REFONDER LA VIE RELIGIEUSE SAINTE
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REFONDER LA VIE RELIGIEUSE SAINTE
REFONDER LA VIE RELIGIEUSE SAINTE-FAMILLE AUX AMÉRIQUES Rencontre Continentale Sainte-Famille Brésil, 05 - 14 octobre 2003 PREMIÈRE PARTIE Ouverture 3 Conférence de fond 4-7 Présentations des Provinces et Délégations 8 - 13 S O M M A I R E Vie religieuse feminine aux Amériques 14 - 18 DEUXIÈME PARTIE AnimatIon par le Conseil Général 19 DÉCLARATION Collaboratrices pour cette édition de Echos Participantes 21 Introduction C ette rencontre a été précédée d’une préparation de plusieurs mois pour prendre contact avec des experts, prévoir un budget, voir à la location de l’équipement pour la traduction simultanée etc. Ces démarches nous ont fait prendre conscience de l’importance de cet événement pour nous et le continent américain, mais aussi pour tout l’ Institut, et même, pour l’ Église. Après plusieurs recherches deux experts ont été choisis : Dr Jung Mo Sung, laïc catholique, théologien et spécialiste des religions, très engagé dans l’ Église. Il est professeur à l’ Université catholique pontificale de Sao Paulo (PUC-SP) et à l’Université méthodiste. Nous lui avons demandé de nous présenter les aspects historiques, économiques, sociaux, politiques et religieux des Amériques. La seconde intervenante est Sœur Mercedes Lopez MJC, théologienne spécialiste des questions féminines. Elle parlera de la Vie religieuse dans les Amériques du point de vue de la femme, de son évolution historique en vue d’une re-fondation. La rencontre continentale est courte mais elle peut avoir une profonde répercussion pour l’avenir La semaine qui a précédé la rencontre a été très animée et marquée par l’arrivée des participantes. Les premières arrivées ont été les secrétaires et traductrices et trois conseillères générales. Deux jours plus tard, les Conseils d’ Amérique Latine puis les autres membres du Conseil Général et enfin les Conseils du Pérou et du Canada. Rapporteur Aurea da Silva Brésil Rédactrice Síle McGowan ComInfo Service, Rome Traductrices Français Madeleine Blais Rome Quelques promenades dans Sao Paulo et des visites aux communautés ont permis de connaître un peu la réalité brésilienne. Le 5 octobre, les sœurs de plusieurs communautés se sont rassemblées à Glete pour le repas de midi et pour rencontrer les visiteuses. Dans l’après-midi avait lieu le départ pour la Chacara où la rencontre aura lieu. Après leur installation, les participantes ont pu admirer les beautés de la nature. Espagnol Lourdes de la Fuente La Solitude 2 Ouverture Officielle A l’entrée de la salle, quelques mots d’introduction sont suivis d’une interaction avec des cartes portant le nom de chacune des participantes. Chacune prend une carte qu’elle donne à celle dont le nom est écrit sur la carte. Le groupe se dirige ensuite vers la petite maison de Nazareth où se trouve le cierge pascal que Margaret allume. Chacune allume ensuite une petite bougie qu’elle donne à une autre personne. La prière qui suit évoque des mots de l’ Évangile, du Bon Père et des Constitutions et inclut des prières spontanées. Les participantes se rendent ensuite en procession à la salle où Geni dos Santos, supérieure provinciale du Brésil, leur souhaite la bienvenue. Après quoi, Margaret ouvre officiellement la rencontre. Des petits groupes de 3 ou 4 personnes réfléchissent ensuite sur ce qu’elles attendent de la rencontre et le résument en un seul mot. Les mots qui émergent sont : Prophétisme Dynamism Recherche Espérance Refondation de la vie religieuse Sainte Famille Revitalisation Communion Radicalisme Écoute 3 Aspects sociaux, économiques, politiques et religieux des Amériques Conférence du Dr. Sung l a parlé très librement et spontanément. Voici les grandes lignes de son intervention : 1 2 3 Quel type d’analyse ? Évangélisation et vie Temps de grandes transformations 3.1 Révolution technologique 3.2 Mondialisation 3.3 Culture et consommation 3.4 Crise écologique 3.5 Gouvernements « populaires » dans plusieurs pays d’ Amérique Latine 3.6 Le domaine religieux. Analyse Depuis 1970, nous avons l’habitude de faire l’analyse sociale dans nos réunions ecclésiales. Au début, il s’agissait de réflexions spirituelles, bibliques. Cette analyse était faite par un spécialiste inséré dans le peuple. C’était un abrégé très libre et simple sans révision. Quand on est en contact avec les pauvres, on éprouve des sentiments d’indignation et de rage. On a tendance à chercher un bouc émissaire. Ces analyses cherchent à canaliser la rage. C’est bon pour le foie, c’est une thérapie, rien de plus. Peut-être qu’on veut savoir aussi ce qui se passe dans le monde. Et alors, de l’analyse naît un sentiment d’impuissance. Le conférencier nous a alors invitées à présenter nos questions pour nous parler de ce que nous voulons savoir. Il nous a encouragées à poser nos questions au cours de son exposé pour éviter de donner des réponses à des questions qui ne sont pas demandées. Puis il continue en disant : Il y a beaucoup de différence entre l’ Église et le Marché. Dieu a révélé son Amour. Si l’ Église n’est pas fidèle au message, elle risque d’avoir peu de personnes qui l’écoutent. Mais parfois le message n’est pas celui que les gens veulent entendre , comme à Capharnaum quand le Seigneur dit : « Je vous donnerai ma chair à manger et mon sang à boire ». Plusieurs l’ont alors quitté. Aux autres il demande : « Voulezvous partir vous aussi ? » Il faut tenir compte de deux choses : quelles sont les questions des gens et quelles sont les vérités que nous voulons annoncer. 4 Vie Le mot ‘Vie’ a été très utilisé dernièrement. Quand on dit « Dieu de la Vie » on peut donner l’impression qu’il y a aussi un dieu de la mort. Il y a alors deux dieux. Prenons l’exemple de Pinochet qui communiait chaque semaine, avait un directeur spirituel et qui a tué plusieurs personnes. Avait-il un autre dieu ? Dans le monde réel, il y a plusieurs dieux, ce n’est pas comme en métaphysique. Les théologiens disent que le Dieu de Jésus-Christ est le Dieu de la Vie. Un théologien et un biologiste ne parlent pas de la vie de la même façon. Qu’est-ce que la Vie ? Parfois il faut choisir entre le Dieu de la Vie et le dieu de la mort. Une mère qui n’a qu’un petit morceau de pain pour 5 enfants doit choisir lequel doit mourir en premier… Il y a aussi plusieurs conceptions de la mort : cérébrale, encéphalique, du cœur… Qu’est-ce qui est nécessaire à la vie ? Comment vivons-nous ? Nous devons manger, boire, nous vêtir, respirer. Le vêtement est adapté au besoin. Au Canada avec –20 degrès c’est différent du Nordest brésilien où un short suffit. On vit différemment au Canada et dans le Sahara. Il faut s’adapter au climat. Pour cela, il faut des connaissances technologiques, culturelles. Sinon, on ne vit pas ou on vit mal. Même les animaux unicellulaires s’adaptent pour vivre. Un exemple intéressant : des journalistes brésiliens qui sont allés en Corée pour la Coupe du monde ont eu des problèmes à cause de la nourriture piquante qui les a rendus malades. Les plus créatifs ont trouvé une solution en allant chez McDonald’s. Communication Un autre sous-thème abordé a été le changement dans les communications. Autrefois, on envoyait des lettres avec timbres par courrier. Aujourd’hui, c’est changé. On utilise Internet qui est plus rapide , efficace et moins cher, on peut même avoir de bonnes communications gratuites. Question : On dit que si l’on n’a pas Internet, on n’est pas dans le monde. Mais 80% des personnes n’ont pas Internet, elles ne sont pas dans le monde ? Réponse : Comme il n’y a pas un seul dieu, il n’y a pas un seul monde. Tout être vivant doit être capable d’interaction avec son propre milieu pour survivre. Prenons l’exemple du nez rouge quand il fait très froid. Qu’est-ce qui se passe ? L’organisme réagit aux indications du cerveau pour envoyer plus de sang au nez pour réchauffer l’air froid qu’il respire. Dans le cas du Sida, l’organisme ne reconnaît pas les signes qu’il doit apprendre. Si on ne comprend pas, on meurt 5 L’être humain comprend et cherche le sens de la vie. Pourquoi vit-on ? Pourquoi cela arrive-t-il ? Les animaux n’ont pas cette préoccupation. Ils n’ont pas besoin de trouver un sens à la vie. Vivre, c’est connaître et connaître, c’est vivre. Des révolutions mondiales importantes La révolution technologique a changé le travail et la façon de vivre. Dans l’histoire de l’humanité, il y a trois révolutions : a) la révolution agricole ; b) la révolution industrielle ; c) la révolution technologique. L’ être humain a vécu 50 mille ans en nomade et l0 mille ans sédentarisé par l’agriculture. La société traditionnelle accepte mal la nouveauté, mais on n’a pas besoin de vivre là où l’on est né. On peut chercher quelque chose de nouveau. Avec la révolution industrielle, même l’agriculture s’est industrialisée. Ceux qui vivent dans l’ère pré-industrielle ne survivent que si la classe moyenne achète leurs produits. Ils coûtent plus cher à cause des méthodes de production et ne sont achetés qu’à cause de leur valeur symbolique. La révolution industrielle oblige à entrer dans la mondialisation. Importance de la société d’information, de la connaissance Bill Gates est l’homme le plus riche du monde. Que vend-il ? Des ordinateurs ? Non. Des logiciels ? Non. Il vend les licences pour l’usage des logiciels c’est-à-dire des connaissances accumulées. Il est évident que les européens, les brésiliens, les paraguayens et les autres peuples vivent le même temps chronologique mais non la même étape d’évolution. La différence entre la vie à la campagne et dans l’industrie est grande. Pour travailler dans une industrie il faut avoir une pensée logique. Il n’y a plus de superviseurs , il y a des manuels d’explication. Si on ne connaît pas le langage, on ne peut rien faire. Même la révolution industrielle a eu lieu à des dates différentes : aux Etats-Unis au 17e siècle, au Brésil en 1930 et en Corée en 1960. La Zone de libre échange des Amériques (ZLEA) est un produit de la révolution industrielle qui demande une longue explication. Mondialisation Plutôt que d’en parler avec des termes intellectuels, le Dr Sung a expliqué comment McDonald’s s’est adapté à l’Inde pour la viande. Il a donné aussi l’exemple des Editions Paulines qui ont fait imprimer des Bibles à Hong Kong parce c’était moins cher. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir une économie nationale indépendante car on dépend des autres économies. L’argent est transféré d’un pays à l’autre. Les blocs régionaux opèrent de telle façon qu’il y a maintenant une seule monnaie en Europe pour 15 pays. En Amérique, on pense à quelque chose de semblable pour le marché du sud. La ZLEA entre dans cette dynamique. Si on n’accepte pas la ZLEA on reste dehors, isolé. 6 L’ Église a lutté contre, il y a eu un plébiscite ici. Il faut réfléchir à ce sujet. C’est stupide de dire : je ne sais pas ce que c’est. On comprend pourquoi il y a l’interdépendance. On n’a pas tout et la technologie qu’on n’a pas peut aider tout le monde ; si elle facilite la vie, pourquoi ne pas l’utiliser ? La ZLEA sans la participation de l’ Argentine et du Brésil n’a pas de sens. Mais ne peut-on pas faire une ZLEA plus équitable ? C’est une chose à penser. La Vie sous un autre aspect Autrefois on croyait que la vie était une substance. On ne pense plus ainsi. La façon de défendre la vie n’est plus la même qu’il y a 50 ans. La vie est une qualité de relation. Dans l’ Évangile, il y a le texte des tentations de Jésus au désert. Le diable lui a proposé de l’adorer, après quoi il pourrait transformer les pierres en pains. Toute tentation a l’apparence du bien. C’est le désir de chercher une solution sans respecter la réalité. Dans le cas de la ZLEA, la tentation est de dire non sans réfléchir. On ne peut le faire sans la participation des Etats-Unis. On dit que c’est une imposition, mais aujourd’hui les É.U. sont la superpuissance. Dans la tradion théologique c’est cela le péché originel. Les valeurs ont changé. Autrefois une jeune fille cherchait comme mari un jeune homme qui venait d’un bonne famille, qui était pratiquant, qui avait de bonnes qualités. Aujourd’hui elle cherche celui qui a de l’argent. Un autre aspect à considérer : la télévision. En Inde, elle a apporté des progrès, une avancée technologique, des connaissances mais aussi elle a apporté la consommation. Qu’est-ce qu’être une personne ? C’est utiliser ce que nous avons de meilleur pour combattre l’ennemi. Un père peut donner des jouets dispendieux à son enfant pour lui dire son amour. Il le fait car il n’a pas le temps de jouer avec son enfant parce qu’il travaille beaucoup pour avoir beaucoup d’argent pour acheter des jouets. Il a besoins des jouets pour dire à son enfant qu’il l’aime. C’est un cercle vicieux. Si on se sent sans motivation, sans désir, sans capacité, on peut se demander quelle mystique nous motive. Si le mystère ne motive pas c’est qu’ il me met en face des mes limites. Nous devons redécouvrir le concept d’esprit , de ruah, de souffle divin. Ce qui ne peut se faire sans ouverture. Mais quand on ouvre, les moustiques et la poussière entrent. Il faut enlever la poussière, tuer les moustiques. C’est pour cette raison que l’ Église, après 2,000 ans, trouve plus facile de fermer que d’ouvrir. Que signifie prêcher le Royaume de Dieu dans le monde d’aujourd’hui? On a la tentation de laisser les choses comme elles sont, de ne rien changer. Il faut changer nos théories d’analyse car celles d’il y a 20 ans ne servent plus. Nous devons recycler et en trouver de nouvelles pour regarder le monde. 7 Le rôle de la religieuse dans le monde n’est pas de changer le monde, mais d’être un signe de Dieu, qui n’a pas voulu être puissant. mais est venu par amour manifester son amour. ¿ Une questions : Pourquoi les Communautés de base ont-elles disparu ? Réponse : Parce qu’elles étaient bonnes. Personne ne les a tuées. Souvent les bonnes choses finissent car elles ont joué leurs rôles. ? Présentation des Provinces et Délégations Chaque groupe avait soigneusement préparé cette journée par une exposition d’objets typiques du pays, d’ œuvres d’art, de musique et de statistiques. Les présentations touchaient trois points communs : la situation de l’ Église, de la société et de la Province ou Délégation. Argentine L’ Église L’indifférence religieuse augmente. Elle se traduit par la corruption au gouvernement et partout. Un document des évêques: « Avancez en eaux profondes » parle de cette situation. Tous sont invités à trouver de nouveaux chemins de justice et de charité . Les gens rêvent de changement. La société La réalité sociale a été marquée par les manifestations « casseroles » pour protester contre la situation avec l’espoir d’appartenir au premier monde. La situation est compliquée. Le ler octobre, il y a eu des élections. Le vote étant obligatoire, des gens ont fait parfois jusqu’à 500 km pour éviter de le faire. Après avoir parlé de la situation économique, la présentatrice ajoute que le peuple a confiance dans l’actuel Président. La Délégation Il y a six communautés, 18 sœurs et quelques jeunes en contact avec les sœurs. Évaluation de la mission : La mentalité des sœurs a besoin de changer ; il n’y a pas d’évaluation, peu de dialogue, on a du mal à travailler ensemble. L’estime de soi est faible car il y a beaucoup de personnes blessées. La sortie de quelques sœurs a beaucoup marqué. Il y a de l’immaturité, de la fatigue et le problème des sœurs qui retournent dans leur pays d’origine. 8 Négatif • • • • • • Par peur de l’inconnu, on s’accroche à ce qu’on connaît, ce qui empêche d’avancer. On ne répond pas aux besoins Compétition Perte des valeurs Conformisme Embourgeoisement Brésil Des cartes sur les murs et une musique de samba créent une ambiance. Situation dans le pays Le Brésil vit une période de peur et d’impuissance à cause de la violence, de la prostitution infantile et de la corruption politique. Devant cette culture de mort, un appel à la vie vient des ONG, dans les villes, les quartiers, des projets comme « Faim zéro » et autres. L’ Institut brésilien de Géographie et Statistiques (IBGE) fait état du nombre de chômeurs. Beaucoup d’hommes, de femmes et même d’enfants travaillent dans la rue pour survivre. Le gouvernement a défendu ce commerce de rue. Éducation La Constitution du pays rend l’éducation obligatoire pour les enfants de 7-14 ans mais en 2001 le nombre d’enfants n’allant pas à l’école était élevé. S’ils ne sont pas à l’école, ils sont dans la prostitution, la vente dans la rue, au travail dans les zones rurales. L’exode rural vers les villes est un gros problème. Les gens viennent pour travailler, ils se disent : « Au moins dans la ville nous trouverons quelque chose à manger. À la campagne, nous avons une maison mais rien à manger. » Les sœurs essaient d’aider les jeunes par des projets sociaux dans les périphéries des villes. La Province a fait l’option de travailler avec les femmes comme il est écrit dans le projet collectif. 9 L’ Église La conférence des Évêques du Brésil (CNBB) a un projet d’ évangélisation à quatre dimensions pour l’action. C’est un plan intégré. Durant le Carême, le Brésil tout entier vit la Campagne de Fraternité (CF) qui approfondit un thème. En 2003, le thème portait sur les personnes âgées dont le nombre augmente. La CF veut attirer l’attention du gouvernement et de tous sur les conditions dans lesquelles elles vivent. Chaque mois, l’ Église approfondit un thème : en août c’était les vocations, en octobre, les missions. Problèmes dans l’ Église Le Renouveau charismatique catholique (RRC) est en croissance. Comme Province nous ne savons que faire. Le mouvement attire beaucoup. Les églises évangéliques et pentecôtistes promettent la prospérité et la guérison moyennant paiement. Vie religieuse La Conférence des religieuses du Brésil (CRB) anime la formation de base et la formation continue. La Conférence a 50 ans et fait un bon travail. Province du Brésil C’est une goutte d’eau dans l’océan de l’ Église : 24 sœurs dans 5 communautés et un projet de fondation. Chapitre provincial Le Chapitre a décidé de fonder une nouvelle communauté pour élargir les horizons. Les sœurs voudraient sortir de Sao Paulo mais le projet de travail avec les femmes est dans cette ville, en collaboration avec d’autres. Le Chapitre a aussi opté pour la revitalisation de la vie communautaire. Défis Une nouvelle façon d’être dans les paroisses où les laïcs prennent en main ce que les sœurs faisaient avant, ce qui est une bonne chose. Pastorale des vocations et des jeunes. Dans le Brésil actuel, beaucoup de personnes croient et veulent un Brésil différent où tous puissent avoir une vie pleine d’abondance et d’espérance. Les gens veulent joindre les organismes qui travaillent à cette transformation. Que le Seigneur nous préserve du découragement. La présentation s’est terminée par un chant sur le rêve. Quand on rêve seul, rien ne change. Quand nous rêvons comme communauté les choses peuvent changer. Nous sommes invitées à rêver ensemble pour que le rêve puisse se réaliser. 10 Canada Profil Le Canada est un grand pays avec de magnifiques paysages. D’abord colonie française, le Québec, où sont nos sœurs, est francophone. Le Canada connaît des tensions politiques et des préoccupations. Les relations avec les Etats-Unis ne sont pas des meilleures. L’ Église Les catholiques sont un groupe minoritaire au Canada. Seules les écoles confessionnelles sont dirigées par des prêtres ou des religieux-ses. L’ Église se sent pauvre en moyens pour rejoindre les jeunes. Il y a un décalage avec la jeune génération qui a une autre mentalité et relativise certaines valeurs. On doit reconnaître que les jeunes portent des valeurs. Ils sont en recherche d’autonomie et de moyens d’expression. Il y a aussi un nomadisme religieux. On parle de spiritualité mais sans appartenir à aucune religion. Le vieillissement de la population soulève le problème de la retraite et de la longévité. Il y a plusieurs mouvements mais il y a un manque d’accompagnement. La Sainte-Famille Elle est présente au Canada depuis cent ans. Les sœurs assurent une présence missionnaire auprès des personnes appauvries des régions éloignées. Les sœurs de 74 à 77 ans sont engagées dans les quartiers dans des œuvres sociales ou caritatives. Des sœurs infirmières à domicile sont salariées, même si elles sont âgées. ’âge moyen des sœurs est 78 ans. Dans certaines petites communautés il y a des sœurs qui ont une santé fragile. Persiste pourtant un désir de s’engager. Engagement collectif Le projet « Pauvreté zéro » est devenu un projet de loi .Nous ne savons quand elle sera adoptée car il y a eu un changement de gouvernement. Le projet du Pérou n’a pu continuer faute de personnel. La « Maison de la famille P.B.Noailles » de Montréal soutient les familles et aide les enfants. Il y a aussi un travail pastoral avec les tamouls du Québec. L’âge moyen des sœurs est 78 ans. Dans certaines petites communautés il y a des sœurs qui ont une santé fragile. Persiste pourtant un désir de s’engager. 11 Pérou La présentation commence avec la musique « Dansez mon pays ». Pays Après les élections de 1990, les partis politiques ont été affaiblis. On ne voulait pas de troisième mandat pour Alberto Fujimori. Il y a eu une transition vers la démocratie et la dépolitisation de l’armée. La corruption était grande. La moitié de la population vit dans la pauvreté même avec tous les efforts pour la combattre. La population est très méfiante par rapport au gouvernement. On ne veut pas de Fujimori et Toledo manque de crédibilité. Malgré tout, le Pérou est un pays d’espérance : il y a des richesses naturelles, de bons leaders, les gens sont créatifs et savent célébrer, chanter et danser. L’Église L’ Église est une des institutions qui ont le plus de crédibilité morale. Elle a un grand pouvoir de convocation. Même les gens les plus simples sont écoutés. Elle travaille avec les pauvres et sa voix est écoutée. Par contre, les éléments conservateurs ont l’appui du gouvernement. Que faire? L’Église doit affronter le scandale de la pauvreté, renouveler son style d’évangélisation, promouvoir le laïcat et lui donner sa place dans l’ Église. . La Sainte Famille La pyramide d’âge des sœurs change vite et elle monte mais il y a quelques péruviennes et 7 missionnaires. Il y a quelques jeunes filles en formation. Il y a des préoccupations. Nous sentons le besoin d’une œuvre Sainte-Famille en collaboration avec d’autres pour assurer une plus grande stabilité. Engagement collectif Il a quatre objectifs et quelques priorités. Trois sœurs participent à la Pastorale des vocations qui a pour but : « Promouvoir une réponse généreuse de celles qui sont appelées ». Il y a beaucoup de questions sur la formation de base ainsi que la formation continue dont le besoin est senti mais pour laquelle il n’y a pas de programme. La 12 « Confer » offre de bonnes sessions de formation pour toutes les étapes. Le travail avec le projet « Chemin d’ Emmaüs » a été très riche. L’ étude de « Une économie solidaire » basé sur 2 Cor. 8-9 a été très bonne. Paraguay Avant la Présentation un vidéo fait voir la réalité des communautés et leurs caractéristiques. L’ Église Dans ce milieu simple et pauvre l’ Église est florissante. On peut travailler en toute liberté et former la Famille de Dieu. Dans leur dernier discernement, les sœurs ont écouté le cri des hommes appauvris et des femmes marginalisées. La Délégation Il y a 40 Associés, un groupe de Jeunes de la Sainte Famille, une Séculière consacrée. Il y a aussi une missionnaire aux Philippines et une sœur en discernement au Monastère de Posadas. Les Actes du Congrès de Famille tenu à Martillac ont été étudiés. Les laïcs désirent un engagement plus intense. Il y a un projet d’ élaboration de l’engagement collectif de la Délégation. Elles ont fait un bon travail sur le projet « Le chemin d’ Emmaüs » préparé par la CLAR (Conférence des Religieux). Maintenant le Conseil essaie de nommer des supérieures pour un an, ce qui peut aider à vivre la co-responsabilité. Le besoin de formation continue est ressenti mais, si une sœur fait une année sabbatique, les communautés sont réduites. Réalité socio-politique Le nouveau président a commencé au milieu d’une crise politique. Le pays est le deuxième au monde pour la corruption. Le pays est en train de s’urbaniser. La population est généreuse. La production de soja et de coton a augmenté, même si ce sont les brésiliens qui en profitent. 13 Un autre problème est la pauvreté de 45% de ceux qui ont moins de 15 ans avec ses conséquences : enfants de la rue, suicides, manque d’honnêteté. Éducation En 1992 on a commencé une réforme de l’éducation qui a introduit l’enseignement du guarani, mais non des autres langues. L’éducation est gratuite mais plusieurs ne vont pas à l’école et le taux d’analphabétisme est de 56%. Le système de santé est déficient. Il y a des maladies qu’on pourrait soigner mais à cause de la pauvreté on s’en tient au diagnostic sans rien faire. Chaque sœur a reçu une petite statue de la Sainte Famille en bois Les traductrices: Carmen Leach, Teresa Cabo, Marie Sheridan G. à D. Amelia Fernandez Maria Angeles Lizarraga Maria Paz Aizcorbe Ana Maria Alcalde 14 La Vie religieuse dans les Amériques par Soeur Mercedes Lopes MJC Passé La signification de Medellin pour l’ Église d’ Amérique Latine La conférence épiscopale de Medellin a été organisée en 1968 pour appliquer les principes de Vatican ll à la situation de l’ Amérique Latine. Elle a éveillé l’ Église à la situation de la population et a eu comme conséquence une attitude prophétique de la part de l’ épiscopat. L’ Église a confronté sa propre vie avec l’ Évangile. Elle a entrepris une évangélisation qui cherche le salut intégral de la personne, est solidaire des pauvres, dénonce l’injustice et l’oppression et encourage ceux qui travaillent avec les pauvres à les aider à s’aider eux-mêmes. Medellin et la vie religieuse en Amérique Latine La conférence religieuse latino-américaine (CLAR) a été invitée à participer activement à l’ Assemblée de Medellin. Ce fut le point de départ d’une renouveau de la vie religieuse qui n’a plus comme objectif « l’observance régulière » mais la personne de Jésus se donnant à sa mission auprès des pauvres. Ce changement de vue l’ a rajeunie et lui a donné un nouveau visage. Quelques traits de ce nouveau visage Une nouvelle expérience de Dieu La présence fidèle, miséricordieuse du Dieu de la Vie se révèle dans les situations les plus diverses que le peuple doit affronter. Les religieuses sont invitées à aller à la rencontre des pauvres et à contempler sa face sur le visage des malades, des affamés, des vieillards qui sont le sacrement de la rencontre avec Jésus. Solidarité avec les pauvres Même si les congrégations ont toujours été au service des pauvres, après Medellin a grandi la conscience de ce que signifie être pauvre, vivre en marge de la société. Les religieuses ont cherché des moyens de partager la vie des pauvres et de changer leur style de vie et leurs priorités pastorales. Vie communautaire De Medellin a surgi une nouvelle vision des relations communautaires qui accorde plus d’importance à la qualité des temps de partage, de célébration de la vie, d’expression de l’amitié. Cette nouvelle attitude fortifie les liens entre les personnes. Elle crée une interrelation qui est à la base d’une mission évangélisatrice. Même encouragé depuis trois décades, c’est encore un des aspects les plus faibles de la vie religieuse. 15 Présent Avec la présence solidaire auprès des pauvres, naît une nouvelle spiritualité marquée par la contemplation de la vie des indigènes, des femmes pauvres, des noirs, de tous ceux qui s’opposent au système de domination. On découvre la présence de Dieu dans la lutte des pauvres pour une vie plus digne et l’on parvient à voir la réalité avec le regard même de Dieu Ce regard contemplatif pousse les religieuses à une nouvelle action et à un changement toujours plus radical. Quelques aspects de la nouvelle spiritualité Lecture priante de la Parole La Lectio divina a été présente dès les origines de la vie religieuse. Elle a été remise en valeur par la CLAR qui a encouragé la formation biblique des religieux / ses. Utilisant les quatre étapes : lecture, méditation, oraison, contemplation, un effort a été fait pour établir un lien entre la Parole, la vie et l’histoire de l’ Amérique Latine, tout en ayant à l’esprit trois critères de lecture : la réalité, la communauté et le texte. L’éveil des femmes et la vie religieuse Un projet de la CLAR a conduit à une étude fouillée du rôle, de la place et de la conception de la vie religieuse féminine en Amérique et dans les autres continents. Son but était d’aider les religieuses à s’approprier leur histoire pour y reconnaître les signes de la manifestation de Dieu dans la vie de l’Église. Plusieurs activités organisées par la CLAR ont permis de découvrir que « la spiritualité patriarcale a écrasé la nouveauté chrétienne faisant croire aux femmes que la sainteté exigeait d’elles soumission, humilité, tolérance, renoncement, silence même lorsqu’elles étaient victimes d’humiliation et de violence ». Le défi d’être témoins du Royaume en communauté Vivre en communauté n’est pas toujours facile. Plusieurs moyens ont été proposés pour encourager les relations ouvertes et la communion. Peut-être faut-il analyser plus profondément comment chaque personne se voit et voit les autres, comment les rapports de pouvoir sont vécus dans l’espace réduit de la cohabitation journalière. Les structures et la façon d’organiser la vie communautaire ont aussi besoin d’être analysées. La réalisation de projets concernant la justice, les droits humains, l ‘écologie engage les personnes dans la réalité. Mais un autre défi est sous-jacent : que ces personnes soient convaincues, heureuses, vivent ensemble dans la paix, accueillent les différences de 16 caractère, de culture, d’éducation. On peut se demander si les religieux / ses sont des personnes mûres qui ont des relations mutuelles sans peur ni domination, qui se mettent à jour pour répondre aux défis de la réalité, se donnent à leur mission simplement, savent partager et célébrer la vie avec joie comme des personnes en processus de croissance. Vers l’avenir Le besoin de « refonder » la vie religieuse est un sujet à l’ordre du jour depuis un certain temps. Partout on cherche à comprendre ce que cela demande et à réaliser les changements nécessaires. Pour « refonder » la vie consacrée, il faut réaffirmer son fondement qui ne peut être autre que la personne de Jésus et sa mission. Tout charisme porte cet appel fondamental et permanent à suivre Jésus. La manière d’exprimer le charisme doit être redécouverte à chaque époque, chaque endroit, chaque circonstance. Un charisme ne peut être vivant que si les religieux / ses ont assez de créativité, de sagesse, de fidélité et de flexibilité pour l’adapter aux besoins actuels. Aspects de la refondation de la vie religieuse Une spiritualité qui intègre toute la vie La spiritualité surgit de l’expérience de la relation personnelle avec Dieu. Cette expérience intègre tous les aspects de la vie d’où l’importance de se questionner sur les images de Dieu qu’une personne a intériorisées au cours de sa formation chrétienne. Ces images peuvent conditionner fortement son comportement. Une spiritualité pour l’avenir touche tous les aspects de la vie. Elle fait prendre conscience du corps et des forces vitales dans l’accueil miséricordieux de ses limites. Cette nouvelle spiritualité dépasse la relation de domination et d’exploitation de la nature et conduit à une attention amoureuse à l’égard de toutes les formes de vie existant sur la planète. Une nouvelle approche de la Bible est nécessaire pour éclairer la recherche d’une rencontre avec la divinité à partir de l’ expérience des femmes et d’un nouveau rapport à la nature. Nouvelles formes d’organisation de la vie communautaire La vie religieuse en communauté a pour mission d’être témoin de l’amour solidaire capable de rassembler des personnes dans un monde marqué par la fragmentation. C’est dans ce sens que l’appel de Jésus à la liberté dans Gal. 5, 1-13 doit être compris. La liberté se vit dans des relations de respect qui reconnaissent que toute personne a le droit de vivre dans la liberté. 17 La refondation de la vie religieuse demande que les relations entre les personnes consacrées témoignent qu’il est possible d’être libre et d’avoir des relations de liberté et de respect des différences. Mission en tant que service de la vie des pauvres Depuis Medellin, la vie religieuse en Amérique Latine s’est mise à l’écoute de Dieu dans le cri des pauvres. Elle a donné priorité à la solidarité vraie avec les victimes de la violence. Plus que jamais, la vie de plusieurs personnes est menacée. Seuls des projets communs peuvent la défendre. Il est temps de créer ou d’entrer dans des réseaux au service de la vie. Il est peut-être nécessaire d’ aller plus loin et chercher avec créativité, risquer, lutter, persévérer dans l’espérance à partir de notre expérience de femmes et avec des femmes en recherche de plus de vie pour toutes les personnes. Mercedes a suggéré deux livres : « Appelés à la liberté » de Joseph Comblin . « Des femmes qui courent avec des loups » de Clarissa Pinkola Estès 18 Dialogue avec les participantes Mercedes a donné un peu plus d’explication sur l’image de la communauté que Jésus présente en Jean 15. Jean commence par dire « JE SUIS », c’est le nom de Dieu. Quand il prononce ces mots, il indique qu’il dira quelque chose de profond. Il utilise l’image de la vigne et des sarments et insiste sur le lien entre la vigne et chaque sarment et le lien des sarments entre eux. En appliquant cette image à la vie religieuse nous voyons que nous devons être totalement saisies par le Christ et unies à lui. Émonder c’est couper pour rendre plus fort. Suivre Jésus demande de vivre avec le même amour qu’il a vécu et vivre la même union avec les sarments. La vie religieuse semble coupée du monde parce que nous allons à contre-courant. Comment faire pour marcher avec le monde ? Il est bon que nous allions à contre-courant. Nous n’avons pas à marcher du même pas mais nous devons accepter les défis du monde de notre temps comme Jésus. Comment vivre la miséricorde et la correction fraternelle quand nous sommes sensibles et avons de la difficulté à accepter les corrections ? Il faut demander la sagesse, spécialement avec les personnes difficiles. La tentation serait de les laisser seules. Nous devons nous demander : Où est ma sœur ? Vais-je l’aider ? La miséricorde c’est de l’accepter comme elle est mais aussi de l’aider à s’améliorer. Cela doit être fait avec amour, avec délicatesse, non seulement avec vérité. Dans ces cas, il est bon de développer des relations de tendresse. nous est dit qu’il faut chercher une nouvelle spiritualité. Or nous savons qu’il est important de vivre la spiritualité Sainte Famille en profondeur. Comment concilier les deux ? Une nouvelle spiritualité peut être la même mais vécue d’une nouvelle manière. Notre expérience de Dieu doit être lue aujourd’hui avec d’autres paradigmes qui nous feront redécouvrir notre propre spiritualité pour retrouver celle que le fondateur a vécue. Notre spiritualité est une spiritualité de famille. C’est un défi pour nous. Comment approfondir les relations de liberté et respect des différences ? Quand les personnes, les expériences, les cultures sont différentes, essayer de former une communauté est complexe. La liberté est un grand défi, elle doit être respectée. Seul le don de l’Esprit peut le faire. Nous avons à nous adapter aux différences et savoir relativiser les petites choses. Dans toutes les communautés humaines, il y a des difficultés. Il est bon d’apprendre à vivre de façon détendue et paisible. L’image de Dieu que nous avons explique nos attitudes envers les autres. En être conscientes nous rendra moins exigeantes, moins portées à contrôler, plus compréhensives. 19 Nous avons peut-être des désaccords mais « tu sais que je t’aime ». L’internationalité et l’inter congrégation sont importantes et nous avons à progresser dans ce domaine. Nous avons aussi besoin d’être convaincues de nos valeurs. Si nous ne nous estimons pas, nous pourrons difficilement accepter les différences. Questions pour le travail en groupes ♦ Quels sont les progrès et les reculs du processus de rénovation de la vie religieuse en Amérique latine et dans les Caraïbes ? Quelles sont leurs caractéristiques ? ♦ Quels sont les progrès de la vie religieuse aux États Unis et au Canada ? Quel est le nouveau visage de la vie religieuse en Amérique du Nord ? ♦ Pourquoi l’éveil des femmes et la proximité des pauvres sont-ils des aspects importants pour une spiritualité vraiment évangélique et libératrice ? ♦ Dans un système de domination où la dignité de l’ être humain en tant qu’image et ressemblance de Dieu n’est pas reconnue, comment créer de nouvelles relations et des espaces de liberté ? Qu’est-ce que cela a à voir avec la « refondation » ? ♦ Quelles perspectives importantes et possibles de « refondation » s’ouvrent pour votre congrégation en partant de ces réflexions ? Temps et espace pour une réflexion en profondeur En se servant des questions remises par Mercedes et à la lumière de l’expérience des jours précédents, les participantes ont passé l’après-midi et la journée du 9 en réflexion personnelle, travail de groupes et assemblées plénières pour approfondir le vécu et tracer un sentier pour l’avenir. Le fruit de ces réflexions et le chemin proposé sont exprimés dans la Déclaration rédigée à la fin de la rencontre (p. 20) 20 Un moment de détente Avant la deuxième étape, les participantes ont eu une journée libre. Une sortie à Embu, village qui se spécialise en artisanat, a été organisée. Cette journée leur a permis de se détendre, de se rafraîchir le corps et l’esprit et de se mieux connaître. Le Conseil Général prendLalaseconde relève partie de la rencontre, 3-4 jours, est animée par le Conseil Général. Le Conseil Général prend la relève Samedi, 11 octobre, commence une intervention dans la même ligne que celle de la rencontre continentale africaine. Le travail de ces quelques jours a porté fruit dans la Déclaration formulée à la fin de la rencontre. Ce document servira de phare pour rappeler les lumières reçues et indiquer la route à suivre pour « aller de l’avant » dans la vie religieuse dans les Amériques du troisième millénaire. 21 DÉCLARATION de la Rencontre Continentale des Amériques Brésil, 5 - 14 octobre 2003 A toutes les Soeurs de la Sainte Famille en Argentine, Brésil, Canada, Paraguay et Pérou. Pour la première fois dans notre histoire des Amériques, les Conseils de la Sainte Famille se sont retrouvés, créant un espace vital de communion relation qui unit les frontières Nord Sud. Cette expérience nous encourage à multiplier les signes de vie et à, “refonder la vie religieuse Sainte Famille” dans ce continent marqué par les ombres et les lumières de nos différentes réalités. Nous vivons dans un contexte socio culturel qui change rapidement et où l’abîme entre richesse et pauvreté accentue chaque fois davantage les inégalités entre les personnes, menaçant la vie et la dignité humaine. Nous constatons que jamais n’ont existé autant de possibilités de communiquer, d’établir des liens de solidarité, de créer des réseaux, d’appuyer des initiatives en faveur de la vie sous toutes ses formes, de s’impliquer dans la promotion de la justice et dans la défense des Droits Humains. Nous, Soeurs de la Sainte Famille, avec notre vulnérabilité, notre fragilité, mais avec la force de notre charisme, nous sentons que nous devons nous engager à : ♦ Relire le Charisme avec une fidélité créative pour que l’Esprit de Dieu Seul soit la source de notre identité, fortifie nos relations et donne un sens commun à la mission. ♦ En communauté nous voulons être des femmes consacrées heureuses, cultivant des relations de qualité, accueillant nos différences, appuyant tout ce qui humanise, et faisant du discernement une pratique quotidienne. ♦ Etre attentives à tout ce qui construit le Projet familial de Dieu, privilégiant notre option préférentielle pour lés pauvres et les exclus. Notre mission commune étant de créer la communion, nous voulons révéler le visage d’ Amour de Dieu, sa compassion pour toutes ses créatures. Cette rencontre nous encourage à continuer d’approfondir et de mener à la pratique l’engagement collectif et les Décrets du Chapitre Général de 2002. En eux nous trouvons une source de vitalité et de rénovation constantes. Nous croyons que l’Esprit de Dieu continue de faire « toutes choses nouvelles » et qu’ Il met un « collyre » dans nos yeux (Ap.3, 18) pour découvrir son action en nous et dans le monde. Pour cela, nous sommes des femmes d’espérance, non parce que le pouvoir de changer ce monde est dans nos mains, mais parce que là où nous sommes, nous pouvons être un signe de l’Amour gratuit de Dieu, qui dans son projet de Salut n’a pas opté pour la logique mais pour l’Amour. Chácara Sagrada Familia Brésil, Octobre, 2001 22 Réunion Continentale des Amériques 5 -14 octobre 2003 Participantes Supérieure Générale Margaret Muldoon Conseil Général M. Carmen Vilardell, Françoise Aubin Adela Vanaclocha, Genevière Bessières Winifreda Wasalathanthrige, Hyacintha Moopisa Canada Francine Doré Pierrette Démontigny Florence Bernatchez Violette Bouffard Pérou Isabel Tamayo Rubeni Pejerrey M. Paz Aizcorbe Arantxa Ariztondo Argentine Juana Hilda Canteros Nilda Elizabeth Chico Nélida P. Herrera Ignacia Arzalluz Brésil Geni dos Santos Camargo Rosa Valmala Elza Jose de Santana M. de Fátima Andrade Paraguay Amelia Fernandez M. Angeles Lizarraga Juanita Añazco Selva Encina Le premier nom est celui de la Responsable de la Province ou Délégation. 23