Aménager le littoral : l`exemple des îles de la côte Est du Cot
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Aménager le littoral : l`exemple des îles de la côte Est du Cot
Aménager le littoral pour un développement durable: l’exemple des îles de la côte Est du Cotentin De Tatihou aux Saint-Marcouf 0 Abandonnée en 1984, l’île Tatihou a fait l’objet à la fin des années 1980 d’un projet réhabilitation en raison de la richesse de son patrimoine maritime et naturel. En effet sur l’île se trouve une flore et une faune très riche ainsi que des fortifications Vauban du XVII° siècle et un lazaret du XVIII° siècle. I. Comment a été aménagée l’île Tatihou ? Plan de l’île Tatihou 1. 2. 3. 4. le port maison des douaniers jardin botanique centre de culture scientifique 5. musée maritime 6. atelier de charpente 7. tour Vauban 8. caserne 7 9. chapelle 10. poudrières 11. observatoire ornithologique 12. fort de l’îlet A. Un espace naturel protégé : • En 1989, l’île Tatihou est affectée au Conservatoire du Littoral et des Rivages lacustres. L’Etat a créé cet organisme en 1976. Il est chargé de préserver les zones littorales de toutes nouvelles constructions en les achetant et en y assurant la préservation des milieux naturels. • Une réserve ornithologique est installée à l’extrémité est de l’île. Elle permet d’y observer plusieurs espèces d’oiseaux résidents, migrants ou hivernants. Cet espace est entretenu et suivi par le GONm (groupe ornithologique normand).Au cœur de la réserve, se trouve une vasière. • La prairie au centre de l’île est enclose et est gérée par le Symel (syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche). Cet espace sert de pâture à une soixantaine d’ovins qui entretient la pelouse. • Des dunes sont présentes à l’ouest de l’île. B. L’ouverture de l’île au public en 1992: • La partie bâtie de l’île (lazaret et fort) est restaurée et réhabilitée grâce au financement de la Communauté européenne, du ministère de la culture, du Conseil régional et du Conseil général. Le fort de l’îlet reste fermé au public. • Un musée maritime voit le jour en 1992. C. Comment concilier préservation de l’espace naturel et fréquentation touristique ? • Le nombre des visiteurs est limité à 500 par jour dans le but d’empêcher toute dégradation du site. • Des opérations de restauration des dunes ont été menées en plantant des oyats et en protégeant la dune du piétinement des touristes. • La réserve ornithologique est interdite au public pour ne pas déranger les espèces qui y nichent. • Une invitation au respect de l’environnement est proposée par le personnel du musée maritime lors de visites, d’animations (ornithologie, découverte de l’estran…) ou encore dans le contenu des expositions. • Des jardins préservent la flore des bords de mer et certaines espèces exotiques. Proposition d’activité I : Sur la carte de l’île, colorie en vert les espaces protégés et en rouge les espaces ouverts au public. Légende : Espaces protégés Espaces ouverts au public Proposition d’activité II : CETTE ILE EST UN LIEU PROTEGE, AIDEZ-NOUS À LA PRESERVER : Respectez les sentiers existants, évitez promenades et jeux sur les poudrières du fort. Les chiens doivent être tenus en laisse. Ne jetez aucun détritus, veuillez les remporter avec vous. Ne cueillez ni plantes ni fleurs. Respectez la vie des animaux de l’île. Extraits de la plaquette touristique du musée maritime de l’île Tatihou. Dans le tableau suivant, relevez les différentes recommandations faites aux touristes pour préserver l’environnement puis cherchez-en les raisons. Recommandations en faveur de l’environnement Raisons de ces recommandations II. Et demain…que deviendront les îles Saint-Marcouf ? L’archipel des Saint-Marcouf comprend deux îles principales : l’île de Terre et l’île du Large. Elles appartiennent toutes deux à l’Etat. L’île de Terre est une réserve ornithologique depuis 1960, gérée aujourd’hui par le Gonm (réserve Bernard Braillon) et accueille la principale colonie française de grand cormoran. L’île du large est occupée par un fort. Son accès est interdit pour raison de sécurité. Gestion de l’île de Terre par le Gonm : Le problème essentiel de gestion est l'extrême sensibilité du grand cormoran et de l'aigrette garzette au dérangement. Dès qu'il y a débarquement sur l'île, les nicheurs décollent laissant les œufs ou les jeunes poussins à découvert. Ces derniers sont alors en butte aux conditions atmosphériques (pluie ou trop fort ensoleillement) et surtout deviennent la proie facile des goélands qui en profitent pour piller les nids. Il est donc impératif qu'aucun débarquement, autre que ceux que nécessite le suivi scientifique, ne puisse avoir lieu sur les îles. Ceci limitera en outre le risque de réinfestation par les rats, risque qui s'accroît corrélativement avec la baisse du nombre de goélands nicheurs.[…] D’après le site Internet du Gonm, « réserve Bernard Braillon/ île de Terre Saint-Marcouf » Des projets pour les îles Saint-Marcouf Laissés à l’abandon, les îles Saint-Marcouf et leur superbe fort, témoin de l’architecture militaire du début du 19ème siècle, voient ce patrimoine se dégrader. Mais une association a décidé de les mettre en valeur.[…] « La tâche qui nous attend est très vaste, mais notre souci dans l’immédiat est d’arrêter les dégradations rapides causées par la mer sur ce site magnifique, actuellement interdit d’accès pour des raisons de sécurité et fréquenté par les seuls oiseaux » explique la présidente de l’association. Un message qui apparemment passe bien puisque le Conseil général s’est déclaré disposé, à participer aux côtés du Conservatoire du littoral et des rivages lacustres, aux travaux de protection des éléments essentiels du patrimoine de l’île.[…] Déjà, il apparaît que l’île en raison de ses caractéristiques, ne pourrait se prêter à la fréquentation d’un public nombreux, mais tout au plus à des visites scolaires…D’où aussi la question de savoir s’il faut restaurer le port, au risque d’attirer un nombre excessif de plaisanciers. Malgré cela, ce ne sont pas les idées qui manquent à l’association sur la façon de faire vivre Saint-Marcouf : elle pourrait fort bien devenir un écomusée, ou abriter un centre de formation à la plongée sousmarine, ainsi qu’une réserve ornithologique, ou bien encore servir de lieu de retraite pour des moines de la communauté de Jérusalem en quête d’un endroit propice.Le but ultime restant de sauver Saint-Marcouf de la ruine et de l’oubli. Extraits de l’article de Fabrice Constensoux, « Les îles Saint-Marcouf en danger », La Manche libre, 17 octobre 2004. Proposition d’activité : 1. Dans les textes ci-dessus, relevez les ressemblances existantes entre les îles Saint-Marcouf et l’île Tatihou : 2. Soulignez dans le texte les différents projets d’aménagements évoqués pour les îles SaintMarcouf, puis reportez-les dans le tableau suivant. 3. Cherchez les conséquences de chaque aménagement sur l’environnement de l’île. Projets d’aménagement Bibliographie : Mathilde Moebs, Jean-François Détrée, « Découvrir l’île Tatihou, guide du visiteur », Musée maritime de l’île Tatihou, 2003. Conséquences probables sur l’environnement (faune, flore…) Contacts : - Musée maritime de l’île Tatihou, [email protected] www.tatihou.com 02.33.23.19.92 - Service éducatif du Musée maritime de l’île Tatihou [email protected] 02.33.54.33.33 - Gonm