MELANIE KLEIN :LA VIE EMOTIONNELLE DU NOURRISSON

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MELANIE KLEIN :LA VIE EMOTIONNELLE DU NOURRISSON
MELANIE KLEIN : LA VIE EMOTIONNELLE DU
NOURRISSON
ELÉMENTS DE BIOGRAPHIE
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Elle naît, à Vienne, le 30 mars 1882 (Mélanie REIZE), elle meurt à Londres en 1960 à l'âge de 78 ans.
Plusieurs décès de ses proches dans l’enfance.
Déprimée, elle entreprend, à la mort de sa mère, une psychanalyse avec Sandor Ferenczi.
En 1919, elle fait sa première communication à la société hongroise de psychanalyse concernant le
développement d'un enfant.
Puis sur l'invitation de Karl Abraham, elle se rend à Berlin. Le travail d'Abraham sur la mélancolie
exerça une forte influence sur ses travaux.
MÉTHODOLOGIE
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Elle reconstitue la vie intérieure du nourrisson à partir de l'analyse de très jeunes enfants d’environ
trois à quatre ans.
Elle utilise le jeu qui est le mode d'expression naturelle et privilégié chez l'enfant, considérant le jeu
comme l'équivalent des associations verbales de l'adulte en analyse.
« Par le jeu l'enfant traduit sur un mode symbolique ses fantasmes des désirs, ses expériences vécues.
Ce faisant, il utilise le même mode d'expression archaïque et phylogénétique, le même langage pour
ainsi dire qui nous est familier dans le rêve ; nous ne pouvons comprendre ce langage qu’en l'abordant
à la lumière des enseignements de Freud sur la signification des rêves.» (Klein, 1975)
LES CONCEPTS DE M. KLEIN
L E MOI PRIMITIF
Mélanie Klein pense qu'il existe dès la naissance un mois primitif, immature, manquant de cohésion qui va être
exposé à l'angoisse suscitée par le conflit entre la pulsion de vie et la pulsion de mort.
L ES POSITIONS
La position schizo-paranoïde
L'angoisse de persécution est la plus active et prédomine pendant les trois à quatre premiers mois de la vie.
« Mélanie Klein développe l'hypothèse d'un mois rudimentaire qui va pour se défendre contre le conflit né de
la lutte entre les pulsions, projeter vers l'extérieur la pulsion de mort. Dans le même temps une partie de la
pulsion de vie est également projetée pour créer « un objet idéal ».Le Moi va, en retour, introjecter cet objet
idéal et en faire une partie de lui-même, et s’identifier à lui. Le Moi se clive donc aucune entre une partie
libidinale et une partie destructrice et va s’accrocher à l’objet partiel « sein » de la mère. En retour le Moi va
introjecter l’objet idéal, en faire une partie de lui-même et s’identifier à celui-ci ; il peut aussi, recevoir en
retour la partie mauvaise, destructrice vécue comme persécutrice ». (Klahr, 2008)
Mécanismes de défenses : clivage et identification projective.
La position dépressive
« La conjonction de la haine et de l’amour pour l’objet suscite une tristesse particulièrement douloureuse que
Mélanie Klein appela angoisse dépressive (ou « nostalgie »). Elle exprime la forme la plus précoce et la plus
angoissée du sentiment de culpabilité dû aux sentiments ambivalents éprouvés envers un objet. Le nourrisson,
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à une certaine étape (normalement entre quatre et six mois), est physiquement et émotionnellement assez
mature pour intégrer les perceptions fragmentées qu’il a de sa mère, réunissant les aspects (imagos) bons et
mauvais qu’il éprouvait auparavant comme séparés. » (Segal).
Le complexe d'Œdipe : Mélanie Klein situe les premiers émois œdipiens de l'enfant dans la deuxième moitié de
la première année.
Bibliographie
Klahr, M. (2008). Mélanie Klein. Golse, B. Le développement intellectuel et affectif de l’enfant. Paris, Masson.
Klein, M., Riviere, J. (1978). L’amour et la haine. Paris, Payot.
Klein, M. (1975). La psychanalyse des enfants. Paris, PUF.
Klein, M. (1974). Essais de psychanalyse. Paris, Payot.
Segal, H. (1976). Introduction à l’œuvre de Mélanie Klein. Paris PUF.
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