C5 : Station météo - Pompiers
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C5 : Station météo - Pompiers
C5 - STATION MÉTÉO C5 : Station météo Lors d’une intervention à risque chimique, les conditions météorologiques peuvent influencer le transport, la transformation et la dispersion des gaz. L’équipe intervention doit prendre en compte ces différents facteurs afin de pouvoir anticiper sur la méthodologie opérationnelle. Pour cela, elle utilisera une station météo. 1. L’influence des différents facteurs liés à la météo La dispersion atmosphérique est le résultat de deux phénomènes physiques principaux qui agissent simultanément sur les molécules du nuage gazeux et conduisent à sa dilution : Le transport : c’est le déplacement des particules sous l’effet du vent ; La diffusion : c’est l’expansion du nuage sous l’effet de la turbulence. Voici les différents facteurs qui agissent sur la dispersion atmosphériques : a) Le vent Sa direction et sa vitesse induit l’orientation et la vitesse de déplacement du nuage et joue un rôle essentiel dans l’évolution du gradient de concentration. La direction Le vent intervient pour orienter les panaches de gaz. Il est à prendre en considération pour l’arrivée des secours, la mise en place des différentes zones et du SAS, mais également dans le choix de faire évacuer ou confiner une zone à proximité de la source d’émission. RISQUES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES –RCH 2 www.pompiers-risquestechno.fr 1 C5 - STATION MÉTÉO La vitesse La vitesse du vent permet de diluer et entrainer les émissions. La dispersion des gaz augmente avec la vitesse du vent. Lors de vent faible, dont la direction est souvent variable, les gaz stagnent autour de la source et restent concentrés. b) La température La température agit sur la chimie du produit : Sur le changement d’état (PVS) ; La dispersion gazeuse ; L’inflammation du produit (point éclair). Le froid diminue la volatilité de certains gaz tandis que la chaleur l’augmente. Elle peut provoquer la formation d’une couche d’inversion. c) L'humidité L’humidité influence la transformation des gaz. La vapeur d’eau présente dans l’air peut interagir avec le produit rejeté par divers processus physico-chimiques (hydrolyse, …). d) Les précipitations Les précipitations permettent d’appauvrir le nuage. Elles entraînent au sol les gaz les plus lourds par effet mécanique et peuvent accélérer la dissolution de certains gaz (gaz solubles). Par ailleurs, les précipitations sont généralement associées à une atmosphère instable, qui permet une bonne dispersion des gaz. e) La stabilité atmosphérique Elle se définit en fonction de la variation du gradient de température verticale et traduit la nature du régime tourbillonnaire (mouvement des masses gazeuses). En situation normale, la température de l’air diminue avec l’altitude (environ 1°C tous les 100 mètres). Quand l’air chaud s’élève dans les couches supérieures plus froides, il entraîne avec lui les gaz qui sont ainsi dispersés verticalement (principe de la montgolfière). Les inversions de température sont des cas particulier ; l’atmosphère, au lieu de se refroidir avec l’altitude, se réchauffe jusqu’à un certain niveau appelé niveau d’inversion. À ce niveau se forme une couche d’air plus chaude qu’on appelle couche d’inversion. RISQUES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES –RCH 2 www.pompiers-risquestechno.fr 2 C5 - STATION MÉTÉO Les gaz s’accumulent sous la couche d’inversion qui forme un « couvercle » empêchant les gaz de se disperser, il n’y a plus de brassage vertical. Si le vent est faible, la concentration des gaz peut alors augmenter très rapidement. f) La topographie Le profil vertical de la vitesse du vent est perturbé du fait du frottement de l’air sur le sol. La présence d’obstacles ou de discontinuités (couvert végétal, habitat et relief) va modifier la trajectoire du vent. La rugosité du sol peut modifier la trajectoire du nuage. Elle peut jouer des effets accélérateur ou ralentisseur de la dispersion, mais également des effets concentrateur du produit. Les obstacles que va rencontrer le nuage vont modifier son comportement. En zone urbaine, l’écoulement de l’air est fortement turbulent (accélération des vents faibles et freinage des vents forts), non homogène et non stationnaire. 2. La station météo Il existe plusieurs types de station météo, mais les différents éléments les composants ont les mêmes principes de fonctionnement. a) L'anémomètre Il a pour de déterminer la vitesse du vent. Il possède des coupelles (souvent 3) en forme de demi-sphères orientées dans le même sens et qui sont libre de tourner. Un système électronique interne calcule le nombre de tours que font les coupelles pendant un temps précis. Pour éviter les turbulences de l’air causée par la présence des bâtiments et de la végétation, on le place dans un endroit bien dégagé et assez haut avec un mât (la hauteur standard est de 10 mètres). b) La girouette La girouette sert à connaître la direction du vent. C’est un pointeur (généralement une flèche) qui tourne selon la direction du vent. Il est important de noter que la pointe de la flèche montre la direction d’où provient le vent. Lorsque le vent change de direction, il pousse sur la grosse partie de la flèche (l’arrière) jusqu’à ce qu’elle soit alignée avec le vent (parallèle au vent). Cela à pour conséquence de faire pointer la flèche vers la source du vent. On place habituellement la girouette à 10 mètre du sol. Attention : Les girouettes électroniques doivent être orientées (au Nord généralement) avec une boussole avant sa mise en place. Sinon sa lecture sur la station météo sera érronée (cf. mode d’emploi du fabricant). c) Le thermomètre Il permet de mesurer la température de l’air. RISQUES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES –RCH 2 www.pompiers-risquestechno.fr 3 C5 - STATION MÉTÉO d) L'hygromètre Il permet de mesurer le taux d’humidité dans l’air. e) Le pluviomètre Il est utilisé pour mesurer la quantité de pluie tombée à un endroit précis. Il est composé d’un récipient cylindrique extérieur et d’un récipient cylindrique intérieur gradué en centimètres. Sa partie supérieure est amovible et à la forme d’un entonnoir par lequel s’égoutte l’eau qui est ensuite recueillie. Le cylindre extérieur et l’extrémité du tube sont blancs pour réfléchir la lumière et ainsi empêcher le réchauffement de l’eau et son évaporation dans le cylindre (ce qui fausserait la mesure de la précipitation). Il faut placer le pluviomètre dans un endroit dégagé pour s’assurer que toute l’eau recueillie provient directement des nuages. 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