SMISP Info - Syndicat des Médecins Inspecteurs de Santé Publique
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Smisp-Info n°2005-09 – décembre 2005.1 / 3 SMISP Info 15 Décembre 2005 N°01/05 du 18 janvier 2005 N°04/05 du 8 juin 2005 N°07/05 du 14 novembre 2005 N°02/05 du 4 Février 2005 spécial CAP N°05/05 du 28 juin 2005 élections CAP N°08/05 du 18 novembre Spécial CAP N°03 du 10 Mai 2005 N° 06/05 du 29 août 2005 1°) Suppressions de postes Comme nous vous l'avions annoncé dans le dernier SMISP info spécial CAP du 18 novembre, 1) Tous les emplois vacants au 15 avril 2005 sont perdus. 2) La politique de réduction nationale des emplois publics fait perdre à notre ministère 1,55% de ses effectifs occupés (titulaires et vacataires). 3) En interne, notre ministère a décidé d’appliquer cette perte de manière uniforme dans tous les services selon ce taux de 1,55%, sur la base des effectifs présents moyens de l’année (effectifs comprenant les titulaires, les contractuels et les vacataires) déclarés au 15 avril 2005. Pour les SD qui représentent 81% des effectifs, cela aboutit, en plus de la perte des postes vacants, à une perte de 181 emplois (ETP) occupés. Pour « limiter » les effets de cette baisse d’effectifs dans les régions réputées défavorisées, le ministère a procédé à un « ré-équilibrage » : perte plus importante pour les régions excédentaires par rapport aux EBA 2005, moins importants pour les régions déficitaires et pas de ré équilibrage pour les régions intermédiaires. (voir tableau en annexe). Cette perte de postes ne peut s’appliquer que sur le non remplacement des départs (retraite, mutations,), et le non-renouvellement de vacataires. La répartition des diminutions d’effectifs par Ddass-Drass est faite par le Drass (responsable du BOP) après avis du CTRI. La DAGPB ne semble pas avoir de lignes de conduite, ni de méthode définie pour reporter cette baisse globale sur les différents métiers de notre ministère. Les conséquences de ces stratégies sur la mise en œuvre des missions n’ont visiblement pas été mesurées non plus. Nous vous demandons donc d'être très vigilants quant aux conclusions des CTRI et de nous les faire remonter. Des premières réactions se sont manifestées dans l'Yonne, la Seine St Denis et quelques autres départements. Nous avions soutenu par un communiqué la réaction de la DDASS de l'Yonne qui a organisé une journée de grève le mardi 29 novembre. Il y a eu dans l'Yonne 82% de grévistes toutes catégories de professionnels. Le jour de grève il y a eu une réunion avec le DRASS et un re-calcul sur la même base, avec à la clef peut-être un poste récupéré. Cette journée a été suivie localement par une réunion syndicale qui a demandé la retour à nos droits à effectifs et vacataires. L’arrêt des heures supplémentaires, une définition claire et précise des missions qui sont confiées aux agents et une demande de réquisition pour les astreintes ont également été demandés. Il faut garder à l'esprit que, dans la situation actuelle de surcharge des missions, nous prenons des risques en ne répondant pas à toutes les sollicitations. Le SMISP a commencé à réfléchir à des courriers d'alerte à nos directeurs sur les missions que nous ne pourrons plus remplir. Quoiqu'il en soit, nous condamnons fermement les suppressions de poste que l’on constate, tant sur leur principe que sur leurs modalités d’exécution. Sur ce sujet, bien conscient des intérêts collectifs du service public, nous nous associons aux autres centrales syndicales. Des contacts sont prévus pour étudier les 1 Smisp-Info n°2005-09 – décembre 2005.2 / 3 meilleures stratégies. Nous rencontrerons aussi les autres syndicats médicaux et les mouvements associatifs qui s’emploient à démontrer les conséquences réelles des réformes en cours. Répartition des réductions d’effectifs par région pour 2006 (source Document de travail de la DAGPB) Région PACA Basse Normandie Corse Bourgogne Franche Comté Midi Pyrénées Aquitaine Languedoc Bretagne Pays de Loire Centre Champagne Lorraine Nord-PC Auvergne Alsace Rhône-Alpes Ile de France Haute Normandie Picardie Poitou Limousin Guadeloupe Martinique Guyane Réunion St Pierre et Miquelon Mayotte ENSP Polynésie (IDE) TOTAL EBA 2005 réduction moyenne annuelle 2005 1,55% (EBA occupés + vacataires 31-96*) 823 266 148 320 270 588 548 470 518 575 478 303 423 662 300 297 988 1580 NR 341 321 204 218 161 81 258 8 12 total annoncé DAGPB écart "ré effectifs 2006 après équilibrage" POSITIF réduction uniforme 887,7 285,8 154,9 326,3 276,5 649,8 634,2 534,7 568,1 603,8 491,4 297,5 442,1 655,6 314 300,2 1015,9 1634 312 340,4 359,9 239,8 224,1 196,6 83,7 240,8 6,8 13,9 4,5 2,4 5,1 4,3 10,2 9,9 8,4 8,9 9,5 7,7 4,7 6,9 10,3 4,9 4,7 15,9 25,6 4,9 5,3 5,6 3,8 3,5 3,1 1,3 3,8 0,1 873,8 281,3 152,5 321,2 272,2 639,6 624,3 526,3 559,2 594,3 483,7 292,8 435,2 645,3 309,1 295,5 1000 1608,4 307,1 335,1 354,3 236 220,6 193,5 82,4 237 6,7 10,5 84,8 97,8 12269,7 9,8 0 1,5 200,5 0,7 84,8 96,3 12069,2 12269,7 0 181,1 19,4 12088,6 -19,4 plafonds "ré équilibrage" d'emplois par région NEGATIF 7,1 0 0 0 0 5,7 3,1 4,8 2 0 0 1,3 1,1 0 0 0 0 0 866,7 281,3 152,5 321,2 272,2 633,9 621,2 521,5 557,2 594,3 483,7 294,6 438,2 650,2 309,1 296,8 1000 1618,7 308,8 337,2 353 234,9 220,6 193,5 82,4 237 6,7 0 0 0 25,1 0,7 84,8 96,3 12069,2 1,8 3 4,9 0 1,3 0 10,3 1,7 2,1 25,1 * il est impossible de chiffrer exactement en EQTP Note: le tableau présente les chiffres fournis par la DAGPB. Il semble y avoir des erreurs notamment sur Mayotte. 2°) Rencontre avec le DGS Accueil plutôt favorable de nos propositions d’organisations, le DGS se déclarant prêt à encourager des expérimentations allant dans ce sens. Le statut de PH-PSP nous parait par contre actuellement dans l’impasse. Il semble avoir toujours l’aval du DGS mais pas le support politique suffisant du cabinet qui n’a pas su saisir les différents supports législatifs qu’il aurait pu utiliser pour inscrire les mesures préalables à l’évolution du statut. Le travail technique de rédaction 2 Smisp-Info n°2005-09 – décembre 2005.3 / 3 de la mesure législative a été fait par la DGS, mais il n’y a aucun support envisageable dans les mois qui viennent, celui envisagé sur le projet de loi d’habilitation N° 3 (‘PLH3) n’ayant pas été accepté par Matignon. Bref c’est toujours le portage politique de ce dossier qui coince. Nous allons à nouveau solliciter le ministre et préparer d’autres actions. Le DGS quant à lui s’est engagé à évoquer avec le ministre les pistes possibles pour ce support. Nous avons informé le DGS des conditions d’exercice dans les services déconcentrés, de la non application de la circulaire sur les missions des MISP de 1999, dont le bilan aurait du être fait depuis longtemps, du nombre de postes de MISP vacants, des conséquences de la LOLF sur le devenir de ces postes, et de notre souhait de le voir siéger en CAP. Il est apparu sensible aux risques que fait peser la gestion erratique des missions de veille sanitaire dans les Ddass « déficitaires » et s’est engagé à agir pour le respect de la circulaire "missions". 3°) Propositions pour une nouvelle organisation des missions des MISP Suite au séminaire de Toulouse des 9 et 10 septembre, nous vous transmettons en pièce jointe de ce SMISPinfo un document de propositions qui tente de faire la synthèse de nos réflexions et de nos positions. Ce document n’est qu’une étape et il convient maintenant de le discuter, de le compléter, de l’améliorer à l’occasion des collèges régionaux des MISP et de nous faire part de vos réactions via les collèges ou sur le forum mis en place à cet occasion sur le site du SMISP : www.smisp.fr/forum Les membres du bureau vont continuer à présenter ces propositions aux différentes instances et aux partenaires syndicaux. Nous avons déjà rencontré le DGS et la conférence des MIR où ces propositions nous paraissent avoir été plutôt bien reçues. Compte tenu du contexte actuel, deux points nous paraissent devoir être soulignés : • il y a une urgence relative à faire aboutir ces propositions du fait de la situation de déliquescence qui prévaut dans de nombreux services déconcentrés • ces propositions ne sauraient cautionner les réductions d’effectifs purement quantitatives auxquelles on assiste actuellement dans de nombreux services déconcentrés en contradiction flagrante avec la volonté affichée de mener une politique de santé publique ambitieuse, mais très révélatrice d’une idéologie simpliste et à courte vue 3