac des Cygnes. Blessée lors d’une représentation de Casse Noisette à Dijon, elle arrête sa carrière et se consacre depuis à l’enseignement. Elle aurait pu faire une croix sur la danse mais elle décide de transmettre son savoir et devient professeur. Peut être en souvenir de son propre apprentissage : j’ai eu un merveilleux professeur. La danse elle l’a effectivement étudiée avec Youra Tchérémissinoff qui lui a transmis toute une façon d’appréhender et la danse et l’enseignement. Implantée dans le 9e, elle adore l’atmosphère de ce petit quartier qui compte tant d’artistes et où elle a ses habitudes. Un véritable petit village si calme, et pourtant si proche des lieux animés qui lui sont chers comme l’Opéra de Paris. Des élèves, des quatre coins du monde, lui demandent encore des conseils. Ce n’est pas pour rien que beaucoup d’entre eux viennent prendre des cours pour espérer un jour rentrer à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris ou au CNSM. Elle les accueille dès l’âge de 6 ans, en initiation. Et pourtant son cours est ouvert à tous. Avec cette sensibilité qui la caractérise, elle me parle d’une de ses anciennes élèves, devenue danseuse étoile, puis de cette retraitée dynamique qui continue à s’astreindre au travail de la barre dans son cours. Son secret ? Une parfaite connaissance de son métier pour faire passer les sensations justes. « La danse c’est véritablement l’école de la vie. Être danseur est un sacerdoce ; cela se mérite et nécessite un véritable don de soi. Au-delà d’un grand sens artistique et musical et des aptitudes physiques, ce n’est qu’à force de travail et d’acharnement, de volonté, de courage, que dis-je, d’opiniâtreté et d’intelligence, que l’on peut y arriver… marche après marche. » Et elle insiste : « Pour être danseur et qui plus est danseur étoile, il faut savoir rester humble et travailler sans cesse. » Ce qui me touche le plus chez Monique Arabian est cette grande humilité de cette dame qui a voué sa vie entière à la danse. Elle conclut : « Mais ça vaut le coup ! Lorsque vous montez sur scène, ça vaut tout l’or du monde. C’est sublime. Ce n’est pas quelque chose à regretter. » C’est avec tendresse qu’elle voit ses anciens élèves devenus danseurs lui amener à leur tour leurs enfants pour qu’elle les forme… Ses Bonnes Adresses : Le restaurant La petite Sirène de Copenhague, 47 rue Notre Dame de Lorette, 75009 Paris. Les bijoux de Linda Lacroix, 23 rue Clauzel, 75009 Paris. Le Musée de la Vie Romantique, 16 rue Chaptal, 75009 Paris. Le Musée Gustave Moreau, 14 rue de la Rochefoucauld, 75009 Paris. Son dernier Ballet : Eugène Onéguine dansé par Isabelle Ciaravola Son livre de chevet : « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites » de Marc Lévy Académie Chaptal, 7 rue Chaptal, 75009 Paris. Tél. : 01 48 74 34 57