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L’ H O M M E , L E D R A G O N E T L A M O R T
Ils sont nombreux, infiniment nombreux, une armée ! Tous
ont combattu avec bravoure et courage des bêtes malfaisantes,
repoussantes et méchantes qui infestent la terre ; des serpents,
des chimères, des dragons, des êtres sortis dont on ne sait quel
marigot, quelle grotte, quel trou, sales, à l’haleine
pestilentielle, écumants de rage et de bave, crachant parfois du
feu, la gueule ornée de dents pointues, recouverts d’écailles ou
d’une peau visqueuse, ailés parfois, aux pattes armées de griffes
aiguisées comme des couteaux, dévorant tout ce qui vit : les
animaux, les hommes, les femmes. Par centaines.
Tous ont survécu au combat brutal. Quelques-uns sont au
nombre des saints ; de la plupart on a conservé la mémoire
légendaire qui s’est étiolée avec le temps et qui, amalgamée
avec d’autres et tout aussi glorieuses histoires, a formé dans la
chrétienté la légende de saint Georges.
Ils sont nombreux, beaucoup trop nombreux pour qu’on voie
dans leur troupe un fait du hasard. Les raconteurs d’histoires
en tous genres, colporteurs, bateleurs, comédiens, acrobates,
peintres, font croire à des choses qui ne sont pas, simplement
en les disposant d’une manière ou d’une autre, en un endroit
ou en un autre ; posées dans la lumière ou dans l’ombre.
Toutes ces histoires, bout à bout agglomérées, entraînent avec
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fig. 11 — Anonymous
St George and the Dragon, Gilt and polychrome limewood,
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elles aussi bien un vieux fonds de superstitions que des images
renouvelées pour les besoins de la cause. Ainsi, « la sculpture
médiévale métamorphose Hercule en saint Christophe, et
Hercule tuant Géryon en saint Georges tuant le dragon1. »
« De tels récits sont l’équivalent ou la réverbération dans
l’imaginaire d’un pouvoir plus général. […] Les fables en
perpétuent la nostalgie ou le transposent, inspirent l’ambition
de concevoir et d’exécuter un modèle artificiel correspondant.
Le principe premier, aveugle, indocile et redoutable, se trouve
à la fin pourvu, par l’intermédiaire de l’intelligence humaine,
d’un relais sensible, obéissant et bénéfique. Cependant, c’est
toujours le même appel, qui au prix du détour, aura
provigné2. » Le monstre prend diverses apparences : démon,
dragon, hydre, chimère, basilic, serpent, la bête de
l’Apocalypse, hippogriffe, drac, le graouilly, le bouzouc, la
tarasque, etc., et le héros, qui s’oppose à lui, prend de
multiples allures suivant les récits et les époques : l’archange
Michel, Horus (fig.Horus), Héraclès (fig.vase), Beowulf,
Thésée, Roger, Thor, Marcus Regulus, Persée, Bellérophon,
Jason, Yvain, Cadmos, Heinrich von Winkelried, Gilles de
Chin, Gaston-Armand de Belsunce, Dieudonné de Gozon,
Pétrarque, saint Théodore le Stratilate, saint Georges, sainte
Marthe à Tarascon, saint Clément à Metz, saint Amand à
Maastricht, sainte Marguerite d’Antioche, saint Saturnin à
Bernay, saint Donato d’Arezzo, sainte Radegonde à Poitiers,
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saint Romain à Rouen, saint Marcel à Paris, saint Patrick en
Irlande, saint Sylvestre à Rome…3
Pour autant que cela soit indispensable, précisons : « On
représente ordinairement saint Georges en cavalier, attaquant
un dragon pour la défense d’une jeune fille qui implore son
secours ; mais c’est plutôt un symbole qu’une histoire4. »
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St George and the Dragon, Gilt and polychrome limewood,
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Les dragons et les champions existent ; ils sont nécessaires. Les
récits sont légion dans le temps et dans le monde, qui brassent
largement l’épopée de la hideur de la bête et de la
magnificence du vainqueur. Ces contes, ces légendes
emportent avec eux la mémoire, bien bouleversée parfois, des
contes et légendes anciennes en transposant dans une situation
nouvelle ce qui fit leurs gloires. C’est ainsi que les héros
succèdent aux héros et les dragons aux dragons.
La Légende dorée de Jacques de Voragine5, au XIIIe siècle, réunit
des histoires anciennes du martyre et des miracles de saint
Georges en une version qui fit référence pour les siècles à venir
et qui inclut le combat par les armes de saint Georges contre
le dragon et sa victoire (il le met à terre par la lance, en dehors
de la ville et le tue par l’épée, amené en ville), suivie du
baptême des habitants de la ville de Silcha. L’auteur
mentionne toutefois une autre version de cette récente
addition : « On lit en certains livres que, un dragon allant
dévorer une jeune fille, Georges se munit d’une croix, attaqua
le dragon et le tua6. » C’est ainsi que ce texte reprend en
premier lieu le thème du combat qui s’est imposé, par exemple
dans le Codex Monacensis, au cours des XIe et XIIe siècles7, où
l’on découvre sans doute la première narration de la lutte
entre saint Georges et le dragon mais sous une forme
différente : « La jeune fille, saisie d’effroi, voit Georges se
signer et implorer l’aide de Dieu, tandis que le monstre,
transformé en mouton docile, se jette à ses pieds. » Et quand
la foule en ville a promis de se convertir, « Georges étend la
main et transperce de sa lance la gorge du monstre, puis, de
son épée, lui coupe la tête8. »
Quand on sait que La Passion de Georges a figuré, dès le VIe
siècle, dans le premier Index de l’Église romaine repris dans le
Décret de Gélase, on comprend que Jacques de Voragine
reprend non seulement certains miracles et scènes du martyre
de saint Georges9 mais, « vers le XIIe siècle, en même temps
que des Continuations sur les miracles posthumes de saint
Georges, un nouveau récit, tout à fait autonome […] : le
combat contre le dragon [qui] allait rencontrer un succès sans
précédent dû à la fois à sa reprise dans la Légende dorée et à
l’abondante illustration qu’il suscita et (qui) finit par passer
pour la forme initiale et même unique de la légende10. »
Certes, les temps avaient changé et « la coïncidence entre
l’apparition de cette version épique de la vie de saint Georges
– en Orient vers le XIe siècle – et le rayonnement de la
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chevalerie explique sa fortune11 », entre autres en ce qu’il
devint le protecteur des croisés : « Au cours de la première
croisade, il aurait secouru les chrétiens au siège d’Antioche
(1098) […], à Jérusalem où il mena les croisés à la victoire, en
armure blanche ornée d’une croix rouge. Au cours de la
troisième croisade, son nom a été introduit dans le cri de
guerre au même titre que celui de saint Denis12. » À quoi l’on
peut ajouter cette réflexion d’Alfred Maury en 1843 qui, bien
qu’elle paraisse quelque peu désuète dans sa formulation, n’en
conserve pas moins de pertinence, voulant qu’à cela s’ajoute
« la conception populaire, qui transformait en combats réels et
sensibles, des luttes qui n’avaient été qu’intérieures ou
morales13. » Cette légende dans sa nouvelle version connut un
succès inouï et ses représentations peintes, gravées ou sculptées
se multiplièrent à l’envi dans tout l’Occident pendant que des
« preuves » de la véracité du récit se multiplièrent et furent
rapportées au retour des croisades ou par des voyageurs au
retour des pèlerinages.
Ainsi, trouve-t-on à Mons, en Belgique, ainsi qu’à Karlstejn,
en République tchèque, une Tête de dragon ramenée ou
achetée au XIVe siècle depuis les lieux des croisades ou encore,
lit-on dans des récits de pèlerins quelques précisions
édifiantes : « Hors de Beyrouth, à une lieue environ, se trouve
l’endroit où saint Georges tua le dragon. Sur l’emplacement se
trouve une chapelle de quarante pieds de long […] Cette
chapelle, que sainte Hélène fit ériger, fut faite de la longueur
du serpent. […] une sorte de terrasse où était assise la jeune
fille lorsqu’elle attendait le dragon le jour où elle crut être
dévorée. Et devant, dans un jardin se trouve l’olivier […]
auquel saint Georges attacha son cheval quand il alla parler
avec la jeune fille […] En l’église Saint-Georges se trouve la
source de saint Georges : il la creusa au moyen de la lance qui
servit à tuer le serpent14. »
Mais, on le sait, le vent de l’histoire n’en finit pas de tourner.
Si au VIe siècle, la Passion de Georges, qui relatait le long
martyre du saint fut mise à l’Index dans le Décret de Gélase
comme document « apocryphe ». Si à partir du XIIe siècle
environ, le récit du combat, ajouté au premier texte, supplanta
ledit martyre dans l’imaginaire, principalement grâce au succès
de la Légende dorée, on remarque qu’au XVIIe siècle, après la
Réforme, certains auteurs abandonnent l’épisode du combat
pour en revenir à une version de la vie de saint Georges basée
seulement sur ses miracles et son martyre. Pedro de Ribaneyra,
de la Compagnie de Jésus, par exemple, fait débuter son texte
par ces mots : « Entre les moyens et les artifices dont les
hérétiques se sont servis, pour obscurcir la splendeur des saints,
et la gloire de l’Église catholique, c’a été d’écrire quelques vies
des glorieux martyrs de Notre Seigneur, y entremettant tant de
fables et de choses prodigieuses que ceux qui les lisaient, les
tinrent incroyables et jugeaient que ces saints, desquels ils
lisaient les vies, n’avaient pas été saints, ni ne méritaient d’être
tenus pour tels15. » L’auteur relate la vie de saint Georges sans
faire mention du combat contre le dragon mais, chose
amusante ou intéressante à plus d’un titre, la page d’illustration
du mois d’avril du même ouvrage (Georges est fêté le 23 avril)
représente le saint combattant la bête ! (fig.Ribaneyra) Nous
pourrions multiplier les exemples de la fortune et de l’infortune
du récit du combat du valeureux saint Georges contre le
dragon en découvrant de quelle manière passent les étapes par
lesquelles la légende nous est parvenue au travers des siècles et
des règles officielles de l’Église16.
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Cependant, l’histoire du combat de Georges est exemplaire.
D’un certain point de vue qui n’est en rien comparable, par
exemple, à l’épisode de la bataille de l’archange Michel
(général des armées de Dieu, Qui ut Deus, contre le démon, la
bête de l’Apocalypse), il révèle l’histoire des hommes ; celle-là
qui, de loin en loin, narre le courage.
Georges, face au danger, ne recule pas et prend la décision de
combattre le dragon ; le récit qu’en donne Jacques de Voragine
est clair à ce propos : à quatre reprises, la princesse invite
instamment le jeune homme à quitter le terrain. Ce que
Georges, à chaque fois refuse : « Or, saint Georges passait par
hasard par là : et la voyant pleurer, il lui demanda ce qu’elle
avait. » « Bon jeune homme, lui répondit-elle, vite monte sur
ton cheval ; fuis, si tu ne veux pas mourir avec moi. » « N’aie
pas peur, lui dit Georges, mais dis-moi, ma fille, que vas-tu
faire en présence de tout ce monde ? » « Je vois, lui dit la fille,
que tu es un bon jeune homme ; ton cœur est généreux : mais
pourquoi veux-tu mourir avec moi ? Vite, fuis ! » Georges lui
dit : « Je ne m’en irai pas avant que tu ne m’aies expliqué ce
que tu as. » Or, après qu’elle l’eut instruit totalement, Georges
lui dit : « Ma fille, ne crains point, au nom de Jésus-Christ, je
t’aiderai. » Elle lui dit : « Bon soldat, mais hâte-toi de te
sauver, ne péris pas avec moi. C’est assez de mourir seule ; car
tu ne pourrais me délivrer et nous périrons ensemble. » Alors
qu’ils parlaient ainsi, voici que le dragon s’approcha en levant
la tête au-dessus du lac. La jeune fille toute tremblante dit : «
Fuis, mon seigneur, fuis vite. » Il s’agit d’un homme : « À
l’instant, Georges monta sur son cheval, et se fortifiant du
signe de la croix, il attaque avec audace le dragon qui s’avance
sur lui : il brandit sa lance avec vigueur, se recommande à
Dieu, frappe le monstre avec force et l’abat à terre17. »
Georges combat face à face et choisit, dans le moment, d’être
courageux face à la violence imbécile. Quand il refuse la
tyrannie qui semble inéluctable, Georges est plus fort que le
destin. Modèle de l’homme libre pour des siècles, qui clame sa
position d’individu dans la société, qui décide de refuser
l’insupportable scélératesse, il se dresse dans le monde en tant
que refus, et gloire de l’humanité18.
Ce que l’on croit reconnaître dans la figure du saint
combattant le dragon, c’est ce à quoi l’on espère devant
l’infamie et la honte de sa condition ; ce à quoi l’image de la
chevalerie faisait rêver ; ce par quoi l’illustration du mythe,
bizarrement aujourd’hui encore, dans des folklores, des
images, des histoires survit suivant des voies curieuses et
largement impénétrables dans des mythologies populaires.
Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir par
quoi les œuvres qui représentent saint Georges luttant avec le
dragon gardent une certaine actualité et comment cette
actualité se manifeste alors que l’Église elle-même renonça
longtemps à propager ce qui semblait invention
invraisemblable.
L’image, certes, a changé de statut : de l’édifice religieux où
elle était objet de dévotion, elle est entrée dans les musées
(ainsi que bien d’autres œuvres) où elle est objet de
contemplation et d’histoire. Cependant, ce qui frappe ici, est
que la voie héroïque de son sujet – même s’il n’est plus guère,
ou très rarement reçu par les spectateurs de manière religieuse
– demeure dans le sens qu’on perçoit dans sa représentation.
Le héros a remplacé le saint. Et, à défaut d’y croire, nous
feignons de conclure une trêve avec notre incrédulité19 car les
fables conservent et transmettent quelques traces de la
mémoire. C’est comme cela que ce combat se perpétue
aujourd’hui encore et qu’il répond à trois nécessités
fondamentales de la société : l’inacceptable despotisme du
mal ; l’homme courageux qui le combat ; la mort traversée par
ce geste.
Laurent Busine
1 Jean Pépin, in Yves Bonnefoy (dir.), Dictionnaire des mythologies, Paris, Flammarion,
1981, vol. I, p. 162, b.
2 Roger Caillois, Le Fleuve Alphée, Paris, Gallimard, 1978, p. 172.
3 Voir Alfred Maury, Essai sur les légendes pieuses du Moyen Âge, Paris, chez Ladrange,
Libraire-éditeur, 1843. On trouve (p. 144-145) une importante liste de noms de
saints sauroctones. Voir aussi le chapitre VI, « Des dragons tués par les saints » in Jean
Darche, Saint Georges, patron des guerriers : vie, passion, protection et culte, Paris –
Lyon, Félix Girard Éditeur, 1866, p. 150-179. À cette liste déjà très longue, nous
pourrions ajouter quelques épisodes légendaires qui relèvent de l’imagination pure.
Ainsi, Saül ben Tnerui, dit-on, affronta le Grand-Cornu pendant une douzaine
d’années (le chiffre est évidemment symbolique) et l’histoire ne dit pas qui sorti
vainqueur de la lutte.
4 Paul Guèrin, Les Petits Bollandistes. Vie des saints, 7e éd. revue et corrigée avec le plus
grand soin et considérablement augmentée, tome quatrième, Paris, Bloud et Barral
libraires, 1876, p. 620.
5 Iacoppo da Varazze, Legenda aurea.
6 Jacques de Voragine, La Légende dorée, traduit par J.-B. Roze, Paris, Garnier –
Flammarion, 1967, p. 298-299.
7 Maria Carla Marinoni, Il drago e la Principessa. Considerazioni su una « Vita di S.
Giorgio » occitanica, in ACME, Milan, vol. LVII, fasc. III, sept.-déc. 2004, p. 162.
Cette étude fort bien documentée analyse, non seulement le Codex Monacensis mais
donne également de nombreux exemples de textes anciens de la vie de saint Georges.
8 Yvette Guilcher, Deux versions de la vie de saint Georges, Paris, Honoré Champion
Éditeur, 2001, p. 135 (traduction et résumé du Codex Monacensis, 14473. L’auteur
analyse avec beaucoup de pertinence deux manuscrits : l’un du XIIIe siècle (Ms. 927 de
Tours) et l’autre du XIVe siècle (Ms. 3668 de Cheltenham), qui donnent également des
versions différentes de la légende.
9 Qu’Hippolyte Delehaye, n’hésite pas à qualifier de « tissu d’inepties ». Les Légendes
grecques des saints militaires, Paris, Librairie Alphonse Picard & Fils, 1909, p. 55.
10 Yvette Guilcher, op. cit., p.47.
11 Ibid., p. 49.
12 Ibid., p. 49, note 67.
13 Alfred Maury, op. cit., p. 146.
14 Ogier d’Anglure, Journal de voyage à Jérusalem et en Egypte (1395-1396), in Nicolas de
Martoni & Ogier d’Anglure, Vers Jérusalem. Itinéraires croisés au XIVe siècle, Paris, Les
Belles Lettres, 2008, p. 240-241.
15 Pedro de Ribaneyra, Les Nouvelles Fleurs des vies des saints, et festes de l’année, Lyon, chez
Jean Grégoire, 1670, p. 471-474, ill. p. 401.
16 Deux ouvrages semblables, à cinquante ans de distance, ont des positions fort
éclairantes à ce propos. Vie des saints pour tous les jours de l’année (nouvelle édition
revue, corrigée et augmentée, Paris, Chez Didier Libraire, 1837) ne fait pas mention
de saint Georges. Quant à l’Abbé L. Jaud (Vies des saints pour tous les jours de l’année,
nouvelle édition, revue, mise à jour et augmentée, Tours, Maison Alfred Mane & Fils,
1929), il relate la vie de saint Georges sans faire mention du combat.
17 Jacques de Voragine, op. cit., p. 298.
18 Mon ami Martin Westlake m’a, très justement suggéré, de rapprocher la figure de
Georges de celle de Don Juan :
La Statue : « Tu m’as invité à souper, or tu sais quel est ton devoir. Réponds-moi, viendras-tu
souper avec moi ? »
Don Giovanni : « Jamais, je ne serai accusé de lâcheté. »
La Statue : « Décide-toi ! »
Don Giovanni : « J’ai déjà décidé. »
La Statue : « Tu viendras ? »
Don Giovanni : Un cœur vaillant bat dans ma poitrine. Je n’ai pas peur ; je viendrai !
19 Suivant la célèbre formule de Samuel Taylor Coleridge.
Note additionnelle
Quelques auteurs n’en sont pas à une bêtise près. Ainsi Jean Darche (op. cit.) consacra
une centaine de pages à tenter de prouver l’existence réelle du dragon. Plus près de nous,
Omer Englebert, déclara d’emblée que « les hypercritiques qui ont tenté de prouver
l’inexistence de saint Georges sont considérés comme ayant perdu leur temps » (La Fleur
des Saints, Paris, Albin Michel, 1984, p. 136).