Projet de latrines pour samandéni - Consulat du Burkina Faso de Nice

Transcription

Projet de latrines pour samandéni - Consulat du Burkina Faso de Nice
Association
LE NEEMIER - FRANCE
Si tu diffères de moi, loin de me nuire, tu m'enrichis (proverbe africain)
PROJET
Construction de 3 blocs de latrines
écologiques
du type "ECOSAN"
dans le village de Samandéni au Burkina Faso
Siège social: 231 Avenue du 11 Novembre 06700 Saint Laurent du Var
Tel: 07 77 30 67 86 Fax: 09 59 41 50 09 E-mail: [email protected]
Sommaire Introduction Page 3 Le contexte du projet Page 4 La problématique sanitaire Page 5 Le principe ECOSAN Page 6 Rencontre avec l'association Tell Taaba Page 7 La concertation locale Page 8 Estimation et financement du projet Page 9 Gestion de l’équipement Page 10 Mise en œuvre et échéance de réalisation Page 11 Les partenaires du projet Page 12 2
INTRODUCTION L’association le Neemier‐France créée en novembre 2014 a comme projet de participer au développe‐
ment de l’auberge‐campement « Bassitara » dans le village de Samandéni au Burkina Faso. Cette action passe par le développement culturel et artistique du village et par la reconnaissance de Samandéni com‐
me pôle culturel important. Toutes les actions et partenariats ont pour but de contribuer à l’autonomie de l’orphelinat de Samandéni. Les principaux axes du projet culturel sont: ‐ La musique ‐ Le livre ‐ La photographie ‐ La nature Tous ces axes auront comme point d’ancrage l’auberge‐campement « Bassitara » et l’ensemble du village de Samandéni, qui est l’un des vingt et un villages de la commune de Bama dans la province du Houet et dans la région des Hauts Bassins. Le village compte environ 8 000 habitants. Notre projet est de contribuer à l’organisation et à la mise en place de différentes manifestations et évé‐
nements culturels et solidaires comme: ‐ Concerts ‐ Expositions ‐ Stage de formation (musique, danse, photographie…) ‐ Voyages solidaires ‐ Création de la maison de la culture et des savoirs. Les principales actions en cours sont: ‐ Coproduction du festival Bassitara‐Neemier à Samandéni ‐ Préparation d’un programme de voyages solidaires ‐ Partenariat avec l’Association d’Entraide des Photographes du Houet ­ Projet d’installation de latrines publiques ‐ Jumelage entre l’orphelinat et le centre de loisirs de La Clef des Champs à Villars sur Var ‐ Réalisation d’un inventaire botanique autour de Samandéni. L’Association le Neemier­France, conformément à ses statuts a pour buts: ‐Etablir des partenariats permettant de contribuer à l’autonomie financière de l’orphelinat de Samandéni au Burkina Faso ‐ Participer au développement artistique et culturel du village de Samandéni ‐ Elaborer des projets solidaires de développement au Burkina faso 3
LE CONTEXTE DU PROJET Le projet consiste en la réalisation de trois blocs de latrines écologiques ECOSAN à compost et avec sé‐
paration de l'urine et des matières fécales en trois lieux différents du village de Samandéni. ‐ Un bloc à l'école en remplacement du bloc existant qui est en ruine ‐ Un bloc à proximité du proximité du Centre de Santé et de Promotion Sociale (dispensaire) ‐ Un bloc à proximité du campement et de l'orphelinat Bassitara. Dans un deuxième temps il faudra réfléchir à l'installation d'un bloc vers le marché. L’école comporte 6 classes de niveau primaire soit un total de 600 enfants environ de 6 à 14 ans. Le CSPS accueille chaque année plusieurs milliers de patients avec des concentrations très fortes de po‐
pulation notamment aux moments des vaccinations. Le campement est un lieu fréquenté situésur le passage de nombreuses habitations. Le bloc de latrines sera implanté près de la piste. Dans les zones non équipées d’un assainissement individuel ce qui est principalement le cas dans les zones rurales, l’accès à l’assainissement peut se faire par l’installation de latrines communautaires qui doivent être gérées afin d'assurer un maximum d'hygiène. La conception sera étudiée pour assurer un bon fonctionnement dans des conditions d’hygiène et d’inti‐
mité pour les utilisateurs. Il conviendra de respecter quelques principes: ‐ En premier il ne doit pas être construit trop près de puits ou de forage. ‐ Pour des raisons d’intimité il conviendra de faire 2 groupes séparés, un pour les hommes, l’autre pour les femmes. ‐ Il faudra dans l’idéal avoir un point d’eau ou une réserve d’eau possible pour assurer l’hygiène des utilisateurs et assurer l’entretien de l’équipement. ‐ Il faudra penser à rendre ces latrines accessibles pour les personnes âgées , handicapées ou inva‐
lides. La problématique forte sera d’établir un partenariat entre l’école et le dispensaire afin d’accompagner la création de ces latrines par une démarche pédagogique commune entre les deux institutions en met‐
tant en place un programme d’éducation à l’hygiène et à la santé pour les enfants et les adultes. Nous solliciterons l'intervention de l'association Tell Taaba qui peut assurer des animations pédagogi‐
ques Afin d'assurer une sensibilisation auprès de la population des élèves de l'école nous avons contacté la troupe théâtrale " KOLO SANOU" qui nous a fait une proposition pour 5 séances de théâtre de sensibili‐
sation. 4
LA PROBLEMATIQUE SANITAIRE Selon le Ministère de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, six ménages sur 10 au Burkina pratiquent toujours la défécation dans la nature par manques de latrines. Une pratique qui engendre des conséquences désastreuses tant au niveau sanitaire
qu’au niveau de la dignité humaine.
La situation est encore plus préoccupante en milieu rural car l’absence de toilettes amène la
plupart des femmes à attendre la tombée de la nuit pour faire leurs besoins, s’exposant ainsi
a des agressions telles que les morsures de serpent.
Cet état de fait contribue également à la contamination des eaux souterraines, de surface et
des sols par des agents pathogènes.
La défécation en plein air entraine également le développement des maladies comme la fièvre typhoïde, l’amibiase, la draconculose, le choléra, etc...Il faut également savoir que les maladies diarrhéiques constituent la quatrième cause d’hospitalisation au Burkina et la troisième
cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Ces catastrophes sanitaires sont dues
au manque d’utilisation de toilettes et à la consommation des eaux et des aliments souillés.
Article extrait du journal "Le faso.net"
Le 19 novembre, la communauté internationale célèbre la journée mondiale des toilettes. Plusieurs Organisations internationales de la santé et du développement dont WaterAid,
AMREF Health Africa, l’Association médicale mondiale et d’autres ont lancé un appel pour
que cesse une crise qui a coûté la vie à plus de 10 millions d’enfants de moins de 5 ans depuis l’an 2000, dont 123 000 au Burkina Faso [1].
Dans une lettre ouverte adressée à Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies [2], les
signataires mettent en avant le désespérant gâchis humain qui résulte du manque d’accès à
des toilettes de base. Quand il n’y a pas de systèmes d’assainissement de base, les enfants
n’ont d’autre choix que de vivre et jouer dans un environnement contaminé par les matières
fécales.
La lettre rappelle que plus de quatre enfants burkinabè sur cinq n’ont pas accès à des toilettes de « base [3], une situation qui, lorsqu’elle s’ajoute à la consommation d’eau non potable
et à l’absence de services d’hygiène contribue à trois des principales causes de mortalité infantile : la sous-nutrition, la pneumonie et la diarrhée.
5
LE PRINCIPE ECOSAN ECOSAN signifie « Assainissement Ecologique » (en anglais, ECOlogical SANitation). Contrairement à l’assainissement classique, ECOSAN met l’accent sur la protection de la santé et la protection de l’environnement.
Le principe de séparation de flux est adopté pour les latrines ECOSAN. Cela facilite le traitement et la réutilisation des déchets à travers les processus suivants :
Stockage et assèchement ;
Stockage séparé des urines dans des bidons fermés ;
Elévation de la température et du pH ;
Réutilisation des sous produits hygiénisés en agriculture.
Les latrines ECOSAN sont des ouvrages hors sol ou semi-enterrés comportant :
Au moins deux fosses étanches ou non utilisées de façon alternante ;
Un trou de défécation pour chaque fosse ;
Un conduit urinaire ;
Un trou pour le lavage anal dans certains cas ;
Une couverture de la fosse ;
Un tuyau de ventilation muni d’un grillage anti mouches pour chaque fosse ;
Un abri ou superstructure ;
Couverture de la superstructure.
Les latrines ECOSAN présentent plusieurs avantages entre autres :
La protection de la santé par la destruction des germes pathogènes ;
La protection de l’environnement : elles ne polluent pas les eaux souterraines ;
L’amélioration de la situation économique des populations ;
La valorisation des urines et des produits de vidange dans l’agriculture ;
Hygiéniques, sans odeur, sans mouches ;
La prévention de différentes maladies du péril fécal ;
Faciles à entretenir et à utiliser ;
Coût de réalisation moindre, en comparaison avec les autres types de latrines ;
Technologie réplicable et appropriable par les populations ;
Pas de besoin en eau pour le fonctionnement ;
Bien adaptées au milieu rural, en absence de camions de vidange ;
Disponibilité gratuite de la cendre ou de sciure du bois ou de la terre comme produit atté-
6
RENCONTRE AVEC L'ASSOCIATION TELL TAABA Le lundi 9 Mars 2015 nous avons rencontré les responsables de l'association Tell Taaba dans le
village de Goumcé sur la commune de Doulougou.
L'association Tell Taaba est l'opérateur local de l'association "Peuples solidaires des Hautes Alpes" qui contribue à la construction de latrines écologiques du type ECOSAN;
Ces deux associations seront nos partenaires pour notre projet de Samandéni.
Nous avons rencontré dans le village de Goumcé: M. Campaoré Pingdhindé Président de Tell
Taaba et Nana Abdoul Aziz Secrétaire.
Au cours de cet échange nous avons fait partde
notre projet de construction de latrines ECOSAN à
Samandéni. Nous avons expliqué le contexte local
et la volonté de l'association Le Neemier-France
de se lancer dans cette réalisation
Les responsables de l'association Tell Taaba
nous ont fait part de leur accord pour nous
accompagner dans cette démarche et se sont proposé de faire une visite sur le site de Samandéni..
L'association nous a fait part du partenariat que nous pourrions mettre en place tant sur le plan
technique pour la construction des blocs de latrines que sur l'accompagnement pédagogique en
vers les populations et les enfants des écoles
Nous nous sommes ensuite rendu dans une une famille qui a réalisé la construction d'une latrine ECOSAN avec l'association Telle Taaba.
La famille nous a fait part de sa grande satisfaction de cet équipement tant sur le plan sanitaire
que sur le plan de l'utilisation des matières dans l'agriculture..
A notre retour nous rencontrerons l'association Peuples solidaires des Hautes Alpes afin de définir le partenariat pour la réalisation des équipements de Samandéni.
7
LA CONCERTATION LOCALE Comme pour toute action il est bien sûr nécessaire d'agir en partenariat et en concertation
totale avec tous les acteurs locaux.
Pour ce projet de latrines de Samandéni nous avons effectué des rencontres individuelles et
des rencontres collectives.
Les rencontres individuelles avec le Chef du village de Samandéni, le Major du dispensaire , le
directeur de l'école et le directeur de l'orphelinat et du campement Bassitara pour leur faire
part de notre projet.
Tous à l'unanimité ont adhéré spontanément à notre projet et à la technique ECOSAN de latrines écologiques à compost et séparation d'urine.
Dans unr discussion très poussée avec le directeur de l'école nous avons essayé de comprendre pourquoi les latrines installées dans la cour de l'école il y a quelques années étaient à
l'abondons. Nous avons pu comprendre qu'à l'époque aucune mesure d'accompagnement et
de formation n'avait été mise en place lors de l'installation de cet équipement. Cette discussion nous a renforcés dans l'idée que nous développons sur la formation et l'accompagnement
pédagogique en partenariat avec l'école, le dispensaire, l'association Tell Taaba et la compagnie théâtrale Kolo Sanou.
Les latrines abandonnées de l'école de Samandéni
Nous nous sommes entretenus également avec le Major du dispensaire qui est en poste à Samandéni que depuis quelques mois. Il nous à expliqué que des latrines existaient à coté du
dispensaire, Elles sont utilisées par les personnes qui fréquentent le dispensaire mais sont assez peu nombreuses. Il résulte de la discussion qu'un bloc de latrines ECOSAN pourrait être
installé dans la zone située entre le dispensaire et une partie du village afin que les habitants
des cours voisines puissent en disposer.
Le samedi 21 Mars dans le cadre du festival nous avons organisé, sous la paillote du campement, une réunion d'information sur notre projet.
Nous avons expliqué le projet ainsi que la technique ECOSAN, une vingtaine de personnes
participaient à cette réunion avec en particulier les responsables des comités de gestion de
l'école et du dispensaire, le directeur de l'école, le major et de nombreuses personnes du village.
Le principe de la réutilisation des matières fécales et de l'urine comme engrais A beaucoup
intéressé les participants et certains se proposent même de mettre cette technique en pratique avant la construction des blocs de latrines.
L'idée de mettre en place une personne pour la gestion de ces latrines a été acquis. Dans un
premier temps c'est le directeur de l'école qui sera l'interlocuteur pour ce projet.
8
ESTIMATION ET FINANCEMENT DU PROJET Le projet consiste à construire 3 blocs de latrines distincts:
Un bloc à l'école de 8 latrines
Un bloc à proximité du CSPS (dispensaire de 6 latrines
Un bloc à proximité du campement et de l'orphelinat Bassitara de 4 latrines.
Soit un total de 20 latrines.
Un accès à l’eau semble possible , notamment près de l'école et du dispensaire, ce qui serait
une plus value pour ces constructions
L’étude sommaire du budget est la suivante:
Objet
PU en Fcfa
Main d'œuvre
Nombre
Total en Fcfa
Total en €
25 000
20
500 000
764.00 €
120 000
20
2 400 000
3 664,00 €
Salaire animateur/coordonateur
90 000
2
180 000
275,00 €
Frais de gestion du projet/mois
20 000
2
40 000
61,00 €
5
625 000
954,00 €
3 120 000
5 718,,00 €
Matériaux
Prestation de théâtre de sensibilisation 5 séances
125 000
Total des dépenses
Apport de la part des bénéficiaires
Contribution financière locale
10 000
20
200 000
305,00 €
Apport en nature (eau, sable, main
d'œuvre…)
20 000
20
400 000
610,00 €
Total des apports
40 000
20
600 000
915,00 €
Financement
CHARGES
Cout du projet
PRODUITS
5 718,00 € Demande de financement association amis
du consulat
Apports bénéficiaires
915,00 €
Association Neemier France
500,00 €
Appel à dons et subventions diverses
Total
2 500,00 €
5 718,00 € Total
1 803,00 €
5 718,00 €
9
GESTION DE L’EQUIPEMENT La gestion locale des blocs de latrines est indispensable pour assurer une pérennité de l’équipement ainsi qu’une utilisation et un entretien suivi.
Il faudra déterminer localement quelle est la meilleure gestion possible.
La réunion d'information du 21 mars 2015 a permis de déterminer que dans un premier temps
c'est le directeur de l'école qui sera notre interlocuteur et qu'au moment de la construction un
groupe de gestion sera constitué afin de déterminer les rôles et responsabilités de chacun.
En partenariat avec l'association Tell Taaba nous formerons les personnes à la gestion des excréments au stockage et à l'utilisation et la revente des matières qui serviront d'engrais pour
les agriculteurs locaux.
Il faudra prévoir des lieux de stockage puisque les matières ne sont pas utilisable immédiatement et qu'il faut des délais d'attente allant de de 45 jours pour l'urine à 6 mois pour les matières fécales.
Il faut prévoir des tournées régulières dans les blocs pour enlever et remplacer les bidons récoltant l'urine assurer un nettoyage de la latrine
10
MISE EN ŒUVRE ET ECHEANCE DU PROJET Après la concertation que nous avons menée sur place, nous pensons que ce projet est facilement réalisable.
Une fois le financement mis en place il faudra passer des conventions de réalisation avec l'association Tell Taaba afin de finaliser le mode de construction, la formation des maçons locaux
à la technique ECOSAN.
Un comité de construction se mettra en place avec comme animateur le directeur de l'école
en partenariat étroit avec le major du dispensaire et le directeur du campement et de l'orphelinat ceci sous la tutelle du chef de village.
Il est envisageable qu'une fois toutes les conditions réunies le temps de construction puisse
être de 2 mois.
Pendant les travaux le comité de gestion se mettra en place, les lieux de stockage seront définis, la procédure de gestion élaborée
Une formation sur la technique d'utilisation des matières en engrais sera mise en place. Il
pourra être établi des comparaisons avec les engrais chimiques.
Une liaison pourra être réalisée avec les projets d'agro écologie menés par l'association Bassitara Sports sur Samandéni.
Un lien sera également mis en place avec la maison des femmes qui va entrer dans une phase
opérationnelle pour la culture maraichère.
Les acteurs pédagogiques se mettront à l'œuvre afin d'organiser un programme de formation
et de sensibilisation de la population en général et des élèves de l'école de Samandéni en particulier.
Une évaluation régulière sera organisée entre les responsables d el'association Le NeemierFrance et les acteurs locaux.
Après une période de fonctionnement d'un an, un premier bilan sera fait afin de voir si une
deuxième tranche de réalisation de latrine ECOSAN peut être envisagée.
11
LES PARTENAIRES DU PROJET Au Burkina Faso
Le comité de gestion de l’école de Samandéni
Le comité de gestion du CSPS
La commune de Bama
Le Conseil Régional des Hauts Bassins
Le chef coutumier
Les groupements de femmes de Samandéni
Le directeur de l'orphelinat et du campement Bassitara
L'association Tell Taaba
La troupe théâtrale Kolo Sanou
En France
L’association Le Neemier-France
L’association des amis du Consulat du Burkina Faso de la Côte d’Azur
L’agence de l’eau à contacter dans le cadre de la loi Oudin
Recherche de partenariat avec l'association "Toilettes du Monde"
L'association Peuples solidaires des Hautes Alpes
Appel à dons
Renseignements complémentaires
Jean-Paul Fouilloux
Président de l'association
Le Neemier-France
Mail: [email protected]
Tel: 07 77 30 67 86
12

Documents pareils