Comment ça marche…
Transcription
Comment ça marche…
6 vidéoprojecteurs seul : il faut lui adjoindre une source sonore, une autre pour l’image et un écran (voir encadré ci-contre). Ces caractéristiques en font un équipement venant plutôt compléter le téléviseur dans la maison que le concurrencer. Surtout que l’image projetée doit être regardée dans la pénombre, ce qui limite son emploi au film du soir. Les vidéoprojecteurs utilisent deux technologies différentes d’affichage de l’image. La première fait appel à des composants de type LCD, la seconde de type DLP (voir encadré ci-contre). Nous avons donc choisi ici trois représentants de chacune de ces deux catégories : Epson, Hitachi et Panasonic pour la version LCD, BenQ, LG et Optoma pour la DLP. Le principe DLP possède a priori plusieurs avantages face aux trois puces LCD (ou tri-LCD). Premièrement, il est capable d’afficher des noirs vraiment noirs puisqu’il opère par réflexion, et non par transparence. Les taux de contraste obtenus sont théoriquement plus élevés que ceux du tri-LCD. Mais ces différences se sont considérablement atténuées sur les derniers modèles. En témoignent les taux relevés sur l’Hitachi et le Panasonic, qui n’ont rien à envier aux vidéoprojecteurs DLP, à la mesure comme de visu. Deuxièmement, sur l’écran avec le LCD, il reste un effet de grille, quasi invisible avec le DLP. Mais cet effet est sensible uniquement sur les appareils présentant de faibles résolutions, comme l’Epson, auquel il ne faudra pas demander une taille de projection trop grande (supérieure à 2 m de base). De son côté, le DLP souffre d’un défaut rédhibitoire pour certains spectateurs : la rotation de la roue codée, même très rapide, entraîne l’apparition d’un effet baptisé “arc-en-ciel” (voir les points clés p. 53). Celui-ci se voit principalement sur les sous-titres affichés en blanc, ou sur des effets lumineux ponctuels de l’image (phares d’une voiture traversant l’écran, par exemple). Curieusement, cet suite p. 50 48 Le Particulier pratique • n° 319 • décembre 2006 Comment ça marche… …le principe LCD Les vidéoprojecteurs tri-LCD disposent de trois puces LCD – rouge, vert et bleu – indépendantes, qui recomposent une image unique grâce à un jeu de miroirs complexe, intégrés dans un bloc optique, entre la lampe et l’objectif. …le principe DLP …le mode d’installation Hormis pour le modèle Epson de notre échantillon, il faut compléter les vidéoprojecteurs avec des sources audio-vidéo et une section sonore indépendante. En ce qui concerne la source audio-vidéo, vous pouvez vous contenter d’un vieux magnétoscope VHS, même incapable d’enregistrer ou de lire une cassette correctement. Il constitue un tuner TV hertzien dont les signaux tant audio que vidéo sont disponibles sur sa prise Péritel de sortie. Mais une projection sur grand écran mérite mieux : tuner numérique TNT si vous habitez dans une zone géographique couverte, lecteur de DVD, tuner câble ou satellite. Quant à la section sonore, si la mise en place d’un système 5.1 haut-parleurs vous effraie, vous pouvez vous en tenir à une simple stéréo, l’idéal étant alors de placer l’écran de projection entre les deux enceintes de votre chaîne hi-fi. Si vous optez pour une installation complète, sachez que tous les amplis-tuners audio-vidéo actuels sont équipés de prises vidéo permettant de recevoir le signal vidéo de la source choisie en même temps que son signal audio. On sélectionne chaque source audio-vidéo une seule fois ; le signal vidéo correspondant est alors envoyé vers le vidéoprojecteur. Le principe DLP, qui n’emploie qu’une seule puce monochrome, consiste à faire basculer une multitude de micromiroirs – un par pixel affiché – de l’état “éteint” à l’état “allumé”, avec 1 024 niveaux de gris entre ces deux états. Les trois couleurs fondamentales sont reproduites via la rotation, entre la lampe et la puce DLP, d’une roue composée de segments de couleur, synchronisée avec le signal envoyé à la puce. Pour éviter l’effet “arc-en-ciel”, désagréable, la roue codée des vidéoprojecteurs les plus aboutis multiplie ses segments colorés, et tourne très rapidement. Le phénomène disparaît totalement si l’on utilise une technique à trois puces DLP, comme en LCD. Malheureusement, de tels modèles, encore rares, coûtent une fortune (à partir de 15 000 €). ... Le Particulier pratique • n° 319 • décembre 2006 49