Agenda culturel

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Agenda culturel
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[MEILLEURS VŒUX]
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Agenda culturel :
Notre sélection
Gastronomie :
Repas de Fêtes
Dijon “Ville Mutante”
Entre femmes
En famille :
Marchés de Noël
…
No 21 Décembre 2004
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Edito
édito
Messie… Dijon on t’aime !
Noël à Dijon, Pâques au balcon… Je ne suis pas certain que vous trouverez ce genre
de proverbe dans le nouvel “Almanach Bourguignon” que Jean-François Bazin (qui
est un peu notre Pierre Bellemare à nous !) vient de sortir. Mais pourquoi ne pas
s’inventer de nouveaux vœux, à l’aube d’une année nouvelle qu’il ne tient qu’à nous
de rendre meilleure !
Tirage : 50 000 ex
Diffusion : Le Messager Dijonnais
Dijon, Beaune, Fontaine-les-Dijon,
Marsannay-la-Côte, Talant,
Gevrey-Chambertin,
Messigny-et Vantoux, Ahuy,
Norges-la-ville, Clénay, Brognon,
Saint-Julien, Brétigny, Asnières-les-Dijon,
Bellefond, Ruffey-les-Echirey,
Varois-et-Chaignot - Couternon,
Sennecey-les-Dijon, Crimolois, Ouges,
Fenay, Domois, Perrigny-les-Dijon,
Couchey, Fixin, Brochon, Flavignerot,
Corcelles-les-Monts, Velars-sur-Ouche,
Fleurey-sur-Ouche, Hauteville, Daix,
Morey-St-Denis, Chambolle-Musigny,
Vougeot, Vosne-Romanée,
Nuits-St-Georges, Savigny-les-Beaune,
Vignoles, Pommard, Volnay,
Aloxe-Corton.
Publicité : 03 80 73 01 15
[email protected]
Directeur de publication :
Richard Patouillet
Graphisme, mise en page :
PhotoGraphic
Jean-Luc François, Frédéric Mary
Responsable rédaction :
Gérard Bouchu
Auteurs : Gérard Bouchu,
Christophe Barruet, Nathalie Bouley,
Arnaud Costilhes, Delia,
Jean Maisonnave,Laurence Yalamow,
Agathe Zeblouse.
Avec la participation du CDT Côte d’Or
et de l’Office de Tourisme de Dijon,
les libraires de la FNAC,
Les disquaires de Gibert Joseph
Impression : Roularta
Dépôt légal : décembre 2004
Abonnement 4 numéros : 23 €
Toute reproduction même partielle des
articles et des photos interdite.
Droits réservés.
PROCHAIN NUMERO :
MI- MARS
A défaut de flocons, ce que nous ont promis les commerçants du centre ville, c’est leur plus
beau sourire, et ça aussi, c’est un joli cadeau. A vous de faire de même, souriez, vous ne serez
peut-être pas filmés, mais vous surprendrez vos voisins, qui seront bien obligés de faire pareil.
Buvez un verre de vin chaud, dites bonjour le premier, rien que pour voir, parlez avec les
inconnus qui vous demandent un renseignement… Aves ses premiers grands froids, Dijon va
vivre ses heures les plus chaudes, ça ne devrait pas être triste…
Nous continuons dans ce numéro notre enquête sur “Dijon, ville mutante”, avec une vision
plus féminine cette fois, à vous de réagir, par courrier. Les femmes vous parlent culture, architecture, sorties dans les bars, les restos… et les hommes cuisine et vins, ça change un peu.
Mutations toutes en douceur(s), dans un monde de brutes! On vous gâte dans ce numéro. On
sort des clichés habituels dijonnais en y revenant, discretos, tout en les détournant.
Plutôt que le pain d’épices à la manque, qui n’ajoute rien à la gloire de Dijon, quand il est de
mauvaise qualité, voici le pain d’épices à la mangue de Billoux, qu’on vous propose comme
recette de fin d’année. Ou les pains d’épices nouveaux de Gillotte, d’une douceur extrême,
comme ses ganaches, qui font connaître ce créateur dijonnais jusqu’au Japon.
Thibert est là lui aussi, avec ses brochettes de mangues et bananes, qu’il vous préparera si vous
suivez son cours de cuisine cette semaine. Thibert a quitté les cuisines d’un resto étoilé pour
aller dans les vôtres. Il n’a jamais été aussi bien. Et il fait des émules, au point qu’on va bien
citer Dijon comme exemple de ville gastro… pour ses particuliers.
C’est vrai qu’on est plutôt “bien dans notre vie, dans notre ville”, même si on critique pas mal,
mais ça coûte rien d’essayer d’améliorer le quotidien. En tout cas, ça coûte moins que tous les
festivals bidons, les opérations soit-disant de prestige qui ne servent qu’à redorer le blason de
quelqu’uns et qui n’ajoutent rien à l’image de la ville et même de la région.
Dijon change, comme vous, comme nous. Faut suivre, non ? On vous servira de guide, dans les
mois à venir. Messie - pardon : mais si - plus que jamais...
Gérard Bouchu
sommaire
BING-BANG édité par EDIBANG
SARL de presse au capital de 14 400 €
52, avenue de Stalingrad-21000 DIJON
Gérant : Richard Patouillet
Régie publicitaire Edibang :
Richard Patouillet - Siphra Moine
Vous avez décidé de passer Noël ici ? Tant mieux ! Qu’est ce que vous allez vous embêter à
la Réunion et la Martinique, avec ces compagnies d’aviation qui coulent, ces moustiques qui
piquent, ces coups de soleil qui vous gâchent la vie… Même pas la peine d’aller voir en Alsace
ou en Provence pour piétiner au milieu des embouteillages causés par les marchés de Noël, il
y en a plein par ici, et si la neige s’en mêle, ça pourrait être sympa. C’est vrai, pour une fois, le
ciel pourrait nous donner un petit coup de main, pas de raison que ce soient toujours les
autres qui aient de la neige !
• Agenda culturel
03
• Marchés de Noël
13
• Gastronomie : Repas de Fêtes
15
• Portrait : Fabrice Gillotte
23
• Dijon je t’aime
25
• Rue des Godrans
27
• Dijon, “Ville Mutante”
31
• Courrier des lecteurs
37
• Livres : sélection FNAC
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Agenda
LE SHOW ET LE FROID
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Un peu de nourriture intellectuelle, entre les courses aux cadeaux et les repas de fêtes à préparer, ça ne peut
pas faire de mal. Ceci dit pour vous donner une idée de ce qui vous attend dans les pages suivantes car, c’est
bien connu, la vie culturelle se met, elle, carrément entre parenthèses dès l’approche des fêtes.
De toutes façons, vous n’allez pas vous plaindre, le nombre de spectacles durant le reste de l’année n’est pas en régression, loin de là, il suffit de voir les
programmes, de regarder les affiches…
Tiens, parlons-en, justement, des affiches : cela fait partie des sujets qui fâchent, souvent évoqués au cours de nos discussions autour du thème : “Dijon,
ville mutante”. Mêmes réponses, curieusement, que pour la TV, la grande concurrente : “avant, il y avait moins de choix, mais on ne loupait rien, aujourd’hui, on apprend trop tard qu’il y avait tel ou tel spectacle”. La faute à qui ? Au stress quotidien, qui nous empêche de penser à ces petites bulles d’oxygène qui embellissent la vie ? Au manque de moyens de certains programmateurs, qui comptent sur le bouche à oreille plus que sur les médias traditionnels ? Qu’est-ce qu’il faudrait, en fait, pour nous sensibiliser ? Des banderolles, des affiches en trois dimensions, des parades dans les rues ? Des bandesannonces sur grand écran à l’extérieur de l’Auditorium, question de créer de la vie dans ce quartier où certains voyaient déjà battre le cœur du Dijon de
l’an 2000. Avec le recul, ça peut faire sourire !
Chacun en fait est dans sa bulle, et sans les interconnections entre troupes en place, combien d’amoureux du lyrique sauraient ce qui se passe au Parvis
Saint-Jean, combien d’amateurs de ballet auraient l’idée de s’intéresser aux adaptations de grands classiques de la littérature mondiale?
Savez-vous, par exemple, le nom du seul spectacle qui sera à l’affiche à Dijon le soir du réveillon et dans les jours qui suivront ? “La Vie Parisienne”,
d’Offenbach, dans une version délire signée Olivier Desbordes. Tellement délire qu’on va donner ce conseil d’ami au directeur du Grand Théâtre : le verre
habituellement servi à l’entracte, c’est sympa, mais mieux vaudrait inciter les bars voisins à être de la fête, à servir un vin chaud à tous en guise d’apéritif,
question de créer l’ambiance avant même le lever de rideau. L’an dernier, il aura fallu attendre tout le premier acte d’un autre Offenbach pour voir des
sourires s’accrocher aux lèvres des premiers rangs d’orchestre…
En janvier, c’est un “musical” d'un auteur inconnu, cette fois, Robert Kurka, qui va créer l’évènement : Le Brave Soldat Schweik, cet anti-héros de la littérature tchèque, devenu une des grandes figures de l’opéra-comique. Etrange destin : considéré comme un arriéré mental, obligé de participer à une guerre
absurde, Schweik remporte des centaines de petites victoires quotidiennes grâce à sa naïveté, son sourire et la bonne volonté qu'il affiche face aux toubibs, aux gradés…
Avec le décorateur Patrice Gouron, Olivier Desbordes a eu “envie de mettre ce monde en images, un monde trop grand pour Schweik, trop gros… Un monde
qui bascule, où l'horizontal et le vertical n'existent plus, un monde sans fil à plomb !” Vision à la fois grotesque des fantômes enfantins avec des gens trop
grands, trop gros, comme si le grand angle en contre-plongée d'un Orson Welles ou la vision apocalyptique du Locataire de Polanski étaient la réalité du
monde traversé par un innocent !
Notre brave soldat traverse cette folie avec la naïveté enfantine nécessaire à un semblant de survie. Une leçon de vie à méditer, sourire aux lèvres, par les
temps qui courent.
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Musique symphonique
L’Orchestre Philharmonique de
Radio France
Mercredi 15 décembre à 20h, Auditorium
Par Gérard Bouchu
Vendredi 7 janvier à 20h, Auditorium
Un ensemble formé de 34 solistes permanents, très
démocratique, puisqu’il se produit sans chef.
L’extrême discipline de travail et de jeu que suppose cette performance fait que cet orchestre n’a
pas d’équivalent dans le monde musical. Son répertoire de prédilection demeure celui de la fin du
XVIII° siècle austro-hongrois, bohême compris, en
particulier Mozart. Au programme du concert
dijonnais, l’Ouverture de Don Giovanni, la
Symphonie n°38 en ré majeur, dite "de Prague" et
le Concerto pour clarinette en la majeur, K 622
(1791). Un concerto qui nous permettra de retrouver l’un des plus prestigieux clarinettistes français,
Pascal Moraguès.
● Programme enregistré et diffusé par Radio Classique
La Chambre Philharmonique
Un programme viennois exceptionnel, sous la
direction du grand Myung-Whun Chung, avec la
suite que Berg tira de Lulu, son opéra maudit, et la
Symphonie n°4 de Mahler, l’ensemble transcendé
par la voix de Nathalie Dessay, une soprano française aujourd’hui dans tout l’éclat de son art.
Mahler, plus que jamais à la mode en France (à
propos, ne manquez pas la sortie en dvd de “Mort à
Venise” film sublime de Visconti, pour vos futures
soirées au coin du feu !)
L'Orchestre de Prague
Jeudi 3 février à 20h, Auditorium
Prestigieuse tournée inaugurale de La Chambre
Philharmonique, ensemble de solistes réunis par
Emmanuel Krivine pour magnifier tant le patrimoine baroque en respectant les “tempéraments”
d’époque que pour illustrer le répertoire classique
et même très contemporain. En soliste, Véronique
Gens qui confirme, par son propre itinéraire stylistique, l’absence de vraies frontières entre la
musique française du “ Grand Siècle ”, de Berlioz et
de Ravel ! Une grande soirée, autour des airs de
concerts les plus mozartiens et de la Symphonie
n°4 en si bémol majeur de Beethoven. Une création : le Cycle des gris de Bruno Mantovani.
Opéra et théatre musical
La Vie Parisienne
Vendredi 31 décembre à 21h, dimanche 2
janvier à 15h, vendredi 14, samedi 22,
mardi 25 janvier à 20h. Grand Théâtre.
Pour commencer l’année 2005 du bon pied, rien ne
vaut un bon vieil Offenbach, surtout revu à la sauce
Desbordes. Avec lui, la folie n’est pas que dans la
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tête, les costumes des chanteurs, voir leur propre
tenue sur scène, elle flotte dans l’air, ou plutôt dans
les airs, car cet opéra bouffe ne manque pas d’airs
connus. Faisons confiance à Olivier Desbordes et à
sa troupe de Branquignols (au sens Dhéry du terme,
dérision donc au sens noble) pour laisser peu de
répit au spectateur, emporté dans une frénésie qui
ne supporte pas les temps morts. Brigitte Antonelli
et Christophe Lacassagne mènent le bal, à notre
plus grande joie. Tout bouge, s’anime et pétille jusqu’à l’embrasement général. Une Vie parisienne
déjantée, pour faire du bien dans les têtes (et dans
les fêtes !).
Le Brave Soldat Schweik
Mardi 11, jeudi 13, samedi 15, vendredi 21
janvier à 20h, dimanche 23 janvier à 15h,
mardi 1er février à 20h. Théâtre du Parvis
Saint-Jean.
Monument de la littérature tchèque, le roman de Joroslav Hasek a
souvent été adapté pour le théâtre,
mais le Brave Soldat Schweik est
présenté aujourd'hui dans une version musicale oscillant entre Kurt
Weill, Stravinsky et la comédie
musicale américaine. Avec Olivier
Desbordes à la mise en scène et
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DRIVE ALIVE
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Agenda
Christophe Lacassagne dans le rôle de Joseph
Schweik. On attend avec beaucoup de curiosité et
d’impatience cette nouvelle version d’une fable qui,
sur un ton ironique et satirique, s'apparente à Kafka.
Car ce brave soldat (il faut se situer dans le contexte
de la déclaration de guerre, en 1914) dit toujours ce
qu'il pense, de l'assassinat de Sarajevo, de ses supérieurs, des hommes, des femmes, des autres ! Ça ne
va pas du tout, il finira par être condamné à mort,
mais la guerre n'a pas laissé un seul arbre pour
qu'on puisse le pendre ! Alors…
Dialogues des Carmélites
Vendredi 25 février à 20h, dimanche 27
février à 16h, mardi 1er mars à 20h.
Auditorium
Paolo Conte
Mercredi 2 février à 20h. Auditorium
Voyages
Enrico Macias
Dimanche 12 décembre à 16h. Auditorium
© Warner Music Italy 2004
Chef d’œuvre de Francis Poulenc créé pour la Scala
de Milan en 1957 sur un livret de Georges
Bernanos, Dialogues des Carmélites n'est pas un
opéra sur la Révolution française. Il se sert de ces
évènements historiques pour mettre admirablement bien en relief les doutes de l'âme humaine
face à la mort et face à la foi. Dialogues des
Carmélites raconte simultanément l'histoire poignante d'une aventure individuelle et d'un destin
collectif : les deux se confondent dans une admirable scène où se superposent les chœurs de la
foule et les voix des religieuses qui s'éteignent une
à une. Autour de Nadine Denize, une distribution de
haut niveau pour cet événement à Dijon, que
mettra en scène Eric Perez, aussi à l’aise dans le
tragique (“ Le Lac d’Argent ”) que dans la pochade
pour public d’opérette (non)averti. C’est à Dijon
qu’il signa sa première mise en scène, avec le Tour
d’Ecrou, de Britten.
vingt ans, désormais. Au départ : un livre, le “codex
seraphininus”, une encyclopédie décrivant un monde
imaginaire, écrite dans une langue inconnue mais
abondamment illustrée. Le thématique de cette dernière version n’a pas changé : une exploration, à la
fois précise, analytique, loufoque et poétique de ce
monde imaginaire. Un grand ballet très attendu
(réservez vos places très, très vite !)
C'est sans nul doute un moment privilégié que de
voir et entendre dans la même soirée Didier
Lockwood au violon, André Ceccarelli à la batterie
et Bireli Lagrène à la guitare. Ces trois monstres
sacrés vont pouvoir improviser des échanges qui ne
manqueront pas de garantir à ce grand moment de
la scène jazz française un caractère exceptionnel.
Ils sont accompagnés à la contrebasse par Marc
Michel Lebevillon. Le répertoire de cette soirée
emprunte au disque incontournable de Didier
Lockwood "tribute to Grappelli" les standards et
compositions qui rendent hommage au grand violoniste, ainsi que les couleurs qu'il échangeait avec
Django Reinhardt
Danse
Serenata
Jeudi 9 et vendredi 10 décembre à 20h.
Auditorium
Après la semaine russe, la semaine italienne.
Aterballetto, fondée en 1979, est la principale compagnie de production et de diffusion de danse en
Italie. Mauro Bigonzetti, qui la dirige depuis 1997,
présente Serenata, pièce dansée avec voix et
musiques en live. Elle révèle toute la tradition de
l’Italie du sud et se propose d’exhumer des sons,
des chansons et la sensibilité humaine cachée dans
le patrimoine de l’Italie toute entière. Musiques
originales et traditionnelles arrangées et exécutées
en direct par le groupe musical Assurd.
Un retour étonnant, à ne pas manquer. Chansons
empreintes d'humanité, d'écoute de l'autre, de nostalgies, de fêtes et de senteurs aromatiques, chansons d’hier et d’aujourd’hui. Enrico Macias, chanteur
singulier, pluriel, rare et unique, nous invite à
voyager à travers un univers ensoleillé et olfactif qui
devrait nous donner du baume au chœur, en cette
période de l’année. Vous serez accueilli en musique
par les élèves des ateliers de musique arabo-andalouse du CNR, autour d'un thé à la menthe.
Carte Blanche à Didier Lockwood
Vendredi 21 janvier à 20h. Auditorium
Pour écrire ses chansons, Paolo Conte s’inspire,
nous dit-on, de ses lectures, des films qu'il a vus et
puise dans son imagination fertile et sa propre
expérience. Bon début. Il pose ensuite sa voix
rauque sur des musiques jazzy et touche, mine de
rien, le cœur du public français avec des titres que
tout le monde fredonne comme Via con me, Come
di ou Hemingway. Paolo Conte à l'auditorium avec
quinze musiciens et quatre choristes : venez
chanter avec eux, vous en sortirez enchantés.
DUO 04”05
Futur Antérieur & Les Eléments
Jeudi 16 et vendredi 17 Décembre à
14h30 et 20h. Grand Théâtre
Ce spectacle est l’aboutissement du travail mené
par le Ballet du duo dijon avec deux chorégraphes
invités en résidence : Béatrice Massin et la
Compagnie Fêtes Galantes pour la partie baroque et
Jean Guizerix pour la partie classique. Des pas, des
écrits, des éléments d’un langage, celui de la “Belle
Danse” ou de la fin du XIXe siècle… une recherche
d’aujourd’hui par deux chorégraphes respectueux
d’un passé qu’ils souhaitent rendre vivant.
Infos pratiques
■ Grand Théâtre
Entrée du public : Place du Théâtre
■ Auditorium
Entrée du public : Place Jean Bouhey
Site internet : www.leduodijon.com
Billetterie :
Tricodex
Renseignements et réservations par téléphone :
03 80 60 44 44
ou par fax au 03 80 60 44 45.
Mardi 25 et mercredi 26 janvier à 20h.
Auditorium
Le Ballet de l'Opéra de Lyon sur la scène de
l’Auditorium pour la quatrième version d’un travail
développé par Philippe Decouflé depuis presque
Billetterie centrale au Grand Théâtre :
du lundi au vendredi de 10h30 à 18h30
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Oreillers géants
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Agenda
les 50 ans du Parvis Saint-Jean
En 2005 , le centre dramatique national de Bourgogne fêtera ses cinquante ans, autour
d’une cinquantaine de rendez-vous. Feront-ils comme Télé-Monte-Carlo, qui vient de
fêter le même anniversaire, avec 50 heures de direct, regroupant tous ceux qui sont
passés dans ses studios au fil des ans ? Quand on imagine le nombre de drames qui se
sont déroulés, ici, en coulisses comme sur scène, au fil de ces cinq décennies, on a du mal
à imaginer les survivants réunis autour d’un méga gâteau d’anniversaire. Mais pourquoi
pas ? Surtout, on aimerait profiter de ces circonstances pour revivre, l’espace de quelques
instants, chacun pour soi, les moments les plus magiques, les plus émouvants, les plus
étonnants, ceux que nous avons relégués dans un coin de notre mémoire mais qu’une photo, une voix pourront nous rendre, petits bouts
de vie volés au temps qui passe. De Mergnat à Cantarella, pour ceux qui comme moi ont pris le train en route, loin du train-train quotidien, quel chemin parcouru. Quant aux pionniers, il faudra demander à Jean Maisonnave de plancher dessus, la prochaine fois, quand
il en aura fini avec son marché de Noël. Si la télévision, pour les cinquante ans d’une chaîne comme Télé-MonteCarlo, peut s’offrir une
soirée nostalgie, ressuscitant les images de 1954, les pubs, les films, les évènements de l’époque, qui nous dira ce qu’il en était, du
théâtre en ce temps là, de son importance dans la vie, dans la ville ? L’objectif de Robert Cantarella est de “ s’engager de la façon la
plus déterminée possible dans l’invention des formes inédites que l’époque réclame, et prendre, par rapport à cette invention, le recul
pour en mesurer la place et la conséquence dans la société ”.
Pour en savoir plus sur la programmation de cette année 2005
Replacé dans le contexte, c’est peu dire que le débat nous tient à cœur.
Euromuses… on Ice !
Cendrillon sur Glace
Le vendredi 17 décembre, à la Patinoire,
à 20 h 30
Vingt patineurs de haut niveau international
entourent Natalia Bestemiyanova et Andrey
Bukin, champions olympiques et champions du
monde, dans cette vision moderne du conte de
Cendrillon mis en scène par le quintuple
champion européen Igor Bobrin.
Le Lotus et l’épée,
le nouveau spectacle des moines Shaolin
Le jeudi 13 janvier au Palais des Sports
à 20 h 30
Retour en France des célèbres Moines Shaolin
avec, pour la première fois sur scène, des femmes
maîtres de kung fu, les nonnes guerrières du
Monastère de Yongtaï. Des prouesses physiques
inimaginables réalisées grâce à la pratique du qigong, exercices sur l’énergie vitale qui permettent
de dominer le corps et d’apprivoiser la douleur.
Dreams
le nouveau spectacle d’HOLIDAY ON ICE
Vendredi 25 février à 20 h 30, samedi
26 à 14 h, 17 h 30 et 21 h 00 et
dimanche 27 février à 14 h 30 au Palais
des Sports de Dijon
Après le triomphe de “Diamants, Diamants” (plus de
450 000 spectateurs), “Dreams” sera certainement
la plus étonnante des superproductions qu’Holiday
on Ice ait jamais créée. Invité d’honneur : Philippe
Candeloro
Locations :
En décembre
et janvier, avec l’ABC !
qui démarre en force avec la création de l’opéra de Kurka “Le
Brave Soldat Schweik” : un site : www.tdb-cdn.com et un
numéro de téléphone: 03-80-68-47-47
Humour-conte
Théâtre
Menteur
La Princesse d’Elide
Samedi 11 décembre à 20 h 30,
Théâtre des Feuillants.
Mardi 11 janvier, à 20 h 30,
Théâtre des Feuillants
Un spectacle entre monologue comique, musichall et conte à la veillée. Soutenu par les notes
burlesques, mélancoliques, pétillantes de Camille
Rocailleux, musicien-compositeur,Yannick Jaulin
navigue dans les eaux floues du mensonge et de
la vérité, nous guide dans ces mondes qui en
disent long sur nos propres vies. Menteur rêve de
ce merveilleux défi : vivre sans juger de ce qui est
Vérité ou Mensonge, sans opposer Bien ou Mal,
pour pouvoir sans contrainte être "juste".
Un spectacle enlevé dans l’esprit de la commedia
dell’arte, tout en gardant la richesse du texte de
Molière (et oui, c’est bien de lui, relisez vos classiques !) Un spectacle complet où se mêlent le
théâtre parlé, la musique, le chant, la danse, le
tout mené par le jeu endiablé d’un groupe de
comédiens qui ressuscite la vivacité de la pièce,
ses lazzis, ses pantomines, ses improvisations, et
la vitalité de la farce.
Humour théâtral et musical
Danse-théâtre
Blanc d’ombre, sur les pas de
Camille Claudel
Mardi 14 décembre à 20 h 30, Théâtre
des Feuillants
Beaucoup de femmes se sont engagées dans les
impasses douloureuses et ensorcelantes de
Camille Claudel. Peu l'ont fait de façon si poignante. Entre danse et théâtre, entre silence et
bruits, entre ombres et lumières, Marta Carrasco,
seule sur scène, est tour à tour joyeuse, amante
comblée, créatrice inspirée ou petite chose
perdue, étouffée par le besoin vital de créer. Un
moment de pure magie.
Heureux ?
Mardi 18 janvier à 20 h 30, Grand Théâtre
Alors là, réservez, ce n’est pas tous les jours qu’on
a la chance de recevoir à Dijon Jean Rochefort, un
acteur que l’on croyait connaître sur le bout de sa
moustache, et qui nous surprend en redonnant
vie et voix à cet autre acteur, si mal compris mais
tant aimé en son temps, que fut Fernand
Raynaud. Retour sur scène de mademoiselle
Lelongbec et de tous ces gens qui faisaient (rire)
la France des années 50, aussi savoureux qu’inattendu. Et puis, il y a la musique de Satie, distillée
avec grâce par le pianiste Bruno Fontaine.
Heureux ?
Euromuses - 17 rue Amiral Roussin
21000 Dijon - Tél : 03 80 30 61 00
Au théâtre Mansart, ce soir !
Parabole
Mercredi 15 et jeudi 16 décembre à
19h30
Retour très attendu de Noël Jovignot pour ce
spectacle créé en Guadeloupe avec 4 acteurs guadeloupéens, martiniquais et africain. Le fils prodigue, on connait l'histoire. Ils sont deux frères, le
plus jeune, parti au loin, mange sa part de l'héritage avec les fêtes et les filles. Quand il décide de
rentrer, son père organise un grand festin. Alors, le
frère aîné est pris d’une grande colère…. José Pliya
imagine la suite : le cadet retrouvera-t-il sa place
?Une pièce qui interroge l'homme sur sa place dans
le monde, sur la place qu'il fait à son Dieu et sur
celle qu'il laisse à son frère.
Le montreur
Jeudi 13 janvier à 19h
Andrée Chédid parle des hommes… aux hommes.
Nous savons que nous sommes liés de manière sub-
7
tile. Se couper de l’autre, c’est se priver d’une rencontre… c’est entamer le processus de l’ablation en
soi. Andrée Chédid dit avec cœur la nécessité de la
rencontre. Elle appelle l’homme à s’ouvrir, irriguant
ainsi le fleuve de vie, indispensable à la communauté des vivants. Quatre acteurs en mal de puissance ou en don, en haine ou en amour, en façade
ou en source s’agitent, complotent, assassinent ;
parfois raniment l’espoir d’un seul battement. Dans
le cadre du Festival Temps
Renseignements :
de Paroles 2005.
Théâtre Mansart
Tél : 03-80-63-83-33.
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tendances automne-hiver
Intermède
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Au fil des saisons qui s’installent, la nature nous dicte ses
lois et nos vies se calquent au rythme des saisons.
Paradoxalement tout devient matière et non matière. Plus
les arbres se dénudent, plus nos corps s’enveloppent au
cœur de matières riches, ultra douillettes.
En adoptant la fourrure, la femme devient urbaine primitive
et ne fait plus qu’un avec sa seconde peau. Au gré de ses sorties, elle découvre alors tout l’univers de la fauve attitude.
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Agenda
Réservation conseillée
Jamait à l’Auditorium
Le Jazz mis en Scènes dans
les clubs
le 5 mars prochain
le 10 décembre prochain
Unité de temps mais pas de lieu pour «Jazz en
Scènes» sixième du nom, l’opération la plus médiatique de la Fédération des Scènes de Jazz et de
Musiques Improvisées qui, à travers plus de 70
groupes répartis le même soir dans les 27 espaces
du réseau (soit 265 musiciens), tend à affirmer, loin
des grandes salles ou du format «scène nationale»,
que le jazz vit au quotidien dans toutes les régions
de l’Hexagone.
Quand il est venu au siècle dernier faire tituber de
sa gouaille éthylo-poétique quelques soirées
mémorables du bien-nommé Bistrot de la Scène,
son trio s’appelait encore De Verre en Vers, et les
seules tournées qu’il pouvait s’offrir étaient sirotées le soir-même dans les comptoirs bourguignons, là où au compte-goutte il a construit son
style et sa (bonne) réputation... Aujourd’hui, en
quintette à cordes et à bretelles (un piano qui
prend au riche pour donner au pauvre), Yves Jamait
impose son nom et son swing mâle de casquettelover sur les grandes scènes de l’Hexagone, porté
par un album dans la fleur de l’âge (De Verre en
Vers) qui non seulement caresse les Dimanches
mais aussi la barre des 20 000 exemplaires vendus.
En attendant courant 2005 la sortie d’un second
disque lui-même très attendu, l’occasion est trop
belle d’aller découvrir dès le 5 mars prochain à 20h
(c’est un samedi !), sur la scène magnifiquement
improbable de l’Auditorium, bon nombre de chansons que vous n’avez peut-être jamais entendues.
Tarifs : de 16 à 25 euros - Renseignements et
réservation (ultraconseillée !) chez Nouna Prod
au 03 80 48 61 68.
Par son dynamisme et le nombre de ses clubs, la
Bourgogne est une nouvelle fois à l’honneur : le
Jazz Club d’Auxerre accueille en effet Zooloup,
sextet emmené par le tromboniste Denis Leloup
featuring Zool Fleischer au piano et Magic Malik
aux flûtes et au chant assez divers. Autre tête d’affiche à ne pas manquer, celle du Crescent de
Macon avec «La vie est un poulpe», combo forcément tentaculaire qui met en avant les saxophones
du formidable Eric Prost. Quant à l’Arrosoir de
Chalon/Saône, il laissera logiquement filtrer dans
la liesse le «Collectif des arts osés». Enfin, le D’Jazz
Kabaret dijonnais grimpera des cimes résolument
contemporaines puisque le Thôt Quartet de
Stéphane Payen s’est déclaré «à la recherche d’un
nouveau type de syncrétisme musical pour s’affranchir des règles harmoniques au profit d’un travail sur la variation et se caractérisant par une
abondante richesse de timbre et d’improvisations
thématiques»… Why Not(e) me direz-vous ?
Pourquoi pas !
www.scenes-jazz.com pour le programme complet de tous les concerts.
par Agathe Zeblouse
L’interview : Sinsemilia
10 ans que le groupe Sinsemilia parcoure la France de concert en concert, à quelques
heures de leur live à l’Open Festival de Dijon, rencontre avec l’un de ses membres.
Etait il difficile de se remettre à l’écriture après
une longue tournée Live ?
Un peu, parce que pour la première fois nous n’avions rien de coté.
On écrivait en même temps que la musique se
créait.
Tout le processus a changé, pour la première fois
nous avions du temps pour réaliser notre album.
Album réalisé entièrement à Grenoble dans notre
studio.
Un album plus apaisé ?
On cherchait à ce que l'énergie soit là quand il
faut vraiment qu'elle soit présente. Que ce ne soit
pas un truc systématique pour masquer le reste.
Dans cet album, le texte est porteur d'une hardiesse ou non. Toute la musique est composée en
fonction du texte.
Pourquoi avoir choisi de reprendre le titre
Marlene de Noir Désir ?
On aimait énormément ce titre de Noir Désir, on a travaillé le morceau en se disant qu’il était discutable de
le bosser, là, maintenant, à cause de l’affaire Cantat.
Mais on parle d’un groupe, de sa musique dont
l’œuvre est éminemment respectable et cela n’à
rien avoir avec la vie privée de l’un de ses membres.
On parle artistiquement d’un groupe, et de sa
musique.
Reprendre ce morceau, c’est plus un plaisir ; il y a
toute une partie du truc qui ne nous concerne pas.
Le groupe a-t-il évolué musicalement avec l’arrivée d’un nouveau membre ?
Oliver est arrivé pour remplacer Fafa qui a abandonné sa trompette pour passer à la guitare ou au
clavier. Cette arrivée est symptomatique d'une
envie de vouloir tester de nouvelles choses. Avoir
une grande liberté qui se sente sur l'album.
Vous êtes un groupe qui aime partir en
tournée ?
Tout ce qui a trait à une tournée c'est ce qu'on
préfère. Non seulement l'échange avec les gens
mais aussi être ensemble dans le bus, arriver dans
une nouvelle ville, découvrir pour repartir, c'est
lié à ce que l'on aime le plus dans ce métier là. On
a l'impression de partir en colo comme lorsque
l'on était gamin !
par Mister B
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Qui fait couac ?
Attention Talent Scène
Découverte 2005 du Printemps de Bourges
Tremplin régional avec Semtazone (chanson),
Platypus Armada (fusion), Free’s B (électro),
Pierre Kaspar (hip hop) et Immune - mercredi
15 décembre à La Vapeur (entrée gratuite –
invitations à retirer à la Fnac de Dijon)
Les Marmots (chanson néoréaswing)
du jeudi 6 au samedi 8 janvier 20h30 Bistrot
de la Scène
Guillaume Seguron quartet (D’Jazz
Kabaret)
mercredi 19 janvier 20h30 la Vapeur Club
Didier Lockwood, Biréli Lagrène et Cie
(jazz de cordée)
vendredi 21 janvier 20h Auditorium
Anne Ducros (jazz vocal)
vendredi 21 janvier 20h30 Théâtre des
Feuillants
Paolo Conte (chanson al limone)
mercredi 2 février 20h Auditorium
Bzzz Pük (D’Jazz Kabaret)
mercredi 23 février 20h30 La Vapeur Club
Aldebert (chanson révélation)
vendredi 25 février 20h30 salle Mendès France
de Quétigny
Slang (D’Jazz Kabaret)
mercredi 9 mars 20h30 La Vapeur Club
Moutin Réunion quartet (jazz brothers)
mardi 15 mars 20h30 Théâtre des Feuillants
Roy Haynes quartet (jazz legend)
vendredi 1er avril 20h30 Théâtre des Feuillants
Vincent Delerm (piano et vers solitaire)
vendredi 8 et samedi 9 avril 20h30 Théâtre des
Feuillants
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Agenda
Disques pour île déserte… ou à offrir un soir de Noël
Piano félin, féminin, fellinien…
Jean-Pierre COMO / Scenario
(CD Naïve – CHOC Jazzman 2004)
il s’étend jusqu’à l’infini en grand, il se divise
jusque dans l’infini en petit ; tous les hommes le
négligent, tous en regrettent la perte ; rien ne se
fait sans lui, il fait oublier ce qui est indigne et il
immortalise les grandes choses.» (Voltaire, in
Zadig, 1747).
mène la danse de bout en bout, la musique s’impose ici, de la façon la plus naturelle qui soit,
comme un voyage obsédant et lyrique entre le
sentiment de mouvement et le mouvement du
sentiment.
Autoproduit et fier de l’être !
Les Joueurs de Bique / L’invitation
Il en va bien souvent de la musique comme du
Septième Art : tout commence par l’envie de
raconter une histoire. Dans le prolongement du très
acoustique « Storia », son opus précédent qui dessinait l’Italie comme un rêve, Jean-Pierre Como, le
bouillonnant pianiste-fondateur de Sixun, nous
ouvre aujourd’hui les portes de son cinéma intérieur,
imaginant en V.O. un scénario à tiroirs tant par l’identité et la densité lyrique du moindre thème
développé ici que par la richesse des intentions
orchestrales d’un metteur en swing de tout premier
plan : solo d’île déserte, duo acrobate échappé d’une
comédie napolitaine, trio d’amore augmenté ça et là
d’une clarinette ou encore majestueux navire
poussé par les vents. Au final, un disque félin,
féminin, profondément fellinien (bien souvent on
songe à Nino Rota), qui n’est pas sans évoquer
Stravinski affirmant dans sa Poétique musicale qu’il
ne suffisait pas d’entendre la musique mais qu’il fallait encore la voir. Silence, on tourne !
Pour ceux qui aiment (vraiment)
le jazz !
Christophe Wallemme / Time Zone (CD Nocturne)
«Rien n’est plus long que le temps puisqu’il est à la
mesure de l’éternité, rien n’est plus court puisqu’il
manque à tous nos projets ; rien n’est plus lent
pour qui attend, rien de plus rapide pour qui jouit ;
Si, au fil des siècles, l’insaisissable notion du
temps a pu inspirer quelques belles lettres aux
écrivains du monde entier, elle reste pour le musicien, chacun avec la force de son engagement et
de ses passions, l’essence même de toute tentative de musique. Album à lectures multiples, qui
saisira l’initié par l’hardiesse de ses rythmes
impairs et ravira le profane par la beauté spatiale
de ses timbres, sa puissance mélodique, son
groove tantôt latin tantôt balkanique et la maestria de ses instants improvisés, Time Zone est
avant tout l’œuvre sagement mûrie d’un compositeur doué d’un sens peu commun : celui de la
(dé)mesure composée. Qu’il le démultiplie ou –
paradoxe et luxe suprêmes – qu’il en suspende le
vol, Christophe Wallemme fait ressentir le temps
physiquement. Et ce n’est pas la moindre des qualités des instrumentistes (le guitariste brésilien
Nelson Veras, le chanteur belge David Linx ou
encore l’accordéoniste italien David Venitucci…)
qui de tous les horizons ont relevé à ses côtés ce
premier défi personnel que de parvenir à transcender ainsi une écriture dont l’une des «sciences»
repose sur sept ans de réflexions avec feu le trio
Prysm qui marqua l’histoire du jazz français à la
fin du siècle dernier. Charnelle et élégante à la
fois, à l’image d’une contrebasse qui avec pudeur
Souvenez-vous, nous avions déjà vanté les mérites
de ces drôles de drilles à l’occasion d’un passage
au Théâtre Mansart l’année dernière… “Bique”
comme la déformation médiatico-orale de “Bic”
(au choix les rasoirs ou les stylos), à l’époque où
ces étudiants des Beaux-Arts de Dijon inventaient
le concept de chansons jetables, sorte d’easy-listening à la française à coup de xylophone, de boîtes
à “meuh” et de batterie en carton... Bref, des mélodies ludiques et légères qui ne sont pourtant pas
parties à la corbeille tant leurs mots se posent
comme d’authentiques poèmes à la gloire de notre
dérisoire quotidien. Ainsi, après Les cadeaux, les
Joueurs de Biques envoient aujourd’hui L’invitation… Un album (leur quatrième !) étonnant, aux
textes particulièrement pétris de générosité et
d’humour décalé, une musique toujours
accueillante, chauffée aux métissages les plus
improbables, un savoureux mélange à contre-courant qui invite à se mélanger en toute légèreté
avec, en sus du fameux quatuor de base, pas moins
d’une douzaine de musiciens invités... Déjà en
vente chez tous les bons disquaires ou sur internet
(www.lesjoueursdebiques.com). Bonnes fêtes !
Autres rendez-vous de cette fin d’année…
Crèche vivante et messe de
minuit à Châteauneuf-en-Auxois
Concert de Noël à la basilique
Notre-Dame de Beaune
Rendez-vous le 24 décembre
à partir de 22 heures.
Récital d’orgue par Jean-Pierre Leguay.
Rendez-vous le 19 décembre à 16h30.
La veillée et la messe sont animées par un groupe qui
interprète des chants de Noël anciens. Avant la messe,
les personnages de la crèche se mettent en place et
l’ensemble reproduit fidèlement et grandeur nature
“L’Adoration des bergers” du maître de Flemalle
(Robert Campin 1378-1444), tableau présenté au
musée des Beaux-Arts de Dijon. Au cours de la messe,
la remise des offrandes a lieu avec le concours d’habitants costumés en paysans et paysannes.
Concert “Fantaisies brillantes” par l’Ensemble
Magnifica dans le salon des tapisseries du château
de Gilly. Œuvres de Haendel, Arban, Bizet…
Rendez-vous le samedi 11 décembre, avec possibilité de cocktail et concert ou de cocktail, concert
et dîner. Prix en fonction de la formule.
Renseignements au 06 08 55 96 84
Tél : 03 80 49 21 59 ou 03 80 49 22 23
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Zutique Productions présente
Antenne Bourgogne du printemps de Bourges,
Zutique Productions présente l’audition régionale
de l’opération “Attention Talent Scène Découvertes
2005 du Printemps de Bourges” le mercredi 15
décembre à la Vapeur, avec notamment 5 groupes
bourguignons sélectionnés : Semtazone (chanson),
Immune (pop), Platypus Armada (fusion), Free’s B
(électro) et Pierre Kaspar (hip hop).
Renseignements et réservation :
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En famille…
Le Père Noël en a plein la hotte !
Par Delia
Plus la peine d’aller dans l’Est ou le Sud de la France : les marchés de Noël ont investi, pour ne pas dire envahi la Côte-d’Or. Pas un
village, pas une place ou même une salle des fêtes qui ne se mettent, le temps d’un week-end, aux couleurs et saveurs de saison. Initiative
louable et pourtant, à part quelques rendez-vous originaux, la hotte du Père Noël recèle souvent les mêmes cadeaux, artisanat et produits
du terroir en tête. Les nostalgiques ne résisteront pas à un petit tour de baraquement, histoire de retrouver la magie des odeurs de vin
chaud et de cannelle ou les inoubliables pommes au sucre et autres barbes à papa. Encore une année difficile pour le Père Noël... qui ne
sait plus où donner de la hotte ni du bonnet.
Le Père Noël à la ferme... à Cléry
Pour certaines familles, chez qui la très célèbre et
classique dinde de Noël est encore de rigueur, voici
un marché de Noël à ne pas manquer. A la ferme de
la Forêt, à Cléry, le cadeau est prévu pour finir dans
le four. Oies, dindes, canards, pintades, coqs et poulets attendent acquéreurs pour repas de fête. Et si
l’artisanat du monde se marchande plutôt bien en
décembre, ici, on revendique au contraire la qualité
locale. Les volatiles sont élevés aux céréales de la
ferme et ont batifolé dans l’herbe tout l’été.
Rassurez-vous, pour les plus jeunes, ont a quand
même prévu des animations “plus softs” : visite des
volailles, des animaux nains, balades en poneys
(gratuite !), visite du décor magique de Noël avec
deux crèches de 3mx4m et distribution de papillotes
par le Père Noël à qui on peut tirer la barbe. Et bien
sûr, la traditionnelle buvette avec gaufres et vin chaud.
A Cléry, (à côté de Pontailler sur Saône),
le dimanche 19 décembre, toute la journée
Au musée
Ampélopsis
à Massingy
Une
première
cette année, dans
le nord de la
Côte-d’Or : le
musée du vin de Massingy ouvre ses portes (à défaut
de cheminée) au Père Noël qui viendra avec de
nombreux produits de fête à emporter. Pour les
amateurs, le vin chaud est offert par l’équipe du
musée, alias la famille Brigand, et un grand jeu
Ampélopsis permettra aux plus chanceux de repartir
avec quelques bouteilles de crémant de la maison.
A Massingy dans le Châtillonnais.
Du jeudi 9 au dimanche 22 décembre,
de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30.
Tarif : 7 € avec l’entrée du musée pour les
adultes et 3 € pour les enfants.
A Dijon : trois places, trois
thématiques
Des rubriques à tiroir et pour tous les publics, voilà
ce que vous propose la quatrième édition du marché
de Noël de Dijon (voir dans ce numéro).
Et pour commencer, place de la Libération (ambiance
chaleureuse garantie), plus de cent chalets, cette
année encore, décoreront l’arc de cercle avec un
marché traditionnel (gastronomie, dégustations,
artisanat du monde et décorations de Noël...).
Jusqu’au 24 décembre, de 10h à 20h
Pour les plus petits et leurs parents, le rendez-vous
est donné place Darcy avec manège et rencontre
avec le Père Noël au milieu de sa forêt nordique.
Quant à la place de la République, chaussez vos
patins : jusqu’au 31 décembre, elle sera transformée
en patinoire extérieure.
Noël, je t'aime...
Truffe, chocolat, pain d'épices et confiseries...
Pour ceux qui auraient encore besoin d'excuses, Noël est sans aucun doute le meilleur
moment de l'année pour se laisser à toutes les envies. Oubliez donc les restrictions de
l'été et profitez de toutes les manifestations de saison où, sans abuser non plus on peut,
toute en modération, déguster quelques bonnes petites sucreries... qui ne sont pas que
pour les enfants ! Expos et concerts de Noël vous permettront également d'occuper les
petits pendants les vacances.
La truffe : un grand classique à
découvrir
La Saint-Nicolas
en Pays Losnais
Pendant toute la période de la récolte de la
fameuse perle noire, autrement dit la Truffe de
Bourgogne, le syndicat d'initiative de la Tille et de
l'Ignon invite les amateurs de cette denrée subtile
et rare à profiter des demi-journées découverte
organisées tous les samedis après-midi.
Rendez-vous le 11 décembre (de 14h à 17h)
sur réservation. Tél : 03 80 95 24 03.
Une opération vente et valorisation de la truffe de
Bourgogne aura lieu le 19 décembre, place Darcy
à Dijon avec un grand marché aux truffes.
Saint-Jean-de-losne, ville de
tradition marinière retrouve
ses coutumes et fête depuis
de nombreuses années l'arrivée de Saint-Nicolas, le
saint patron des écoliers et
des mariniers. Le dimanche,
en fin d'après-midi, les
enfants sages accueillent le
saint qui débarque dans la ville pour dévoiler sa
légende avant de distribuer friandises et boissons
chaudes. Attention : le Père Fouettard l'accompagne !
A St.-Jean-de-Losne le 12 décembre, de 10h30
à 20h. Tél. 03 80 29 98 98 ou 03 80 29 05 48
La Fête du Pain
d'épices
A l'occasion de la SaintNicolas, Dijon organise la
14ème Fête du pain d'épices.
Une façon agréable de
rappeler les traditions
populaires liées à cette gourmandise sucrée. A
Dijon, jusqu'au 12 décembre, le pain d'épices
investit les Halles et le musée de la Vie
Bourguignonne : dégustations, constructions en
pain d'épices, visites gratuites... De nombreuses
animations au programme pour grands et petits.
A cette occasion (le vendredi 10 décembre, de
10h à 11h20, avec un départ toutes les vingt
minutes), consacrez 20 mn à mieux connaître les
Halles en compagnie d'un guide de l'office de
tourisme de Dijon. Rendez-vous côté rue
Bannelier au lieu de dégustation où vous pourrez
savourer le pain d'épices de la maison Mulot et
Petitjean et un chocolat chaud offert par la Ville
de Dijon.
Aux Halles de Dijon jusqu'au 12 décembre
Tél. 03 80 44 12 69 ou 03 80 74 59 26 ou
03 80 74 51 11
8ème fête du chocolat à Santenay
Parmi les réjouissances de fin d'année, celle d'un
bon bol de chocolat chaud et fumant reste une
tradition. A Santenay, c'est le chocolat tout entier
que l'on fête en ce premier dimanche de décembre.
Exposition d'affiches anciennes et, à découvrir :
le stylo à l'arôme chocolat !
A Santenay le 5 décembre. Tél. 03 80 20 63 15
Entrée adulte : 1,5 € Gratuit pour les enfants
13
Et un peu partout en Côte-d’Or…
● À Arnay-le-Duc
(Maison Régionale des Arts de la Table)
Du 12 au 26 décembre, tous les jours de 14h à
18h (fermé le 25 décembre)
● A Bligny-sur-Ouche
Une trentaine d’exposants, le 11 décembre
(de15h à 20h) et le 12 décembre (de 10h à 19h)
● A Châtillon-sur-Seine
Du 18 au 20 décembre
● A Comblanchien
Les 11 et 12 décembre, de 10h à 18h
● A Courtivron
Le 11 décembre, de 15h à 22h
● A Grancey-le-Château-Neuvelle
Le 12 décembre, de 10h à 18h
● A Laignes
Le 19 décembre, de 9h à 19h
● A Marsannay-la-Côte
Marché de Noël des scouts : une vingtaine
d’exposants, le 12 décembre, de 10h à 18h30
● A Pouilly-en-Auxois
Soixante-dix exposants, les 11 et 12 décembre,
de 10h à 19h
● A Sainte-Colombe-sur-Seine
Le 11 (de 14h à 19h) et le 12 décembre (de 10h à 19h)
● A Savigny-les-Beaune
Une soixantaine d’exposants, le 11 décembre
(de10h à 21h) et le 12 décembre (de 10h à 19h)
● A Vitteaux
Entre soixante-dix et quatre-vingt exposants, le
19 décembre, de 9h à 19h (2 euros)
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Epicure de rappel
Faites vraiment les fêtes :
(arr)osez le meilleur !
Par Jean Maisonnave
L
es repas de fin d’année sont
d’ordre rituel, ce qui implique un
rapport singulier à la nourriture.
Les aliments s’y trouvent plus chargés
d’affect, de symboles, de lien familial ou
de promotion sociale, voire de signification religieuse, que d’une simple exigence
de qualité « gastronomique ». Il s’agit de
manger, pour conjurer, pour célébrer,
pour s’unir, il s’agit donc de manger, d’abord, avec abondance, avec générosité,
voire avec intempérance ; ce qui peut
apparaître à certains comme le contraire
du plaisir vrai.
Rituel originellement païen, lié au solstice, au rallongement des jours, puis, pour
faire vite, à la naissance du Christ, au
calendrier, à d’autres rites nordiques, le
tout plus ou moins aggloméré, le Père
Noël ne venant que bien plus tard ; ce
qui fait qu’on en est venu à se taper deux
gueuletons dans la même semaine, ce qui,
en soi, est déjà aberrant. Sauf pour les
marchands qui s’y retrouvent , certains
réalisant là l’essentiel de leur chiffre
d’affaires. Et comme par définition le
rituel ramène aux mêmes nourritures, on
peut considérer que Noël est surtout la
fête de la consommation standardisée, où
les apparences, les fonctions du produit
priment de loin sur ses vertus réelles. D’où
le risque de se faire refiler n’importe quoi,
il y en a qui ne bossent que pour ça, et,
sous prétexte d’économie ou de prodigalité, de n’avoir à partager que de minces
émotions ou de pures désillusions…
Deux principes doivent ici maintenir
l’homme éveillé plus que jamais : le trop
est ennemi du bien ; et c’est toujours
trop cher quand c’est médiocre. Principes
au nom desquels cette modeste chronique
s’efforcera d’aider à y voir plus clair
parmi les mets de circonstance, tout en
proposant, avec la complicité de deux des
meilleurs chefs régionaux, Jean-Pierre
Billoux et Jean-Paul Thibert, d’en renouveler, avec simplicité mais sagacité, l’apprêt ; manière de permettre aux aventuriers de ne pas se retrouver comme d’hab
devant les mêmes marronniers, sans pour
autant passer leur temps aux cuisines.
Rituel d’accord, ça n’exclut pas la personnalité. Et puisque ces fêtes sont celles du
partage et du recommencement, osez
commencer par partager le meilleur :
vous le valez bien, vos invités aussi.
De gauche à droite : Jean-Pierre Billoux, Jean Maisonnave, Jean-Paul Thibert
Le caviar : gris-gris
Nourriture de plus en plus imaginaire, mais extraordinaire de suavité profonde, de délicatesse et de durée
aromatique, même s’il peut être de bon ton, sur le
mode du renard de la fable, de prétendre que ce n’est
pas si terrible que ça, ce qui signifie au réel qu’on
n’en a goûté que des pas bons. C’est que rare déjà,
donc cher, l’esturgeon (femelle) s’est mal ressenti des
variations dernières de la géo-politique : explosions
de l’empire soviétique, irruption des barbus iraniens,
perte de contrôle des pêches, de la reproduction (rappelons que ce sont des œufs) et du traitement du
produit, lequel exige de véritables spécialistes.
Ces œufs, donc, d’esturgeonne, cueillis en poche et
salés à minima, doivent être consommés frais et si
possible pas pasteurisés. Ce qui est rare. Deux
variétés sont authentiques : le beluga, gros grains,
(ignorons le mythique caviar blanc, le gris aussi
devenu peu trouvable en Europe), saveur fraîche.
C’es le top, et comme il n’y a pas de miracle, c’est
le plus cher. Horrible. Un peu moins cher, plus
marqué en saveur : l’osciètre. Enfin, plus commun,
plus petit et d’esturgeon par commodité : le
sévruga. Il s’en trouve de corrects. Autre possibilité :
le pressé, œufs agglomérés, éclatés ou hors calibre,
c’est souvent salé, souvent meilleur aussi que le
petit grain et très bien avec une salade de pommes
de terre à la crème. Voilà pour l’essentiel.
■ Acheter
Dans les grandes maisons, on fait goûter. Versez la
cuillère sur la main, mangez, humez la main : ça ne
doit rien sentir. Cela dit, on peut faire des choses
bien avec le pressé, et si vous voulez un réel plaisir,
mettez-y la quantité ou choisissez autre chose.
■ Le truc
Les œufs de lumps étant définitivement frappés de
ringardise et à peine dignes d’un toast industriel,
intéressez-vous à “l’Avruga”. Nom imbécile qui
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désigne un excellent produit, pas donné mais d’un
intéressant rapport qualité-prix, à base de harengs et
d’encre de calamar. Ce n’est pas du caviar, même si ça
y ressemble, mais c’est bien meilleur que n’importe
quel succédané. Dernier conseil : évitez le citron.
Remplacez-le par quelques goûtes de … vodka !
La truffe : noire, sans hésitation
Quand elle est bonne, et mature, elle offre la plus
forte concentration aromatique de la planète.
Ignorez la blanche, la vraie, qui est italienne, hors de
prix et presque trop brutalement minérale – à ne pas
confondre avec l’insipide truffe d’été. Quant à la
vieille rivalité entre la bourguignonne (uncinatum)
et la périgourdine (mélanosporum) qui vient en fait
le plus souvent de Provence, (l’effet «terroir» n’agit
pas sur la truffe, à variété égale). On doit dire, n’en
déplaise à quiconque, que la mélano (noire) est
d’assez loin la meilleure ; mais, à raison de deux
volumes pour un, la bourguignonne est intéressante,
sauf qu’elle ne supporte pas du tout la cuisson.
Reste la question du prix : la bourguignonne est
intéressante si on la paye moitié prix de l’autre. À
vous de voir… Cette année, il y a pas mal de truffes
par ici, avec surtout du nez. Noël est plutôt pour la
bourguignonne une bonne saison, alors que ce n’est
que le début de la Périgord, trop chère en période de
fêtes et pleinement mature en février : essayez
donc la bourguignonne, si elle ne grimpe pas à des
tarifs insensés, sachant qu’il en faut, pour ne pas
être déçu, vingt grammes par personne, brouillade
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ou pâtes, ou purée. C’est une excellente truffe pour
la macération, qui promet des jus et des terrines formidables (cognac, madère..) mais elle ne supporte
pas la congélation !
■ Acheter
La bourguignonne doit avoir de beaux reflets noirs,
bleus, et l’intérieur doit être brun sombre, pas trop
veiné de blanc. La périgourdine doit avoir des reflets
plus bruns, l’intérieur doit être noir, point barre.
Achetez à quelqu’un de confiance, la fraîcheur est
essentielle, et ne vous fiez pas au folklore.
■ Le truc
Brosser, éplucher, mais utiliser l’eau le moins possible. Et les recettes les plus simples sont les
meilleures : un œuf cassé, de la fleur de sel et de
l’huile d’olive, une simple tartine de beurre frais,
des pommes de terre, une râpée sur un riz blanc. Et
le «tostadou», recette toute bête du sud-ouest : un
os à moelle poché, rose encore, sur une tartine de
pain toasté ou frit, lames de truffe, gros sel. Et une
salade douce, mâche par exemple, avec un
soupçon d’huile de noix. Ça vaut un cantique…
Le foie gras : crème, euh ?
Inusable et grand classique. C’est un des rares pro-
duits qui, en se démocratisant, n’a rien perdu de
ses qualités. Mais attention, soyez économe :
choisissez le plus cher, à savoir le foie entier, d’oie
ou de canard, à vous de voir, chacun a ses partisans, mais entier parce que c’est plus sûr. Le bloc
(100% foie gras lui aussi mais aggloméré, issu de
foies de diverses provenances) peut être excellent,
consultez l’étiquette, surtout quand il comporte un
fort pourcentage de morceaux. Evitez les blocs
sans morceaux : c’est souvent des chutes, des
foies mal formés qu’on passe au cutter. Quant aux
produits dérivés, crèmes, mousses, pâtés et autres
intitulés de marques, je me contenterai de dire
qu’on entre dans l’aléatoire, mais que la législation
est bien faite : examinez l’étiquette.
L’oie effectue un grand retour, c’est bien, on se
remet à l’élever (même en Alsace !) bien qu’elle
soit plus fragile que le canard, et gavée trois fois
par jour au lieu de deux. Plus suave, plus chère
aussi, à chacun de choisir. Mais en tous les cas,
mon conseil est de choisir les préparations «au
naturel», en évitant par exemples les foies
«truffés», plus chers, qui font peut être riche, mais
où la truffe, là, n’a aucun intérêt.
y enfoncer le pouce et voir comment la chair
revient, ni trop vite, ni pas du tout. À défaut de
pouvoir tâter, choisissez un foie crème pas trop
rose, très lisse, exempt de toute granulosité et de
toute trace rouge (hématomes). Si les deux lobes
se ressemblent, c’est bien aussi.
■ Le truc
Essayer le foie cru en carpaccio, c’est exquis. Le plus
difficile, c’est le fin tranchage, qui peut virer à la
purée. N’hésitez pas à faire durcir le foie entier au
congélateur, avant de la passer à la machine à
jambon ou au couteau plat. Poivre du moulin, gros
sel gris, terminé. Baies rouges pour l’aspect si vous
voulez. Pour les escalopes de foie poêlées, pareil :
une heure de congélo après tranchage. Elles fondront
moins tout en restant croustillantes en surface.
Bûche de Noël
■ Biscuit
3 œufs
80 g de sucre semoule
70 g de farine tamisée
■ Sirop
5 cl de Whisky ou rhum (facultatif)
100 g de sirop de canne
50 g d’eau
■ Garniture
100 g de confiture de framboise
150 g de crème de marron
200 g de crème liquide entière
3 grosses meringues
20 g de sucre
+ décor de Noël pour bûche
Les huîtres : vertes
■ Biscuit
La France fait partie des pays, relativement rares,
où l’huître se consomme nature. Et ça lui va bien.
Après de graves problèmes de santé, la plate refait
surface et pas seulement à Riec-sur-Belon : j’en ai
récemment goûté de Méditerranée, iodées mais
bonnes. Cela dit, la plate reste très chère. L’huître
d’Arcachon aussi fait un retour remarqué. C’est
une huître excellente, mais qui est meilleure sur
place, question consistance. L’huître du Bassin de
Thau (facile à ouvrir, ce n’est pas qu’un détail) a
connu des hauts et quelques bas ; il faut la choisir
grasse, son goût très iodé peut surprendre. Restent,
sur les marchés d’ici, la bretonne, la normande et
surtout la Marennes, le plus gros du marché, à
juste titre. Là, il y a un terroir. La normande peut
être magnifique, mais elle arrive peu jusqu’à nous.
La sauvage est moins fine. C’est que l’huître a
besoin d’être affinée après sa croissance en mer,
sinon elle reste maigre et trop salée. Affinage en
«claires» donc, bassins où elle s’adoucit, avec l’aide
parfois d’une petite algue bleue nommée actinie,
qui lui confère aux franges un joli vert et une
saveur un rien noisette ; on l’a dit alors «spéciale».
Les amateurs la recherchent. Mais une «Fine de
claire» bien affinée peut suffire.
Séparer les blancs des jaunes
Fouetter dans un bol les jaunes avec 60 g de
sucre pendant 2 minutes
Incorporer la farine
Monter les blancs au fouet, serrer les avec 20 g
de sucre, ensuite les incorporer aux jaunes.
Etaler cette pâte sur du papier cuisson et mettre
sur une plaque au four préchauffé à 180° pendant 10-15 minutes
Laisser refroidir puis retirer le papier du biscuit
et le poser sur un linge humide ;
La mode est venue ces années dernières de l’huître
chaude, voire gratinée. Il faut alors la choisir
grasse : elle résistera mieux à la chaleur tout en
fixant les saveurs. Quant à la taille, ça va de la
«papillon», toute petite, à choisir pour les plats en
sauce, les tartares, très délicate et peu coûteuse,
au «Pied de cheval» énorme et rare, que Roellinger,
le grand chef de Cancale, sert nature avec de l’échalote crue, ou juste raidie aux épices douces.
Pour l’usage commun, N°2, N°3, c’est bien. Et si
vous trouvez des longues, non calibrées, elles sont
moins coûteuses mais tout aussi bonnes.
■ Proportions
■ Acheter
Enfin, je voudrais dire qu’une terrine de foie frais, c’est
vraiment très facile à faire et que ça diminue le prix de
plus de la moitié. À défaut, choisissez du mi-cuit, en
verrine si c’est du bloc, pour voir les morceaux.
Il faut se les faire ouvrir, si on peut. À défaut,
coincer le talon (la pointe) dans la paume de la
main gauche et glisser le couteau au 2/3 de la
coque, par la droite : c’est là qu’est le muscle et
pour un amateur, c’est vraiment la meilleure
méthode, la moins dangereuse aussi.
■ Acheter
■ Le truc
Mi cuit, donc, ou frais. Pour un foie frais de canard,
le bon poids c’est au moins 400 grammes. Pour
l’oie, allez, 600. Le problème c’est qu’ils sont au
froid, or l’élément essentiel c’est l’élasticité. Il faut
Jetez l’eau première. Deux avantages : cela nettoie
l’huître, laquelle rejette en une minute une eau beaucoup plus fine. Et la première, on aura pu la récupérer,
la filtrer à titre de fumet, pour détendre une sauce.
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■ Montage
Imbiber légèrement le biscuit avec le sirop, étaler
une couche de confiture puis de crème de marron.
Rouler le biscuit en s’aidant du linge et faire
attention de bien le serrer
Mettre le biscuit au frais en attente
Monter la crème liquide au batteur avec 20 g de sucre
Recouvrir le biscuit de crème chantilly puis émietter
dessus la meringue concassée grossièrement.
■ Décor
Saupoudrer de sucre glace et cacao puis ajouter
vos décors de Noël au copeaux de chocolat
Saumon «cuit au diable»*
(Jean-Pierre Billoux)
1 pièce de 600 g de saumon
3 dl d’huile d’olive
1 bouquet d’aneth
200 g d’algues
100 g de pommes de terre
sel de Guérande
poivre
■ Préparation
Cuire la pomme de terre dans l’aluminium au four
Mettre l’huile d’olive à tiédir sur le coin du feu
avec l’aneth effeuillé
Après cuisson, éplucher la pomme de terre, l’écraser à la fourchette
Mixer l’huile et l’aneth avec la pulpe de pomme
de terre
Passer dans un tamis, poivrer et réserver au chaud
Prendre le diable, disposer les algues dedans,
bien humecter
Ajouter la pièce de saumon, assaisonner avec
poivre et sel de Guérande
Refermer le diable, mettre cuire sur le feu
Servir dans le diable, le coulis de pomme de
terre à l’aneth à part
*Double cocotte en terre cuite allant au four
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Le homard : tout bleu
Celui là nous arrive tout droit de la grande tradition
d’avant-guerre. Deux variétés, pour simplifier : le
rouge et le bleu. Le bleu, dit «breton» est assez souvent irlandais ou écossais, et dans tous les cas c’est
le meilleur (plus dense et persistant) mais le plus
cher. Le rouge (dit canadien) provient aussi du
Maine où on en consomme comme ici des crevettes,
dans des formules à dix balles. Mer froide aussi, il
peut être excellent ou médiocre, c’est moins la race
qui est en cause que le traitement et les méthodes
de retrempage, bon, on ne va pas s’étaler ici, il lui
manque ce petit goût de noisette du breton.
Pour obtenir un bon plat de homard, il faut être
extrêmement cruel. On l’achète vivant, on le cuisine vivant. Le court bouillon, oui, certes, mais on
perd quand même du goût par dispersion des sucs.
Le mieux c’est : soit vous avez un four à haute
température, comme certains restaus que je
connais, soit vous coupez le bestiau en long d’un
coup de hachoir, vivant, et vous jetez les deux moitiés à feu d’enfer, grill ou poêle fumante. Mais
alors, par pitié, éviter les flambages qui donnent à
ces chairs délicates un goût de carapace ou de
poils roussis. Un beurre fondu, quelques gouttes de
citron, un peu de sauce soja, rien d’autre. Ou alors,
une vraie américaine, mais alors là on y passe le
réveillon, restons entre amis.
■ Acheter
Choissez une femelle. Meilleur rapport qualité prix
car plus de chair sous carapace. Comment reconnaître ? En général, les pinces sont moins dissymétriques, l’intérieur de la queue est plus convexe.
Le plus sûr, en fait, c’est de repérer la zezette. Les
organes du mâle, ce sont deux crochets, sous la
queue, vers le milieu. S’il n’y en a pas, c’est une
dame, c’est simple !
■ Le truc
Un souvenir épatant, rapporté d’Asie : le homard
aux mangues. Homard rôti et des dés de mangue
peu mûre, très ferme, sautés au beurre. Il s’établit
entre la mangue et le crustacé des correspondances exceptionnelles.
L’escargot : blanc ou gris
Petit, la Bourgogne étant pour moi le centre du
monde, je pensais que l’escargot était celui de tous
les réveillons. Ce n’est que bien plus tard que j’ai vu
qu’il restait un phénomène essentiellement
régional, comme ailleurs le saumon ou le gratin de
cardons, même si l’escargot a singulièrement
débordé son terroir, sous sa forme farcie.
Escargot de Bourgogne donc, ou plus exactement
«à la bourguignonne» puisque le scientifique Helix
Pomatia ou gros blanc a à peu près disparu de nos
campagnes avec l’excès des pesticides et tout le
fourbi. Par ailleurs, c’est un animal très libre, qui ne
supporte pas l’élevage. Ce qu’on trouve donc en
bocal, naturel ou cuisiné, c’est du petit gris (Helix
aspersia), dit ailleurs luma, cagole ou autres, et qui
supporte très bien l’élevage comme la farce à la
bourguignonne, beurre, ail et persil, les recettes
sont partout et c’est vrai qu’à défaut d’être très
digeste (n’oubliez pas d’enlever le germe central de
l’ail !) c’est très bon.
Mais un certain nombre de conserveurs sont restés
fidèles au pomatia, sauvage donc, forcément. Car il
vient, d’Europe centrale (Pologne, Tchéquie) où l’escargot est encore ramassé. Jusqu’à quand ? C’est
tout le problème. Les paysans, là-bas aussi, vont bien
finir par faire de l’intensif, avec engrais chimiques et
pesticides. Ce sera alors p’tit gris pour tout le monde,
vu que l’achatine, machin chinois et pneumatique,
n’a plus le droit en France de se nommer escargot,
heureusement d’ailleurs, c’est dégueulasse.
■ Acheter
Là encore, lisez de près l’étiquette. Sans a priori. Et
si vous en avez marre de farcir, faites comme la
plupart des restaurateurs : achetez les escargots
tout faits, sans crainte, nous avons à Dijon ce qui
se fait de mieux en la matière.
■ Le truc
Le vrai problème, c’est que les premiers apparaissent trop chauds et peu salés, les derniers très salés
et presque froids. N’hésitez donc pas à sous saler la
farce, en préconisant la salière sur table, et à utiliser les porcelaines pleines, à godets, moins pittoresques que les coquilles, mais qui tiennent mieux
la chaleur.
Le saumon : pas si rose
Le saumon a été victime de son propre succès :
élevages intensifs, nourritures déséquilibrées,
graisses malsaines, chairs mollasses. On s’était
même mis à élever les saumons sur plusieurs
étages, ceux du dessous bouffaient les saloperies
de ceux du dessus, ça devenait scabreux. Depuis la
chose a été un tantinet régulée, on a créé des
labels, on a valorisé le sauvage, le saumon a pu
revenir sur les tables de fête, où, ici et là, il est central, entier et décoré, symbole de prospérité.
Remarquez que le sauvage n’est pas forcément au
top. Les mers ne sont plus ce qu’elles étaient, et
c’est une chair qui fait du gras à l’élevage, lequel
gras est nécessaire, sans excès, à la finesse de la
chair. Par ailleurs, le saumon sauvage, s’il est effectivement de saveur plus franche, peut être de
santé, disons fragile, d’où conséquences possibles
– rares, heureusement - sur la digestion.
Reste l’origine : Norvège, Écosse, Irlande, éviter en
tout cas le Pacifique. Si par miracle vous trouvez un
rescapé saumon de Loire, ou de l’Adour, n’hésitez
pas, si vous avez les moyens. Sinon, je dirais que s’il
s’agit de saumon fumé, croyez les spécialistes qui
aiment bien celui de Norvège, plus commun mais
plus gras. Pour un saumon frais, optez pour le label,
quel qu’il soit : un cahier des charges, c’est déjà
quelque chose, et dites-vous que le meilleur du
saumon, c’est le plus moche : le ventre.
■ Acheter
Ne vous fiez pas à la couleur. Elle provient de la
nourriture, le krill, des crevettes minuscules, on y
adjoint souvent du colorant. J’aurais donc tendance à choisir le plus clair, qui signale aussi des
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Asperges vertes meunière,
crème de caviar
(Jean-Pierre Billoux)
■ Proportions (pour 4 personnes)
20 grosses asperges vertes
100 g de beurre
2 dl de crème fleurette
50 g de caviar
50 g d’oignons blancs frais
gros sel – sel fin – poivre
■ Préparation :
Éplucher l’oignon, l’émincer et le faire blanchir,
égoutter et faire étuver au beurre (20 g)
Éplucher les asperges, les cuire à l’eau salée,
croquantes, les égoutter et les couper sur une
longueur de 10 cm
Ajouter 2 dl de cuisson des asperges dans les
oignons, laisser cuire 5 minutes et mixer, assaisonner et réserver
Dans un sautoir, faire fondre le beurre, ajouter
les asperges et finir de cuire doucement
Monter la crème comme une chantilly, incorporer
le caviar dedans délicatement et assaisonner
Sur quatre assiettes, disposer les asperges, les
arroser avec le jus d’oignons. Servir la crème de
caviar en saucière. Mettre une bonne cuillère de
crème sur les asperges.
Brochette de homard au pain
d’épices et à la mangue
(Jean-Pierre Billoux)
■ Proportions :
2 homards de 600 g
600 g de pain d’épices
2 dl de vinaigre de vin
2 mangues mûres
2 jus de citron
1 dl de Muscat de Baumes de Venise
100 g de beurre
Poivre de Séchuan
■ Préparation :
Faire cuire les homards dans de l’eau bouillante
salée pendant 6 minutes, les rafraîchir, les
décortiquer
Couper la queue sur la longueur, ouvrir les
pinces pour enlever les cartilages
Enfiler ces morceaux sur une brochette en bois
et réserver
Émietter le pain d’épices, le faire sauter au
beurre, poivrer, ajouter le vinaigre de vin, cuire
2 minutes et mouler en cercle de 6 cm
Couper les mangues en morceaux, les faire
sauter au beurre avec du poivre
Faire réduire de moitié le jus de citron, le
Muscat, 1/2 cuillère à café de poivre de
Séchuan. Ajouter dans les mangues, passer à la
passoire fine et réserver
Faire chauffer les cercles de pain d’épices
Poêler doucement au beurre les brochettes de
homard pendant 2 minutes
Disposer un cercle de pain d‘épices, une brochette dessus et entourer d’un cordon de jus de
mangues.
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mers plus froides, donc des chairs plus fermes, en
principe. Pétrossian fait un saumon tout blanc,
extraordinaire, mais trop cher.
■ Le truc
Fumez (légèrement) votre saumon, dans le four de
la cuisinière. Un plat à feu, une couche de sciure de
hêtre (ça s’achète en sacs), on allume, on laisse, on
peut chauffer (40 % maxi). Et les filets, entiers ou
en pavés, sur la peau, sur la grille. Ca fait du micuit, mi-fumé : c’est bon, les copains sont épatés.
La volaille : arrosée
Comme le Père Noël, la dinde nous vient d’Amérique :
il est peu d’autres volatiles (excluons l’autruche, elle
a l’air trop con) qui puisse nourrir une famille entière.
Sauf que, la dinde étant devenue inepte, à force de
gonflette et de traitements margoulinesques, il fallut
bien lui trouver des alternatives. D’où l’avènement du
chapon, le retour de la poularde et la récente apparition de la pintade chaponnée (voir recette). Voilà
pour le répertoire auquel il conviendrait de joindre le
canard, le pigeonneau et le poulet, pourquoi pas, car
au sommet de son art, je ne vois rien qui le surpasse,
même s’il fait moins riche.
Comment s’y retrouver ? Peu importe finalement
l’origine, l’important c’est le cahier des charges, qui
met la Bresse, par son exigence, au premier plan.
Mais en Chalosse, dans la Loire (pays de la race géline) et ailleurs, il se trouve de magnifiques volailles. Quelques règles générales, comportant, comme
toutes, des exceptions : l’oie doit être choisie jeune,
faute de quoi elle peut virer à la carne. La dinde doit
être impérativement fermière, et pas trop grosse.
Le chapon, c’est le contraire : au dessous de 3 kilos,
c’est risqué ; si en plus de son passage en épinette
(cages étroites) il est emmailloté/massé, alors c’est
magnifique, mais hors de prix. La poularde, qui est
une jeune poule engraissée, est en forme autour de
2 kilos et demi, et la pintade chaponnée un peu
plus : elle garde son arrière goût giboyeux, augmenté de la finesse du gras.
Arrosez souvent, tout le secret est là, à la broche surtout, avec un peu d’eau au besoin, sans inonder le
plat à rôtir. Mettez plutôt un bol d’eau à côté, dans
le four, surtout avec les grosses pièces. La mode est au
poché-rôti : ce peut être difficile à exécuter, à la maison. Mais démarrer le four à 220°, pour baisser après
coloration dorée, quitte à cuire plus longtemps (selon
poids). La bête sera cuite à cœur, la chair plus souple.
■ Acheter
Hors la question de poids, choisissez des bêtes
jeunes. Pour ça, pincer le bec par les côtés (surtout
l’oie !), ce doit être souple.
Sauté d’escargots à l’estragon
■ Le truc
■ Proportions
J’ai évité de parler du boudin blanc. C’est de la
paléo en cuisine ; très rarement intéressant. Mais
vous pouvez en farcir, entier, votre volaille. Ensuite,
vous utilisez le boudin tout seul, ou, éclaté, comme
farce ou base de farce : par exemple pour faire des
tartines, ou farcir de grosses morilles…
4 douzaines de gros escargots
150 g de beurre
3 branches d’estragon
1 poireau
150 g de pommes de terre
Sel et poivre du moulin
La bûche : embûche.
J’ignore quel est le plaisant drôle qui eut un jour
l’idée de confectionner un gâteau en forme de bout
de bois, toujours est il qu’on doit bien constater
que la bûche de Noël est une pâtisserie ridicule.
Formellement, c’est d’un goût accablant, même au
second degré, nantie de nains, de scies, de végétations azymes. Et gustativement, c’est rarement le
panard. Ne parlons pas de la diététique, qui n’a rien
à faire en ces circonstances.
On voit quand même à peu près d’où ça vient : le
foyer. La bûche qu’en certains coins on trimballe et
allume cérémoniellement pour célébrer l’union de la
famille autour de la flamme et de la lumière, au coeur
de l’hiver ; c’est beau à voir, mais à manger, non,
parce que cette histoire a dégénéré en clownerie sous
prétexte d’amuser les enfants. Pauvres gosses.
Cependant, las de rouler d’improbables crèmes au
beurre dans des hectomètres de génoise décorée à
la fourchette, un certain nombre de pâtissiers et de
cuisiniers se sont efforcés de renouveler le genre
vers l’allégement et la sobriété.
■ Acheter
La bûche glacée est en expansion, peut-être parce
qu’on s’est aperçu que quelque chose de froid, en
fin de repas, peut aider à digérer. Ce qui est moins
digeste, c’est le tarif de ces choses, où le décor se
paie au prix fort.
■ Le truc
Pourquoi, après tout ça, ne pas opter pour l’épanouissement sensoriel pur, avec la douceur de la note
sucrée ? avec par exemple un vin de Paille de chez
Labet… Ou une sélection de grains nobles des dames
Faller… Ou un Pedro Ximenez d’Osborne, ou… !
Manière de croire, un tout petit peu, au Père Noël.
Lire l’étiquette
La masse de fric qui va se dépenser pendant les fêtes, c’est énorme, proportionnel à la masse de bouffe offerte sur les marchés, où l’on trouve tout et n’importe quoi.
C’est le moment de lire les étiquettes, de savoir choisir. Gare aux présentations illusionnistes,
gare aux appellations de circonstance, aux intitulés fallacieux. Pour aider à choisir, sachez qu’il
existe en France quatre «labels» fiables, plus ou moins.
Le Label Rouge
Agriculture Bio (AB)
C’est le plus ancien, attribué par un organisme indépendant, lui-même contrôlé par une commission
nationale. On ne dit pas que c’est le top, forcément,
mais que dans sa catégorie, le produit a «des qualités
gustatives». Fiable.
Ca dit que c’est bien fait, bien élevé, bien nourri, et sain.
Des gens biens (hors quelques opportunistes), mais pas
forcément des spécialistes. Je connais des vins bio imbuvables. Cela dit, à 8O % c’est un gage de pureté artisanale.
L’Appellation d’Origine Contrôlée
C’est le petit dernier (si on exclut les européens). Il
garantit «un produit de qualité régulière», selon un
cahier des charges qui, là encore, est décisif. Ce label est
plutôt destiné à des produits minoritaires ou à des activités de transformation (conserves, découpes…).Aucun
label n’est une garantie, mais c’est un indice fort, pour
qui ne connaît pas le meilleur des labels : celui ou celle
qui fait. Mon fermier n’a aucun label, pas besoin.
Conférée par l’INAO, avec sérieux, mais qui dit ellemême qu’elle certifie l’origine du produit, point barre, ce
qui est le plus souvent un réel gage de qualité, mais pas
toujours : ça dépend du cahier des charges. Pour le
poulet de Bresse, on est au top du top ; pour d’autres
produits, ça peut recouvrir des réalités très différentes,
voire des margoulins qui s’en servent comme parapluie.
Critères Qualité Certifiés
18
(Jean-Pierre Billoux)
■ Préparation
Tailler le poireau en petite brunoise et faire
étuver au beurre dans une casserole, mouiller
avec 1 litre d’eau, saler, poivrer légèrement,
amener à ébullition
Tailler les pommes de terre de même, les ajouter
au poireau, faire cuire 20 minutes et ajouter le
beurre d’estragon, bien remuer
Faire sauter au beurre les escargots, répartir dans
des assiettes creuses, verser la soupe d’estragon.
Foie gras frais de canard
confit dans sa graisse
(Jean-Pierre Billoux)
À faire 48 heures avant dégustation
■ Proportions :
500 g de foie gras frais de canard
1 dl de porto rouge
1 dl de madère
6 g de sel
4 g de poivre
2 g de 4 épices
1 kg de graisse de canard
■ Préparation
Assaisonner le foie gras cru
Faire mariner pendant 12 heures le foie dans le
porto et le madère en le retournant 2 à 3 fois
Faire fondre la graisse de canard dans une cocotte
Retirer le foie de la marinade, l’égoutter et le
mettre dans la graisse
Cuire au four pendant 20 minutes à 110°
Laisser refroidir dans la graisse
Servie avec une salade d’herbes et une vinaigrette d’huile d’olive et citron.
Huîtres chaudes gratinées aux
échalotes confites
(J-P Thibert)
■ Pour 4 personnes :
24 huîtres n°1 ou 2 spéciales
8 grosses échalotes, 1 citron
vin blanc, miel, 2 œufs, poivre et beurre
■ Préparation
Émincer les échalotes, les cuire avec vin blanc,
une noisette de beurre et miel, les laisse confire.
Ouvrir les huîtres, garder l’eau , la filtrer, les
enlever des coquilles et égoutter. Avec un peu
d’eau des huîtres, du vin blanc et un jaune d’?uf,
monter un sabayon avec un jus de citron. Faire
raidir les huîtres, dans chaque coquille disposer
un peu d’échalotes confites, une huître, un peu
de sabayon et enfourner sous le grill 2 minutes.
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Epicure de rappel
Carnet d’adresses
C’est le moment de retourner au marché. Je ne
sais pas si vous le savez, mais Dijon possède le
plus beau marché de tout l’Est, voire (à population égale) un des plus intéressants de France.
C’en est même étonnant, je ne vois guère que
celui des Lices, à Rennes, pour le surpasser. On y
trouve tout, y compris, maintenant, de bons poissonniers et c’est le moment où jamais d’éviter les
supermarchés, foule et tout venant : Noël est
pour les hypers un cible, une rente et c’est exactement le moment de les éviter, quitte à dépenser
quatre sous de plus. Au marché donc :
● Poissons et crustacés : St Georges, La
Marée, Quercia, mais les autres ont fait de
gros efforts.
● Huîtres : Bris et Fils - (Tél. 05 46 84 10 26
pour les commandes) De la Marenne pleine et
grasse, justement. La spéciale est moins salée.
La longue moins chère et aussi bonne (c’est
l’huître des petits déjeuners charentais, avec
saucisses).
● Foie gras : Pascal Laprée (tél. 03 80 84 31
43 pour les commandes). On a de la chance
d’avoir deux grands spécialistes dans la région,
un dans la Nièvre pour l’oie, et Pascal Laprée
pour le canard, un précurseur. Même dans le
sud ouest, je n’en ai pas vu tellement de ce
calibre. Voir aussi, pour le boudin et les foies
travaillés : les Salaisons de campagne.
● Volailles : Chenu (tél. 03 80 58 92 36).
Volailles de Bresse, dindes fermières, chapons
et pintades. Voir aussi Desmonteaux pour les
belles découpes sur la peau.
● Viandes : Chenu encore, et Bio Viande
(groupement de producteurs), et Alviset, le
grand classique. Mais aussi, nouveau, Régal
Terroir, un groupement de petits producteurs
d’excellents charolais.
avenue Roland Carraz, à Chenôve - Tél. 03 80
52 54 23. Ex. Hélix, repris par le clan
Romanzini, et son véritable «Bourgogne» Hélix
Pomatia. Mais aussi, Bourgogne Escargots, 1
rue Jean Monnet, Chevigny-St-Sauveur -Tél :
03 80 71 06 66. Et bien sûr l’Escargotière de
Marsannay-le-Bois, route d’Epagny, Tél. 03 80
35 76 15. Autre précurseur, quinze ans d’expérience au service du p’tit gris.
● Volailles : Gérard Silvestre, à Savoisy - Tél.
03 80 93 10 27. Poulets, canards, chapons,
pintades (non chaponnées), vraies dindes, oies
tendres. De la volaille fermières sans label ni
Vins : brisez le dogme
Vieille histoire : tout a été écrit sur l’accord des mets
et des vins, et plus encore ; chacun y allant de son
accord parfait, très singulier, très détaillé. Mais le
dogme bouge encore, parce que les vins changent, les
goûts changent, et même les habitudes alimentaires.
Plus question d’un repas de fête avec un vin par plat,
comme cela se faisant : c’est le casque assuré au
réveil, sans parler des migraines au portefeuille. De
même peut-on envisager, oui, un vin blanc sur un
rouge, après rinçage, si le blanc n’est pas trop sec.
Trois vins, c’est déjà pas mal, et ce peut être suffisant, si l’on sait concevoir l’ordonnance du menu en
conséquence. Par exemple, un blanc pour coquillages et poissons, un rouge dense pour viandes et
fromages, un moelleux, pas forcément doux, pas
forcément blanc pour fromages persillés et desserts.
Par exemple ; mais toute liberté est à prendre,
selon les composants de chaque plat, selon les jus
et les sauces, pourvu que l’on connaisse autant que
faire se peut, l’origine exacte des vins. À titre de
référence, pour chacun des produits ici évoqués,
trois propositions : une personnelle, une régionale,
une alternative, moins chère souvent. Mais surtout,
fiez-vous à vos caviste préféré. Dijon en possède
aujourd’hui de très compétents.
(J-P Thibert)
■ Pour 4 personnes
24 huîtres n°1 ou 2 spéciales
8 grosses échalotes, 1 citron
vin blanc, miel, 2 œufs, poivre et beurre
■ Préparation
Émincer les échalotes, les cuire avec vin blanc,
une noisette de beurre et miel, les laisse confire.
Ouvrir les huîtres, garder l’eau , la filtrer, les
enlever des coquilles et égoutter. Avec un peu
d’eau des huîtres, du vin blanc et un jaune d’?uf,
monter un sabayon avec un jus de citron. Faire
raidir les huîtres, dans chaque coquille disposer
un peu d’échalotes confites, une huître, un peu
de sabayon et enfourner sous le grill 2 minutes.
● Gibiers : Léonard. Joli choix en poils et
plumes, dont la grouse dodue, une sorte de
grosse perdrix à l’accent écossais.
Autres adresses
● Escargots : La Boutique de l’Escargot, 41
Huîtres chaudes gratinées
aux échalotes confites
Vichyssoise de pomme
de terre aux truffes grises
de Bourgogne
(J-P Thibert)
AOC, mais une très belle qualité, vingt dieux !
● Caviar, foies gras, saumon : Épicerie
Gauthier, 77 rue J.J. Rousseau, Dijon. Tél. 03
80 67 17 19. Le magasin n’est pas grand, mais
ce n’est pas utile : on y trouve juste le meilleur
des produits rares ou festifs. Un vrai épicier passionné, où se procurer aussi aromates et petites
choses pour simplifier la cuisine, et le meilleur de
l’artisanat régional, tel, par exemple, les miels à
la rose ou au café de la Fée Pimprenelle…
● Bûches : Véronèse, rue Musette, Dijon, parce
que ce sont les plus légères. Et pour les chocolats, bien sûr, Le Parrain Généreux, rue du Bourg.
● Caviar : une vodka, pas de problème. Russe et
nature. À défaut, un blanc très sec, chardonnay
de Bourgogne (Montagny, aligoté des Hautes
Côtes) ou Picpoul, ou Blanc de la Clape
(Languedoc).
● Huîtres : Chablis, c’est net, et pas seulement
parce qu’ils poussent sur des huîtres. Ou un
Riesling pas trop minéral, à cause de l’iode ; ou
un Viognier. Huîtres chaudes : là, on peut
glisser vers un Sauvignon, (St Bris) ou un aligoté,
voire un Mercurey Blanc.
● Crustacés : les mêmes, suivant préparation.
Pour les homards à l’armoricaine, il faut un
rouge et costaud, un peu doux même. Moi, je
risquerais un Maury (Mas Amiel) ou un Rancio
de la région de Collioure (Mas Blanc).
● Foie gras, en terrine : difficile. Un moelleux
mais avec de l’acidité ; évitez le Sauternes, mais
essayez certains Coteaux du Layon ; et c’est le
moment de découvrir les chardonnays vendange
tardive de certains jeunes vignerons d’ici. Ou encore, si le foie est macéré, un Gewürtztraminer.
Servez alors le foie en issue de repas, comme
Alexandre Dumas : le vin fera aussi les fromages
persillés, voire le dessert. Foie chaud poêlé : Côte
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■ Pour 8 personnes
500 g de poireaux
500 g de pommes de terre
100 g de beurre
3 l d’eau
sel, poivre, bouquet garni, huile de noisette
(facultatif)
4 dl crème fraîche
200 g de truffes grises de Bourgogne
■ Préparation
Émincer les blancs de poireaux et couper en
quartiers les pommes de terre épluchées
Faire fondre les poireaux sans coloration dans le
beurre, puis ajouter les pommes de terre, bien remuer
Mouiller à l’eau, saler, poivrer, ajouter un bouquet
garni, cuire 30 à 40 minutes, passer au mixer
Ajouter la crème et reporter à ébullition en
fouettant, laisser refroidir. Couper les truffes en
julienne, les faire mariner dans un peu d’huile
de noisettes
Servir dans une assiette creuse, parsemer de la
julienne de truffes et des pluches de cerfeuil.
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[EXCLUSIF]
Epicure de rappel
de Beaune rouge, Volnay, Monthélie, Maranges.
Ou un Hermitage, ou encore, plus modeste, un
Chinon, un St Nicolas de Bourgueil tendre si
c’est avec des fruits.
● Truffes : un Pomerol, ça s’impose. Mais on peut
rester en Bourgogne avec un grand Côte de Nuits
(Chambertin, Clos Vougeot) si c’est de la mélanosporum. Un Bourgogne plus léger si c’est de la grise
(Chambolle, Morey). Alternative : un Pic St Loup ou un
St Chinian (Languedoc), deux terroirs en pointe. Ou
encore une Mondeuse (Savoie) de Magnin, ou un Côte
du Rhône de Viret (un fou).
● Saumon : froid, on l’accompagnera d’un blanc
fruité, Pinot Gris, Beurot des Hautes Côtes,
Chalonnais ; ailleurs : Coteau des Baux, Graves
blancs et, très bon rapport qualité prix, un Chignin
Bergeron. Chaud : tous les Bourgognes blancs,
Chablis 1er Cru en tête. Pinot gris alsacien sinon,
Bellet (Nice), Palette (Aix) et, même, moins onéreux,
Minervois blanc, tendance grenache, marsanne.
● Escargots : les mêmes blancs que plus haut,
sauf si bouillons ou meurettes ; là un rouge
s’impose, plutôt léger, celui de la sauce, pas un
grand vin en tout cas, c’est inutile.
● Volailles : rôtie simplement, un rouge élégant,
Volnay, Chinon de Raffault, Haut Médoc et les
Côtes de Beaune en général. En sauce blanche
(crème), Côte du Jura, Chablis Grands Crus (Les
Clos !), voire Vin Jaune, fantastique, s’il n’y a rien
après, sauf pâtes cuites et desserts non sucrés …
Pour les volailles truffées, les vins de truffes.
● Gibiers, viandes rouges : pour moi, l’accord
parfait, si jus bien réduit, c’est un Porto vintage
(millésimé) non muté. Ca correspond peu à l’usage
qu’on fait en France du Porto, mais je ne mets rien
au dessus. Plus classiques : grands Côtes de
Nuits, grands Médoc, Côtes Rôties, Chateauneuf
du Pape… Alternatives chères : Trevallon (vin de
Pays des Baux), La Grange des Pères (Aniane) ou,
plus simplement un grand Fitou (Leyris), voire un
Corbières, il en est de splendides (Lastours, La
Voulte Gasparets, Villemajou…).
Puisque c’est la fête, on peut tout faire au champagne. Mais alors, s’il vous plait, plutôt qu’un médiocre, et compte tenu de ce que les grandes cuvées
sont hors de prix, pensez au Crémant. Des efforts
immenses ont été faits en Bourgogne, et je connais
des tas de champagnes qui pourraient en prendre
de la graine ; n’achetez pas une étiquette, achetez
un vrai vin. Quelques grands artisans : Vitteaux à
Rully, Bouillot, Les Vignobles de Molesmes, ou, dans
l’Yonne, les caves de Bailly.
Cavistes
La carte des Vins
1 rue Musette - Tél. 03 80 22 44 20
Au vieux millésime, 82 rue Monge
Tél ; 03 80 41 28 79.
Bourgognes intéressants (Dujac, Rapet…) et pleins
de choses ailleurs : Piquemal en Roussillon,
Brana en Irouleguy. Cher.
En Bourgogne, Coche-Dury, et, magnifiques,
grands Bordeaux Vieux à prix corrects.
Vino bueno !
Pintade chaponnée à ma façon
(J-P Thibert)
■ Pour 8 personnes
1 pintade chaponnée de 3 kg environ
200 g de foies de volaille
1 carotte, 1 oignon, 6 gousses d’ail dans leur peau
20 cl de vin blanc sec, jus de volaille (facultatif)
120 g de beurre salé
200 g de champignons de Paris
250 g de lard gras en petits cubes
3 échalotes ciselées, 2 feuilles de sauge ciselées
1 cuillère à soupe de persil haché
60 g de mie de pain
3 cl de marc de Bourgogne
2 œufs
sel, poivre, épices, 1 jus de citron
■ La farce
Faire sauter les champignons dans une cuillère
de beurre, ajouter les échalotes ciselées, saler,
poivrer, hacher grossièrement.
Passer à la moulinette les foies de volaille et le
lard, ajouter le persil et la sauge.
Mélanger les champignons, la mie de pain, les
?ufs et le marc de Bourgogne, ainsi que les foies
de volaille et la sauge, assaisonner.
■ La pintade
Saler et poivrer l’intérieur, puis garnir de la farce
et la recoudre.
Porter à ébullition une grande marmite d’eau et
plonger-la pendant 5 minutes, la retirer et
essuyer dans un linge.
Dans une plaque, faire colorer de chaque côté la
pintade, ajouter l’ail non épluché, oignons et
carottes en gros morceaux et cuire 10 minutes
dans un four très chaud, jusqu’à obtention d’une
belle couleur, arroser régulièrement.
Baisser la température du four à 100°, laisser
cuire pendant au moins 2 heures.
Sortir la pintade de la plaque, dégraisser, ajouter
le vin blanc et le fond de volaille, passer au chinois, monter au beurre, hors du feu ajouter un
jus de citron.
Servir avec des marrons ou du cerfeuil bulbeux.
Rencontre avec Jonathan Nossiter, réalisateur du film Mondivino
Dans un film documentaire fleuve, Jonathan Nossiter dresse une galerie de portraits de celles et ceux qui font - et
défont- le vin aujourd’hui. Un regard plein d’humanité qui invite à s’engager contre l’uniformisation des goûts.
En suivant ses personnages de ● Il y a bien quand même une notion de vieille Europe…Le terroir est une prise de conscience
éthique du passé qui permet de progresser. C’est un
vignes en caves, de la froideur combat et de parti pris dans votre film ?
d’un laboratoire à la chaleur
d’une cheminée de vigneron
ou de la rudesse d’un tracteur-enjambeur au cuir
confortable d’une voiture avec chauffeur, Jonathan
Nossiter a parcouru trois continents avec escale sur
la côte des vins. Lors de sa venue à Beaune pour parrainer la Vente des Hospices, il a bien voulu répondre
à nos questions. Rencontre avec un réalisateur américain qui redonne de l’espoir à nos terroirs.
● On résume parfois Mondovino à une
opposition entre gentils producteurs de terroir et méchants manipulateurs de goût…
Je ne suis évidemment pas d’accord… [Rires] Je
me suis placé en dehors de tout manichéisme ;
mon travail consiste à lutter contre ce genre de
simplification ! Ce n’est pas un combat entre
riches et pauvres, bons et mauvais… Mondovino
est un film humaniste. Il met en avant la richesse
et la complexité de l’être humain, dans toutes ses
expressions et ses contradictions. C’est un film sur
la culture de l’être humain, autour du vin.
Une guerre existe aujourd’hui et j’accepte en ces
termes les qualificatifs de «collabos» ou de «résistants» qui sont employés par un des protagonistes
de Mondovino. Bien sûr, ce conflit ne porte pas sur
une question de vie ou de mort mais je perçois de
réels dangers. Dans des domaines aussi variés que le
cinéma, la politique ou le vin, il existe des forces de
plus en plus totalitaires qui nous font basculer vers
une société de consommation marketing. Mon film
veut montrer comment ce mécanisme fonctionne
dans le monde du vin. J’ai posé des questions, sans
vouloir dénoncer quiconque. Je laisse assez d’espace
au spectateur pour définir lui-même qu’elle pourrait
être une façon - sa façon- de résister.
● La Bourgogne est-elle un des lieux stratégiques pour livrer bataille ?
Pour moi, cette région est un phare magnifique pour
l’ensemble du monde vinicole. La détermination qu’il
y a ici à défendre, pour le vin, l’idée de terroir est un
acte radical, moderniste et progressiste. C’est le
contraire du folklore ou d’un quelconque repli de la
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engagement intègre que l’on retrouve ici aussi bien
chez les anciens qu’auprès des jeunes producteurs.
● Connaissiez-vous cette région avant de
venir tourner votre film ?
En parallèle de ma carrière de cinéaste, j’ai été
sommelier pendant près de vingt ans. Amateur de
vin, il m’a fallu plonger en Bourgogne, aller sur le
terrain… Les vins de chez de Montille [famille de
Volnay qui au centre du film, NDLR], vous savez, je
les bois depuis 25 ans ! Mais un film est toujours
un acte de découverte…J’avais envie de placer la
Bourgogne au cœur de ma recherche. J’y ai révélé
quelque chose de l’ordre de l’humain : la complexité des liens familiaux chez les vignerons bourguignons ou encore le courage de leur transparence, pour beaucoup, avec l’absence d’attaché de
presse qui contrôlent l’image et la parole….Ce sont
des esprits libres ! Et c’est ce que je pense ressentir, aussi, dans un verre de vin bourguignon.
Propos recueillis par Arnault Costilhes
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Maille : du goût et des couleurs
Les collections gourmandes Automne-Hiver 2004 de chez Maille offre à la gastronomie comme à ses fervents adeptes, outre des créations originales et toujours renouvelées, un panachage inédit et raffiné de fruits et de condiments finement associés.
commencer par cette moutarde aux raisins
secs de Corinthe et baies roses aux inflexions sucrées qui, alliée aux viandes blanches ou à certains gibiers (caille, lièvre et faisan)
dévoile un bouquet original. On se délecte d’emblée
des volailles associées à la deuxième merveille de
la collection : une moutarde équilibrée et douce
renfermant d’étonnantes saveurs parfumées que
détiennent la figue et la coriandre. En revanche,
mêlée aux viandes rouges et blanches ou encore
À
aux salades de mâche et d’endives, la Moutarde à
la Noisette et muscade forme une parfaite alliance
déployant tout à la fois suavité et caractère. Enfin,
dernier sujet de la collection, la Moutarde à l’olive
noire et aux câpres aussi puissante qu’acidulée a le
double avantage de s’allier à toutes les viandes et
aux poissons. Toutes sont si singulières, si suggestives, si alléchantes qu’il ne reste à ajouter aux
accords subtils et heureux des moutardes Maille
que les plaisirs d’une bonne table !
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Portrait
Fabrice Gillotte : la fée chocolat comme marraine
Par Gérard Bouchu
Avec la Fée Chocolat comme marraine, Patrice Gillotte fête ses 20 ans en 2005 avec un laboratoire tout neuf et une seconde boutique
gourmande aux portes de Dijon. Un sacré pari sur l’avenir !
Celles qu'il réussit divinement comme cette
ganache au pain d'épices, au miel et au fruit. Ces
ganaches au fruit qui font toujours le succès du
petit coffret « Terroirs de Bourgogne ». Un succès
mondial, on peut le dire, les Japonais raffolant de
ces douceurs à la gelée de fruits : ils ont même
offert un pont d’or à fabrice Gillote pour qu’il aille
travailler pour eux, sur place ! Comme à Loiseau et
d’autres grands chefs, fut un temps…
Mais ce garçon, qui cumule les médailles depuis 15
ans a suffisamment de bon sens pour rester
attaché à son territoire, sinon à son terroir. Il bosse,
oui, beaucoup même, mais il prend des vacances,
laissant la clé à ceux qui le secondent depuis longtemps, en toute confiance. Sauf cette année, car le
nouveau jouet qu’il vient de s’offrir risque de l’occuper pas mal, dans les mois à venir !
on, nous n’allons pas vous raconter un conte
de fée, quoique la période s’y prête ! Seulement
une histoire vraie, et qui devrait bien finir, car
vu son âge, Fabrice Gillote, le héros principal, n’a pas
fini de faire beaucoup de petits… chocolats.
Une histoire qui a commencé au début des années
80 au fond d’un magasin de la rue du Bourg, du
temps où celle-ci était encore pleine de saveurs
pour les gourmands. Pas vraiment inspiré au départ
par le chocolat, le petit Gillotte, préférait plutôt la
pâtisserie, d’où peut-être ce goût pour le craquant
qu’il n’a jamais perdu. En fait, il faudra attendre
quelques années pour qu'il se "passionne littéralement pour le chocolat et la confiserie", travail qu'il
n'avait fait que survoler depuis son entrée en
apprentissage de patisserie, en 1980. Elève sérieux
et forcément déjà gourmand, il apprendra son
métier chez plusieurs grands confiseurs.
En 1985, coup dur pour la famille: le père ne peut
plus travailler. Le fiston reprend courageusement la
fabrication. Après, tout roule: mariage avec
Catherine, entrée en 86 dans l'entreprise pour
seconder sa mère, et naissance de son fils, Julien...
Dans son premier atelier, rue Lafayette, ils étaient
seulement 5 ou 6 à travailler sans avoir le temps,
déjà, de goûter à l'approche des fêtes les nouveautés du moment, que les rares visiteurs découvraient, ravis (souvenir ému d’une ganache au
sésame, une au thym frais et zeste de citron et une
autre à la pulpe de poire William et au miel).
N
Dijon Coq d’Or
Celui qui fut, en 1990, à 26 ans, le plus jeune MOF
de France, traduisez "Meilleur Ouvrier de France
Chocolatier-Confiseur", va reprendre deux ans plus
tard avec sa femme le magasin de la rue du Bourg.
Il transforme la boutique mais garde ses habitués,
ce qui est bon signe.
L'entreprise a déjà grossi (9 salariés, 3 apprentis),
mais il ne se prend pas la grosse tête pour autant. Le
salon des Coqs d'Or, qui réunit tous les gourmands,
fin novembre, à Paris, le fait connaître des Parisiens.
Son truc à lui, ce sont les ganaches. Les jeunes.
Un craqué du chocolat
Ils ne sont que trois en France à s’être payés le luxe
d’un laboratoire aux normes et aux dimensions du
nouveau siècle (les autres sont à Troyes et à la
sortie d’Aix). Un pari un peu fou, qui fait des
envieux, car nombre de ses concurrents sont déjà
venus sur le chantier visiter les futures installations. Il faut dire que les chocolatiers sont la nouvelle folie d’un siècle qui doit avoir plus que jamais
besoin de se rassurer. Ce sont les nouvelles stars,
qui remplaceront bientôt les grands chefs des
années 90.
Le chocolat est tendance, et même tous les chocolats, d’ailleurs. Plus besoin de se cacher pour faire le
plein de chocolat au lait, revenu à la mode après des
années de mise à l’index (vous passiez vraiment pour
un plouc si vous ne vous émerveilliez pas devant le
chocolat le plus noir, le plus amer possible !)
Quant à la vraie nouveauté, c’est ce pain d’épices
d’un moelleux étonnant, avec de vrais morceaux
d’orange, qui vous réconcilie avec l’enfance et vous
fait oublier tous ces goûters gâchés par des tartines beurrées. Un pain d’épices comme on n’en
avait plus mangé depuis des années et qui vous
réconcilie avec un des piliers de la gastronomie
bourguignonne ! ! !
L'idéal, pour tout goûter, chocolats comme pains
d’épices, est bien sûr de les suggérer comme
cadeau pour les jours à venir. Vous avez peut-être,
qui sait, vous aussi un parrain généreux ou une
bonne fée comme marraine.
Un pari sur l’avenir!
En ce début décembre 2004; ils sont désormais 18
à s’activer autour de Nicolas, Sébastien ou Olivier,
les « anciens », dans le laboratoire agrandi jouxtant
la nouvelle boutique qui vient d’ouvrir ses portes,
dans cette zone industrielle de Norges, en plein
devenir, aux portes de Dijon.
Les gens des villages alentours avaient déjà pris
l’habitude de venir là, depuis cinq ans, passer des
commandes, mais désormais, pour qui ne voudrait
plus aller faire la queue rue du Bourg, c’est un
magasin tout neuf qui les enveloppe de ses parfums. Mêmes prix, même choix qu’au centre
ville.Et plus de problème de parking. Tout le monde
y gagne, du fabriquant au client : évolution
logique, qu’on retrouve d’ailleurs dans d’autres
villes. Il y a la boutique dans le centre historique,
pour satisfaire une clientèle qui prend le temps de
vivre et de visiter, une autre à l’extérieur pour ceux
que leurs horaires de travail ou leur mode de vie
(habitat excentré, horaires de travail à rallonge)
n’incitent guère à aller flâner en ville… Un petit
plus, à Norges : les vitres qui laissent deviner le
travail réalisé au quotidien par une équipe habituée à répondre aux exigences d’un homme qui
sait, par ailleurs, se montrer très reconnaissant
envers ceux qui partagent sa passion et sa conception du métier.
23
Magasin Fabrice Gillotte :
21 rue du Bourg 21000 Dijon.
Tel 03-80-30-38-88.
Zone artisanale de Beauregard
(à l’entrée de Norges-la Ville) :
Tél 03-80-35-58-50.
www.chocolat-gillotte.com
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La cuisinerie
La gastronomie est au centre de cette boutique unique par la diversité du propos et sa
situation géographique. Au cœur de la ville,
La Cuisinerie diffuse dans un décor aux
lignes épurées, ultra contemporain, du petit
électroménager, des ustensiles de cuisine
éternels et pratiques et une compilation
prestigieuse de matériel semi-professionnel
haut de gamme adapté au particulier.
isposés clairement par thème, les objets s’offrent au regard de celui qui rapidement
trouve ce qu’il cherche. Parmi les ustensiles
traditionnels pour cuisiner malin, de l’emportepièce à l’éplucheur castor, de la fourchette à huître
au simple fouet, on note la présence de Rösle, la
grande référence allemande. Les grandes recettes
mijotent avec succès dans les prestigieuses casseroles signées Cristel, Lagostina ou les impressionnantes cocottes en fonte Staub. De Buyer, le spécialiste de l’hostellerie étend ses collections vers la
pâtisserie avec les moul’flex en silicone antiadhésive et rivalise avec les poteries culinaires du
renommé Emile Henry, les balances et les articles
aux design italiens Bugatti et Guzzini.
Tous de qualités professionnelles, cuit vapeur, trancheuse, friteuse, presse-agrume côtoient la ligne
classique en inox brossé et noir de Nespresso, l’innovante machine à expresso de Magimix qui préserve
tous les arômes du café. La cave idéale commence
avec l’élégant et performant Screwpull, souvent
D
qualifié de meilleur tire-bouchon du monde, à la fois
simple d’utilisation et incroyablement efficace et
détient aussi thermomètres à vin, carafes à décanter,
shaker. À déposer aussi dans son panier, quelques
livres de cuisine des éditions Marabout qui délivrent
toujours des recettes appétissantes et les conseils
éclairés du vendeur de La Cuisinerie, lui-même
ancien restaurateur. En 2005, La Cuisinerie offrira
dans son caveau aux intéressés des démonstrations
ponctuelles avec le matériel diffusé à la boutique et
pour parfaire le tout, des cours de cuisine seront proposés par de grands restaurateurs de la région.
Toutes les conditions sont donc réunies pour vous
mettre aux fourneaux dès à présent !
Du mardi au samedi
de 10h à 12h et de 14h à 19h
6 rue Charrue - 21000 DIJON
Tél : 03 80 3018 07
Dire que certains
prennent des cours
de relaxation.
Togo
Création Michel Ducaroy
QUARTIER DES ANTIQUAIRES
3, Rue Chaudronnerie - DIJON
24
Tél. : 03 80 67 86 45
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Dijon, je t’aime !
Centre-Ville de Dijon : “Noël autrement”
Par Patrice Bouillot
Des rues illuminées où les enfants, blottis dans leurs manteaux, ouvrent
des yeux émerveillés devant les vitrines des magasins. Des chalets en bois
où les passants apprécient un verre de vin chaud… Chaque année, éternel
recommencement, la féerie des fêtes semble procurer le même plaisir. Les
villes rivalisent alors d’imagination pour attirer les chalands vers elles.
ijon n’échappe pas à la règle. En matière de
marché de Noël par exemple – une tradition
récente, instaurée en 2001, mais déjà bien
ancrée dans les mœurs – l’association des commerçants du centre-ville “Dijon je t’aime” n’a pas
souhaité bouleverser les habitudes. On prend les
mêmes et on recommence ! “Le marché de Noël,
fort de 75 chalets, se déroulera sur deux sites, la
place Darcy et surtout la place de la Libération”,
explique Fabrice Gaboreau, le trésorier de l’association. Davantage tourné vers les enfants – il
abrite à nouveau la “maison du père Noël” –, le
marché Darcy regroupe une quinzaine de chalets .
Place de la Libération, les forains proposent des
produits alimentaires, des articles de décoration de
Noël, des bijoux et des produits artisanaux, des
jouets en bois… Autant d’idées cadeaux bienvenues
à qui cherche à faire plaisir. Et pas forcément du
déjà vu : “Le marché s’est renouvelé entre 30 et
40%”, indique Fabrice Gaboreau. Ouvert sept jours
sur sept jusqu’au 24 décembre inclus, le marché de
Noël du centre-ville joue même les prolongations
le vendredi soir : ce jour-là, on peut y faire ses
achats jusqu’à 22 heures, contre 20 heures les
autres soirs.
D
La vraie nouveauté de cette quatrième édition –
car il y en a une –, c’est la présence d’un “pays
invité”. Un peu à la manière de la foire, le marché de
Noël met à l’honneur les artisans de Reggio, la ville
italienne jumelée avec Dijon. Cinq chalets présentent des produits artisanaux venus de la péninsule.
L’objectif du marché, lui non plus, n’a pas varié. «
“Cet événement nous permet d’attirer du monde en
ville, de créer du trafic qui bénéficiera aux commerces”, détaille Fabrice Gaboreau. L’association,
qui fédère 250 boutiques du centre-ville, joue donc
pleinement son rôle en assumant l’organisation de
ce marché, avec le soutien de la mairie. Quelques
semaines après une campagne publicitaire en
faveur du centre-ville, placardée sur des dizaines de
panneaux du grand Dijon sur le thème : “Centreville, le commerce autrement” – le marché de Noël,
lui aussi, va bénéficier d’une présence publicitaire
sur 350 panneaux 4x3. Après la braderie du mois de
septembre, qui avait glané des milliers de visiteurs
en deux jours, le marché de Noël doit contribuer à
gonfler les affaires des commerçants.
L’association n’est pas la seule à jouer le jeu. Elle
bénéficie du soutien de la mairie de Dijon puisque,
au-delà du marché de Noël, la patinoire a refait
son apparition place de la République. Un rendezvous ludique qui fait désormais partie du rendezvous des fêtes à Dijon, au même titre que le grandroue de Lille ! Les passants seront enfin ravis d’apprendre que la rue de la Liberté leur sera entièrement rendue, et donc privée de ses bus, durant les
deux week-ends précédant Noël (au cours desquels
les boutiques seront ouvertes le dimanche).
À faire pour Noël à Dijon centre-ville (entre autres)
Se faire prendre en photo avec le père Noël, place de la Libération.
Déposer sa lettre au père Noël dans la boîte, place Darcy.
Les auteurs des vingt plus belles lettres seront récompensés.
Se coiffer du traditionnel chapeau rouge (2,50 euros).
Découvrir le hockey-sur-glace (du 3 au 5 décembre).
Se faire maquiller par Corinne (les 8, 15 et 21)
Participer à “la cavalcade des lutins verts”,
le 20 à partir de 14 heures (départ de la salle Devosge).
Visiter Dijon sur le thème de Noël, avec l’office de tourisme (les 20, 23, 27 et 30).
Inscription : 03 80 44 11 44.
En savoir plus sur le sapin de Noël : exposition : “Le jardin du roi sapin”
Au muséum d’histoire naturelle de Dijon jusqu’au 2 janvier).
www.ville-dijon.fr ou 0800 21 3000
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Écrire la paix pour que cette année donne vie à vos rêve de bonheur…
Chèques-cadeaux cheveux, visage et corps
Gisèle Delorme - Espace Epilation
Depuis 20 ans, dans un climat harmonieux et d’une transparence impeccable, l’Institut Gisèle Delorme et son équipe
diplômée déploient avec douceur tous leurs talents pour vous rendre belle.
oté désormais d’un EspaceÉpilation, il crée ainsi le lien
nécessaire au bien-être
total tout en gardant l’héritage
de la gamme des soins Gisèle
Delorme. À base d’huiles essentielles de l’agriculture biologique,
les Complexes Gisèle Delorme
participent activement à une
sensation unique de mieux-être.
Appliqués sur le corps, le visage
et le cuir chevelu par drainage
lymphatique, ils sont choisis avec
toute l’exigence requise, selon l’épiderme, l’âge et les saisons et s’associent à d’autres soins aux vertus
revitalisantes : exfoliation, enveloppement du corps au sel de Guérande
(osmo-thérmie) ou aux algues (algothérmie). De plus, les forfaits aux tarifs
compétitifs permettent de varier l’approche des soins personnalisés.
Un service sur-mesure pour un grand
moment de calme et de beauté ! Alors, pour
les fêtes, offrez-vous un instant plaisir !
Commerçant indépendant faisant parti de la franchise ESPACE EPILATION
D
Nouveau : Infini-Temps,
le duo deux sérum anti-age.
Tarifs abonnés*
La Cire Classique
La Cire Blanche
Demi-jambes
3.80€
Demi-jambes
19.00€
Cuisses
3.80€
Cuisses
22.00€
Maillot classique
3.80€
Maillot classique
6.50€
Aisselles
3.80€
Aisselles
6.50€
Sourcils
3.80€
Sourcils
6.50€
Lèvres
3.80€
Lèvres
6.50€
Joues
3.80€
Joues
6.50€
Menton
3.80€
Menton
6.50€
Cou
3.80€
Cou
6.50€
Epaules
5.00€
Epaules
6.50€
Fesses
3.80€
Fesses
6.50€
Ventre
3.80€
Ventre
6.50€
Demi-bras
3.80€
Demi-bras
6.50€
Jambes entières
7.60€
Jambes entières
13.00€
Maillot brésilien
8.00€
Maillot brésilien
13.00€
Maillot intégral
19.00€
Maillot intégral
25.00€
Bras entiers
7.60€
Bras entiers
13.00€
Bas du dos
3.80€
Bas du dos
6.50€
Dos
8.00€
Dos
13.00€
Torse
8.00€
Torse
13.00€
Autres Soins
Manucure
10.00€
Soin jambes légères 25.00€
French manucure
7.60€
Soin ventre plat
25.00€
Pose de vernis
6.10€
Gommage dos
8.00€
Gommage demi-jambes 3.80€
Maquillage
15.00€
Beauté des pieds
19.00€
Gommage jambes entières 7.60€
Soins Femme active 23.00€
Gommage décolleté 3.80€
Soin yeux/cou/décolleté 9.00€
*offres soumise à conditions
souscription 9.15€/mois. Frais de dossier 15.25€
paiements par prélèvement mensuel ou par anticipation (6 mois)
Tarifs non-abonnés*
Epilations
Demi-jambes
Cuisses
Maillot classique
Aisselles
Sourcils
Lèvres
Joues
Menton
Cou
Visage entier
Pattes
Nuque
Epaules
Fesses
Ventre
Demi-bras
Jambes entières
Maillot brésilien
Maillot intégral
Bras entiers
Bas du dos
Dos
Torse
19.00€
22.00€
13.00€
13.00€
8.00€
8.00€
8.00€
8.00€
8.00€
30.00€
9.00€
9.00€
9.00€
9.00€
9.00€
9.00€
28.00€
20.00€
30.00€
18.00€
9.00€
18.00€
18.00€
Les Autres Soins
Manucure
18.00€
French manucure
11.00€
Pose de vernis
8.00€
Beauté des mains 33.00€
Beauté des pieds
33.00€
Soin yeux/cou/décolleté
Drainage visage
Soins Femme active
Soin nettoyant
Soin lumière
Soin renaissance
13.00€
15.00€
36.00€
60.00€
69.00€
75.00€
Gommage corps
60.00€
Gommage jambes entières 40.00€
Soin ventre plat
25.00€
Drainage ventre et jambes 51.00€
Drainage corps entier 65.00€
Enveloppement algues/sel 60.00€
Soin minceur
120.00€
Cours de maquillage 42.00€
Maquillage ville
18.00€
Maquillage de mariée 32.00€
Pensez à offrir ou à vous offrir un
instant de plaisir…
Place Jean Macé - 21000 DIJON
Tel : 03 80 30 27 64
Lundi de 10h à 19h - Le mardi, mercredi, jeudi de 9h30 à
19h - Vendredi de 9h à 19h Samedi de 9h à 18h30
Noël au parfum !
n quittant les sentiers battus du centre ville (chouette, on se garera
plus facilement), à la recherche d’une boule de Noël originale pour
compléter votre collection ou d’une toute autre idée déco pour l’occasion, faites un petit tour du côté de la rue Mirande, chez Pois de Senteur
où Sylvaine Bourgoin fait, depuis 15 ans, du métier de fleuriste un travail
de créateur. Une véritable ruche que cette petite boutique derrière laquelle
se cache un atelier où s’active une équipe de dix personnes, chacune
apportant sa touche, ses idées pour peaufiner le style Pois de Senteur. Pour
Noël, elles nous en mettent plein les mirettes ! On ne sait où donner de la
tête tant la boutique fourmille d’idées originales (naturelles ou artificielles
mais qui font tellement illusion) pour donner à votre maison des airs de
Noël aux tendances d’aujourd’hui. On joue sur la transparence… Outre le
traditionnel rouge de Noël, on mise sur le mariage du blanc vert et or,
magnifique lorsqu’on le décline en bouquets ronds et autres compositions
où se mélangent fleurs coupées, fruits et autres fagots de cannelle, le tout
scintillant de petites perles nacrées. Entre les
boules de Noël maison, les couronnes de
l’Avent, les bougies, les jacinthes et autres centres de table décorés, parmi une variété
originale d’amaryllis agrémentés de
paillettes et autres petits sapins
d’Italie aux allures de plantes
grasses, les idées ne manquent pas
pour composer un Noël unique…
E
75, rue Mirande. Ouvert de 8h à 12h30 et de
14h à 19h30 du lundi après-midi au vendredi,
le dimanche matin de 9h à 12h30 et le samedi
en journée continue. Tél. 03 80 63 97 23
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Rue des Godrans
Petite escapade au coeur de la ville, dans la longue rue des Godrans. Un éventail hétéroclite de commerces résume tout l'attrait de ce
quartier vivant : boutiques de déco et de prêt-à-porter, coiffeurs, traiteurs, restaurants, chapelier, commerces de bouche, marchands de
graines... Sans compter le parking souterrain Grangier qui, tel un éloge à la proximité, est une proposition idéale aux moindres envies du
moment entre la pause déjeûner au restaurant, les emplettes de l'après-midi ou la séance coupe-brushing !
L’ORANGE BLEUE
Pêle-mêle incontournable d’objets
graphiques et ludiques de référence
(La chaise longue, Banal Extra,
Legnomagia) à la fois utiles (tapis
Arte-Espina, mobilier pour enfants
Leblon-Delienne et Lazzari) et
esthétiques comme ce distributeur
4 bouteilles de boissons dont les
hommes raffole. Sans compter
toutes les jolies bricoles inventives
qui font tout le génie de l’inédit et
de l’originalité !
Ouverture le dimanche
12 et 19 décembre de14h à 19h
lundi 14h-19h
Du mardi au samedi
de 10h à 12h30 De 14h à 19h
52 rue des Godrans - 21000 DIJON - Tél : 03 80 30 78 82
www.orangebleuedijon .com
C A S UA L
C’est “La” boutique au masculin par excellence ! Chez CASUAL, les vêtements correspondent à votre style de vie, à votre personnalité … Si vous
hésitez devant le vaste choix de prêt-à-porter, pensez, sans à priori, au “sur
mesure” personnalisé pour les vestes, pantalons et costumes… à choisir
parmi plus de 250 tissus signés des grands noms italiens. L’imagination et la
création sont au rendez-vous !
CASUAL présente un des plus grand choix de chemises en Bourgogne ; là aussi
n’hésitez pas à opter pour une chemise taillée spécialement pour vous dans l’un
des 200 cotons double retors, à des prix largement démocratisés ! Coté sportswear, glissez-vous dans l’un des jeans stretch TRUSSARDI dont CASUAL est le
distributeur officiel…un must dont vous ne pourrez plus vous passer !
Saison oblige, vous serez agréablement surpris par le rayon très coloré des
pulls lambswool ou laine & cachemire. Enfin, laissez vous tenter : essayez
l’un des pulls 100% cachemire (4 fils s’il vous plaît !) spécialement sélectionnés pour Noël. De purs moments de bonheur en perspective…
GRAINE DE LUNE
Un cocktail aux tons chauds, de
fibres naturelles et de coordonnés
raffinés, classiques et originaux
signé CARNET DE BORD côtoie taffetas, velours, lainages à volant plus
glamour chez le créateur RINASCIMENTO. Coupes asymétriques MITSOUKI et jeans des P’TITES BOMBES
rythment le tout. Et pour notre grand
plaisir : des nouveautés tous les
quinze jours, le mardi !
LA boutique hommes C A S UA L
41, Rue des Godrans (parking Grangier) - 21000 DIJON
Lundi, 14h à 19h - En semaine : 10h à 12h et 14h à 19h
Jusqu’au 23 décembre : fermeture à 19h30
Ouvert les dimanche 12 et 19 décembre
Tél. : 03 80 30 96 32
Du mardi au samedi de 10h
à 12h30 et de 14h à 19h
62 rue des Godrans
21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 34 51
SAB’ ELLE ET LUI
BEAUTÉ SÉDUCTION
L’homme fait son entrée
dans la collanterie : boxers
en mousse de viscose hyper
chics, ensembles imprimés
moulants et autres dessous
flatteurs de marques inédites à Dijon (SET, YANNIS
ZIROS, EROS VENEZIANI)
pour tous les budgets. Et de
l’allure toujours dans les
collants GERBE, Chantal THOMAS, WOLFORD, FALKE et les accessoires,
étoles, écharpes et sacs à main perlés.
Du nouveau rue des
Godrans : des cosmétiques à prix discount ! Un destockage de maquillages
Nivéa, Gemey, L’Oréal,
des colorations professionnelles, des accessoires coiffure et
manucure, des crèmes de soin…Et le
nec plus ultra : des
créations originales de parfums aux fragrances exquises et recherchées qui
remportent déjà un véritable succès. La beauté est à la fête !
Ouvert le dimanche19 décembre de 14h à 18h
Lundi de 15h à 18h30
Du mardi au samedi de 9h30 à 12h15 et de 14h à 19h
43 rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 69 80
Du mardi au samedi de 3h30 à 19h00
35 rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 52 82
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LE GOELAND
Un joli cadeau de Noël pour les amateurs de poisson frais cuisiné avec précision, et de cuisine du marché faite à
l’instinct autant qu’à l’instant. Charlie
Rotsart se lance dans l’avenir d’une
restauration de qualité à prix aussi
doux que le service : après la vie en
rose (et oui, c’est un ancien salon de
thé), la vie en bleu. Vins de petits propriétaires autour de 15 euros.
Ouvert du mardi au dimanche,
midi et soir. Formule autour
d’un plat à midi à 11 euros.
Menus le soir à partir de 18 euros
4, rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél : 03 80 30 15 48
PHILIPPE ALEXANDRE
Bambous et galets, musique ouatée, sobriété de l’accueil soulignent à l’abri des
regards, l’esprit raffiné et intimiste de ce nouveau salon visagiste mixte. Rasage
à l’ancienne, cabine VIP à bac massant à disposition, pose de postiche et de
perruque, vidéo à disposition des enfants, mini-bar pour se restaurer à la pause
déjeuner, confèrent à cet univers zen et unique une autre idée de la coiffure.
Son point d’orgue : la détente et la relaxation, générées par l’excellence des
soins prodigués aux cheveux (ligne haut de gamme Seah Hairspa de
Schwarzkof) combinés au massage crânien (shiatsu). La présence de l’institut
Carita dédié aux soins du visage et du corps parachève la mise en beauté.
Autrement dit, Philippe Alexandre ou… une certaine idée du prestige.
SHIVA
Une sélection de pierres semi-précieuses
roulées ou montées sur argent invite au
rêve comme celle des encens thaïlandais
aux senteurs atypiques (thé vert, gingembre et poison)reconnaissables à leurs
couleurs chatoyantes. Châles et écharpes
s’attribuent la beauté des soies et laines
du Kashmir, rivalisant avec les batiks et
les tentures du Gujarat, patchworks
brodés de petits miroirs.
Du mardi au jeudi de 9h30 à 12h
et de 14h15 à 19h
Du vendredi au samedi de 9h30
à 12h30 et de 14h15 à 19h
6 rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 74 16
Forfait dame : bain, coupe, brushing, soin zen = 49 euros
Forfait Homme : bain, coupe, coiffage, soin zen = 23 euros
(étudiant –20%)
Du mardi au mercredi de 9h à 18h
Jeudi de 9h à 18h30 - Vendredi de 9h à 19h - Samedi de 8h à 16h
Salon climatisé,
38-42 rue des Godrans - 2100 DIJON
Tél. : 03 80 30 52 21
PVC
Au méli-mélo irrésistible et hyper coloré
d’objets déco bariolés, de gadgets cocasses
parfois trempés dans l’acide sur fond de
manga, fleurs kitchs, et images d’Épinal se
joint le plaisir tendre de régresser vers l’enfance avec les canards de bain, le singe Kiki
(le kiki de tous les kikis) ou encore Sophie la
girafe à prix doudoux. À l’heure des papillotes, si cadeaux sérieux s’abstenir !
Ouvert le dimanche
12 et 19 décembre de 14h à 19h
Sauf lundi matin - Du mardi au samedi
de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
60 rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 49 91 45
CUISINEZ PASSION
ALAIN DE MONFAUCON - PEGGY SAGE
Alliée aux plus grands fournisseurs de la cuisine professionnelle, Cuisinez
Passion diffuse depuis trois ans, un choix de matériel professionnel de cuisine haut de gamme, performant, adaptés aux particuliers. À retenir parmi
les grands noms de la coutellerie (ARCOS, 32 DUMAS) deux couteaux japonais : le KASUMI, véritable rasoir au manche ergonomique dont la lame en
céramique ne s’aiguise pas et ne présente aucune réaction chimique avec le
légume et le WASABI ultra précis pour émincer selon la technique japonaise.
D’autres belles références avec les casseroles en cuivre et inox de fabrication normande MAUVIEL, les spéciales inductions de chez LACOR et l’édition
par Ambassade de Bourgognes, de la gamme Lachanche, des pianos à l’esthétique soignée et aux fonctionnalités multiples. Toute la passion du métier
est au cœur de cette boutique, dernière née du groupe Maison Hôtelière en
ZAE Cap Nord !
Ouvert les lundi après-midi de Décembre
Le Dimance 12 et 19 Décembre de 15h à 19 h
Du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 de 15 h à 19h
24 rue des Godrans - 21000 DIJON - Tél. : 03 80 49 82 99
De quoi satisfaire les particuliers : un choix important, à prix très attractifs, de produits et accessoires de coiffure et de
l’esthétique. Également,
des maquillages lumineux,
soins du corps et du
visage et sa nouvelle ligne
océane. Pour le gestebeauté, qui a dit sage ?
Du lundi au samedi
de 10h à 12h30 et de 13h30 à 19h
41 rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 35 54
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Epicure de rappel
BRUN D’HAIR
CHAPELLERIE BRUYAS
Hair comme rire où se
mêlent écoute attentive
et généreuse, douceur de
l’accueil, boissons fraîches ou chaudes à toute
heure et à celles des fêtes
: clémentines, papillotes
et champagne! Ici, l’humeur est printanière
comme un brin de muguet, l’échange a un air
de liberté, les ciseaux sont sûrs et la carte fidélité de ce salon incomparable
a fait depuis de nombreux adeptes !
La chapellerie Bruyas, enseigne
dijonnaise depuis 1881 détaille
parmi un grand choix de gants
et d’écharpes, une variété infinie
de couvre-chefs adaptés, été
comme hiver, à chaque situation, à chaque budget, à chaque
génération comme à chaque
tête! Du simple bonnet à la plus
belle toque en marmotte, du
chapeau de jardinier en jonc au panama, chacun est à même de trouver son
bonheur. À noter le chapeau coup de c?ur d’Indiana Jones et pour le printemps, la collection bientôt arrivée des chapeaux de cérémonie. Outre la
confection sur-mesure de chapeaux spéciaux, l’entretien et le nettoyage des
chapeaux achetés en boutique, les conseils avisés de cette boutique unique
conservent au métier tout son sens !
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évoquent le goût du terroir et de la
Franche-Comté dont cette boucherie,
charcuterie, traiteur est originaire.
Goûtez donc pour 11E90 (par pers.) le
généreux Poulet de Bresse au Vin
Jaune, Champignon et Morilles et son
gratin Dauphinois. Sûr que vous passez
commande autour du 15 décembre
pour vos festins de Noël !
Ouvert le dimanche 12 et 19 décembre - Lundi de 14h à19h
Du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h
65 rue des Godrans - 21000 Dijon
Tél. : 03 80 30 49 23
Du mardi au samedi de 8h à 13h
de 15h15 à 19h15
14 rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 40 67
CHEZ MAMIE
CHEZ LEON
Depuis qu’elle est devenue le
symbole même de la petite
adresse “pépère” (on n’ose
pas dire (mémère”), c’est le
succès assuré pour ce petit
resto, qui joue à fond la carte
nostalgie, dans le style pension de famille d’autrefois.
Salade de la cousine Adelaïde, jambon façon nuitonne, rable
de lapin à la crème d’estragon, coq au vin… Petits rideaux,
petits carreaux, petites tables, petite salle, petits prix mais
grande estime.”
54, rue des Godrans - 21000 DIJON
Tél : 03-80-49-95-42
Ouvert le midi, du mardi au samedi, et les vendredi et samedi soirs.
Formule à 11 euros le midi.
Léon a le teint sépia des photos anciennes :
son portrait est l’emblême d’une maison
qui renoue avec l’heureuse époque des
bouchons lyonnais, où l’on pouvait
manger, à la bonne franquette, une nourriture qui vous mettait du baume au c?ur
et du rose aux joues. Chausson d’hiver,
saucisson pistache, andouillette de chez
Bobosse…
LES JARDINS DU MARCHÉ
LA PORTE D’ITALIE
Que faire pousser en
hiver, que donner à mes
plantes infestées de pucerons ? Autant de
questions que de réponses pour le jeune
passionné
Ludovic
Dellery et Jean-Claude
Vieillard notre fameux
jardinier de France Bleue
qui aménagent sur
rendez-vous et devis
balcon, terrasse et jardin. Outre l’immense choix de graines, la possibilité
d’être fourni en guirlandes de sapin Norman, celles-là même décorant les
rues de Dijon.
Lundi de 12h à 19h - Du mardi au samedi de 8h à 19h
5 rue des Godrans - 21000 DIJON - Tél.: 03 80 30 75 75
Envie d’un dîner agréable
entre ami ? Optez pour la
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la raclette Porte d’Italie.
Commandée 24 h avant, on
l’emporte déjà toute préparée sur son plat généreusement garni comportant
(par pers.) une tranche de
jambon de Parme, deux de
Speck, de Coppa, de Salami,
de Bresaola, de spianata et 200g de fromage à raclette traditionnel. Le
coût ? 5,50 euros ! Et avec les panettoni, cioccolato, toroncini et amaretti,
Noël sera moins froid !
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Ouvert du mardi au samedi
Compter autour
de 22 euros à la carte
Épicerie Italienne - Du mardi au samedi de 9h à19h
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Entre femmes…
Dossier “Dijon Ville Mutante”
Épokhé pique et mamans cools !
Par Gérard Bouchu
Epoque épique et mères dans le vent, en version sous-titrée et féminine tout à la fois, pour ce second volet de notre enquête sur Dijon.
Un regard à la fois tendre et ironique sur la «capitale de la franchise», leur chère «ville-pigeon» dont elles aimeraient chasser la grisaille
pour la redécorer aux couleurs non pas du temps, mais de l’époque !
De gauche à droite, Monique Febvre, Françoise Cuzol-Sala, Dominique Renoud-Grappin, Marie-Christine Grandperret : une autre vision de Dijon, au féminin, au quotidien
e lieu de rendez-vous choisi pour cette
seconde rencontre autour du thème «Dijon,
ville mutante» n’était déjà pas neutre en soi :
Marie-Christine Grandperret, qui nous accueillait au
sous-sol de son magasin Epokhé, rue Verrerie, fait
partie des rares femmes qui, n’ayant il est vrai guère
le look bourguignon, ont contribué le plus à changer
la face de Dijon et l’intérieur de ses maisons.
Si aujourd’hui les Dijonnais (et les Beaunois !)
nagent dans le design sans même le savoir, c’est à
elle qu’ils le doivent. Difficile de citer tous les chantiers où, depuis 25 ans, elle a été appelée par tel ou
tel architecte pour une étude particulière adaptée
au lieu, à l’environnement et bien sûr au budget,
qu’il s’agisse de particuliers, de professions libérales
ou de chefs d’entreprise.
Le design, ou la résolution des problèmes de la vie
quotidienne abordée avec humour, sensualité,
plaisir et intelligence, comme le résumait un de ses
grands créateurs, voilà qui pouvait servir de point
de départ à une discussion sur le thème de la vie
dans la ville, aujourd’hui.
L
Chemin faisant… chemins croisés
Autour de Marie-Christine Dugourd, étaient réunies
Françoise Cuzol-Sala, architecte DPLG avec qui
nous évoquerons une autre fois les métamorphoses
extérieures du Dijon du XXIème siècle, Dominique
Renoud-Grappin, artiste hors cadre qui ne cesse
d’innover dans son atelier d’encadrement-galerie à
deux pas, Monique Febvre, qui a sa boutique de
décoration pour la maison, très tendance, rue
Charrue, L’Espace Chaumette (voir encadré 1). Et en
décalé, car ce jour-là les trains entre Besançon et
Dijon avaient pris pour le moins du retard, Betty
Jeanroy, qui a recréé, avec son mari, et après
Besançon, les Appartements de Juju et la Femme
du Boulanger, deux lieux cosy et originaux, rue
Amiral Roussin… Femmes différentes et semblables
à la fois, plus humbles que les hommes réunis lors
de notre dernière édition, passionnées par leur vie
et leur ville.
Plutôt que de reconstituer la conversation, ponctuée de fous-rires, ce sont les coups de cœur,
M.C. Grandperret , “on vit sur un acquis. Il n’y a pas de
construction d’un patrimoine contemporain”
F. Cuzol-Sala , “il faut remettre en avant les métiers d’art
tombés en désuétude”.
comme les coups de gueule que nous allons tenter
de résumer, car ils donnent bien le ton de l’époque.
A vous d’imaginer par contre les couleurs qui ont
défilé ce jour-là, dans les têtes, ces couleurs qui
manquent le plus, selon elles, à cette ville grise,
cette «ville-pigeon», clin d’œil à l’oiseau fétiche de
ses squares, de ses toits et de ses trottoirs.
Une vision qui rappelle toujours à Monique la ville
«sombre, triste, sans vie» de son enfance, celle
qu’elle avait quitté pour aller vivre et travailler à
Paris. Une ville habitée par ses certitudes, au niveau
vestimentaire comme décoratif. Une ville qu’elle a
retrouvée il y a une vingtaine d’années et à qui elle
s’efforce aujourd’hui de donner d’autres teintes,
d’offrir d’autres horizons, de la maison au jardin.
Betty ou Dominique, elles, sont toutes deux originaires de Besançon, ça se voit, ça s’entend. Pas à
l’accent, mais au rire, à la liberté de parole.
le canal, en traversant le Jardin de l’Arquebuse…
En fait, on le découvre au fil des conversations, la
couleur qui manque le plus à leurs yeux, c’est le
vert. «Dijon, ville verte» aurait-elle du plomb dans
l’aîle ? C’est vrai que le vert ne manque pas, aux
alentours, même si le béton grignote du terroir. De
quoi rendre neurasthénique quelqu’un qui, parti dix
ans de Dijon, prendrait la voiture pour rejoindre la
Toison d’Or depuis le centre ou même les boulevards
périphériques. On démolit les tours des années 60
pour multiplier les lotissements sans vision globale
de la ville à venir. Françoise, en tant qu’architecte,
est prête à ouvrir le débat, plaidant la cause d’une
profession mal comprise. On reviendra donc une
autre fois sur ce Dijon de demain laissé aux mains
de ceux qui ont, du bonheur des hommes, une
vision bien parcellaire. Des petites maisons et juste
de quoi pouvoir tourner autour ? Et pourtant,
comme elle l’assure, «un mètre carré de parpaing
bien employé ne coûte pas plus cher qu’un mètre
carré de parpaing mal employé».
Revenons sur le centre-ville, ce cœur de pierre à qui
on a greffé ici et là quelques «jardinières en béton»
pour apporter un peu de vert et éviter le rejet. Dans
les rues, comme sur les places, d’ailleurs, devenues
les mal aimées d’une ville où elles n’ont plus leur
place, précisément !
Manque d’eau, manque d’herbe !
«Ce qui manque le plus, à Dijon, c’est l’eau» ! Et de
maudire, comme tous les Dijonnais rencontrés au fil
des mois, les princes qui nous ont gouvernés dans le
passé et ont cru bon, pour des raisons d’hygiène, de
couvrir le Suzon. Marie-Christine, qui continue de
voyager à travers le monde, à la rencontre des
grands designers du moment, ajoute en riant que
Dijon manquerait plutôt… d’oies. Ces oies qui, au
cœur de Chicago, dans les parcs, lui apportent la
paix et la sérénité. Restent heureusement les
canards, les cygnes que l’on peut rencontrer en quittant le centre pour filer vers la coulée verte, le lac Kir,
31
Places… aux femmes !
«Toutes loupées, nos chères places», si l’on veut
bien mettre à part la Place des Ducs, attachante,
obsolète, endormie au pied du Palais des Ducs. Ce
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Entre femmes…
Palais qu’on ne peut même plus traverser sans
tomber sur des dizaines de voitures ventouses, car
il est devenu un vaste garage à ciel ouvert, image
pathétique de ce qui devrait être le lieu le plus
passant de la ville.
Des «trous morts», des places qui manquent de vie,
le constat n’est pas toujours tendre, même si on
veut bien reconnaître les efforts faits ici et là.
Mais, «y-a-t-il encore des paysagistes à Dijon ?»,
la question fuse. Reste l’impression globale de travail au coup par coup sur le terrain, sans concerta-
pas de planter quelques bouts d’herbes». Quant au
terre-plein central, il est resté dans l’état, avec ses
jardinières et allées en béton qui accueillent désormais d’autres habitués que les rollers, partis s’éclater ailleurs. A quand une vraie place «plane, planante et plantée», un espace de jeu et de vie
retrouvé, quitte à la surélever côté rue des Godrans,
afin de masquer les avancées de béton sous la terre
et le gazon.
Quant à la pauvre place de la République, qui pourrait être le lien entre le nord et le sud, le centre et
est l’image d’une reconversion réussie (encadré 3)
A la différence de sa voisine, la rue du Bourg, qui a
perdu son âme en même temps que ses enseignes
anciennes. Sauf Gillotte, «Parrain Généreux» dont on
vous parle par ailleurs, et quelques vitrines sympathiques qui luttent pour se faire une place au soleil,
au milieu des marques habituelles. Signe des temps,
maintenant qu’il a ouvert une nouvelle boutique en
dehors de Dijon, la queue habituelle, à l’approche
des fêtes, devant sa vitrine, est concurrencée par
celle devant le distributeur de la banque voisine !
Une banque dont le look participe à l’image de
cette rue «cassée» par la perspective du Centre
Dauphine, en attendant les touches de vert promises pour «humaniser» ce lieu qui semble avoir
été planté au coeur de la ville pour conquérir une
clientèle périphérique, rassurée par le béton. Un
espace de vie en tous cas qui a sa place plus que
jamais en centre-ville. Et puis il y la FNAC, une des
rares enseignes dont on ne pourrait absolument
plus se passer, il faut le reconnaitre.
Dijon, la capitale de la «franchise»
M. Febvre, “il nous manque de la verdure… et des sourires.
C’est si simple, si beau, un petit bonjour !”
D. Renoud-Grappin, “j’aimerais pouvoir faire 500 mêtres sur
une piste cyclable sans devoir m’arréter”
tion approfondie, sans véritable amour surtout
pour ceux qui vivent ici ou travaillent là, depuis des
décennies.
Facile de critiquer les erreurs d’un passé déjà lointain (la percée Lamonnoye, le parking Grangier,
etc) si avec les outils qu’on a aujourd’hui, on se
contente de «gommer pour faire ensuite de plus
gros pâtés» (encadré 2).
La place de la Libération libérée, on y croyait, mais
reste encore à continuer le combat… sans chercher
à meubler par des animations de pacotilles, et en
rajoutant de l’espace vert, comme sur la place
Kléber à Strasbourg et dans tant d’autres villes.
Les autres places en prennent aussi pour leur grade,
avec humour : «plus de banques que de bancs
place Darcy, c’était inévitable». Mais pourquoi toujours des banques si tristounettes ? Pas qu’à Dijon,
partout. Auraient-ils de l’argent, mais pas beaucoup de gout, les banquiers ?
Et la place Grangier ? Toujours pas refaite, en
réalité ! On a gagné une rue piétonne de plus, par
contre, ça, c’est déjà pas mal. Mais «il ne suffisait
l’Auditorium, elle fait surtout pitié. Que faire pour
elle ? Un immense aquarium, répond MarieChristine. Toujours ce besoin d’eau… Pour Noël, il y
aura une étendue de glace, c’est un début !
Rues IN, rues OUT
Comme les places, les rues piétonnes reflètent l’image de la ville actuelle. Il y a celles qui faisaient les
fières au départ et qui semblent porter le deuil de
leurs illusions, comme les rues Verrerie et de la
Chouette, en travaux certes, qui attendent le prince
charmant qui les réveillera, en dehors des dimanches matins, où elles font le plein de familles en
balade. Plutôt sympa, d’ailleurs, surtout quand il y a
la brocante, une fois par mois. Mais à quand un système permettant de réguler efficacement la circulation des voitures, comme rue Amiral Roussin ?
Cette dernière a la côte, aujourd’hui, auprès des
Dijonnaises, même s’il n’y a pas plus de verdure
qu’ailleurs ! Vivante l’été mais pas morte hors
saison pour autant, avec à la fois des boutiques, des
restos, des bars, des maisons chargées d’histoire, elle
Et non, ce n’est pas forcément un compliment. «La
pire image de la ville! Pas étonnant que les
Dijonnaises aillent à Paris…» Pas seulement une
réaction de commerçantes, de «femmes, tout simplement». Intéressant d’entendre nos deux Franccomtoises donner leur avis : «les Bisontines
venaient autrefois à Dijon faire leurs achats». Que
de jolies choses, à Dijon, pour leurs mères… Finie,
cette époque : «des vendeuses pas souriantes, des
marques comme on en trouve partout en France,
c’est ça l’image de Dijon à Besançon». Bigre ! Dole,
entre les deux, reste toujours la ville-tampon. Et
c’est pas le futur TGV qui va arranger les choses :
les gros malins qui annoncent un gain de temps
(35 minutes entre les gares) oublient de dire que
celle de Besançon étant fort éloignée du centre, il
va falloir prendre un bus ou un taxi pour aller «en
ville», ce qui devrait être pire, aux heures de pointe,
qu’avec le TER actuel.
Pour en revenir à Dijon, «si l’on ne peut pas faire
la chasse aux franchisés, qu’on vienne au moins
en aide aux bonnes volontés». Les banquiers, toujours eux, seraient trop frileux envers les novateurs et les novatrices. Autre idée soulevée, sinon,
qui dépend quant à elle des politiques municipales : aider les métiers d’art, permettre aux rues
du centre ancien de retrouver des ateliers avec de
vrais créateurs, plutôt que la nième boutique du
même style. Et surtout, «oser les formes, les couleurs, les ambiances»… Les lumières de la ville, là
aussi, un sujet qui fâche. «Les rues sont parfois
A voir et à revoir, pour prolonger le débat
Magasin Epokhé : 15, rue Verrerie.
Tél : 03-80-30-52-18
Contact : [email protected]
Plein de nouvelles collections pour cette fin
d’année. Le mieux c’est encore de prendre le
temps de voyager dans cet espace culturel, chaleureux et coloré, de toucher les meubles-objets,
de se familiariser avec ses créateurs. Un magasin
d’antiquités du futur, où l’on trouve depuis le
départ des créations d’aujourd’hui autant que
des rééditions des meubles des années 20.
Art-Encadrement : 25, rue Verrerie.
Tél : 03-80-30-23-61.
Exposition Jean-Marie Fauthier, jusqu’à
début janvier. (photo ci-contre)
Dominique Renoud-Grappin nous invite, au
32
1
milieu de son atelier, à «découvrir un artiste qui
n’en reste pas à reproduire des couleurs, des
formes pour qu’elles nous soient agréables : il
transpose sur la toile des histoires critiques. Il
nous fait entrer dans son univers de personnages
tourmentés, aux têtes bizarres, expressives».
Tout un parcours jalonné de cicatrices dévoilé
avec une grande sensibilité et un immense
talent.
L’Espace Chaumette :
8, rue Charrue. Ouvert du mardi au samedi.
Des créateurs belges pour vous aider à créer des
maisons à vivre chargées d’histoires et de souvenirs pour demain. Du salon au jardin, ils pensent à
tout (mobilier, objets de déco, vaisselle) même à
vos murs. Cosy comme tout, aurait dit Mozart !
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Entre femmes…
très peu éclairées». De quel éclairage parlentelles ? Celui qui parfois reste en berne des
semaines au coin d’une rue ou celui des boutiques,
mais “peut-on demander d’éclairer le rideau de
fer”. Dijon sort d’une longue nuit, et devrait retrouver des couleurs, dans les mois à venir, si la mise
en lumières si réussie de l’hôtel de Vogüe est
suivie d’effets tous plus lumineux les uns que les
autres. Mais la nuit, pour les femmes qui n’habitent pas le centre-ville, et doivent trouver à se
garer, reste toujours problématique. Un point
commun à toutes : la peur. «Le parking souterrain… c’est l’horreur !… J’ai voulu me garer une
nuit au Parking Sainte Anne, jai cru mourir de
peur !» Et oui…
pour montrer comment on peut très bien cuisiner le
quotidien en s’adaptant à des matériaux, des touchers nouveaux. Un lieu qu’elle espère toujours
faire vivre un jour prochain, avec la venue d’une
femme comme Muriel Virely, qui crée l’événement,
en cette fin d’année, en s’installant «cuisinière à
domicile». Un choix de vie qui tombe à pic, dans
une ville comme Dijon où l’on parlera bientôt moins
des cuisiniers en place que de ceux qui se déplacent, à commencer par Jean-Paul Thibert (voir
encadré 5). Et peut-être qu’avec un peu de chance
c’est la gastronomie qui en sortira gagnante,
comme dans les campagnes, avec les tables et
chambres d’hôtes. Le retour des femmes en cuisine
salué comme une des grandes conquêtes du nouveau siècle ? Voilà qui n’aurait certainement pas
plus aux militantes de 68.
Juju et ses appartements :
entre Besançon et Dijon
3
Entre passé et «à venir»
Une grande première réussie : l’éclairage de l’hôtel de
Vogüe. A quand le même à l’Hôtel de Ville
A boire et à manger, comme toujours
Et la gastronomie, dans tout ça? «Il n’y a pas de
vrai bar à vin (et ce sont des femmes qui le demandent !), pas de vraie brasserie comme à Paris ou
Lyon, ou même Besançon. Pas de mélange de
genres, pas de restos dans des lieux nouveaux
(gares, entrepôts, magasins de meubles…) comme
on en voit apparaître un peu partout».
Et oui, les femmes, comme les hommes d’ailleurs,
recherchent des espaces de vie neufs, vivants… Sale
coup pour ceux qui se sont endormis sur les habitudes du passé. On comprend le succès des salons de
thé et autres lieux douillets dont la multiplication, à
Dijon comme dans nombre de villes, vient pallier à
la déshumanisation des rues (voir encadré 4).
Pas de restos-bars avec un côté épicerie, ni même
de traiteurs ouverts en fin de journée ? Si, peutêtre, en cherchant bien. Et le dimanche matin ? En
dehors de Mâme Gautier, rue Jean-Jacques, une des
dernières épiceries fines qui fassent honneur à ce
nom, peu de magasins ouverts pour les amateurs de
produits frais de qualité, le vrai luxe, aujourd’hui.
D’où leur prix, mais faut savoir ce qu’on veut !
Allez, on arrête de ronchonner, on ne va pas refaire
le monde et l’heure tourne. Le temps est passé vite,
autour d’une tasse de café et un gâteau maison,
dans le coin cuisine que Marie Chrisitine
Grandperret a fait installer au sous-sol d’Epokhé
Entre passé et avenir, en espoir et craintes toujours
présentes, quelle vision retenir pour Dijon ? «On vit
sur l’acquis et on communique encore mal. Pas de
construction d’un patrimoine contemporain, pas de
vraie atmosphère, ni contemporaine, ni ancienne,
d’ailleurs». Faut-il mettre des œuvres d’art dans la
rue ? «Si c’est pour refaire le campus, c’est pas la
peine… La ville bouge, c’est ce qu’on écrit partout,
mais pas sur le plan visuel en tous cas». Et de
revenir sur ce qui aurait été possible visuellement
place de la Libération : «après un bon démarrage,
ça sent un peu trop le patronage. Il y a des choses
qui pourraient être à la fois ludiques et de qualité»
Grande question: «Les Dijonnais veulent-ils vraiment que leur ville évolue ?» Et de se souvenir de
cette phrase terrible lancée à la figure du maire
actuel par une commerçante énervée à l’idée de
voir des bus passer devant son magasin : «touche
pas à ma rue Jean Jacques !». Dommage, d’ailleurs,
que cette réunion n’ait débouché sur rien, et surtout pas sur une remise en cause d’un plan de circulation désormais obsolète. Et les petites
navettes, au fait ? Plutôt bien accueillies. «On rêve
d’en voir plus, ce qui permettrait de chasser les
plus gros bus du centre».
Les voitures aussi ? Silence dans les rangs. Seule
Dominique est vraiment pour élargir le secteur piétonnier. Faut dire qu’elle est «la seule en fait qui
travaille, vit et achète en ville». Et ça fait des
années qu’elle traverse Dijon à pied ou en vélo. Les
pistes ? 100% d’accord, le jour où on va «pouvoir
faire 500 mètres sans devoir s’arrêter sur une vraie
piste cyclable». Quant aux grands axes de circulation d’hier, nord sud et sud ouest, tous bouchés, qui
osera les remettre vraiment en cause ? Des pénétrantes vertes ? «On en rêve !».
A quoi sert le patrimoine ?
Betty Jeanroy a créé, avec son mari, Les Appartements de Juju à Besançon, il y a 15 ans. Depuis 7
ans, ils ont fait coup double à Dijon, d’abord côté
cour rue Charrue, puis côté scène, rue Amiral
Roussin, ce nouveau petit théâtre de la ville, où
tout le monde passe et repasse. Des vêtements
signés des créateurs anversois à la mode: Martin
Margiela, Dries Van Noten, Ann Demeulemeester...
Des objets drôles, insolites. Un accueil sans façon.
«Vous n’êtes pas dijonnais ?» Et non ! 90% de
femmes dans la clientèle. Ici, on se salue, on plaisante, on n’achète pas forcément. Betty est heureuse rue Amiral Roussin, elle n’aime pas «les rues
à business, les rues sans âme, où rien ne ressort».
Elle qui était habituée à l’esprit plus ouvert, plus
joueur des Bisontins a découvert à Dijon des
«clientes pleines de délicatesse» qui ont besoin de
se désintoxiquer des magazines féminins, des
marques habituelles. Mais il y a plus de créateurs à
Besançon, et pas encore de designers à Dijon, il faut
laisser le temps au temps, comme on dit ici pour
tout excuser. «Faut oser l’invendable, dans nos boutiques. Pour le fun !» Sinon, un constat :
«Besançon est quand même plus propre. Les PV
pleuvent quand des sacs trainent dans la rue». Et
une heureuse surprise : après des mois de tatonnements, sa «Femme du Boulanger», le resto-salon
de thé que son mari et elles ont ouvert, en face, a
fini par trouver cette année son rythme, sa clientèle, mais aussi ses couleurs et ses saveurs. Comme
à Besançon ! C’est tout dire…
2
Plus attachée à son patrimoine que Dijon, on trouve difficilement et en plus, l'Université y secrète des auteurs issus
du corps enseignant qui savent en parler, analyser toutes les politiques culturelles et donner un tableau complet des
services qui s'en occupent, de l'activité et des enjeux en Bourgogne et plus particulièrement à Dijon.
Ainsi vient de paraître «L'Invention du patrimoine en Bourgogne» aux éditions universitaires de Dijon et sous la
direction de Philippe Poirrier, maitre de conférences d'histoire contemporaine. Un ouvrage qui permet de faire le
point sur les dernières décennies, et de rendre notamment hommage à deux femmes qui s'en occupent plus
qu'activement, Sylvie Le Clech directrice de l'Inventaire de Bourgogne et Marie-Claude Pascal, conservateur du
patrimoine en charge du secteur sauvegardé. Deux femmes prônant la tolérance du regard, l'ouverture et la
nécessité de « toucher » à tout et de ne jamais perdre de vue le manuel derrière l'intellect.
Seul reproche à apporter, quand on n’appartient pas au milieu concerné : l’absence de perspectives pour
demain. Se féliciter des choix judicieux du passé, c’est bien. Mais quel avenir inventer pour éviter notamment
que ne s’agrandisse le fossé entre les possédants du patrimoine et ceux qui ne font que rêver devant nos murs
de pierre, avant d’aller se réfugier dans les centres commerciaux, par exemple ? Et la vie, et la ville, notre «écomusée du futur», comment le mettre en scène pour attirer un nouveau public tout en conservant l’ancien ? A
suivre, très certainement.
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Entre femmes…
Dijon, on gueule mais on t’aime
Car il faut bien comprendre que ce sont surtout des
rêves qui défilent, au long de ces conversations
ponctuées de rires, d’exclamations, rêves d’une vie
et d’une ville meilleure, par delà les générations,
les clivages politiques. Pas d’ambitions personnelles, ni familiales, de la part de celles que nous
avons rencontrées, encore que le rêve d’une
femme, à la tête de la municipalité, puisse faire
partie des options à envisager, dans la vie politique
au sens stric (la «vie de la cité») des décennies à
venir.
«On l’aime, cette ville, forcément, on la sent qui
bouge, on regrette simplement que les changements quand ils existent n’aillent pas plus vite».
Personne ne regrette le passé, semble-t-il ? Si, un
seul gros regret : «celui des grandes expositions au
Musée des Beaux Arts, bien sûr, et l’absence d’une
vraie cafeteria de musée pour se retrouver». Avec
les projets autour de la réfection du musée, on
espère qu’il y aura «enfin un lieu chaleureux, avec
une terrasse dans la cour de Bar en été»…
Quelques souhaits pour finir ? «Un peu trop de
laisser aller, quand même. Avec les poubelles, la
saleté qui s’accumule, l’image de ville propre en a
pris un coup… Eviter sinon la médiocrité, dans les
choix d’aménagement à venir.» Refaire une ville
chic qui se choque vite, comme avant ? «Surtout
pas, évidemment ! Que Dijon vive et ne soit pas
que belle et endormie, comme dans une époque
pas si lointaine!»
Pour le reste, c’est à chacun de faire en sorte que la
vie soit plus douce : un sourire par ci, une gentillesse par là. Une lumière dans la nuit, un peu de
tendresse en journée. Les petits riens qu’une vision
plus féminine de la ville peuvent apporter, cadeaux
du Père Noël bienvenus en cette période de l’année.
Des lieux cocooning pour l’hiver
4
Les Gourmandises de Tantine
■ Les Gourmandises de Tantine
4, rue de la Chouette - Tél : 03-80-30-79-85
Ouvert du lundi au samedi de 11 h à 19 h
(tous les jours en décembre)
Tantine a quitté sa crêperie de la rue Amiral Roussin
pour redonner vie et couleurs à l’ancien Simple Simon.
Habillée de mauve, aux couleurs de la salle, elle s’occupe du service, tandis que sa fille, en cuisine, prépare
les tartes salées et sucrées du jour. Un duo discret pour
un lieu lui aussi cosy comme tout. Non fumeur, autant
le préciser.
■ D’Art et de Thé
4, rue Neuve Dauphine - Tél : 06-22-98-35-37
Ouvert de 9 h à 18 h 30 en semaine, sauf le lundi
Un salon de thé-bibliothèque insolite, chaleureux.
Expos originales, bouquins sur les étagères, choix de
thés et de cafés pour accompagner la part de gâteau
qui sort du four. Cake salés, gratins de légumes,
crumbles, cake à l’orange. En cas d’affluence, pas de
problème : on prend une BD ou un roman, et on se
cale dans son fauteuil. Brunch de 12 h à 16 h le
dimanche.
■ La Femme du Boulanger
40, rue Amiral Roussin - Tél : 03-80-50-12-33
Ouvert du lundi au samedi de 8 h 30 à minuit
Un lieu qui a pris du temps pour exister, où l’on se
sent bien, du petit noir du matin à la pause sucrée
de quatre heures en passant par le plat du jour,
coloré et savoureux, à l’image du reste. On aime bien
les petits détails de la déco du jour, les lumières
douces et rassurantes, quand on est assis au fond de
la salle. Pain poilâne et blagues poilantes de Pierre
pour accompagner le tout.
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Cuisinière à domicile
et cours de grand chef :
Dijon donne le ton de l’époque !
Vous n’avez plus d’excuse désormais pour ne
pas faire la fête chez
vous, si vous n’êtes pas
la reine des petits
plats ! En dehors des
traiteurs traditionnels,
qui se portent toujours
bien, il y a les franctireurs, ceux que les
magazines mettent en
avant, de plus en plus.
Et Dijon, pour une fois,
rejoint le peloton de
tête (bon, d’accord, on
ne parle pas de Paris !)
Après Jean-Paul Thibert, qui fut en un temps pas
si lointain un des jeunes chefs étoilés les plus
remarquables de l’hexagone et qui a surpris tout
le monde en se mettant à son compte - et avec
quel succès, réservez à l’avance - voilà la dernière arrivée ,
Muriel Virely
(cherchez bien,
elle ressemble à
une des trois
fées d’un célèbre classique
Disney !) : les
Dijonnais l’ont
découverte grâce
à Isabelle Minini,
qui a mis son
atelier de fleuriste hors norme
à la disposition
de ce petit bout
de femme timide, venue discrètement tout
mettre en place, comme elle le ferait chez vous,
avant l’arrivée des premiers invités, qui se sont
rués sur des brochettes «Saint-jacques et chataignes», ou les tranches fines de pain d’épice au
foie gras maison, dignes des grands chefs.
Certes, si la magie a fonctionné aussi bien, c’est
qu’il y avait ce cadre, mélange de jardin d’hiver
fantastique, de décor de théâtre décoré de
fleurs exotiques et peuplé d’étranges oiseaux, ce
soir-là. Un cadre qu’il ne tient qu’à vous de
reconstituer, car ces deux femmes hors normes
ne demandent qu’à travailler de nouveau ensemble. Il y avait surtout ce soir-là la découverte d’un vrai talent de femme, amoureuse des
bons produits, des saveurs justes, d’une vraie
gentillesse, comme on n’en fait plus !
Pour en savoir plus
Muriel Virely : Papilles gourmandes
19 rue Raoul de Juigné, 21000 Dijon.
Tél : 06-83-57-93-01.
Combien ça coûte ?
39, 50 € ou 49 €, selon le choix des mets.
La femme du Boulanger
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Jean-Paul Thibert :
45, bd de Troyes, 21240 Talant.
Tél : 06-72-25-42-59.
Combien ça coûte ?
70 € les cours du mardi et mercredi,
78 € les jeudis spécial Vins.
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AVE MARIA
Le choix sélectif de
ses produits et le
savoir-faire font de
l’Ave Maria une
maison de renom.
À l’annonce des
fêtes, l’enseigne
dresse une table
convoitée : Escargots de Bourgogne
préparés, Persillé
de Saumon et Foie
gras parfumé au
Sauternes (deux
spécialités de la maison), Saumons fumés, enfin,
toute l’authenticité du terroir qui compte poulet de
Bresse, dindes et chapons de premier choix et les
gibiers de la région. L’épicerie agrémentée d’une nouvelle gamme à prix modérés parfait le tout. Sans
hésiter, passez la commande avant les fêtes auprès de
l’aimable équipe de professionnels toujours à votre
disposition pour un conseil ou une recette afin qu’il
ne manque rien aux festivités !
Ouvert tous les jours sauf le dimanche
De 9h à 12h30 et de 15h à 19h
Les matinées de marché de 7h à 13h
et samedi “non stop” de 7h à 19h
22 rue Odebert - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 12 75
PIANOS MONNIER
Diplômé de l’École Yamaha Piano Technical
Academy au Japon et présent sur la place depuis
1969, Nicolas Monnier est un spécialiste chevronné du piano acoustique et numérique. Sur
rendez-vous, il se déplace et assure la maintenance, les réparations, l’accordage et parfois la
restauration. L’accent est mis aussi sur la location qui présente un triple avantage : celui des
tarifs attractifs (à partir de 39E/mois), également
de s’essayer le temps nécessaire sur le piano
choisi, enfin, une fois convaincu de ses prouesses
musicales, d’acheter ce dernier ou un autre
modèle, en déduisant de l’achat les mensualités
déjà versées. De plus, pour tout connaître sur le
piano, des conférences sur le thème de l’histoire
de la facture du piano auront lieu de satisfaire la
curiosité des mélomanes ! (renseignements pris
et inscription au 03 80 30 91 25)
Du mardi au vendredi de 15h à 19h
Ouvert samedi matin
et après-midi de 15h à 19h
Situé entre la rue Berbisey
et la place Émile Zola
5 rue Jouffroy - 21000 DIJON
Tél. : 03 80 30 91 25
TOUTE UNE HISTOIRE
Nouvelle orientation pour cette jolie boutique
où le cap est mis sur une silhouette plus fashion, actuelle, tournée vers un sportswear chic
et sur des collections présentes et à venir à des
prix plus avenants. Avec ACQUA VERDE, de la
jupe à la veste cintrée, le jean est stretch et
inventif ou plus haut de gamme sur les modèles
du créateur KARIM TASSI. La ligne classique au
beau tombé de BLUS AND BLUS croise les tops
imprimés et la maille fine. L’aventure continue
en février-mars avec les collections attendues de
LABEL ATTITUDE. En attendant, rehaussé d’accessoires et de bijoux perlés fantaisie, le changement a du style !
Du mardi au samedi
de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
Prêt à porter
1bis rue verrerie - 21000 DIJON
Tél.: 03 80 30 34 51
DARCY BEAUTÉ
On mise sur les fêtes de fins d’année pour changer d’air, parfaire l’allure, bref être
belle de la tête au pied… et jusqu’au bout des ongles. Car ce sont eux que l’on
remarquera si vous les confiez au talent et au savoir-faire de Corinne Chanceaux.
Chez Darcy Beauté, jouez la fantaisie aux décorations paillettées, osez les gels
colorés, le strass, le percing en or sur vos vrais ongles ou sur des faux posés à la
longueur désirée… Les possibilités sont immenses pour habiller vos ongles, les
assortir à votre toilette, les embellir ! En montrant patte blanche, munie de ce
présent article du Bing-Bang n°21, vous profiterez d’une remise de 15 euros sur
la prestation !
Passage Darcy – 21000 Dijon
03 80 30 73 96 – sur rendez-vous
Ouvert le lundi de 14h à 19h
Du mardi au vendredi de 9h à 19h
Le samedi de 9h à 13h
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Au Paradis Chic
Au paradis chic du dépôt-vente, la démarche est élective : ici le
prêt à porter de luxe est absolument impeccable.
On y découvre des expositions de peintures tout au long de
l’année, de belles pièces d’Antiquité campées dans une fabuleuse petite chapelle en prolongement de l’un des salons et des
moments de paix où l’on déguste alors entre deux essayages,
expresso, thé ou chocolat fumant préparé à l’ancienne.
Coté bronze
Une idée cadeaux d’exception
Iissus de la fonderie Lauterbach, des thèmes
animaliers, des rééditions d’objets anciens
(pelles à grain, mortier ou encore statuettes)
sont toutes des créations originales.
les flèches directionnelles en bronze du parcours
de la chouette sont en vente exclusivement à la
boutique et à l’office du tourisme de Dijon.
À retenir
Tout est à voir à parcourir
des escarpins aux fameux carrés de soie Hermès,
des robes du soir aux visons de chez Dior, des
chapeaux aux accessoires, bijoux ne strass ou
insolites comme ce petit bracelet en bois de noix
de coco…
d’autre objets décoratifs étonnant, les tableaux
inspirés de Bertine Marceau, exposés jusqu’au 15
janvier, tout un monde de rêve, à offrir, à s’offrir,
à porter et à portée !
80% de griffé et 20% d’originalité sont un heureux mélange, très tendance, de tout ce qu’on
aime, sans compter le cachet du lieu !
Prêt-à-porter féminin
Griffes et grandes marques
Du lundi au samedi
De 10h à 13h - De 14h à 19h
10 rue Monge - 21000 Dijon
Tél : 03 80 49 84 24
Du lundi au jeudi 12h-14h/19h-22h30 - vendredi et samedi 12h-14h - 19h-23h
Menu à 20 euros : Entrée+plat+Dessert
L’art de la séduction.
- Quelques exemples Floralie de Suprême
de Cailles à l a Bressane
Feuilleté de Saumon Fumé
à l'Oeuf Poché
Millefeuille d’Escargot
et Cuisses de Grenouilles
Direction : Jean-Noël & Nathalie Baudy
Cuisine : C. Bernadat
Nouveau Coupé 4 portes CLS.
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Conso (l/100 km) urbaine de 14,3 à 20,1 ; extra-urbaine de 7,8 à 9,8 ; mixte de 10,1 à 13,6. Emission CO2 de 241 à 326 g/km.
Selon homologation n°e1*2001/116*0295*01 du 27/08/04.
Ventripotée de Queue et Pied
de Cochon à la Gargamelle
Magret de Canard à l’Armagnac
et Pommes Acidulées
Noix de Saint-Jacques et Crevettes
Pôélées à la Pantagruel
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ETOILE 21
Le Bar de l’Entrecôte
Distributeur officiel - Réparateur agréé
Dégustez une viande parée, unique et savoureuse
avec les sauces au choix du chef
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Tél. 03 80 59 64 64
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Tél. 03 80 30 68 69
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du lundi au samedi midi :
12h-14h/19h-22h30
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Courrier des lecteurs
“Parlez-nous de vous”
pour que nous puissions mieux parler de vous !
Parmi le courrier reçu à la suite du premier volet consacré en octobre à «Dijon, ville
mutante», voilà un mail que nous avons conservé dans son intégralité ou presque, car il
donne le ton des échanges que nous aimerions avoir plus souvent avec vous. Vu l’importance du texte, nous vous l’offrons en exclusivité, évidemment.
ing Bang Magazine, depuis 5 ans, j'ai appris à le
lire ! Impressionnant le format avec ce papier
presque journal – n'allez pas le lire dans le TGV
ou bien réservez 2 places - impressionnant ce culot
pour sortir une publication papier supplémentaire à
l'ère du Web, de l'email et du SMS.
Alors la première fois on l'ouvre comme çà, pour voir,
avec la ferme intention de le balancer dans la benne à
papier juste après… et puis le temps passe à l'horloge
et son balancier rassurant vous retrouve scotché jusqu'à la quatrième de couverture !
Oui, j'ai appris à le lire, à ne pas forcément voir ses
couvertures très tendances…avec toutes ses pubs pour
tirelires obèses où les canapés d'angle dépassent le
prix de ma dernière voiture…
Bing Bang Magazine ! Je l'attends comme une respiration, comme pour une reprise d'élan vitale et essentielle. Mais Ouges est si loin encore… qu'il me faut
aller le chaparder au centre ville pour l'avoir frais. Ma
dose de prose, c'est du consommable dans l'instant,
après c'est plus pareil… non Môssieur !
B
A chacun son Petit Lu
Chaque trimestre nous apporte un nouveau regard et
on respire par le nez, très fort, pour humer l'air de la
ville (parce que l'on peut encore !), ses nouvelles tendances et ses vieux rêves. Depuis 20 numéros, Bing
Bang véhicule tout ce que j'aime : une folie enjôleuse,
des idées aussi craquantes que les oreilles du premier
Petit Lu de la pile quand on vient d'ouvrir le paquet, et
la douce croyance persistante des grands bébés dans la
quarantaine! Dans ses lignes, je retrouve la volonté de
l'encore possible, du pourquoi pas et du chiche tape-là
! Je retrouve les charrettes en bois que l'on pilotait à la
ficelle de lieuse - vous souvenez-vous de son odeur et qui dévalaient le monde et ses bosses sur des roulements à billes de récup, mais surtout, surtout… une
certaine nostalgie, saine, créatrice sinon reproductrice
avec un ton, bordel - excusez ce dérapage - un ton
bien présent, optimiste, pertinent et inamovible !
Dans le vingtième d'octobre, j'ai frissonné dès l'édito
à tel point que je me suis relevé pour commencer à
jeter mes premiers mots…. Allez parlez-nous de vous
qu'il disait le Gérard!
Ah ! Que oui ! Qu'ils reviennent nos marrons chauds,
parfumer nos villes et nos rues, nous emberlificoter
de souvenirs de môme, qu'ils viennent nous chercher
avec leurs charrettes brinquebalantes… car cette nostalgie là, mon bon monsieur, elle a le paradoxe étonnant de nous faire rebondir, à partir de pas faits en
arrière ! Et c'est y pas bien dit çà !?
Chagrin d’amour
Seulement voilà – ah ben ouais, faudrait pas faire l'étonné - une chose me chagrine et pas des moindres,
c'est cette inquiétude latente que l'on retrouve un peu
partout dans les articles. Que ce soit dans la restauration, la vie culturelle, les commerces, la vie de quartier,
la question reste la même : qu'est-ce que l'on peut
faire pour changer tout cela, pour retrouver le sourire
et profiter mieux de Dijon, pour mieux vivre notre ville?
Et cela m'inquiète d'autant plus que ce magazine s'adresse – j'ai regardé sa zone de couverture – bien audelà, de la communauté d'agglomération dijonnaise. Que
va-t-on penser dans les chaumières si Dijon vit mal en ce
début de 3ème millénaire, si "NOTRE" ville a du mal
d'exister et à se reconnaître, si elle trébuche sur son voi-
sinage et si sa solidarité n'a de sens ou/et ne s'exprime,
que dans les plus grands évènements festifs dijonnais.
Avancer, grossir, étendre le domaine de ses compétences, ingérer d'autres communes, repousser la périphérie vers d'autres villages qui frissonnent déjà, qui
se meurent prématurément, qui n'existent plus qu'électoralement est peut-être inéluctable, sans doute,
mais pourquoi accélérer plus, quand le mal ronge déjà
le cœur ; quand le doute, les affres de la solitude et
une indépendance citoyenne outrancière, restent
omniprésents en paralysant dramatiquement, toutes
velléités de changement de nos villages ?
Une ville de villages
Jean Luc Morizot défend encore l'idée d'une ville de
villages et non plus de rues. L'idée est aussi merveilleuse
que dramatique car le plus effrayant dans cette rêverie,
c'est que Dijon puisse l'avoir !
Dans notre commune, nous nous posons les mêmes
questions depuis 20 ans. Nous existons encore comme
village mais nous avons déjà perdu notre âme. Les fêtes
ont disparu les unes derrière les autres et les associations
locales luttent au quotidien pour maintenir des animations qui n'animent plus personne et qui mettent en péril
leur propre existence.
Cité dortoir, proximité pantagruélique de Dijon, nos rues
se déshumanisent… et le voisin devient un inconnu. Et
pourtant nous continuons de nous battre, au quotidien,
pour défendre aussi bien notre identité que sa représentation car nous ne pouvons plus rien laisser au hasard.
Vous comprendrez bien qu'avec un centre ville dijonnais moribond, sa plus proche périphérie a vraiment du
souci à se faire et s'il faut attendre que notre village
devienne un quartier pour que l'on se préoccupe de sa
survivance, beaucoup d'eau alimentera encore notre
cher Suzon et je crains de n'être plus là pour m'en préoccuper et disserter comme je le fais aujourd'hui !
[1] L'idée la plus folle pour votre ville
Quant à l'idée la plus folle, elle reste assurément celle
de Jean Luc Morizot. C'est la plus folle car la plus utopique. La simple idée de pouvoir se balader à pied ou à
bicyclette aussi tranquillement autour de la place Darcy
que dans la vallée de l'Ouche, va en faire s'étouffer plus
d'un ! Et vous.. avez-vous même seulement essayé… ?
Alors IMAGINONS mais réalisons vite : une agglo
comme un village où tout le monde salue tout le
monde du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, où tout
le monde continue de sourire à l'épicier du coin, à la
fleuriste d'en face, ou tout le monde se promène sur
des trottoirs sans s'angoisser pour traverser la rue, le
boulevard du bas ou le quartier suivant. IMAGINONS
la voirie de demain, celle qui s'enrichira de notre
passé et de notre prise de conscience et qui allongera
notre parcours de promenade indéfiniment…
En restant dans un esprit «Bonjour», c’est justement
veiller à ce que tout le monde reste le voisin de tout le
monde. C’est revendiquer oralement, un esprit de
village que notre propre façon de vivre, menace. Dire
bonjour à la dame à bicyclette, au facteur qui arrive,
au gamin qui traverse sans regarder, saluer d’un grand
geste son pote à la terrasse du café, d’un mouvement
de tête celui qui passe en voiture, s’arrêter bavarder
une minute avec celui qui promène son chien, l’écolier
qui papillonne, l’institutrice, saluer la boulangère, le
retraité sur son échelle, monsieur le Maire, sourire à la
maman derrière sa poussette, offrir sa bonne humeur,
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une petite histoire, parler de la météo, serrer la main
du voisin pompier, du touriste hollandais qui cherche
son chemin, s’inquiéter de cette petite mamie que l'on
n' a pas vu depuis ce matin, offrir un bonjour à ceux
qui hésitent, piétinent, à ceux qui ont oublié le mot et
tous les autres avec, derrière les vitres de leurs foutues
bagnoles, aux ados en mal d’être, bref, en un simple
mot, briser la glace ou les mauvaises habitudes, sont
des actes qu’ils nous faut absolument défendre au
quotidien et dès maintenant si Dijon veut rester
accessible tout en grandissant !
A nous donc, de les transmettre à nos enfants, même
aujourd’hui, même au rythme qui est le notre (!), à
nous de rappeler qu’un simple bonjour peut faire
naître un sourire... et qu’un sourire n’a pas de prix !
[2] Votre grand regret pour ce qui a
été déjà réalisé
Difficile à dire. Dijon est une chouette ville ( nous en
sommes tous persuadés ! ) mais à la comparer continuellement à d'autres, on lui trouve forcément des défauts,
des tares immenses et on en vient vite aux regrets.
Je regrette les dernières réalisations de parkings souterrains. On ne peut plus tarauder en profondeur sur 5
ou 10 niveaux pour aligner des automobiles. Les citadins doivent pouvoir stationner, c'est évident, mais
nous, les périurbains, devons apprendre à nous passer
de nos voitures ou à les laisser dans des endroits faits
pour çà, en périphérie ou à proximité des gares.
L'accès au centre doit se faire en transport en
commun, à vélo ou à pied, que ce soit pour la balade
ou le lèche-vitrine. Pour des emplettes plus conséquentes, un service de livraison doit se mettre en place
pour ne point pénaliser les derniers commerçants et
favoriser l'installation de nouveaux conquistadors.
On doit restaurer le vrai plaisir d'achat sans s'inquiéter de
savoir comment l'on va faire pour tout ramener à la
maison. Notons enfin qu'à pied, on rentre plus facilement
dans les boutiques - et nettement plus détendu - qu'après
avoir passé 30 minutes à chercher un stationnement !
[3] Votre plus grande crainte
pour l'avenir.
Que nos instances politiques n'aient pas les c….
d'aller au bout de cette… rééducation par peur de
l'urne calendaire !
Bruno Bon
Parlez-nous de vous…
Notre souhait : évoquer les mutations du
monde qui nous entoure pour mieux comprendre notre ville, notre vie, apprendre à mieux
y vivre, encore, même si nous sommes nombreux à reconnaître que l’on y vit bien.
Comment ? Pas d’accord ! Alors, écrivez nous,
Racontez nous votre propre vision de la ville, à
pied, à vélo, en bus, en voiture…
Racontez nous vos doutes, vos certitudes, vos
espoirs, vos coups de cafard…
Nous, nous continuerons de vous donner nos
coups de cœur comme nos coups de gueule.
BING-BANG MAGAZINE
52 avenue de Stalingrad
21000 DIJON
ou
[email protected]
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Créations Nature et Perles :
des cadeaux par milliers, à fabriquer !
Si vous ne connaissez pas la grande folie du moment, courrez chez Créations Nature et perle, vous découvrirez ce que l’on peut faire avec
de jolis boutons nacrés, ronds ou carrés. De toutes les tailles, de toutes les couleurs, superposés, sertis d’un petit cristal de Swarowski, ils
feront une bague, un bracelet ou un sautoir du plus bel effet et donneront à un béret la touche de fantaisie indispensable.
i vous ne connaissez pas la grande folie du
moment, courrez chez Créations Nature et
perle, vous découvrirez ce que l’on peut faire
avec de jolis boutons nacrés, ronds ou carrés. De
toutes les tailles, de toutes les couleurs, superposés, sertis d’un petit cristal de Swarowski, ils
feront une bague, un bracelet ou un sautoir du plus
bel effet et donneront à un béret la touche de fantaisie indispensable. Voilà une idée astucieuse et
originale à faire soi-même pour un petit cadeau de
Noël personnel à souhait ! Les idées ne manquent
pas, les trésors de perles, de strass, de paillettes, de
pierres semi-précieuses, de plumes et autres végétaux non plus pour vous aider à créer bijoux et
autres parures de Noël pour votre maison. Des
boules de verre très baroques dégotées au Liban ou
de faux petits biscuits alsaciens pour décorer votre
sapin, des pampilles en forme de libellules ou de
glaçons idéales pour agrémenter un chandelier,
S
une nappe, des perles pour
composer ronds de serviettes
et autres lumières de table,
des petits elfes en plâtre à
poser, à suspendre, à accrocher aux bougeoirs, les idées
prennent forme dès que l’on
franchit le seuil de la boutique. Et si vous ne volez pas
encore de vos propres ailes,
laissez-vous guider au fil des
ateliers que Brigitte et Isa
animeront hors les murs en
décembre, dans l’un des chalets du marché de Noël.
Guettez le programme et
misez sur les kits de perles
pour initier vos chérubins au
plaisir de la création.
Créations Nature et Perles - Centre Dauphine.
Ouvert du lundi au samedi de 10 à 19 heures.
Tél. 03 80 30 18 62
Bibisa : l’île aux trésors
C’est la première boutique Créations Nature et Perles, transformée
en «annexe» et détenant tous les coups de cœur que Bibi et Isa
ramènent dans leurs bagages. Bibisa, c’est la petite île aux trésors où l’on vient pêcher des idées cadeaux un peu différents.
’est la première
boutique Créations
Nature et Perles,
transformée en «annexe» et détenant tous les coups de cœur que
Bibi et Isa ramènent dans leurs
bagages. Bibisa, c’est la petite île aux
trésors où l’on vient pêcher des idées
cadeaux un peu différents, des créations pour nous
les filles qu’elles ont chinées un peu partout dans
le monde. Hormis les bijoux aux influences multiples qui semblent pousser sur cet arbre magique
C
qui sert de présentoir, des attrape-rêves et autres
mobiles d’écailles qui vous transporteront vers des
rivages lointains, vous pourrez dégotter là de
petites écharpes velours et volantées et leurs sacs
coordonnés, des ensembles en jean et autres Tshirts à paillettes, de superbes babouches d’un rose
ou d’un bleu tout aussi étourdissant ornées de
perles (évidemment), sans oublier ces somptueuses
vestes en soie col Mao proposées aussi en grandes
tailles et tout droit ramenées des haut plateaux
chinois. Bref, chacune trouvera là son petit bonheur qui fera merveille sous le sapin !
Bibisa
Centre Dauphine.
Ouvert du lundi de 14 à 19 heures et du mardi
au samedi de 10 à 13h30 et de 14h30 à 19 h.
Calisa
Un panier gourmand festif à offrir ou à emporter ? Calisa offre une variété de produits du
terroir sélectifs y joignant recettes et conseils : lobes de foie gras entier de canard, mi-cuit
à servir en toasts ou poêlés avec des raisins au Vouvray, truffes du Périgord, escargots beurrés
ou en cassolette de l’escargotière de Marsannay-le-Bois…
n (re)découvre aussi les griottines de Fougerolles à déguster en cocktail ou en dessert.
Sans oublier le chocolat Valrhona à offrir en
ballotin et son grand cru noir Manjari à marier aux
desserts de Noël.
Accompagnés d’une gelée de Thé à la Bergamote,
thés de Noël, de thés en coffrets seront servis dans
l’une des théières en grès chinois de la boutique.
Caviar Oscietre, saumon fumé Norvégien, champagnes, grands crus de vin, tout un cortège de
saveurs pour mettre en émoi vos papilles !
O
38
Calisa - épicerie fine
12 rue Bannelier - 21000 Dijon
Tél. : 03 80 30 86 21
Livraison gratuite des paniers gourmands sur
Dijon
Ouvert le dimanche 12 et 19 décembre de 14h
30 à 19h
Ouvert mardi, vendredi, samedi de 8h à 19h
Mercredi, jeudi de 9h à 12h et de 14h à 19h
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Au féminin
Manuel
de
survie
à l’intention des nouveaux arrivants…
Par Bénédicte Bazaille
Comme si l’arrivée de l’hiver ne suffisait pas à nous saper le moral, une chape de brouillard est tombée sur Dijon, nous intimant de
rentrer dans notre coquille, comme tout Bourguignon bien docile… J’ai alors une pensée pour ces nouveaux arrivants, errant seuls dans
les rues en quête de chaleur, de fête et de convivialité, et je me sens obligée de leur venir en aide… ne fuyez pas, à Dijon aussi, il y a
moyen de passer un hiver caliente !
Pour les adeptes de l’héliothérapie, tout est bon pour
rechercher la chaleur, même
artificielle. Or, comme me l’a
dit avec un bel enthousiasme
une Hondurienne installée en
Bourgogne : “Dijon, on y trouve
tout ce que l’on cherche !”. Et
elle n’a pas tort !
On peut toujours commencer
par tenter une inscription
tardive à la MJC de son
quartier. Pas pour l’atelier
macramé, mais pour d’autres
sources de chaleur, comme
les cours de djembé, une
initiation aux danses africaines,
orientales ou au flamenco (si
c’est possible !). J’ai testé,
avec un minimum de sens du
rythme et un maximum
d’autodérision, on s’en sort plutôt bien, à peine
quelques courbatures salutaires, et ça réchauffe
instantanément ! Une occasion sympa de rencontrer
des gens du quartier dans une atmosphère “casse
pas la tête”.
Mais si vous êtes plutôt du genre Dirty Dancing,
rendez-vous directement à la case “Salsa Pelpa”,
pour les cours d’initiation à la salsa, tango, rumba
et autres danses pourvu que ce soit muy latino…
Ambiance “super macho”, ça mate à mort dès la
porte d’entrée, mais vous êtes là pour ça, non ?
Aiguiser votre sens de l’humour si vous n’avez pas
d’origines brésiliennes, on ne sait jamais, “sur un
malentendu, ça peut toujours marcher !”
Enfin, pour ceux qui ont deux pieds gauches,
débrouillez-vous pour qu’ils vous mènent au moins
jusqu’au Kilkenny. Une vraie nouveauté depuis la
rentrée : le café polyglotte. Tous les mardis, ça
tachtche sec, et en plusieurs langues, s’il vous plaît !
À partir de 19 h et jusque plus soif, on baragouine
(en un mot et surtout sans jeu de mot !) dans la
langue choisie autour d’une table avec de parfaits
inconnus. Forcément on prédit un grand moment
de solitude à celui qui espère améliorer son taiwanais, mais faut admettre que dans l’ensemble ça
fonctionne plutôt très bien. Chacun joue le jeu,
dans une atmosphère très décontractée, les “vieux“
étrangers installés à Dijon corrigent patiemment les
petits frenchies venus mettre en pratique leurs cours
de langue plus que théoriques, et les nouveaux
arrivants en profitent pour tester leur niveau avec
de vrais français pur beurre, et non leurs copains
Erasmus. Faut dire que ce pub chaleureusement
voûté s’y prête admirablement, et que les bières à
la pression (consommées certes avec modération)
constituent un vrai support pédagogique.
Contrairement aux Thursday Night de l’Atmosphère
(qui trouvent aussi leur public), ici on s’écoute
parler, tous âges et horizons confondus, et on ressort
le sourire aux lèvres, heureux d’avoir trouvé des gens
curieux et ouverts d’esprit
pour affronter l’hiver
dijonnais… Alors rendezvous mardi prochain, ça fera
toujours un soir de moins
passé devant TF1…
Irish Pub Kilkenny
1 rue Auguste Perdrix
21000 Dijon
Tél. 03 80 30 02 48
Salsa Pelpa
1 rue Marceau 21000 Dijon
Tél. 03 80 73 20 72
Atmosphère Internationale
7 rue Audra 21000 Dijon
Tél. 03 80 30 52 03
Thursday night, soirée
Erasmus…
C’est chouette la vie !
Par Délia
Habiter rue de la Chouette, une véritable aubaine,
qu’ils disaient. Le centre ville historique, l’ombre
spirituelle et protectrice de Notre-Dame, le
quartier des antiquaires, la maison Millière et ses
cafés fameux… le plaisir évident de me sentir au
cœur de la vie. Je n’imaginais pas encore à quel
point, en empilant mes cartons dans le petit nid
douillet que j’avais bien l’intention de m’aménager
ce printemps.
Retour en arrière. Les semaines passent vite. Les
jours s’allongent et les touristes étrangers, par
grappes disciplinées derrière leur guide, participent
au long travail de polissage de la nouvelle
chouette, hautement surveillée par une caméra
vidéo depuis les actes de vandalisme qui avait coûté
la vie à son aînée. Les bribes du même discours
bien huilé me parviennent de loin en loin et
l’histoire de la chouette porte-bonheur de Dijon
n’a plus de secret pour moi.
Mais voilà que la chaleur estivale tant attendue
s’installe. Journées étouffantes, nuits guère plus
fraîches et pour trouver quelque répit, j’ouvre, le
soir venu, la fenêtre qui surplombe le petit
animal symbolique. Dodo maintenant. C’était
compter sans les vrais Dijonnais qui semblent
attendre le crépuscule pour se dévoiler enfin.
Car, le saviez-vous, toutes lumières éteintes, la
rue de la Chouette, non pas coupe-gorge comme
elle devait sûrement l’être en des temps plus
moyenâgeux, se transforme en confessionnal,
sous le regard témoin et complice de la petite
chouette. Qui d’ailleurs, comme tout rapace
nocturne qui se respecte, commence sa journée
la nuit tombée.
39
Déclarations enflammées et vœux dans la foulée
pour “amour toujours”, requête détaillée pour
trouver un job, lancement de sorts pour évincer
la rivale un peu trop pressante ou se débarrasser
d’un copain un peu
trop collant… la
chouette de NotreDame en entend de
bonnes. Quant elle
n’est pas prise à
témoin des disputes
conjugales les plus
loufoques que j’ai
jamais surprises. Elle
retrouve même grâce
aux yeux d’un sceptique
qui, après avoir visité
Bruxelles et cherché
pendant des heures le
“ridiculement petit
Manneken Pis” en
conclut que sa chouette n’est pas si mal que
cela. Sans compter l’ovation “à la manière de
Verdi” d’une soixantaine de khâgneux et
hypokhâgneux (comprenez les élèves des
classes préparatoires aux grandes écoles, version
littéraire) du lycée Carnot dont la chouette,
symbole de la sagesse, est l’incontestable
emblème.
Mais depuis des siècles, le silence est d’or pour
la chouette et elle respecte tous les secrets
laissés en offrande par des millions d’hommes,
femmes et enfants un rien superstitieux. A moins
tout simplement qu’elle ne soit sourde !
C’est pas chouette la vie !
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La culture
c’est l’échange
Musiques
La sélection CD
de Gibert Joseph
● Behemoth Demigod
Après l'excellent «Zos Kia Cultus»,
Behemoth s'apprête à sortir un nouvel
album, DEMIGOD, enregistré au Poland's
Hendrix Studios, et mixé pour l'occasion
en Suède au Sweden's Dug Out Studios
avec Daniel Bergstrand (Meshuggah, In
Flames, Strapping Young Lad) dans un
soucis de meilleure qualité.
«DEMIGOD» marque une nouvelle évolution dans la musique de Behemoth.
C'est un album qui gravit un nouvel
échelon dans leur brutalité, mais qui
en même temps, regroupe les influences classiques du groupe tels que le
Heavy ou le Thrash. Ce qui le rend plus mélodique, on le ressent beaucoup
dans les intros ou les passages de guitare acoustique et même un peu dans
la voix de Nergal par exemple, et tout ceci peut rappeler des groupes très
classiques tels que Sepultura ou Slayer.
Mais malgré cela, «DEMIGOD» reste une évolution logique par rapport à «Zos
Kia Cultus» où, déjà ils affirmaient bien plus leur tendance Death. Encore
une fois, Les musiciens font preuve d'un très grand dynamisme: le rythme
est très soutenu, autant dans le tempo que dans l'évolution des compositions. Malgré le fait que cela reste dans la lignée de Behemoth, on ne ressent pas de lassitude car il y a toujours une particularité, une bonne inspiration en abondance et surtout une capacité à mettre ces inspirations en
formes. Il n'y a rien à dire quant à la production sonore, le mixage est de
vraiment bonne qualité. Les instruments sont homogènes et le son conserve
une grande puissance et une très grande propreté, en somme que des choses
agréables pour nos oreilles. Une fois de plus, Behemoth a très bien réussi ce
qu'il a entreprit, ils ont réussi à marier la violence à la mélodie sans pour
autant que la brutalité soit réduite, et peut-être même à la sublimer.
Behemoth est aujourd'hui un groupe de Metal extrême affirmé, et cet album
ne fait que confirmer leur talent et leur détermination.
● Doc Israêl and Seven "friction" spirale records
Chanteur rasta, humaniste et
engagé, allergique aux guitares
saturées, une formation "classique" basse-batterie-guitare
tels sont les ingrédients détonnants de cette formation pleine
de surprises. Produit par Greg
gordon (system down, slayer....)
Cette nouvelle production
annonce un métissage flamboyant qui n'est pas sans rappeler Urban dance squad par
moment et FFF par d'autres ! (ceci n'est pas péjoratif! ). Des new-yorkais de
Brooklin qui ne renient ni le roots, ni le rock, ni le funk : ambitieux certes
mais loin d'être prétentieux. Un album fresh (ça c'est fait !) et surtout le
revival d'un style oublié depuis une dizaine d'années. Pour terminer, j'ajoute
que les comptes rendus des concerts de Doc israel sont jusqu'ici élogieux :
ça joue ! Ca sonne !...
Ank Bo
● AL "Le masque du ravisseur / Matière Première"
Maxi vinyl 2 titres + instru +acappella
Produit par Dj saxe
Production :
Matière Première
Distribution : 2 good music
C'est en tant que rappeur solo, mais
toujours accompagné par Dj Saxe, que
l'on retrouve AL. Mc dijonnais, remarqué
en 1998 pour ses apparitions sur "opération freestyle" de dj Cut Killer et sur
"détournement de son" de Fabe avec le
morceau "correspondance", il sort en 2000 avec Adil el Kabir et Dj saxe un Ep
autoproduit “A force de tourner en rond" sur la structure Dijonnaise Matière
Première. Egalement lauréat du Fair 2002 et Découvertes du printemps de
Bourges 2002, AL a eu le temps d'ecumer les studios, les radios et les scenes en
France et en Suisse. Il revient depuis octobre 2004 avec un maxi vinyle autoproduit par la structure dijonnaise Matière Première.
contact : [email protected]
Raâf
■ Dr. Folamour
Ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la Bombe.
Kubrick, il y a 40 ans, en pleine guerre froide. A l'époque où les gens achetaient leurs abris anti-atomiques en kit.
Peter Sellers, tour à tour officier britannique naïf,
président des Etats-Unis dépassé par les évènements, et conseiller scientifique handicapé à moitié
nazi (la moitié gauche).
Voilà les ingrédients d'une farce cynique sur l'absurdité de la guerre, de la course aux armements.
Ou comment un simple grain de sable, en l'occurence un officier paranoïaque, lance seul et de
façon irrémédiable la guerre nucléaire et peut-être
la destruction du monde tel qu'on le connaissait.
Un film qui rend le sourire grâce à des images
fortes comme celle d'un pilote texan faisant du rodéo sur une bombe de 20
mégatonnes. Ou encore George C. Scott tellement fier de la virtuosité de ses
hommes qu'il en oublie jusqu'à la gravité du moment. De quoi détendre
même les plus stressés.
● Tony Conrad with Faust
IMPORT GIBERT JOSEPH
Outside the Dream Syndicate
Anniversary Edition (Table of elements)
Remember Venus in Furs ? Tony
CONRAD, compagnon de viole (au sein
du Dream Syndicate) et Doppelganger
de Johnny Viola qui incisait la chair à
vif du v.u "Banana", acheva en 72 en
pacte Faustien.
L'alliance avec "Faust", métronome
germanique cultissime déploie ici-bas
les Hautes Solitudes de la Nico de
"DesertShore" ou de "Marble Index".
Une cicatrice intérieure dépecée de
toute carnalité (le chant) semblerait
paraître le spectre de Von Biber, Magistre Prodige des Sonates du Rosaire
(XVIIe siècle) s'amarrant aux préceptes de La Monte Young.
Mais aussi les Stooges Lysergiques offciant du très rituel et délétère "We
will fall" (proposée par John Cale) Echos de l'ombre, mantras résureectionnistes de cruautés en voluptés d'un âge l'autre Chuterons nous en cet
espace d'absolue exigence ?
Drone Forever - Dr Dogood
■ Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.
Cà y est Noël est là! Enfin presque, en tout cas Harry
Potter est de retour. Pour le 3ème volet de ses aventures,
l'adolescent anglais le plus célèbre de France nous
réserve encore bien des surprises. Parviendra-t-il à
retrouver Sirius Black, le mystérieux criminel dont le
nom fait presque autant trembler que celui de Voussavez-Qui? Mais les Détraqueurs, ces monstrueux gardiens de prison, ne sont-il pas plus effayant que Black?
Quand à Malefoy, peut-on imaginer pire cauchemard?
Recevra-t-il enfin ce que mérite sa perfidie?
Bref, beaucoup de frissons mais aussi beaucoup de
poésie, d'humour, le tout dans des décors magnifiques. 2 heures 20 de plaisir dans le monde de la sorcellerie. Juste un regret, qu'il faille attendre encore le 4ème opus de la série.
Enfin que les impatients se consolent avec les livres, tout aussi captivants et
peut-être même encore plus.
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Pourquoi tant réfléchir…
vos cadeaux !
Espace jeux
Échecs, Cartes, Bridges…
Espace Maroquinerie
Nouvelle gamme de stylo
PORSCHE DESIGN - MONTEVERDE
De la tendresse
Nouvelles collections NICCI
Culture &
divertissement
des beaux livres…
La culture c’est l’échange
Papeterie : 4, place des Ducs - DIJON
Librairie-Disques : 16-22 rue des Forges - DIJON
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Musiques
Rue des Nouveautés
Par Nathalie Bouley
Envie d’autre chose :
A cause des garçons !
Les garçons sont un prétexte. Stéphanie Duvignon
aime les belles matières, les pulls douillets, les
vêtements confortables, sobres qui se distinguent
par leurs façons et cette touche d’originalité qui
fera que vous ne serez pas habillée comme tout le
monde. C’est parce qu’elle n’est pas dijonnaise et
qu’elle ne trouvait pas vraiment ce qu’elle cherchait
qu’elle a décrété d’ouvrir sa propre boutique. Une
boutique à son image, branchée mais pas déjantée,
dans l’air du temps un peu rock, un peu trash mais
paradoxalement tout en discrétion, un peu chic et
sport, en aucun cas classique mais en tout point
distinguée. Ici on ne fait que des créateurs en
exclusivité et pas n’importe lesquels, ceux qui hantent
les pages des magazines de mode les plus
spécialisés : Les Prairies de Paris, Dice Kayek,
Cacharel, See by Chloé, Barbara Bui, Gaspard
Yurkivich et Repetto pour les chaussures. Une
adresse incontournable pour toutes celles qui se
veulent singulières sans être apprêtées, à l’aise dans
leurs tenues, très Vogue dans l’allure et glamour
dans la coupe ! Pour être unique en son genre, une
adresse sélect et inédite : A cause des Garçons !
15 passage Darcy. Ouvert du lundi après-midi
au samedi de 10 à 12 et 14 à 19h.
Lunatic :
des perles venues d’ailleurs…
frontières de la Birmanie, de la Thaïlande et du Laos.
Finement ciselées, elles sont d’une étonnante
originalité et l’on peut les marier au gré de nos
fantaisies à d’autres perles naturelles somptueuses, à
des tourmalines aux transparences limpides, à du
corail de Méditerranée, à des grenats et autres
turquoises lorsqu’on ne préfère pas un collier tout
en perles du Brésil ou un autre en ambre de la
Baltique. Un joli tour du monde au fil de ses
richesses minérales que l’on peut décliner en
parure, la boutique ayant tout, les torques et autres
apprêts nécessaires (fermoirs, cabochons, crochets)
à la confection de vos précieux bijoux. Et puis si
vous ne vous sentez pas l’âme créatrice, vous
pourrez toujours craquer pour les bracelets ou sacs
en argent tressé réalisés par les Karen (une tribu de
Birmanie) ou pour les imposants colliers Navajo
qu’on peut ainsi se procurer sans avoir à voyager
très loin. Juste du côté de Lunatic, place Grangier.
6 place Grangier. Tél. 03 80 30 56 48
Espace Epilation
L’Espace Epilation rue Piron
a fermé ses portes pour
s’agrandir et mieux vous
accueillir dans l’institut
de Beauté Gisèle Delorme,
4 rue Berbisey.
Six nouvelles cabines
sont désormais à votre
disposition pour vous
faire chouchouter.
Le concept est resté le
même, à savoir :une formule «abonné», pour
bénéficier de tarifs compétitifs , pas de rendezvous, mais toujours un
moment de détente, accompagné d’un accueil chaleureux pour nous les femmes
pressées !!.
Dans l’Espace Gisèle Delorme
vous découvrirez toujours les
bienfaits des Huiles Essentielles
Biologiques Personnalisées et
autres merveilleux soins…
Poussez la porte et abandonnez
vous dans les mains expertes
des esthéticiennes !
Giselle Delorme - Espace Epilation
4, rue Berbisey - DIJON
Tél. 03 80 30 27 64
La redoute s’agrandit !
Ici on compose soi-même ses bijoux, ce qui jusquelà n’a rien d’original ! Sauf si je vous dis qu’ici vous
trouverez surtout des perles en argent, vendues au
poids et à un prix plus que raisonnable. Pas n’importe
quelles perles puisqu’elles sont façonnées et
estampillées par les tribus du triangle d’or, ces
peuples des montagnes que l’on peut découvrir aux
Si La Redoute a changé de trottoir rue Piron, c’est
pour mieux s’agrandir et renouveler le concept de
l’espace jusque-là occupé par l’un des ténors de la
vente par correspondance. Il y aura, en plus de
l’espace colis, un espace shopping avec une sélection
d’articles pour la femme dans un premier temps
(vêtements et accessoires) qui se renouvelleront
tous les mois.
43
La Cuisinerie : rien de réchauffé !
On vous avait annoncé son ouverture. Eh bien voilà
chose faite et on n’est pas déçu du concept ! Vous
trouverez tout tout tout ce que vous cherchez pour
votre cuisine : de l’économe au presse purée en
passant par les rutilantes batteries de cuisine en
inox signées Christel, des robots et autres grille-pain
griffés Magimix, une gamme d’automitigeurs Staub
et des petits plats Emile Henry. Il y a comme un
savant mélange de goûts, un fumet d’antan avec ces
objets traditionnels (des moulins à poivre, à sel, à
café de chez Peugeot, de vieux torchons) qui se
marient avec harmonie à des ustensiles high-tech,
plutôt cuisine de pro. Plein de très bonnes idées pour
faire de son quotidien un jeu d’enfant dans un écrin
de bois d’emblée sympa. Et la cuisine en-bas dans
le caveau n’attend plus que les grands chefs pour
de prochaines leçons, guettons le programme !
6, rue Charrue. Ouvert du mardi au samedi
de 10 à 12h et 14 à 19h.
Cycles-Team :
deux mordus
du vélo !
Alain et Anthony Noars,
père et fils, sont des
accros. L’un fait toujours
de la compétition, l’autre
pas, mais il ne leur
viendrait pas à l’idée
d’arrêter de rouler. Une
deuxième nature en
quelque sorte qu’ils
prolongent au quotidien,
ayant repris au printemps dernier le vieux
magasin de cycles de la rue du Drapeau ! Du VTT au
vélo de course en passant par le vélo de loisir, du
bas au haut de gamme, du vélo enfant au vélo
adulte, du matériel séparé (pour se confectionner
son vélo à la carte) à l’habillement (été et hiver),
tout tourne autour de leur passion. Vous trouverez
ici, chez Cycles-Team, des marques peu distribuées
chez leurs homologues (une marque française
Time, une autre allemande Cube, une italienne
Wilier et une autre espagnole BH) mais aussi un
atelier de réparation pour qu’on bichonne votre
joujou et surtout les conseils, des services sur
mesure (comme le réglage de la hauteur sur hometrainer) pour qu’à votre tour, vous puissiez vivre
une vraie histoire d’amour avec votre vélo.
24, av. du Drapeau. Ouvert du mardi au samedi de
9h30 à 12h et de 14h30 à 19h (horaires d’hiver).
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symphonie
Enceintes pour Noël ?
NOUVEAUTÉ
Rien de mystique, que
de la technique chez
REGA pour concevoir des
enceintes de haute qualité à
un prix abordable. La nouvelle
gamme R1/3/5/9, au look fin
et moderne présente tous les
ingrédients d’une performance équilibrée et plaisante.
Un son particulièrement polyvalent, dynamique et, surtout… musical…
Système complet à partir de 610 €
SOURCES
Audiomat - Audio Note - CEC - Creek - Denon - Hartley
Rega - Teac 3D - Lab…
AMPLIS
Audiomat - Creek - Crimson - Denon - Euphya - Harman
Kardon - Pathos - Rega - REL - Vincent Audio…
ENCEINTES
Advance Acoustic - Apertura - Castle - Klipsch - Lintra
ProAc - Rega…
ACCESSOIRES
Cable OSH - CD Blacklight - Clearaudio - DNM - Furutech
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71, rue Condorcet, Dijon - Tél/Fax 03 80 43 21 25
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497,91 euros (Assurance Complémentaire Auto comprise**) - Option d'achat : 19 920 euros TTC. Coût total en cas d'acquisition: 48 219,76 euros TTC ou possibilité de renouveler le contrat avec un autre véhicule - dans les limites prévues au contrat
Sous réserve d'acceptation du dossier par FCE Bank Plc - 34, rue de la Croix de Fer, 78174 Saint-Germain-en-Laye Cedex RCS Versailles - 392 315 776. Photo non contractuelle.
**Dans les limites prévues au contrat. Gamme Volvo XC90 : consommation Euromix (en l/100 km) : 8,2/12,7 ; CO2 rejeté
(g/km) : 216/304. Volvo for life est une marque déposée.
J.M. NUDANT S.A. - 21 RUE DU TRANSVAAL - 21000 DIJON
Tél. 03 80 67 71 51
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Livres
Bing Bang et la Fnac
vous proposent :
Les plus beaux raids à ski
■ Mario COLONEL – Arthaud
Trek quasi arctique au cœur des Alpes Suisses, descente face nord du mont Turia sur 900 m à 45° : Italie,
Espagne, Suisse, Autriche et France, Mario Colonel, photographe de montagne le plus célèbre du monde,
a balisé pour les skieurs les randonnées les plus spectaculaires et les plus paradisiaques d’Europe. Données
techniques et paysages à couper le souffle, ce livre d’art et d’action nous entraîne dans 22 raids glace et
poudreuse, des plus abordables aux plus ardus. La voie himalayenne de Zinal à plus de 4000 m dans le
Valois. La célèbre Chamonix-Zermatt par 4 pistes hors normes. Le massif du Mont Blanc, inoubliable, pour
une escapade intense de 3 jours autour du Dolent jusqu’à la Vierge prise dans la neige. Un livre rare et
poignant, en équilibre entre contemplation, guide et engagement.
Olivier Mouchiquel
Amérique du Sud : solitude des terres extrêmes
■ Karine MEUZARD & Christian CLOT ABM/Ultimaterra
L’exploratrice beaunoise Karine Meuzard et son compagnon ont sillonné à pieds et en bateau l’Amérique
du Sud par ses territoires les plus sauvages : jungle hostile de l’Amazone, mer de sel de l’Altiplano et
désert sans vie d’Atacama, alpinisme extrême de la Cordillère des Andes à la Terre de Feu, et l’assaut dans
les vagues, à la voile, du Cap terrifiant de l’île de Horn… Chaussez vos crampons pour un récit d’aventure,
d’aquarelles et de photographies sublimes ; chemin de croix et de lumière d’une femme d’absolu : la
force est dans la volonté de vaincre.
Olivier Mouchiquel
Femmes dans la guerre (1939–1945)
■ Claude QUETEL – Larousse
Les aviatrices du 588e régiment de bombardement de nuit ont effectué 24 000 sorties, taillant en pièces, moteurs coupés,
les formations ennemies. Femmes commandants d’escadrille, femmes pilotes de guerre des escadrons de chasse, femmes
d’exode, femmes des camps, femmes tondues à la libération, elles furent d’une résistance physique surhumaine et d’une
tolérance sans limite. Allemandes, Françaises, Japonaises, Russes, elles ont payé le tribut le plus lourd et le plus injuste à la
guerre. Le Mémorial de Caen compose enfin un chant d’honneur à ces héroïnes oubliées de l’histoire : en toute femme
aujourd’hui, dans le cœur de celle que nous aimons, pulse l’héritage de cette puissance et de cette fragilité. Un seul constat :
«Si nous avions été des hommes, nous n’aurions pas tenu».
Olivier Mouchiquel
Mystères & Légendes de la mer
■ Yves PACCALET – Arthaud
Les mythes nous relient à l’océan dans ce livre d’histoire et de contes, arpentant les points cardinaux : photographies de
royaumes engloutis, littoraux celtes des fées et des korrigans, mythologie des vagues, présence gréco-romaine de nos racines.
Poséidon parle aux dauphins de Méditerranée, Rome laboure et ensemence les flots, et le Pacifique lointain dans sa colère
emporte le marin vers des îles sans retour. Cosmologies funestes ou lumineuses, et bien avant Colomb, socles marins d’hommes
et d’icebergs dérivant du Nord vers les terres de l’Ouest : Yves Paccalet, compagnon de navigation du commandant Cousteau,
nous immerge dans les courants étranges sur lesquels nous bâtissons nos civilisations. Que la mer nous emporte…
Olivier Mouchiquel
Vell’a - la marque
■ F. BONNET - M. BOURGNE – Glénat
Un monde qui ressemble au nôtre dans une époque qui n’est pas la nôtre, que l’on pourrait situer entre l’époque barbare et
l’empire romain. Une ville Gangarah. Vell’a, une femme belle, forte, indépendante qui embarque sur un bateau pris d’assaut
par des pirates. Enlevée, elle est vendue comme esclave et découvre peu à peu qu’elle est différente, marquée du sceau du
destin. De rencontres en voyages, elle va découvrir le monde et accomplir une quête…
Franck Bonnet, c’est 50% d’aventure, 50% d’héroic Fantasy, 50% de charme et 50% de frissons - ça fait 200% - Ouais,
mais c’est tellement bien !
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