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GRAND ST BARTHÉLÉMY - MALPASSÉ - ST JÉRÔME Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme SOMMAIRE Â LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Un secteur dont l’urbanisation a été tardive mais rapide _________________11 Une situation qui génère actuellement de nombreuses contraintes ________13 Un secteur qui dispose d'atouts à valoriser ____________________________15 Â LES FLUX Un mode d’habitat homogène recouvrant des dynamiques très singulières _17 Une population en forte croissance mais peu mobile en 2005 ____________17 Un creusement des écarts à la moyenne en lien avec les statuts d’occupation des logements_______________________________18 Une consolidation des spécificités des habitants des arrondissements de référence ___________________________________19 Â LA PRÉCARITÉ Quatre caractéristiques pour définir la précarité de ce secteur ____________23 Trois sous-secteurs de forte précarité ________________________________24 Une évolution à deux vitesses ______________________________________27 Des actions publiques nombreuses sur ce secteur au potentiel mutable ____27 Â L’ACCÈS À L’EMPLOI Une structure de l’emploi s’appuyant sur quelques ̏grands établissements˝ _31 Les principaux pourvoyeurs d’emploi du secteur : éducation et commerce de détail ___________________________________32 La limite entre insertion et accompagnement vers l’emploi est ténue dans ce secteur __________________________________________34 La formation initiale ______________________________________________36 Les facteurs d’évolution ___________________________________________38 Â L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Attractivité résidentielle ___________________________________________41 Attractivité économique ___________________________________________45 Les perspectives _________________________________________________48 Â LES ÉCHELLES URBAINES Habitants et mobilité : un territoire très accessible ______________________51 A l’échelle marseillaise : un secteur d’articulation territoriale______________51 A l’échelle métropolitaine et nationale : un pôle d’enseignement supérieur majeur ____________________________52 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 3 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme INTRODUCTION Le CUCS de Marseille Urbaine MPM, Ville de Marseille, CAF) ; Le projet de développement social et urbain déve- • des modalités pour un pilotage partenarial et réactif loppé au travers des précédents contrats de ville se s’appuyant sur une direction de projet ainsi qu’un poursuit dans le cadre du Contrats Urbain de Cohésion dispositif opérationnel renforcé et alimenté par des Sociale (CUCS) : modalités de suivi-évaluation-observation multidi- - pour une durée de trois ans renouvelable, il mobilise mensionnelles un partenariat et des moyens accrus sur des territoires dont les habitants cumulent des difficultés ; L'observatoire des quartiers - il s'appuie sur l’ensemble des objectifs retenus à L’observatoire des quartiers est réalisé par l'Agence l’issue de l’évaluation du Contrat de Ville et des dia- d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise (AGAM) gnostics partagés des quartiers de la commune ; et s’inscrit dans ce contexte comme un outil contri- - il repose sur les principes fondateurs de la politique buant à l’évaluation du CUCS. L’objectif est de dégager de la ville : une vision partagée des territoires prioritaires et non • des territoires prioritaires (les 12 ZUS-ZRU mar- de produire des données brutes : seillaises soit le quart de la superficie communale et près 372 000 habitants) ; • une mobilisation des politiques de droit commun en appui des programmes contractuels, au service d’un projet global de développement des quartiers concernés ; • une définition de programmes d’actions structu- - il vise à comparer l’évolution des territoires par rapport à leur état initial ainsi que l’évolution des territoires les uns par rapport aux autres : • ceci induit la définition d’un état "initial" et d’un état "final" ; - il a pour vocation de produire une analyse permettant notamment de détecter : rantes, innovantes sur les champs prioritaires et la • les facteurs d'évolution selon leur nature ; mobilisation des moyens spécifiques de la Politique • les différences qu'ils peuvent produire ; de la Ville ; • l'importance de ces facteurs d’évolution dans les • un Groupement d'Intérêt Public (GIP) autour duquel processus d'exclusion urbaine ; se mobilise un partenariat large engageant contrac- - il s’appuie sur les informations collectées auprès tuellement des moyens pour la durée du Contrat des différents partenaires, données ou études à sa (Etat, Région, Conseil Général, Communauté disposition. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme INTRODUCTION Six problématiques centrales Deux problématiques complémentaires analysées Six problématiques principales ont été identifiées en de manière transversale : partenariat avec les chefs de projets du CUCS et fon- - la différence entre le potentiel d’animation et le sup- dent les analyses de l’observatoire : port d’animation qui se traduit par un manque de lieux, d’équipements ou de services au regard de la - LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE des territoires morcelés, comment construire autour d’obstacles, de coutures renvoyant à des difficultés demande ; - la qualité de l’environnement naturel et du patrimoine à valoriser. d’accessibilité et de lien ou d'intégration à la ville ; L'état initial de l'observatoire : - LES FLUX - ce document réalisé par l'AGAM en association avec plus précisément la question des migrations résiden- le GIP Politique de la ville et les équipes territoriales tielles, les mouvements de populations internes ou du CUCS représente l’état initial de l’observatoire des externes aux secteurs ; quartiers ; - la vision proposée du territoire a été guidée voire - LA PRÉCARITÉ contrainte par les axes stratégiques du CUCS. les territoires et phénomènes de concentration de Toutefois, dans la hiérarchisation des probléma- précarité, leurs évolutions ; tiques identifiées en partenariat avec les chefs de projet, tous les axes impliqués n’apparaissent pas - L'ACCÈS À L'EMPLOI comme prioritaires ; la question de l’accessibilité des emplois locaux pour - l’observatoire aborde ces six problématiques sur cha- les populations en lien avec l’espérance des jeunes, cun des dix secteurs opérationnel du CUCS avec au le potentiel de formation, l’articulation entre système cas par cas des zooms territoriaux. Il s’accompagne éducatif et emploi ; de documents de méthode-définition et synthèses pour chaque problématique. - L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES l’impact des facteurs d’attractivité sur les territoires ; - LES ÉCHELLES URBAINES la superposition de plusieurs niveaux de fonctionnement qui pour certains territoires se traduisent par une concurrence et pour d’autres par l’inaccessibilité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Ï CUCS Marseille secteurs opérationnels et ZUS/ZRU Ï Secteur opérationnel Grand Saint Barthélémy - Malpassé - Saint Jérôme et bassins de proximité Situé dans les XIIIe et XIVe arrondissements, ce secteur opérationnel a une vocation à dominante résidentielle. Le secteur s’est organisé en fonction de grandes opportunités foncières, générant une concentration de grands ensembles centrés sur eux mêmes, entrecoupés de zones pavillonnaires et de noyaux villageois. Deux principaux axes de développement du secteur La ZUP n°1 se détachent : Au cours des années 1950, la ville de Marseille manque - la ZUP n°1 (Zone à Urbaniser en Priorité) ̏Le Canet- de logements et ce secteur accueille une urbanisa- Malpassé˝ où près de 9 000 logements ont été tion spontanée, sous forme de bidonvilles, construits construits entre 1961 et 1970 (dont les 2/3 dans le par une population sans ressources. Devant cette secteur opérationnel) ; situation, l’Etat créé la Zone à Urbaniser en Priorité ̏Le - les grands équipements avec dans le quartier de LES FLUX LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme Canet-Malpassé˝ en 1961. LA PRÉCARITÉ Â Saint-Jérôme, le pôle universitaire et le centre urbain à St Barthélémy. Durant les années 1960, de très nombreux grands Le reste de l'urbanisation du secteur a occupé les ensembles sont construits, les plus importants sont interstices restés vacants. regroupés sur 4 sites : - à l’Ouest : Saint-Barthélemy, Picon Busserine, le Mail, par les infrastructures routières et ferroviaires qui le traversent et par la présence de grandes parcelles qui forment des emprises foncières infranchissables. Il en résulte un secteur opérationnel morcelé et difficile à lire. L’habitat s’est développé en tenant compte de ces les Flamants, Font Vert ; L'ACCÈS À L'EMPLOI Ce territoire est contraint à la fois par sa topographie, - au Sud, dans le vallon de Malpassé : Saint-Paul, Parc Corot, les Lauriers, les Cèdres, les Cyprès ; - au Sud du site universitaire de Saint-Jérôme : les Oliviers, les Lilas, les Hirondelles ; - à l’Est : la Renaude, Val d’Azur, Val des Pins. caractéristiques, ce qui a provoqué un éclatement des lieux et une absence d’homogénéité. Ce fort développement résidentiel s’est accompagné de UN SECTEUR DONT L’URBANISATION A ÉTÉ - complexe sportif de Saint-Barthélemy ; TARDIVE MAIS RAPIDE - collèges Pythéas, Manet, Rostand, Renoir ; L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES la construction de nombreux équipements publics : - parc public de Font Obscur. Au début des années 1950, ce secteur est une zone de campagne comptant de nombreux domaines de Au sein de ces unités, 2 principaux territoires de cohé- bastides (Busserine, Campagne Picon) et le couvent de rence se distinguent : Saint-Jean de Dieu. A cette époque, l’urbanisation se - Grand Saint-Barthélémy, qui présente une cohérence concentre autour du noyau villageois de Saint-Jérôme d'ensemble en terme de modalité de fonctionement ainsi que des liaisons entre les entités urbaines ; Lavies, au Sud, avec notamment la cité-jardin de Saint- - Malpassé et Saint Jérôme forment chacun des territoi- Just construite dans les années 1930. La construction res très morcellés. Ces deux quartiers s'inscrivent dans des Castors du Merlan marque le début d’une nouvelle des dynamiques spécifiques. Ils sont partiellement phase du développement urbain de ce secteur. tournés vers l'extérieur du secteur opérationnel. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES à l’Est et dans le prolongement du quartier des Chutes 11 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Le maillage d’équipements de proximité (école mater- - Le site universitaire de Saint-Jérôme nelle/primaire, centre social) est également très dense, Il a été construit, au milieu des années 1960, sur le presque tous les grands ensembles comptent un équi- modèle des campus américains : à l’extérieur de la ville pement de ce type. et avec tous les services nécessaires à la vie étudiante. Il apparaît mal raccordé à son environnement urbain Les grands équipements : le campus de Saint Jérôme et enclavé. Les infrastructures créent des coupures et le centre urbain du Merlan (notamment l’axe de transit Normandie Niemen) et Deux principaux équipements ont largement marqué ne permettent pas des liaisons efficaces avec l’envi- l’urbanisation de ce secteur : ronnement direct du pôle universitaire (notamment le noyau villageois du Merlan qui le jouxte). Ï Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme (photo aérienne 2007) 12 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE En outre, sa forme urbaine apparaît inadaptée : orga- - Saint-Jérôme, au nord du secteur opérationnel, est nisation interne peu fonctionnelle et cloisonnée, constitué d’un bâti traditionnel en continuité duquel espaces publics et bâti nécessitant des réhabilita- s’inscrivent des formes pavillonnaires. Celles-ci ont tions… Les interactions de ce site avec le reste du une structure urbaine complémentaire au noyau villa- secteur opérationnel sont limitées. geois sans en compléter pour autant les fonctions ; - Saint-Barthélémy, situé le long de la voie ferrée a - Le centre urbain du Merlan partiellement perdu sa fonction de noyau villageois Inauguré en 1976, le centre urbain du Merlan consti- (mutation de sa structure urbaine, déclassement par tue la principale centralité du secteur avec une dou- passage d'un zonage UAV à UD, peu de commerces, ble vocation : pas d’équipements structurants). Il forme un tissu • de commerce autour d’une grande surface (Carrefour) ; autour duquel de nombreux programmes immobi- • de service public avec un Théâtre National, une liers récents se sont implantés (les jardins de la char- médiathèque, un commissariat. treuse, les Lavandins, Le Parc de la Vigie, Les hauts de Elément marquant du paysage, le centre urbain du Saint Barthélémy). Toutefois, ils n’ont pas d’articula- Merlan draine une grande partie des populations du tion urbaine avec ce noyau. Celui-ci se trouve enclavé secteur, qui le considère comme la centralité éco- entre la voie ferrée, ces programmes et une zone à nomique, sociale et culturelle du quartier. Il souffre vocation d’activités au nord. cependant d’un manque de lisibilité notamment à une échelle plus large. A la fin des années 1970, le tissu urbain est constitué et il y aura peu d’évolution jusqu’à aujourd’hui, ces der- Le lycée technique Diderot constitue également un nières années les constructions nouvelles se concen- équipement majeur pour ce secteur. Réalisé dans les trent principalement autour du couvent Saint-Jean de années 1960, il a été rénové en 1990. Dieu. Les opportunités foncières laissées vacantes UNE SITUATION QUI GÉNÈRE ACTUELLEMENT Parallèlement à la construction des grands ensem- DE NOMBREUSES CONTRAINTES bles, le développement pavillonnaire s’est fait sur les dernières opportunités libres en continuité du noyau Aujourd’hui, ce secteur manque fortement de cohé- villageois de Saint-Jérôme, au Nord du centre urbain et rence du fait d’une urbanisation très rapide au gré des sur la partie Sud du boulevard Bouge. opportunités foncières et de la juxtaposition des cités Les noyaux villageois, en limite extérieure du secteur les unes à côté des autres mais avec peu de communi- opérationnel forment des éléments majeurs de structu- cation entre elles. Les infrastructures (avenue Allende) ration urbaine. Toutefois, ils manquent de liaisons avec et les terrassements induits par la construction des leur environnement et participent au morcellement du grands ensembles ont bien souvent amplifié l’impres- territoire : sion de désordre du secteur et les difficultés pour les - Saint Just au sud du secteur opérationnel, forme une déplacements de proximité. extension héritée de la période d’industrialisation de la commune. Ce village rue a été largement étoffé par Le développement urbain s’est appuyé sur les anciens des lotissements pavillonnaires sur les parties nord chemins ruraux : et ouest, sans toutefois que leur trame participe au - avenue Claude Monet – avenue Raimu ; fonctionnement urbain de cette entité ; - rue Alphonse Daudet – rue de Roubaix. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 13 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Plusieurs voies nouvelles ont été réalisées dans le cadre L’axe Cap Pinède-Capitaine Gèze-Arnavon-Salvatore de la ZUP (avenue Saint-Paul, avenue Corot, boulevard Allende, réalisé à la même période, assure la desserte Bouge, boulevard Jourdan) mais le réseau viaire souffre de ce territoire depuis l’autoroute A7 et l’avenue Jean- de nombreux disfonctionnements : Paul Sartre via le tunnel des Tilleuls. Cette infrastruc- - des grandes entités urbaines fermées contraignant à ture préfigurait la rocade de contournement L2 qui n’a rallonger les trajets ; toujours pas été réalisée. - peu de voies Nord-Sud structurantes complémentaires aux axes Monet/Raimu et Saint-Paul/Bouge ; - absence de voie structurante Est-Ouest, à l’exception de l’avenue Corot. Le reste du territoire est organisé par une trame de voiries locales qui manque de visibilité et de cohérence. Dans l’ensemble, ces grands territoires d’habitat social Ï Principaux éléments de structure urbaine 14 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE sont bien desservis par des réseaux de transports en opération qui prévoit la réalisation d’une voie pour commun à l’exception du grand secteur de Malpassé. rejoindre l’avenue Saint-Paul et d’un cheminement doux pour rejoindre le Parc de Font Obscur à l’Ouest ÄL’absence de centralité de proximité et la difficulté des et le Parc Corot à l’Est. déplacements piétons, associées à une mauvaise perméabilité des espaces d'habitat, constituent les principales faiblesses de ce secteur. - Projet ANRU ̏Vallon de Malpassé˝ Ce projet devrait être conventionné dans les prochains mois. Il concerne principalement la cité des UN SECTEUR QUI DISPOSE D'ATOUTS À VALORISER Cèdres qui sera entièrement démolie. Pour désenclaver le vallon de Malpassé et permettre l’urbanisation Alors que la voie rapide provoque de nombreuses de celui-ci, le projet prévoit de créer une nouvelle nuisances sonores et visuelles, le projet de couver- voie Nord-Sud reliant le rond-point Wresinski à l’ave- ture de la future L2 représente une opportunité pour le nue Saint-Paul. Comme ce secteur est situé dans la développement et la requalification de ce territoire. Ce Zone Franche Urbaine, il est prévu de construire des secteur dispose également de quelques atouts supplé- immeubles d’activités à l’Est de cette nouvelle voie. mentaires importants, avec la gare de Picon-Busserine, Les terrains situés à l’Ouest de celle-ci seront utilisés le complexe sportif de ̏Saint-Barthélémy˝ et le centre pour construire de nouveaux logements avec pour urbain du Merlan. Plusieurs projets s’appuient sur ces objectif de diversifier l’offre de logement. éléments urbains et visent à ̏réparer˝ les dysfonctionnements urbains du secteur : - Projet ANRU ̏Saint-Barthélemy – Picon Busserine˝ Il est l’un des plus importants projets ANRU de Le renouvellement urbain Marseille. Il devrait être conventionné avant la fin de - Opération ANRU ̏Les Flamants – Iris˝ l’année 2009. Indissociable du projet L2 Nord, cette Conventionné en septembre 2005, ce projet en cours opération prévoit de compléter le réseau viaire pour de réalisation prévoit la démolition de 319 logements ouvrir la cité vers le Sud et l’Est. L’aménagement des et la reconstruction d’une centaine de logements en avenues Allende et Raimu en boulevard urbain offre petits collectifs. Le fait de ne pas reconstruire sur site l’opportunité de développer une nouvelle façade le la totalité des logements démolis permet de libérer long de ces axes. Les terrains situés au Sud le long des espaces affectés à un pôle associant commerces de l’avenue Allende sont ainsi destinés à recevoir des et services. De plus, de nouveaux espaces publics sont équipements publics et des immeubles de bureaux. aménagés pour assurer une meilleure relation entre le A l’inverse, des immeubles de logements seront chemin de Sainte-Marthe et l’avenue Georges Braque. construits le long de l’avenue Raimu et le boulevard Jourdan sera réaménagé pour devenir la principale - Opération ANRU ̏Saint-Paul˝ Conventionné en décembre 2006, ce projet prévoit porte d’accès au groupe Saint-Barthélemy et au complexe sportif. la démolition de 96 logements et la reconstruction d’environ 120 logements nouveaux. Construite au La modernisation de la ligne ferroviaire Aix-Marseille s’est creux d’un vallon, cette cité est fortement isolée du accompagnée de la création d’une halte, Picon-Busserine, tissu urbain environnant, une unique voie en impasse située au cœur des grands ensembles. L’affirmation de assurant sa desserte. Rompre l’isolement de cette cité cette halte comme véritable centralité de proximité constitue donc l’un des objectifs majeurs de cette constitue l’un des enjeux majeur de ce projet. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 15 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE - Opération ̏Plan Campus˝ sur le site universitaire de Saint-Jérôme (source : Schéma de cohérence des pôles d’enseigne- Les projets de voirie - L2 Nord ment supérieur marseillais-AGAM septembre 2008) Ce territoire est directement impacté par un projet Cette opération doit permettre la création d’un véri- d’infrastructure autoroutière majeure pour le déve- table pôle universitaire regroupant le site de Saint- loppement de la ville : la L2. La L2 Nord, prolonge- Jérôme et le technopole de Château Gombert. Plus ment de la L2 Est après le rond-point Wresinski, va spécifiquement sur le site de Saint Jérôme, il est passer sous l’avenue Allende pour rejoindre le rond- préconisé : point de Sainte-Marthe. Le dernier calendrier établi • ̏d'intégrer le site de Saint Jérôme dans son environ- par la DDE des Bouches-du-Rhône indique que cette nement urbain˝, il s’agit principalement d’opérer la infrastructure devrait être achevée en 2015. requalification de l’entrée du site, des façades et des abords ainsi que de travailler l’axe Normandie La réalisation de cette voie doit s’accompagner du Niemen comme une liaison urbaine et non plus réaménagement de l’avenue Salvatore Allende en comme une rupture ; boulevard urbain. Le projet définitif d’aménagement • ̏Réunifier et animer le site de Saint Jérôme˝ par de la couverture de la L2 Nord n’est pas connu mais le biais de la création d’un parvis à l’entrée et la création d’une vaste esplanade plantée est envi- qui formera une nouvelle centralité (notamment sagée. complétée par le renforcement des équipements présents sur le site et leur ouverture sur l’extérieur du campus) ; • ̏Requalifier les espaces intérieurs de Saint Jérôme˝. - Création d’un BHNS reliant Bougainville à la Rose Pour améliorer la desserte de ce territoire, la Communauté Urbaine envisage la réalisation d’un Bus à Haut Niveau de Service entre Bougainville, ter- Ces préconisations se traduisent par la programmation minus de la ligne de métro 2, et la Rose, terminus de ou la réalisation de (contrat de projet Etat-Région 2007- la ligne de métro 1. 2013) : • la ̏création d’un espace de vie étudiante, d’informa- Le tracé de ce BHNS n’est pas connu mais il emprun- tion et d’échange˝ (restructuration des locaux du hall terait l’avenue Salvatore Allende puis l’avenue d’accueil et liaison architecturale entre les espaces) ; Normandie-Niémen. Il assurerait ainsi la desserte du • la réalisation de nouveaux logements (270 loge- centre urbain du Merlan, de la gare Picon-Busserine ments) ; • la réhabilitation des logements universitaires et de 2 entités résidentielles importantes : SaintBarthélemy et Malpassé. Delorme ; • la réhabilitation d’équipements sportifs ; • la restructuration du restaurant universitaire de Saint Jérôme. 16 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES FLUX UNE POPULATION EN FORTE CROISSANCE MAIS PEU MOBILE EN 2005 Territoire urbain périphérique, le secteur Grand Saint- Si les arrondissements de référence connaissent les Barthélémy - Malpassé – Saint-Jérôme est assez large- plus fortes croissances de population entre 1999 et ment voué à l’habitat. Le parc de logement largement 2006, représenté par de grands ensembles d’habitat col- moyenne marseillaise. La situation des deux arrondis- lectif comprend également quelques zones d’habi- sements en la matière est contrastée. En effet, la mobi- tat pavillonnaire en continuité des noyaux villageois lité résidentielle dans le XIVe est largement moindre (Saint-Jérôme, Saint-Just, Malpassé). que celle constatée dans le XIIIe : LA PRÉCARITÉ DES DYNAMIQUES TRÈS SINGULIÈRES la mobilité des ménages reste inférieure à la L'ACCÈS À L'EMPLOI UN MODE D’HABITAT HOMOGÈNE RECOUVRANT LES FLUX Avec près de 148 000 habitants, les XIIIe et XIVe arrondissements figurent, en 2006, parmi les plus peuplés de la ville gagnant près de 11 400 habitants entre 1999 et 2006, ils sont aussi les plus dynamiques sur le plan démographique. L’intensité des migrations résidentielles dans ces arrondissements est toutefois plus faible que celle enregistrée à l’échelle communale. Ces deux arrondissements, aux caractéristiques résidentielles distinctes connaissent des évolutions également différentes. Le secteur opérationnel situé sur ces deux arrondissements présente un profil résidentiel proche de celui du XIVe et largement différent de celui du XIIIe. - dans le XIIIe arrondissement, la mobilité résidenBien qu’homogène et peu diversifié, ce mode d’habitat tielle est proche de la moyenne marseillaise. 90% recouvre des dynamiques démographiques et des par- des résidents habitait Marseille cinq ans auparavant cours résidentiels bien spécifiques qu’une analyse plus (Marseille : 88%). 69% n’ont pas changé de logement fine des flux migratoires permettra de mieux appré- entre 1999 et 2005 (Marseille : 67%) ; hender lors d’une analyse ultérieure. - dans le XIVe, la mobilité, en 2005, apparaît large- Notons toutefois, qu’en l’état actuel des données sta- des résidents habitait Marseille cinq ans auparavant tistiques disponibles et de leur actualisation, les spéci- (Marseille : 88%). 75% n’ont pas changé de logement ficités de ce territoire ne pourront être analysées à une depuis 1999 (67% pour Marseille). L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES ment inférieure à celle moyenne à Marseille. 93% échelle plus fine que celle de l’arrondissement. SOURCES : Migrations résidentielles : INSEE-RGP à l'IRIS 1999 Occupation du parc de logements : Filocom à l'arrondissement 1999 & 2005 Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires) Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES . . . . 17 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES FLUX Pour ces deux arrondissements, la mobilité résidentielle était comparable à celle constatée à Marseille UN CREUSEMENT DES ÉCARTS À LA MOYENNE EN LIEN AVEC LES STATUTS D’OCCUPATION DES LOGEMENTS entre 1990 et 1999. La situation était semblable pour le secteur opérationnel : Une croissance de la mobilité moindre qu’à Marseille - la moitié des ménages n’avait pas changé de loge- En 2005, la mobilité des ménages progresse mais en ment entre 1990 et 1999. Les écarts à la moyenne moindre mesure qu’en moyenne à Marseille : marseillaise se sont donc creusés entre 1999 et 2005, - en 2005 dans les XIIIe et XIVe arrondissements, la en particulier pour le XIVe arrondissement ; part des emménagés récents (résidant depuis moins - en 1999, le secteur opérationnel représentait 4% des de 2 ans dans leur logement) est stable alors qu’à migrations résidentielles enregistrées sur la ville (17 Marseille elle augmente (27% d’emménagés récents 700 habitants ayant changé de logement entre 1990 dans les arrondissements de référence et 29% à et 1999). Marseille en 2005, soit respectivement +1 point et +2 points par rapport à 1999) ; ÄLes évolutions contrastées dans les arrondissements de - sur la même période, les ménages occupant leur référence sont à mettre en relation avec une composi- logement depuis cinq ans ou plus, sont en net recul tion du parc de logement qui diffère. Le secteur opéra- (-7 points pour le XIIIe, -5 points pour le XIVe arrondis- tionnel se rapproche davantage des caractéristiques sement entre 1999 et 2005). La situation est compa- e du XIV et sans doute des tendances évolutives de cet rable à la moyenne marseillaise (48% des ménages en arrondissement. 2005 occupent leur logement depuis plus de 5 ans, 53% en 1999). LES FLUX EN CHIFFRES DANS LE XIIIe ARRONDISSEMENT 86 800 supplémentaires 6 870 habitants de 1999 à 2006 61 300 supplémentaires 4 570 habitants de 1999 à 2006 moins de 20 ans en 2005 (28% en 1999) 29% ont(Marseille : 25% ; 23% en 1999) plus de 60 ans en 2005 (19% en 1999) 18% ont(Marseille : 22% ; 23% en 1999) résidences principales de +0,6%/an de1999 à 2005 (Marseille : +0,7%) occupants des résidences principales 69% deshabitent le même logement en 2005 (Marseille : 67%) moins de 20 ans en 2005 (29% en 1999) 32% ont(Marseille : 25% ; 23% en 1999) plus de 60 ans en 2005 (19% en 1999) 18% ont(Marseille : 22% ; 23% en 1999) résidences principales de +1,0%/an de1999 à 2005 (Marseille : +0,7%) occupants des résidences principales 75% deshabitent le même logement en 2005 (Marseille : 67%) habitants dans le XIIIe arr. (Marseille : 839 043) - soit 18 LES FLUX EN CHIFFRES DANS LE XIVe ARRONDISSEMENT +1,18%/an (Marseille : +0,71%) habitants dans le XIVe arr. (Marseille : 839 043) - soit +1,11%/an (Marseille : +0,71%) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES FLUX Une mobilité des locataires du parc privé et social logements, largement supérieur à la moyenne dans le public en baisse secteur opérationnel, augure d’un fort ralentissement Le parc locatif privé compte pour l’essentiel des migra- de la mobilité résidentielle. tions résidentielles. Toutefois, la mobilité au sein de ce parc recule. Des différences importantes entre le XIIIe et e le XIV arrondissement sont mesurables : e Une mobilité des propriétaires occupants en nette progression en 2005 - le XIV arrondissement présente une mobilité rési- Les arrondissements de référence suivent la tendance dentielle qui a fortement diminué entre 1999 et 2005 générale à la hausse de la mobilité des propriétaires dans le parc locatif privé. 44% des occupants de ces occupants : logements ont emménagé depuis moins de deux - en 2005, 17% des propriétaires occupent leur rési- ans- part équivalente à la moyenne marseillaise - dence depuis moins de 2 ans dans le XIVe arrondisse- alors que ce taux était de 48% en 1999 (Marseille 46% ment, cette part est de 19% dans le XIIIe (contre 18% en 1999) ; à Marseille) ; e - le XIII arrondissement a connu une baisse moindre - entre 1999 et 2005, la part des propriétaires occupants de la part des emménagés récents et maintient un emménagés récemment gagne près de +5% dans les niveau supérieur à la moyenne marseillaise (48% en arrondissements de référence (soit +4% pour le XIIIe 2005 contre 50% en 1999). Toutefois, il faut noter que et +6% pour le XIVe entre 1999 et 2005) ; dans cet arrondissement, le parc locatif privé est peu important. - sur la même période, la part des propriétaires occupants leur logement depuis 5 ans ou plus recule plus rapidement qu’à Marseille (soit -11% pour le XIIIe, Le parc locatif social dont le taux est supérieur à la -10% pour le XIVe et -8% à Marseille entre 1999 et moyenne marseillaise dans les deux arrondissements 2005). présente une mobilité résidentielle faible dans les deux ÄCe constat s'accompagne d'une croissance de la arrondissements : e e - en 2005 dans les XIII et XIV , 24% des ménages ont mobilité résidentielle dans le XIIIe arrondissement. Au emménagés dans le parc locatif social public depuis contraire, dans le XIVe arrondissement et dans le secteur moins de 2 ans (Marseille 27%) ; opérationnel où ce statut d’occupation est peu repré- - la mobilité résidentielle a largement diminué dans e senté, la mobilité progresse peu (34% des résidences ce parc, en particulier dans le XIV , alors qu’elle s’est principales sont occupées par leurs propriétaires dans maintenue à Marseille. Dans le XIVe, le taux d’emmé- le XIVe en 2005 contre 45% en moyenne à Marseille et nagés récents a perdu -3 points entre 1999 et 2005 45% dans le XIIIe arrondissement). (27% en 1999) et celui des locataires depuis plus de Le poids des propriétaires occupants est plus élevé dans 5 ans a gagné 1 point (51% en 2005 contre 49% à le XIIIe qui connaît une plus forte croissance de la mobi- Marseille et 51% dans le XIIIe). lité résidentielle que le XIVe arrondissement. ÄCe parc de logements qui devrait jouer un rôle de transition résidentielle occupe marginalement cette fonction UNE CONSOLIDATION DES SPÉCIFICITÉS DES HABITANTS DES ARRONDISSEMENTS DE RÉFÉRENCE dans les arrondissements de référence avec une part d’emménagements qui baisse chaque année et qui est La mobilité résidentielle, restreinte dans ces arrondisse- largement inférieure à celle constatée à Marseille ainsi ments de référence, s’accompagne d’un confortement qu’à celle du parc locatif privé. Le poids de ce parc de des spécificités des ménages habitant le secteur. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 19 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES FLUX Une surreprésentation des jeunes qui se confirme Leur poids augmente entre 1999 et 2005 ; Le XIVe arrondissement compte une proportion très - ce constat s’accompagne d’une augmentation de la importante de moins de 20 ans. Avec le XIIIe, ce sont les taille moyenne des ménages entre 1999 et 2005 dans arrondissements qui comptent le poids le plus élevé le XIVe arrondissement. En 2005, le nombre moyen de jeunes : de personnes par ménage est de 2,7 pour cet arron- - la part des jeunes a augmenté entre 1999 et 2005 dissement (2,5 personnes dans le XIIIe) contre 2,2 à (29% en 2005 contre 28% en 1999 dans le XIIIe ; 32% Marseille (2,6 personnes par ménage dans les XIIIe et contre 29% dans le XIVe ; Marseille : 25% en 2005 XIVe en 1999 et 2,2 personnes à Marseille en 1999). contre 23% en 1999) ; - en parallèle, le poids des plus de 60 ans est largement Dans les XIIIe et XIVe arrondissements, la moitié des inférieur à la moyenne communale (18% en 2005 grands ménages habite le parc locatif social. Alors que pour les arrondissements de référence contre 22% en moins de 1/3 des grands logements appartient au parc moyenne à Marseille). Leur part est stable entre 1999 locatif social dans le XIIIe et XIVe. et 2005 (-1 points). Des changements sociodémographiques à attendre Des ménages de grande taille des nouvelles constructions (de la diversification de Le poids des familles nombreuses est particulièrement l’offre) élevé : 3231 logements ont été réalisés dans les XIIIe et XIVe - les arrondissements de référence comptent 14% de arrondissements entre 1999 et 2005 (dont 79% dans ménages de 5 personnes et plus (12% pour le XIIIe, le XIIIe arrondissement et ¼ au sein du secteur opéra- 16% pour le XIVe), contre 8% en moyenne à Marseille. tionnel). Ï Répartition des occupants des résidences principales selon la durée d'occupation et le statut 20 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES FLUX Cette importante production de logements (programmes immobiliers de trois logements et plus) représente, dans le secteur opérationnel, une croissance potentielle de +7% de résidences principales depuis 1999 (ce qui, ramené à la taille moyenne des ménages, pourrait représenter une croissance de +2 000 personnes dans le secteur opérationnel, hors mouvements migratoires et démographiques). Cette production s’accompagne d’une modification de la typologie des logements et des statuts d’occupation. Elle se traduit dans le XIIIe par une augmentation du taux de propriétaires occupants alors que celui-ci diminue dans le XIVe au profit des locataires (XIIIe, 45% de propriétaires occupants en 2005, 34% dans le XIVe). Cette situation ne nous permet pas de conclure sur les tendances concernant le secteur opérationnel. Toutefois, la construction neuve pourra intensifier les migrations résidentielles du secteur. Dans ce contexte, les opérations ANRU prennent une place spécifique. En effet, en diversifiant l’offre résidentielle, la rénovation urbaine aura à terme un effet sur la structure sociodémographique des ménages. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 21 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ Ce secteur opérationnel présente une densité de population importante, avec une proportion de ménages précaires élevé, notamment dans le parc locatif social et dans les copropriétés fragilisées. L’attachement des habitants aux quartiers et le dynamisme associatif sont les atouts de ce secteur. LA PRÉCARITÉ DE CE SECTEUR - les programmes d’habitat social, densément peuplés, LES FLUX QUATRE CARACTÉRISTIQUES POUR DÉFINIR sont rattachés à des équipements de proximité par usage exclusivement dédiés à leurs habitants. fortes différences socio-économqiues au sein même une entité (HLM ou copropriété) ou à une communauté des programmes immobiliers. Cette situation est diffi- restreinte est exacerbé et tend à renforcer l’individuali- cilement abordable à l'échelle statistique disponible. sation sociale et la défiance au reste de la ville. Un territoire qui favorise la ségrégation urbaine et Un parc de logements favorisant l’homogénéisa- sociale : tion «vers le bas» du profil des ménages : - le secteur est morcelé, contraint physiquement, l’en- - la mobilité résidentielle dans le parc privé est très vironnement urbain est fortement dégradé, rare- faible, cette situation est renforcée par la présence de ment aménagé ; ménages captifs ; - de nombreux bailleurs sociaux sont présents sur le - le parc locatif social public est sur-représenté dans ce site et la structure foncière est complexe. Cette situa- secteur et se caractérise par une mobilité des popula- tion ne facilite pas l’articulation des interventions et tions également très faible. L'ACCÈS À L'EMPLOI ÎLe sentiment de protection donné par l’appartenance à LA PRÉCARITÉ En préalable, il est nécessaire de rappeler la situation très contrastée de ce territoire. Elle se traduit par de - les programmes de logements sociaux sont fréquemment ÎLe parc locatif présente une image négative et répulsive, fermés sur l’extérieur (raccordés au tissu urbain par une ce qui tend à favoriser la concentration de ménages les seule entrée, constitués d’un réseau de voies complexe) ; plus précaires (départ des populations non captives). L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES la gestion des espaces ; SOURCES : Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005, Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006 Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants) . Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13 . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) LES ÉCHELLES URBAINES . . . . . AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En effet, les don- nées exploitéesle sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fin disponible). L'IRIS est parfois insuffisamment précis pour aborder la problématique de la précarité dans un secteur où la structure urbaine est morcellée. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 23 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ Un lien à l’emploi fragile, peu valorisant : Une problématique sociale et familiale : - le taux de demandeurs d’emploi reste très élevé, - la population est principalement composée de jeunes notamment parmi les actifs sans qualification ou peu qualifiés ; ménages et de familles ainsi que de nombreux mineurs ; - une part importante de familles nombreuses et - l’accès à l’emploi est fragile et la récurrence au chômage est forte. A titre d’exemple, en 2005, 64% des actifs se sont réinscrits à l'ANPE moins de 7 mois après avoir obtenu un travail ; - les habitants de ce secteur sont faiblement motorisés, alors que les emplois à proximité sont peu nombreux; monoparentales est en situation d’insécurité financière (chômage et bas salaires) ; - près de 60% des mineurs appartiennent à un ménage à très faibles revenus bénéficiant de la CMUC ; - le secteur abrite une population étrangère importante, de nombreuses communautés cohabitent ; - un nombre élevé d’enfants connaît des difficultés sco- - cette situation se traduit par une forte proportion de salariés précaires qui s’inscrivent dans des trajectoires d’emploi non qualifiantes ; - la part de bénéficiaires des minima sociaux est élevée. laires. Les établissements scolaires du second degré fréquentés présentent de faibles taux de réussite. ÎLes difficultés économiques rencontrées par les habitants de ce secteur sont amplifiées par les conditions sociales et familiales dans lesquelles ils évoluent. Ce sont principalement les mineurs qui subissent le plus ÎLes difficultés d’accès aux fonctions urbaines et à l’emploi ne favorisent pas l’insertion professionnelle et fortement cette situation. Toutefois, la vie sociale active de ce secteur est génératrice de cohésion. sociale de ces populations captives. TROIS SOUS-SECTEURS DE FORTE PRÉCARITÉ LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES 20 39% 34% 64% % de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 : (CUCS: 17%, Marseille : 14%)1 des assurés bénéficiaires de la CMUC en 2005 (CUCS : 28%, Marseille : 19%) d’emplois à temps partiel en 2005 (CUCS : 32%, Marseille : 30%) de demandeurs d’emplois réinscrits dans un intervalle de 7 mois (CUCS : 64%, Marseille : 63%) 8 854 54% logements locatifs sociaux en 2002 (72% des résidences principales) des ménages fiscaux sous le seuil théorique de pauvreté monétaire en 2005 (CUCS : 39%, Marseille : 23%) Le poids des logements sociaux (72%) et celui des copropriétés dégradées impacte directement le territoire d’un point de vue social et urbain. Les principaux sous-secteurs de précarité ont des caractéristiques de fonctionnement distinctes : - St Paul Corot et Malpassé présentent un profil très morcellé. Les interventions y sont ponctuelles et ciblées ; - St Barthélémy forme une unité cohérente au sein de laquelle des synergies collectives existent. n Saint Paul - Corot ; un site en rénovation urbaine et une copropriété fragilisée. Ce territoire se caractérise par la forte précarité économique de la population : - le bâti et son environnement sont fortement dégradés, qu’ils soient publics ou privés ; - les difficultés d’insertion des actifs dans le marché du 1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois en 2005, à celui des actifs en 1999. Elle est donc à considérer avec précautions. 24 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ o p n Ï Les territoires de précarité travail sont généralisées, générant une grande préca- Ce secteur connaît une évolution peu favorable, avec : rité économique et une forte fragilité sociale ; - une baisse très importante des revenus des ménages - la moitié des habitants de ce secteur bénéficie de la CMUC ; - les phénomènes de déscolarisation des mineurs sont majeurs ; les plus précaires ; - une baisse continue du taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1, signe d’une inadéquation grandissante entre la population et le marché du travail ; - le poids des populations étrangères est élevé et se - un vieillissement de la population, souvent captive caractérise par un fort communautarisme induisant de son logement et tributaire d’un environnement une dimension exclusive. inadapté. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 25 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ o Saint Barthélémy ; des difficultés d’accès à l’emploi. revenus des plus modestes augmentent (départ des Ce secteur se caractérise par un taux de demandeur plus modestes remplacés par des ménages ayant des d’emploi supérieur à la moyenne : revenus plus importants) ; - le taux de demandeurs d’emploi parmi les actifs de moins de 25 ans est très élevé, en particulier à - les revenus continuent à diminuer pour les plus modestes sur La Busserine et Font-Vert ; - le taux de demandeurs d’emploi est stable sur ce Fontobscure ; - le chômage de très longue durée est élevé (35% des demandeurs d’emploi de plus d'un an en 2005), en territoire, à l’exception des Flamants où il augmente continuellement ; - le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée particulier sur Les flamants et Font-Vert ; - les populations occupant le parc social disposent de ainsi que celui des jeunes sont en augmentation. très faibles ressources, en raison de leur absence de qualification et de leur situation de rupture fréquente p avec l’emploi ; environnement paupérisé. - la dépendante aux minima sociaux est forte, (près de Malpassé ; des populations captives dans un Ce territoire se caractérise par une situation urbaine et 40% des allocataires dépendent à plus de 75% des sociale difficile et dégradée : allocations de la CAF en 2006) ; - le parc locatif social est très important, principale- - ce territoire dispose d'un tissu associatif dense qui forme un atout. ment occupé par des populations cumulant de multiples difficultés ; Ce secteur connaît une évolution urbaine, avec : - le relogement des habitants et la démolition des premiers logements sur Flamants et Iris qui permettra de modifier le peuplement. Conséquence directe, les - l’environnement est dégradé, lié à des difficultés de gestion de proximité et à l’enclavement d’une partie du parc ; - les revenus des ménages restent très faibles, en par- 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0 SECTEUR OPÉRATIONNEL TOTAL CUCS Allocataire sans enfant Allocataires avec enfants ... dont isolés ... dont monoparentaux MARSEILLE BOUCHES DU RHÔNE Part des enfants dans la population couverte ... dont enfants en bas âge ... dont familles nombreuses Source : Fichier FIC 2006 à l'IRIS, CAF 13 Ï Profil familial des allocataires CAF en 2006 26 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ ticulier aux Cyprès et aux Oliviers, qui concentrent locataires parmi lesquels seuls ceux aux revenus les également des ménages de grande taille ; plus faibles resteront ; - le taux de demandeurs d’emploi est élevé notamment parmi les jeunes, la récurrence des personnes au chômage est importante en raison d’un accès à l’emploi limité et souvent précaire ; - une grande partie de la population est très jeune et sa proportion augmente ; - le taux de demandeurs d’emploi ne cesse de progresser, à l’exception de celui des moins de 25 ans. - la population est fortement dépendante des minima sociaux, et des allocations. DES ACTIONS PUBLIQUES NOMBREUSES SUR CE SECTEUR AU POTENTIEL MUTABLE Ce secteur connaît des évolutions contrastées : - les revenus des plus précaires sont stables mais l’écart Depuis plusieurs années, ce secteur bénéficie de nom- entre les plus aisés et les plus modestes se creuse ; breuses interventions publiques sur l’ensemble des - la baisse du taux de demandeurs d’emploi continue, champs de la cohésion sociale. Le réseau associatif, très notamment parmi les jeunes actifs ; - le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée dense et dynamique, forme un support avec lequel de nombreux projets émergent. est en augmentation. UNE ÉVOLUTION À DEUX VITESSES IRIS Busserine (dont HLM La Busserine - St Barthélémy) 70% IRIS Centre Urbain (dont HLM Les Iris) ménages. Celle-ci ne concerne cependant pas les et entre lesquelles les écarts se creusent : - ce territoire s’est développé en fonction des contrain- IRIS Diderot (dont HLM Les Genets - Les Tilleuls) 50% 40% IRIS Picon - Font-Vert (dont HLM Font-Vert) IRIS Oliviers-Lauriers (dont HLM Oliviers-Lauriers) 30% 20% ménages les plus modestes et tend à renforcer une polarisation autour d’identités sociales contrastées MALPASSE 60% A l’échelle de ce vaste secteur, la situation générale tend vers une amélioration des conditions de vie des IRIS Cèdres - Malpassé (HLM Les Cèdres - Les Cyprès) 80% 10% 0 ST BARTHELEMY ST JEROME IRIS Les Flamants (dont HLM Les Flamants) tes physiques et des infrastructures routières et ferroviaires. L’habitat est morcelé, générant un enclave- Parc Corot ment des groupes immobiliers et l’isolement de leurs St Paul Corot ST JUST habitants ; - de nombreux programmes immobiliers privés sont en cours de réalisation et devraient générer une augmentation des revenus des ménages les plus favorisés (liée à l’arrivée de nouveaux habitants) et creuser les écarts avec les plus modestes ; - dans le parc social public et privé, la tendance est plutôt marquée par une dégradation de la situation des ménages ; - les habitants les moins modestes en capacité de quit- Taux moyen de ménages inférieur au seuil de pauvreté (CUCS) Taux de ménages inférieur au seuil de pauvreté Taux moyen de salariés en temps partiel (CUCS) Taux de salariés en temps partiel Taux moyen de bénéficiaires de la CMUC (CUCS) Taux moyen de demandeurs d’emploi catégorie 1 (CUCS) Taux de bénéficiaires de la CMUC Taux de demandeurs d’emploi catégorie 1 Source : INSEE/DADS/ANPE/DGI - 2005-2006 Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé. Exemple : À Malpassé, le taux de ménages sous le seuil théorique de pauvreté est très élevé et supérieur à la moyenne CUCS ter les programmes dégradés (souvent pour d’autres programmes plus qualifiants) sont remplacés par des © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Ï Indicateurs de précarité par IRIS et par quartier 27 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ Les sites ANRU de Saint Paul, Flamants Iris et Les - la mobilité des populations captives pourra s’avérer Cèdres Vallon de Malpassé : difficile, en raison de la faiblesse des revenus de ces - ces sites font l’objet d’un conventionnement avec l’AN- ménages, le bas niveau des loyers de ces program- RU, prévoyant notamment un désenclavement et une mes sociaux et les conditions de relogement, qui rationalisation du foncier pour une meilleure gestion imposent un relogement à des loyers très bas ; et une amélioration du cadre de vie de ces cités ; - l’objectif est également de générer une modification des strates socio-économiques par l’introduction de - cette situation sous-tend la mobilité d’une grande partie des locataires vers le parc locatif à faibles loyers des bailleurs concernés. plus de mixité ; Ï Taux de ménages sous le seuil de pauvreté 28 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LA PRÉCARITÉ - la faible qualification des demandeurs nécessite un La ligne TER Aix en Provence-Marseille rénovée : - la modernisation et la remise en service de cette ligne accompagnement ciblé des actifs, notamment en s’ap- fin 2008 devrait permettre aux habitants de ce sec- puyant sur la «clause sociale» des dossiers ANRU (bien teur, faiblement motorisés et fortement dépendant que les bassins de recrutement soient largement plus des transports en commun, de bénéficier d’une des- importants que le secteur opérationnel) ; - les actions engagées devraient favoriser le développe- serte rapide vers le centre-ville ; - la halte Picon-Busserine pourrait servir d’appui à la ment de la formation, l’emploi local, insuffisant dans diversification des fonctions de ce quartier (implan- ce secteur et générer ainsi des parcours positifs vers tation d’activités tertiaires) et à son ouverture à des l’emploi durable. populations non résidantes. L’insertion dans le marché du travail : - ce secteur propose peu d’emplois et la présence d’une ZFU doit favoriser la création d’entreprises ainsi que la constitution d’un maillage économique plus dense et générateur d’emplois ; - le premier bilan semble positif, mais des actions de développement restent à engager sur le secteur de Saint Barthélemy, levier potentiel de création d’activités et de lieux de vie (création de locaux, hiérarchisation des fonctions) ; SAINT PAUL COROT Nombre d’habitants en 1999 5 170 Nombre de résidences principales en 1999 1 793 Taux de logements sociaux en 2006 32% Taux de personnes couvertes par une allocation à bas revenus en 2006** 68% Taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 SAINT BARTHÉLÉMY 7 420 MALPASSÉ SECTEUR OPÉRATIONNEL TERRITOIRE PROJET ZRU CUCS MARSEILLE 7 268 33 287 110 881 18 498 371 848 826 700* 2 240 2 886 11 281 40 826 6 328 149 761 365 986* 100% 100% 72% / 69% 37% 19%*** 82% 81% 60% 51% / 52% 42% 20% 20% 28% 20% 16% 20% 17% 14% Taux de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 20% 20% 34% 26% 23% 24% 24% 24% Taux de bénéficiaires de la CMUC parmi les assurés en 2006 44% 77% 66% 39% 28% 45% 28% 19% Part des moins de 18 ans bénéficiant de la CMUC en 2006 66% 69% 71% 59% 46% 48% 47% 34% * au 1er juillet 2005 ** Les personnes sont celles appartenant à un ménage bénéficiaire d’une allocation de la CAF et aux revenus inférieur au seuil de bas revenus en 2006 *** Taux de logements sociaux, Marseille au sens SRU au 1er janvier 2007 / Pour les autres secteurs, il s'agit d'un taux estimatif. Sources : INSEE, recensement de la population 1999 et recensement rénové / ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 CNAM/TS-INSEE, 2006 / CAF 13, fichier FIC 2006 AVERTISSEMENT : Les données exploitées sont à l'échelle de l'IRIS qui est parfois insuffisamment précis pour aborder la problématique de la précarité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 29 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI De grands établissements représentant un poids LA PRÉCARITÉ UNE STRUCTURE DE L’EMPLOI S’APPUYANT SUR QUELQUES ̏GRANDS ÉTABLISSEMENTS˝ LES FLUX Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme est constitué d’une structure économique peu dense. Ce secteur opérationnel compte peu d’emplois au regard du poids de la population active qui y réside. Ils apparaissent également faiblement diversifiés. La faible diversité des domaines d’activité, la part importante des actifs faiblement qualifiés, sont des freins majeurs à l’accès à l’emploi dans ce secteur opérationnel. Deux domaines d’activités principaux : - les emplois de l’éducation et plus largement ceux à caractère public et associatif ; - les activités liées à la fonction résidentielle et plus particulièrement le commerce de détail (avec le Centre du Merlan). Les autres secteurs d’activité sont très peu représentés. Toutefois, le secteur opérationnel connaît, entre 1999 et 2005, un solde positif d’emplois qui tend à diversifier les domaines d’activités présentes. majeur dans l’emploi Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme comp- Un secteur opérationnel comptant peu d’établisse- te 800 établissements en 2005 : ments générateurs d’emplois - la taille moyenne des établissements, est comparable - 3 613 emplois et 11 338 salariés résidents en 2005 ; - près de 66% des établissements sont faiblement pour- à celle constatée dans les autres secteurs. Elle est de 5 emplois par établissement ; - ce constat s’appuie sur la présence de cinq établis- voyeurs d’emplois, ils sont sans salarié (Marseille 62%) ; sements majeurs dont un de commerce (Carrefour), - le poids très élevé des emplois publics (23% contre quatre appartenant au domaine de la fonction publi- 18% en moyenne à Marseille et 14% pour le CUCS en que en particulier aux domaines de l’éducation et 2005) s’accompagne d’une part moindre que dans les de l’action sociale-santé (Association de gestion de autres secteurs d’emplois salariés privés (65% contre l’œuvre hospitalière Saint Jean de Dieu) ; 72% à Marseille et 74% en CUCS). L'ACCÈS À L'EMPLOI Le secteur opérationnel compte : - ceux-ci représentent un poids très élevé dans l’emploi ÄAu regard de la population active, le volume d’emplois L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES (moins de 1% des établissements représente 33% des emplois en 2005). de ce secteur opérationnel apparaît faible. Ce constat est accentué par les caractéristiques de l’appareil productif (poids élevé des établissements sans salarié, ÄLes emplois se concentrent dans très peu d’établissements dont un seul appartient au secteur privé. secteur privé restreint...). SOURCES : Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005 Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005 Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de la source SIRENE . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES . . . . 31 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI Un profil des demandeurs d’emploi qui apparaît L’éducation : un domaine d’activité exclusif faiblement corrélé à celui des emplois du secteur 62% des emplois du secteur opérationnel appartien- Le secteur opérationnel compte 3 798 demandeurs nent au domaine des services (70% en moyenne à d’emploi en 2005 (dont 78% de catégorie 1,2, ou 3 c’est Marseille et 63% en CUCS en 2005). Le secteur opéra- à dire immédiatement disponibles) : tionnel se caractérise par la présence d’un pôle d’en- - 37% des demandeurs d’emploi sont sans qualification seignement supérieur majeur : les universités d’Aix- (CUCS : 31%) ; Marseille II et III à Saint Jérôme. Le secteur compte - les demandeurs d’emploi se tournent vers des domaines également l’ Association nationale de formation pro- d’activité très peu présents dans ce secteur (les trans- fessionnelle des adultes, établissement de 230 emplois ports et la logistique, les services aux particuliers et à la situé à Saint Jérôme : collectivité) et qui ne se développent pas (les services - 29% des emplois du secteur appartient au domaine de aux particuliers tendent à perdre des emplois) ; - la mobilité est donc un préalable à l’emploi, en particulier pour les moins qualifiés. Or, les temps l’enseignement (soit 1 060 emplois en 2005 dont 1/3 relevant directement de l’enseignement supérieur à st Jérôme) ; de déplacement en transport en commun vers les - l'éducation présente le nombre de salariés par établis- principales zones d’emploi sont importants pour une sement le plus élevé du secteur opérationnel. Il en est partie de ces actifs (à titre d’exemple, de Malpassé ou de même pour la santé (21 emplois par établissement Saint Jérôme vers la zone arrière portuaire, le trajet en moyenne) ; est supérieur à 45 minutes) ; - en parallèle, parmi les actifs (occupés ou demandeurs d’emploi), le poids des ouvriers est élevé, en particu- - ce domaine d’activité nécessite un statut ou des qualifications spécifiques relativement peu présentes parmi les actifs du secteur ; lier celui des non qualifiés. Les emplois du secteur sont peu en adéquation avec ce profil. LA POPULATION ACTIVE EN CHIFFRES ÄDes actifs faiblement qualifiés pour lesquels les offres d’emploi dans le secteur sont restreintes. Cette situation contraint une partie de ces actifs, faiblement motorisés, à se déplacer vers les principaux bassins d’emplois nécessitant de la main d’œuvre faiblement qualifiée. LES PRINCIPAUX POURVOYEURS D’EMPLOI DU SECTEUR : ÉDUCATION ET COMMERCE DE DÉTAIL Dans ce secteur opérationnel, la vente et l’enseignement représentent plus de la moitié des emplois. Cette faible diversité du tissu économique est l'un des facteurs de la distorsion que connaît ce secteur entre le profil des actifs et celui des emplois. 32 11 338 salariés en 2005 - soit - soit 4% des salariés de Marseille 7% des salariés du CUCS 3 798 demandeurs d’emploi en 2005 d’emploi de Marseille 5% des(9%demandeurs des demandeurs d’emploi du CUCS) d’emploi sont âgés de 15% desmoinsdemandeurs de 25 ans (Marseille : 14% ; CUCS : 14%) d’emploi sans qualification 36% deen demandeurs 2005 (Marseille : 24% ; CUCS : 31%) demandeurs d’emploi de plus de 1 an 34% de(Marseille : 35% ; CUCS : 34%) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI - en outre, les établissements d’enseignement présents - ce domaine d’activité s’appuie sur un employeur dans le secteur opérationnel n’ont pas généré de principal : l’hypermarché du centre urbain Le Merlan réseau de proximité d’emplois salariés privés annexes qui représente plus de la moitié des emplois de com- (services de type nettoyage, gardiennage, restaura- merce du secteur opérationnel. Avec cette enseigne, tion hors universitaire…). le centre urbain du Merlan regroupe plus des ¾ des emplois de ce domaine d’activité ; ÄCette activité est difficilement accessibles aux actifs du - comme pour l’éducation, ce secteur d’activité, qui secteur. L’effet positif sur la création d’emplois locaux pourrait s’accompagner d’établissements de services faiblement qualifiés est peu important (services opé- opérationnels, en génère peu localement. Ceux-ci rationnels), il semble davantage se reporter sur les sont très peu développés dans le secteur opération- territoires limitrophes (La Rose). nel (2% des emplois en 2005 contre 6% en moyenne à Marseille et 7% en CUCS en 2005). Toutefois, ce Le commerce de détail, un domaine d’activité qui domaine d’activité connaît une croissance. Le poids marque ce secteur… des demandeurs d’emploi y est supérieur à celui Avec 27% des emplois, le commerce de détail est le deuxième vivier d’emplois du secteur opérationnel (Marseille : 13% en moyenne, CUCS : 16% en 2005) : constaté dans les autres secteurs ; - le tissu commercial gagne des emplois (+3,6% par an entre 1999 et 2005) mais ne crée pas d’établissements. Ï Répartition des établissements et des emplois par secteur d'activités en 2005 (Sources : données issues de la source SIREN géolocalisée) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 33 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI ÄLa croissance des emplois de commerce ne témoigne LES EMPLOIS EN CHIFFRES pas d’un renforcement du maillage du tissu économique existant. Toutefois, le développement des services opérationnels suggère une tendance à la diversifica- 3 613 emplois localisés en 2005 1% - soit des emplois de la commune (3% des emplois du CUCS) tion de l’offre d’emplois. … et ses habitants 1 224 salariés habitant dans le secteur opérationnel exercent un emploi dans le domaine du commerce de détail : - 15% des salariés résidant dans le secteur travaille dans ce domaine. Cette part, est proche de celle constatée en moyenne dans le CUCS (14% à Marseille et en CUCS en 2005). Avec la santé-action sociale, le commerce compte parmi les principaux domaines d’activité des salariés résidant dans le secteur opérationnel (santé : 19% des salariés) ; 3,2 % / an d’emplois entre 1999 et 2005 + (Marseille : +1%/an ; CUCS : +1,3%/an) de service 62% d’emplois (Marseille : 70% ; CUCS : 63%) 4 % d’emplois industriels (Marseille : 6%; CUCS : 8% ) de commerce 27% d’emplois (Marseille :13% ; CUCS :16%) du BTP 6% d’emplois (Marseille : 5%; CUCS : 7% ) - parmi les inscrits à l’ANPE, ceux recherchant un emploi de vente représentent un poids relativement faible au regard des autres secteurs opérationnels. ÄLe poids de l’activité commerciale, la faible diversité des domaines d’emploi et des employeurs potentiels a En parallèle, cette activité est génératrice d’emplois un impact sur les conditions de l’accès à l’emploi ainsi précaires. Cela se traduit par une instabilité d’une par- que sur la situation socio-économique des habitants tie des actifs face au marché du travail. Toutefois, cette du secteur. Cette situation induit la mobilisation de situation de précarité reste comparable à la moyenne. transports adaptés, la présence de services de type garde Cela est à corréler au faible poids d’actifs résidant et d’enfants. travaillant dans le secteur opérationnel : - le poids des demandeurs d’emploi s’inscrivant suite LA LIMITE ENTRE INSERTION ET ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI EST TÉNUE DANS CE SECTEUR à la fin d’un CDD est légèrement supérieur à la moyenne (23% contre 22% en CUCS, Marseille 23% Des actifs particulièrement fragilisés en 2005) tout comme la part de ceux qui travaillent à L’effectif de personnes susceptibles de bénéficier d’un temps partiel (34% contre 32% en moyenne en CUCS, accompagnement vers l’emploi est important : Marseille : 30% en 2005) ; - 3 798 demandeurs d’emploi inscrits fin 2005 soit 9% - les demandeurs d’emploi recherchant un travail à du total CUCS. Le secteur opérationnel regroupe 10% temps partiel représentent une part importante dans des bénéficiaires de minima sociaux du CUCS en 2006 ce secteur (poids supérieur à la moyenne : 18%) ; (4 341 bénéficiaires en 2006) ; - 64% des demandeurs d’emploi se réinscrivent à - le taux de demandeurs d’emploi immédiatement dis- l’ANPE dans un intervalle inférieur à 7 mois (CUCS : ponible c’est à dire sans emploi, est particulièrement 64%, Marseille : 63% en 2005). élevé dans ce secteur opérationnel (78% des demandeurs d’emploi) ; 34 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI Ï Le réseau primaire de l'accompagnement des jeunes à l'emploi (source : Maison de l'Emploi) - avec un très faible niveau de qualification et un taux jeunes actifs ; relativement élevé de première entrée sur le marché - le taux de demandeurs d’emploi bénéficiant du RMI du travail, les demandeurs d'emploi mettent davan- est élevé (52%, Marseille 43%, CUCS :48% en 2005). tage de temps à accéder à un emploi ; - occupant des emplois précaires, ils sont également ÄCe secteur opérationnel représente la conjonction entre davantage affectés par une mauvaise conjoncture un poids très élevé de populations en difficulté d’accès économique ; à l’emploi et un tissu économique insuffisant et inadap- - 15% des demandeurs d’emploi sont des jeunes (contre 14% des demandeurs d’emploi à Marseille et té à intégrer ces actifs. Ceux-ci cumulent des handicaps pour une insertion positive dans le marché du travail. en CUCS). Ils représentent un poids élevé parmi les © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 35 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI Des structures d’insertion et un réseau associatif L'accès à l'emploi : une offre entre suivi des deman- développés mais qui semblent manquer de syner- deurs et prospection des entreprises gie collective - les dispositifs d'accompagnement à l'emploi sont Un réseau dense mais inégalement réparti sur le ter- relativement accessibles en transports en commun ritoire pour les actifs (pôle emploi). Ces antennes sont à Le réseau d’insertion structurant est dense. Toutefois, moins d’une demi-heure en transport en commun ; il présente une faible dispersion au sein du secteur - le pôle emploi de St Jérôme, spécialisée dans le opérationnel (densité importante d’organismes dans BTP a constitué un partenariat avec cette filière la partie Ouest alors que leur présence est relativement notamment autour des temps de recrutement des moindre à l’Est). Il se compose de : établissements de ce domaine. Ainsi, l’approche - trois organismes d’accompagnement à l’emploi du de l’accompagnement à l’emploi s’articule entre Pôle 13 ; le demandeur et les entreprises. Outre la mise en - trois organismes d’accueil du réseau RMI dont un relation entre le demandeur et l’employeur, cette organisme d’accompagnement à l’emploi égale- démarche permet également une mise en cohéren- ment conventionné par le PLIE ; ce entre la professionnalisation de ces publics, l’offre - le pôle d’insertion RMI du 13/14 à proximité. de formation locale et le marché local de l’emploi. Le réseau s’appuie également, pour partie, sur des ÄL’offre d’accompagnement vers l’emploi, pour ceux en structures situées à l’est du territoire Saint Joseph-Bon capacité d’accès à l’emploi, est confrontée à une dou- Secours-La Delorme. ble problématique : d’une part la faible qualification des actifs et d’autre part la mobilisation de l’offre celle- Un réseau secondaire très développé notamment au ci étant peu importante dans ce secteur opérationnel. sud et à l’est, il compte : - 6 structures d’accompagnement à l’emploi et trois structures d’accueil et d’insertion ; - en parallèle, ce secteur opérationnel présente un tissu Des jeunes en difficultés d’accès à l’emploi et scolaires Fin 2005, 382 jeunes de moins de 25 ans étaient inscrits parmi les demandeurs d’emploi : dense d’associations intervenant entre accompagne- - dans ce secteur opérationnel, l’offre d’accompagne- ment à l’emploi, insertion sociale et professionnelle ment des jeunes se compose de deux relais PAPEJ et ainsi que suivi éducatif (création de micro entreprises, d'une antenne de la mission locale aux Flamants ; orientations vers l’emploi, forum mensuel, orientation - pour les plus jeunes, le réseau d’accompagnement professionnelle…). Il génère de nombreuses initiati- éducatif est très dense et maillé. Il fonctionne en lien ves. Les centres sociaux et maisons pour tous sont un étroit avec les collèges. Le repérage des jeunes en support majeur de cette offre et de son articulation. rupture est organisé. ÄLe dynamisme associatif de ce secteur opérationnel LA FORMATION INITIALE1 et les réseaux tissés entre les acteurs de l’insertion et de l’éducation sont nombreux et forment un atout. Des effectifs de formation restreints Toutefois, la lisibilité de ce réseau est difficile, les pra- Cinq organismes de formation se situent dans le sec- tiques restent confidentielles, elles se diffusent peu teur ou à proximité : et l’exemplarité de certaines d'entre elles n’est pas - ils représentent un effectif de plus d’un millier d’élèves valorisée. en 2007 dont la plupart relève du secteur public ; 1 Il s’agit des établissements de formation initiale des scolaires (CFA, lycées professionnels...). Les organismes de formation professionnelle des adultes ne sont pas intégrés dans le présent paragraphe. 36 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI - le poids des diplômes de niveau IV et supérieurs est élevé dans cette offre (64% des effectifs dont près de la moitié est des BTS) ; - les taux de réussite aux diplômes professionnels sont sieurs niveaux (du niveau V au niveau III) ; - le reste des effectifs de formation est réparti entre diverses spécialités ̏classiques˝ (notamment dans le domaine à caractère industriel). très contrastés selon les établissements. ÄLe réseau de formation initiale apparaît peu connecté Une offre de formation spécialisée au tissu économique local (commerce, enseignement, Les principaux domaines de formation sont : autres services avec une forte croissance des emplois du - le génie climatique (en BEP ou BTS), 20% des effectifs ; BTP et des services). L’offre de formation dans le domai- - le BTP et les métiers de l’architecture représentent ne de la production apparaît importante au regard de la 35% des effectifs. Les formations dans ce domaine faible représentation de ces emplois dans le tissu écono- sont réparties entre plusieurs établissements et plu- mique et ses tendances évolutives. Ï Le réseau primaire de l'accompagnement et de l'insertion à l'emploi (source : Maison de l'Emploi) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 37 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI actions d’accompagnement ou d’insertion sociale et LES FACTEURS D’ÉVOLUTION professionnelle. Face à cette situation, la question du niveau d’articulation et de professionnalisation de ces Bien que représentant un faible vivier d’emplois, le acteurs se pose. En outre, la pérennité de leurs inter- secteur opérationnel connaît une croissance impor- ventions, souvent appuyées sur la construction d’un tante de +3,2% par an de ceux-ci et des établissements budget annuel multi-partenarial peut être un frein (de +3,7% par an entre 1999 et 2005). Cette situation à l’inscription dans la durée de leurs interventions. peut sous-tendre un développement du tissu écono- Cette situation interroge quant à la mise en œuvre des mique local et des opportunités d’emploi. Toutefois, la ̏parcours˝ vers l’emploi. mobilité reste un préalable à l’emploi dans ce secteur et doit s’accompagner de conditions adaptées pour Les filières en croissance l’accessibilité des principales zones d’emplois pour les Le BTP actifs non motorisés. Le domaine du BTP a connu une forte croissance des emplois dans le secteur opérationnel entre 1999 La qualification des actifs et 2005 (+7,5% par an entre 1999 et 2005 soit +274 Au regard de la faible qualification des publics et du emplois sur la période, contre +2% en moyenne à creusement entre leur niveau et les attentes des entre- Marseille). L’augmentation du nombre d’établisse- prises, renforcer les relations entre suivi des publics et ments est encore plus importante (+8,3%) ce qui formation est également un préalable à l’emploi. traduit une fragilité de cette filière avec notamment la création d’établissements sans salarié ainsi qu’un turn- Le réseau des acteurs de l’insertion et de l’accom- over important de ceux-ci. pagnement vers l’emploi En termes d’accès à l’emploi, le choix d’orienter les Le secteur opérationnel présente de nombreuses interventions d’accompagnement à l’emploi dans des GRAND ST BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST JUST Poids du bassin dans les emplois du secteur 21% 38% 8% / / / / Poids du bassin dans les établissements du secteur 29% 55% 16% / / / / ST JÉRÔME SECTEUR OPÉRATIONNEL TERRITOIRE PROJET TOTAL CUCS MARSEILLE BTP 6% 6% 10% 6% 6% 7% 5% Commerce 15% 15% 8% 27% 17% 16% 13% Industrie 3% 5% 2% 4% 12% 8% 6% Primaire 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% Services 76% 73% 79% 62% 58% 63% 70% Nombre de demandeurs d'emploi (toute catégorie) 1 164 2 176 458 3 798 12 046 41 117 70 622 Nombre de salariés en 2005 2 676 6 695 1 967 11 338 44 564 158 803 318 618 Part des moins de 25 ans 22% 18% 20% 19% 18% 17% 15% Part des plus de 50 ans 15% 17% 16% 16% 18% 18% 20% Ï Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5) 38 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ACCÈS À L’EMPLOI filières dites ̏en tension˝ telles que le BTP dont l’activité à un caractère conjoncturel nécessite de déployer des LES ÉTABLISSEMENTS EN CHIFFRES efforts supplémentaires de qualification des demandeurs pour stabiliser leur insertion professionnelle. Celle-ci peut s’accompagner, ce qui est le cas dans le secteur, de formations à la gestion et à la création d’entreprises. En outre, la mise en œuvre de nombreux chantiers de 849 établissements en 2007 66% - dont sans salarié (Marseille : 62% ; CUCS : 60%) - soit des établissements de la commune (3% des établissements du CUCS) 1% démolition-reconstruction dans le cadre de l’ANRU peut être une opportunité. Dans ce contexte, le PLIE permet la mobilisation de temps de travail dans le cadre des marchés publics, notamment ANRU, pour les publics qui sont non qualifiés et éloignés de l’emploi. Les clauses d’insertion sont un moyen pour faire émerger une offre de services à destination des entreprises et de développer le réseau entre accompagnement à l’emploi et entreprises. Les services Le domaine des services (autres que les services aux particuliers) représente un solde positif de + 374 emplois entre 1999 et 2005. Le développement d’un tissu de services aux entreprises en complémentarité avec ceux du réseau de La Rose (où les services opérationnels sont développés) pourrait être envisagé. La création de locaux d’activité dans le cadre des projets ANRU pourrait s’inscrire dans ce cadre (notamment à St Barthélémy le long de la L2). L’enseignement Le domaine de l’enseignement connaît un solde de +181 emplois entre 1999 et 2005. Les enseignements universitaires dispensés à Saint Jérôme concernent les disciplines scientifiques et techniques. Ces filières sont concernées par des hypothèses de croissance des effectifs des étudiants. En parallèle, les orientations du schéma de cohérence des pôles d’enseignement supérieur marseillais vise à renforcer les services de la vie étudiante. Cela pourrait s’accompagner de la création d’emplois de services. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 39 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES à déqualifier l’espace urbain. Le secteur opérationnel Saint Barthélémy-Malpassé- En parallèle, l’offre d’équipements dans le secteur opéra- Saint Jérôme est largement à dominante résidentielle. tionnel est relativement importante, notamment du fait Toutefois, il ne présente pas les atouts nécessaires à la de son mode d’urbanisation. Le secteur opérationnel mise en exergue de cette fonction. En effet, l’offre habi- comprend plusieurs équipements majeurs notamment tat y est peu diversifiée. Elle ne permet pas d’alimenter le Centre Urbain du Merlan (théâtre, médiathèque...). tous les chainons du parcours résidentiel des ménages. Toutefois, elle n’est pas toujours adaptée ni entretenue LA PRÉCARITÉ ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE LES FLUX Principalement à vocation d’habitat, le secteur opérationnel présente des conditions qui sont actuellement peu favorables à la valorisation de ses atouts. Ainsi, son attractivité résidentielle s’appuie sur quelques sites mais, à l’échelle de l’ensemble du secteur opérationnel, elle apparaît faible. La fonction économique quant à elle, connaît un développement ponctuel et anarchique. Le secteur fait l’objet de plusieurs interventions urbaines majeures qui vont profondément changer les conditions actuelles. seignement). En outre, elle est fortement attachée aux Un environnement urbain peu favorable programmes locatifs sociaux et manque de mixité. Le Les différentes phases d’urbanisation de ce secteur ont morcellement de ce territoire et les difficultés d’acces- largement perturbé la trame urbaine : sibilité pénalisent certains quartiers quant à l’accès aux - les unités urbaines sont difficilement franchissables. équipements. L’offre scolaire, facteur majeur d’attracti- Souvent en cul de sac, les voiries sont peu commo- vité, apparaît d’une qualité médiocre : des, en particulier pour la circulation piétonne. Elles - les établissements scolaires, au nombre de vingt cinq tendent à cloisonner l’espace. L’importante circula- écoles élémentaires ou maternelles et quatre collè- tion sur ces voies engendre également des nuisan- ges sont en quasi totalité situés en ZEP. Les collèges ces (Avenue Salvador Allende, Escadrille Normandie sont classés ̏ambition réussite˝. 4 592 élèves étaient Niemen, avenue Corot) ; scolarisés dans un établissement primaire en 2006 ; - en outre, le relief perturbe la lisibilité des espaces - les écoles présentent un profil très disparate. Avec une urbains, il met en exergue des ensembles immobi- taille moyenne élevée de 183 élèves par établissement liers dont l’architecture s’impose dans le paysage et du primaire, le secteur opérationnel compte huit écoles laisse peu d’échappées visuelles ; de plus de 250 élèves en 2006. Ce sont de très grands - la présence de délaissés, parcelles en attente de réalisation de projets de voirie ou d’infrastructures, tend établissements souvent en mauvais état. Sur vingt cinq écoles, deux ne sont pas classées en ZEP ; L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Un contexte résidentiel difficile L'ACCÈS À L'EMPLOI (en particulier l’offre d’équipements sportifs et d'en- SOURCES : © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006 - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007 - Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007 - INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999 - Agam, Base équipements 2004 - INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007 -Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 41 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES - les évolutions des effectifs scolaires sont très contrastées avec une croissance forte pour les établissements De nombreuses interventions sont programmées dans ce territoire. En outre, il recèle des potentiels à exploiter. Bouge, Malpassé-Lauriers, St Barthélémy Flamants, ces deux derniers comptant des effectifs scolaires très importants (+2% par an entre 2000 et 2006). ÄEn l’état actuel, un tel contexte urbain manque d’attractivité pour les ménages ayant le choix de leur lieu de résidence. Seules quelques poches d’habitat présen- Au contraire, les établissements Saint Just Corot, tent une certaine attractivité. Malpassé Oliviers et Emile Vayssière ont connu des baisses d'effectifs. Cette situation est imputable aux Une faible diversité de l’offre de logements mouvements démographiques mais également à la Le parc des résidences principales du secteur opéra- présence importante d’établissements privés à proxi- tionnel présente une faible diversité tant en termes de mité du secteur opérationnel. Cette offre se concentre typologies des logements que de statut d’occupation : à Saint Just et Sainte Marthe, et en moindre mesure à - le poids des logements sociaux est très élevé. Urbanisé Saint Jérome (7 écoles pour un total de 1 081 élèves en grande partie dans le cadre de la ZUP n°1, il en primaire et 470 en maternelle). Elle a également un concentre un fort taux de logements locatifs sociaux impact majeur sur les effectifs des collèges (cinq sont (il peut être estimé à 70%). Ce parc composé de 53 localisés à proximité du secteur opérationnel). Il faut programmes soit 8 854 logements ou résidences se noter la présence de l'établissement privé Lacordaire, caractérise par : attractif par sa très bonne réputation. Parallèlement, • une importante vétusté malgré les réhabilitations les collèges publics, en particuliers ceux situés dans qui ont pu être menées, 62% des logements ont été e le XIII arrondissement ont un taux de réussite au DNB réalisés entre 1961 et 1971 (dans le cadre de la ZUP) largement inférieur à la moyenne de l’académie. Cette soit 20% des logements de la commune construits situation impacte la mixité dans les établissements du à cette période (5 482 logements) ; secteur opérationnel. L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES moyenne est de 167 logements (contre 52 logements par programme en moyenne à Marseille). Le 3 hectares à vocation d’activité soit 1% du secteur secteur compte trois programmes de plus de 500 (ZFU : 20% ; CUCS : 16%, Marseille : 15%) sentent 1 975 logements soit 22% des logements +24% de taux de création d’établissements en 2006 du secteur), 10% des logements sociaux de la (Marseille :+17%, CUCS : +18%) 166 m de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 2 logements chacun (ces trois programmes repré- commune ; • une faible mobilité au sein de ces logements qui limite leur accessibilité aux demandeurs. Ces loge- (CUCS : 35 000 m2/an, Marseille : 75 000 m2/an) ments se caractérisent par des loyers faibles et la 104 logements réalisés par an de 1997 à 2007 présence importante de populations captives ; (CUCS : 915 Logements/an, Marseille : 2 575 logements/an) 94 habitants pour 1 établissement de proximité (commerces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (CUCS : 60 pour 1 établissement, Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville) 42 • une part élevée de grands programmes. Leur taille • un poids de logements sociaux particulièrement élevé à l’Ouest du secteur opérationnel. La Busserine et Picon-Fontvert représentent 1/4 des logements sociaux du secteur opérationnel. Les groupes Oliviers Lauriers et Cyprès représentent 1/5e des logements sociaux du secteur. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Le parc locatif social regroupe la majeure partie de l’of- Le parc locatif privé représente 22% des résidences fre résidentielle du secteur opérationnel. Cela génère principales en 1999. Il se concentre essentiellement un manque de diversité des choix résidentiels pour les dans les IRIS : ménages et limite la possibilité de réaliser un parcours résidentiel au sein du secteur. • Parc Corot qui regroupe 13% des logements locatifs libres du secteur opérationnel. Cet IRIS compte également les copropriétés Résidences Corot (140 - Un parc locatif privé peu développé et essentiellement situé dans les grandes copropriétés du secteur. logements) et Rocher Bleu (120 logements) soit ¼ des résidences principales de l’IRIS. Ces copropriétés Ï Permis de construire programmés et réalisés de 1993 à 2008 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 43 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES se caractérisent par un taux de logements locatifs Ce sont eux qui captent l’attractivité résidentielle du élevé ; secteur : • Normandie Niemen qui se caractérise par la pré- • le sud du secteur opérationnel (quartier Saint Just) sence de la faculté et le poids des logements locatifs regroupe 37% des résidences occupées par leurs pour étudiants (notamment les Estudines, 484 loge- propriétaires dans le secteur opérationnel et 1/3 ments). des logements individuels du secteur opérationnel. Les logements anciens (construits avant 1949) sont En parallèle, cette offre se caractérise par une impor- concentrés dans ce sous-territoire. Ce constat est tante sous représentation des petits logements (19% lié à la proximité du noyau villageois. Ce territoire des logements du secteur opérationnel sont des T1/T2 apparaît largement tourné vers ce quartier. Les contre 27% en moyenne à Marseille). L’offre de petits ensembles immobiliers de cette frange sud sont logements est essentiellement le fait des résidences pour la plupart, et particulièrement pour les lotis- étudiantes et du parc locatif social. Cette situation sements, orientés vers Saint Just. Les voies qui les pénalise largement l’attractivité du secteur pour les relient à leur environnement sont en cul de sac vers Malpassé et Saint Barthélémy ; jeunes ménages et les décohabitants. • au Nord-Est du secteur opérationnel (Val d’Azur) Le parc locatif, hormis celui situé dans le noyau vil- regroupe 15% des propriétaires occupants du sec- lageois de Saint Just, est essentiellement le fait des teur. Ce territoire concentre également une partie ̏grandes copropriétés˝ du secteur. Neuf copropriétés des logements pavillonnaires (1/3 des logements de plus de 100 logements sont localisées dans le sec- individuels du secteur) et l’offre de logements teur. Elles représentent un total de 2 523 logements récents ; • la partie est du quartier Saint Barthélémy regroupe (21% des logements du secteur opérationnel) pour 24% des propriétaires occupants du secteur. Une une taille moyenne de 280 logements. forte représentation de logements collectifs notamment de copropriétés. - Un fort cloisonnement des autres profils résidentiels 93% des résidences principales sont collectives et 81% ont été construites entre 1949 et 1974. 75% des Ces sous-territoires présentent des caractéristiques rési- logements sont locatifs. Ceux ne correspondent pas dentielles mixtes avec des logements collectifs et indivi- à ce profil se répartissent sur trois sous-territoires. duels ainsi que des statuts d’occupation diversifiés. GRAND ST BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST JUST ST JÉRÔME SECTEUR OPÉRATIONNEL TERRITOIRE PROJET ZRU TOTAL CUCS MARSEILLE Etablissements 250 466 133 849 4 127 1 530 24 878 48 413 Etablissements sans salarié 60% 67% 75% 66% 59% 60% 60% 62% Etablissements de plus de 50 salariés 1 2 2 5 53 15 217 383 Taux de création des établissements 21% 22% 39% 24% 20% 27% 18% 17% Taux de transfert 38% 22% 27% 27% 32% 34% 25% 27% Ï Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5) 44 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Un secteur attractif pour la promotion privée - la réalisation de ces programmes s’est pendant de La promotion immobilière est importante dans ce nombreuses années largement concentrée sur les secteur opérationnel, surtout sur ses franges où il reste franges du secteur opérationnel au Nord et à l'Est, du foncier libre. Elle tend à reproduire, avec des for- proximité des noyaux villageois Malpassé et Saint mes architecturales différentes, les travers du modèle Barthélémy. d’urbanisation des années passées : grandes parcelles non traversables et fermées sur leur environnement, Un recentrage des réalisations programmes importants en nombre de logements La mise en œuvre des projets ANRU favorise un recentrage de la programmation des logements. 559 Un rythme élevé de réalisation de logements logements sont programmés pour les années à venir Ce secteur compte parmi ceux où le plus grand nombre (140 par an). Le rythme de réalisation de logements de logements a été réalisé ces quinze dernières années : demeure soutenu. Il se caractérise par une baisse très - 1 837 logements ont été réalisés dans le secteur opé- importante de la taille moyenne des programmes (37 rationnel entre 1993 et 2007 soit 21 programmes ; logements par programme en moyenne, proche de la - cela représente 5% des logements de la commune ; taille moyenne à Marseille qui est à 35). - la moitié a été réalisée dans le cadre de zones d'aménagement destinées à l'habitat ; ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE - 3% des logements réalisés sont individuels ; - les livraisons de logements ont connu une intensifi- Le secteur opérationnel présente une faible densité cation du rythme à partir de 2003 (975 logements d’établissements. Sa situation en termes d’attractivité réalisés soit 53% des logements réalisés ces quinze économique apparaît mitigée mais ponctuellement dernières années entre 2003 et 2007). très dynamique. En effet, il compte des facteurs qui pourraient être favorables à l’implantation d’activités mais qui ne jouent pas pleinement leurs rôles. Des programmes immobiliers favorisant peu une amélioration urbaine Une certaine dynamique économique mais repré- La livraison de ces programmes permet d’introduire sentant des volumes limités une offre nouvelle de logements et de diversifier - Comptant un taux de création d’établissements élevé celle existante (notamment par la réalisation de petits (24% contre 17% en moyenne à Marseille et 18% en logements et l’introduction d’une offre en accession). CUCS en 2005), le secteur opérationnel regroupe 145 Toutefois, ces programmes tendent à amplifier le mor- établissements créés en 2005 (2% des établissements cellement urbain du secteur opérationnel : créés à Marseille en 2005) ; - la taille moyenne des programmes est élevée (en - les établissements qui se créent dans le secteur ren- moyenne 87 logements par programme contre 31 à forcent la structure économique existante sans la Marseille) ; diversifier. En effet, ils concernent les domaines pour - ils sont réalisés sur de grandes parcelles qui sont lesquels les établissements sont les plus nombreux souvent clôturées ou non connectées à leur envi- dans le secteur : le BTP (28% des établissements créés ronnement (desserte par une voie en cul de sac). Les en 2005), le commerce de détail et la santé - social programmes réalisés occupent une surface au sol en (chacun 19% des établissements créés en 2005) ; moyenne de 0,81 hectares contre 0,57 en moyenne à Marseille ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 - en parallèle, le solde d’emplois dans le secteur opérationnel est positif. Entre 1999 et 2005, le nom- 45 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES bre d’emplois a augmenté de +3,2% par an (+653 emplois sur la période) ; - le taux de transfert d’établissements vers le secteur opérationnel est comparable à la moyenne (27% en 2005). Trois principales poches de dynamisme économique Ces évolutions ne sont pas homogènes. Elles sont plus dynamiques dans les territoires de concentration d’activités : - Saint-Barthélémy : Saint-Barthélémy est le territoire qui concentre le plus de création d’établissements dans le secteur, en lien avec le Centre urbain. Il concentre des activités de commerce et de services (santé-action sociale). Il représente : • 1/3 des créations d’établissements du secteur opérationnel ; Ï Taux de création d'établissements en 2005 par IRIS (noyau villageois de Saint Just), l’éducation (école, • le taux de création est très élevé (33% en 2005 collège et lycée Lacordaire) ainsi que les services soit 49 établissements). Les établissements créés (notamment administratifs et équipements). Les concernent les domaines des services en particulier créations d’établissements concernent principale- de santé-social et le BTP ; ment la santé et le social, les services à la personne • l’évolution des emplois sur ce sous-territoire est et le BTP. élevée (+3% par an entre 1999 et 2005). Une partie de ce territoire se situe en ZFU. - Saint-Jérôme 1/5 des établissements créés dans le secteur opéra- - Saint Just tionnel. La présence de l’université et les deux noyaux Le dynamisme de cette zone est lié à la proximité villageois en limite de secteur opérationnel favorisent du noyau villageois ainsi que de plusieurs établisse- un dynamisme économique mais qui reste très limité : ments de services majeurs. Ce territoire connaît une • 26 établissements créés en 2005 ; création importante d’établissements en 2005 : • le taux de création dans ce sous-territoire est élevé • le secteur opérationnel est partiellement impacté par cette dynamique (32 établissements créés soit 1/5e de ceux du secteur opérationnel) ; • le taux de création dans ce sous-territoire est élevé sur la partie est de Saint Just (20% en 2005) ; (39% ce qui est lié au faible nombre d’établissements qu’il compte : 67 en 2005) ; • les activités qui se créent dans ce territoire concernent principalement le commerce de détail et les services (aux entreprises et à la personne). • le taux de transfert est proche de la moyenne (29% contre 27% en moyenne à Marseille en 2005) ; 46 Des facteurs d’attractivité peu dynamisant • le tissu d’établissements y est diversifié avec une Plusieurs facteurs d’attractivité sont présents sur le dominante pour les services de santé-social (en lien territoire, toutefois ils ne présentent pas les caractéris- avec l’hôpital de Lavéran), le commerce de détail tiques leur permettant une efficacité optimale. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES - Des zones dédiées à l’activité morcelées : Ces zones sont celles inscrites au POS comme réser- sein d’unités d’habitat ; • la densité d’activité y est moyenne. 14 établisse- vées à la réalisation de locaux à usage d’activités : ments y sont implantés. Ils présentent des domai- • 3 hectares sont réservés à l’activité (soit 9% de la nes d’activité très éclectiques (4 établissements à superficie du secteur opérationnel) ; • ce zonage, situé au Sud-Ouest dans le quartier de Saint Barthélémy (en limite externe de ZFU), se pré- l’hectare contre 3 en moyenne à Marseille). Cette poche apparaît isolée et manque largement d’efficacité. sente sous la forme d’une petite zone enclavée au Ï Dispositif incitatif et zones dédiées à l'activité © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 47 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES La présence de secteurs dédiés à l’activité permet de limi- ÄLes faibles disponibilités foncières et la forte den- ter la compétition entre habitat et économie qui apparaît sité, notamment d’habitat, au sein de la zone franche contre-productive pour le développement économique. contraignent son développement. Toutefois, la présen- Au sein du secteur opérationnel, la petite superficie de ce de la ZFU a généré des synergies positives notam- la zone UE, sont isolement au cœur d’un tissu résidentiel ment une amélioration à l'accès aux droits pour les dense en annihile totalement l’efficacité. habitants (en particulier la santé avec la constitution d'un pôle santé à St Barthélémy). Elle favorise égale- - La réalisation de locaux d’activité ment une articulation avec la programmation ANRU Le rythme de réalisation de locaux d’activité est très (réalisation de locaux à usage d'activité, réalisation faible dans le secteur opérationnel : d'équipements notamment une crèche micro-bulle). • 5 locaux d’activité ont été réalisés depuis 1993 dont trois sont des commerces (2 859 m² réalisés en 15 ans) ; LES PERSPECTIVES • en parallèle, la programmation de locaux pour les années à venir connaît un regain de dynamisme en Ce secteur présente des caractéristiques urbaines très partie lié aux programmes ANRU. Trois bâtiments pénalisantes tant pour l’attractivité économique que à usage de bureaux seront réalisés à Malpassé le résidentielle. Les interventions en renouvellement long du boulevard Allende soit 5 585 m² de bureaux urbain en cours ou programmées sur ce territoire (partiellement situés en ZFU) et un local de stoc- devraient permettre de déclencher des dynamiques kage situé en zone UE est en cours de réalisation. positives notamment en diversifiant les modes et les formes d’habitat, en ouvrant les unités urbaines sur Le morcellement et la densité du secteur opération- leur environnement et en favorisant la création d’acti- nel, la carence d’axes ou de zones de concentration vités. Deux principaux pivots de transformation de ce d’activité ne favorisent pas la création pertinente de secteur opérationnel apparaissent : locaux d’activité. Le projet ANRU ̏Saint-Barthélémy III, Picon- La ZFU Busserine˝ et l’opération ̏Flamants-Iris˝ Le territoire est en partie situé au sein de la zone frane e che urbaine XIV /XV . 194 établissements du secteur Ce site entre la voie rapide, la future L2 et le centre urbain opérationnel sont situés en ZFU : du Merlan compte de nombreux atouts. En effet : • la ZFU représente 20% du secteur opérationnel (66 • la couverture de la L2 pourra permettre de requali- hectares). Elle concerne partiellement les quartiers fier le territoire notamment en articulation avec le Saint-Barthélémy (le centre urbain en est exclu) et projet ANRU qui prévoit un raccordement sur dalle. Malpassé où elle longe en partie sud le boulevard Celui-ci pourra également favoriser un désencla- Salvador Allende. Elle se caractérise par une forte vement de la cité Fontvert. En outre, des activités densité d’habitat ; seront créées le long de la L2 ; e e • la ZFU XIV /XV compte 10 100 emplois en 2007 • la présence du centre urbain du Merlan qui forme (8 270 emplois en 2005 dont 6% étaient situés dans une offre commerciale et un équipement culturel ; le secteur opérationnel en 2005). 48 - Les atouts du site • la réalisation d’une halte de TER. Même si elle man- Dans le secteur opérationnel, les activités les plus que actuellement de lisibilité, elle est un atout en représentées en ZFU sont celles de la santé, des termes de déplacements mais également comme services et du commerce de détail. pivot de la restructuration du site. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES - La recomposition urbaine et la diversification de l’of- esplanade (partiellement réalisée, elle présente un fre habitat état d'inachèvement qui ne favorise pas son attrac- Les objectifs de ces projets visent à modifier les formes tivité. Elle devrait être terminée après la démolition urbaines et les effets induits par leur juxtaposition, rompre l’enclavement de ces sites et introduire une d’une partie du bâti) ; - un mail parallèle à la L2 devrait être créé. offre nouvelle de logements et d’équipements. Pour les Flamants-Iris, les réalisations en cours concernent Le projet ANRU ̏Les Cyprès, Les Cèdres, Vallon de plus particulièrement : Malpassé˝ et l’opération ANRU ̏Saint Paul˝ • la démolition de quatre immeubles en R+10 soit 319 Ce site présente quelques opportunités foncières qui par logements ; leur valorisation peuvent permettre un remaillage. Tant • le changement d’usage d’un immeuble converti en en termes urbains que de fonctions, ce site est largement locaux à usage d’activités (pôle de formation et de tourné vers Saint Just. Le secteur de Malpassé présente services de 10 000 m² en cours de livraison) ; un fort enclavement. Ce territoire n'est pas traversé par • la création d’une offre de logements diversifiée sur les flux venant de l'extérieur du secteur. La jonction avec site (106 logements sociaux, 52 logements de la St just est à renforcer. La réalisation de la U 104, voie Foncière). Une consultation a été passée pour la centrale au vallon devrait améliorer la liaison entre Saint réalisation des logements du secteur Est ; Just et Malpassé. Elle sera connectée sur l’échangeur • la résidentialisation des espaces des Flamants et des Père Wresinski et devrait être livrée en 2011 : Iris ainsi que l’ouverture du site par la création de deux voies traversantes ; • l’aménagement de voiries et espaces publics : RD4, - Le projet ANRU ̏Les Cyprès, Les Cèdres, Vallon de Malpassé˝ avenue Georges Braque, places des micocouliers et Dans le secteur de Malpassé, plusieurs opérations des oliviers ; sont en cours ou en projet (les éléments indiqués • les équipements publics avec un centre social/mai- ci-après font état de la programmation envisagée son de la solidarité (en cours de réalisation), l’amé- fin 2008 et validée par le CA du GIP. Elle fait encore nagements de locaux associatifs et l’aménagement l’objet de discussions avec l’ANRU) : d’équipements sportifs. • la réalisation de 20 000 m² de locaux tertiaires est en cours (permis de construire accordé). Ils accueille- Pour le projet ̏Saint Barthélémy III, Picon-Busserine˝, ront des activités de santé (centre de dialyse, labo- l’économie du projet a été approuvée en comité d’ad- ratoires…) et à la réalisation d’un hôtel ; ministration du GIP GPV (les éléments indiqués ci-après • une voie latérale à la L2 sera également réalisée pour font état de la programmation envisagée fin 2008 et connecter les nouveaux programmes immobiliers ; validée par le CA du GIP. Elle fait encore l’objet de dis- • la création de liaisons et voies de bouclage avec cussions avec l’ANRU) : Corot pour améliorer le maillage du secteur ; - 255 logements démolis dans le cadre de l’ANRU et • une diversification de l’offre de logements est éga- une cinquantaine le seront en complément lors de la lement programmée (reconstruction de 200 loge- réalisation de la L2 ; ments sociaux sur site pour près de 500 démolis) ; - une école devrait être déplacée le long de la L2 il s’agit • un équipement petite enfance devrait égale- du déplacement de l’école (actuellement située en ment être réalisé. La réhabilitation des écoles de face du centre du Merlan) ; Malpassé, très dégradées, n'est pas programmée - la halte devrait s’accompagner de la création d’une © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 dans ce cadre (Lauriers, Bouge). 49 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES - L’opération ANRU ̏Saint Paul˝ Le renforcement des connexions et de l’intégration du Cette opération a démarré : site de Saint Jérôme dans son environnement pour- • les démolitions sont réalisées sur la partie ouest. rait être un vecteur d’attractivité économique pour le La reconstruction des 58 logements sociaux sur secteur. site devrait démarrer prochainement (permis de construire déposé). 21 logements en locatif libres sont également programmés et 51 logements en accession sociale ; • en parallèle, 126 logements sociaux devraient faire l’objet d’une réhabilitation et d’une résidentialisation (HMP) ; • des acquisitions-amélioration dans la copropriété Parc Corot devraient également être réalisées par HMP ; • un centre social a été créé sur la partie ouest du site ; • les nouvelles dessertes prévues et la réhabilitation de celles existantes sont partiellement réalisées (elles sont réalisées à proximité du parc de Font Obscure). Des cheminements en mode doux doivent compléter cette trame. Le site universitaire de Saint Jérôme Le développement du pôle universitaire de Saint Jérôme est un enjeu pour ce secteur. Le schéma de cohérence des pôles d’enseignement supérieur marseillais préconise notamment à l’échelle du pôle de l’Etoile : - le renforcement des enseignements en sciences et techniques ; - une reprise des effectifs d’étudiants notamment générée par le vivier local en s’appuyant sur l’objectif national de conduire 50% d’une classe d’âge au niveau licence ; - l’amélioration de la lisibilité de ce pôle, notamment la requalification du boulevard Allende ainsi qu’une meilleure intégration urbaine et sociologique ; - l’augmentation et l’amélioration de la gamme de logements en direction des étudiants ; - le renforcement du réseau de transports en commun depuis Marseille centre et de la liaison vers les autres pôles marseillais et de la métropole. 50 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES ÉCHELLES URBAINES HABITANTS ET MOBILITÉ : directement l’autoroute Nord (A7) à la S08 (voie UN TERRITOIRE TRÈS ACCESSIBLE rapide desservant La Rose et les communes de Plande-Cuques et Allauch). travail à l’échelle des arrondissements apporte des A L’ÉCHELLE MARSEILLAISE : UN SECTEUR D’ARTICU- enseignements contextuels sur l’attractivité et les LATION TERRITORIALE LES FLUX L’observation des déplacements quotidiens domicile/ échanges d’actifs entre territoires. En termes de flux domicile/travail et au niveau de Secours - La Delorme˝ situé à l’Ouest, le secteur ̏Grand chaque arrondissement, le XIVe compte légèrement Saint-Barthélémy - Malpassé - Saint-Jérôme˝ couvre les plus d’emplois occupés par les habitants de l’arrondis- quartiers homonymes. Territoire constitué d’un tissu e urbain de périphérie, il est essentiellement composé contre 65% en 1999). Parallèlement, le XIII arrondisse- de grands ensembles nés de l’expansion urbaine des ment compte une proportion d’habitants occupant un années 1960/1970, en marge desquels se trouvent des emploi dans un autre arrondissement de Marseille un centralités de vie plus classiques : noyaux villageois e peu plus importante que celle du XIV arrondissement e de Saint-Barthélémy, Malpassé, Saint-Jérôme. Situé à (21% contre 20% en 1999). De même, le XIII arrondis- cheval sur les XIVe et XIIIe arrondissements, ce secteur sement compte une proportion de résidents occupant opérationnel est traversé d’Est en Ouest par la N 1547 un emploi à l’extérieur de Marseille supérieure à celle (avenue Salvador Allende, future L2 Nord), qui remplit e du XIV arrondissement. Celle-ci est de l’ordre de 12% une fonction de rocade. En termes d’accessibilité et contre 11%. La part d’emplois situés dans une autre de desserte, cet axe permet un contournement nord commune de MPM et dans la Communauté d’agglo- du centre-ville, une desserte du secteur élargie ainsi 2 mération de GHB (Garlaban Huveaune Sainte-Baume) qu’une connexion avec les communes de Plan-de- est également légèrement plus importante que la Cuques et Allauch au nord et avec le centre-ville. Ces moyenne. voies rapides drainent ainsi un trafic d’agglomération L'ACCÈS À L'EMPLOI sement même que le XIII (respectivement près de 68% L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES e LA PRÉCARITÉ En rive immédiate du secteur ̏Saint Joseph - Bon 1 en transit, mais desservent également le tissu local Globalement, cela traduit : par trois rond-points majeurs. Elles induisent donc - d’une part, le statut de territoire périphérique du XIIIe différentes échelles de fonctionnements en matière de arrondissement, situé à l’articulation de différentes déplacements, depuis l’échelon local jusqu’au niveau dynamiques territoriales (dynamiques spatiales et/ métropolitain. le secteur, entre le secteur et la périphérie, entre le Au-delà des grands axes, la trame de voiries locales secteur et MPM, entre le secteur et d’autres départe- manque de visibilité et de cohérence. Les réseaux de ments…) ; transports en commun desservent assez bien ce terri- - d’autre part, de bonnes conditions d’accessibilité e du XIII arrondissement par l’axe de la N 1547 reliant toire. Les bus maillent l’intérieur du territoire tandis que le métro (ligne 1) et le TER - réseaux TCSP (transports 1 Base : estimation à partir des « Données urbaines : Marseille », édition 2005, basée sur le Recensement de la Population 1999, INSEE 2 L’ancienne communauté d’agglomération GHB n’avait alors pas le même périmètre que l’actuelle communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile (PAE). © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES ou économiques entre le centre-ville de Marseille et 51 Grand St Barthélémy - Malpassé - St Jérôme LES ÉCHELLES URBAINES en commun en site propre) du secteur - le desservent à Ces enjeux sur le secteur portent essentiellement sur : ses extrémités (TER à l’Ouest et métro à l’Est). - les infrastructures de déplacement, avec notamment Sur le plan économique, cette accessibilité routière la création d’un corridor de développement traité en bénéficie pleinement au centre commercial du Merlan, voies rapides apaisées (avenue Salvador Allende/L2 cœur d’une centralité attractive forte d’une soixantaine Nord, avenue Jean-Paul Sartre) ; de boutiques, d’un théâtre et d’une médiathèque. - le renforcement du pôle d’enseignement supérieur Avec ses services et équipements connexes, le centre de l’Etoile (Saint-Jérôme, Château-Gombert), et sa urbain du Merlan structure une centralité de secteur desserte par un transport en commun en site propre marseillais qui devrait être confortée à l’avenir, et dont de surface (moyen et long termes) ; l’aire d’influence dépasse le cadre du seul secteur opérationnel Saint-Barthélémy -Malpassé - Saint-Jérôme. - la densification/valorisation des tissus urbains avec développement de la densité/mixité habitat économie, notamment en rive des grands axes ; A L’ÉCHELLE MÉTROPOLITAINE ET NATIONALE : UN PÔLE D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR MAJEUR - le renouvellement urbain des quartiers de grands ensembles et la réhabilitation du parc de logements, en cohérence avec les dynamiques urbaines de Outre l’Ecole d’Infirmières installées dans l’ancien Hôpital Militaire Lavéran, le secteur compte deux équipements universitaires majeurs : la Faculté des Sciences Marseille ; - le renforcement des centralités (Saint-Barthélémy Picon-Busserine). et Techniques de Saint-Jérôme et l’Institut Universitaire de Technologie, qui regroupent près de 4 000 étu- Ces choix d’orientations de développement impac- diants. Avec Château-Gombert, ils sont constitutifs du teront un territoire plus étendu, dont le secteur opé- site universitaire de l’Etoile, au nord de Marseille. Ce rationnel Grand Saint-Barthélémy - Malpassé - Saint- pôle universitaire offre des formations et des laboratoi- Jérôme est simplement l’un des territoires constitutifs. res de recherche dans le domaine des sciences ̏dures˝ Celui-ci participe donc à des dynamiques dont les et des sciences pour l'ingénieur (mécanique, physique, niveaux de fonctionnement sont variables, depuis chimie, électronique, informatique..). Il est depuis quel- l’échelle locale (le quartier, le noyau villageois) jusqu’à ques années le leader national en tant que pôle de l’échelle métropolitaine, nationale et même internatio- recherche en Mécanique-Énergétique. L'émergence nale avec l’enseignement supérieur. du Pôle Microélectronique, Optique et Photonique renforce ce site et lui donne une dimension et une visibilité internationale. A l'orée du troisième millénaire, Aix-Marseille III est engagée dans une logique transdisciplinaire et inter-universitaire sur ce site. A cet égard, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) à l’étude sur la communauté urbaine Marseille Provence Métropole identifie le secteur Grand SaintBarthélémy - Malpassé - Saint-Jérôme comme un territoire concerné par des enjeux de développement, particulièrement axés autour du renouvellement urbain. 52 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 ANNEXES GLOSSAIRE Ambition réussite CMUC (ouverture maladie universelle complémentaire) Label mis en place le cadre du plan de relance de l’édu- Droit ouverts à toute personne résidant en France et cation prioritaire. Il vise à élargir les choix des élèves et n’ayant pas de protection sociale et disposant de reve- leur permettre une orientation positive et ambitieuse, nus limités (sous conditions) tournée notamment vers les filières d’excellence, en renforçant le maillage avec les lycées et l’enseigne- Déciles ment supérieur Valeurs qui partagent une distribution en dix parties égales. En termes de salaires par exemple, le premier ANRU (Agence Nationale Pour la Rénovation décile (D1) est le seuil au-dessous duquel se situent Urbaine) 10 % des salaires et le neuvième décile (D9) est le seuil Outil de politique de la ville, prévu pour les grands au-dessous duquel se situent 90 % des salaires. ensembles d’habitat social dégradés et pour des projets en quartiers anciens dont les caractéristiques sont EBC (Espace Boisé Classé) analogues à celles des quartiers en ZUS. Les interven- Classement qui interdit tout changement d’affectation tions de l’ANRU ont pour objectifs l’amélioration des ou tout mode d’occupation du sol de nature à com- espaces urbains, le développement des équipements promettre la conservation, la protection ou la création publics, la réhabilitation et la résidentialisation, la des boisements démolition de logements, le développement d’une nouvelle offre de logements. Ecole de la deuxième chance Les centres-villes disposent de leur propre outil depuis Issue d’un projet européen dans le cadre de la lutte 2009 : le PNRQAD (programme national de requalifica- contre les exclusions, Marseille a été la première ville tion des quartiers anciens dégradés) à en bénéficier et s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an, BHNS (Bus à haut niveau de service) sans diplôme ni qualification. Approche globale incluant l'infrastructure, l'insertion urbaine et les modalités d'exploitation qui vise à faire Emplacement réservé connaître les pratiques efficaces de projets de bus, pro- Servitudes consistant notamment à réserver des zones mouvoir la recherche et faire évoluer les savoir-faire dans le PLU en vue de la réalisation de programmes de logements qu'il définit dans le respect des objectifs de Copropriété en plan de sauvegarde mixité sociale Procédure visant à redresser la situation financière des copropriétés, d’accompagner les familles fragiles et de EPF (Etablissement public foncier) réaliser des travaux nécessaires à la réhabilitation des Etablissement compétent pour "les acquisitions fonciè- copropriétés res et les opérations immobilières et foncières de nature à faciliter l'aménagement ultérieur des terrains" © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 GLOSSAIRE Etablissement (économique) possible. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte Unité de production localisée géographiquement, que l'indice de Gini est élevé. individualisée, mais dépendant juridiquement d’une entreprise. Une même entreprise peut donc compter IRIS (îlots regroupés pour l'information statistique) plusieurs établissements. Périmètre statistique (découpage du territoire) regroupant 2 000 habitants (IRIS 2 000) ou 5 000 habitants (IRIS 5 000) Foncière logement Association à but non lucratif créée entre l’Etat et l’Union d’Economie Sociale pour le Logement, (UESL, Logement indigne qui représente le "1% logement") qui a un rôle de Un logement est indigne lorsqu’il n’est pas propre à la diversification et de renouvellement de l’offre locative destination d’habitation ou lorsqu’il expose les occu- notamment en lien avec les opérations ANRU pants à un risque manifeste pour leur sécurité ou leur santé (circulaire du 31 mai 1990). Fonctions multimodales Modes de déplacement généralement employé pour Logements sociaux les marchandises combinant plusieurs types de trans- Ils sont classés en fonction des prêts (aides à la pierre) ports (transport ferroviaire et maritime par exemple dont peuvent bénéficier les bailleurs (par convention avec l’Etat) pour réaliser, acquérir ou améliorer les Grands ensembles logements. Ceux-ci seront attribués selon les revenus Bâtiments d'habitat collectif réalisés sous forme de des ménages qui ne doivent pas dépasser un certain tours ou de barres dans les années 50 à 70 dans le seuil. cadre des ZUP On distingue le PLS (Prêt Locatif Social), le PLUS (Prêt Locatif à Usage Social), le PLA-I (prêt locatif aidé d’in- HBM (Habitat Bon Marché) e Instituées au début du XX siècle, les résidences HBM tégration) et la PALULOS (prime à l’amélioration des logements à usage locatif et social) constituent les ancêtres des logements HLM. Mission locale ICPE (Installation Classée pour la Protection de Dispositif d’intervention pour les jeunes de 16 à 25 ans l’Environnement) qui bénéficient d'un suivi personnalisé pour définir Sites industriels sur lesquels des règles spéciales de leurs objectifs professionnels, accéder à l’emploi et s’y responsabilité sont établies pour les exploitants ou maintenir. les propriétaires de ces sites industriels. A la fin de l’exploitation, le site devra faire l’objet de dépollution Noyau villageois plus ou moins importante selon la destination future Lieu de centralité (ancien village englobé dans l'agglo- du terrain mération) où se retrouvent les principaux commerces et activités du quartier. Dans le présent document, les Indice de Gini noyaux villageois sont entendus comme correspon- Indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de reve- dant aux zones UAv du POS. nus, de niveaux de vie) définit par l'INSEE. Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité par- OIN (Opération d’Intérêt National) faite et égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire Grandes opérations menées en application de la poli- © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 GLOSSAIRE tique nationale d’aménagement du territoire, comme Secteur d'activité Euroméditerranée. Elles sont un régime dérogatoire Regroupe des entreprises de fabrication, de commerce par rapport au PLU ou de service qui ont la même activité principale OPAH (Opération programmée d’amélioration de SHON (Surface hors œuvre nette) l’habitat) Appelée "surface habitable" par les professionnels de Ensemble d'actions ayant pour objectif la requalifica- l’immobilier, c'est le nombre de mètres carrés construc- tion du parc immobilier bâti tibles sur un terrain, calculé en multipliant le COS (coefficient d’occupation des sols) par la surface du terrain. PAE (Programme d’aménagement d’ensemble) Régime particulier de participation des constructeurs TCSP (Transport en commun sur site propre) au financement d’un véritable plan d’aménagement Modes de transports publics utilisant des voies qui d’un secteur et qui constitue une alternative à la pro- leurs sont spécifiquement réservées cédure de ZAC. Transfert d’établissement( économique) PAPEJ (Points d’animations prioritaires emploi jeunes) Les transferts d’établissements correspondent au dépla- Dispositif expérimental testé à Marseille depuis juillet cement géographique des moyens de production 2006 servant de relais entre les jeunes de 16 à 25 ans hors parcours ayant besoin d’un accueil et d’une orien- ZAC (Zone d’aménagement concerté) tation spécifiques pour construire leur projet d’avenir Opération d’aménagement apparue en 1967 en remplacement des anciennes ZUP (Zones à Urbaniser en PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi) Priorité) Structures visant à insérer des personnes majeures par l’économique, à les accompagner durablement à ZAD (Zone d’Aménagement Différé) l’emploi. Outil foncier servant à anticiper la pression d’un futur projet sur les terrains aux alentours PRI (Périmètre de restauration immobilière) Procédure d'aménagement ayant pour objet la restau- ZEP (Zone d’éducation prioritaire) ration et la remise en état d'habitabilité d'immeubles Ensemble d’écoles et d’établissements d’enseignement dans un périmètre crée à cet effet secondaire publics liés par un projet d’action commun et accueillant des élèves vivant dans un environnement Résidentialisation socio-économique et culturel défavorable ». Création ou reconstitution d'une hiérarchie claire entre espaces publics et privés qui permet aux habitants de ZFU (Zone franche urbaine) se réapproprier le territoire ZRU d'une taille supérieure à 10 000 habitants qui nécessite l'aide la plus importante. Les entreprises qui SAS (Sursis à statuer) s'y implantent reçoivent des aides incitatives Décision administrative qui permet de différer une autorisation ou en refus en matière d’urbanisme, Zone de chalandise notamment lorsqu’une nouvelle règle est en prépara- Rayon d’influence d’une structure économique sur les tion, afin de ne pas aller à l’encontre de celle-ci consommateurs © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 GLOSSAIRE ZRU (zone de redynamisation urbaine) Territoire caractérisées par un taux de chômage élevé, une large proportion de personnes non diplômées et un faible potentiel fiscal ZUS (Zone urbaine sensible) Territoire défini par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS interventions, en particulier dans les territoires centraux (Euroméditerranée) qui influent sur la requalifie cation des territoires ; urbaines. La fin du XIX siècle et le XX siècle ont eu un - Euroméditerranée est une opération de développe- impact particulièrement important sur l’urbanisation ment et d’aménagement urbain qui a pour objectif actuelle de la commune. Par leur intensité elles ont la revitalisation des territoires inclus dans son péri- influé sur les formes et favorisé l’amplification des dys- mètre afin de favoriser un dynamisme notamment fonctionnements actuels : économique. - le XIXe siècle, en particulier la seconde moitié, a Les secteurs opérationnels du CUCS sont directement esquissé la trame urbaine actuelle avec l’irrigation au contact de cette opération. La réussite de ce projet d’une partie du territoire par le canal de la Durance, est conditionnée par sa capacité à tirer vers le haut l’accroissement des échanges commerciaux avec son environnement ; la réalisation du nouveau port de la Joliette, l’ins- - le Grand Projet de Ville intervient depuis plusieurs tallation de la gare Saint Charles et la croissance années sur son territoire de compétence afin de industrielle ; réduire les disparités économiques, urbaines et sociae - l’industrialisation se poursuit au cours du XX siècle et les entre les quartiers nord et le reste de la ville. Il vise se traduit par la construction de quartiers d’habitat également à développer les conditions pour que ce populaire et ouvrier en lien avec les installations territoire soit propice au développement de l’aire portuaires et ferroviaires. La mise en place d’un métropolitaine. vaste réseau de tramways diffuse sur le territoire le développement urbain qui se poursuit durant la e ÄDans ce contexte, les territoires CUCS se caractéri- seconde moitié du XX siècle. Avec l’arrivée massive sent par une concentration de ces dysfonctionnements de migrants, une offre de logements doit être pro- urbains. duite rapidement et massivement. Ces phases se sont surimposées à la trame urbaine "tra- LES TERRITOIRES CUCS ditionnelle" sans réelle articulation dans un contexte de développement urbain accéléré et non coordonné. Au sein des territoires CUCS, plusieurs profils urbains peuvent être distingués : Depuis plusieurs années, de nombreuses interventions - les territoires de faubourgs, quartiers péri-centraux publiques ou privées, que ce soit dans les territoires dégradés dont la constitution est liée au dévelop- centraux ou périphériques, ont été mises en œuvre pement des activités à la fin du XIXème siècle. Ils se pour restreindre les dysfonctionnements. caractérisent par un tissu dense constitué d’un bâti LES FLUX e L'ACCÈS À L'EMPLOI Le territoire s’est constitué par juxtaposition d’unités LA PRÉCARITÉ LE CONTEXTE MARSEILLAIS LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Structure Urbaine L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES Â Les espaces publics y sont rares. Dans ce contexte, un site est validé par le comité d’engagement. le potentiel mutable de ces secteurs est un atout. Cette dimension curative s’accompagne d’autres Toutefois, leur niveau de dégradation induit la mise © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES de type traditionnel souvent de qualité médiocre. - A ce jour, six sites sont conventionnés par l’ANRU et Structure Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS en œuvre de procédures massives. L’articulation - un morcellement amplifié par le passage des infras- spatiale et temporelle de la programmation des tructures (voies ferrées, autoroutes, grands boule- interventions – publiques ou privées – est également vards de type autoroutiers …). Elles ont contribué à considérer ; à accroitre l’enclavement de portions du territoire. - les territoires périphériques sont multiples et ont Certains programmes locatifs sociaux apparaissent, des spécificités et potentialités liées à leur localisa- de ce fait particulièrement isolés (Les Créneaux). Elles tion. toutefois, leur mode d’urbanisation connaît des ont également contraintes l’extension de certains similitudes qui ont générés des dysfonctionnements noyaux villageois et ainsi créer des délaissés ; communs. Ils sont généralement constitués autour - la topographie tourmentée de certains secteurs de noyaux villageois auxquels les unités urbaines accentue la situation d’isolement et complexifie le réalisées postérieurement ne sont pas raccordées. maillage viaire (Notre Dame Limite-La Savine) ; Implantées sur de vastes parcelles dans un environ- - le réseau viaire inadapté est constitué autour de voies nement faiblement urbanisé, les programmes immo- de grande capacité inadaptées à la desserte locale, biliers réalisés ont profondément modifié le paysage aux circulations piétonnes et qui forment des coupu- et le fonctionnement de ces territoires. Ils ne présen- res. Les voies secondaires ont des tracés complexes tent généralement pas de centralité affirmée ; qui ne traversent pas les unités résidentielles et ne - le centre-ville, territoire spécifique de convergence, sont pas raccordées au tissu environnant ; est multiple et homogène tout à la fois. La super- - le manque de gestion des espaces (voiries et espaces position de sous ensembles indépendants dans un extérieurs) avec la présence de foncier sans vocation espace contraint est l’une des spécificités du centre apparente. Cette situation est en partie imputable à la ville. Elle est la traduction des différentes phases complexité de la partition de la propriété foncière ; d’urbanisation de la ville. Les espaces s’ouvrent - la carence d’espaces publics identifiés qui ne favo- directement les uns sur les autres sans transition. rise pas le développement de centralité. Les usages L’hétérogénéité du centre ville, sa mixité est l’un piétons sont mal organisés. Ils ne permettent pas de ses atouts majeurs mais également un frein qui une liaison efficace des principales fonctions des tend à rendre complexe chaque intervention et à en territoires et sont fréquemment supplantés par des modifier les impacts. cheminements informels ; - le manque de qualité du bâti de certains program- ÄLes secteurs opérationnels du CUCS s’articulent et sont constitués de plusieurs de ces profils. DE MULTIPLES DYSFONCTIONNEMENTS mes immobiliers génère des vices techniques et une dégradation rapide. Ces territoires comptent également de nombreux atouts mais qui sont davantage attachés aux spécifi- Plusieurs dysfonctionnements peuvent être associés à cités de leur localisation (environnement naturel de ces territoires : qualité, proximité des centralités, convergence de - l’urbanisation s’est constituée par juxtaposition d’uni- voies…). tés résidentielles plus ou moins importantes qui n’ont pas été intégrées à leur environnement (une seule voie ÄLes projets, notamment de renouvellement urbain, mis de raccordement..) ou en limite urbaine (La Savine, La en œuvre s’appuie sur ces potentiels et s’appliquent à Solidarité). Cette situation se traduit par une carence réduire ces dysfonctionnements largement identifiés. de continuité et d'homogénéité urbaine ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Sturcture Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Structure Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS DES CORRÉLATIONS ENTRE DISQUALIFICATION URBAINE ET SOCIALE avec leur environnement très urbanisé ; - l’amélioration de la qualité urbaine par le traitement des espaces, la réalisation d’espaces publics et leur Les carences de ces territoires se traduisent dans leurs mise en réseau, harmoniser le traitement et la per- fonctionnements. Le cumul de dysfonctionnements ception du paysage urbain ; urbains favorise, en fonction de son ampleur, leur dis- - le repérage et le traitement des délaissés. qualification en termes de perception des habitants et d’usages : Les préalables au développement social restent à - les choix résidentiels des ménages favorisent leur conforter. En la matière, la connaissance des acteurs répartition dans l’espace urbain en fonction de leurs de terrain associée à celle des pratiques des habitants caractéristiques socio-économiques ; est un support indispensable au développement des - les effets de la ségrégation résidentielle restent à déter- territoires en CUCS. miner mais ont un impact sur l’accès aux droits ; - la dégradation de l’environnement urbain, la faible diversité résidentielle amplifient progressivement les dynamiques de concentration de précarité notamment du fait de la croissance de la pression foncière et immobilière croissante ; - ce mouvement est également accru dans le cadre d’opérations de renouvellement urbain sur les territoires n’en bénéficiant pas. Si l’articulation des opérations est un préalable à l’action, la charnière entre les projets urbains et le développement social apparaît être, dans ce contexte, un levier. Pour ce faire, elle ne peut être restreinte à la gestion urbaine de proximité. DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET INTERVENTIONS URBAINES Le développement urbain a été réalisé sans réelle vision d’ensemble, souvent sur la base d’opportunités foncières. Ce mode de faire a montré ses limites. Plusieurs préalables urbains forment le socle des interventions conduites sur ces territoires : - la réorganisation de la perméabilité des espaces en s’appuyant sur la répartition des équipements, des espaces publics et verts et en développant le réseau viaire et les cheminements piétons ; - l’adaptation et la hiérarchisation des voiries, en particulier celles de transit de favoriser leur compatibilité © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Sturcture Urbaine SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS MÉTHODE ET DÉFINITIONS L’organisation des fonctions : - la répartition des fonctions. La structure urbaine est caractérisée par l’organisation générale de l’espace, notamment articulée par la voirie, L’environnement : et par la distribution au sein de celui-ci des fonctions - la présence de sites d’exception et leur mise en valeur ; traduite en termes d’occupation des sols. - la présence de nuisances qu’elles soient naturelles (zones inondables), technologiques (industrielles) ou L’objectif de cette problématique est de repérer : - les évolutions urbaines des dernières années et l’état de la situation ; - les évolutions prévisibles de la structure urbaine ; humaines (circulation, décharge…) ; - les limites d’utilisation des sols résultant de contraintes administratives (servitudes : espaces boisés classés, réservations...). L’analyse s’attachera à mettre en évidence : Les interventions en cours ou en projet : - les facteurs de cohésion urbaine des secteurs ou les - les interventions sur la structure urbaine en cours ou ruptures ; - les enjeux, les potentialités et les stratégies ; en projet au sein des secteurs du CUCS (rénovation urbaine, projet de voirie, d’équipements…) ; - les modalités d’inscription de ces secteurs dans leur - les grandes opérations touchant l’ensemble de la environnement et dans le fonctionnement et les ville, voire l’aire métropolitaine qui sont aujourd’hui enjeux urbains communaux et d’agglomération. en cours de réalisation et qui ont un impact sur le Il s’agit d’identifier les principaux facteurs urbains secteur (les grandes infrastructures de transports en intervenant sur le fonctionnement des territoires, qu’ils commun, le développement de zones d’activité, de soient des atouts ou des dysfonctionnements. Cette recherche ou de formation…). démarche permettra d’établir les spécificités de ces facteurs et les influences qu’ils ont. Cette problématique porte sur une analyse de la morphologie urbaine des secteurs opérationnels en lien Elle portera plus précisément sur : avec leur histoire et les évolutions récentes ou en cours. L’analyse des principales caractéristiques du tissu Elle s’appuie essentiellement sur l’expertise de l’agAM urbain : (études réalisées, enquêtes de terrain, exploitations des - la constitution du tissu urbain actuel ; données disponibles…). - le maillage urbain et sa lisibilité ; - le bâti (typologie du bâti, densité) ; - les grands axes de liaison ; - les espaces publics ; - les incidences du relief sur la structure urbaine. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Les Flux SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La problématique des flux s’attache à décrire les migra- Faute de données statistiques récentes à un niveau ter- tions résidentielles des habitants des territoires de la ritorial fin (IRIS) l’analyse porte sur l’échelle de l’arron- politique de la ville. dissement. Des perspectives concernant les secteurs La mobilité résidentielle des ménages a, en effet, un opérationnels sont toutefois évoquées au regard des impact majeur sur l’évolution des territoires. Les choix grandes tendances constatées. LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â L’analyse sera affinée lors de la livraison de données une dévalorisation plus rapide du parc immobilier plus récentes sur ce champ. Pour ces raisons, aucune dans les zones délaissées et une pression accrue de la synthèse n’a été produite à l’échelle de l’ensemble du demande dans les zones attractives. CUCS concernant cette problématique. L’analyse aura pour objectifs de déceler : LES SOURCES ET DÉFINITIONS - les modifications de la composition de la population ; - les populations captives ; Fichier FILOCOM, 2005 et 1999 (données à l’arron- - les perspectives en termes de flux liés aux projets... dissement) LA PRÉCARITÉ les équilibres socio-démographiques. Ils engendrent LES FLUX de localisation résidentielle des ménages influencent tés bâties, fichier des propriétaires, fichier impôt sur le l’échelle de la commune : revenu des personnes physiques). • les flux migratoires résidentiels entre 1990 et 1999 ; • le profil des migrants entre 1990 et 1999 (CSP/âge) ; Le taux d’emménagés récents • les flux résidentiels après 1999 (mutations et emmé- Il s’agit de la part des ménages occupant leur logement nagés récents/ la mobilité dans le parc locatif) à depuis moins de deux ans (cet indicateur est ventilé l’échelle de l’arrondissement de référence des sec- par statuts d’occupation). teurs opérationnels ; - les migrations résidentielles à l’échelle des arrondis- Logements (au sens du fichier FILOCOM) sements de référence des territoires opérationnels Le parc de logements est approché à partir du classe- en 1999 et en 2005 : ment du propriétaire selon une nomenclature distin- • la mobilité dans le parc locatif social les mutations guant les personnes physiques, l’État, les différentes dans l’ancien et le profil des ménages ; collectivités locales, les sociétés HLM, les SEM, les • les évolutions de la démographie de la population autres personnes morales... Il ne permet pas de repérer • les évolutions du parc de logements ; les logements sociaux détenus par les collectivités • les projets pouvant avoir un impact sur les flux. locales. SOURCES : . . . . Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement) Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES (fichiers taxe d’habitation, taxe foncière sur les proprié- - l’inscription des secteurs dans les flux résidentiels à LES ÉCHELLES URBAINES Elle traitera en particulier de : L'ACCÈS À L'EMPLOI Base de données issues des fichiers fiscaux et fonciers Les Flux SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Ménages aux revenus inférieurs à 60% des pla- Les résultats des enquêtes annuelles de recensement fonds PLUS Ce sont des indicateurs provisoires caractérisant la Il s’agit des ménages très modestes (revenu imposable population et les logements calculés à partir des résul- inférieur à 60% du plafond de ressources permettant tats des enquêtes de recensement de 2004, 2005, 2006 de prétendre à un logement locatif social public). Les et 2007. plafonds de revenus pour prétendre à un logement social sont réévalués chaque année. Leur progression Les résidences principales est indexée sur celle du smic. « Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par le ménage. Il y a RECENSEMENT RÉNOVÉ ainsi égalité entre le nombre de résidences principales et le nombre de ménages. » (source : INSEE, méthodes La méthode mise en œuvre dans le cadre du recense- et définitions) ment rénové consiste à produire chaque année, pour chaque commune, « une population prenant effet jurier Lieu de résidence 5 ans auparavant dique le 1 janvier suivant mais calculée en se référant Il s’agit du lieu de résidence 5 ans avant l'enquête. La à l’année du milieu des cinq années écoulées. question permet de distinguer, parmi les personnes recensées, celles qui habitaient : Sur le plan technique, cette référence à l’année du - dans le même logement, milieu des cinq années écoulées tient au fait que les - dans un autre logement de la même commune, communes de moins de 10 000 habitants sont recen- - dans une autre commune. sées exhaustivement par roulement tous les cinq ans, et que les communes de 10 000 habitants ou plus sont Ancienneté moyenne d'emménagement dans la rési- enquêtées par sondage à raison de 40% de leur popu- dence principale lation en cinq ans, l’ensemble de leur territoire étant « L'ancienneté est calculée à partir de l'année d'emmé- pris en compte au bout de ces cinq années. » (Source : nagement dans le logement. Pour les individus enquê- INSEE, méthodes et définitions) tés en 2005 ayant déclaré avoir emménagé en 2005 l'ancienneté d'emménagement est de 0 an, pour ceux er La population légale au 1 janvier 2009 (donnée du er qui ont déclaré 2004 l'ancienneté d'emménagement 1 janvier 2006) est de 1 an... Il s’agit de la « population municipale » . Elle comprend Si tous les occupants présents au moment du recense- les personnes ayant leur résidence habituelle sur le ment ne sont pas arrivés en même temps, la date d'em- territoire de la commune, dans un logement ou une ménagement correspond à celle du premier arrivé. communauté, les personnes détenues dans les établis- Si cette personne a toujours vécu dans le logement, sements pénitentiaires de la commune, les personnes l'année d'emménagement correspond à son année de sans abri recensées sur le territoire de la commune naissance. » (Source : INSEE) et les personnes résidant habituellement dans des habitations mobiles, recensées sur le territoire de la commune. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 Les Flux SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS RGP 1999 À L’IRIS La population en 1999 Il s’agit de la population sans double compte. Elle comprend : - « la population des logements, y compris les élèves internes et les militaires séjournant dans un établissement d'une autre commune et ayant leur résidence personnelle dans la commune ; - la population des collectivités de la commune : travailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire, personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés de longue durée, religieux, personnes en centre d'hébergement de courte ou de longue durée, autres : handicapés... ; - les personnes sans abri ou vivant dans des habitations mobiles et les mariniers ; - la population des établissements pénitentiaires de la commune ; - les militaires et élèves internes vivant dans un établissement de la commune et n'ayant pas d'autre résidence. » (source : INSEE, définition PSDC). La mobilité Le recensement mesure la mobilité à partir de la localisation des individus à chaque recensement de la population. Il n’est donc pas possible de comptabiliser plus d’un déménagement entre deux recensements successifs. Cette situation tend à sous-estimer la réalité (en particulier dans les territoires où le parc locatif est très important). © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS SYNTHÈSE contre 14% pour Marseille (2005) ; - Le taux de demandeurs d’emploi sans qualifica- La précarité est forte sur l’ensemble de Marseille tion est de 31% au sein du CUCS, contre 24% pour mais plus prononcée dans les territoires cucs. Marseille (2005) ; LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Marseille, 12% pour les Bouches du Rhône et 10% en accuse une situation encore plus tranchée : Région PACA (2006) ; - Fortement contrastée, la Région PACA est l’une des - La part des familles monoparentales pour le CUCS régions les plus frappées par la pauvreté, alors qu’elle est de 24%, contre 14% pour Marseille, 12% dans fait partie de celles qui comptent le plus de ménages les Bouches du Rhône et 11% pour la Région PACA favorisés ; (INSEE 1999). - La valeur du premier décile est de 4 897 € par unité de consommation, contre 6 121 € en France métro- Le clivage Nord/Sud, est toujours présent à Marseille, politaine, 4 135€ pour les Bouches du Rhône et seu- même si la «frontière historique» tend à se déplacer : lement de 2 114 € à Marseille ; - La Canebière a longtemps formé un axe historique de - L’écart entre les revenus des plus aisés et des plus séparation entre le nord (ménages plutôt modestes, modestes est très élevé à Marseille (rapport inter à faibles revenus) et le sud (dominante résidentielle décile de 15.15 à Marseille contre 8 dans les Bouches et bourgeoise). Cette limite, aux contours moins évidents, reste une réalité. - Tout en participant à ce clivage entre le Nord et le Ce constat s’accompagne pour les habitants de Sud, le CUCS est également composé de «sous terri- Marseille et plus particulièrement pour les populations toires de forte précarité» générés par les évolutions ble des indicateurs de précarité : - Le taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de «catégorie 1» est de 17% pour les habitants du CUCS locales. - A cette échelle, le clivage Nord/Sud n’a que peu d’influence sur la précarité, qui se développe massivement dans ces «sous-territoires». SOURCES : . . . . . Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005, Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006 Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants) . Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13 . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En effet, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fin disponible). L'IRIS est parfois insuffisamment précis pour aborder la problématique de la précarité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES du CUCS d’une dégradation plus marquée de l’ensem- LES ÉCHELLES URBAINES du Rhône et 6.7 dans la Région). L'ACCÈS À L'EMPLOI pour les habitants du CUCS, de 19% pour ceux de le de la Région et du Département, la Ville de Marseille LA PRÉCARITÉ Dans un contexte de fortes inégalités urbaines à l’échel- LES FLUX - Le taux de bénéficiaires de la CMUC est de 28% La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Face à la bipolarisation des territoires à une échelle LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES globale (Nord - Sud), une analyse plus précise montre que la situation apparaît plus contrastée. En effet, les ménages aux profils les plus extrêmes tendent vers - en 2005 : (Marseille : 14%) une homogénéisation de leurs caractéristiques autour de particularités discriminantes : - - Le profil des foyers formant un groupe social ayant - carité qui n’est pas le seul fait de la structure urbaine 55 778 logements locatifs sociaux en 2006 (37%1 des résidences principales) Le parc locatif social est une caricature de cette situation. Toutefois, il ne détient pas le monopole de la pré- 64%de demandeurs d’emploi réinscrits dans un intervalle de 7 mois profils socio-économiques se creusent ce qui concourt à une diminution de la mixité sociale et urbaine. 32%d’emplois à temps partiel en 2005 (Marseille : 30%) des caractéristiques rapprochées s’homogénéise ; - Dans le même temps, les écarts entre ces différents 28%de bénéficiaires de la CMUC en 2005 (Marseille : 19%) - A une échelle fine, la situation des ménages s’émancipe largement de la moyenne ; 17%de demandeurs d’emploi de catégorie 1 - 39%des ménages fiscaux sous le seuil théorique de pauvreté monétaire en 2005 (Marseille 23%) Diverses formes de concentration de forte précarité sont disséminées sur l’ensemble du cucs faible du fait d’un accès au logement difficile ; - ces territoires se caractérisent par un repli social, une Dans le territoire de projet Grand centre ville ainsi que carence de mixité dans les équipements notamment dans le secteur La Cabucelle-St Louis-La Viste : scolaires, une stigmatisation des habitants selon leur - Les indicateurs de précarité connaissent des valeurs lieu de résidence… fortes, toujours supérieures à la moyenne du CUCS ; L’enclavement, l’isolement et les formes urbaines ont - La précarité est importante. Elle concerne les habi- un impact majeur sur les formes de précarité de ces tants des quartiers anciens aux conditions de vies territoires. moins favorables que dans le reste de la ville ; - L’environnement urbain (coupures urbaines, nuisan- Le cas particulier du territoire de projet Grand Sud ces …) et le manque de qualité du bâti ont un impact Huveaune : majeur sur la formation des poches de précarité dans - l’étendue et l’hétérogénéité socio-économique de ces secteurs. ces territoires limitent la lisibilité de la précarité, sou- Le caractère répulsif de ces territoires favorise le main- vent ponctuelle ; tien et l’implantation de populations précaires, consécutives au départ des populations non captives. - la précarité est d’autant plus marquée que l’environnement social est favorable et qu’il se juxtapose en immédiate proximité des situations de précarité, Dans les territoires de projet Littoral Nord et Nord Est : - la précarité se concentre sur des espaces très restreints mais à forte densité de population ; - elle concerne un poids de population très élevé, en par- sans induire de mixité sociale pour autant ; - le poids que représentent ces secteurs dans les populations précaires du CUCS est élevé (en particulier celui de la Vallée de l’Huveaune). ticulier dans le secteur de «Grand Saint Barthélémy» ; Les indicateurs, non disponibles à une échelle très fine, - la mobilité résidentielle des ménages précaires est sont lissés par le contexte socio-économique favorable. 1 Taux de logements sociaux, il s’agit d’un taux estimatif. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Les évolutions urbaines tendent à modifier les - la polarité économique du centre-ville se déplace vers le Nord-Est, en lien avec le développement du grands équilibres sociaux tertiaire supérieur ; Globalement, quel que soit le territoire, la précarité ne - les opérations de renouvellement urbain, de résorption de l’habitat insalubre, la reconquête des friches régresse pas mais tend à se déplacer. industrielles contribuent également à la revalorisation de ces territoires ; Précarité et mobilité résidentielle : - les marchés immobiliers et la rente foncière tendent à arbitrer la répartition géographique des ménages ; - les secteurs opérationnels du CUCS sont caractérisés par la présence de zones de dépression des prix du foncier qui connaissent des réalités d’évitement. Bien que subies, elles disposent d’un potentiel mutable - l’habitat populaire est supplanté par les activités économiques à forte valeur ajoutée et le profil des ménages est «tiré vers le haut» ; - les ménages précaires sont ainsi repoussés vers d’autres quartiers dépréciés. A situation socio-économique constante, ces mouvements augmentent mécaniquement la précarité d’un important ; - les populations précaires qui y résident sont généralement dans l’incapacité de changer de lieu de résidence autre territoire. Plus généralement, ils tendent à modifier les équilibres sociaux déjà fragiles même si celui-ci est particulièrement dévalorisant ; - parallèlement, les évolutions récentes tendent à amplifier la mobilité des populations précaires ; QBSUEFTÏMÒWFTGSÏRVFOUBOUVO ÏUBCMJTTFNFOUEPOUMFUBVYEBCTFOUÏJTNF FTUTVQÏSJFVSËMBNPZFOOF Souvent par manque de qualification, les populations précaires sont en rupture avec l’emploi (taux 5BVY$BUÏHPSJF de RMIstes élevé, chômage de longue durée inférieur 5BVYEFGBNJMMFT NPOPQBSFOUBMFT TBOTFNQMPJ - l’emploi est identifié comme le pilier de l’insertion sociale, de la reconnaissance de soi, du mieux être. 1BVWSFUÏNPOÏUBJSF 5BVYEBCTFOUÏJTNF Précarité et marché du travail : %FNBOEFVST EFNQMPJ à la moyenne traduisant l’abandon de la recherche d’emploi) ; - le marché du travail revêt pour elles un caractère exclu- 5BVYKFVOFT %FNBOEFVST EFNQMPJ %ÏQFOEBODFË EF EVOFQSFTUBUJPO sif et ne représente pas un mieux social (sentiment d’échec, bas salaires, horaires désocialisant etc.) ; - l’abandon précoce de la scolarité et l’échec scolaire, particulièrement en CUCS, envoient sur le marché 5BVYMPOHVFEVSÏF niveau scolaire insuffisant pour accéder à un emploi ; $.6$ 5BVYEF#ÏOÏmDJBJSFT 1BSUEFTNJOFVST du travail de très jeunes actifs sans qualification et au - la formation peut permettre à ces populations de se réinscrire dans des parcours professionnels ascen- .PZFOOF$6$4 .PZFOOF.BSTFJMMF 4PVSDFT*/4&&"/1&*/4&&31*/4&&$/".$"''JDIJFS'*$ */4&&%(**OTQFDUJPO"DBEÏNJRVF"CTFOUÏJTNFEBOTMFTDPMMÒHFTNBSTFJMMBJT dants. Les dispositifs d’insertion visent la qualification et l’intégration par l’articulation entre approche sociale et professionnalisante. Adoptée pour les publics en rupture avec l’emploi (en particulier les Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé. La précarité dans le CUCS : comparaison Marseille / CUCS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 RMIstes), cette approche s’adapte également aux scolaires et aux jeunes adultes. La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Précarité et populations mineures : - les mineurs appartenant à des ménages précaires sont dans une situation de fragilisation ; - affectés par les difficultés de leurs parents, ils rencontrent également des difficultés pour acquérir les savoirs de base et à se positionner au regard des normes sociales. Les phénomènes de déscolarisation, de perte de confiance dans le système scolaire se généralisent, éloignant toujours plus ces populations du marché du travail. Précarité et vie sociale : - les équipements, en tant qu’éléments primordiaux du lien social, forment des facteurs de perméabilité et d’ouverture des quartiers ; - l’école joue un rôle majeur dans l’intégration des espaces et des populations dans la ville. L’implantation des établissements scolaires répond aux mouvements d’urbanisation ainsi qu’aux logiques de peuplement ; - les formes urbaines et les caractéristiques des structures scolaires s’influencent mutuellement, notamment dans les situations de forte concentration de populations en situation de précarité. La géographie scolaire tend à renforcer la spécialisation sociale de certains quartiers. Les établissements scolaires peuvent aussi bien jouer un rôle central dans le processus de valorisation et d’intégration qu’engendrer des mécanismes de renforcement de la ségrégation. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE LITTORAL SÉON / / 35% - Poids des allocataires à bas revenus dependants à plus de 75 % des prestations 28% Situation plus favorable que la moyenne CUCS et plus favorable que la moyenne communale Exemple de lecture : le secteur opérationnel St Lazare-St Mauront-Belle de Mai a un taux de demandeurs d’emploi Catégorie 1 supérieur à la moyenne du CUCS Situation plus défavorable que la moyenne des territoires en CUCS - Part des élèves fréquentant un collège dont l’absentéisme est supérieur à la moyenne SCOLARISATION (données IA-2006/2007) - Taux de familles monoparentales avec chef de famille inactif 15% 39% - Poids des mineurs parmi les bénéficiaires de la CMUC POPULATION (données INSEE-RGP 1999) 28% - Taux de bénéficiaires de CMUC ALLOCATIONS (données INSEE-CNAM 2006) 5% 11% 29% 37% 19% 20% 15% 23% MOYENNE MARSEILLE 39% MOYENNE CUCS - Taux de demandeurs d’emploi de très longue durée FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 26% ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME 24% BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME - Moins de 25 ans demandeurs d’emploi N.-D. LIMITE SAVINE NORD EST 14% Situation plus favorable que la moyenne CUCS mais plus défavorable que la moyenne communale CENTRE VILLE LITTORAL NORD 17% VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND CENTRE-VILLE - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois Catégorie 1 DEMANDEURS D’EMPLOI (données INSEE-ANPE 2005) - Inégalité des revenus - Poids des ménages sous le seuil théorique de pauvreté REVENUS (données INSEE-2005) LITTORAL SUD GRAND SUD HUVEAUNE La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 3 - Inégalité des revenus © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 9 9 - Moins de 25 ans demandeurs d’emploi - Taux de demandeurs d’emploi de très longue durée 3 - Poids des allocataires à bas revenus dependants à plus de 75 % des prestations CLASSEMENT PONDÉRÉ (selon le poids de la précarité monétaire) 3 CLASSEMENT DES QUARTIERS SELON LEUR NIVEAU DE PRÉCARITÉ - Part des élèves fréquentant un collège dont l’absentéisme est supérieur à la moyenne SCOLARISATION (données IA-2006/2007) - Taux de familles monoparentales avec chef de famille inactif 2 4 - Poids des mineurs parmi les bénéficiaires de la CMUC POPULATION (données INSEE-RGP 1999) 3 - Taux de bénéficiaires de CMUC ALLOCATIONS (données INSEE-CNAM 2006) 2 - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois Catégorie 1 DEMANDEURS D’EMPLOI (données INSEE-ANPE 2005) 2 - Poids des ménages sous le seuil théorique de pauvreté REVENUS (données INSEE-2005) LITTORAL SUD 2 2 2 2 2 VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND SUD HUVEAUNE 9 5 4 4 6 6 5 5 8 9 7 8 3 5 7 9 8 5 7 6 3 5 7 9 9 7 LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE 6 CENTRE VILLE ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI GRAND CENTRE-VILLE 6 6 8 6 5 7 5 6 6 5 4 LITTORAL SÉON LITTORAL NORD 4 8 6 7 9 9 8 3 7 4 8 N.-D. LIMITE SAVINE 7 4 3 5 4 8 4 8 4 6 5 BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME NORD EST 8 9 7 9 2 3 5 3 2 6 2 7 4 7 4 3 2 3 FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 8 8 9 ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME 28% 15% 35% 39% 28% 5% 11% 29% 37% 19% 20% 26% 24% 15% 15% / / 17% 23% MOYENNE MARSEILLE 39% MOYENNE CUCS La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS MÉTHODE ET DÉFINITIONS - Comparaison des différentes situations rencontrées au sein d’un même secteur opérationnel et des zones LA PRÉCARITÉ, UNE APPROCHE COMPLEXE ET SANS VÉRITABLE DÉFINITION de grande précarité ; - Constitution pour chaque secteur d’un indice de La précarité est une thématique qui nécessite une référence qui permettra de suivre l’évolution des approche complexe, sa réalité et ses évolutions étant situations de précarité et de comparer les secteurs difficiles à aborder. Elle ne fait pas l’objet de normes entre eux ; mais se qualifie en référence à une situation qui fonde - Constitution de cet indice à partir de la somme des la norme. indicateurs retenus, pondérée par un coefficient cal- Les éléments qui fondent les situations de précarité culé sur la moyenne marseillaise (base 1) ; revêtent des niveaux et des physionomies différentes - Définition d’un indice de rang, permettant de classer les tout en ayant à terme, les mêmes impacts, conduire à territoires et de mesurer l’évolution de leur classement ; l’exclusion. - Positionnement de chaque secteur opérationnel en Dans ce cadre, la précarité peut être définie à travers fonction du poids de la population économiquement les situations et les facteurs «empêchant les individus précaire qu’il représente dans le total marseillais. d’accéder à leurs droits fondamentaux et ne leur permettant pas de remplir leurs devoirs». Cette approche de la précarité permet de mesurer son évolution aussi bien d’un point de vue géographique UNE ANALYSE DYNAMIQUE ET PROSPECTIVE qu’en terme d’intensité. Une approche bi-dimensionnelle qui croise indicateurs quantitatifs et contexte socio-urbain. En terme de DÉFINITIONS méthode, les indicateurs quantitatifs utilisés visent à montrer le pouvoir de consommation des ménages REVENUS (DGI, CAF, CNAM…), ainsi que les difficultés d’insertion Il s’agit du traitement par l’INSEE des fichiers de la professionnelle (ANPE, DADS…) et scolaire (Inspection Direction Générale des Impôts de l’année 2005 à l’IRIS Académique, CAP…). et exprimé par unité de consommation. Les informations ayant trait au cadre de vie, à la santé ou à l’insertion sociale sont des données plus qualita- Dans le présent document, le terme revenu corres- tives issues de sources diverses et de «dires d’experts» pond au revenu fiscal des ménages exprimé par unité (AGAM, professionnels…). de consommation (UC). L’analyse s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en 2005-2006, date de leur dernière mise à jour. Le revenu fiscal « correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur la déclaration Une méthode d’analyse qui permet le suivi et la com- des revenus, avant tout abattement. Le revenu fiscal paraison des territoires opérationnels entre eux : comprend ainsi les revenus d’activité salariée et indé- - Repérage de territoires plus restreints où se concen- pendante, les pensions d’invalidité et les retraites (hors trent des situations de grande précarité ; minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues - Identification des caractéristiques et des formes (déduction faite des pensions versées), certains revenus spécifiques que revêt la précarité dans les différents du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables : secteurs ; indemnités de maladie et de chômage (hors RMI). » © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L’unité de consommation (UC) est une unité permettant de comparer les ménages de composition différente entre eux. Elle correspond à l’expression du nombre de personnes pondéré composant le ménage. la pondération suivante est la plus utilisée: - 1 UC pour le premier adulte du ménage ; - 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; - 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Déciles Les déciles correspondent aux valeurs partageant une LES PRINCIPALES POPULATIONS CONCERNÉES PAR LA PRÉCARITÉ - Les demandeurs d’emploi ; - Les bénéficiaires de minima sociaux ; - Les actifs employés exerçant des emplois ne garantissant pas leur stabilité ; - Les populations fragilisées de par leur lieu de résidence, origine, santé ; - Les jeunes descolarisés ou en rupture ; - Les mineurs appartenant à un ménage correspondant à l’une de ces caractéristiques. distribution en 10. Le premier décile (D1) correspond au revenu au-des- Indice de Gini sous duquel se situent 10% des revenus des ménages Indicateur synthétique d’inégalités de revenus qui varie fiscaux (par unité de consommation). Il est le reflet entre 0 et 1. Plus les revenus sont égaux, plus il est pro- Le neuvième décile (D9) est le revenu au-dessous che de 0 (égalité parfaite), plus il est proche de 1 et plus duquel se situent 90 % des salaires. les inégalités sont fortes. Le rapport interdécile (D9/D1) est le rapport entre le 9e décile et le 1er décile. Il mesure les inégalités de la distribution des revenus Seuil de pauvreté monétaire Il s’agit d’un niveau de vie en dessous duquel les individus sont considérés comme pauvre. Il est établi par UNE DÉFINITION DE LA PRÉCARITÉ rapport à la distribution des revenus disponibles de l’ensemble de la population. En France, ce seuil est communément fixé à 50% de la «La précarité est l’absence d’une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence qu’elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu’elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de ré-assumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible» J.WRESINSKI Grande pauvreté et précarité économique et sociale. Paris, Journal Officiel, 1987, p 14 médiane des revenus disponibles par unité de consommation. Le seuil de pauvreté tel que défini dans le présent document (qualifié de « seuil théorique de pauvreté ») est fixé, à 50% des revenus déclarés des ménages marseillais par unité de consommation. A la différence du « seuil de pauvreté », il ne prend donc pas en compte les prestations sociales qui ne se déclarent pas. Ainsi, le poids des ménages sous le seuil de pauvreté a tendance à être légèrement sur-estimé. ALLOCATIONS DE LA CAF Les données sont issues de l’extraction par la CAF 13 du fichier FIC 2006 à l’IRIS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 La Précarité SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Allocataires à bas revenus Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est Le seuil de bas revenus est égal à la moitié du revenu le nombre de DEFM de catégorie 1 de moins de 25 ans médian par unité de consommation (le revenu médian rapporté au nombre d’actifs de moins de 25 ans recen- est le seuil de revenu qui partage la population en sés en 1999. Ce taux est de 15% pour Marseille fin 2005. deux groupes égaux). Ce seuil de bas revenus est fixé à l’échelle nationale. Il Demandeurs d’emploi de très longue durée s’élève à 771,47 euros par mois par unité de consom- Ce sont les demandeurs d’emploi de catégorie 1 ins- mation pour 2006 (définition INSEE). crits à l’ANPE depuis plus de deux ans (Source, INSEE- Le revenu pris en compte pour le calcul du seuil de bas ANPE 2005) revenu des allocataires CAF est le revenu mensuel disponible avant impôts. Il est donc égal à la somme des Qualification des demandeurs d’emploi revenus annuels bruts déclarés par l’allocataire et du Demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des deman- total des prestations perçues ,divisés par 12. deurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES) Les allocataires pris en compte sont ceux ayant perçu au moins une prestation mensuelle CAF (hors étudiant Demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit des et population de plus de 65 ans). demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V (titu- L’allocataire est le responsable du dossier pour l’en- laire d’un BEP, CAP ou BEPC) semble du ménage. Les bénéficiaires sont l'allocataire plus le conjoint et les personnes à charge. LES BÉNÉFICIAIRES DE LA CMUC Les données sont issues du traitement par l’INSEE des LES DEMANDEURS D’EMPLOI données du fichier CNAM/TS (2006) Les données sont issues du traitement par l’INSEE des fichiers de demandeurs d’emploi en fin d’année de l’ANPE (2005) Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) Toute personne résidant en France et n’ayant pas de Le taux de demandeurs d’emploi protection sociale a droit à la CMU de base. Certains Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie assurés ou ayant droit aux revenus limités peuvent aussi 1 (DEFM catégorie 1) c’est à dire à la recherche d’un bénéficier de la complémentaire gratuite (CMUC) emploi durable à temps plein n’ayant pas exercé d’ac- La protection complémentaire CMU prend en charge tivité de plus de 78 heures le mois précédent. les dépenses non couvertes par la sécurité sociale. Pour bénéficier de la CMUC, il faut habiter en France Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-com- depuis plus de 3 mois, être en situation régulière, ne munal hors des recensements de l’INSEE. pas dépasser un revenu fiscal annuel plafond (606€ Le BIT (bureau international du travail) publie mensuel- pour 1 personne seule par an) ou bénéficier du RMI. lement des taux de chômage nationaux, régionaux et départementaux. Le taux de bénéficiaires de la CMUC correspond au Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en faisant le nombre de bénéficiaires en 2006 rapporté au nombre rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- source total d’assurés. INSEE/ANPE) et la population active recensée en 1999 (source INSEE – RGP 1999) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS UNE CROISSANCE DES EMPLOIS - Le taux de demandeurs d’emploi à Marseille (12,2% en janvier 2008, catégorie 1) est supérieur à la moyenne La Ville de Marseille montre un dynamisme accru française (7,3%), mais il baisse régulièrement depuis en s’appuyant sur un appareil productif principale- 1998 (-3.9%/an) parmi les demandeurs d’emploi de ment composé de très petites entreprises : catégories 1,2 et 3 ainsi que pour les moins de 25 ans - la part des établissements et des emplois de services, (-4%/an). largement majoritaire, est plus élevée à Marseille La situation des actifs se caractérise également par la (77% des emplois en 2006) que celle constatée en présence plus importante qu’en France de salariés pré- France (63%) et dans les Bouches du Rhône (68%) ; caires et à temps partiel. LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE L'accès à l'emploi LES FLUX Â est plus élevé à Marseille (58% des établissements en La situation économique dans les CUCS amplifie les 2007) qu’en France (54%) ; caractéristiques rencontrées à l’échelle de la ville, avec - ce constat est particulièrement vrai pour les secteurs davantage d’établissements sans salarié, un taux de de la construction, du commerce et en moindre demandeurs d’emploi plus élevé, un poids important mesure des services ; des actifs faiblement qualifiés. À ces caractéristiques s’ajoute celle de la présence plus marquée du secteur annuelle a été plus importante à Marseille (+4%) qu’en France (+2,7). Les secteurs de la construction Le tissu économique reste dynamique mais faible- et des services sont ceux qui ont le plus progressé. ment pourvoyeur d’emplois : Cette répartition traduit un rattrapage des activités de - plus de 67% des établissements sont constitués de très services lié à une désindustrialisation tardive. Le lien petites entreprises, qui interviennent principalement avec l’économie industrielle reste très fort, une part dans le secteur des activités «résidentielles» (commerce importante des emplois reste dépendante des activités de détail, café-restauration, services de proximité…). industrielles (logistique, activités portuaires…). Ces activités représentent 39% des établissements en 2007 et 24% des emplois du CUCS en 2005 ; Une forte précarité des actifs face à l’emploi, mal- - le BTP est un des secteurs parmi les plus dynamiques gré une baisse continue du nombre de demandeurs et représente 9% des emplois du CUCS en 2005, d’emploi : contre 7% pour Marseille. Créateur d’emplois, il fait SOURCES : . . . . Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005 Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005 Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de la source SIRENE . Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr) © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES de l’industrie. LES ÉCHELLES URBAINES trices d’emplois. Entre 1999 et 2007, la progression L'ACCÈS À L'EMPLOI - les très petites entreprises sont les principales créa- LA PRÉCARITÉ - le poids des très petites entreprises (aucun salarié) L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS cependant largement appel à des formes de travail Ces activités sont génératrices d’emplois mais l’offre reste précaire. Le turn-over de ces établissements est très insuffisante face au poids des actifs de ce domaine. fort, alors que leur taux de survie est faible. Ces domaines d’activité renforcent et fragilisent le Le poids de l’activité industrielle reste important, CUCS. Ils sont générateurs d’emplois, mais faiblement avec près de la moitié des emplois de ce secteur qualifiés, précaires (travail ponctuel en relation avec concentrée sur le CUCS : les mises en chantier) et très fortement attachés à la - si l’activité des services est dominante dans le CUCS, conjoncture nationale et locale. le poids des établissements et des emplois industriels reste élevé par rapport à la moyenne marseillaise (8% Le secteur des services est aussi dynamique que dans le reste de la commune : - le domaine des services est prépondérant parmi les des établissements et des emplois) ; - avec 47% des emplois industriels de la commune, le CUCS comprend les principaux territoires industriels établissements, les emplois mais aussi parmi les sala- de Marseille (arrière port, vallée de l’Huveaune…) ; riés résidants. Parallèlement, les services sont large- - alors qu’elle se maintient dans le CUCS, la diminution de ment dominants dans l’orientation professionnelle cette activité à l’échelle communale tend à accroître la des demandeurs d’emploi ; concentration géographique de ces établissements ; - le poids des actifs travaillant ou aspirant à travailler dans les - parallèlement, le niveau de qualification des salariés services est aussi élevé que pour le reste de la commune ; est faible. 34% des salariés en CUCS sont de CSP - ce secteur d’activités, principal pourvoyeur d’emplois du «ouvrier» (26% pour Marseille) dont 46% sont sans CUCS, est également créateur d’emplois. Il connaît la plus forte progression après le BTP. Toutefois, cette croissance est moindre que celle constatée dans la commune ; - elle apparaît très variable selon les secteurs opérationnels et les activités (les services à la personne étant le domaine qui progresse le plus). L'EMPLOI EN CHIFFRES - 28 415 établissements en 2007 (43% des établissements de Marseille) - +3% d’établissements par an (Marseille : +2,5%) - 128 272 emplois (publics et privés) en 2005 (40% des emplois marseillais) - Croissance des emplois : 1,3% par an entre 1999 et 2005 (Marseille : 1% par an) - Répartition des emplois selon activités : services 63% (Marseille 70%), BTP : 7% (Marseille 5%), commerce 16% (Marseille 13%) ; industrie 8% (Marseille 6%), primaire 0% (Marseille : 0%) - 158 803 salariés résidant en CUCS en 2006 soit 50% des salariés marseillais en 2006 - 17% de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 en 2005 (Marseille : 14%) - 24% de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 (Marseille : 24%) qualification (Marseille 44%) ; - parmi les demandeurs d’emploi, 24% sont de qualification professionnelle «ouvrier» (20% pour Marseille) dont 48% sont sans qualification (45% à Marseille) ; - avec en moyenne 7 emplois par établissement (contre 5 pour le reste des établissements) et la présence d’entreprises majeures drainant des réseaux de services, le domaine industriel est un acteur important de l’emploi dans le CUCS. Ä La forte représentation de l’industrie dans les CUCS est liée à la définition de ces territoires. Cumulant des populations en difficulté, ils sont souvent caractérisés par la présence de secteurs dévalorisés notamment par la présence d’activités industrielles à faible valeur ajoutée, fortement pourvoyeuses de main d’œuvre peu qualifiée. Le poids important d’actifs faiblement qualifiés résidant dans le CUCS se vérifie pour tous les secteurs d’activité : - la part des professions intermédiaires et des cadres est relativement faible (26% des salariés du CUCS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS en 2005, contre 36% pour Marseille). De même, les La dominante industrielle tend à s’estomper au profit employés sont davantage non qualifiés que dans le du BTP et des services aux entreprises. Ces derniers reste de la commune ; sont dynamisés par la présence de la ZFU ; - le faible niveau de qualification est particulièrement marqué parmi les demandeurs d’emploi ; - plusieurs secteurs à vocation industrielle sont en mutation (La Cabucelle, Saint-Louis–La Viste, Saint- - le CUCS regroupe 59% des demandeurs d’emploi de Lazare–Saint-Mauront–Belle de Mai). Ils connaissent «catégorie 1» et 69% des demandeurs d’emploi sans une régression des emplois industriels au profit des qualification professionnelle de la commune ; services (notamment les services aux particuliers qui - parmi les actifs du CUCS, 41% des demandeurs d’emploi progressent fortement). de «catégorie 1» sont non qualifiés, 67% ont un niveau Ces secteurs se caractérisent par le poids important des d’étude inférieur au «niveau V» (BEPC, BEP ou CAP) ; activités industrielles, de commerce de gros, de logisti- - enfin, l’absence de qualification est particulièrement élevée et pénalisante pour les jeunes actifs. La faible qualification des demandeurs d’emploi et que qui nécessitent de grandes emprises foncières. Leur potentiel mutable représente un enjeu important pour le développement économique et social du CUCS. des actifs employés se confronte à un renforcement du niveau demandé par les employeurs. Cette situation Le Grand Centre Ville, un lieu de centralité majeur : génère des embauches précaires, des emplois faible- le centre-ville représente près de la moitié des établis- ment rémunérateurs et des difficultés d’insertion dans sements du CUCS (40%) avec un poids très élevé des le marché du travail (en particulier pour les jeunes). services et des commerces. Il perd des emplois sur la période de 1999 à 2005, notamment dans le secteur UNE SPÉCIALISATION DES SECTEURS OPÉRATIONNELS EN FONCTION DE LEURS ACTIVITÉS des services. La diversité de l’offre d’emplois qu’il génère, son rôle de centralité, sa situation au cœur des dispositifs d’insertion Les secteurs dont les activités «productives» sont le caractérisent comme un lieu de concentration d’actifs dominantes : l’axe littoral du centre-ville vers le notamment ceux recherchant un premier emploi. Nord et la Vallée de l’Huveaune : - ces territoires sont l’émanation de l’histoire industrielle de la ville (notamment liée au port) ; Les secteurs résidentiels faiblement pourvus en emploi ; Littoral Sud, Frais Vallon–La Rose–Les Olives : - premier pourvoyeur d’emplois industriels du CUCS, - le littoral Sud est un secteur à dominante résiden- Bon-Secours/Saint-Joseph/La Delorme connaît une tielle, qui offre peu d’emplois accessibles aux actifs du progression des activités de «production» ; CUCS et une faible croissance de l’effectif de ceux-ci - le poids important des activités et emplois industriels (+1,5% par an de 1999 à 2005) ; de la «Vallée de l’Huveaune» est stable. Attractif pour - le secteur de Frais Vallon-La Rose se caractérise par les entreprises, celles-ci connaissent des difficultés une absence de réelle spécialisation. Il offre égale- pour s’implanter dans ce territoire en raison d’une ment peu d’emplois (4% des emplois du CUCS), mais saturation du foncier. Cette situation est exacerbée connaît une hausse des emplois résidentiels. par la compétition avec l’immobilier résidentiel et les Ces secteurs présentent une offre d’emploi insuffisante équipements ; pour répondre à la demande des actifs qui y résident. - «Littoral Séon» est l’un des secteurs les plus dynami- Cette carence est de nature quantitative ou liée à l’ina- ques du CUCS en terme de création d’emplois, avec déquation entre les emplois proposés et le profil d’une une croissance annuelle de 11% entre 1999 et 2005. partie des actifs. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Les «pôles» spécialisés ; Notre Dame Limite–La Savine, Les efforts menés pour articuler besoins des entreprises Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme : et profils des habitants génèrent des résultats positifs. - le secteur de Notre Dame Limite connaît une spécialisation importante dans le domaine de la santé Une meilleure adéquation entre offre de formation (Hopital Nord…) qui tend à se renforcer ; des actifs et besoins des entreprises : - le secteur de Grand Saint Barthélémy est directement - la formation professionnelle des actifs est un préala- impacté par le poids de l’enseignement supérieur ble dans les territoires CUCS pour leur permettre de mais il joue également un rôle majeur de centra- s’inscrire dans des parcours d’emploi ascendants ; lité commerciale (Le Merlan) à l’échelle du territoire - les audits auprès des entreprises susceptibles Nord-Est. d’employer des populations locales voient le jour. Ces secteurs sont caractérisés par le poids majeur d’ac- L’objectif est de mieux connaître leurs besoins, de tivités plus ou moins exclusives. Aussi, les emplois ne dresser un profil des métiers attendus, afin de mettre sont que marginalement en adéquation avec le profil en place des formations adéquates ; des actifs qui résident sur place. - en parallèle, l’offre de formation professionnelle dans le cadre de l’accompagnement à l’emploi est plus UNE INADÉQUATION CROISSANTE ENTRE SYSTÈME particulièrement attachée à des domaines d’activité PRODUCTIF ET PROFIL DES ACTIFS ou des «besoins» sont recensés localement. Ce principe favorise l’employabilité des actifs faiblement Les écarts entre les besoins du système productif qualifiés mais apparaît faiblement générateur de (en constante évolution) et les actifs en capacité d’y parcours ascendants (activités conjoncturelles). répondre ne cessent d’augmenter sur le territoire L’articulation avec l’appareil productif est un enjeu du CUCS. majeur de l’insertion des moins qualifiés, tant les besoins en formation de ces publics sont multiples. Des pistes pour développer l’emploi des actifs : - l’emploi proposé sur le marché du travail apparaît Une meilleure qualification des chômeurs sans emploi : être insuffisant pour une partie des actifs du CUCS, - la qualification des chômeurs sans emploi s’inscrit car il nécessite généralement un niveau de qualifica- principalement dans les parcours orchestrés par les tion trop élevé. Ainsi, différentes alternatives visant contrats d’orientation. Les mécanismes oeuvrant dans à diversifier les modalités de l’offre sont prospectées ce cadre sont complexes, générant la multiplication par les acteurs de l’emploi ; des intervenants et perturbant ainsi leur lisibilité ; - la création d’entreprises est également un axe privi- - les acteurs de la formation sont confrontés à un légié. Les réseaux d’aide à la création d’entreprises arbitrage entre des objectifs qualitatifs (adéquation sont nombreux et dynamiques. Le taux d’échec reste aux besoins des établissements, du candidat …), et pourtant important et d’autant plus élevé que le des objectifs quantitatifs d’insertion professionnelle créateur n’était pas déjà issu du monde du travail ; (nombre d’actifs insérés dans le marché du travail) ; - les services à la personne se développent sur les sites - l’articulation de ces deux objectifs est complexe à CUCS. Ce domaine est particulièrement adapté pour mettre en oeuvre, la difficulté étant de mobiliser pour proposer des postes faiblement ou non qualifiés. Ces les actifs faiblement qualifiés des emplois répondant emplois sont généralement assortis de formations à leurs compétences, durables et qualifiants. Ainsi, qualifiantes ouvrant sur un parcours professionnel les objectifs qualitatifs sont souvent traduits par la valorisant. seule durabilité de l’emploi (seuil fixé à six mois) ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS - les modalités de financement de ces interventions, - ces emplois concernent les secteurs des services aux qui s’attachent principalement au volet quantitatif, entreprises et du BTP, bien que cette activité connais- renforcent ce clivage. se un solde d’emplois négatif. Les réponses apportées tendent à se développer et Cette croissance s’appuie notamment sur la présence génèrent une multiplication des acteurs de la forma- de foncier disponible et le dynamisme de l’immobilier tion (institutionnels ou professionnels) et nécessitent de bureau dans ce secteur. une coordination grandissante. La ZFU XIV/XVe (La Cabucelle-Saint-Louis-La Viste, Une meilleure prise en compte des jeunes déscolarisés : Bon Secours-Saint-Joseph-La Delorme, Grand Saint une partie des jeunes sortent du système scolaire sans Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme) : qualification et sans maîtriser les savoirs de base. Leur - elle compte plus de 10 000 emplois en 2007et béné- proportion au sein du CUCS est particulièrement éle- ficie d’une croissance de 5% par an depuis 2004 ; vée. Face à leur fragilité professionnelle, une réponse - les emplois concernent plus particulièrement les adaptée émerge, s’appuyant sur la coordination entre domaines des services publics, du commerce, de la formation professionnelle des moins de 25 ans préco- santé avec une progression forte des services aux cement déscolarisés et mobilisation autour des élèves entreprises et de la construction ; en échec au sein du système éducatif (notamment par les PAPEJ) ; - l’émergence de pôles d’activités dans ce contexte et la tertiarisation de l’emploi génèrent une nouvelle Le renforcement de la relation tri-partite entre les établissements, les écoles et les centres de formation est une réalité et permet d’informer, de créer du lien, de la confiance et des emplois. structuration de ce territoire ainsi que l’apparition de nouveaux projets. Le contexte urbain a également un impact décisif sur l’implantation d’activités. La proximité des axes routiers structurants, la présence de foncier disponible et l’offre er La loi n°2008-758 du 1 août 2008 relative aux droits et aux devoirs des deman- de «services aux entreprises» jouent un rôle majeur dans deurs d’emploi change ces paramètres en modifiant la relation entre demandeur l’attractivité des emplois. et services d’accompagnement vers l’emploi. LES INTERVENTIONS PUBLIQUES EN FAVEUR DE L’EMPLOI LES MUTATIONS EN COURS L’amélioration des conditions d’accueil des entreprises sur les territoires de développement économique : À l’image des ZFU, plusieurs interventions publi- - à l’exception du centre ville, le territoire du CUCS ques favorisent la création d’emplois dans les sec- offre peu de services et de commerces nécessaires à teurs opérationnels des CUCS et génèrent une dyna- générer un environnement favorable pour les entre- mique positive d’implantation d’établissements. prises. Les services bancaires et postaux sont quasiment absents et sur certains secteurs opérationnels La ZFU Nord Littoral (secteurs opérationnels Littoral l’offre de restauration, les services de proximité sont Séon) : quasi inexistants ; - elle compte près de 12 000 emplois en 2006 et béné- - une complémentarité entre l’implantation d’équipe- ficie d’une croissance de 45% par an depuis 1997. ments et l’offre de commerces et de services de A titre de comparaison, la croissance moyenne des proximité existe et favoriserait le développement des emplois à l’échelle du CUCS est de 1% par an ; emplois, notamment des moins qualifiés ; © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS - la constitution de réseaux d’entreprises autour des dominantes économiques du territoire et des pôles de compétences existants favorise la lisibilité économique du territoire et son attractivité. L’émergence de pôles d’activités, sur le modèle de ceux créés au sein de la ZFU XIVe/XVe est un facteur favorisant le développement d’emplois. La mutation de certains territoires à vocation industrielle : - les activités industrielles drainent un tissu dense de services et d’emplois, souvent peu qualifiés. Elles sont néanmoins consommatrices de foncier notamment dans des territoires qui retrouvent un regain d’attractivité (proximité du centre-ville, extension d’Euroméditerranée…) ; - face aux évolutions urbaines, aux réorientations de l’activité des territoires proches des centres et à la pression foncière, la localisation de l’emploi industriel apparaît en mutation. La place des industries au sein des zones urbanisées se pose amenant celle de l’évolution de l’emploi d’une grande partie des habitants du CUCS. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE LITTORAL SÉON N.-D. LIMITE SAVINE 59% 10% 15% 10% 63% 7% 16% 8% - Poids des l’emplois de service en 2005 - Poids des l’emplois du BTP en 2005 - Poids des l’emplois du commerce en 2005 - Poids des l’emploisde l’industrie en 2005 14,0 12,0 - Nombre de salariés pour 10 emplois Situation plus favorable que la moyenne CUCS et plus favorable que la moyenne communale 32% 31% - Part de chomeurs sans qualification (2005) Situation plus défavorable que la moyenne des territoires en CUCS 16% 17% - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 (2005) LES ACTIFS 2,5 16% 1 17% - Taux annuel d’évolution des emplois (1999 à 2005) EMPLOI - dispositif incitatif à l’implantation d’activités (poids par secteur) INCITATION À LA CRÉATION D’EMPLOIS 10,0 24% 14% 6% 13% 5% 70% 1,3 8% 62% 5,3 MOYENNE CUCS HORS MOYENNE CUCS CENTRE VILLE MARSEILLE 64% FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 60% ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME - Part d’établissements sans salarié en 2005 BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME NORD EST 5,5 Situation plus favorable que la moyenne CUCS mais plus défavorable que la moyenne communale CENTRE VILLE LITTORAL NORD 4,9 VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND CENTRE-VILLE - Nombre moyen d’emplois par établissement en 2005 LES ÉTABLISSEMENTS LITTORAL SUD GRAND SUD HUVEAUNE L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 5 - Taux d’évolution du nombre d’emplois (99-05) par an 2 6 - Part de chômeurs sans qualification - Nombre de salariés pour 10 emplois 5 8 7 6 6 8 5 6 VALLÉE DE L’HUVEAUNE 8 2 6 8 7 4 3 Situation la plus favorable 3 9 5 8 4 3 8 4 3 3 3 5 6 9 9 5 4 9 LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE 9 4 7 CENTRE VILLE ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI GRAND CENTRE-VILLE CLASSEMENT PONDÉRÉ (selon es écarts à la moyenne CUCS du poids des actifs par emploi) 4 2 - Taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de Catégorie 1 CLASSEMENT DES QUARTIERS 5 - Poids des demandeurs d’emploi dans le CUCS LES ACTIFS 7 - Poids des emplois dans le total CUCS EMPLOI - Part située dans un dispositif incitatif à l’implantation d’activités 8 8 - Part d’établissements sans salarié INCITATION À LA CRÉATION D’EMPLOIS 4 - Nombre moyen d’emplois par établissement (hors associations) LES ÉTABLISSEMENTS LITTORAL SUD GRAND SUD HUVEAUNE 5 7 4 9 7 2 7 9 7 N.-D. LIMITE SAVINE 2 2 3 7 4 8 3 2 2 2 BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME Situation la plus défavorable 3 6 3 5 2 5 LITTORAL SÉON LITTORAL NORD NORD EST 9 9 6 8 6 2 9 6 9 5 3 4 4 8 8 6 9 6 8 FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES 7 ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME 16% 32% 14,0 31% 12,0 43% 2,5 27% 17% 55% 1 40% 16% 64% 60% 17% 5,5 CUCS HORS CENTRE VILLE 4,9 MOYENNE CUCS 10,0 24% 14% / 1,3 / 8% 62% 5,3 MOYENNE MARSEILLE L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS DÉFINITION ces de données statistiques. Les sources de données concernant l’emploi et, plus globalement l’appareil pro- L’accès à l’emploi peut être défini comme la conjonc- ductif sont multiples. Celles-ci ne recouvrent pas les tion de plusieurs facteurs à savoir d’une part l’appareil mêmes champs (les définitions des populations varient) productif et les emplois, d’autre part le profil des et sont, de fait, difficilement comparables. Les éléments actifs. Les évolutions de ces deux sphères favorisent statistiques sont donc ajustés par des données qualita- l’adéquation entre emplois et actifs ou au contraire la tives. Toutefois, cette situation restreint les interpréta- détériore. tions à l’état d’hypothèses (en particulier sur la question Ainsi, en tant que premier moyen d’insertion sociale, de l’adéquation entre actifs et emplois locaux). L’analyse « l’accès à l’emploi » est un objectif recherché par de s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en nombreuses interventions. 2005-2006, date de leur dernière mise à jour. Les axes d’analyse retenus pour aborder cette pro- Les évolutions seront mesurées sur la durée du CUCS blématique s’appuient sur l’identification du niveau sur la base d’un panel d’indicateurs (la constitution d’un d’articulation entre le développement économique et indicateur synthétique ne pouvant dans le cas présent le potentiel employable de la population locale. refléter les évolutions des facteurs d’accès à l’emploi). Deux approches complémentaires ont été conduites : En parallèle, un indice de rang permettant de classer les - L’identification des principales caractéristiques du territoires et de mesurer l’évolution de leur classement tissu économique des secteurs opérationnels. Pour a également été établi. Pondéré, il permet de situer ce faire, une classification spécifique des activités a chaque secteur opérationnel en fonction des écarts à la été réalisée. Elle dissocie les activités destinées prio- moyenne du CUCS de la pression des actifs sur l’emploi. ritairement à satisfaire les besoins de la population locale de celles qui produisent ou contribuent à produire des biens et des services destinés à des activités DONNÉES DE CADRAGE À L’ÉCHELLE COMMUNALE, DÉPARTEMENTALE, RÉGIONALE ET NATIONALE dépassant le seul marché de la proximité (activités de production et prestations de services). Cette classifi- LE PROFIL DES EMPLOIS ET ÉTABLISSEMENTS cation tend à mettre en exergue le lien entre emploi, Source INSEE base de données CLAP (Connaissance caractéristiques du territoire et son occupation Locale de l’Appareil Productif ) - La définition des profils des salariés et demandeurs d’emploi. Ce dispositif s’appuie sur plusieurs sources administratives dont il fait la synthèse, principalement les URSSAF et les Déclarations annuelles de données sociales (DADS). Ces analyses visent à émettre d’une part des hypothèses de cohérence (ou au contraire de divergence) Les emplois salariés et les établissements sont ceux du entre les caractéristiques des emplois et celles des secteur privé et de la fonction publique (territoriale, populations. hospitalière et d’État). Elle tend également à favoriser l’identification de potentiels mutables des facteurs économiques des territoires notamment sur la base des évolutions de ces derniers. Établissement (définition INSEE) « L’établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement L’étude s’appuie sur le croisement de plusieurs sour- dépendante de l’entreprise. L’établissement, unité de © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS production, constitue le niveau le mieux adapté à une Activité économique des établissements approche géographique de l’économie. » « L’activité économique d’une unité de production est le Toutes les données analysées dans la problématique processus qui conduit à la fabrication d’un produit ou à « accès à l’emploi » concernent les établissements. la mise à disposition d’un service » (définition INSEE). L’établissement est à différencier de l’entreprise. Les activités sont classifiées en fonction de la nomenclature d’activités française (NAF). Elle comprend 5 niveaux. Entreprise (définition INSEE) « L’entreprise est une unité économique, juridique- Deux niveaux ont fait l’objet d’une analyse : ment autonome, organisée pour produire des biens ou - la répartition des activités en cinq postes (Agriculture/ des services pour le marché. On distingue : Industrie/Construction/Commerce/Services) ; - l’entreprise individuelle (personne physique) qui ne - la répartition des activités en 732 postes avec un possède pas de personnalité juridique distincte de regroupement des postes spécifique pour cette étude celle de la personne physique de son exploitant ; permettant de définir trois catégories : « les activités - l’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme (SA), Société à Responsabilité Limitée (SARL). » Emploi salarié de proximité », « les prestations à caractère de service » et les activités de « production ». « Les activités de proximité » Toutes les personnes travaillant contractuellement Cette catégorie concerne particulièrement : les ban- pour un établissement tel que défini ci-avant en échan- ques, les commerces de détail, les hotels-cafés-restau- ge d’un salaire ou d’une rétribution équivalente. rants, l’immobilier (agences), les PTTet les praticiens de santé. DONNÉES ANALYSÉES À L’ÉCHELLE DES SECTEURS OPÉRATIONNELS CUCS « Les prestations à caractère de service » Cette catégorie regroupe : les associations, l’enseignement, la santé (hors praticiens), les services aux particu- Une partie des sources citées précédemment n’est pas liers, les services aux entreprises, les « autres services » disponible à une échelle suffisamment fine. D’autres sources de données appelant d’autres définitions ont été mobilisées. « Les activités de production » Il s’agit de la construction, de l’industrie, du commerce de gros ainsi que du secteur primaire LES ÉTABLISSEMENTS EN 1999, 2005, 2007 La liste des postes regroupés est jointe. Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de la source SIRENE, LES EMPLOIS LOCALISÉS EN 1999-2005 géolocalisées à l’adresse par l’AGAM. SIRENE (système Estimation réalisée par l’AGAM. Elle concerne les informatisé du répertoire national des entreprises et emplois publics et privés des établissements). Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre À noter, les emplois sont classés selon l’activité prin- l’état civil de toutes les entreprises et leurs établisse- cipale de l’établissement qui les emploie. Cela génère ments. une marge d’erreur. En effet, l’activité de l’établissement peut être différente de celle de l’emploi occupé. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emplois SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS La classification des emplois est la même que celle des Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra- établissements communal hors des recensements de l’INSEE. Le BIT (bureau international du travail) publie mensuellement Les salariés au lieu de résidence Source DADS-traitement INSEE. des taux de chômage nationaux, régionaux et départementaux. La déclaration annuelle des données sociales (DADS) est une formalité déclarative que doit accomplir toute Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en entreprise employant des salariés. Ainsi cette base de faisant le rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- données concerne l’ensemble des employeurs et de source INSEE/ANPE) et la population active recensée leurs salariés, à l’exception : en 1999 (source INSEE – RGP 1999) - des agents des services de l’État ; - des services domestiques ; - des activités extra-territoriales. Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est le nombre de DEFM de catégorie 1 de Le champ de la publication des résultats exclut en moins de 25 ans rapporté au nombre d’actifs de moins outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés, de 25 ans recensés en 1999. les dirigeants salariés de leur entreprise ainsi que les agents des collectivités territoriales. Le taux de demandeurs d’emploi de très longue durée : il s’agit du poids des demandeurs d’emploi Pour chaque salarié, les informations sont construites de catégorie 1 au chômage depuis plus de 2 ans rapporté par la consolidation des périodes de travail chez ses au total des demandeurs d’emploi de catégorie 1. employeurs successifs. QUALIFICATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI Ainsi, la correspondance entre emplois localisés et salariés résidant n’est pas totale. Selon leur niveau de formation : - demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des LES DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS EN 2005-2007 demandeurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES) ; Sources : Agence nationale pour l’emploi, traitement Insee - demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit - Observatoire du développement économique et de l’em- des demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V ploi- AGAM (données : INSEE, DRTEFP) (titulaire d’un BEP, CAP ou BEPC). TAUX DE DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS Selon leur qualification professionnelle : Niveau de qualification : Manoeuvres ou ouvriers spécialisés/Ouvriers qualifiés/Employés non qualifiés/Employés Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie qualifiés/Cadres, techniciens, agents de maîtrise. 1 (DEFM catégorie 1) correspondent aux demandeurs d’emploi en fin de mois à la recherche d’un emploi Métiers recherchés durable à temps plein n’ayant pas exercé d’activité de Ces données sont issues de la « situation des deman- plus de 78 heures le mois précédent. deurs d’emploi inscrits à l’ANPE au 31 décembre 2005 » source INSEE-ANPE dans les ZUS. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'accès à l'emploi SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS LES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI Académique & BCP & SISE ),Capacités d’accueil (DOS Lycée, DOS LP et DEEP),Affectation et Vœux (Base Répertoire des organismes d’accueil et d’accompa- Académique des Affectations), Perspectives d’emploi gnement à l’emploi - Maison de l’emploi, cartogra- (DAET). phie réalisation AGAM-2007. Repérage et cartographie de tous les organismes d’ac- LES TEMPS DE DÉPLACEMENT EN TRANSPORTS cueil et accompagnement à l’emploi (organisme porteur EN COMMUN de l’action ou structure mettant à disposition un local). Évaluation des temps de parcours en transport en com- RETARD SCOLAIRE ET «DÉSCOLARISATION» Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aixmarseille.fr). Réalisation : Direction de l’Analyse des Etudes et de la Communication, 2006-2007. RÉSULTATS AUX ÉVALUATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SECOND DEGRÉ Retard scolaire de plus de deux ans des élèves de second degré « Les retards scolaires sont calculés à partir de l’année civile de naissance et de l’âge normal de scolarisation au niveau donné pour les élèves n’ayant jamais redoublé. Les indicateurs ne portent que sur la proportion d’élèves ayant au moins 2 ans de retard scolaire y compris en filière professionnelle. » Taux de redoublement « La proportion de redoublants correspond au pourcentage d’élèves scolarisés à un niveau donné qui étaient déjà scolarisés à ce même niveau l’année précédente mais pas forcément dans l’établissement. Cet indicateur comprend donc des redoublants provenant d’autres établissements et diffère donc des préconisations des conseils de classe en matière de redoublement. » Offres de formations professionnelles (Carte des formations et des options) Sources des données : Effectifs des élèves (Base Élèves © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 mun en heure de pointe (8 heure) (www.lepilote.com). L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L’ATTRACTIVITÉ DE MARSEILLE SE CONFIRME ET RENFORCE LA CONCURRENCE INTERNE ENTRE ÉCONOMIE ET HABITAT - le taux de création d’entreprises se situe autour de 17% (8 344 établissements en 2006), ce qui situe Marseille parmi les villes les plus dynamiques ; LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE Â Dans un contexte de croissance, la Ville de Marseille énergique, avec un taux de création supérieur à 21%, confirme son attractivité qui se traduit entre autre le secteur du commerce-réparation connaît également par la croissance de la population : un taux de création d’emplois significatif (13%). avec les mécanismes des dernières décennies ; - entre 1999 et 2005, elle gagne 4 500 habitants supplé- ÄLe bilan entre création et disparition d’établissements est, depuis plusieurs années, positif. Il se crée plus d’établissements qu’il n’en disparaît. mentaires par an (+0,5% annuel). Cette croissance reste L’attractivité économique des territoires en CUCS s’ins- moindre que celle constatée pour le Département crit dans la conjoncture marseillaise. Plus de la moitié (+0,6%/an) et pour la Région (+0,9%/an) ; des entreprises créées en 2006 l’ont été sur le territoire - à Marseille, le solde migratoire ne joue qu’un rôle du CUCS. Cela représente 4 395 établissements, 40% modeste dans cette dynamique (+400 habitants par d’entre eux étant implanté au-delà du périmètre du an), contrairement au Département et à la Région. centre ville. LA PRÉCARITÉ - la Ville de Marseille gagne des habitants, en rupture LES FLUX - si le secteur de la construction est particulièrement SCOT vise à la production de 70 000 à 80 000 logements DES TERRITOIRES ATTRACTIFS POUR L’ACTIVITÉ sur MPM d’ici à 2020 (54 000 logements sur le bassin cen- ÉCONOMIQUE tre dont fait partie Marseille). Cela devrait notamment permettre l’accueil de 70 000 nouveaux habitants (sour- Le CUCS apparaît attractif pour les activités éco- ces : pré-projet d’aménagement et de développement nomiques. Cette attractivité se traduit par : durable - octobre 2007). - un taux de création d’établissements supérieur à la L'ACCÈS À L'EMPLOI ÄDans le prolongement des objectifs du PLH, le projet lement de très petites entreprises (aucun salarié) ; ficient d’une attractivité économique dynamisée : - cette situation s’accompagne d’une évolution posi- - ces dernières années les grands indicateurs économi- tive des emplois ; ques sont positifs, parallèlement au retour des grands - la création de nouveaux locaux d’activité est impor- investisseurs et des grands projets d’urbanisme sur tante puisqu’elle représente plus de la moitié des Marseille. Conséquence directe, le nombre d’établis- surfaces créées à Marseille ces dix dernières années sements augmente à Marseille ; (63 870 m2/an de SHON créés dans le CUCS) ; L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES moyenne marseillaise bien qu’il s’agisse essentielMarseille et plus généralement la métropole béné- - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006 - Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007 - Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007 - INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999 - Agam, Base équipements 2004 - INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007 -Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES SOURCES : L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS - 37% de la SHON créée dans le CUCS est à vocation commerciale, 28% à vocation de bureau ; - l’importance du CUCS dans l’offre de bureaux à Marseille est croissante , en lien avec notamment la montée en puissance d’Euroméditerranée. ÄLe CUCS joue un rôle majeur dans l’offre de locaux neufs ainsi que dans l’immobilier de bureaux. Cela tend à renforcer le poids des emplois de service et les activités résidentielles. Toutefois, ce constat ne concerne que quelques secteurs opérationnels. Les territoires du CUCS bénéficient, à des degrés différents, de facteurs d’attractivité. L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES 900 hectares à vocation d’activité soit 16% du CUCS (Marseille : 15%) +18% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, ZUS de Marseille : +19%) 647 hectares en ZFU 35 000 m de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 2 (Marseille : 75 000 m2/an) 915 logements réalisés par an de 1997 à 2007 LES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU CUCS (Marseille : 2 575 logements par an) Les différents facteurs d’attractivité économique sont 60 habitants pour 1 établissement de proximité (commerces présents mais peu de secteurs du CUCS les cumulent. Leurs impacts varient selon les activités considérées. de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville) Ceci tend à spécialiser localement les activités. ÄLe poids dans le CUCS des zonages affectés aux foncLe CUCS, un poids important de l’offre foncière à tions économiques tend à limiter la compétition fon- vocation d’activité : cière entre habitat et activité. Elle permet également - dans le PLU, les territoires du CUCS concentrent 46% du une organisation d’ensemble des activités. La révision foncier réservé à l’activité (zonages UE, Na+, ZAC activi- du PLU permettrait de rationaliser la répartition de ces tés). Ainsi, 16% du foncier du CUCS (hors zones naturel- zones à vocation d’activité. les) est à vocation d’activité, contre 15% pour Marseille ; - toutefois, cette dominante apparaît faiblement opti- La présence de zones d’activité et de « pôles » est un misée, particulièrement pour les zones UE au Nord facteur majeur d’attractivité : du territoire. Elles sont pour partie implantées au sein - 12% du CUCS correspond à des secteurs de concentra- de zones d’habitat dense et peu affectées aux activi- tion d’activités (zones d’activités…). Ils sont notam- tés économiques ; ment composés de réseaux d’entreprises (Comptoirs - parmi ce foncier, 6% est à vocation future d’activité Professionnels) exerçant des activités complémentai- (hors ZAC) et représente un potentiel d’implantation res. Cela génère une dynamique de groupe positive, de nouveaux établissements ; une meilleure adaptabilité. Cela favorise également - ces secteurs comptent des emprises foncières dis- le développement d’un environnement adapté (pré- ponibles et forment une majeure partie de l’offre sence de services annexes, aménagement urbain marseillaise de locaux neufs (bureaux, commerces, adapté) ; entrepôts, ateliers…) ; - en parallèle, une partie des secteurs opérationnels présente des emprises foncières mutables à court ou - en parallèle, la présence d’établissements comptant de nombreux salariés tend également à générer de l’attractivité en drainant un tissu de services. moyen terme. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS ÄL’histoire urbaine d’un territoire et « l’expérience » des zones d’activités ont un impact majeur sur leur commerces, parkings…). La plupart des secteurs du CUCS manque de cette offre ; organisation (inscription dans la ville, aménage- - indispensable pour l’attractivité d’un territoire, la pré- ments adaptés …) ainsi que sur les réseaux qu’ils sence de ces éléments ou leur absence conditionne la ont générés. La présence de zones de concentration typologie des activités susceptibles de s’installer. d’activités est, sous condition de mixité, un facteur majeur d’attractivité. ÄLa qualité de l’environnement urbain est un enjeu majeur en terme d’attractivité. Elle est complémentaire à une mutualisation des infrastructures, des services Le CUCS compte plusieurs dispositifs discriminant annexes. Ainsi, la constitution de réseaux d’établisse- des territoires favorisant leur attractivité notam- ments complémentaires et de services annexes diver- ment : sifiés est générateur d’attractivité mais également de - les zones franches urbaines (ZFU Nord Littoral et ZFU e durabilité de celle-ci. e XIV /XV ) présentes sur le territoire CUCS proposent des conditions d’installation des entreprises attrac- La nature des activités les plus dynamiques dans les tives. Elles représentent un poids important dans la secteurs du CUCS (BTP, services à la personne, établis- création d’établissements ; sements sans salariés…) atteste que l’attractivité éco- - les ZRU offrent également des conditions économi- nomique est pour partie corrélée à celle démographi- ques d’installation des entreprises financièrement que. L’une et l’autre bénéficient des mêmes éléments favorables ; favorables et se renforcent mutuellement. - le développement de pôles spécialisés qui sont associés à des investissements majorés de la collec- L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE DU CUCS REPOSE SUR tivité (Euroméditerranée, Technopôle de Château- SES FAIBLESSES PASSÉES Gombert…) favorise l’attractivité de ces zones ; L’attractivité démographique du CUCS, ralentie ces Ces dispositifs nécessitent pour générer des effets dernières décennies, se voit confortée depuis quelques leviers, des conditions favorables telles que : années. Cette situation se traduit par une croissance - la qualité de la desserte est un atout majeur pour de la population et par un regain de production de l’implantation de la plupart des activités. Celle-ci logements. s’apparente en particulier à la proximité des voies express mais aussi à celle des voies ferrées, de la voirie Les territoires du CUCS recèlent des facteurs d’attractivité locale et des transports en commun. Les orientations résidentielle qui se sont raréfiés dans le reste de la com- futures vers le report modal pour l’acheminement des mune : marchandises (ferré et maritime) sont un enjeu pour - le CUCS compte de nombreux territoires peu investis le CUCS (présence du port autonome, gare Saint- ces dernières années par la promotion immobilière. Charles) ; Face à la rareté du foncier, ces derniers devien- - la proximité des fonctions urbaines, des marchés et de la main d’œuvre ; nent attractifs, notamment ceux comptant du foncier encore disponible (même s’il se raréfie) ; - les établissements désireux de s’implanter recherchent - face à cette raréfaction des parcelles constructibles, les également la présence de services annexes pour le nombreuses poches de bâti dégradé ou sous-occupé fonctionnement de l’entreprise (banque, poste …) gagnent en attractivité. Les secteurs opérationnels et pour le confort des salariés (crèches, restauration, répondant à ces caractéristiques et situés à proximité © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS des centralités représentent des gisements fonciers à Un environnement urbain qui n’apparaît pas tou- court et moyen termes. jours comme un moteur de l’attractivité des ménages. L’offre de services de proximité fait globale- L’habitat se développe dans le CUCS en s’appuyant ment défaut : sur les tensions du marché immobilier : - le poids de population pour les établissements de - le CUCS représente un poids important dans l’offre de logements neufs de la commune (35% des logements neufs réalisés à Marseille ces dix dernières années) ; - 23% des logements réalisés sont individuels soit la moitié de l’offre de logements individuels réalisés dans la commune ces dix dernières années ; proximité est très élevé, en particulier pour les banques, les praticiens de santé et les PTT ; - les commerces sont également inégalement répartis, certains secteurs en sont peu pourvus ce qui nuit à leur attractivité ; - avec un poids important des établissements scolai- - plus de 2 600 logements par an sont programmés res privés et un secteur public peu attractif voire pour les trois prochaines années. Si l’ensemble des répulsif, les équipements scolaires forment un fac- programmes se réalise, cela représente 45% des loge- teur de frein à l’attractivité. En effet, leur poids ments programmés de la commune. est majeur dans le choix du lieu de résidence des ÄLes secteurs en CUCS connaissent un regain d’attrac- ménages ; tivité pour la promotion immobilière. Ceux connotés - en outre, la qualité de l’environnement et des amé- négativement sont devenus attractifs (notamment le nagements urbains, très inégale, tend également à foncier à proximité des grands ensembles sociaux). spécialiser les flux résidentiels. Cette situation se traduit en terme de flux résidentiels. ÄLa proximité des équipements, des services, des trans- Cela génère une tendance à la spécialisation socio- ports en commun, la présence d’espaces publics et économqiue des territoires. d’espaces verts participent à l’attractivité des territoires. Ces éléments sont à conforter. Des marchés immobiliers comptant une offre diversifiée et aux prix inférieurs à la moyenne : LES SECTEURS OPÉRATIONNELS DU CUCS, - le dynamisme des marchés immobiliers dans le CUCS UNE ATTRACTIVITÉ INÉGALE apparaît moindre que dans le reste de la commune. Ceci est imputable à une offre en accession globale- Frais-Vallon–La Rose–Les Olives, Littoral Séon ; ment restreinte (parc locatif social important et faible leur attractivité repose sur la présence de foncier mutation des logements hors des zones centrales) ; disponible : - toutefois, à l’image du parc de logements, l’offre - Littoral Séon compte parmi les secteurs les plus attrac- immobilière est diversifiée avec des prix, en moyen- tifs de la commune en terme économique. Ce secteur ne, inférieurs à ceux constatés à Marseille ; représente un poids majeur dans la création d’établis- - la mobilité résidentielle au sein du CUCS est de sements. Il réunit la plupart des facteurs d’attractivité proximité. Elle se compose principalement de jeunes (foncier disponible, proximité des dessertes, proximité ménages. Toutefois, la situation est contrastée selon des marchés, ZFU…). Toutefois, l’attractivité de ce terri- les produits immobiliers considérés. Le parc ancien toire s’appuie sur des conditions non pérennes (un dis- revêt une attractivité de proximité, les logements positif incitatif à l’implantation d’activités non durables, neufs et les villas sont davantage attractifs pour des les disponibilités foncières tendent à se raréfier…) ; ménages de CSP supérieures et plus âgés. - en parallèle, Frais Vallon-La Rose-Les Olives apparaît être un secteur économiquement peu dynamique. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Toutefois, il comprend des conditions particulière- ÄCes territoires jouent un rôle majeur à l’échelle de la ment propices à l’attractivité d’industrie de pointe ; commune mais également, pour le volet économique, - en terme d’attractivité résidentielle, le Nord de la com- au niveau intercommunal. Eléments forts du système mune (en particulier Frais-Vallon−La Rose−Les Olives, productif marseillais, ils forment aussi un socle de la Littoral Séon) représente un poids majeur dans l’offre mobilité résidentielle. de logements neufs mis sur le marché. Situé dans un environnement attractif et présentant des prix Saint-Lazare–Saint-Mauront–Belle-de-Mai, La Cabu- proches de la moyenne, ces secteurs sont accessibles celle–Saint Louis–La Viste ; une offre attractive pour pour des populations de CSP supérieures. les populations les plus précaires : ÄLes caractéristiques de ces secteurs tendent à géné- - ces secteurs comptent de nombreuses poches rési- rer une spécialisation de leurs cibles économiques et dentielles de non-choix qui apparaissent attractives résidentielles. pour les populations les plus précaires ; - ainsi ces territoires tendent à renforcer leur spéciali- Vallée de l’Huveaune, Bon Secours–Saint-Joseph– La Delorme, Notre Dame Limite–La Savine ; une sation « vers le bas ». - en parallèle, la tension des marchés du logement et la attractivité confortée : raréfaction du foncier génèrent une nouvelle attracti- - Ces secteurs présentent ponctuellement des zones de vité de ces quartiers pour la promotion immobilière. concentration d’activité attractives (Les Arnavants, les ÄLe caractère répulsif de ces territoires (Saint Lazare-Saint zones d’activités de la Vallée de l’Huveaune, Hôpital Mauront-Belle de Mai, La Cabucelle-Saint Louis-La Viste) Nord…). Toutefois, l’offre moindre que dans les sec- a retardé leur investissement par les promoteurs et les teurs précédents de foncier ou de locaux limite leur ménages ayant le choix. Ils constituent maintenant des développement. Leurs atouts reposent sur la structu- réserves foncières ou de mutation du foncier. ration des acteurs économiques ; - ces secteurs opérationnels, en particulier la Vallée de Les territoires de centralité : une attractivité de cumul l’Huveaune et les zones de concentration d’activités - le centre-ville, de par sa fonction de centralité, concen- d’arrière port (Façade Maritime Nord), font partis des ter- tre une part importante des commerces, services, ritoires présentant des enjeux métropolitains. Confortée établissements et équipements de la commune. Il est dans le cadre du projet SCOT, la vocation de ces territoi- donc attractif pour les acteurs économiques ; res devrait être traduite dans des orientations locales ; - en terme résidentiel, le centre-ville revêt un caractère - la faible diversité des activités présentes sur le site sélectif du fait de l’offre de logements proposée et du de Notre Dame Limite-La Savine ainsi que leur forte cadre de vie. S’il attire de nombreux flux résidentiels, spécialisation, nuisent à son développement. Attractif il ne retient pas ses habitants ; principalement pour les activités ayant trait à la santé, - les noyaux villageois dans les CUCS sont également ce secteur apparaît exclusif. Ce « pôle » santé aurait des points d’appui pour une attractivité de proximité vocation à s’inscrire dans « l’arc de la connaissance » de (économique et résidentielle). La situation de ces Marseille et renforcer sa dimension métropolitaine ; noyaux villageois est très variable selon les secteurs - en termes résidentiels, ces secteurs opérationnels pré- opérationnels. Toutefois, elle est à conforter. sentent une offre de logements diversifiée dont les ÄDynamiques sur certains secteurs, les noyaux villageois prix sont inférieurs à la moyenne. La qualité urbaine périclites sur d’autres. En tant qu’éléments d’identité des très inconstante sur ces territoires est à conforter pour territoires et vecteur de leur structuration à une échelle asseoir leur attractivité. plus globale, ces unités sont un socle de pérennisation de l’attractivité résidentielle et économique. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Les secteurs opérationnels du CUCS gagnent, pour la plupart, en attractivité. Toutefois, les fondements de celle-ci reposent largement sur des facteurs conjoncturels : - tensions immobilières ; - carence de foncier généralisée hormis sur des parcelles jusqu’alors répulsives ; - dispositifs incitatifs. L’enjeu majeur pour le CUCS est de renforcer les facteurs pérennes de son attractivité (qualité de l’environnement, offre de logements diversifiés, constitution de réseaux d’entreprises, structuration des conditions d’accueil du tissu économique…) pour la maintenir. Plusieurs éléments peuvent favoriser ces mécanismes : - la révision du PLU et l’organisation des fonctions urbaines induite ; - le développement d’effets leviers autour de l’investissement public ; - l’organisation et la gestion durable des facteurs d’attractivité. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 / / Facteur favorable pour l’attractivité du secteur - Présence de dispositifs d’incitation fiscale Facteurs d’attractivité économique AUTRES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ - Pôles et réseaux d’établissements - Poids des établissements de + 100 emplois Facteurs d’attractivité économique PÔLES ET RÉSEAUX - Accessibilité (transports en commun, routière) - Présence de commerces, équipements et services à la population Facteurs d’attractivité résidentielle - Accessibilité (routière, ferrée, maritime, transports en commun) - Présence de services annexes (postes, banques, commerces) - Présence d’aménagements spécifiques (stationnements adaptés, lisibilité des entreprises, sécurité...) Facteurs d’attractivité économique - Qualité de l’environnement ENVIRONNEMENT URBAIN - Présence de produits logements spécifiques - Niveau de prix des logements - Diversité de l’offre de logements - Offre de logements neufs Facteurs d’attractivité résidentielle - Offre de locaux neufs ou réhabilités Facteurs d’attractivité économique MARCHÉS IMMOBILIERS - Présence de foncier potentiellement disponible pour logement Facteurs d’attractivité résidentielle - Présence de foncier potentiellement disponible pour activité - Présence de zonages à vocation future d’activité au PLU - Présence de zonages à vocation d’activité inscrits au PLU Facteurs d’attractivité économique FONCIER LITTORAL SUD / / / / CENTRE VILLE / / ST-LAZARE ST-MAURONT BELLE DE MAI GRAND CENTRE-VILLE / LA CABUCELLE ST-LOUIS LA VISTE Facteur neutre pour l’attractivité du secteur VALLÉE DE L’HUVEAUNE GRAND SUD HUVEAUNE N.-D. LIMITE SAVINE BON SECOURS ST-JOSEPH LA DELORME NORD EST / ST-BARTHÉLÉMY MALPASSÉ ST-JÉRÔME Facteur défavorable pour l’attractivité du secteur / LITTORAL SÉON LITTORAL NORD / FRAIS VALLON LA ROSE LES OLIVES L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS DÉFINITION nant l’évolution de la population et de ses caractéristiques n’ont pas été réactualisées depuis 1999. Ainsi, L’attractivité se définit comme la capacité d’un terri- celles-ci sont le fruit d’hypothèses qui s’appuient sur toire à attirer des individus (établissements, habitants) le croisement de différentes sources de données plus et à les garder. à jour. Les éléments concernant la population et les Attirer est la traduction d’un arbitrage par les popula- ménages seront disponibles en 2009. tions et garder traduit l’évolution des conditions inter- Les informations ayant trait aux facteurs d’attractivité nes ou externes susceptibles de générer la mobilité. (cadre de vie, desserte …) sont des données à caractè- Ces deux composantes sont indissociables. re qualitatif issues de sources diverses (études AGAM, De même, économique et résidentielle, sont liées. Ces données qualitatives des professionnels) deux dimensions influent l’une sur l’autre. Cela se traduit d’une part en terme de proximité de la main d’œu- Ces modalités d’approche nous permettront de mesu- vre et des marchés pour certaines activités et d’autre rer l’évolution de l’attractivité. L’analyse s’appuie sur part comme un arbitrage entre proximité de l’emploi un état de la situation des indicateurs en 2006-2007, et caractéristiques résidentielles pour les habitants. date de leur dernière mise à jour. La présente analyse porte d’une part sur le La définition de l’attractivité atteste de son caractère « niveau » d’attractivité des territoires et d’autre polymorphe. De par cette caractéristique, il n’est pas part sur ses facteurs : judicieux de réaliser un classement des secteurs opéra- - l’attractivité est génératrice de flux. L’état d’attrac- tionnels du CUCS au regard de leur attractivité. tivité des territoires est, dans la présente analyse, abordé comme la résultante des entrées et des sor- LES ÉTABLISSEMENTS ties du territoire. Ce solde est appliqué d’une part aux mouvements LES CRÉATIONS D’ÉTABLISSEMENTS EN 2006 résidentiels et d’autre part aux créations et disparitions d’établissements et d’emplois. Les caractéristi- INSEE-SIRENE, 2006 à l’IRIS ques de ce flux sont également étudiées afin d’iden- Les créations sont identifiées par rapport aux immatricu- tifier les tendances évolutives ; lations dans SIRENE. Sont identifiées comme créations : - d’autre part, l’attractivité est générée par des facteurs dont l’importance est variable. Leur analyse (cadre de vie, accessibilité…) vise à identifier les typologies de territoires attractifs. - les nouvelles immatriculation dans SIRENE, - les reprises d’activité après une interruption de plus d’un an (reprise de l’ancien numéro SIRENE), - les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d’une Pour ce faire, plusieurs indicateurs ont été mobilisés. autre entreprise lorsqu’il n’y a pas continuité de l’en- Ils visent à qualifier l’état d’attractivité des territoires : treprise reprise. création d’établissements et d’emplois, caractéristiques de ceux-ci, mutations immobilières et mobilité SIRENE (système informatisé du répertoire national résidentielle, évolution du nombre d’habitants et du des entreprises et des établissements) profil de ceux-ci. Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre l’état Il est nécessaire de préciser que les données concer- civil de toutes les entreprises et leurs établissements. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 L'attractivité des territoires SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Taux de création Rapport du nombre des créations d’établissements LES MARCHÉS DE L’IMMOBILIER (HABITAT ET BUREAUX) d’une année au stock d’établissements au 1er janvier de cette même année. LES LOYERS Source : Confédération Nationale des Administrateurs L’ÉVOLUTION DES ÉTABLISSEMENTS ET DES de Biens Marseille Provence Corse (CNAB)-2007. EMPLOIS Observatoire alimenté par le recueil de références Observatoire de l’emploi et du développement écono- auprès du réseau des professionnels de l’immobilier de mique - AGAM. Données issues de la source SIRENE, la CNAB et sur la base d’une méthodologie nationale géolocalisées par l’AGAM à l’adresse. élaborée par M. Mouillart. Taux de survie Loyers du parc Le taux de survie des entreprises à n années est la Il s’agit des loyers moyens des baux en cours par arron- proportion d’entreprises créées ou reprises une année dissement. donnée qui ont atteint leur nième anniversaire. Loyers du marché LA RÉALISATION DE LOGEMENTS ET DE LOCAUX Loyer des locations nouvelles (constitué des loyers de location nouvelle et des loyers de relocation) par Enquête de réalisation des permis de construire, 1997 arrondissement. et 2007 - AGAM. L’AGAM effectue, sur le territoire de Marseille, le suivi des La mobilité dans le parc locatif opérations immobilières depuis l’autorisation de construi- Proportion de logements précédemment occupés et re jusqu’à la livraison des logements ou locaux réalisés. remis sur le marché locatif, par rapport à l’ensemble des À partir des informations données par la DGUH sur les logements locatifs observés (par arrondissement). permis de construire autorisés, l’AGAM vérifie annuellement sur le terrain la réalité des livraisons. LA COMMERCIALISATION DES LOGEMENTS NEUFS Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006. LOGEMENTS RÉALISÉS Suivi des ventes (Logements réservés, c’est-à-dire ayant Seuls les logements localisés dans des opérations de fait l’objet d’une réservation avec dépôt d’arrhes, ou ven- 3 logements et plus font l’objet de cette enquête. Les dus sans réservation préalable), mises en vente et prix des logements « en diffus » (hors programme ou lotisse- logements neufs destinés à la vente en collectif et en indi- ment) sont donc non comptabilisés. viduel dans des programmes de cinq logements et plus. Les programmes comptabilisés chaque année sont ceux terminés durant l’année quelle que soit la date à laquelle ils ont été autorisés. LES SURFACES COMMERCIALISÉES DE BUREAUX NEUFS Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006 LOCAUX RÉALISÉS L’enquête des bureaux résulte de l’analyse contradic- Il s’agit de tous les locaux nouvellement créés (création toire des transactions réalisées tant par les cabinets de de SHON) quel que soit le type d’activités. Les transfor- conseil en immobilier d’entreprise, que par les promo- mations ou extensions sont exclues de l’enquête. teurs et les informations des directions du développement économique des villes de Marseille et d’Aix. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 vergure dépasse les seules limites communales. Cette dimensions, l’une géographique et l’autre d’usage. Elle dynamique ne saurait pour autant occulter l’échelle repose sur les articulations entre les niveaux de terri- locale, qui participe pleinement de la construction toires (géographiques, institutionnels) et les fonctions métropolitaine et doit donc légitimement trouver une de ce territoire pour les usagers (habitants ou acteurs place à part entière dans ce mouvement. économiques). L’organisation de ce territoire favorise t’elle l’apport d’une réponse aux besoins des individus LA MIXITÉ URBAINE AU CŒUR DES NIVEAUX (habitants ou entreprises) qui y résident ? DE FONCTIONNEMENT Ces articulations consistent à s’interroger sur les points C’est à cette échelle que plusieurs territoires priori- suivants : taires ont été identifiés au titre du Contrat Urbain de - les centralités et la fonction de proximité du secteur ; Cohésion Sociale sur la commune de Marseille. Chacun - la confrontation des usages aux différentes échelles d’entre eux présente des caractéristiques particulières, et son évolution ; - l’évolution de l’organisation des fonctions de l’es- LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE La question des échelles résulte du croisement de deux LES FLUX SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS LA PRÉCARITÉ Les échelles urbaines notamment en termes de composantes et d’échelles urbaines. pace. Afin de mieux cerner les aires de fonctionnement de Concernant cette problématique, plusieurs éléments ces territoires et les mettre en exergue, une observa- apparaissent prégnants au sein des territoires en tion de chacun de ces sites sous l’angle de la mixité CUCS. urbaine a été retenue. La mixité urbaine met l’accent L'ACCÈS À L'EMPLOI Â fonctions constitutives de la ville. Elle consiste donc COMPOSANTE ACTIVE DE LA MÉTROPOLE en une pluralité des fonctions au niveau local : habitat, commerces, activités, équipements… Nouveaux contours géographiques, nouveaux contextes économiques et nouvelles logiques pour l’action REGARDS CROISÉS POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE publique sont trois critères qui contribuent aujourd’hui DES TERRITOIRES à transformer le cadre dans lequel évoluent les acteurs publics et privés qui fabriquent la ville. L’action terri- Différents types de mixité et plusieurs échelles de toriale se déroule ainsi désormais autant entre les ter- mixité peuvent être envisagés, parmi lesquels la mixité ritoires qu’au cœur des territoires eux-mêmes. Il s’agit sociale (cohabitation de personnes différentes tant conjointement d’articuler les territoires distincts et de en termes socio-économique que culturel…. Cette faire vivre les différentes échelles de la métropole. notion inclut la notion de partage d’un espace mais également d’interactions), la mixité des logements (en Inscrire les territoires de proximité dans des logiques termes de typologie, de statuts …) et la mixité fonc- de développement de la métropole suppose une tionnelle (qui favorise à la fois la mixité sociale et la capacité à structurer des opérations locales dont l’en- diversité de l’habitat). © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009 LES ÉCHELLES URBAINES ECHELLES ET TERRITOIRES : LA PROXIMITÉ L'ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES sur la coexistence sur un territoire des différentes Les échelles urbaines SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS Si les fonctions urbaines s’avèrent difficiles à isoler en raison du rôle complexe de ce vaste espace d’échanges qu’est la ville, l’analyse globale permet de mettre en évidence des relations entre ses multiples composantes : la population, les activités et les lieux où se pratiquent ces activités. Du croisement entre ces données et l’organisation spatiale de la ville, se dessinent différentes échelles urbaines et aires d’influence pour chacun des sites observés. Comme état mais également comme moyen de réduire les exclusions (loi du 13 juillet 1991), la mixité et plus particulièrement son échelle et les modalités de sa mise en œuvre sont des enjeux pour les territoires CUCS. © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009