19 mai ONF_0 - Maison de la Radio

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19 mai ONF_0 - Maison de la Radio
JEUDI 19 MAI 2016 20H
THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES
Coproduction Radio France/Théâtre des Champs-Élysées
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
DANIELE GATTI DIRECTEUR MUSICAL
JONAS KAUFMANN TÉNOR
DANIELE GATTI DIRECTION
ÉLISABETH GLAB VIOLON SOLO
PROGRAMME
Franz Liszt
Orphée, poème symphonique n° 4
(12 minutes environ)
Richard Wagner
Wesendonck Lieder
1. Der Engel (L’Ange)
2. Stehe Still (Arrête-toi !)
3. Im Treibhaus (Dans la serre)
4. Schmerzen (Douleurs)
5. Träume (Rêves)
(22 minutes environ)
Entracte (20 minutes)
Anton Bruckner
Symphonie n° 7 en mi majeur
1. Allegro moderato
2. Adagio
3. Scherzo vivace
4. Finale
(70 minutes environ)
› Ce concert est diffusé en direct sur France Musique. Il est également disponible à l’écoute
sur francemusique.fr
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FRANZ LISZT 1811-1886
ORPHÉE, POÈME SYMPHONIQUE N° 4
COMPOSITION : À WEIMAR EN 1853. CRÉATION : LE 16 FÉVRIER 1854 AU THÉÂTRE DE
LA COUR DE WEIMAR SOUS LA DIRECTION DE LISZT.
NOMENCLATURE : 3 FLÛTES (DONT PICCOLO) ; 3 HAUTBOIS (DONT COR ANGLAIS) ;
2 CLARINETTES ; 2 BASSONS ; 4 CORS ; 2 TROMPETTES ; 3 TROMBONES ;
1 TUBA ; TIMBALES 2 HARPES ; CORDES
Liszt a noté lui même, dans la préface d’Orphée, que l’inspiration lui en était venue
au cours des répétitions de l’Orphée de Gluck, un ouvrage qui ne faisait plus partie du répertoire courant (c’est Pauline Viardot et Berlioz qui lui feront retrouver sa
place en 1859). Il avait été frappé par le « point de vue, touchant au sublime dans
sa simplicité, dont ce grand maître a envisagé son sujet ».
Il y a loin pourtant du langage préclassique de Gluck aux chromatismes romantiques de Liszt qui a néanmoins retrouvé quelque chose de la transparence du
modèle. Mais davantage peut-être que la musique de l’opéra, un souvenir a nourri
l’inspiration du compositeur : la vision d’« un vase étrusque de collection du Louvre,
représentant le premier poète-musicien drapé d’une robe étoilée, le front ceint de
la bandelette mystiquement royale, ses lèvres d’où s’exhalent des paroles et des
chants divins, et faisant énergiquement résonner les cordes de sa lyre se ses beaux
doigts, longs et effilés».
Dans ce dessin, Liszt voyait le symbole du « caractère sereinement civilisateur des
chants qui rayonnent de toute œuvre d’art » et la conclusion de sa préface, mettant
des mots imagés sur ce qu’il entendait par « œuvre d’art civilisatrice », semble une
évocation des qualités de son poème symphonique : « Leur suave énergie, leur sonorité noblement voluptueuse à l’âme, leur ondulation douce comme des brises
de l’Élysée, leur élèvement graduel comme des vapeurs d’encens, leur Éther diaphane
et azuré enveloppant le monde et l’univers entier comme dans une atmosphère,
comme dans un transparent vêtement d’ineffable et mystérieuse Harmonie ».
Il est presque superflu, après cela, d’indiquer que les harpes tiennent une place de
premier plan et que les deux motifs principaux, apparentés, semblent découler
l’un de l’autre ; mieux vaut attirer l’attention sur les ombres qui serpentent à l’arrière
plan : elles tentent de saper la placidité euphonique pour, finalement, la mettre en
valeur.
Cette année-là :
1854 : Viollet-le-Duc entreprend la rédaction du Dictionnaire raisonné de l’architecture française. Gérard de Nerval publie les Chimères et les Filles du feu.
Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans pour
le creusement et l’exploitation du canal de Suez. Abolition de l’esclavage au
Venezuela puis au Pérou.
Pour en savoir plus :
Deux ouvrages s’imposent : la biographie d’Alan Walker (2 volumes, Fayard
1990 et 1998) et la monographie très pénétrante et personnelle de Serge Gut
(Liszt, éditions de Fallois, L’Âge d’Homme, 1989)
RICHARD WAGNER 1813-1883
WESENDONCK LIEDER
COMPOSITION : DU 30 NOVEMBRE 1857 AU 1er MAI 1858 AVEC RÉVISIONS ULTÉRIEURES
SEUL TRÄUME A ÉTÉ INSTRUMENTÉ PAR WAGNER. FÉLIX MOTTL A (RÉ)ORCHESTRÉ
L’ENSEMBLE VERS 1890 / CRÉATION : DE TRÄUME (ARRANGÉ POUR VIOLON SOLO
ET PETIT ENSEMBLE) SOUS LES FENÊTRES DE MATHILDE WESENDONCK LE 23
DÉCEMBRE 1857, JOUR DE SON ANNIVERSAIRE. PREMIÈRE AUDITION PUBLIQUE
DU CYCLE PAR LA SOPRANO EMILIE GENAST ACCOMPAGNÉE AU PIANO PAR
HANS VON BÜLOW DANS LES SALONS DE L’ÉDITEUR SCHOTT À MAYENCE LE 30
JUILLET 1862 / DÉDICACE : À SON EXCELLENCE MADAME LA COMTESSE LUISA
ERDODY.
NOMENCLATURE : 2 FLÛTES ; 2 HAUTBOIS ; 2 CLARINETTES ; 2 BASSONS ;
4 CORS ; 1 TROMPETTE ; TIMBALES ; CORDES
«Que j’aie écrit Tristan, c’est ce dont je vous remercie du plus profond de mon
âme, en toute éternité. » avait écrit Wagner à Mathilde, l’épouse d’Otto Wesendonck,
banquier philanthrope de Zurich. Exilé, parvenu aux limites de la stérilité créatrice
et de la gêne matérielle, il avait trouvé refuge chez eux de 1852 à 1858 et, sans
qu’on sache jusqu’où elle les a conduits, leur intimité fut ardente et profonde. Une
lettre parmi tant d’autres contenues dans un coffret que l’hôtesse referma en
confiant avec une douloureuse fierté à son visiteur français, Louis de Fourcaud :
« Je ne suis allée à Bayreuth qu’en passante, à peine reconnue. Et pourtant, c’est
moi qui suis Isolde».
C’était en 1902, Mathilde, âgée de soixante-quinze ans était allée, chaque été,
voir représenter sur la colline de Bayreuth, les ouvrages de celui qui fut le grand
amour de sa vie. Pas seulement Tristan, et d’ailleurs à des degrés divers elle est
présente à partir de 1853 dans chacune des partitions de Wagner. C’est en composant à son intention une sonate pour piano qu’il parvint enfin à se remettre à
écrire après cinq ans d’interruption et si l’on sait que les cinq Wesendonck Lieder,
sur des poèmes de Mathilde, contiennent en préfiguration les principaux motifs
de Tristan, on ignore que la première page de l’esquisse de La Walkyrie porte en
exergue les initiales «G. s. M ! » (« Bénie soit Mathilde ! ») et que l’Eva des Maîtres
Chanteurs doit beaucoup à la belle Zurichoise.
Compositeur et chef d’orchestre autrichien, Felix Mottl débuta à Bayreuth en
1876 (il avait vingt ans) comme assistant d’Hans Richter pour les premières
représentations de la Tétralogie. Il allait devenir l’une des baguettes les plus
appréciées de la « fosse mystique », mais c’est à Munich qu’il eut le privilège
de mourir en dirigeant Tristan. Admirateur de Berlioz dont il révéla l’intégralité
de Troyens, ami de Chabrier (dont il orchestra la Bourrée fantasque et fit triompher les œuvres en Allemagne), Mottl a fait œuvre personnelle en orchestrant
les Wesendonck Lieder car, s’il a pu suivre littéralement quelques passages
repris par Wagner dans Tristan, il fallait trouver un langage orchestral bien différent de celui des opéras.
Ces années-là :
1857 : Flaubert publie Madame Bovary et Baudelaire Les Fleurs du mal. JeanFrançois Millet peint L’Angélus.
1858 : mort d’Ary Scheffer. D’origine hollandaise, le peintre s’était fixé à Paris
depuis 1811.
1862 : Victor Hugo publie Les Misérables. La leçon inaugurale au Collège de
France est confiée à Ernest Renan.
Pour en savoir plus :
Judith Cabaud : Mathilde Wesendonck ou le rêve d’Isolde (Actes Sud, Arles ;
1990). L’épaisseur de cette biographie (la première en français) rend justice à
la richesse et à l’intérêt exceptionnel de la matière. C’est écrit comme un
grand roman d’amour, mais un roman vrai, avec un tact rare pour un sujet
qui prête aux extrapolations.
LIVRETS
Der Engel (L’Ange)
In der Kindheit frühen Tagen
L’ange
Hört ich oft von Engeln sagen,
Die des Himmels hehre Wonne
Dans les premiers jours de l’enfance
J’ai souvent entendu dire des anges
Qu’ils échangeaient les sublimes joies du ciel
Tauschen mit der Erdensonne,
Pour le soleil de la terre,
Daß, wo bang ein Herz in Sorgen
Que, quand un cœur anxieux en peine
Schmachtet vor der Welt verborgen,
Daß, wo still es will verbluten,
Cache son chagrin au monde,
Que, quand il souhaite en silence saigner
Und vergehn in Tränenfluten,
et s’évanouir dans un flot de larmes,
Daß, wo brünstig sein Gebet
Que, quand avec ferveur sa prière
Demande seulement sa délivrance,
Alors l’ange descend vers lui
Einzig um Erlösung fleht,
Da der Engel niederschwebt,
Und es sanft gen Himmel hebt.
Ja, es stieg auch mir ein Engel nieder,
Und auf leuchtendem Gefieder
Führt er, ferne jedem Schmerz,
Meinen Geist nun himmelwärts!
Et le porte vers le ciel.
Oui, un ange est descendu vers moi,
Et sur ses ailes brillantes
Mène, loin de toute douleur,
Mon âme vers le ciel !
Stehe still!
Sausendes, brausendes Rad der Zeit,
Reste tranquille !
Sifflant, mugissant, roue du temps,
Messer du der Ewigkeit;
Leuchtende Sphären im weiten All,
Arpenteur de l’éternité ;
Sphères brillantes du vaste Tout,
Die ihr umringt den Weltenball;
Urewige Schöpfung, halte doch ein,
Genug des Werdens, laß mich sein!
Qui entourez le globe du monde ;
Création éternelle, arrêtez,
Assez d’évolutions, laissez-moi être !
Halte an dich, zeugende Kraft,
Arrêtez, puissances génératrices,
Urgedanke, der ewig schafft!
Hemmet den Atem, stillet den Drang,
Schweiget nur eine Sekunde lang!
Pensée primitive, qui crée sans cesse !
Ralentissez le souffle, calmez le désir,
Donnez seulement une seconde de silence !
Schwellende Pulse, fesselt den Schlag;
Ende, des Wollens ew’ger Tag!
Daß in selig süßem Vergessen
Ich mög alle Wonnen ermessen!
Pouls emballés, retenez vos battements ;
Cesse, jour éternel de la volonté !
Pour que dans un oubli béni et doux,
Je puisse mesurer tout mon bonheur !
Wenn Aug’ in Auge wonnig trinken,
Seele ganz in Seele versinken;
Wesen in Wesen sich wiederfindet,
Und alles Hoffens Ende sich kündet,
Die Lippe verstummt in staunendem Schweigen,
Keinen Wunsch mehr will das Innre zeugen:
Erkennt der Mensch des Ew’gen Spur,
Quand un œil boit la joie dans un autre,
Quand l’âme se noie toute dans une autre,
Un être se trouve lui-même dans un autre,
Et que le but de tous les espoirs est proche,
Les lèvres sont muettes dans un silence étonné,
Et que le cœur n’a plus aucun souhait,
Alors l’homme reconnaît le signe de l’éternité,
Und löst dein Rätsel, heil’ge Natur!
Et résout ton mystère, sainte nature !
Im Treibhaus
Hochgewölbte Blätterkronen,
Dans la serre
Couronnes de feuilles, en arches hautes,
Baldachine von Smaragd,
Kinder ihr aus fernen Zonen,
Baldaquins d’émeraude,
Enfants des régions éloignées,
Saget mir, warum ihr klagt?
Dites-moi pourquoi vous vous lamentez.
Schweigend neiget ihr die Zweige,
En silence vous inclinez vos branches,
Malet Zeichen in die Luft,
Und der Leiden stummer Zeuge
Tracez des signes dans l’air,
Et témoin muet de votre chagrin,
Steiget aufwärts, süßer Duft.
Un doux parfum s’élève.
Weit in sehnendem Verlangen
Largement, dans votre désir impatient
Breitet ihr die Arme aus,
Und umschlinget wahnbefangen
Öder Leere nicht’gen Graus.
Vous ouvrez vos bras
Et embrassez dans une vaine illusion
Le vide désolé, horrible.
Wohl, ich weiß es, arme Pflanze;
Ein Geschicke teilen wir,
Ob umstrahlt von Licht und Glanze,
Unsre Heimat ist nicht hier!
Je sais bien, pauvres plantes :
Nous partageons le même sort.
Même si nous vivons dans la lumière et l’éclat,
Notre foyer n’est pas ici.
Und wie froh die Sonne scheidet
Von des Tages leerem Schein,
Hüllet der, der wahrhaft leidet,
Et comme le soleil quitte joyeusement
L’éclat vide du jour,
Celui qui souffre vraiment
Sich in Schweigens Dunkel ein.
S’enveloppe dans le sombre manteau du silence.
Stille wird’s, ein säuselnd Weben
Füllet bang den dunklen Raum:
Tout se calme, un bruissement anxieux
Remplit la pièce sombre :
Schwere Tropfen seh ich schweben
Je vois de lourdes gouttes qui pendent
An der Blätter grünem Saum.
Au bord vert des feuilles.
Schmerzen
Sonne, weinest jeden Abend
Douleurs
Soleil, tu pleures chaque soir
Dir die schönen Augen rot,
Wenn im Meeresspiegel badend
Jusqu’à ce que tes beaux yeux soient rouges,
Quand, te baignant dans le miroir de la mer
Dich erreicht der frühe Tod;
Tu es saisi par une mort précoce ;
Doch erstehst in alter Pracht,
Mais tu t’élèves dans ton ancienne splendeur,
Glorie der düstren Welt,
Du am Morgen neu erwacht,
Gloire du monde obscur,
Éveillé à nouveau au matin,
Wie ein stolzer Siegesheld!
Comme un fier héros vainqueur !
Ach, wie sollte ich da klagen,
Ah, pourquoi devrais-je me lamenter,
Wie, mein Herz, so schwer dich sehn,
Muß die Sonne selbst verzagen,
Muß die Sonne untergehn?
Pourquoi, mon cœur, devrais-tu être si lourd,
Si le soleil lui-même doit désespérer,
Si le soleil doit disparaître ?
Und gebieret Tod nur Leben,
Geben Schmerzen Wonne nur:
O wie dank ich, daß gegeben
Solche Schmerzen mir Natur!
Et si la mort seule donne naissance à la vie,
Si la douleur seule apporte la joie,
Oh, comme je suis reconnaissant
Que la Nature m’a donné de tels tourments !
Träume
Sag, welch wunderbare Träume
Rêves
Dis, quels rêves merveilleux
Halten meinen Sinn umfangen,
Daß sie nicht wie leere Schäume
Tiennent mon âme prisonnière,
Sans disparaître comme l’écume de la mer
Sind in ödes Nichts vergangen?
Dans un néant désolé ?
Träume, die in jeder Stunde,
Rêves, qui à chaque heure,
Jedem Tage schöner blühn,
Und mit ihrer Himmelskunde
Chaque jour, fleurissent plus beaux
Et qui avec leur annonce du ciel,
Selig durchs Gemüte ziehn!
Traversent l’air heureux mon esprit ?
Träume, die wie hehre Strahlen
Rêves, qui comme des rayons de gloire,
In die Seele sich versenken,
Dort ein ewig Bild zu malen:
Allvergessen, Eingedenken!
Pénètrent l’âme,
Pour y laisser une image éternelle :
Oubli de tout, souvenir d’un seul.
Träume, wie wenn Frühlingssonne
Aus dem Schnee die Blüten küßt,
Daß zu nie geahnter Wonne
Sie der neue Tag begrüßt,
Rêves, qui comme le soleil du printemps
Baise les fleurs qui sortent de la neige,
Pour qu’avec un ravissement inimaginable
Le nouveau jour puisse les accueillir,
Daß sie wachsen, daß sie blühen,
Träumend spenden ihren Duft,
Sanft an deiner Brust verglühen,
Pour qu’elles croissent et fleurissent,
Répandent leur parfum, dans un rêve,
Doucement se fanent sur ton sein,
Und dann sinken in die Gruft.
Puis s’enfoncent dans la tombe.
ANTON BRUCKNER 1824-1896
SYMPHONIE N° 7
COMPOSITION : ESQUISSÉE À L’AUTOMNE 1881, ACHEVÉE À SAINT-FLORIAN EN SEPTEMBRE 1883 / CRÉATION : 30 DÉCEMBRE 1884 À LEIPZIG SOUS LA DIRECTION D’ARTHUR
NIKISCH / DÉDICACE : À SA MAJESTÉ LE ROI LOUIS II DE BAVIÈRE
NOMENCLATURE : 2 FLÛTES ; 2 HAUTBOIS ; 2 CLARINETTES ; 2 BASSONS ; 8 CORS ;
3 TROMPETTES ; 3 TROMBONES (DONT TROMBONE ALTO, TROMBONE TÉNOR, TROMBONE BASSE) ; TUBAS ; TIMBALES ; CORDES
Alors que les symphonies de Mahler occupent désormais la place, ou peu s’en
faut, de celles de Beethoven, celles de Bruckner font toujours un peu figure d’exception.
Elles n’ont pourtant jamais manqué d’ardents prosélytes. Dès 1951, à contre-courant
de la pensée dominante en France qui se piquait d’aimer Brahms et de rejeter
Bruckner sans le connaître, le jeune Bernard Gavoty ne craignait pas d’affirmer :
« Ce musicien conjugue l’esthétique de Wagner, la haute leçon de Bach et la fraîcheur de Schubert. Résolument lyrique, il tient des classiques allemands ses procédés d’écriture et des organistes les règles de développement. Magnifiquement
harmonisés, ses thèmes s’élancent pareils à des piliers de basilique, étayés par de
robustes contrepoints. Il orchestre par plans, jouant des groupes instrumentaux
comme des claviers de son orgue, s’offrant le luxe de basses richement étoffées
et, quand il déchaîne le fracas du tutti, faisant feu des seize, voire des trente-deux
pieds de l’instrument aux cent voix. […] À cet homme pur, sincère et grand convenait
une musique noble, fervente et non pas longue mais profuse : celle d’un artiste qui
avait beaucoup à dire ».
Premier grand succès public de Bruckner dès le soir de sa création à Leipzig, il s’en
faut de beaucoup que la Septième Symphonie ait été reçue comme elle le méritait
par la critique viennoise : « Bruckner compose comme un pochard » pouvait-on
lire dans le Wiener Allgemeine Zeitung tandis que dans le Neue freie Presse Eduard
Hanslick écrivait : « Je reconnais sans détour que je ne saurais porter un jugement
équitable sur la Septième Symphonie de Bruckner, tant cette musique m’est antipathique, tant elle me paraît antinaturelle, boursoufflée, morbide et pernicieuse ».
La presse allemande, en revanche, se montra plus réceptive : « Comme cela fait
du bien, de se trouver à nouveau en présence d’un musicien naïf dans le meilleur
sens du terme, qui ne recherche pas l’effet, mais œuvre sous l’impulsion de la plus
profonde nécessité » (Theodor Helm, Deutsche Zeitung). Le Frankfurter Zeitung allait plus loin : « Bruckner est un génie qui force la comparaison avec Beethoven car
il manifeste des traits dignes du seul Beethoven ». Et les Neueste Nachrichten de
Munich de conclure : « Voici enfin un compositeur qui ne s’évertue pas à tirer
quelque chose de grand à partir de thèmes mesquins et insignifiants, mais qui
d’emblée conçoit réellement sur une vaste échelle ». Le destin de cette partition
qui reste la symphonie de Bruckner la plus régulièrement jouée et appréciée des
mélomanes, donne raison à ceux qui l’ont applaudie les premiers.
Comme la Troisième Symphonie, la Septième est marquée par l’admiration fructueuse
que Bruckner éprouvait à l’égard de Richard Wagner. Rien d’épigonal pour autant
dans cette œuvre dont le premier mouvement était achevé en 1882 quand Bruckner
se rendit à Bayreuth pour y découvrir Parsifal. Quant à l’Adagio, inspiré par la mort
de Wagner, il l’a anticipée de quelques mois comme l’indiqua Bruckner à Felix
Mottl : « un jour je rentrai chez moi très abattu ; je sentais que le maître n’avait plus
longtemps à vivre : et l’Adagio en ut dièse mineur me vint à l’esprit ». Quand tomba
la nouvelle, le 13 février 1883, il ne manquait à l’Adagio que la reprise. En hommage,
Bruckner y introduisit quatre tuben, ces petits tubas recourbés à embouchure de
cor que Wagner fit construire pour les représentation du Ring. Joués par les cornistes, les tuben ont une sonorité plus sombre, assourdie.
Les dimensions du Final, par rapport aux autres mouvements, a fait dire que l’œuvre
était mal conçue globalement. À l’inverse, l’analyse détaillée de la partition révèle une
fidélité si académique aux lois de la symphonie romantique qu’à trop y regarder on
risque d’en méconnaître le contenu. Paul-Gilbert Langevin a trouvé, pour l’exprimer synthétiquement, des images qui méritent d’être citées : « Son élan est irrésistible : ni méandres, ni chute ni chicane ne viennent freiner ce fleuve majestueux
qui, prenant sa source dans le génial thème initial qui débute imperceptiblement
sur son lit de trémolo, trouve son apothéose dans l’immense péroraison aux mille
voix concordantes, semblables aux mille cours d’un delta ».
On peut naturellement, entendre tout autre chose, voire l’inverse, dans cette partition plutôt lumineuse et sereine, tant il est vrai que le privilège de la musique est
de commencer là où les mots s’arrêtent.
Gérard Condé
Ces années-là :
1883 : Stevenson publie L’Île au trésor ; Maupassant, Une vie ; Zola, Au bonheur des
dames ; Carlo Collodi Les Aventures de Pinocchio. Le 5 juin, inauguration à
Paris de l’Orient-Express.
1884 : Début du régime parlementaire en Norvège. Joris-Karl Huysmans publie
À rebours. Inauguration, sous la présidence d’Odilon Redon, du Salon des Indépendants parmi lesquels se distinguent Georges Seurat et Paul Signac.
Pour en savoir plus :
Armand Machabey : La Vie et l’Œuvre d’Anton Bruckner. Calmann-Lévy,
Paris, 1945. Première monographie publiée en France, qui vaut par la précision des analyses musicales quoique fondée sur les seules éditions disponibles alors.
Jean Gallois : Anton Bruckner. Bleu Nuit éditeur, Paris 2014. En 1971 l’auteur
avait donné à la collection Solfèges (Le Seuil) un biographie enrichie d’aperçus
analytiques pertinents. Cette nouvelle publication en a conservé et augmenté
les qualités.
Paul-Gilbert Langevin : Bruckner, apogée de la symphonie. L’Âge d’homme,
Lausanne, 1977. L’ouvrage fondamental, à tous points de vue : outre une
empathie sensible avec l’homme et l’artiste, il est le fruit d’une longue fréquentation des œuvres dans le labyrinthe des versions et des éditions successives.
DANIELE GATTI direction
1961 : naissance à Milan.
1988 : premier engagement à La Scala de Milan (L'occasione fa il ladro, dans
une mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle).
1992 : directeur musical de l'Orchestre de Santa Cecilia de Rome (jusqu'en 1997)
1996 : directeur musical du Royal Philharmonic Orchestra (jusqu'en 2009)
1997 : directeur musical du Teatro comunale de Bologne (jusqu'en 2007).
2002 : dirige Simon Boccanegra pour ses débuts au Staatsoper de Vienne.
Disponible en DVD.
2008 : directeur musical de l'Orchestre National de France. Dirige Parsifal à
Bayreuth (repris en 2009, 2010 et 2011) et fait l'ouverture de La Scala avec
Don Carlo (disponible en DVD). Sortie en disque des Trois pièces opus 6 et
de la Lulu suite de Berg avec l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam.
2009 : nommé Chefdirigent à l'Opéra de Zurich (jusqu'en 2012).
2010 : Elektra au Festival de Salzbourg (mise en scène de N. Lehnhoff).
Disponible en DVD.
2011-2012 : cycle Brahms (le Requiem allemand et les quatre symphonies)
avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne.
2012 : nouvelle production de Falstaff dans la mise en scène de Robert
Carsen à Covent Garden. La Bohème de Puccini au Festival de Salzbourg.
2013 : nouvelle production de Parsifal au Metropolitan Opera de New York.
Concerts avec le Boston Symphony Orchestra, notamment à Carnegie Hall.
Nouvelle production Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner au Festival de
Salzbourg. Tournée avec l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam.
2013-2014 : inaugure la saison de la Scala de Milan avec une nouvelle
production de La Traviata de Verdi. Reprend à l'Opéra d'Amsterdam avec
l'Orchestre du Concertgebow la production de Falstaff de Verdi qu'il a créée
avec Robert Carsen à Londres. Se produit au Festival de Salzbourg pour deux
concerts symphoniques avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne et pour
Il Trovatore de Verdi en compagnie d'Anna Netrebko, Placido Domingo,
Francesco Meli et Marie-Nicole Lemieux.
2014-2015 : inaugure la saison de l'Orchestre National de France avec
Roméo et Juliette de Berlioz. Intégrale des symphonies de Brahms avec
l'Orchestre Philharmonique de Vienne à Canergie Hall. Dirige plusieurs
symphonies de Mahler avec l'Orchestre du Concertgebouw. Se produit avec
l'Orchestre Philharmonique de Berlin dans un programme Wagner, Berg,
Brahms, et avec l'Orchestre de la Radio Bavaroise. Falstaff à la Scala de Milan.
Cycle Beethoven / Bartók, résidence au Musikverein de Vienne, tournée
américaine et débuts dans Tristan und Isolde de Wagner avec l'Orchestre
National de France. Poursuite de son intégrale Beethoven avec le Mahler
Chamber Orchestra. Retour à l'Orchestre Santa Cecilia de Rome. Tournée
avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne.
À partir de septembre 2016 : Chefdirigent de l'Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam.
Daniele Gatti enregistre en exclusivité pour Sony Classical.
Le site : danielegatti.eu
JONAS KAUFMANN ténor
Naissance à Munich.
Études à la Hochschule für Musik und Theater de Munich.
Se forme également auprès de Hans Hotter, James King, Josef Metternich,
puis Michael Rhodes.
1994 : commence sa carrière au Théâtre national de la Sarre.
2001 : intègre l’Opéra de Zurich. Début de sa carrière internationale.
Parmi ses rôles-phare : rôles-titres de Don Carlo, Werther, Parsifal, Faust,
Tosca (Cavaradossi), Carmen (Don José), Fidelio (Florestan), Ariadne auf
Naxos (Bacchus)…
2006 : triomphe au Metropolitan Opera de New York dans La traviata.
2010 : début au Festival de Bayreuth dans le rôle de Lohengrin (mise en scène
Hans Neuenfels).
2011 : sa prise de rôle de Siegmund (Die Walküre) au Metropolitan Opera de
New York est retransmise à la radio et en HD dans des cinémas du monde
entier. Il est le premier à donner un récital solo au MET de New York depuis
Luciano Pavarotti en 1994.
2012 : ouvre la saison de la Scala de Milan avec Lohengrin sous la direction
de Daniel Barenboim (mise en scène Claus Guth).
2015 : parution d’un disque consacré au Arias de Puccini dirigé par Antonio
Pappano (Sony).
Ses enregistrements au disque et au DVD ont été récompensés dans le
monde entier.
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
1934 : fondation de l'Orchestre National. D.E. Inghelbrecht en est le premier chef.
Le 13 mars : concert inaugural.
années 30 : concerts dirigés par Toscanini et Stravinsky.
1944 : Manuel Rosenthal devient chef permanent de l'orchestre.
1946 : premiers concerts hors de France : Berlin, Londres, la Suisse. L'orchestre
ne cessera plus, par la suite, d'effectuer des tournées dans le monde entier.
années 50 : création du Soleil des eaux de Boulez, de la Première Symphonie de
Dutilleux, de Déserts de Varèse, etc.
1963 : concert inaugural de la Maison de la Radio sous la direction de Charles
Munch.
années 70 : nombreux concerts dirigés par Leonard Bernstein et Sergiu
Celibidache.
1987 : Lorin Maazel, directeur musical. Charles Dutoit lui succédera en 1991,
Jeffrey Tate étant nommé premier chef invité.
2001 : Kurt Masur est nommé à son tour directeur musical puis directeur musical
honoraire à partir de 2008.
2008 : Daniele Gatti, directeur musical (son premier concert à la tête de l'orchestre
datant de 2005).
2010-2011 : l'Orchestre National de France, sous la direction de Daniele Gatti,
donne dix-neuf concerts dans dix pays (République tchèque, Autriche, Suisse,
Italie, Allemagne, Angleterre, Hongrie, Espagne, Canada, États-Unis).
2011-2012 : sous la direction de Daniele Gatti, l'Orchestre National achève son
cycle Mahler, interprète Parsifal avec la distribution de Bayreuth et donne les grands
chœurs de Verdi. Il invite par trois fois Colin Davis et joue le Requiem de Berlioz avec
John Eliot Gardiner. Kurt Masur retrouve Anne-Sophie Mutter à l'occasion du
Concerto pour violon de Dvořák. Sortie du disque Debussy pour le 150e
anniversaire du compositeur.
2012-2013 : intégrale des Symphonies de Beethoven dirigée par Daniele Gatti
couplée à la création mondiale de pièces courtes de cinq compositeurs français
(Guillaume Connesson, Bechara El-Khoury, Bruno Mantovani, Fabien Walksman,
Pascal Zavaro). 27 concerts pour la saison du centenaire du Théâtre des ChampsÉlysées, ouverture du festival MITO au Teatro Regio de Turin et à la Scala de Milan,
résidence au Musikverein de Vienne, à Barcelone et à Madrid.
2013-2014 : Daniele Gatti et l'orchestre présentent un nouveau cycle. Après
Brahms, Mahler et Beethoven, place à une intégrale des symphonies de
Tchaïkovski. 2014 est aussi l'occasion de fêter les 80 ans du National tout au long
de l'année et notamment à l'occasion du concert anniversaire qui a eu lieu le 13
mars 2014, placé sous la direction de Riccardo Muti.
2014-2015 : inaugure sa nouvelle salle, l'Auditorium de la maison de la radio, où
il se produit chaque jeudi soir. L'Orchestre préserve toutefois les liens noués, il y a
soixante-dix ans, avec le Théâtre des Champs-Élysées en y programmant un cycle
Shakespeare (deux concerts symphoniques et cinq représentations de Macbeth
de Verdi sous la direction de Daniele Gatti) au printemps 2015.
2015-2016 : pour sa dernière saison en tant que directeur musical, Daniele Gatti
signe notamment un cycle Beethoven-Bartók. Au Théâtre des Champs-Élysées,
il dirige Tristan et Isolde ; Jonas Kaufmann chante les Wesendonck-Lieder. À
l’affiche également : Werther de Massenet avec Joyce DiDonato et Juan Diego
Florez ; Première Symphonie et Concerto pour violoncelle de Dutilleux à l’occasion
du centenaire de la naissance du compositeur, etc. Tournée en Amérique du nord
et en Autriche (Canergie Hall, Musikverein de Vienne).
À consulter : maisondelaradio.fr
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
Daniele Gatti directeur musical
Violons solos
Luc Héry, premier solo
Sarah Nemtanu, premier solo
Altos
Nicolas Bône, premier solo
Sabine Toutain, premier solo
Premiers violons
Elisabeth Glab
Bertrand Cervera
Lyodoh Kaneko
Teodor Coman
Corentin Bordelot
Cyril Bouffyesse
Julien Barbe
Emmanuel Blanc
Adeliya Chamrina
Noriko Inoué
Christine Jaboulay
Ingrid Lormand
Paul Radais
Françoise Séjourné
Allan Swieton
Sophie Terrier
Brigitte Angélis
Hélène Bouflet-Cantin
Catherine Bourgeat
Véronique Castegnaro
Nathalie Chabot
Marc-Olivier de Nattes
Xavier Guilloteau
Stephane Henoch
Jérôme Marchand
Sumiko Hama-Prévost
Agnès Quennesson
Caroline Ritchot
David Rivière
Nicolas Vaslier
Hélène Zulke
Violoncelles
Jean-Luc Bourré, premier solo
Raphaël Perraud, premier solo
Alexandre Giordan
Florent Carrière
Oana Marchand
Seconds violons
Florence Binder, chef d'attaque Carlos Dourthé
Laurent Manaud-Pallas, chef d'attaque Muriel Gallien
Emmanuel Petit
Marlène Rivière
Constantin Bobesco
Emma Savouret
Nguyen Nguyen Huu
Laure Vavasseur
Pierre Vavasseur
Gaétan Biron
Mathilde Borsarello
Contrebasses
Laurence del Vescovo
Maria Chirokoliyska, premier solo
Young-Eun Koo
Benjamin Estienne
Jean-Edmond Bacquet
Claudine Garçon
Thomas Garoche
Claire Hazera Morand
Grégoire Blin
Khoi Nam Nguyen Huu
Ji-Hwan Park Song
Jean-Olivier Bacquet
Philippe Pouvereau
Didier Bogino
Bertrand Walter
Dominique Desjardins
Stéphane Logerot
Françoise Verhaeghe
Flûtes
Philippe Pierlot, premier solo
Michel Moraguès
Adriana Ferreira
Patrice Kirchhoff
Piccolo
Hubert de Villele
Hautbois
Nora Cismondi, premier solo
Mathilde Lebert
Pascal Saumon
Cor anglais
Laurent Decker
Clarinettes
Patrick Messina, premier solo
Bruno Bonansea
Petite clarinette
Jessica Bessac
Clarinette basse
Renaud Guy-Rousseau
Bassons
Philippe Hanon, premier solo
Frédéric Durand
Elisabeth Kissel
Contrebasson
Michel Douvrain
Cors
Hervé Joulain, premier solo
Vincent Léonard, premier solo
Philippe Gallien
François Christin
Jocelyn Willem
Jean Pincemin
Jean-Paul Quennesson
Trompettes
Marc Bauer, premier solo
Andreï Kavalinski, premier solo
Raphaël Dechoux
Dominique Brunet
Grégoire Méa
Trombones
NN, premier solo
Julien Dugers
Sébastien Larrère
Olivier Devaure
Tuba
Bernard Neuranter
Timbales
Didier Benetti, premier solo
Délégué artistique par intérim
Steve Roger
Chargée de production musicale
Isabelle Derex
Administrateur délégué
Samuel Serin
Chargée de production musicale
Solène Grégoire
Responsable de la promotion
Camille Grabowski
Responsable du programme
pédagogique
Marie Faucher
Adjointe
Vanessa Penley
Musicien attaché au programme
pédagogique
Marc-Olivier de Nattes
François Desforges
Percussions
Emmanuel Curt, premier solo
Florent Jodelet
Gilles Rancitelli
Harpes
Emilie Gastaud, premier solo
Isabelle Perrin
Claviers
Franz Michel
Responsable de la bibliothèque
des formations
Maud Rolland
Bibliothécaire
Monique Hallier
Bibliothécaire attachée
au programme pédagogique
Cécile Goudal
Régisseur principal
Nathalie Mahé
Adjointe
Valérie Robert
Régie d’orchestre
Nicolas Jehle
François-Pierre Kuess
Responsable du service des
moyens logistiques de production
musicale
Nicolas Gilly
Administration
Elisabeth Fouquet
Responsable du parc instrumental
Patrice Thomas
SAMEDI 21 ET MARDI 24 MAI 2016 18H
THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES
TRISTAN ET ISOLDE DE RICHARD WAGNER
Torsten Kerl ténor (Tristan)
Rachel Nicholls soprano (Isolde)
Michelle Breedt mezzo-soprano (Brangaine)
Brett Polegato baryton (Kurwenal)
Steven Humes basse (le roi Marke)
Andrew Rees ténor (Melot)
Mark Larcher ténor (Un berger, un marin)
Francis Dudziak baryton (Un timonier)
Pierre Audi mise en scène
Christof Hetzer décors et costumes
Jean Kalman lumières
Orchestre National de France - Chœur de Radio France
Stéphane Petitjean chef de chœur
Daniele Gatti direction
Nouvelle production
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Stichting Nationale Opera & Ballet - Amsterdam /
Fondazione Teatro dell’Opera di Roma
Coproducteur associé pour les représentations parisiennes : Radio France
Spectacle en allemand, surtitré en français
Renseignements: 01 49 52 50 50 (theatrechampselysees.fr)
JEUDI 2 JUIN 2016 20H
MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM
Orchestre National de France
Anton Bruckner
Symphonie n°8
Daniele Gatti direction
Coproduction Radio France/Théâtre des Champs-Élysées
Renseignements : 01 56 40 15 16 - maisondelaradio.fr
Directeur de la musique et de la création culturelle à Radio France Michel Orier
Réalisation du programme de salle Direction de la musique
Impression Reprographie Radio France