Une brioche à la cannelle - Pièces de théâtre pour enfants et

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Une brioche à la cannelle - Pièces de théâtre pour enfants et
Une brioche à la cannelle Les personnages r
serveuse au restaurant La Tour Eiffel. ue
une cliente difficile. un client... malchanceux. * * * * * up
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Anne‐Marie Madame Durivage Monsieur Vallée Dialogue Ne
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(Dans un petit restaurant‐bistro, madame Durivage est assise à une table et sʹimpatiente. Elle jette un regard à sa montre et cherche la serveuse. Anne‐Marie sʹapproche finalement et dépose un verre dʹeau sur sa table.) ANNE‐MARIE Bonjour, madame. MADAME DURIVAGE Bonjour. ANNE‐MARIE Bienvenue au Restaurant La Tour Eiffel. MADAME DURIVAGE Merci. Une brioche à la cannelle
Texte de Yanik Comeau extrait du livre Coups de théâtre, volume 1
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ANNE‐MARIE Désirez‐vous voir le menu ? (Elle tend le menu à madame Durivage.) MADAME DURIVAGE Non merci, je suis pressée. Je vais prendre simplement un thé au citron et une brioche à la cannelle. ANNE‐MARIE Je regrette, madame, mais nous nʹavons plus de brioche à la cannelle. Est‐ce que je peux vous offrir un pain au chocolat ? MADAME DURIVAGE Mais bien sûr que vous pouvez m’en offrir un, mais je ne l’accepterai pas. Je prendrai plutôt... un café au lait et... une brioche à la cannelle. ANNE‐MARIE Excusez‐moi, madame, mais nous nʹavons pas de brioche à la cannelle. MADAME DURIVAGE Ah bon. Eh bien dans ce cas‐là, je prendrai un verre de lait et... une brioche à la cannelle. ANNE‐MARIE (essayant de garder sa patience.) Mais madame, je viens tout juste de vous dire que nous nʹavons pas de brioche à la cannelle. 44
Une brioche à la cannelle
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MADAME DURIVAGE Ne
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Vous nʹavez pas grand‐chose, à ce que je vois. Bon, très bien. Apportez‐moi un café régulier et une brioche à la cannelle. ANNE‐MARIE Vous ne semblez pas bien me comprendre, madame. Nous nʹavons plus de brioche à la cannelle. Aimeriez‐
vous que je vous apporte un croissant aux amandes ? MADAME DURIVAGE Quelle bonne idée, oui. Un croissant aux amandes. ANNE‐MARIE (soulagée.) Très bien. (Elle se tourne pour sortir vers la cuisine.) MADAME DURIVAGE Et je prendrai une brioche à la cannelle pour apporter. ANNE‐MARIE (commençant à se décourager.) Madame, nous nʹavons pas de brioche à la cannelle, comprenez‐vous ? MADAME DURIVAGE Mais bien sûr que je comprends. Me prenez‐vous pour une idiote ? ANNE‐MARIE Pas du tout, madame. Je vous apporte votre croissant aux amandes... (Elle se prépare à sortir encore.) Une brioche à la cannelle
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MADAME DURIVAGE Et nʹoubliez pas ma brioche à la cannelle. Dans un petit sac de papier, si possible. ANNE‐MARIE (perdant patience.) Madame, nous nʹavons plus de brioche à la cannelle ! Je voudrais bien vous en apporter une, mais il nʹen reste plus. Nous en avions, mais nous nʹen avons plus ! Cʹest clair ? MADAME DURIVAGE Vous nʹavez pas besoin de vous emporter, mademoi‐
selle, je veux seulement une brioche à la cannelle. Ne
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ANNE‐MARIE (fâchée.) Vous pouvez mʹen demander une jusquʹà la fin des temps, je nʹen ai plus !!! Je ne peux quand même pas vous en inventer une pour vous faire plaisir ! MADAME DURIVAGE Mais vous nʹaviez quʹà le dire ! ANNE‐MARIE Je nʹarrête pas de vous le dire depuis que vous êtes arrivée ! MADAME DURIVAGE Très bien. 46
Une brioche à la cannelle
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Alors je vous apporte votre croissant aux amandes ? MADAME DURIVAGE Non, merci. Finalement, je vais prendre une brioche à la cannelle. ue
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ANNE‐MARIE (criant.) Je nʹai plus de brioche à la cannelle !!! Dehors ! Dehors !!! (Madame Durivage se lève, apeurée.) MADAME DURIVAGE Mais... mais... quʹest‐ce que vous faites ? as
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ANNE‐MARIE Jʹai dit dehors ! Allez‐vous‐en... (Elle pousse madame Durivage jusquʹà la sortie et celle‐ci sort.)... et ne revenez plus ! (Reprenant son souffle.) Bon. Enfin ! (Entre Monsieur Vallée. Il sʹassoit.) Bonjour, monsieur. Quʹest‐
ce que je peux vous servir ? Ne
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MONSIEUR VALLÉE Je vais prendre un thé avec un nuage de lait et... une brioche à la cannelle. (Anne‐Marie pousse un cri et s’évanouit.) Mademoiselle... mademoiselle... FIN Cette pièce est assujettie aux droits d’auteur. Si vous faites un spectacle, vous devez vous acquitter de ces droits. Consultez le www.theatralites.com/droitsauteur. Une brioche à la cannelle
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Nord, sud, est, ouest Les personnages jeune garçon fasciné par la science dame dʹun certain âge, très chic * * * * * r
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Julien Clermont Rose Dandurand Dialogue Ne
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(La scène se passe sur le trottoir dʹune ville. Un banc dʹarrêt dʹautobus peut suffire pour illustrer le lieu. Rose Dandurand attend lʹautobus. Julien apparaît, une boussole à la main.) JULIEN CLERMONT (tournant sur lui‐même en regardant la boussole.) Il faut que je trouve le nord ! Jʹai perdu le nord. You‐hou ! Nord ! Tʹes où ? (Il sʹarrête de tourner, tout heureux.) Tʹes là ! Youppi ! Jʹai retrouvé le nord. (Il marche lentement vers madame Dandurand, le nez collé sur la boussole. Il la heurte et elle tombe presque à la renverse.) ROSE DANDURAND (insultée.) Je vous demande pardon, jeune homme ?!?!? JULIEN CLERMONT (ne comprenant pas trop.) Ah, je vous pardonne, madame. Nord, sud, est, ouest
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ROSE DANDURAND Ne
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Pardon ? JULIEN CLERMONT (encore plus perdu.) Oui... cʹest ça. Pardon. ROSE DANDURAND Mais... mais personne ne vous a appris à respecter les gens, jeune homme ? JULIEN CLERMONT Euh... oui. Quand jʹétais jeune. ROSE DANDURAND (riant, cynique.) Quand vous étiez jeune ? Mais vous êtes jeune, mon garçon ! JULIEN CLERMONT Je le sais. Mais je suis pas votre garçon... ROSE DANDURAND Quʹest‐ce que vous dites ? JULIEN CLERMONT (découragé, sans vouloir être impoli.) Vous êtes sourde en plus ? 178
Nord, sud, est, ouest
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ROSE DANDURAND Quelle insolence ! Jeune homme, je regrette, mais je ne vous permettrai pas de me parler de la sorte. JULIEN CLERMONT De quelle sorte ? ROSE DANDURAND Laissez tomber. JULIEN CLERMONT Ma boussole ? ROSE DANDURAND Quʹest‐ce quʹelle a, votre boussole ? JULIEN CLERMONT Vous voulez que je la laisse tomber ? ROSE DANDURAND Mais non, voyons ! Quʹest‐ce que vous racontez là ? JULIEN CLERMONT Jʹespère parce que cʹest mon oncle Robert qui me lʹa donnée. Hier, cʹétait ma fête et il sait que jʹadore la science et faire des expériences. Nord, sud, est, ouest
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Tout ça est très sympathique, mais ça ne mʹexplique pas pourquoi vous mʹavez heurtée... ? JULIEN CLERMONT Je vous ai heurtée ? ROSE DANDURAND Mais oui ! JULIEN CLERMONT Ah bon. Je pensais que je vous avais rentré dʹdans. ROSE DANDURAND Non, mais ! Vous mʹexaspérez, jeune homme ! Quʹest‐ce que vous faites dans la rue à une heure si tardive, un soir de semaine ? Nʹallez‐vous pas à lʹécole demain ? JULIEN CLERMONT Oui, mais maintenant, je fais une expérience. ROSE DANDURAND Quel genre dʹexpérience ? JULIEN CLERMONT Je cherche le nord avec ma boussole. 180
Nord, sud, est, ouest
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ROSE DANDURAND Ne
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Mais vous nʹavez pas besoin dʹune boussole pour trouver le nord en pleine ville. Vous nʹavez quʹà regarder... JULIEN CLERMONT (interrompant.) Le sens des rues ! Oui, je le sais. Ça fait trois personnes que je rentre dedans qui me disent la même chose. ROSE DANDURAND Je suis la troisième personne que vous heurtez ? JULIEN CLERMONT Euh... non. Vous êtes la quatrième. ROSE DANDURAND Mais voyons, jeune homme ! Levez les yeux quand vous marchez, pour lʹamour. Vous pourriez blesser quelquʹun gravement. JULIEN CLERMONT Ah oui ? ROSE DANDURAND Mais bien sûr ! Quʹest‐ce que vous croyez ? JULIEN CLERMONT Pas grand‐chose. Jʹcrois plus au Père Noël, jʹcrois plus à la Fée des dents, jʹcrois plus au lapin... Nord, sud, est, ouest
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ROSE DANDURAND Jeune homme, arrêtez ! Vous moquez‐vous de moi ? JULIEN CLERMONT Non. Si je me moquais de vous, je vous ferais des grimaces, je vous crierais des noms, je vous dirais que vos cheveux sont laids, je vous dirais que vous êtes… ROSE DANDURAND Bon, bon, cʹest assez, à la fin ! JULIEN CLERMONT À la fin de quoi ? ROSE DANDURAND À la fin de... à la fin de... AAAAHHHH !!! (Elle sort de scène, exaspérée.) JULIEN CLERMONT (au public.) Je pense quʹelle aussi, elle a perdu le nord ! (Il regarde sa boussole.) Bon. Maintenant, lʹouest. (Il se tourne vers le fond de la scène et marche lentement pendant que lʹéclairage baisse.) FIN Cette pièce est assujettie aux droits d’auteur. Si vous faites un spectacle, vous devez vous acquitter de ces droits. Consultez le www.theatralites.com/droitsauteur. 182
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Veuillez vérifier le numéro Les personnages un adolescent voix normalement préenregistrée de la com‐
pagnie de téléphone r
Patrice Brisson La téléphoniste Ne
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NOTE: Il est recommandé que la comédienne qui interprète la téléphoniste utilise toujours un français international, même pour les répliques plus «régionales», et le même ton récité. * * * * * Dialogue (La scène se passe dans le salon chez Patrice. Au début de la pièce, il est seul, un appareil téléphonique placé près de lui. Il sʹennuie et ne sait pas quoi faire pour se distraire.) PATRICE BRISSON (après un long moment pour faire sentir son ennui.) Cʹest plate àʹmort ! Quʹest‐ce que je pourrais bien faire pour me faire un peu de fun ? (Il réfléchit un moment, puis voit le téléphone.) Ouais ! Je pourrais appeler Hugo. Ça fait longtemps que je lui ai pas parlé. (Il prend le téléphone et compose un numéro.) Peut‐être quʹil pourrait venir faire un tour chez nous. LA TÉLÉPHONISTE (apparaissant, récitant comme une voix enregistrée.) Il nʹy a pas de service au numéro que vous avez composé. Veuillez vérifier le numéro et composer de nouveau. Ceci est un message enregistré. Veuillez vérifier le numéro
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PATRICE BRISSON Ne
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Hein ? Comment ça ? (Il raccroche.) Ça se peut pas. Ça fait pas si longtemps que ça que je lʹai appelé, là. (Il recompose.) Jʹai dû me tromper dʹun chiffre ou... LA TÉLÉPHONISTE Il nʹy a pas de service au numéro que vous avez composé. Veuillez vérifier le numéro et composer de nouveau. Ceci est un message enregistré. PATRICE BRISSON (en même temps que la téléphoniste.) Ben là ! Cʹest impossible ! (Il raccroche sec. La téléphoniste sʹinterrompt au bruit du récepteur qui frappe le socle.) Je le sais que jʹai le bon numéro. 662‐0024. (Il sort de scène pour aller chercher son livret de téléphone.) LA TÉLÉPHONISTE (poussant un long soupir dʹimpatience, mais toujours sur le même ton récité.) Il y a des gens qui ne veulent rien comprendre. On leur dit de vérifier le numéro et ils insistent pour recomposer le même numéro erroné. PATRICE BRISSON (revenant en feuilletant son livret.) Hugo... Leclerc. Bon. 662‐0024. Cʹest ben ça que jʹai fait. (Il reprend le téléphone.) LA TÉLÉPHONISTE Bon, ça y est. Il recommence. PATRICE BRISSON (appuyant lentement sur chaque numéro.) Six... six... deux... zéro... zéro... deux... quatre... 304
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LA TÉLÉPHONISTE Ça ne changera absolument rien. (Patrice attend.) Il nʹy a pas de service au numéro que vous avez composé. Veuillez vérifier le numéro et composer de nouveau. Ceci est un message enregistré. PATRICE BRISSON (en même temps que la téléphoniste.) Aie, là, là ! Tu me niaises‐tu ? LA TÉLÉPHONISTE Quʹest‐ce que vous voulez que je vous dise ? Il nʹy a pas plus de service quʹà vos deux appels précédents. PATRICE BRISSON (très surpris.) Hein ? LA TÉLÉPHONISTE Veuillez vérifier le numéro, il me semble que cʹest français, ça... PATRICE BRISSON Hein ? LA TÉLÉPHONISTE Nʹavez‐vous pas autre chose à la bouche ? PATRICE BRISSON Hein ? Veuillez vérifier le numéro
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LA TÉLÉPHONISTE Pour développer votre vocabulaire, appuyez sur le 1. PATRICE BRISSON Quoi ? LA TÉLÉPHONISTE Ben couʹdonc ! Pour le service en anglais, appuyez sur le 2. PATRICE BRISSON (retirant le récepteur de son oreille et le regardant, étonné.) Quʹest‐ce que cʹest ça ? LA TÉLÉPHONISTE On appelle ça un téléphone. Bienvenue au 21e siècle. PATRICE BRISSON Hein ? (Il raccroche, pris de peur. Après quelques secondes, il décide de recomposer.) LA TÉLÉPHONISTE Il nʹy a pas de service au numéro que vous avez composé. Veuillez vérifier le numéro et composer de nouveau. Ceci est un message enregistré. Jʹespère que ce petit jeu vous amuse parce que moi, je commence à être pas mal tannée de répéter les mêmes niaiseries. S.V.P. veuillez raccrocher. PATRICE BRISSON Ben voyons donc ! Ça se peut pas ! 306
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LA TÉLÉPHONISTE S.V.P. Veuillez raccrocher. PATRICE BRISSON (bravant.) Ouais ? Pis si ça me tente pas ? LA TÉLÉPHONISTE (récitant toujours, légèrement plus impatiente.) S.V.P. Veuillez raccrocher. PATRICE BRISSON (souriant, frondeur.) ... LA TÉLÉPHONISTE Jʹattends toujours. PATRICE BRISSON Moi aussi, OK ? Jʹattends Hugo, mon chum que jʹai appelé yʹa trois semaines au 662‐0024. Niaise‐moi pas, OK ? LA TÉLÉPHONISTE Jʹattends toujours. PATRICE BRISSON Ben oui, ben oui. LA TÉLÉPHONISTE Pis je commence à avoir mon voyage. Veuillez vérifier le numéro
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PATRICE BRISSON Ouais, pis... ? LA TÉLÉPHONISTE (sans broncher, elle sort un sifflet.) S.V.P. veuillez raccrocher. PATRICE BRISSON (souriant, cynique.) Tu lʹas déjà dit, ça... (La téléphoniste souffle dans le sifflet, très fort, mais sans broncher. Patrice retire le récepteur de son oreille, se pliant de douleur.) Ayoye ! Les nerfs, chose ! LA TÉLÉPHONISTE Pour mʹinjurier, appuyer sur la touche dièse. (Patrice appuie sur la touche dièse avec conviction. Dans un petit rire récité,) Hi ! Hi ! Hi ! Au revoir. (Elle fait le bruit dʹun téléphone que lʹon raccroche, puis la tonalité dʹune ligne fermée.) Clic ! Annnnn.... PATRICE BRISSON (insulté.) Aie ! Allô ? Allô ? Ah ben ! Est pas gênée, elle ! LA TÉLÉPHONISTE (toujours sur le même ton récité.) Pis rappelez pus jamais, OK là ? FIN Cette pièce est assujettie aux droits d’auteur. Si vous faites un spectacle, vous devez vous acquitter de ces droits. Consultez le www.theatralites.com/droitsauteur. 308
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La Lune Mélancolique pastiche du film classique américain «Casablanca» de Michael Curtiz Les personnages r
Valeria Koutouzov Sam Igor Koutouzov propriétaire du café La Lune Mélancolique. Un grand ténébreux qui boit du scotch et porte un imperméable beige. ue
amoureuse de Rick, espionne russe le pianiste le mari de Valeria, officier de lʹarmée (une seule réplique) up
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Rick Butler * * * * * Dialogue Ne
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(La scène se passe au café La Lune Mélancolique, un bar enfumé des années 40. Nous sommes en pleine Deuxième Guerre Mondiale à Paris. Les personnages parleront avec un accent français et auront même parfois ‐ vous le verrez ‐ des expressions tirées de lʹargot parisien. Il serait amusant que Rick fume une cigarette, même si elle nʹest pas allumée... et que Valeria soit munie dʹun porte‐cigarette. Sam joue le piano. On peut faire jouer de la musique mélancolique pré‐enregistrée de cette époque et asseoir Sam à une table qui aura été légèrement modifiée pour ressembler ‐ un tant soit peu ! ‐ à un piano. Rick est appuyé contre lʹinstrument et boit son nième scotch de la soirée. Il est très... «dramatique». Quand Sam retire ses mains du piano et que la musique cesse, Rick parle enfin.) RICK BUTLER Sam, pourquoi tʹarrêtes‐tu ? La Lune Mélancolique
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SAM Je vous sens triste, patron. RICK BUTLER Ne
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Triste ? Moi ? Quʹest‐ce que tu racontes ? Je ne suis pas triste. Je nʹai jamais été triste. Je ne connais même pas la signification de ce mot. Je suis un homme... un vrai... et je ne ressens aucune émotion. SAM Excusez‐moi, patron. RICK BUTLER Y a pas de mal, mon Sam. Je sais que... lorsque je prends quelques scotchs, je peux devenir... nostalgique... SAM Nostalgique, patron ? Nʹest‐ce pas une émotion ? RICK BUTLER Mais non ! La nostalgie est un état, pas une émotion. Ça nʹa rien à voir. Il ne faut pas confondre... SAM Vous avez raison, patron. RICK BUTLER Bien sûr que jʹai raison. Je suis le patron... et je suis riche. 162
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SAM Ne
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Et vous êtes bel homme en plus ! RICK BUTLER Sam, tu ne saurais dire plus grande vérité, mais... attention ! Tes paroles pourraient être mal interprétées si elles étaient entendues par des oreilles sournoises comme celles de... (Il sʹinterrompt lui‐même et avale une rasade de scotch.) SAM Les oreilles de... ? RICK BUTLER Non, Sam ! SAM Vous alliez dire... RICK BUTLER Je tʹinterdis de prononcer son nom dans mon café. Tu mʹentends ? (Il agrippe le pianiste par le collet et tire son fusil de sa poche. Il place le baril du fusil sous le menton de Sam.) Tu tʹaventures sur un terrain glissant, mon pote. Prends garde à toi ou je te flingue tout de suite, ici... maintenant. SAM (qui a peur, mais demeure rationnel.) Mais monsieur Rick, vous imaginez les dégâts si vous me flinguiez ici… ? Les heures de nettoyage et de frottage ? Le sang, les morceaux de cervelle, les éclisses dʹos de mâchoire, de crâne, les dents... La Lune Mélancolique
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RICK BUTLER (relâchant son pianiste qui retombe assis.) Assez ! Le coeur me lève ! SAM Ne
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Je ne voulais pas vous incommoder avec ma descrip‐
tion, patron. Toutes mes excuses. RICK BUTLER (avec lʹair détaché qui le caractérise.) Ça va, ça va. Sers‐moi un autre scotch et rejoue cette pièce que jʹaime tant, Sam. SAM Que vous aimez ? Aimer nʹest‐il pas une émotion, patron ? RICK BUTLER Pour les autres, jʹen conviens. Mais moi, je suis Rick Butler, Sam. Moi, je ne suis pas comme les autres. SAM Cʹest vrai. Jʹoubliais, monsieur Rick. (Valeria Koutouzov est entrée, très dramatique et très élégante, mais Rick ne lʹaperçoit pas tout de suite.) RICK BUTLER Alors joue et sers‐moi un autre scotch... un double cette fois. 164
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VALERIA KOUTOUZOV Ne
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Je vois que rien nʹa changé... Tu prends encore les gens pour des pieuvres, Rick ? Ce pauvre Sam nʹa que deux mains, mon chéri. Et si ses mains sont sur le piano, il ne peut pas te verser ce poison que tu appelles du scotch. RICK BUTLER Quʹest‐ce que tu fais là, Valeria ? Nʹétais‐tu pas retournée auprès de ton mari à Saint‐Pétersbourg ? VALERIA KOUTOUZOV Mon avion sʹest écrasé au‐dessus de la Grande‐Bretagne lorsque nous avons été attaqués en plein vol par des missiles américains qui croyaient que nous étions lʹennemi... SAM Ne vous déplaise, madame Valeria, mais... ne lʹêtes‐vous pas ? VALERIA KOUTOUZOV Des détails, des détails, cher Sam. Vous nʹavez pas changé. Toujours aussi perspicace. SAM Merci, madame Valeria. VALERIA KOUTOUZOV Vous mʹavez manqué, Sam. Et votre musique aussi. La Lune Mélancolique
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SAM (recommençant à jouer.) Ne
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Cʹest gentil, madame. VALERIA KOUTOUZOV Je te verse un scotch, Rick ? RICK BUTLER Je ne suis pas infirme. VALERIA KOUTOUZOV En effet... je peux en témoigner. RICK BUTLER Pas comme ton pauvre mari... VALERIA KOUTOUZOV (soudainement triste.) Ah, Rick ! Tu es méchant ! RICK BUTLER Mais bien sûr, voyons. Je suis un homme. Il fallait sʹy attendre. VALERIA KOUTOUZOV Comment pourrais‐je lʹoublier ? 166
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RICK BUTLER Ne
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Mais dis‐moi, Valeria: si ton avion sʹest écrasé au‐dessus de la Grande‐Bretagne, comment as‐tu pu retrouver ton chemin et revenir ici, à Paris, sans que personne ne se doute de quoi que ce soit ? VALERIA KOUTOUZOV Cʹest mon métier que de passer inaperçue... de circuler incognito... voilà pourquoi je porte cette robe lilas. RICK BUTLER Tout est clair maintenant ! SAM Parlez pour vous, patron. Moi, je ne comprends rien. RICK BUTLER Cʹest normal. Tu nʹes que le pianiste, Sam. SAM Merci, patron. RICK BUTLER Ce nʹest rien. VALERIA KOUTOUZOV Rick ! Mon amour ! Je ne voulais pas te quitter, tu dois le savoir ! Mais je nʹavais dʹautre choix. Je suis mariée. Mon mari est un officier de lʹarmée russe... La Lune Mélancolique
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RICK BUTLER Ne
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Et toi, une espionne qui as profité dʹun bref moment de faiblesse de ma part pour voler des dossiers secrets qui devaient permettre aux troupes alliées dʹanéantir toute votre flotte maritime ! VALERIA KOUTOUZOV (pleurant maintenant et sʹaccrochant à son cou.) Rick ! Je tʹai toujours aimé ! Tu dois me croire. Je suis revenue pour que nous soyons unis pour lʹéternité. SAM Cʹest long, ça. RICK BUTLER (repoussant Valeria très «théâtralement» !) Ne sois pas ridicule ! (Valeria pousse un petit cri en atterrissant sur une table.) Tu lʹas dit toi‐même: tu es mariée ! VALERIA KOUTOUZOV Mais Rick ! Bientôt, nous pourrons unir nos destinées puisque... (On entend un coup de feu. Quelques secondes plus tard, Igor Koutouzov entre, portant une tache de sang sur le devant de son imperméable blanc.) IGOR KOUTOUZOV Valeria ! Tu mʹas trahi ! Pourquoi ? Je... (Il tombe, étendu au milieu du plancher.) 168
La Lune Mélancolique
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VALERIA KOUTOUZOV as
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Tu vois, Rick ? Tout est possible lorsquʹon a la carte American Express ! (Elle saute dans ses bras.) Je tʹaime ! (Ils sʹembrassent. Sam les regarde, un peu voyeur. Rick se tourne vers lui.) RICK BUTLER Quʹest‐ce que tu attends pour jouer notre «toune», Sam ? Je te paie pour quoi au juste ? SAM Oui, patron ! (Sam recommence à jouer pendant que Rick et Valeria sʹembrassent à nouveau.) FIN Ne
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Ménage à trois Les personnages grand frère dʹÉrika et de Maggie r
soeur dʹAlexandre et dʹÉrika, *celle du milieu+ soeur dʹAlexandre et de Maggie, la plus jeune * * * * * ue
Alexandre Hamelin Maggie Hamelin Érika Hamelin Dialogue Ne
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(Dans la salle de jeux. On dirait quʹun ouragan sʹest abattu sur la pièce. Partout traînent des toutous, des poupées, des jouets de toutes sortes ainsi que trois magazines. Alexandre Hamelin arrive, fait état de la situation, prend une grande respiration, et appelle gentiment ses soeurs.) ALEXANDRE HAMELIN Maggie !!! Érika !!! Venez ici ! VOIX DE MAGGIE HAMELIN Jʹai pas le temps. Je fais un bricolage dans ma chambre ! VOIX DʹÉRIKA HAMELIN Je peux pas y aller moi non plus. Il faut que je me brosse les dents ! ALEXANDRE HAMELIN (souriant.) Si vous voulez aller à La Ronde demain comme maman a promis, vous feriez mieux de venir, je pense... (Il compte.) 1... 2... 3... Ménage à trois
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Bon ! Cʹest bien, ça. Si jamais on fait un exercice de feu, je vais savoir quoi dire pour vous faire bouger. MAGGIE HAMELIN Comment ça se fait quʹil y a autant de traîneries dans la salle de jeux ? ÉRIKA HAMELIN (regardant autour dʹelle.) Ça ressemble à une tornade dans un Toys R Us ! ALEXANDRE HAMELIN Ça, mes petites soeurs dʹamour, cʹest le bordel quʹon a fait tous les trois en ramassant pas nos affaires au fur et à mesure. MAGGIE HAMELIN Hein ? Ça se peut pas ! ÉRIKA HAMELIN Cʹest sûr quʹon sʹest fait aider par quelquʹun... 192
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Non. Cʹest nous trois ensemble. Là, maman mʹa nommé responsable du ménage de la salle de jeux. Il faut quʹon fasse un ménage parfait pour que maman et papa nous amènent à La Ronde demain. MAGGIE HAMELIN (regardant autour dʹelle, découragée.) Ah non ! Ça va être beaucoup trop long ! ÉRIKA HAMELIN As‐tu vu tout ce quʹil y a à ramasser, Alexandre ? ALEXANDRE HAMELIN Oui, mais on est trois alors ça va aller vite. Allez ! Courage. MAGGIE HAMELIN (soupirant.) Par où on commence ? ÉRIKA HAMELIN Moi, jʹai le goût de commencer par mʹen aller. ALEXANDRE HAMELIN Non, non, non. Jʹai eu une bonne idée, vous allez voir. MAGGIE HAMELIN Cʹest quoi ? Ménage à trois
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Tout mettre dans des gros sacs à poubelle ? ALEXANDRE HAMELIN Ben non. Regardez: Érika, toi, tu vas ramasser toutes les poupées et les toutous en peluche,... Maggie, tu vas ramasser tous les autres jouets, et moi, je vais ramasser tous les magazines qui traînent. Ça marche ? MAGGIE HAMELIN Ouais... ça marche. ÉRIKA HAMELIN On commence quand je dis go ? Un... deux... trois... go. Partez ! (Ils se mettent au travail et sont très efficaces. Cependant, comme Alexandre nʹa que trois magazines à ramasser, il sʹexécute en dix secondes et sʹassoit pour lire un des magazines sur le divan.) MAGGIE HAMELIN Aie, quʹest‐ce que tu fais là, Alexandre Hamelin ? Tu nous aides plus ? ALEXANDRE HAMELIN Jʹai fini. ÉRIKA HAMELIN Comment ça ? 194
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Jʹétais responsable de ramasser les magazines... ? MAGGIE HAMELIN Oui... ALEXANDRE HAMELIN Voyez‐vous encore des magazines qui traînent ? ÉRIKA HAMELIN Euh... non. ALEXANDRE HAMELIN Cʹest parce que je les ai tous ramassés. Tous les trois ! MAGGIE HAMELIN Ben là ! Cʹest pas juste ! Nous autres, on a à peu près deux milles choses chacune à ramasser. ÉRIKA HAMELIN Cʹest vrai, ça. Cʹest pas juste. ALEXANDRE HAMELIN On sʹétait pourtant entendus comme ça. MAGGIE HAMELIN Ça là, Alexandre Hamelin, cʹest de lʹexploitation des femmes. Ménage à trois
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Oui !!! Tu es sexiste, Alexandre ! MAGGIE HAMELIN (surpris par le vocabulaire de sa petite soeur.) Hein ? Où tu as appris ça, ce mot‐là, toi ? ÉRIKA HAMELIN À la garderie ! ALEXANDRE HAMELIN Bon, écoutez. Je mʹexcuse, mais jʹaimerais répondre aux accusations qui pèsent contre moi. Je veux que vous sachiez que je suis pas un sexiste, ni un exploiteur de femmes. En tant que plus vieux de la famille, jʹai été nommé responsable du ménage et jʹai délégué des responsabilités. ÉRIKA HAMELIN Ça veut dire quoi, dégueuler ? MAGGIE HAMELIN Pas dégueuler, Érika. Délégué. Ça veut dire exploiter ses petites soeurs pis sʹasseoir sur ses fesses. Ben sais‐tu quoi, monsieur ? Ça marchera pas avec moi. ÉRIKA HAMELIN Pis avec moi non plus, OK là ? (À Maggie.) Quʹest‐ce quʹon va faire ? MAGGIE HAMELIN On va laisser monsieur le responsable du ménage faire le ménage lui‐même. 196
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Aie, mais vous pouvez pas... MAGGIE HAMELIN (interrompant.) Les négociations sont terminées, monsieur le patron. Le syndicat des jeunes ménagères est en grève. ÉRIKA HAMELIN Ouais, monsieur ! On est en grève, OK ? (À Maggie.) Cʹest quoi, en grève ? MAGGIE HAMELIN (à Érika.) Je tʹexpliquerai. (À Alexandre.) Bye ! (Elle se met à marcher au pas dʹarmée vers la sortie en chantant, suivie dʹÉrika qui lʹimite.) EN GRÈVE !!! EN GRÈVE !!! EN GRÈVE !!! EN GRÈVE !!! ALEXANDRE HAMELIN (seul, regardant autour de lui.) Ah, ah, ah ! Pourtant, ça avait lʹair dʹune bonne convention collective quand jʹy ai pensé ! (Il soupire et commence à ramasser pendant que lʹéclairage baisse lente‐
ment.) FIN Cette pièce est assujettie aux droits d’auteur. Si vous faites un spectacle, vous devez vous acquitter de ces droits. Consultez le www.theatralites.com/droitsauteur. Ménage à trois
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Décalage horaire Les personnages Ne
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M. Antonius le premier client M. Boncompagni le deuxième client M. Chapoutier le troisième client M. Dezainde le quatrième client Note de l’auteur : Tous ces personnages pourraient aussi être des femmes. Préférablement, cette pièce serait jouée par quatre comédiens du même sexe, mais... tout est possible dans cet univers absurde ! * * * * * Dialogue (Dans un restaurant où l’on trouve deux petites tables avec deux chaises chacune. M. Antonius est assis à la première table et attend. M. Boncompagni entre.) M. ANTONIUS (se levant pour l’accueillir.) Ah ! M. Boncompagni ! M. BONCOMPAGNI M. Antonius ? Décalage horaire
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Vous voilà enfin ! M. BONCOMPAGNI Vous m’attendiez ? M. ANTONIUS Mais bien entendu ! Nous avions rendez‐vous à quatorze heures précises. M. BONCOMPAGNI Je suis désolé. J’avais oublié. M. ANTONIUS Il n’y a pas de mal. Je n’ai pas d’autre rendez‐vous avant quinze heures, alors... M. BONCOMPAGNI Quinze heures ? Mais il est seize heures trente ! M. ANTONIUS Non, non, je veux dire quinze heures demain. 70
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Ah ! Alors, voilà qui me soulage. (M. Boncompagni s’assoit devant M. Antonius.) M. ANTONIUS Alors... (il s’approche pour lui prêter toute son attention.) M. BONCOMPAGNI Alors… ? M. ANTONIUS Vous vouliez me voir ? M. BONCOMPAGNI Je voulais vous voir ? M. ANTONIUS Mais oui. Vous m’aviez donné rendez‐vous à quatorze heures. M. BONCOMPAGNI Mais je ne suis pas venu à quatorze heures. Décalage horaire
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C’est vrai. Mais vous êtes là maintenant et c’est ce qui compte. Alors... que vouliez‐vous m’annoncer ? M. BONCOMPAGNI Je voulais vous annoncer quelque chose ? M. ANTONIUS Mais oui. Vous m’aviez donné rendez‐vous à quatorze heures pour me voir parce que vous souhaitiez m’annoncer quelque chose. M. BONCOMPAGNI Je voulais vous... (Il aperçoit M. Chapoutier qui entre en regardant sa montre.) Ah ! M. Chapoutier ! Vous voilà enfin ! M. CHAPOUTIER Monsieur Boncompagni ? Suis‐je en retard ? M. BONCOMPAGNI De si peu. (Vers M. Antonius.) Excusez‐moi. Mon rendez‐vous de seize heures. Au plaisir de se revoir. (Il tend la main vers M. Antonius qui se lève pour l’accepter.) Au revoir. (M. Boncompagni accompagne M. Chapoutier à la deuxième table. M. Antonius se rassoit et, éventuellement, se lèvera et quittera.) 72
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M. CHAPOUTIER (s’assoyant là où M. Boncompagni le lui indique.) M. BONCOMPAGNI (s’assoyant à son tour.) r
Vous m’attendiez ? Ne
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Mais bien entendu. Nous avions rendez‐vous à seize heures précises. M. CHAPOUTIER Je suis désolé. J’avais oublié. M. BONCOMPAGNI Il n’y a pas de mal. Je n’ai pas d’autre rendez‐vous avant dix‐sept heures. M. CHAPOUTIER (regardant sa montre.) Dix‐sept heures ? Alors il faudra faire vite. M. BONCOMPAGNI Non, non, je veux dire dix‐sept heures demain. M. CHAPOUTIER Ah ! Alors voilà qui me soulage. Décalage horaire
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Alors... (il s’approche pour lui prêter toute son attention.) M. CHAPOUTIER Alors... ? M. BONCOMPAGNI Vous vouliez me voir ? M. CHAPOUTIER Je voulais vous voir ? M. BONCOMPAGNI Mais oui. Vous m’aviez donné rendez‐vous à seize heures. M. CHAPOUTIER Mais je ne suis pas venu à seize heures. M. BONCOMPAGNI Cʹest vrai. Mais vous êtes là maintenant et c’est ce qui compte. Alors... que vouliez‐vous m’annoncer ? 74
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Je voulais vous annoncer quelque chose ? M. BONCOMPAGNI Mais oui. Vous m’aviez donné rendez‐vous à seize heures pour me voir parce que vous souhaitiez m’annoncer quelque chose. M. CHAPOUTIER Je voulais... (Il aperçoit M. Dezainde qui entre en regardant sa montre.) Ah ! M. Dezainde ! Vous voilà enfin ! M. DEZAINDE Monsieur Chapoutier ? Je suis en retard ? M. CHAPOUTIER Non. Même un petit peu en avance. (Vers M. Boncompagni.) Au plaisir de se revoir. (Il tend la main vers M. Boncompagni qui se lève pour l’accepter.) Au revoir. (Il accompagne M. Dezainde à la première table.) M. DEZAINDE (s’assoyant à la place que lui désigne M. Chapoutier.) Vous m’attendiez ? Décalage horaire
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Mais bien entendu. Nous avions rendez‐vous à dix‐sept heures précises. M. DEZAINDE Je suis désolé. J’avais oublié. M. CHAPOUTIER Il n’y a pas de mal. Je n’ai pas d’autre rendez‐vous avant... (Regardant sa montre.) Je n’ai pas d’autre rendez‐
vous. M. DEZAINDE Nous avons donc tout le temps devant nous... M. CHAPOUTIER Ce n’est pas ce que j’ai dit. M. DEZAINDE Ah ! Alors voilà qui me soulage. M. CHAPOUTIER Tant mieux. Alors... (Il s’approche pour lui prêter toute son attention.) 76
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M. DEZAINDE Alors… ? Vous vouliez me voir ? ue
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Je voulais vous voir ? M. CHAPOUTIER Mais oui. Vous m’aviez donné rendez‐vous à dix‐sept heures. M. DEZAINDE Je vous avais donné rendez‐vous à dix‐sept heures ? M. CHAPOUTIER Mais oui. M. DEZAINDE Je crois que vous faites erreur. Je ne donne jamais rendez‐vous à dix‐sept heures. À dix‐sept heures, je prends l’apéritif à la maison. Décalage horaire
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De quoi deviez‐vous discuter avec votre rendez‐vous de dix‐sept heures ? M. CHAPOUTIER D’un contrat de buffet froid. M. DEZAINDE Mais c’est M. Boncompagni qui est traiteur, pas moi. M. CHAPOUTIER Ah oui ? M. DEZAINDE Mais oui. Et voilà qu’il est parti maintenant. M. CHAPOUTIER Zut ! 78
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Et ce buffet, c’est pour quelle occasion ? M. CHAPOUTIER Les funérailles de M. Antonius. M. DEZAINDE M. Antonius ? Mais M. Antonius n’est pas mort. Je viens tout juste de le croiser dans le parking. M. CHAPOUTIER Je sais, mais il le sera bientôt. Vaut mieux être prévoyant. M. DEZAINDE Vous avez sans doute raison. (Il se lève.) Alors je vous quitte. L’apéritif m’attend à la maison. M. CHAPOUTIER Saluez‐le de ma part. M. DEZAINDE Je n’y manquerai pas. (Il tend la main à M. Chapoutier qui s’est levé pour l’accepter.) Au plaisir. Décalage horaire
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Au revoir. (M. Dezainde sort pendant que M. Antonius revient.) Ah ! M. Antonius ! Vous voilà enfin ! M. ANTONIUS Vous m’attendiez ? M. CHAPOUTIER Mais bien entendu. Venez vous asseoir. (M. Antonius, confus, s’approche et s’assoit.) Alors... M. ANTONIUS Alors… ? FIN Ne
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From Left To Right, Right? Cast of characters Wanda Robinson Officer Paul Wilson a tourist in a strange city. one of the city’s men in blue. * * * * * Dialogue Re
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(This play is set on the sidewalk of a big city. Mrs. Robinson is walking around with a map in her hands. She seems lost. Officer Wilson is walking back to his patrol car with a cup of coffee in his hands. Mrs. Robinson bumps into Officer Wilson.) WANDA ROBINSON Oh, I’m so sorry, sir. I… I wasn’t looking where I was going. OFFICER PAUL WILSON That’s quite alright, Ma’am. No harm done. WANDA ROBINSON Actually, I was looking where I was going. As a matter of fact, that’s all I’ve been doing for the last hour, but I don’t seem to be getting anywhere. OFFICER PAUL WILSON Are you new in town? From Left To Right, Right ?
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Actually, I’m just visiting. OFFICER PAUL WILSON Oh, welcome to our fair city. WANDA ROBINSON Thank you. You might be able to help me. (Looking at her map.) I’m looking for the Museum of Fine Arts. I think it’s on 12th Avenue at the corner of 42nd Street. OFFICER PAUL WILSON On 42nd Avenue at the corner of 12th Street? WANDA ROBINSON No. It’s on 12th Avenue at the corner of 42nd Street. Could you tell me how to get there? OFFICER PAUL WILSON That’s not that far away from here. WANDA ROBINSON Thank goodness because I’ve been walking around in circles for…. I don’t know how long. OFFICER PAUL WILSON Actually, you’ve probably been walking around in squares since our streets are straight and cross each other like the lines on a checkerboard. 88
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Yes, well… anyway. Do you think you could tell me how to get to the Museum of Fine Arts…? OFFICER PAUL WILSON On 12th Avenue at the corner of 42nd Street? WANDA ROBINSON That’s right. OFFICER PAUL WILSON Actually, no. It’s left of here. WANDA ROBINSON Pardon me? OFFICER PAUL WILSON Yes, you need to go this way (he points to his left.) and turn right on Monroe. Then, you walk three streets up… or is it down? No, up. Right. Up. You walk three streets up until you get to Lincoln Drive. You turn left on Lincoln then walk two streets to 12th Avenue, then turn right on 12th, and walk down to 42nd Street. WANDA ROBINSON Left on Lincoln? OFFICER PAUL WILSON Right! From Left To Right, Right ?
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Right? I thought you said left. OFFICER PAUL WILSON That’s right. Turn left on Lincoln then walk two streets to 12th Avenue, then turn right on 12th, and walk up to 42nd Street. WANDA ROBINSON Walk up to 42nd Street? I thought you said down. OFFICER PAUL WILSON Well, you know, up or down, you’ll still get to the same place. WANDA ROBINSON I will? OFFICER PAUL WILSON Absolutely. The corner of 12th Avenue and 42nd Street, right? WANDA ROBINSON Actually, I don’t know if it’s on the right or the left side of the street. 90
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As long as it’s not on the wrong side, right? (He breaks out laughing. Mrs. Robinson doesn’t get the joke so she just looks back at him, smiling politely. He realizes she isn’t laughing so…) Sorry. It’s a law enforcement joke. WANDA ROBINSON That’s alright. So to get to the Museum of Fine Arts, I go this way (she points to Officer Wilson’s left.) and turn right on Monroe. Then, I walk three streets up or down until I get to Lincoln Drive. Then, I turn left on Lincoln and walk two streets to 12th Avenue, then turn right on 12th, and walk down to 42nd Street. OFFICER PAUL WILSON Right. WANDA ROBINSON Right on 12th? OFFICER PAUL WILSON Correct. WANDA ROBINSON Thank you. I think your coffee is going to get cold. OFFICER PAUL WILSON No, it actually stays warmer when I hold it in my left hand. From Left To Right, Right ?
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WANDA ROBINSON Re
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How interesting! OFFICER PAUL WILSON Thank you. Have a great day. (He starts to walk away.) WANDA ROBINSON Oh, officer. I’m sorry. One last thing…? OFFICER PAUL WILSON Yes? WANDA ROBINSON Would you happen to have the time? OFFICER PAUL WILSON Yes, it’s… (He turns his arm to look at his watch and spills his coffee all over the sidewalk.) oh darn! WANDA ROBINSON Oh, I’m so sorry. OFFICER PAUL WILSON It’s not your fault. Silly me. I’ll just get another coffee later. (He looks at his watch.) It’s a quarter to twelve. 92
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Oh, so late already? It’s almost time for lunch. OFFICER PAUL WILSON So it is. WANDA ROBINSON Could you tell me how to get to the Jardin de Versailles restaurant on Main Street? I’m supposed to meet my sister there for lunch at noon. OFFICER PAUL WILSON What about the Museum of Fine Arts? WANDA ROBINSON I guess I’ll just have to go there later. OFFICER PAUL WILSON Right. WANDA ROBINSON So… about the restaurant? OFFICER PAUL WILSON (pointing with his thumb over his shoulder.) Right… behind me. I get my coffee here every day when I’m working this district. WANDA ROBINSON
Oh, how charming! And I won’t be late for lunch. From Left To Right, Right ?
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Right. WANDA ROBINSON Thank you, officer. (She puts out her right hand to shake his. He puts his empty coffee cup back in his left hand and shakes hers with his right.) Have a great day. OFFICER PAUL WILSON Right. WANDA ROBINSON (trying to get around him.) I think I’ll go left, thank you. OFFICER PAUL WILSON Right. (Mrs. Robinson goes by Officer Wilson and disappears, entering the restaurant.) OFFICER PAUL WILSON At least her day is back on the right track. (He exits, shaking his head in disbelief.) THE END
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