Utiliser des maximes lors d`un débat philo. Les maximes sont des
Transcription
Utiliser des maximes lors d`un débat philo. Les maximes sont des
Utiliser des maximes lors d’un débat philo. Les maximes sont des « vérités » populaires qui peuvent être une entrée pour un débat philosophique à l‘école. Elles peuvent être amenées par l’enseignant, par les élèves, en échos à une situation rencontrée à l’école ou dans les familles, etc. Matrice. Faire émerger les représentations initiales / justifier (défendre sa position par un argument, un exemple). Je suis d’accord par ce que Je ne suis pas d’accord parce que Envisager les conséquences positives ou négatives de mon affirmation. Si je pense ça, ça veut dire que / ça entraine Si je pense ça, ça veut dire que / ça entraine que… que… déployer les concepts en jeu dans la maxime / remonter à des notions philosophiques ou des couples conceptuels. Chercher à les définir. Ex : « qui vole un œuf, vole un bœuf ». Faire émerger les représentations initiales / justifier. : Voler un œuf c’est pareil que voler un bœuf Ce n’est pas pareil par ce que voler un œuf parce que voler c’est mal (morale c’est moins grave que voler un bœuf déontologique) (conséquentialisme) Tirer les conséquences de sa position Ça veut dire que c’est l’acte de voler qui est Ça veut dire qu’il y a des vols pas graves et condamnable, indépendamment de l’objet d’autres graves et il va me falloir expliquer volé et des conséquences, et qu’il doit être comment je fais pour les distinguer. puni de la même manière. De plus, je risque d’encourager la petite délinquance qui demain, donnera la grande (qui vole un œuf volera un bœuf !) Déployer les concepts en jeu dans la maxime Justice : notion de circonstances atténuantes / aggravantes. Notion de gradation des peines. Distinction légal / légitime. Concrètement, cela peut s’animer par un jeu de questions / réponses : Questions de l’enseignant Réponses attendues / à faire émerger. remarques Qu’en pensez-vous ? (recueil 1 : Oui, c’est pareil parce que voler des représentations initiales) c’est toujours mal (dif. Faire formuler/présenter le pp philosophique sous jacent, c’est l’intention qui qualifie l’acte, morale de la déontologie) Pour passer de 1 à 2 : va-t-on punir de la même manière ? En quoi un vol peut-il 1 : par son objet différer d’un autre vol ? 2 : par son motif (dif. La notion de circonstance atténuante/ aggravante) Imaginer pourquoi on vole un œuf (pour manger) un bœuf (pour s’enrichir) Pour passer de 2 à 1 : celui qui vole un œuf en viendra à voler un 2 : Non, ça dépend de ce qu’on vole, bœuf un œuf c’est moins grave qu’un bœuf (dif : conséquentialisme) Dif : légitime de voler pour assurer sa survie : dif légal / légitime. Comment bien punir alors ? 1 : de manière proportionnelle au crime (dif. Pp de la gradation des peine) 2: en tenant compte des circonstances. La dimension Et maintenant, que pensez- Le crime ne peut être impuni, mais la philosophique nous vous de cette maxime ? peine doit être proportionnelle et invite à interroger la (synthèse) tenir compte des circonstances. maxime et non à l’accueillir comme vraie / bonne, nécessairement. Double mouvement déduction / induction 1 : je pars d’une maxime (conception générale) / 2 : que l’on interroge (en s’appuyant sur des cas concrets) 3 : On retrouve des notions philosophiques que l’on cherche à définir (ex : conception de la justice) Ex : « L’habit ne fait pas le moine ». Je suis d’accord : les apparences sont Je ne suis pas d’accord : (l’habit fait le trompeuses. moine). 1 : les choses sont ce qu’elles sont. Les choses apparaissent comme elles sont. 2 : l’apparence suffit à nous tromper. Justification : Les gens mentent, (je croyais Justification : La première intuition, que c’était mon ami…) l’impression est souvent la bonne. . Je me suis déjà trompé en jugeant trop vite. Théorie du complot. (X files, la vérité est ailleurs). Conséquence : Il faut douter de tout, rien Conséquence : Je ne remets pas en doute, je n’est sûr, je ne peux avoir confiance en rien. suis crédule et on peut me manipuler. Conceptions philosophiques en jeu : Croire / savoir Apparence / réalité : si la vérité n’est pas ce que je vois, quelle est-elle ? Comment puis-je la connaitre. Pour savoir ce qui est vrai… pour ne pas être dupé, que puis-je faire ? (démonstration, la preuve, les conditions de la vérité, les conditions de la connaissance, les raisonnements). Douter jusqu’à l’indubitable, Descartes. S’interroger : quelles bonnes raisons ai-je de croire ce qu’on me dit ?