compte rendu

Transcription

compte rendu
Les Soleils du Baboukari
Luc Couillard
présenté par Madame Hirschauer
Des chutes de neige à Paris en plein mois de juillet… Des pluies soudaines sur le
désert africain… Une chaleur inopinée au sommet de l’Everest... De violents cyclones
s’abattant d’un seul coup sur les sept capitales des pays les plus industrialisés... Autant
de phénomènes météorologiques aussi impromptus qu’extraordinaires qui sèment le
doute chez les scientifiques et inquiètent les populations.
Quelle est la cause de ces dérèglements conjoints : le réchauffement insidieux de la
planète ou une action souterraine savamment orchestrée par un génial manipulateur ? Et
dans ce dernier cas qui, de Dieu, du Diable ou des hommes tire les manettes ?
Réponse dans ces pages mystérieuses et lumineuses, au suspense soutenu et à l’humour
bien dosé, qui trouvent un écho d’actualité surprenant dans l’épisode caniculaire de l’été
2003. (Présentation de l'éditeur).
C’est un livre qui se lit très bien même si, au début, cela semble un peu facile. En
fait, c’est une bonne parodie de la vie politique mondiale et des rapports nord-sud. La
légèreté n’est qu’apparente et derrière se cache une critique du monde d’aujourd’hui.
L’humour est bien présent dans les mots, les noms et les situations.
Les Trois Orangers, 2004.
R/COU
Queue de poisson
Carl Hiaasen
présenté par Monsieur Baguet
« Il avait tout prévu : la croisière en paquebot la promenade nocturne sur le
pont et le moment où il la balancerait parpar-dessus bord au milieu de l'Atlantique.
Encore mieux qu'un divorce. Mais ce que Chaz n'avait pas imaginé, tout docteur en
biologie (et surtout ès magouilles) fûtfût-il, c'est que Joey puisse survivre à tout ça. »
Monsieur Baguet n’a pas eu le temps de finir cette histoire pleine de rebondissements
et à l’humour déjanté. Cependant, il est reparti avec son livre, bien décidé à le
terminer.
Denoël, 2006
R/HIA
Nos amis les journalistes
Roman comique
François Reynaert
choisi par Madame Henriroux
Un rédacteur en chef plus préoccupé de son image et de ses prestations
télévisées que de la marche de son journal décide d’envoyer une équipe dans un pays
où il ne se passe rien. Ceci afin de contrarier le travers journalistique qui consiste à
aller toujours à la rencontre des guerres, des soulèvements. Les trois journalistes
choisis un peu au hasard, et beaucoup contre leur gré, vont donc se rendre au
Tourdistan, un pays dont personne n’a jamais entendu parler. Une petite république
d'Asie centrale, perdue entre l'Iran et la Russie.
Ce livre est une très bonne satire des journalistes et de leur métier. Il est
d’autant plus intéressant qu’il a été écrit par l’un d’entre eux, reporter depuis de
longues années au Nouvel Observateur. Le style est très humoristique. Madame
Henriroux l’a bien aimé et avoue avoir ri de bon cœur.
Nil, 2002.
R/REY
Un Cochon au clair de lune
P. G. Wodehouse
présenté par Madame Gourinchas
De retour d’une virée londonienne, Galahad se serait bien reposé au château familial de
Blandings. Mais lorsque Vicky, sa nièce préférée, pleure parce que sa mère l’a séparée de son
amoureux, l’oncle vole à son secours. Il se trouve que le jeune homme en question est un
peintre désargenté et que l’oncle cherche désespérément un artiste pour faire le portrait de
l’Impératrice, son cochon adoré. Sachant que la mère de Vicky est horrifiée à l'idée de voir le
tableau de l'Impératrice prendre place dans la galerie des ancêtres du château, il n'en faut pas
plus pour faire germer un plan dans l'esprit tortueux de Galahad.
L’histoire est très classique, un peu vieillotte. On y trouve une petite intrigue policière et
beaucoup d’humour dans la description des personnages. Le livre se lit facilement, c’est
amusant et léger.
Le Rocher, 1999.
R/WOD
L’Insupportable Bassington
Saki
présenté par Monsieur Ranucci
Avant de commencer, Monsieur Ranucci évoque un autre écrivain
anglais Jérôme K. Jérôme dont le fabuleux Trois hommes dans un bateau a
marqué ses lectures d’enfance.
En ce qui concerne Saki, il apparaît qu’il est meilleur dans les nouvelles (voir Le Cheval
impossible R/SAK) et qu’il s’essouffle dans le roman (il n’en a d’ailleurs écrit que deux). On
retrouve cependant ses qualités principales : humour, sens de la formule, concision, art de
décrire un personnage en quelques mots. C’est une excellente satire de la société anglaise postvictorienne, oisive, désinvolte et attachée à ses traditions.
L’histoire est celle d’une femme raffinée vivant
entourée d’objets de luxe et de son fils. Ce dernier est
beau, intelligent, brillant mais le plus souvent cynique
et très doué pour faire échouer les projets de mariage
avantageux qu’elle lui propose. Ils vont s’affronter au
lieu de se comprendre
Julliard, 1990.
R/SAK
Sacrés Français, le roman !
Ted Stanger
choisi par Madame Rousseau
Arrivé en Picardie pour dégraisser une petite usine de robinetterie
victime de la mondialisation, Jonathan Bradley veut régler au plus vite
cette affaire. Mais le « modèle français » lui réserve bien des surprises : le
code du travail, l'Urssaf, la CGT, la grève et ses piquets, le délégué syndical qui dit
toujours non et des salariés adeptes du proverbe « Il ne faut pas perdre sa vie à la
gagner » .
Une fable très réussie qui se termine par un happy end réconciliant l’homme,
l’entreprise et la vie. C’est excellent, frais et léger.
Michalon, 2005.
R/STA
Changement de décor
David Lodge
choisi par Monsieur Roux
L’action se situe en 1969 aux Etats-Unis et en Angleterre dans des
villes universitaires imaginaires. L’époque a son importance bien sûr.
C’est l’époque de la « révolution sexuelle » et des mouvements étudiants.
Dans ces deux domaines les Etats-Unis ont une certaine avance sur
l’Angleterre. De plus la prospérité économique des Etats-Unis est très
supérieure à celle de l’Angleterre.
C’est dans ce contexte que deux professeurs d’université participent à un
échange qui doit durer 6 mois.
Le professeur anglais s’appelle Swallow (hirondelle) et le professeur
américain Zapp. Ces patronymes sont sans doute choisis à dessein.
Swallow a une vie de famille tout à fait classique pour l’époque. Il est
marié et a trois enfants. Il vit modestement, il a une carrière sans relief
et aucune ambition professionnelle.
Zapp est très différent. Divorcé, remarié, en instance de divorce, il
poursuit une brillante carrière .
Le roman se déroule alternativement en Angleterre et aux Etats-Unis.
Chacun va se retrouver plongé dans un monde qui lui est totalement
étranger.
C’est de tous ces décalages que va naître le rire. Décalage des
personnages par rapport à leur nouvelle situation, décalage entre leurs
façons de réagir, décalage temporel lorsque les couples s’écrivent
(Internet n’existait pas !), décalage entre l’épanouissement du gentil
Swallow et les difficultés quotidiennes de l’orgueilleux Zapp.
C’est toujours drôle, jamais méchant ni vulgaire. Ce livre se lit avec
beaucoup de plaisir comme, d’ailleurs, les autres romans de David
Lodge.
Rivages, 2000.
R/LOD
Madame Bidaud nous propose 2 livres
Les Humeurs d’une châtelaine anglaise
Deborah Devonshire
Née en 1920, Deborah Devonshire est la cadette et la dernière
représentante des six légendaires soeurs Mitford, qui défrayèrent la
chronique en GrandeGrande-Bretagne. Devenue duchesse de Devonshire et
châtelaine de Chatsworth, elle se chargea de restaurer ce Versailles anglais.
La première partie de ce livre où l’auteur parle de son enfance, de sa
mère est très drôle. Elle sait raconter sa vie quotidienne avec beaucoup
d’humour. Mais, tout à coup, elle évoque ses dîners et réceptions avec des
gens que l’on ne connaît pas et cela n’est pas intéressant.
Les 80 dernières pages sont décevantes (avis partagé par Madame Rousseau
qui n’a pas fini le livre).
Payot, 2006.
R/DEV
Les Sales bêtes
Jacques A. Bertrand
Avec beaucoup d’humour et d’érudition, l’auteur dresse un bestiaire de ces
animaux malmal-aimés qui nous font peur. Mais la pire de toutes ne seraitserait-ce
pas l’homme luilui-même ?
Très agréable à lire, plein de jeux mots.
Ce livre a obtenu le Prix 30 millions d’amis 2008.
Julliard, 2008.
R/BER
Le Cru de la comtesse
Tom Sharpe
présenté par Madame Pinilla-Lopez
L’histoire : Pèlerin, un grand dadais, rejeton de bonne famille, est envoyé au
collège de Groxbourne, spécialisé dans la récupération des cancres... Il faut en
faire un homme malgré tout. Bien sûr, rien ne se passe normalement chez Tom
Sharpe. Pèlerin devient l'ami de Glodstone, un professeur obtus et avide
d'aventures viriles. Persuadé qu'une comtesse est victime de dangereux
assassins, Glodstone embarque Pèlerin pour un voyage en France dans le but
de sauver la malheureuse.
Le roman commence très bien mais vite l’humour devient trop facile. Il y a
beaucoup de clichés, des jeux de mots qui soit échappent (problème de
traduction ?) soit sont un peu lourds.
« J’imagine très bien ce livre mis en scène par les Monty Python.
Luneau Ascot, 1987.
R/SHA
Le Nez d’Edouard Trencom
Giles Milton
choisi par Madame de Boutray
Ce roman récent, écrit par un historien, est en fait la saga pleine de rebondissements
d’une dynastie de maîtres fromagers anglais aux mystérieux antécédents familiaux, aux
prises avec une sorte de malédiction familiale, de 1662 à 1969. Avec un humour tout
britannique, Giles Trencom nous offre de très belles descriptions des fromages et de leurs
odeurs. Très bien documenté historiquement ce n’est pas vraiment drôle mais plutôt
humoristique et même loufoque et rocambolesque au niveau des aventures. L’écriture est
plutôt classique, c’est plaisant.
Un bon moment.
BuchetBuchet-Chastel, 2007.
R/TRE
La Conjuration des imbéciles
John Kennedy Toole
présenté par Monsieur Hirschauer
« C’est un livre à nul autre pareil. Il n’y a pas un seul personnage
sympathique ». L'histoire se déroule à la Nouvelle-Orléans au début des
années 60.
Le héros obèse, hypocondriaque et méchant, surdéveloppé intellectuellement ne sort pratiquement jamais de sa chambre. Mais un jour, il doit
trouver un emploi. Il va de catastrophe en catastrophe. Entre deux boulots
(employé dans un magasin de jeans, vendeur de hot dogs), il écrit dans un
style ampoulé et grandiloquent. Il critique tout et tout le monde et se place
comme un sauveur de la société.
La fin du livre est décevante. Mais, il faut rendre hommage au
traducteur qui a fait un travail remarquable.
C’est du tragique présenté avec humour.
Madame Pinilla-Lopez en revanche a apprécié le roman car c’est, ditelle: « l’incarnation de tout ce que peuvent vivre les gens qui ne sont pas
comme les autres ».
Laffont, 1992.
R/TOO