LA GALERIE EMILIE DUJAT HENRI MICHAUX « L`enfant plus

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LA GALERIE EMILIE DUJAT HENRI MICHAUX « L`enfant plus
LA GALERIE EMILIE DUJAT Présente HENRI MICHAUX PASSAGES // Jeux d’enfants Exposition de dessins d’Henri Michaux dans sa maison d’enfance du 19 mars au 26 avril Sur rendez-­‐vous 69 rue Defacqz 1060 Bruxelles « L’enfant plus homme que l’homme » Epigraphe du texte du livre « Passages » intitulé « Enfants » HENRI MICHAUX (Namur, 24 mai 1899 – Paris, 19 octobre 1984) est un écrivain, poète et peintre d'origine belge d'expression française. Henri Michaux passe son enfance dans une famille de chapeliers aisés, à Bruxelles, au 69 rue Defacqz. Après avoir séjourné dans un pensionnat de la région de Malines, il poursuit ses études à Bruxelles au Collège Saint-­‐
Michel. Adolescent angoissé, ses premières expériences littéraires sont marquées par la fréquentation de Tolstoï et Dostoievski. En 1919, il abandonne des études de médecine pour devenir matelot, et exerce par la suite divers métiers. Il découvre alors l'oeuvre de Lautréamont qui l'incite à écrire. Il s'installe en 1924 à Paris et publie Qui je fus qui fait référence à son enfance. Il fait alors de nombreux voyages: en Asie, en Amérique du Sud. Au cours d'un périple en Inde, il découvre les effets de la magie, qu'il assimile au processus de la création littéraire. La littérature n' est pas pour Michaux une représentation de ses fantasmes ou un simple divertissement, mais une véritable expérience vécue. Il travaille aussi le dessin qui lui apparaît comme plus libérateur, sans l'obstacle des mots chargés de tout un contenu qui fausse la signification qu'ils devraient avoir. Mais pour parvenir à l'exploration intégrale de ses propriétés (les espaces du dedans) et tenter de se débarrasser, le plus possible, des contraintes du dehors, il utilise des drogues. Il s'aperçoit que ce procédé n'est qu'un misérable miracle et abandonne ses tentatives. Jusqu'au bout, Michaux poursuivra inlassablement la recherche d'un équilibre qui ne s'établisse pas au prix de la négation de soi. L’Enfance, le Mouvement et le Corps dans le processus créatif de Henri Michaux « J’écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l’aventure d’être en vie. » Michaux traite la perception spécifique de la réalité qu’ont les enfants dans « Principes d’enfant » de Qui je fus, publié en 1927, dans le texte « Enfants », publié pour la première fois en 1938 dans la revue Verve, et dans le livre Essais d’enfants. Dessins d’enfants, publié en 1983. Ces dates révèlent la passion de toute une vie. « Principes d’enfants » consiste en une série de maximes soi-­‐disant écrites du point de vue d’un enfant, tandis que Essais d’enfants. Dessins d’enfants décrit les premières tentatives de l’enfant à représenter les mondes intérieur et extérieur par le dessin et la peinture. Michaux admira la créativité spontanée et inventive des dessins d’enfants qu’un adulte n’est plus capable d’exprimer. Selon lui, cette spontanéité était égalée par la vitalité vibrante du geste créateur des enfants. D’un texte à l’autre, la question de l’enfance en soulève ainsi de nouvelles, qui lui sont coexstensives : l’hétérogénéité des systèmes de signes, le processus de l’hominisation, l’énigme du visage humain : autant de parcours qui se superposent dans le palimpseste des visages peints par Michaux. Contre la pétrification des traits et du portrait, Michaux suggère une lecture palimpseste de ses propres textesn lecture au fil de laquelle des figures autres apparaissent sous les yeux du lecteur : en ce sens l’animal fantastique le plus proche de Michaux serait sans doute ce poulpe humain, l’homme-­‐tétard, non-­‐figure aux traits indifférenciés. Michaux vise à rendre le mouvement des réalités intérieure et extérieure, c’est-­‐à-­‐dire le mouvement de l’esprit (la création et l’interaction des pensées, des émotions et d’autres états psychologiques) et le mouvement à l’intérieur du corps (le cœur qui bat, les veines qui palpitent, la création incessante de cellules, soulignant ainsi la conscience médicale de Michaux), en rapport direct – souvent sur le mode hostile – avec les conditions du monde extérieur. Dans l’acte créateur, en étant à la fois l’intermédiaire entre ces deux conceptions de la réalité et le transmetteur de cette collision, le corps participe activement à ce processus. Contact 0475 833 167 [email protected] www.galerieemiliedujat.com