Génial compositeur et ex-champion du musette

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Génial compositeur et ex-champion du musette
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N° 309 Semaine du 24 mars 2003 au 30 mars 2003
Elu compositeur de l'année, Tardent organiste Thierry Escaich accumule les prix.
Auteur : Duteurtre Benoît
«Mon Président» : le
morceau de reggae rigolo
de Toz
Musique
Le 17/02/2007 20:50
Il parcourt le monde en donnant, sur les grandes orgues, des improvisations flamboyantes, dignes des rêves du
capitaine Nemo. Il a composé une symphonie, des
concertos, des choeurs, des oeuvres de musique de
chambre déjà prisées par la jeune génération
d'interprètes. Il enseigne la musique au conservatoire de
Paris où les compositeurs en herbe découvrent son
hallucinant savoir-faire (harmoniste, orchestrateur, expert
en fugues à multiples voix) - mais aussi sa simplicité
attentive au tempérament de chacun. Révélé au grand
public par une Victoire de la musique qui vient de le
consacrer compositeur de l'année, Thierry Escaich est
une espèce de génie comme on n'en fait plus, un prodige
doué de l'instinct, du souffle, qui a grandi tout
naturellement dans la musique en intégrant le savoir-faire
de ses aînés, sans jamais sacrifier une expression
absolument personnelle. Sous l'apparence de l'organiste
un peu dans la lune, semblable aux musiciens d'église du
XIXe siècle (il est titulaire de l'orgue de
Saint-Etienne-du-Mont), se cache un tempérament
bouillonnant, ardent, lyrique, mais aussi une tête de
bâtisseur épris de grandes architectures musicales.
Torreton dénonce
«l'intimidation violente»
de l'UMP à l'égard des
journalistes de TF1
Le 16/02/2007 18:58
Un certain goût du
lynchage
Le 16/02/2007 18:24
Pluralisme.org dénonce
le système des
parrainages
Le 16/02/2007 19:06
Escaich n'a pas le profil habituel du compositeur contemporain. Son milieu social - il est né en banlieue parisienne,
en 1965 - ne le prédisposait guère à évoluer dans les cénacles intellectuels. Adolescent, il a même été «champion
du monde» d'accordéon, lors d'une compétition en Belgique. Mais il a aussi découvert la magie sonore sur les
orgues paroissiales où il s'exerçait dès l'âge de 6 ans. Et sa carrière brillante à travers le monde semble raviver une
vieille lignée musicale française: celle des organistes-compositeurs comme César Franck, Marcel Dupré ou Olivier
Messiaen. Tandis que l'avant-garde planchait sur les rapports entre musique et informatique, ceux-là ont utilisé
leurs claviers et leurs pédaliers comme une sorte de laboratoire musical, de machine polyphonique, d'usine à sons
extravagants. La musique d'Escaich s'apparente à une extraordinaire superposition de couleurs et de strates
rythmiques, d'harmonies lentes et de déflagrations nerveuses. Sa culture religieuse a quelque chose d'angoissé, de
fiévreux, comme en témoignent ses Litanies de Satan - sur un poème de Baudelaire.
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Y'a t'il un homme
politique propre dans la
salle?
Mais Escaich a aussi forgé son métier au Conservatoire, où il obtenu huit premiers prix, ce qui donne à son écriture
cette solidité, cette pensée, cette organisation. Evidemment, ses affinités artistiques sont plutôt du côté de la
«nouvelle musique» tonale, plus séduisante qu'une vieille avant-garde, toujours persuadée d'être subversive.
Pourtant, au-delà des guerres de chapelle, sa musique a toujours été perçue comme celle d'un compositeur à part
dont le monde si personnel ne prête guère à polémique. Elle peut bien évoquer par moments les roulements
sombres et amples de Franck ou Rachmaninov, elle peut bien avoir le halètement rythmique de Stravinski, les élans
voluptueux de Scriabine, elle s'impose spontanément par son flux d'énergie contrastée, sa tension sous-jacente et
son grégorien jazzy. Telle est son évidente singularité qu'Escaich ne cherche pas à définir lui-même, préférant
conserver les allures modestes de l'artisan, persuadé que «renouveler, c'est un grand mot. Un compositeur n'est
forcément pas le mieux placé pour savoir ce qu'il apporte»
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