REFONDER LA VIE RELIGIEUSE SAINTE

Transcription

REFONDER LA VIE RELIGIEUSE SAINTE
REFONDER LA VIE RELIGIEUSE
SAINTE-FAMILLE AUX
AMÉRIQUES
Rencontre Continentale Sainte-Famille
Brésil, 05 - 14 octobre 2003
PREMIÈRE PARTIE
Ouverture
3
Conférence de fond
4-7
Présentations des
Provinces
et Délégations
8 - 13
S O M M A I R E
Vie religieuse feminine
aux
Amériques
14 - 18
DEUXIÈME PARTIE
AnimatIon par le
Conseil Général
19
DÉCLARATION
Collaboratrices
pour cette
édition de Echos
Participantes
21
Introduction
C
ette rencontre a été précédée d’une préparation de
plusieurs mois pour prendre contact avec des
experts, prévoir un budget, voir à la location de
l’équipement pour la traduction simultanée etc. Ces
démarches nous ont fait prendre conscience de
l’importance de cet événement pour nous et le continent
américain, mais aussi pour tout l’ Institut, et même, pour l’
Église.
Après plusieurs recherches deux experts ont été choisis :
Dr Jung Mo Sung, laïc catholique, théologien et spécialiste
des religions, très engagé dans l’ Église. Il est professeur à
l’ Université catholique pontificale de Sao Paulo (PUC-SP)
et à l’Université méthodiste. Nous lui avons demandé de
nous présenter les aspects historiques, économiques,
sociaux, politiques et religieux des Amériques.
La seconde intervenante est Sœur Mercedes Lopez MJC,
théologienne spécialiste des questions féminines. Elle
parlera de la Vie religieuse dans les Amériques du point de
vue de la femme, de son évolution historique en vue d’une
re-fondation. La rencontre continentale est courte mais elle
peut avoir une profonde répercussion pour l’avenir
La semaine qui a précédé la rencontre a été très animée et
marquée par l’arrivée des participantes. Les premières
arrivées ont été les secrétaires et traductrices et trois
conseillères générales. Deux jours plus tard, les Conseils
d’ Amérique Latine puis les autres membres du Conseil
Général et enfin les Conseils du Pérou et du Canada.
Rapporteur
Aurea da Silva
Brésil
Rédactrice
Síle McGowan
ComInfo Service, Rome
Traductrices
Français
Madeleine Blais
Rome
Quelques promenades dans Sao Paulo et des visites aux
communautés ont permis de connaître un peu la réalité
brésilienne. Le 5 octobre, les sœurs de plusieurs
communautés se sont rassemblées à Glete pour le repas
de midi et pour rencontrer les visiteuses. Dans l’après-midi
avait lieu le départ pour la Chacara où la rencontre aura
lieu. Après leur installation, les participantes ont pu admirer
les beautés de la nature.
Espagnol
Lourdes de la Fuente
La Solitude
2
Ouverture Officielle
A
l’entrée de la salle, quelques mots d’introduction sont suivis d’une interaction avec des
cartes portant le nom de chacune des participantes. Chacune prend une carte qu’elle
donne à celle dont le nom est écrit sur la carte. Le groupe se dirige ensuite vers la petite
maison de Nazareth où se trouve le cierge pascal que Margaret allume. Chacune allume
ensuite une petite bougie qu’elle donne à une autre personne.
La prière qui suit évoque des mots de l’ Évangile, du Bon Père et des Constitutions et
inclut des prières spontanées. Les participantes se rendent ensuite en procession à la salle
où Geni dos Santos, supérieure provinciale du Brésil, leur souhaite la bienvenue. Après
quoi, Margaret ouvre officiellement la rencontre.
Des petits groupes de 3 ou 4 personnes réfléchissent ensuite sur ce qu’elles attendent de la
rencontre et le résument en un seul mot. Les mots qui émergent sont :
Prophétisme
Dynamism
Recherche
Espérance
Refondation de la vie religieuse Sainte Famille
Revitalisation
Communion
Radicalisme
Écoute
3
Aspects sociaux, économiques, politiques et religieux
des Amériques
Conférence du Dr. Sung
l a parlé très librement et spontanément. Voici les grandes lignes de son intervention :
1
2
3
Quel type d’analyse ?
Évangélisation et vie
Temps de grandes transformations
3.1 Révolution technologique
3.2 Mondialisation
3.3 Culture et consommation
3.4 Crise écologique
3.5 Gouvernements « populaires » dans plusieurs pays d’ Amérique Latine
3.6 Le domaine religieux.
Analyse
Depuis 1970, nous avons l’habitude de faire l’analyse sociale dans nos réunions ecclésiales.
Au début, il s’agissait de réflexions spirituelles, bibliques. Cette analyse était faite par un
spécialiste inséré dans le peuple. C’était un abrégé très libre et simple sans révision.
Quand on est en contact avec les pauvres, on éprouve des sentiments d’indignation et de
rage. On a tendance à chercher un bouc émissaire. Ces analyses cherchent à canaliser la
rage. C’est bon pour le foie, c’est une thérapie, rien de plus. Peut-être qu’on veut savoir aussi
ce qui se passe dans le monde. Et alors, de l’analyse naît un sentiment d’impuissance.
Le conférencier nous a alors invitées à présenter nos questions pour nous parler de ce que
nous voulons savoir. Il nous a encouragées à poser nos questions au cours de son exposé
pour éviter de donner des réponses à des questions qui ne sont pas demandées.
Puis il continue en disant : Il y a beaucoup de différence entre l’ Église et le Marché. Dieu a
révélé son Amour. Si l’ Église n’est pas fidèle au message, elle risque d’avoir peu de
personnes qui l’écoutent. Mais parfois le message n’est pas celui que les gens veulent
entendre , comme à Capharnaum quand le Seigneur dit : « Je vous donnerai ma chair à
manger et mon sang à boire ». Plusieurs l’ont alors quitté. Aux autres il demande : « Voulezvous partir vous aussi ? » Il faut tenir compte de deux choses : quelles sont les questions des
gens et quelles sont les vérités que nous voulons annoncer.
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Vie
Le mot ‘Vie’ a été très utilisé dernièrement. Quand on dit « Dieu de la Vie » on peut donner
l’impression qu’il y a aussi un dieu de la mort. Il y a alors deux dieux. Prenons l’exemple de
Pinochet qui communiait chaque semaine, avait un directeur spirituel et qui a tué plusieurs
personnes. Avait-il un autre dieu ? Dans le monde réel, il y a plusieurs dieux, ce n’est pas
comme en métaphysique. Les théologiens disent que le Dieu de Jésus-Christ est le Dieu de
la Vie. Un théologien et un biologiste ne parlent pas de la vie de la même façon. Qu’est-ce
que la Vie ? Parfois il faut choisir entre le Dieu de la Vie et le dieu de la mort. Une mère qui
n’a qu’un petit morceau de pain pour 5 enfants doit choisir lequel doit mourir en premier… Il y
a aussi plusieurs conceptions de la mort : cérébrale, encéphalique, du cœur…
Qu’est-ce qui est nécessaire à la vie ? Comment vivons-nous ? Nous devons manger, boire, nous
vêtir, respirer. Le vêtement est adapté au besoin. Au Canada avec –20 degrès c’est différent du
Nordest brésilien où un short suffit. On vit différemment au Canada et dans le Sahara. Il faut
s’adapter au climat. Pour cela, il faut des connaissances technologiques, culturelles. Sinon, on ne vit
pas ou on vit mal. Même les animaux unicellulaires s’adaptent pour vivre. Un exemple intéressant :
des journalistes brésiliens qui sont allés en Corée pour la Coupe du monde ont eu des problèmes à
cause de la nourriture piquante qui les a rendus malades. Les plus créatifs ont trouvé une solution
en allant chez McDonald’s.
Communication
Un autre sous-thème abordé a été le changement dans les communications. Autrefois, on
envoyait des lettres avec timbres par courrier. Aujourd’hui, c’est changé. On utilise Internet
qui est plus rapide , efficace et moins cher, on peut même avoir de bonnes communications
gratuites.
Question : On dit que si l’on n’a pas Internet, on n’est pas dans le monde. Mais
80% des personnes n’ont pas Internet, elles ne sont pas dans le monde ?
Réponse : Comme il n’y a pas un seul dieu, il n’y a pas un seul monde.
Tout être vivant doit être capable
d’interaction avec son propre
milieu pour survivre. Prenons
l’exemple du nez rouge quand il
fait très froid. Qu’est-ce qui se
passe ? L’organisme réagit aux
indications du cerveau pour
envoyer plus de sang au nez
pour réchauffer l’air froid qu’il
respire. Dans le cas du Sida,
l’organisme ne reconnaît pas les
signes qu’il doit apprendre. Si
on ne comprend pas, on meurt
5
L’être humain comprend et cherche le sens de la vie. Pourquoi vit-on ? Pourquoi cela arrive-t-il ?
Les animaux n’ont pas cette préoccupation. Ils n’ont pas besoin de trouver un sens à la vie. Vivre,
c’est connaître et connaître, c’est vivre.
Des révolutions mondiales importantes
La révolution technologique a changé le travail et la façon de vivre. Dans l’histoire de
l’humanité, il y a trois révolutions : a) la révolution agricole ; b) la révolution industrielle ; c)
la révolution technologique. L’ être humain a vécu 50 mille ans en nomade et l0 mille ans
sédentarisé par l’agriculture. La société traditionnelle accepte mal la nouveauté, mais on
n’a pas besoin de vivre là où l’on est né. On peut chercher quelque chose de nouveau.
Avec la révolution industrielle, même l’agriculture s’est industrialisée. Ceux qui vivent dans
l’ère pré-industrielle ne survivent que si la classe moyenne achète leurs produits. Ils
coûtent plus cher à cause des méthodes de production et ne sont achetés qu’à cause de
leur valeur symbolique. La révolution industrielle oblige à entrer dans la mondialisation.
Importance de la société d’information, de la connaissance
Bill Gates est l’homme le plus riche du monde. Que vend-il ? Des ordinateurs ? Non. Des
logiciels ? Non. Il vend les licences pour l’usage des logiciels c’est-à-dire des
connaissances accumulées.
Il est évident que les européens, les brésiliens, les paraguayens et les autres peuples
vivent le même temps chronologique mais non la même étape d’évolution. La différence
entre la vie à la campagne et dans l’industrie est grande. Pour travailler dans une industrie
il faut avoir une pensée logique. Il n’y a plus de superviseurs , il y a des manuels
d’explication. Si on ne connaît pas le langage, on ne peut rien faire.
Même la révolution industrielle a eu lieu à des dates différentes : aux Etats-Unis au 17e
siècle, au Brésil en 1930 et en Corée en 1960.
La Zone de libre échange des Amériques (ZLEA) est un produit de la révolution
industrielle qui demande une longue explication.
Mondialisation
Plutôt que d’en parler avec des termes intellectuels, le Dr Sung a expliqué comment
McDonald’s s’est adapté à l’Inde pour la viande. Il a donné aussi l’exemple des Editions
Paulines qui ont fait imprimer des Bibles à Hong Kong parce c’était moins cher.
Aujourd’hui, il est impossible d’avoir une économie nationale indépendante car on dépend
des autres économies. L’argent est transféré d’un pays à l’autre.
Les blocs régionaux opèrent de telle façon qu’il y a maintenant une seule monnaie en
Europe pour 15 pays. En Amérique, on pense à quelque chose de semblable pour le
marché du sud. La ZLEA entre dans cette dynamique. Si on n’accepte pas la ZLEA on
reste dehors, isolé.
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L’ Église a lutté contre, il y a eu un plébiscite ici. Il faut réfléchir à ce sujet. C’est stupide de
dire : je ne sais pas ce que c’est.
On comprend pourquoi il y a l’interdépendance. On n’a pas tout et la technologie qu’on
n’a pas peut aider tout le monde ; si elle facilite la vie, pourquoi ne pas l’utiliser ? La ZLEA
sans la participation de l’ Argentine et du Brésil n’a pas de sens. Mais ne peut-on pas faire
une ZLEA plus équitable ? C’est une chose à penser.
La Vie sous un autre aspect
Autrefois on croyait que la vie était une substance. On ne pense plus ainsi. La façon de
défendre la vie n’est plus la même qu’il y a 50 ans. La vie est une qualité de relation. Dans
l’ Évangile, il y a le texte des tentations de Jésus au désert. Le diable lui a proposé de
l’adorer, après quoi il pourrait transformer les pierres en pains. Toute tentation a
l’apparence du bien. C’est le désir de chercher une solution sans respecter la réalité. Dans
le cas de la ZLEA, la tentation est de dire non sans réfléchir. On ne peut le faire sans la
participation des Etats-Unis. On dit que c’est une imposition, mais aujourd’hui les É.U. sont
la superpuissance. Dans la tradion théologique c’est cela le péché originel.
Les valeurs ont changé. Autrefois une jeune fille cherchait comme mari un jeune homme
qui venait d’un bonne famille, qui était pratiquant, qui avait de bonnes qualités. Aujourd’hui
elle cherche celui qui a de l’argent. Un autre aspect à considérer : la télévision. En Inde,
elle a apporté des progrès, une avancée technologique, des connaissances mais aussi elle
a apporté la consommation.
Qu’est-ce qu’être une personne ?
C’est utiliser ce que nous avons de
meilleur pour combattre l’ennemi.
Un père peut donner des jouets
dispendieux à son enfant pour lui
dire son amour. Il le fait car il n’a
pas le temps de jouer avec son
enfant
parce
qu’il
travaille
beaucoup pour avoir beaucoup
d’argent pour acheter des jouets. Il
a besoins des jouets pour dire à
son enfant qu’il l’aime. C’est un
cercle vicieux.
Si on se sent sans motivation, sans désir, sans capacité, on peut se demander quelle
mystique nous motive. Si le mystère ne motive pas c’est qu’ il me met en face des mes
limites. Nous devons redécouvrir le concept d’esprit , de ruah, de souffle divin. Ce qui ne
peut se faire sans ouverture. Mais quand on ouvre, les moustiques et la poussière entrent.
Il faut enlever la poussière, tuer les moustiques. C’est pour cette raison que l’ Église, après
2,000 ans, trouve plus facile de fermer que d’ouvrir.
Que signifie prêcher le Royaume de Dieu dans le monde d’aujourd’hui? On a la tentation
de laisser les choses comme elles sont, de ne rien changer. Il faut changer nos théories
d’analyse car celles d’il y a 20 ans ne servent plus. Nous devons recycler et en trouver de
nouvelles pour regarder le monde.
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Le rôle de la religieuse dans le monde n’est pas de changer le monde, mais d’être un signe
de Dieu, qui n’a pas voulu être puissant. mais est venu par amour manifester son amour.
¿
Une questions : Pourquoi les Communautés de base ont-elles disparu ?
Réponse : Parce qu’elles étaient bonnes. Personne ne les a tuées.
Souvent les bonnes choses finissent car elles ont joué leurs rôles.
?
Présentation des Provinces et Délégations
Chaque groupe avait soigneusement préparé cette journée par une exposition d’objets typiques
du pays, d’ œuvres d’art, de musique et de statistiques. Les présentations touchaient trois points
communs : la situation de l’ Église, de la société et de la Province ou Délégation.
Argentine
L’ Église
L’indifférence religieuse augmente. Elle se
traduit par la corruption au gouvernement et
partout. Un document des évêques: « Avancez
en eaux profondes » parle de cette situation.
Tous sont invités à trouver de nouveaux
chemins de justice et de charité . Les gens
rêvent de changement.
La société
La réalité sociale a été marquée par les manifestations « casseroles » pour protester
contre la situation avec l’espoir d’appartenir au premier monde. La situation est
compliquée.
Le ler octobre, il y a eu des élections. Le vote étant obligatoire, des gens ont fait parfois
jusqu’à 500 km pour éviter de le faire. Après avoir parlé de la situation économique, la
présentatrice ajoute que le peuple a confiance dans l’actuel Président.
La Délégation
Il y a six communautés, 18 sœurs et quelques jeunes en contact avec les sœurs.
Évaluation de la mission : La mentalité des sœurs a besoin de changer ; il n’y a pas
d’évaluation, peu de dialogue, on a du mal à travailler ensemble. L’estime de soi est
faible car il y a beaucoup de personnes blessées.
La sortie de quelques sœurs a beaucoup marqué.
Il y a de l’immaturité, de la fatigue et le problème des sœurs qui retournent dans leur
pays d’origine.
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Négatif
•
•
•
•
•
•
Par peur de l’inconnu, on s’accroche à ce qu’on connaît, ce qui empêche d’avancer.
On ne répond pas aux besoins
Compétition
Perte des valeurs
Conformisme
Embourgeoisement
Brésil
Des cartes sur les murs et une musique de samba créent une ambiance.
Situation dans le pays
Le Brésil vit une période de
peur et d’impuissance à cause
de
la
violence,
de
la
prostitution infantile et de la
corruption politique. Devant
cette culture de mort, un appel
à la vie vient des ONG, dans
les villes, les quartiers, des
projets comme « Faim zéro »
et autres.
L’ Institut brésilien de Géographie et Statistiques (IBGE) fait
état du nombre de chômeurs.
Beaucoup d’hommes, de femmes et même d’enfants travaillent dans la rue pour
survivre. Le gouvernement a défendu ce commerce de rue.
Éducation
La Constitution du pays rend l’éducation obligatoire pour les enfants de 7-14 ans mais en
2001 le nombre d’enfants n’allant pas à l’école était élevé. S’ils ne sont pas à l’école, ils
sont dans la prostitution, la vente dans la rue, au travail dans les zones rurales.
L’exode rural vers les villes est un gros problème. Les gens viennent pour travailler, ils se
disent : « Au moins dans la ville nous trouverons quelque chose à manger. À la
campagne, nous avons une maison mais rien à manger. »
Les sœurs essaient d’aider les jeunes par des projets sociaux dans les périphéries
des villes. La Province a fait l’option de travailler avec les femmes comme il est écrit
dans le projet collectif.
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L’ Église
La conférence des Évêques du Brésil (CNBB) a un projet d’ évangélisation à quatre
dimensions pour l’action. C’est un plan intégré.
Durant le Carême, le Brésil tout entier vit la Campagne de Fraternité (CF) qui approfondit
un thème. En 2003, le thème portait sur les personnes âgées dont le nombre augmente.
La CF veut attirer l’attention du gouvernement et de tous sur les conditions dans
lesquelles elles vivent. Chaque mois, l’ Église approfondit un thème : en août c’était les
vocations, en octobre, les missions.
Problèmes dans l’ Église
Le Renouveau charismatique catholique (RRC) est en croissance. Comme Province
nous ne savons que faire. Le mouvement attire beaucoup.
Les églises évangéliques et pentecôtistes promettent la prospérité et la guérison
moyennant paiement.
Vie religieuse
La Conférence des religieuses du Brésil (CRB) anime la formation de base et la
formation continue. La Conférence a 50 ans et fait un bon travail.
Province du Brésil
C’est une goutte d’eau dans l’océan de l’ Église : 24 sœurs dans 5 communautés et un
projet de fondation.
Chapitre provincial
Le Chapitre a décidé de fonder une nouvelle communauté pour élargir les horizons. Les
sœurs voudraient sortir de Sao Paulo mais le projet de travail avec les femmes est dans
cette ville, en collaboration avec d’autres. Le Chapitre a aussi opté pour la revitalisation
de la vie communautaire.
Défis
Une nouvelle façon d’être dans les paroisses où les laïcs prennent en main ce que les
sœurs faisaient avant, ce qui est une bonne chose.
Pastorale des vocations et des jeunes.
Dans le Brésil actuel, beaucoup de personnes croient et veulent un Brésil différent où
tous puissent avoir une vie pleine d’abondance et d’espérance. Les gens veulent joindre
les organismes qui travaillent à cette transformation. Que le Seigneur nous préserve du
découragement.
La présentation s’est terminée par un chant sur le rêve. Quand on rêve seul, rien ne
change. Quand nous rêvons comme communauté les choses peuvent changer. Nous
sommes invitées à rêver ensemble pour que le rêve puisse se réaliser.
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Canada
Profil
Le Canada est un grand pays avec
de magnifiques paysages. D’abord
colonie française, le Québec, où
sont nos sœurs, est francophone.
Le Canada connaît des tensions
politiques et des préoccupations.
Les relations avec les Etats-Unis ne
sont pas des meilleures.
L’ Église
Les catholiques sont un groupe minoritaire au Canada. Seules les écoles
confessionnelles sont dirigées par des prêtres ou des religieux-ses. L’ Église se sent
pauvre en moyens pour rejoindre les jeunes. Il y a un décalage avec la jeune génération
qui a une autre mentalité et relativise certaines valeurs. On doit reconnaître que les
jeunes portent des valeurs. Ils sont en recherche d’autonomie et de moyens
d’expression.
Il y a aussi un nomadisme religieux. On parle de spiritualité mais sans appartenir à
aucune religion. Le vieillissement de la population soulève le problème de la retraite
et de la longévité.
Il y a plusieurs mouvements mais il y a un manque d’accompagnement.
La Sainte-Famille
Elle est présente au Canada depuis cent ans. Les sœurs assurent une présence
missionnaire auprès des personnes appauvries des régions éloignées. Les sœurs de
74 à 77 ans sont engagées dans les quartiers dans des œuvres sociales ou
caritatives. Des sœurs infirmières à domicile sont salariées, même si elles sont
âgées.
’âge moyen des sœurs est 78 ans. Dans certaines petites communautés il y a des
sœurs qui ont une santé fragile. Persiste pourtant un désir de s’engager.
Engagement collectif
Le projet « Pauvreté zéro » est devenu un projet de loi .Nous ne savons quand elle sera
adoptée car il y a eu un changement de gouvernement.
Le projet du Pérou n’a pu continuer faute de personnel. La « Maison de la famille
P.B.Noailles » de Montréal soutient les familles et aide les enfants. Il y a aussi un travail
pastoral avec les tamouls du Québec.
L’âge moyen des sœurs est 78 ans. Dans certaines petites communautés il y a des
sœurs qui ont une santé fragile. Persiste pourtant un désir de s’engager.
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Pérou
La présentation commence avec la musique « Dansez mon pays ».
Pays
Après les élections de 1990, les
partis politiques ont été affaiblis. On
ne voulait pas de troisième mandat
pour Alberto Fujimori. Il y a eu une
transition vers la démocratie et la
dépolitisation de l’armée. La
corruption était grande. La moitié de
la population vit dans la pauvreté
même avec tous les efforts pour la
combattre. La population est très
méfiante
par
rapport
au
gouvernement. On ne veut pas de
Fujimori et Toledo manque de
crédibilité. Malgré tout, le Pérou est
un pays d’espérance : il y a des
richesses naturelles, de bons
leaders, les gens sont créatifs et
savent célébrer, chanter et danser.
L’Église
L’ Église est une des institutions qui ont le plus de crédibilité morale. Elle a un grand
pouvoir de convocation. Même les gens les plus simples sont écoutés. Elle travaille avec
les pauvres et sa voix est écoutée. Par contre, les éléments conservateurs ont l’appui du
gouvernement.
Que faire? L’Église doit affronter le scandale de la pauvreté, renouveler son style
d’évangélisation, promouvoir le laïcat et lui donner sa place dans l’ Église.
.
La Sainte Famille
La pyramide d’âge des sœurs change vite et elle monte mais il y a quelques
péruviennes et 7 missionnaires. Il y a quelques jeunes filles en formation. Il y a des
préoccupations. Nous sentons le besoin d’une œuvre Sainte-Famille en collaboration
avec d’autres pour assurer une plus grande stabilité.
Engagement collectif
Il a quatre objectifs et quelques priorités. Trois sœurs participent à la Pastorale des
vocations qui a pour but : « Promouvoir une réponse généreuse de celles qui sont
appelées ». Il y a beaucoup de questions sur la formation de base ainsi que la formation
continue dont le besoin est senti mais pour laquelle il n’y a pas de programme. La
12
« Confer » offre de bonnes sessions de formation pour toutes les étapes. Le travail avec
le projet « Chemin d’ Emmaüs » a été très riche. L’ étude de « Une économie solidaire »
basé sur 2 Cor. 8-9 a été très bonne.
Paraguay
Avant la Présentation un vidéo fait voir la réalité des communautés et leurs caractéristiques.
L’ Église
Dans ce milieu simple et pauvre l’
Église est florissante. On peut
travailler en toute liberté et former la
Famille de Dieu. Dans leur dernier
discernement, les sœurs ont écouté
le cri des hommes appauvris et des
femmes marginalisées.
La Délégation
Il y a 40 Associés, un groupe de Jeunes de la Sainte Famille, une Séculière
consacrée. Il y a aussi une missionnaire aux Philippines et une sœur en
discernement au Monastère de Posadas.
Les Actes du Congrès de Famille tenu à Martillac ont été étudiés. Les laïcs désirent un
engagement plus intense. Il y a un projet d’ élaboration de l’engagement collectif de la
Délégation.
Elles ont fait un bon travail sur le projet « Le chemin d’ Emmaüs » préparé par la CLAR
(Conférence des Religieux).
Maintenant le Conseil essaie de nommer des supérieures pour un an, ce qui peut aider
à vivre la co-responsabilité. Le besoin de formation continue est ressenti mais, si une
sœur fait une année sabbatique, les communautés sont réduites.
Réalité socio-politique
Le nouveau président a commencé au milieu d’une crise politique. Le pays est le
deuxième au monde pour la corruption. Le pays est en train de s’urbaniser. La population
est généreuse. La production de soja et de coton a augmenté, même si ce sont les
brésiliens qui en profitent.
13
Un autre problème est la pauvreté de 45% de ceux qui ont moins de 15 ans avec ses
conséquences : enfants de la rue, suicides, manque d’honnêteté.
Éducation
En 1992 on a commencé une réforme de l’éducation qui a introduit l’enseignement du
guarani, mais non des autres langues. L’éducation est gratuite mais plusieurs ne vont
pas à l’école et le taux d’analphabétisme est de 56%.
Le système de santé est déficient. Il y a des maladies qu’on pourrait soigner mais à
cause de la pauvreté on s’en tient au diagnostic sans rien faire.
Chaque sœur a reçu une petite statue de la Sainte Famille en bois
Les traductrices: Carmen Leach, Teresa Cabo, Marie Sheridan
G. à D. Amelia Fernandez
Maria Angeles Lizarraga
Maria Paz Aizcorbe
Ana Maria Alcalde
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La Vie religieuse dans les Amériques
par Soeur Mercedes Lopes MJC
Passé
La signification de Medellin pour l’ Église d’ Amérique Latine
La conférence épiscopale de Medellin a été organisée en 1968 pour appliquer les
principes de Vatican ll à la situation de l’ Amérique Latine. Elle a éveillé l’ Église à la
situation de la population et a eu comme conséquence une attitude prophétique de la
part de l’ épiscopat. L’ Église a confronté sa propre vie avec l’ Évangile. Elle a entrepris
une évangélisation qui cherche le salut intégral de la personne, est solidaire des
pauvres, dénonce l’injustice et l’oppression et encourage ceux qui travaillent avec les
pauvres à les aider à s’aider eux-mêmes.
Medellin et la vie religieuse en Amérique Latine
La conférence religieuse latino-américaine (CLAR) a été invitée à participer activement à
l’ Assemblée de Medellin. Ce fut le point de départ d’une renouveau de la vie religieuse
qui n’a plus comme objectif « l’observance régulière » mais la personne de Jésus se
donnant à sa mission auprès des pauvres. Ce changement de vue l’ a rajeunie et lui a
donné un nouveau visage.
Quelques traits de ce nouveau visage
Une nouvelle expérience de Dieu
La présence fidèle, miséricordieuse du Dieu de la Vie se révèle dans les situations les
plus diverses que le peuple doit affronter. Les religieuses sont invitées à aller à la
rencontre des pauvres et à contempler sa face sur le visage des malades, des affamés,
des vieillards qui sont le sacrement de la rencontre avec Jésus.
Solidarité avec les pauvres
Même si les congrégations ont toujours été au service des pauvres, après Medellin a
grandi la conscience de ce que signifie être pauvre, vivre en marge de la société. Les
religieuses ont cherché des moyens de partager la vie des pauvres et de changer leur
style de vie et leurs priorités pastorales.
Vie communautaire
De Medellin a surgi une nouvelle vision des relations communautaires qui accorde plus
d’importance à la qualité des temps de partage, de célébration de la vie, d’expression de
l’amitié. Cette nouvelle attitude fortifie les liens entre les personnes. Elle crée une
interrelation qui est à la base d’une mission évangélisatrice. Même encouragé depuis
trois décades, c’est encore un des aspects les plus faibles de la vie religieuse.
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Présent
Avec la présence solidaire auprès des pauvres, naît une nouvelle spiritualité marquée
par la contemplation de la vie des indigènes, des femmes pauvres, des noirs, de tous
ceux qui s’opposent au système de domination. On découvre la présence de Dieu dans
la lutte des pauvres pour une vie plus digne et l’on parvient à voir la réalité avec le regard
même de Dieu Ce regard contemplatif pousse les religieuses à une nouvelle action et à
un changement toujours plus radical.
Quelques aspects de la nouvelle spiritualité
Lecture priante de la Parole
La Lectio divina a été présente dès les origines de la vie religieuse. Elle a été remise en
valeur par la CLAR qui a encouragé la formation biblique des religieux / ses. Utilisant les
quatre étapes : lecture, méditation, oraison, contemplation, un effort a été fait pour établir
un lien entre la Parole, la vie et l’histoire de l’ Amérique Latine, tout en ayant à l’esprit
trois critères de lecture : la réalité, la communauté et le texte.
L’éveil des femmes et la vie religieuse
Un projet de la CLAR a conduit à une
étude fouillée du rôle, de la place et
de la conception de la vie religieuse
féminine en Amérique et dans les
autres continents. Son but était
d’aider les religieuses à s’approprier
leur histoire pour y reconnaître les
signes de la manifestation de Dieu
dans la vie de l’Église.
Plusieurs activités organisées par la CLAR ont permis de découvrir que « la spiritualité
patriarcale a écrasé la nouveauté chrétienne faisant croire aux femmes que la sainteté
exigeait d’elles soumission, humilité, tolérance, renoncement, silence même lorsqu’elles
étaient victimes d’humiliation et de violence ».
Le défi d’être témoins du Royaume en communauté
Vivre en communauté n’est pas toujours facile. Plusieurs moyens ont été proposés pour
encourager les relations ouvertes et la communion. Peut-être faut-il analyser plus
profondément comment chaque personne se voit et voit les autres, comment les rapports
de pouvoir sont vécus dans l’espace réduit de la cohabitation journalière. Les structures
et la façon d’organiser la vie communautaire ont aussi besoin d’être analysées.
La réalisation de projets concernant la justice, les droits humains, l ‘écologie engage les
personnes dans la réalité. Mais un autre défi est sous-jacent : que ces personnes soient
convaincues, heureuses, vivent ensemble dans la paix, accueillent les différences de
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caractère, de culture, d’éducation. On peut se demander si les religieux / ses sont des
personnes mûres qui ont des relations mutuelles sans peur ni domination, qui se mettent
à jour pour répondre aux défis de la réalité, se donnent à leur mission simplement,
savent partager et célébrer la vie avec joie comme des personnes en processus de
croissance.
Vers l’avenir
Le besoin de « refonder » la vie religieuse est un sujet à l’ordre du jour depuis un certain
temps. Partout on cherche à comprendre ce que cela demande et à réaliser les
changements nécessaires. Pour « refonder » la vie consacrée, il faut réaffirmer son
fondement qui ne peut être autre que la personne de Jésus et sa mission.
Tout charisme porte cet appel fondamental et permanent à suivre Jésus. La manière
d’exprimer le charisme doit être redécouverte à chaque époque, chaque endroit, chaque
circonstance. Un charisme ne peut être vivant que si les religieux / ses ont assez de
créativité, de sagesse, de fidélité et de flexibilité pour l’adapter aux besoins actuels.
Aspects de la refondation de la vie religieuse
Une spiritualité qui intègre toute la vie
La spiritualité surgit de l’expérience de la relation personnelle avec Dieu. Cette
expérience intègre tous les aspects de la vie d’où l’importance de se questionner sur les
images de Dieu qu’une personne a intériorisées au cours de sa formation chrétienne.
Ces images peuvent conditionner fortement son comportement.
Une spiritualité pour l’avenir touche tous les aspects de la vie. Elle fait prendre
conscience du corps et des forces vitales dans l’accueil miséricordieux de ses limites.
Cette nouvelle spiritualité dépasse la relation de domination et d’exploitation de la nature
et conduit à une attention amoureuse à l’égard de toutes les formes de vie existant sur la
planète.
Une nouvelle approche de la Bible est nécessaire pour éclairer la recherche d’une
rencontre avec la divinité à partir de l’ expérience des femmes et d’un nouveau rapport à
la nature.
Nouvelles formes d’organisation de la vie communautaire
La vie religieuse en communauté a pour mission d’être témoin de l’amour solidaire
capable de rassembler des personnes dans un monde marqué par la fragmentation.
C’est dans ce sens que l’appel de Jésus à la liberté dans Gal. 5, 1-13 doit être compris.
La liberté se vit dans des relations de respect qui reconnaissent que toute personne a le
droit de vivre dans la liberté.
17
La refondation de la vie religieuse demande que les relations entre les personnes
consacrées témoignent qu’il est possible d’être libre et d’avoir des relations de liberté et
de respect des différences.
Mission en tant que service de la vie des pauvres
Depuis Medellin, la vie religieuse en Amérique Latine s’est mise à l’écoute de Dieu dans
le cri des pauvres. Elle a donné priorité à la solidarité vraie avec les victimes de la
violence. Plus que jamais, la vie de plusieurs personnes est menacée. Seuls des projets
communs peuvent la défendre.
Il est temps de créer ou d’entrer dans des réseaux au service de la vie. Il est peut-être
nécessaire d’ aller plus loin et chercher avec créativité, risquer, lutter, persévérer dans
l’espérance à partir de notre expérience de femmes et avec des femmes en recherche
de plus de vie pour toutes les personnes.
Mercedes a suggéré deux livres :
« Appelés à la liberté » de Joseph Comblin .
« Des femmes qui courent avec des loups » de Clarissa Pinkola Estès
18
Dialogue avec les participantes
Mercedes a donné un peu plus d’explication sur l’image de la communauté que Jésus présente en
Jean 15.
Jean commence par dire « JE SUIS », c’est le nom de Dieu. Quand il prononce ces
mots, il indique qu’il dira quelque chose de profond. Il utilise l’image de la vigne et des
sarments et insiste sur le lien entre la vigne et chaque sarment et le lien des sarments
entre eux.
En appliquant cette image à la vie religieuse nous voyons que nous devons être
totalement saisies par le Christ et unies à lui. Émonder c’est couper pour rendre plus fort.
Suivre Jésus demande de vivre avec le même amour qu’il a vécu et vivre la même union
avec les sarments.
La vie religieuse semble coupée du monde parce que nous allons à contre-courant. Comment faire
pour marcher avec le monde ?
Il est bon que nous allions à contre-courant. Nous n’avons pas à marcher du même pas
mais nous devons accepter les défis du monde de notre temps comme Jésus.
Comment vivre la miséricorde et la correction fraternelle quand nous sommes sensibles et avons de
la difficulté à accepter les corrections ?
Il faut demander la sagesse, spécialement avec les personnes difficiles. La tentation
serait de les laisser seules. Nous devons nous demander : Où est ma sœur ? Vais-je
l’aider ? La miséricorde c’est de l’accepter comme elle est mais aussi de l’aider à
s’améliorer. Cela doit être fait avec amour, avec délicatesse, non seulement avec vérité.
Dans ces cas, il est bon de développer des relations de tendresse.
nous est dit qu’il faut chercher une nouvelle spiritualité. Or nous savons qu’il est important de vivre
la spiritualité Sainte Famille en profondeur. Comment concilier les deux ?
Une nouvelle spiritualité peut être la même mais vécue d’une nouvelle manière. Notre
expérience de Dieu doit être lue aujourd’hui avec d’autres paradigmes qui nous feront
redécouvrir notre propre spiritualité pour retrouver celle que le fondateur a vécue.
Notre spiritualité est une spiritualité de famille. C’est un défi pour nous. Comment approfondir les
relations de liberté et respect des différences ?
Quand les personnes, les expériences, les cultures sont différentes, essayer de former
une communauté est complexe. La liberté est un grand défi, elle doit être respectée. Seul
le don de l’Esprit peut le faire. Nous avons à nous adapter aux différences et savoir
relativiser les petites choses.
Dans toutes les communautés humaines, il y a des difficultés. Il est bon d’apprendre à
vivre de façon détendue et paisible. L’image de Dieu que nous avons explique nos
attitudes envers les autres. En être conscientes nous rendra moins exigeantes, moins
portées à contrôler, plus compréhensives.
19
Nous avons peut-être des désaccords mais « tu sais que je t’aime ». L’internationalité et
l’inter congrégation sont importantes et nous avons à progresser dans ce domaine. Nous
avons aussi besoin d’être convaincues de nos valeurs. Si nous ne nous estimons pas,
nous pourrons difficilement accepter les différences.
Questions pour le travail en groupes
♦
Quels sont les progrès et les reculs du processus de rénovation de la vie
religieuse en Amérique latine et dans les Caraïbes ? Quelles sont leurs
caractéristiques ?
♦
Quels sont les progrès de la vie religieuse aux États Unis et au Canada ? Quel
est le nouveau visage de la vie religieuse en Amérique du Nord ?
♦
Pourquoi l’éveil des femmes et la proximité des pauvres sont-ils des aspects
importants pour une spiritualité vraiment évangélique et libératrice ?
♦
Dans un système de domination où la dignité de l’ être humain en tant
qu’image et ressemblance de Dieu n’est pas reconnue, comment créer de nouvelles
relations et des espaces de liberté ? Qu’est-ce que cela a à voir avec la
« refondation » ?
♦
Quelles perspectives importantes et possibles de « refondation » s’ouvrent
pour votre congrégation en partant de ces réflexions ?
Temps et espace pour une réflexion en profondeur
En se servant des questions remises par Mercedes et à la lumière de l’expérience
des jours précédents, les participantes ont passé l’après-midi et la journée du 9 en
réflexion personnelle, travail de groupes et assemblées plénières pour approfondir
le vécu et tracer un sentier pour l’avenir.
Le fruit de ces réflexions et le chemin proposé sont exprimés dans la Déclaration
rédigée à la fin de la rencontre (p. 20)
20
Un moment de détente
Avant la deuxième étape, les participantes ont eu une journée libre.
Une sortie à Embu, village qui se spécialise en artisanat, a été
organisée. Cette journée leur a permis de se détendre, de se
rafraîchir le corps et l’esprit et de se mieux connaître.
Le Conseil Général prendLalaseconde
relève
partie
de la rencontre, 3-4
jours, est animée par le Conseil Général.
Le Conseil Général
prend la relève
Samedi, 11 octobre, commence une
intervention dans la même ligne que celle
de la rencontre continentale africaine.
Le travail de ces quelques jours a porté
fruit dans la Déclaration formulée à la fin
de la rencontre. Ce document servira de
phare pour rappeler les lumières reçues
et indiquer la route à suivre pour « aller
de l’avant » dans la vie religieuse dans
les Amériques du troisième millénaire.
21
DÉCLARATION de la Rencontre Continentale des
Amériques
Brésil, 5 - 14 octobre 2003
A toutes les Soeurs de la Sainte Famille en Argentine, Brésil, Canada, Paraguay et Pérou.
Pour la première fois dans notre histoire des Amériques, les Conseils de la Sainte Famille
se sont retrouvés, créant un espace vital de communion relation qui unit les frontières Nord
Sud.
Cette expérience nous encourage à multiplier les signes de vie et à, “refonder la vie
religieuse Sainte Famille” dans ce continent marqué par les ombres et les lumières de nos
différentes réalités.
Nous vivons dans un contexte socio culturel qui change rapidement et où l’abîme entre
richesse et pauvreté accentue chaque fois davantage les inégalités entre les personnes,
menaçant la vie et la dignité humaine.
Nous constatons que jamais n’ont existé autant de possibilités de communiquer, d’établir
des liens de solidarité, de créer des réseaux, d’appuyer des initiatives en faveur de la vie
sous toutes ses formes, de s’impliquer dans la promotion de la justice et dans la défense
des Droits Humains.
Nous, Soeurs de la Sainte Famille, avec notre vulnérabilité, notre fragilité, mais avec la
force de notre charisme, nous sentons que nous devons nous engager à :
♦ Relire le Charisme avec une fidélité créative pour que l’Esprit de Dieu Seul soit la source
de notre identité, fortifie nos relations et donne un sens commun à la mission.
♦ En communauté nous voulons être des femmes consacrées heureuses, cultivant des
relations de qualité, accueillant nos différences, appuyant tout ce qui humanise, et faisant
du discernement une pratique quotidienne.
♦ Etre attentives à tout ce qui construit le Projet familial de Dieu, privilégiant notre option
préférentielle pour lés pauvres et les exclus. Notre mission commune étant de créer la
communion, nous voulons révéler le visage d’ Amour de Dieu, sa compassion pour toutes
ses créatures.
Cette rencontre nous encourage à continuer d’approfondir et de mener à la pratique
l’engagement collectif et les Décrets du Chapitre Général de 2002. En eux nous trouvons
une source de vitalité et de rénovation constantes.
Nous croyons que l’Esprit de Dieu continue de faire « toutes choses nouvelles » et qu’ Il met
un « collyre » dans nos yeux (Ap.3, 18) pour découvrir son action en nous et dans le
monde. Pour cela, nous sommes des femmes d’espérance, non parce que le pouvoir de
changer ce monde est dans nos mains, mais parce que là où nous sommes, nous pouvons
être un signe de l’Amour gratuit de Dieu, qui dans son projet de Salut n’a pas opté pour la
logique mais pour l’Amour.
Chácara Sagrada Familia
Brésil, Octobre, 2001
22
Réunion Continentale des Amériques
5 -14 octobre 2003
Participantes
Supérieure Générale
Margaret Muldoon
Conseil Général
M. Carmen Vilardell, Françoise Aubin
Adela Vanaclocha, Genevière Bessières
Winifreda Wasalathanthrige, Hyacintha Moopisa
Canada
Francine Doré
Pierrette Démontigny
Florence Bernatchez
Violette Bouffard
Pérou
Isabel Tamayo
Rubeni Pejerrey
M. Paz Aizcorbe
Arantxa Ariztondo
Argentine
Juana Hilda Canteros
Nilda Elizabeth Chico
Nélida P. Herrera
Ignacia Arzalluz
Brésil
Geni dos Santos
Camargo
Rosa Valmala
Elza Jose de Santana
M. de Fátima Andrade
Paraguay
Amelia Fernandez
M. Angeles Lizarraga
Juanita Añazco
Selva Encina
Le premier nom est celui de la Responsable de la Province ou Délégation.
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