Une étrange nuit de Décembre
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Une étrange nuit de Décembre
Une étrange nuit de Décembre Léa Deroir, Sol-Iris Faidy, Pierre Mas et Gaétan Verdet Un soir de décembre, j’eus l’honneur d’être invité par Jack, mon ami d’enfance. L’ambiance de la fête était superbe. Les lumières rendaient l’endroit féérique. Malheureusement, je me sentais fatiguer. La chaleur torride de la pièce me plombait la tête. Rapidement, les boissons vinrent à manquer. Mon gosier desséché me brûlait. Je décidai donc de descendre à la cave pour apaiser ma soif. Par malheur, mes yeux se fermaient, sans que je ne puisse essayer de les maintenir ouverts. Du coup, mon pied glissa et rata une marche. Je me mis à dévaler les escaliers. Ma tête dut heurter une dizaine de fois les marches. Alors que ma chute prenait fin, je vis une ombre de grande taille, en pointe, soudainement se lever, puis se déplacer à travers la pièce. De plus, les lumières et les guirlandes qui se mirent à clignoter à une vitesse folle ne me facilitaient pas la chose. Puis, se fut au tour de soldats de plombs de prendre vie. C’était des Français de la première et de la seconde guerre mondiale. Ils semblaient fiers dans leurs uniformes de parade. Je fus tout d’abord surpris. Qu’était-ce ? Que se passait-il ? La surprise laissa place à la peur quand, soudainement, l’ombre que je n’arrivais pas à distinguer tout à l’heure me parut beaucoup plus maintenant. Elle se posa dans un lieu autre que celui d’origine. Les guirlandes qui, jusqu’à lors ne clignotaient pas simultanément et en cadence changèrent soudainement de rythme. Elles s’accommodaient très bien avec le pas cadencé des soldats qui à cheval ou à pied paradaient fièrement. Minuit moins le quart sonna. Brusquement, tout redevint normal. L’ombre, qui n’était autre que le sapin retourna à sa place, les soldats se rangèrent bien en ordre. Seules les lumières et les guirlandes restèrent allumés. Profitant de ce moment de répit, je me relevais et me tâtais le corps pour vérifier que je n’avais rien de casser. Non, je n’avais rien. Je traversais la pièce qui, tout à l’heure était si étrange, si mystérieuse. La pièce suivante paraissait grande quand on rentrait mais dans la réalité, elle était plutôt petite. Cet effet de grandeur, dû au miroir accroché au mur la rendait peu sympathique. Pourquoi ? Tout simplement à cause du miroir qui prolongeait la table et qui multipliait les tableaux des ancêtres de la famille habitant la maison. L’un d’eux, celui du milieu était vide… Soudain, un choc ébranla la maison. Quelque chose venait de tomber sur le toit. Dans la cheminée, le feu semblait être agité par quelques personnes invisibles, transparentes. Des pas lourds, caractérisant une personne chargée se déplaçaient sur le toit. On aurait dit un éléphant. Des bruits de voix graves, tel des raclements de gorge sortirent de la cheminée, me tétanisant. La lumière de la pièce baissa soudainement. Les portraits semblaient prendre vie. Seule la lumière tremblotante du feu éclairait la pièce. Mais celui-ci commença à s’éteindre, plongeant la pièce dans une ambiance des plus terrifiantes. Puis, le feu se ranima sans que personne, de visible, ne l’ait réalimenté. Les douze coups de minuit me glacèrent le dos. Soudain, le feu s’éteignit complètement. Les lumières de la pièce se rallumèrent sans éclairer beaucoup créant une ambiance tamisée. Tout à coup, des bottes, couvertes de suie dépassèrent de la cheminée. Un pantalon de couleur vive émergea de la cheminée. Puis, soudainement tout le corps tomba lourdement. Il fit ses premiers pas dans la pièce, qui prit un aspect encore plus mystérieux. Je décidais de le suivre pour découvrir son identité. Sans aucun bruit, il ouvrit la vielle porte et entra dans le salon. Il en fit le tour, et s’arrêta devant le sapin. Il déposa au pied de celui-ci plusieurs paquets que je ne pouvais distinguer à cause de l’ombre du sapin. Je le vis retourner vers la vielle porte. Il l’ouvrit. Il alla s’asseoir devant la cheminée, où seuls quelques tisons finissaient de se consumer. Il y resta quelques instants, en silence, les mains sur les genoux en regardant les tisons se consumer. Quand une heure sonna, il se leva et alla vers le tableau, mystérieusement vide. Je m’évanouis… Le lendemain matin, alors que je somnolais encore, j’entendis la voix de mon ami me demander se que je faisais dans cette pièce. Je me retournai et vis le tableau vide hier, me souriant aujourd’hui.