Passionné de Cuba
Transcription
Passionné de Cuba
by Nicolas Ordoñez PHOTO Passionné de Cuba Cuba Absolutely est une plate-forme indépendante, qui veut mettre en valeur le meilleur de la culture et des arts cubains, le style de vie, le sport, le voyage et beaucoup plus… Nous cherchons à explorer Cuba avec les yeux des meilleurs auteurs, photographes et cinéastes, cubains et internationaux, qui vivent, travaillent, voyagent et jouent à Cuba. De belles Images, de grands vidéos, des commentaires, des articles perspicaces et des tuyaux utiles. GUIDE DE LA HAVANE Le guide par excellence de La Havane avec des commentaires détaillés sur les endroits où manger, boire, danser, magasiner, visiter et jouer. Des aperçus uniques de l'endroit que des gens grégaires, passionnés et fiers appellent leur patrie. Avec nous sur Facebook pour de belles images, des liens sur des articles intéressants et des mises à jour régulières. La Guarida, Concordia #418 e/ Gervasio y Escobar, Centro Habana. Plus de 100 vidéos comprenant des entrevues avec les meilleurs artistes, danseurs, musiciens, écrivains et metteurs en scènes de Cuba. NOS COLLABORATEURS Suivez-nous sur Twitter pour des mises à jour régulières d'un contenu nouveau, des critiques, commentaires et plus. Nous sommes grandement redevables à tous les auteurs et photographes qui ont partagé leur travail avec nous. Nous accueillons les nouveaux collaborateurs et aimerions vous entendre si vous avez un projet relié à Cuba. Vous pouvez nous rejoindre à [email protected]. Carlos Morales et Indiana Marzan dans la Vieille Havane. Mars 2014. Photo par Lorena & Alex Mene. editorial Photo de couverture des danseuses cubaines Gema Dominguez et Indiana Marzan sur l’avenue Prado, Mars 2014. Photo d’Alex Mene. ‘La danse cubaine est fameuse pour ses rythmes libidineux et ses rapprochements sensuels. Héritiers d’un amour de la danse depuis la naissance et capables de reproduire parfaitement les pas de la salsa à l’âge de deux ou trois ans, la plupart des Cubains se lancent dans la danse avec un net oubli de soi.’ Lonely Planet 2013 Le numéro de ce mois-ci est consacré à la danse. À l’armée de filles en jupes longues qui apprennent la danse espagnole à l’une des nombreuses écoles de danse de La Havane. À Ecos avec leur passion du flamenco, et à Isabel Bustos et son groupe Retazos qui, à chaque avril, transforme balcons, fenêtres, marches d’escaliers et murs d’immeubles en scènes pour l’événement Habana Vieja: Ciudad en movimiento (9-14 avril) Côté musique, vérifiez les concerts réguliers de la Fábrica de Arte Cubana comprenant entre autres Norberto Rodríguez le 5 avril. Raúl Paz jouera le même soir à l’El Sauce et ne manquez pas l’événement fondé par Leo Brouwer, le Festival de Guitare de La Havane (20-27 avril) En dehors de La Havane se tient le Cine Pobre—le festival le plus branché de Cuba qui s’installe à la maison à Gibara (22-27 avril). Les fervents du golf ne devraient pas manquer le premier tournoi de golf de Cuba, qui se joue à Varadero d’avril 10 au 12. Côté voyage, l’article de Tom Miller sur Baracoa tiré de l’excellent Trading with the Enemy reste révélateur et Christopher Baker nous rappelle comment le Tropicana s’y est pris pour mélanger avec un tel aplomb le socialisme cubain et la sensualité. Le vieux et le nouveau Cuba se tiennent côte à côte lorsque nous publions des extraits de Cuba Then: Rare & Classic Images from the Ramiro A. Fernández collection—une étonnante collection d’images du Cuba d’avant la Révolution, et ceux de Julia Cooke The Other Side of Paradise: Life in the new Cuba, qui offre une magnifique série de poignants aperçus de vies en attente de changement. Avril 2014 • Muestra Joven ICAIC 2014: 1-6 avril, 2014 • Festival de Música y Poesía Nicolás Guillén: 8-11 avril, 2014 • Les éliminatoires 2014 de la Serie Nacional de Béisbol: 8-17 avril • Habana Vieja: Ciudad en movimiento: 9-14 avril, 2014 • Gran Torneo de Golf de Cuba 2014: 10-12 avril, 2014 (Varadero) • Festival Internacional de Guitarra: 20-27 avril, 2014 • Cine Pobre: 22-27 avril (Gibara) Merci à nos contributeurs, commanditaires, partenaires et lecteurs. Continuez à nous envoyer vos réactions, commentaires et suggestions. Tout le courrier doit être expédié à Sophia Beckman à CubaAbsolutely@gmail. com. Le meilleur à tous. Viva Cuba! Avril 2014 Reportages Les amies dans le Malecón Photo par Alex Mene, mars 2014 Vieille Havane: Ville en mouvement p9 9-14 avril, 2014 Isabel Bustos-passion andalouse & esprit araucanien p13 par Margaret Atkins Une armée de petites filles en jupes longues p15 par Margaret Atkins Cuba Then: Images rares et classiques de la collection Ramiro A. Fernández p17 L’autre côté du Paradis: la vie dans le nouveau Cuba p20 Par Julia Cooke Evénement à La Havane Autour de Cuba À propos de Cuba Voyage Guide de La Havane Art p24 — Photographie p30 — Cinéma P32 — Danse p33 — Musique p37 — Théâtre p44 — Pour les Enfants p45 — Premier Mai p46 Cine Pobre: le festival du film le plus branché... p48 22-27 avril, 2014 Le Gran Torneo de Golf de Cuba 2014 p50 April 10-12 Les éliminatoires 2014 de la Serie Nacional de Béisbol p51 8-17 avril, 2014 Retour dans le temps à Baracoa p53 par Tom Miller Musique – Manger – Danser – Boire p57 À NE PAS MANQUER during Avril 2014 Mar Mer Jue 31 mars 7 14 21 28 Lire sur la nouvelle loi sur l’investissement étranger de Cuba Festival de Música y Poesía Nicolás Guillén: 8-11 avril 1 8 XX Encuentro Internacional de Academias de Ballet. 13-18 avril Taller Internacional de Teatro de Títeres, Matanzas, 21-27 avril Une journée de repos et de relaxation—prenez congé et fumez-en un gros bien roulé. 15 22 29 Muestra Joven ICAIC Serie Nacional de 2014: 1-6 avril Béisbol Finals: 8-17 avril Yasek Manzano, Centro Hispano Lipstick de Osiris Americano, 5pm Cisneros Ortega, Fábrica de Arte Cubano (F.A.C.) El Cocinero, Up & Down, Sangri-La Cine Pobre: 22-27 avril (Gibara) Soirée cinéma à la maison. 2 9 16 23 30 BarrioCuento 2014, Pinar del Río, 2-6 avril Habana Vieja: Ciudad Qva Libre, Café Dîner au El en movimiento: 9-14 Cantante Mi Habana, Litoral, un des avril 5pm meilleurs nouveaux restaurants de La Havane– regardez passer la vie sur le Malecón. Don Cangrejo, Las Piedras, Dos Gardenias, 3 10 24 1 May Ballet Nacional de Cuba, Teatro Mella, 8.30pm, première de Caleidos International Workers Day, Plaza de la Revolución 17 Festival Piña Colada Gran Torneo de Cuba Dîner au Santi. En in Ciego de Ávila, 3-6 Golf: 10-12 avril, dehors des sentiers avril (Varadero) battus à Jaimanitas, restaurant de sushis de classe mondiale Ven Sam 18 25 Cuba Domadores vs US Knockouts vs US Knockouts – WSB Cuba Domadores – WSB Ouvre l’exposition dédiée à Antonia Eiriz, Biblioteca Nacional José Martí Dîner au La Guarida, légendaire restaurant de La Havane 5 12 19 26 Raúl Paz, El Sauce, 10pm Amigas, Ballet Lizt Alfonso, Teatro Karl Marx, 5, 10-12 avril, 17-19, 8.30pm Antigonón, un contingente épico, Teatro Trianón, 8.30pm Antigonón, un contingente épico, Teatro Trianón, 8.30pm 6 13 20 27 Amigas, Ballet Lizt Alfonso, Teatro Karl Marx, 6, 13 et 20 avril, 5pm La Máquina de la Melancolía, avec Frank Delgado et Luis Alberto García, El Sauce, 5pm Dimanche de Pâques. La plage et pizza dans El Piccolo restaurant au Guanabo 4 Ballet Español de Cuba, Teatro Mella. 4 & 5 avril, 8:00pm; (Dim, 5pm ) Dim 11 Festival Internacional de Guitarra: 20-27 avril ! .com Passionné de Cuba Lun Mar Mer Jue Ven passionné de cuba Lun what’s on la havane Sam Dim contents page 8 9 avril 13, 2014 Habana Vieja Ciudad en movimiento (Vieille Havane: Ville en mouvement) 19 Festival International de Danse en Paysages Urbains Carlos Morales, Cuban dancer Photo par Alex Mene. .com Passionné de Cuba contents page 9 Photos par Alex Mene Habana Vieja Vieille Havane: Ville en mouvement par Victoria Alcalá C’était lundi, le 15 avril 2013. Comme je marchais sur Mercaderes, une des rues les plus fréquentées du Centre Historique de La Havane, une étrange tranquillité remplissait l’air aux alentours. Habituellement bruyantes et bondées, les rues—et pas seulement Mercaderes—sembaient hantées. C’était le jour où se terminait le 18ième Festival International de Danse en Paysages Urbains de la Vieille Havane: la Ville en Mouvement avait cessé d’être. En fait, chaque mois d’avril, les visiteurs du Centre Historique de la Vieille Havane trouveront les places, les parcs, les rues, les musées et les vieilles demeures, possédées par l’esprit de la danse, invoqué par la chorégraphe Isabel Bustos et sa compagnie, Retazos, qui transforment les balcons, les fenêtres, les escaliers et les murs en autant de scènes pour le Festival International de Danse en Paysages Urbains: La Vieille Havane en Mouvement Ce festival de danse absolument unique a débuté en 1966 dans deux ou trois maisons-musées du Centre Historique de La Havane. Selon les mots d’Isabel Bustos “cinq ou six personnes se déplacaient alors d’une maison à l’autre, d’un balcon à l’autre, d’une cour à l’autre, d’un jardin à l’autre, deux danseurs ici, deux autres là” jusqu’à ce que graduellement presque toutes les institutions de l’Office des l’Historien, les principales places et les rues des anciens quartiers de la ville y participent. Les prémisses derrière le Festival International de Danse en Paysages Urbains sont de trouver l’inspiration dans l’architecture de la ville, de réveiller l’imaginaire, de mettre en valeur de nouveaux environnements créatifs et d’encourager les échanges d’idées et d’expériences artistiques entre les gens de différentes langues et cultures. L’événement désire relier la chorégraphie à la nature visuelle et expressive de la vieille ville, autant qu’il cherche à entrer en contact avec les passants. Un escalier perpendiculaire difficile ou une fontaine à la cadence répétitive peuvent alors représenter une opportunité d’expression. Photo par Lorena .com Passionné de Cuba contents page 10 Photo par Lorena L’invitation est celle de la Compagnie Retazos dirigée par Isabel Bustos. Des centaines de Cubains et de visiteurs étrangers assistent à l’événement, fascinés par cette opportunité de transformer en mouvement les sensations et les émotions éveillées par la beauté de l’architecture splendide de La Havane. Aujourd’hui, les rues et les plazas seront remplies de 1,500 participants incluant des danseurs, chorégraphes, musiciens et peintres. Ils font partie du Réseau International de Danse Urbaine établi à Barcelone. Bureau principal Teatro Carolina Amargura Amargura No. 61 e/ San Ignacio y Mercaderes, Habana Vieja, La Habana, Cuba, CP 10 100 Pour plus d’information, voir www.danzateatroretazos.cu Suite et fin de l’article + galerie d’images Photo par Lorena .com Passionné de Cuba contents page 11 Programmation & Points culminants Cérémonie d’ouverture & de clôture (9 & 13 avril) 9 avril, 4pm, Teatro Las Carolinas. Gigantería, la Compagnie de marche sur échasses / Passacaglias pour l’ouverture des espositions, Transparencias (Isabel Bustos et José Eduardo Yanes), Pantalla TV Movimiento y Ciudad). 9 avril, 9pm, Plaza de Armas. Ouverture du 19ième festival de Danse Internationale en Paysages Urbains, Vieille Havane: Ville en Mouvement. Première animée de Retornos: Gente y ciudad, par la compagnie de danse Retazos, chorographie par Isabel Bustos. 13 avril, 9pm Cérémonie de cloture à la Plaza de Armas. Programme quotidien (10-12 avril) 11am-1.30pm: Spectacles pour enfants à divers endroits (Sam et Dim seulement) 3pm, Plaza de Armas. Gigantería, Compagnie de Marche sur Échasses (La Havane) et TECMA (Pinar del Río) / Passacaglia présentera des compagnies invitées sur les rues, dans les parcs et les plazas 6pm, Casa Benito Juárez 7pm, Casa Guayasamín 8pm, Casa de África 9pm, Las Carolinas Théâtre Festival Vidéo-Danse (7-12 avril) Plaza de Armas Démonstration de Cosecha, gagnant du Prix des Technologias que danzan, 2013 Espacio DV DANZA a La Cancha (Calle Amargura e/ Mercaderes y San Ignacio) 10 avril, 8.30pm, Oeuvres jouées au cours du Festival Breaking 8, d’Italie 11 avril, 8.30pm, Performance d’oeuvres du chorégraphe britannique et réalisateur Billy Cowie 12 avril, 8.30pm, Visionnement internationale sélectionnées d’oeuvres 13 avril, 8.30pm, Visionnement nationales sélectionnées. d’oeuvres .com Passionné de Cuba contents page 12 Photo par Yadira Montero Isabel Bustos: passion andalouse & esprit araucanien par Margaret Atkins Suite et fin de l’article + galerie d’images Au théâtre Las Carolinas, au coeur de la Vieille Havane, nous sommes accueillis par une femme au regard tendre et andin qui trahit toutefois des passions andalouses et un indomptable esprit araucanien. Née au Chili, Isabel Bustos est arrivée à Cuba encore enfant et elle a grandi dans le Cuba révolutionnaire des premières décades. Elle a étudié le ballet à l’École Nationale d’Art et la chorégraphie à la Sorbonne de Paris. Après avoir été “ici et là de par le monde” elle a décidé de s’installer sur cette île où elle avait vécu et travaillé depuis 1987. En janvier de cette année-là, elle a fondé Retazos, la compagnie de danse théâtrale qu’elle dirige et à laquelle elle a consacré la plus grande et la plus importante partie de son travail artistique. Sa troupe est sur le point de commencer à repéter et nous avons eu la chance singulière d’être témoin de la manière calme et constante avec laquelle elle guide les danseurs, supervise l’utilisation des lumières, fait des ajustements aux costumes. Elle crée un climat relaxe quoiqu’exigeant. Les “vieux” danseurs, comme on appelle ceux qui sont avec la compagnie depuis le plus longtemps (même s’ils sont tous très jeunes) entraînent les nouveaux à la technique Retazos, qu’ils définissent comme une forme de danse créée par Isabel pour atteindre ses buts artistiques personnels. Chacun parle de cette .com Passionné de Cuba Photo par Yadira Montero contents page 13 Photo par Lorena Caroline qui embellissent son jardin. technique d’une façon différente, peut-être parce qu’elle manque encore de confirmation théorique (qu’Isabel annonce qu’elle aura bientôt) ou peutêtre parce que son essence même se trouve dans le changement, dans une recherche constante. Tous sont d’accord sur une chose cependant, et c’est la chose la plus difficile à faire quand on se joint à Retazos, soit de désapprendre ce qu’on leur a enseigné dans les académies de danse. C’est pourquoi les membres n’ayant aucun entraînement préalable font des progrès plus rapides parce qu’ils sont affranchis des manières académiques. Isabel nous dit que son intention est de former une nouvelle sorte de danseurs qui ne démontrera pas que de la virtuosité technique ou ne sera pas qu’un instrument aux mains d’un chorégraphe tout puissant mais des danseurs qui deviendront des artistes apprenant et découvrant constamment, non seulement physiquement et techniquement mais aussi intellectuellement et émotionnellement. “Nous devons toujours chercher l’honnêteté dans un danseur” dit Isabel, “Nous avons besoin de toujours nous questioner sur le sens de ce que nous faisons, de ce que nous sommes, et de ce que nous pouvons démontrer. Je crois que c’est un trait caractéristique de Retazos. Et nous allons du particulier à l’universel. Et ça ne changera pas. Nos productions sont différentes, mais au bout du compte, le questionnement reste” révèle Isabel. “Retazos est né dans mon salon,confie Isabel, “qui à l’époque ne mesurait que 4 mètres sur 4 et la première performance a eu lieu là.” En voyant le magnifique endroit que possède la compagnie aujourd’hui—où Isabel règne en princesse Inca—il est difficile d’imaginer ce premier spectacle donné dans un espace aussi réduit avec des étudiants de l’École Nationale des Arts (ENA) avec en plus des gens n’ayant eu aucun entraînement. Après plusieurs années, Isabel a eu l’opportunité de choisir un site pour Retazos. L’architecte Aileen Robaina a été désignée pour remodeler cet immeuble délabré et son oeuvre est devenue aujourd’hui le très beau et fonctionnel Théâtre Las Carolinas, qui doit son nom aux trois arbres de Le travail de Retazos va au-delà de la production de spectacles. La compagnie a embrassé l’idée d’Eusebio Leal, l’Historien de La Havane, de la “restauration intégrale” revitalisant la Vieille Havane avec son intégration active dans la communauté. Retazos organise aussi trois festivals: Le Festival International de Danse de La Havane “Le Mouvement et la Ville” qui favorise les danses sur vidéos, “Impulsos”, une rencontre qui met de l’avant le travail de jeunes chorégraphes, en relation étroite avec l’Université des Arts, leur donnant la chance de présenter et de discuter leurs oeuvres et le Festival Vieille Havane, Ville en Mouvement. Chaque mois d’avril, le centre historique de la ville devient une scène gigantesque envahie par les danseurs de Cuba et de l’étranger. Vielle Havane, Ville en Mouvement, qui fait partie du Réseau de Danse Urbaine Internationale établi à Barcelone depuis 1998, a commencé comme le décrit Isabel avec “cinq ou six personnes qui couraient d’une maison à l’autre, d’un balcon à l’autre, d’une cour à l’autre, d’un jardin à l’autre, deux danseurs ici, deux là”. Aujourd’hui, les plazas et les rues de la Vieille Havane se remplissent de 1,500 participants qui comprennent des danseurs, des chorégraphes, des musiciens et des peintres, Les prémisses derrière le Festival de Danse Urbaine est de trouver l’inspiration à partir de l’architecture de la ville, d’éveiller l’imaginaire et de mettre en valeur de nouveaux environnements créatifs. Isabel semble habitée par une source intarissable de créativité intérieure. À la porte de son sanctuaire, elle nous invite à nous tourner et nous rappeler que la vie n’est pas un tout uniforme et que “nous sommes faits de morceaux d’émotions, de sentiments et d’expériences.” Nous avons accepté d’emblée l’invitation de cette femme dont la philosophie de recherche et d’expérimentation au cours de son travail fructueux et ininterrompu lui a valu le Prix National de la Danse en 2012 pour son oeuvre unique dans le domaine de la danse théâtrale et des arts communautaires. Depuis 25 ans, le charisme et le dynamisme de cette femme raffinée et intelligente , une “Chilo-ÉquatorioCubaine” comme elle s’identifie elle-même, a enrichi la vie des nombreuses personnes qui ont été à son contact. Teatro Carolina Amargura No. 61 e/ San Ignacio y Mercaderes, Habana Vieja, La Habana, Tel. +(53) 7 860 4341 www.danzateatroretazos.cu .com Passionné de Cuba contents page 14 Photos par María del Pilar Rubí Une armée de petites filles en jupes longues par Margaret Atkins Depuis longtemps, bien avant que les personnages de Walt Disney n’envahissent le répertoire des enfants cubains, les costumes les plus populaires aux fêtes d’enfants étaient en gitanes pour les fillettes et en petits Gallegos(gilet noir et béret à la Che hérités de la Galicie en Espagne) pour les garcons. Il est facile de comprendre que la nature mestizo (métissée) de la nation cubaine dès ses origines ait gardé tant de vestiges culturels de l’Espagne. Des siècles de colonialisme espagnol, des descendants des Espagnols et des Créoles nés dans l’Île mais élevés en écoutant des souvenirs de leurs parents, des immigrants des provinces de Galicie et des Asturies, de Valence , des Îles Canaries et d’Aragon…tous ces groupes ont marqué de leurs empreintes la formation de Cuba. Plusieurs d’entre eux se sont réunis en sociétés d’assistance mutuelle qui encore aujourd’hui conservent les traditions et le folklore associés à leurs différentes régions. “J’ai deux pays: Cuba et l’Espagne” ces mots sont récités par une petite danseuse à l’un ou l’autre des spectacles montés dans de petits théâtres et dans de vastes salles de La Havane où la société des groupes de danse performe. Les après-midis, après l’école, une armée de petites filles en jupe longue, leurs cheveux attachés en une petite toque décorée d’une fleur à l’arrière, marchent à leurs leçons de danse espagnole. Éventails et peignes, castagnettes et souliers à talons hauts sont les accessoires-clés. Des écoles ont surgi de partout et son ouvertes à tous sans les critères rigoureux de sélection des académies renommées de danse cubaine. Les petites filles .com Passionné de Cuba contents page 15 peuvent vivre leur rêve dans ces spectacles, pour cette fois à tout le moins, même si leur futur destin pourra être distant du monde de la danse. Et dans ces jours lointains du futur, on se souviendra avec émotion de ces professeurs de danse et leurs classes et la magie de la scène complète avec les costumes colorés et le maquillage. Ah oui, et l’intoxication des applaudissements. J’ai remarqué des petites filles blanches, noires et mulatto de toutes les classes de la société cubaine dans le même groupe et aussi des petites filles avec le syndrome de Downs et des ados difficiles. Le salon où les mères attendent la fin des classes devient un lieu de rencontre entre amis. Quelquefois un père apparaît, peignant maladroitement les cheveux de sa fille. Les conversations tournent aux robes et souliers de danse, à la couture et aux chorégraphies en préparation pour les spectacles. Les écoles de danse impliquent tout le monde; ça crée des liens et multiplie les efforts. Plusieurs des professeurs ont été entraînés par les mêmes écoles où elles enseignent maintrenant. Quelques écoles s’arrangent pour envoyer des instructeurs en Espagne pour perfectionner leurs techniques. Les danses préférées sont celles appelées les “classiques”: le Galicien et flamenco, mais il y aussi des groupes folkloriques se concentrant sur des danses d’Aragon, de Valence, des Îles Canaries et autres. Le besoin de musique pour accompagner la danse a entraîné l’enseignement d’instrumentistes et nous voyons des guitares, des tambourins, des cajas et cornemuses dans les salons, souvent acquis avec beaucoup de sacrifices et quelquefois avec l’aide de généreux donneurs d’Espagne. Mes filles dansent dans une de ces nombreuses Sociétés Espagnoles de La Havane. Elles font partie de cette armée de petites filles: longues jupes et fleurs dans les cheveux. Quand elles seront grandes, je pense que je regarderai avec nostalgie ces jours de talons frappant sur le plancher. Je suis rassurée par la pensée que ces écoles sont encore là, encore en plein essor. Et même si mes filles ne continuent pas sur la scène en tant qu’adultes, je serai capable d’entendre le rythme des castagnettes encore dans ma maison quand mes petites-filles prendront des classes de danse espagnole. Suite et fin de l’article + galerie d’images María del Pilar Rubí est une photographe freelance (www.pilarrubi.com) qui travaille principalement sur des projets où elle vit avec les sujets de ses images, créant avec eux une ambiance de confiance qui est le premier élément en jeu au moment de prendre une photo. .com Passionné de Cuba contents page 16 Cuban Then Images rares et classiques de la collection Ramiro A. Fernández Sur le Guagua de retour à la maison Extrait de l’introduction de Cuba Then (Cuba alors) de Ramiro A. Fernández Mon souvenir le plus vif et le plus durable de Cuba est un jeune cadet, portant le numéro 46, râlant sous la chaleur des rues étouffantes de La Havane dans un vieil autobus urbain devenu autobus d’écoliers presque vide. Je suis vêtu d’un uniforme chaud et piquant, trop formel pour cette île vivant le long du Malecón, après une longue journée d’école militaire. Dans l’air épais et tiède, enfermé comme dans une couverture humide pendant le trajet de 90 minutes, je sue à travers ma chemise pressée et ma cravate. Lourd de sommeil, je m’endors et je m’éveille sans arrêt, comme une bouteille roulant d’avant en arrière sur le plancher vacillant. J’avais huit ans et c’était ma dernière année à Cuba. Même alors, je voyais le monde image-parimage, comme dans un rêve, à travers les lentilles des fenêtres de l’autobus, éclairée d’en arrière par un soleil torride. À un si jeune âge, je ne me préoccupais pas des images. J’étais plus concentré sur la manière dont je me sentais petit et anxieux devant le groupe plus important des finissants, comment la senteur du mobilier en acajou froid et humide de l’école me remplissait d’effroi. Je ne savais pas faire tourner un fusil et j’étais un échec à l’épée, une obsession populaire à Cuba depuis qu’elle lui avait procuré l’or dans ce sport aux Olympiques de 1900… Avec chacune des empreintes de la vie cubaine et des paysages que j’avais acquis, les sensations longtemps endormies dans mon subconscient rugissaient en me revenant. La senteur du foin mélangé à l’air salin du Cirque Ringling Bros. à deux rues de chez-moi en hiver…Le tintement des chaînes des éléphants contre le ciment…la senteur médicale des laboratoires pharmaceutiques de mon père qui imprégnaient notre maison…le son intriguant de sa radio à ondes courtes Blaupunkt crépitant dans sa chambre…la cacophonie de mes sœurs pratiquant le piano…les visites aux moulins de canne à sucre, les foires industrielles, et les caves… Exotique et aventureuse, ma mère jouait au sqwash, montait à cheval, et s’adonnait sans peur au ski nautique dans les eaux d’un noir d’encre non loin des clubs de la plage de Marianao. Un ami proche de la famille était le coureur automobile Alfonso Gómez-Mena qui apparaît dans ce livre avec sa splendide Ferrari 250 GT sur une image du Gran Premio Libertad cubain de 1960… Des instantanés de la révolution sont vaguement gravés sur ma rétine. Des rebelles dans les rues, dormant parfois dans notre maison. Une rencontre par chance avec Fidel comme il sortait d’une rencontre dans une résidence voisine. Il s’est arrêté à moi et mes compagnons de jeux pour nous serrer la main (il sentait le cigare. La seule chose d’un intérêt réel pour moi fut son entourage de Jeeps militaires et de Cadillacs noires appropriées. J’aimais les autos, et de ma perspective blasée, les hommes barbus en tenues vert olive n’avaient que peu de signification… .com Passionné de Cuba contents page 17 craignait que l’essence de cette vie soit perdue à jamais. Elle m’a poussé à ramener les restes de cette vieille culture ici aux États-Unis. À peu près en même temps, l’adaptation en film du thriller d’espionnage de Graham Greene, Our man in Havana (Notre Homme à La Havane), amena des stars comme Alec Guinness et Maureen O’Hara à la capitale, en même temps qu’une vague d’excitation grandement débattue parmi mes collègues plus âgés. Ce serait le dernier film majeur international à être tourné à Cuba. Dans le tacot guagua revenant de l’école, je ne savais pas comment un mode de vie allait disparaître rapidement. Ce fut quelque chose que Cuca Machado, ma grand-mère, allait plus tard faire pression sur moi au cours de visites à son appartement du sud-ouest de Miami, où elle s’était établie. Imprégnée d’un amour profond pour son pays natal—où elle(toujours accompagnée de son singe apprivoisé)a été un luminaire coloré au El Telégrafo Hotel surplombant le Parque Central— elle m’a laissé entendre durant mes visites qu’elle Regardant une photo pour la première fois, je réponds à la forme et à la sensation d’une image. Le ton l’emporte souvent sur le narratif. En même temps, je suis inévitablement attiré par ce qui se trouve en dehors de l’image, ou ce que je peux seulement imaginer: la gouaille tapageuse sortant d’un tableau d’ouvriers agricoles, la senteur sèche de l’herbe des frondaisons des palmiers dans un bohio de campagne ou l’ail et la lime émanant de la peau croustillante d’un porc rôti alors qu’on le transporte à travers les rues… En plus des danseuses de revue, des boxeurs et des acrobates de cirque, j’ai cherché à voir les irrésistibles fragments de la vie quotidienne: les fermiers misérables de Cuba et les pêcheurs, la mélancolie des travailleurs de la canne à sucre, suant sous le soleil, les troublions d’ouragans bravant le Malecón fouetté par les vents. Seulement un large spectre de lentilles pouvait capturer une si riche pastiche de sensualité locale, de fougueux pools génétiques, et l’aura tangible de permissivité qu’était alors Cuba. Cuba a toujours séduit sans discrimination— des révolutionnaires aux reines du mambo, des espions ratés aux mondains, des gangsters futés aux Américanos en lune de miel… Et un certain cadet curieux dans un autobus poussiéreux revenant à la maison. Suite et fin de l’article + galerie d’images .com Passionné de Cuba contents page 18 Cuba avant Castro se définissait par un tourisme sans frontières et une vie nocturne vibrante. Des rues de La Havane aux routes de l’arrière-pays, la vie cubaine était un mélange capiteux de musique, de danse, de sports, de jeux, de politique et de combat. Cuba Then célèbre la culture intensément colorée que le collectionneur de photographies Ramiro A. Fernández se rappelle de sa jeunesse. Des anciens daguerréotypes jusqu’aux photos séduisantes des stars de cinéma, un siècle de l’histoire du pays est représenté par ce riche éventail de personnalités: les aristocrates de la course automobile, les danseuses sensuelles, les gangsters, les types de tous les jours, et les révolutionnaires qui allaient transformer la nation, incluant Fidel Castro et Che Guevara. Une introduction par Fernandez nous fait partager ses souvenirs anciens de Cuba et décrit comment son amour de collectionner les photos d’époque de Cuba a commencé. Avec un avant-propos de poèmes, Richard Blanco, le poète américano-cubain choisi pour prendre la parole à la deuxième inauguration du Président Obama, médite sur l’héritage romantique du vieux Cuba. http://www.amazon.com/Cuba-Then-Classic-Fernandez-Collection/dp/1580933831 À propos des Auteurs Né à La Havane, Ramiro A. Fernández est l’auteur de I Was Cuba, et éditeur de photographies pour Time, inc., et propriétaire de plus de 3000 photos cubaines d’époque. Richard Blanco est l’auteur primé de quatre collections de poésie, incluant Looking for The Gulf Motel. .com Passionné de Cuba contents page 19 Rotilla Festival, 2011 Photos par Alex Mene L’autre côté du Paradis: la vie dans le nouveau Cuba Extrait adapté de Julia Cooke Il y a un bar au centre-ville de La Havane, un bar d’arrière-boutique juste à côté d’un poste avancé du gouvernement de la chaîne de pâtisserie Sylvain où les étrangers peuvent acheter des bouteilles d’eau à 65-cent. La pâtisserie vend habituellement des gâteaux feuilletées, mais une bouchée de leur crémage blanc se révèle habituellement un incitatif au mal de dents, le résultat tranchant du sucre et de l’eau durcis ensemble sans suffisamment de graisse—les pâtissiers enlèvent souvent le beurre et l’huile pour les ramener à la maison à l’occasion de l’arrivée de ces produits chez Sylvain. Et de toute façon, les Cubains ne vont jamais acheter de pâtisseries ou d’eau chez Sylvain—Les Cubains y achètent du TuKola et des cigarettes H. Upmann, que Sylvain a encore en stock, avec du chocolat enveloppé et des biscuits doubles à la vanille et de la crème glacée Nestlé. Vous pouvez toujours trouver des pâtisseries moins cher, meilleures, floconneuses, et beurrées si vous savez où regarder, et maintenant il y a plus de petits cafés et de pâtisseries que jamais auparavant à La Havane, mais le TuKola reste toujours plus savoureux que les sodas en pesos. La pâtisserie et le bar, El Caribeño, se trouvent au rez-de-chaussée d’un immeuble à appartements dont les coins sont éclaboussés de moisissures noires. Il y a habituellement plus de gens dans les marches des escaliers qu’au bar: quand il y a une averse soudaine et qu’ils attendent une quinzaine Suite et fin de l’article + galerie d’images de minutes, le temps que le ciel se dégage, quand personne n’a d’argent pour un verre ou un TuKola, quand les appartements sont plus chauds que les rues. Des Ladas russes sont garées dans le Partido Comunista de Cuba Parqueo voisin. Il y avait coûtume d’avoir une petite enseigne à l’extérieur du El Caribeño, avec des palmiers se berçant, rassurants, autour du nom du bar au coin de la rue, mais elle a été enlevée. L’enseigne a de toute façon toujours été facile à manquer, perdue au travers de néons beaucoup plus grands pour les bars, restaurants, cabarets, musique, musique, musique, des attractions multiples de ce voisinage hautement touristique composé de foules de Canadiens, d’Italiens, d’Anglais. Ici au Vedado, les clubs de jazz sombres sont faits de bois et de velours avec des miroirs. L’océan se fracasse sur le malecon juste en bas de la côte et des hotels où le gangster Meyer Lansky recevait starlettes et chanteurs dans les années cinquante, et des rideaux blancs flottent autour des colonnes dans les restaurants d’une vingtaine de manoirs de barons du sucre. Le Vedado est, mine de rien, suspendu dans le passé nostalgique du pays, traversé par le swing, le mot slang cubain pour le charme, la personnalité, le style—même le slang renforce l’illusion! Sinatra pourrait avoir siroté un daiquiri juste ici, les frondaisons des palmiers qui ondulent dans les brises salées semblent murmurer. Il y a des manoirs avec des moulures .com Passionné de Cuba contents page 20 fleuries et des palmiers épais qui font de l’ombre dans les cours, des immeubles d’appartements avec des fenêtres en hublot et des marches délicates en porte-à-faux, de larges balcons sur lesquels des femmes mûres se penchent, louchant sous le soleil et fumant des cigarettes qui jonchent la rue de tabac cubain. Quelques structures du voisinage ont reçu des liftings ou des travaux de peinture, d’autres sont galeuses avec des flaques de peinture qui s’effilochent de semaine en semaine. L’immeuble qui abrite l’El Caribeño est dans cette dernière catégorie. Les touristes assoiffés qui piquent une tête n’entrent habituellement pas. Le patio du front de mer de l’Hôtel Nacional avec ses fauteuils en osier, sa pelouse fraîchement coupée, et sa fontaine murmurante avec au mur la photo de précédents visiteurs comme Naomi Campbell, est à un coin de là. L’El Caribeño est à l’extérieur aussi mais il est éclairé par des lampes fluorescentes et meublé avec des chaises métalliques collantes au lieu d’osier, et il est sur une rue encombrée près du très élevé et vide hotel Capri. Une plaque de métal pend dans l’air des rénovations en cours au Capri et l’océan se perd parmi les figures délavées, les échafaudages et la poussière persistante. La radio joue du reggaeton ou de la pop locale, pas du Buena Vista Social Club, et les seules images sur le mur sont des posters de la Cristal, la bière locale. Mais cet endroit reçoit quand même un client ou deux. Les Mojitos ne coûtent que cinq pesos en moneda nacional (monnaie nationale) dans laquelle les Cubains reçoivent leur salaire, ou 20 cents en pesos cubains convertibles, la monnaie du touriste alignée sur le dollar U.S. Ici, dans un coin du centre-ville qui s’adresse aux touristes brandissant des CUC avec un prix affiché à $3 le verre, c’est un bar que les gens de la place peuvent se permettre. Pour sûr, ce ne sont pas de grands mojitos. Des barmen courbés versant quatre (cinq? six?) cuillérées de sucre dans un verre contenant un dur rhum en peso, un zeste de jus de lime tiré d’une boite Tetra Pak, un bouquet anémique de menthe, et pour couronner le tout, de l’eau du robinet. Ce fut en fin de compte, ce qui composa mon premier vrai mojito, que j’ai bu rapidement à vingt ans en prétendant comprendre ma conversation avec deux hommes charismatiques qui m’avaient amenée là et un ami du bar a qui j’ai murmuré l’unique phrase que j’avais comprise, que les mojitos étaient très peu chers, juste un dollar chacun. Longtemps après, j’ai fréquenté une table arrière avec une élève de l’Université de La Havane appelée Lucia et un groupe en rotation d’étudiants contents de payer quelqu’un qui leur fasse un drink. Et une période de temps après ça, Adrian, un jeune musicien de jazz qui vivait de l’autre côté de la rue dans un appartement ayant appartenu à la famille (Che) Guevara, a souri en coin lorsque je lui ai suggéré de venir avec moi au El Caribeño pour un verre rapide après l’une de nos entrevues. Il y avait tant d’autres endroits meilleurs d’ouverts depuis que Raúl était en poste, disait-il. Je voulais presqu’aussi l’éviter après avoir déménagé à La Havane et commencé à servir moi-même des drinks à l’appartement que je louais, ou arrêter de boire des mojitos en même temps. La Havane se dévoile en fragments construits les uns sur les autes, comme une chute d’eau constante de places et de scènes. Le prix des drinks est négociable. La troupe de gens en dehors d’une station-service ou à un arrêt de bus est une ligne inflexible et infranchissable. La Lada russe ou le vieux tacot américain—une Ford branlante ou une Studebaker, avec une porte ne lui correspondant pas ou un ornement de capot—est un taxi. Cette lourde poussette ne cache pas un bébé husky mais cinq douzaines de tasses de yogourt du marché noir vendues de porte à porte sous une couverture de dentelle. Conséquemment, le supermarché est la pire place possible pour acheter de la nourriture, mais les stations-service sont les endroits les plus fiables pour trouver du vin pas cher, excepté pour quelques mois lorsque l’homme d’affaires s’occupant de la compagnie de vin est mort dans des circonstances nébuleuses et qu’il y a eu une enquête diplomatique et la production s’est arrêtée et il n’y a plus eu de vin à bas prix nulle part dans l’île. La Havane a capté mon imagination à cause de son drame omniprésent et de son incertitude, mais aussi parce que j’y ai d’abord pensé en termes de couches. Les bars que je ne trouvais pas aussi importants, les mécanismes informels pour traverser la ville et trouver de la nourriture, les gens dont la diversité et la révolte émergeaient en fragments bien cachés—des détails séduisants et fascinants. .com Passionné de Cuba contents page 21 Parce que non seulement La Havane était-elle romantique et imprégnée de drame, d’histoire et d’humour, mais elle était inexplicable et étrange, loin des clichés que j’avais entendu ou lu à propos de la ville. Le fait était, il y avait une diversité énorme, une rébellion, et une sophistication parmi les jeunes gens que j’ai rencontré. Quelquesuns dansaient des salsas sinueuses, mais ils ne pouvaient se rendre aux concerts de la Casa de la Música, l’endroit principal pour touristes de la salsa et du casino. D’autres préfèrent donner de la tête dans des amphitheatres délabrés environnant la ville avec d’autres anarchistes auto-proclamés. Presque tous portaient des jeans, pas les bermudas en lycra que les nouvelles rapportent et aucun d’entre eux ne conduisait de vieilles autos. Des mois après que la confiance se fut créée autour de sessions d’étude et après de soirées à boire et à débattre de politique, j’ai vu ces Cubains se passer des copies de People ou des torchons politiques espagnols, leur clé USB chargée de Portishead ou Daddy Yankee, de copies soigneusement préservées de L’insoutenable légèreté de l’être entre des couvertures de papier brun pour la discrétion. Longtemps après, j’ai découvert que vous pouviez acheter cinq mojitos pour un dollar au El Caribeño, pas juste un, j’ai passé un an à voyager dans les deux sens entre La Havane et Mexico, poursuivant des entrevues commencées juste après que Raùl eut pris formellement la présidence en 2008. Alors j’ai déménagé à Cuba pour passer plus de temps là. Je voulais rassembler des histoires de jeunes Cubains d’aujourd’hui vivant dans cet oreiller fragile de la transition du temps; je voulais savoir à quoi leur Révolution ressemblait. Et longtemps après le romantisme d’être un étranger dans une nouvelle terre déteinte, après des négociations de prix avec les taxis gitans, après que la frustration du marché noir de la poursuite de la nourriture soit devenue une maladie plus grande, après avoir écouté tant d’histoires de privations et d’indignités supportées pendant les pires jours post-URSS, la pauvreté et la prosaïque description des familles brisées dans le détroit de Floride, après avoir vu des obstacles inattendus survenir le long de sentiers bien balisés pour sortir de Cuba et même des sentiers pour une vie meilleure dans le pays, après que j’ai commencé à suspecter que je ne connaissais pas ceux qui m’entouraient ou quelles étaient leurs intentions, et après que j’eus commencé à aspirer à quelque chose qui était simplement ce qu’elle disait qu’elle était, sans revision ni note en bas de page, la grâce est restée. Cette grâce entièrement créée par les gens dans les pages qui suivent. Extrait adapté de The Other Side of Paradise: Life in the New Cuba de Julia Cooke. Disponible chez Seal Press, membre du Perseus Books Group. Copyright 2014. Photo par Lorena .com Passionné de Cuba contents page 22 The Other Side of Paradise “Ce coup d’oeil irrésistible dans le Cuba d’aujourd’hui met en avant-plan une prose très vivante et l’oeil le plus pénétrant pour le détail. Les contradictions et les ajustements improvisés dans cette étrange société sont présentés en une série de portraits vitaux par l’auteur, Julia Cooke, dont la sympathie ne contrevient jamais à sa recherche de l’insaisissable vérité.”— Phillip Lopate “Dans une série de portraits deliés, Cooke documente de façon experte ce qu’il en est d’être la dernière génération, la jeunesse perdue de Cuba—les adolescents de la transition, avec leurs contradictions, leurs chagrins et leurs callosités. The Other Side of Paradise est une lecture qui tire les larmes, pleine de vitalité et de compassion”— Deb Olin Unferth, auteur de Revolution “Avec des reportages de première qualité et un oeil pour le détail, Cooke plonge profondément dans le Cuba post-Fidel pour livrer un compte-rendu intime, exubérant et poignant des vies passées à attendre le changement.”-Elisabeth Eaves, auteur de Wanderlust: A Love Affair with Five Continents http://www.amazon.com/The-Other-Side-Paradise-Life/ dp/1580055311 Julia Cooke Julia Cooke écrit pour Virginia Quarterly Review, Conde Nast Traveller, et des canaux variés de The Atlantic. Ses reportages internationaux sont apparus dans Monocle, le Wall Street Journal, et Metropolis, et elle a écrit divers essais personnels pour le Paris Review Daily, The Christian Science Monitor, et Guernica. Elle a écrit sur ses expériences d’achat de mets gastronomiques sur le marché noir havanais, a couvert la première et seule foire du sexe à Mexico, a profilé les plus prolifiques auteurs de design aux USA et une jeune prostituée à La Havane et elle a exploré les failles dans la planification qui ont conduit à l’étalement urbain de Mexico. Juila est la récipiendaire de bourses de recherche du Centre Norman Mailer et de l’Université Columbia. Après cinq ans à Mexico et à La Havane, elle vit actuellement à New York, où elle enseigne l’écriture à The New School. Son premier livre est The Other Side of Paradise: Life in the New Cuba, un documentaire narratif à propos de la jeune culture dans le La Havane post-Fidel. Elle écrit aussi (quelquefois) sur le blog Rum & TuKola. www.julia-cooke.com .com Passionné de Cuba contents page 23 Art Edificio de Arte Cubano. Museo Nacional de Bellas Artes No agradezcan el silencio Pendant le mois d’avril No agradezcan el silencio est une installation de l’artiste Alexis Leyva (Kcho) qui a reproduit une Geôle Spéciale, connue sous le nom du “Trou”, du centre de Détention fédérale de Miami, basée sur les lettres et les témoignages des cinq antiterroristes cubains dont trois restent encore emprisonnés aux États-Unis. Ceux qui le veulent peuvent rester enfermés pendant cinq minutes dans cette cellule de 15 pieds de long par 7 pieds de large (4 par 2m) habillés en vêtements de prisonnier. L’installation inclut une petite chambre (également derrière les barreaux) pour des expositions temporaires et une petite “classe” pour le visionnement de documents qui ont été faits sur le thème des Cinq Cubains depuis 15 ans Brey 11 avril - 30 juin Installations, sculptures, oeuvres en deux dimensions et photographies de Ricardo Rodríguez Brey (1955), un membre du groupe mythique Volumen I et un pionnier de l’art conceptuel à Cuba. Il vit à l’étranger depuis 1990. La rétrospective offrira un regard éclairant sur l’oeuvre de l’artiste au cours de sa vie. Espacio mínimo Avril -juin Plus de 50 pièces de Raúl Milián, un des artistes les plus signifiants de la seconde moitié du 20ième siècle. Il a dépeint un univers intérieur complexe et angoissant avec d’excellentes peintures à l’encre à petite échelle. .com Passionné de Cuba contents page 24 Exposición personal de Tomás Sánchez Centro de Arte Contemporáneo Wifredo Lam, 10 avril – 10 mai Presque 20 ans après avoir été exposé en solo à Cuba, un des maîtres indiscutables de la peinture cubaine contemporaine présentera son oeuvre la plus récente en photographie au moyen de grandes images de paysages captées au nord de Cuba et au Costa Rica. Exposición homenaje a Antonia Eiriz Biblioteca Nacional José Martí, Ouvre le 18 avril Exposition à l’occasion du 85ième anniversaire de naissance de la peintre, dessinatrice et graveure Antonia Eiriz, une des grandes iconoclastes de la peinture cubaine du 20ième siècle. Le spectacle comprend des oeuvres de divers formats et médiums de cette artiste déchirante d’expressionnisme. Ses thèmes principaux portent sur la mort et la tristesse. Ses “assemblées des années 1960”—faites de rebuts usagés—ont été précurseurs d’une nouvelle esthétique qui s’est établie dans l’art cubain à partir des années 1980. Roberto Fabelo Casa Museo Antonia Eiriz Pendant le mois d’avril Le peintre Roberto Fabelo Pérez, un des artistes les plus importants de l’art cubain contemporain rendra hommage à Antonia Eiriz, à ses enseignements et à son empreinte sur l’oeuvre d’artistes cubains des générations suivantes. Le musée est situé dans les faubourgs de La Havane (dans le même district que le musée Hemingway à la Finca Vigia): Pasaje 2da e/ Piedra y Soto, El Juanelo, San Miguel del Padrón .com Passionné de Cuba contents page 25 Centro de Arte Contemporáneo Wifredo Lam 11 avril 13 mai Las formas del silencio, une exposition d’oeuvres composées de divers matériaux et quelques peintures du sculpteur cubain Agustín Cárdenas (1907-2001). 15 avril 15 mai Tiempo detenido, exposition solo des dessins les plus récents de Nieves Torralba. Elle peindra un grande murale sur les murs arrière de la galerie. Factoría Habana Ouvre le 11 avril Dans Mordida, Celia y Yunior, Dennis, Mauricio et Marcel ont conçu une exposition en réaction contre les processus institutionnels sociaux conditionnés qui tendent à niveler le processus organique de la société. Ouvre le 24 avril, 2pm Le Laboratoire d’Idées discutera du sujet “Un regard sur l’information inattendue du point de vue de l’art visuel” en référence à l’exposition Mordida Centro Cultural Fresa y Chocolate Pendant le mois d’avril Exposition solo par l’artiste visuel Frank Rodríguez Ventosa (F. Rodvent) avec de petits et moyens formats de dessins faits avec une technique mixte, des sculptures dans la pierre artificielle avec laquelle il veut réfléchir sur les analogies entre ses expériences et l’existence elle-même. Centro de Desarrollo de las Artes Visuales Jusqu’au 18 avril Jusqu’au 18 avril Le projet de Duniesky Martin Memoria perfecta est construit sur cinq pièces qui reflètent l’adaptation contextuelle de l’héroisme envers le caractère relatif de valeurs basées sur des composantes comme la mémoire collective, les paradigmes esthétiques, les stéréotypes culturels et les médias. The Pure Land, l’exposition de Yornel J. Martínez est centrée sur la poésie en tant que conception tangible de l’inexplicable Galería Collage Habana Avril-mai Galería Espacio Abierto Avril-mai Une fois encore, le concept de voyage est le thème d’une exposition très diverse--Agua salada--dans lequel l’eau, le sel et le voyage forment la base de l’harmonisation visuelle des jeunes artistes José Eduardo Yaque, Darwin Estacio, Michel Pérez Pollo, Alejandro Campins, Luis Enrique López-Chávez, Alberto Lago, Elizabeth Cerviño et Yornel J. Martínez Elías, qui—eux aussi— ont voyagé de leur ville natale de Manzanillo à La Havane où ils vivent et travaillent maintenant. Contradicciones de Occidente d’Ángel Alonso Blanco met l’accent sur les contradictions de la culture de l’ouest et l’égocentrisme de l’homme contemporain en relation avec son environnement qui le conduit à l’auto-destruction. Galería Galiano Pendant le mois d’avril Ojo de agua, une exposition solo de l’artiste Adonis Ferro. Galería Luz y Oficios April 8 May 5 Dans Muela Bizca, Sanfis Suárez utilise sa profession de designer graphique pour réfléchir sur l’histoire et le comportement social. April 8 May 4 Solo lo que vemos, l’exposition d’Enrique Ángel Cabrera, jette un regard sur la représentation du temps comme phénomène qui s’attaque à la personnalité humaine—elle montre un homme qui ne comprend pas très bien son propre présent et doit se fier au passé, qu’il ne comprend pas non plus. Through April 23 Tríptico d’Alejandro Jurado, Armando Pérez et Alberto Herrera est un regard sur les peintures de ces artistes qui basent leur oeuvre sur l’expressionisme et l’abstraction. Centro Hispano Americano de Cultura Ouvre le 11 avril En rosa propose diverses oeuvres de jeunes artistes féminins qui révèlent leur subjectivité féminine et son empreinte dans leurs oeuvres. .com Passionné de Cuba contents page 26 Galería Villa Manuela Pendant le mois d’avril Avalancha, une exposition de groupe par les artistes Alejandro Campins, Alejandro González et Armando Capó. Museo Nacional de Bellas Artes. Edificio de Arte Internacional Pendant le mois d’avril Galería Servando 11 avril 3 mai La thèse de graduation de Karlos Pérez, un étudiant de l’Université des Arts (ISA). Miramar Trade Center Jusqu’au 21 avril El mundo de la princesa, première exposition de l’artiste née à Cienfuegos, Lisbeth Ledo, qui propose un jeu d’apparences entre une naïveté supposée et la fantaisie contre les émotions dérangeantes et les possibilités. 400 años después. Samuráis en el Museo Nacional de Bellas Artes est composée de 25 gravures japonaises sur bois (technique artistique de gravure en relief, aussi sur bois, connue sous le nom de xylographie) de la collection Asie du musée. Des oeuvres reliées au samourai du genre ukiyo-e du “monde flottant” par les artistes qui font partie pour la plupart de l’école Utagawa d’estampes sur bois. Palacio de Lombillo Pendant le mois d’avril Dans Diálogo, le peintre José Ángel Báez présente 16 dessins basés sur les croquis de l’un des grands: Petrus Paulus Rubens. Museo Nacional de Bellas Artes. Edificio de Arte Cubano 1 avril 7 juillet Imalabra est une rétrospective de 46 ans de l’artiste portoricain réputé Antonio Martorell. Lors de l’ouverture le premier avril, à 4pm, qui correspond au 75ième anniversaire de l’artiste, l’actrice et directrice de théâtre Rosa Luisa Márquez en compagnie de l’artiste lui-même présenteront Veveviejo, une adaptation pour la scène de textes de Martorell. .com Passionné de Cuba contents page 27 Stainless: jeunesse, audace et énergie par Margaret Atkins Suite et fin de l’article + galerie d’images Nous sommes en décembre 2010 et trois jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence et détenteurs de bacs de l’Académie des Beaux-Arts San Alejandro de La Havane, décident de mettre leurs efforts en commun et de se tailler une place sur la scène de l’art cubain sous le vocable de Stainless. Trois ans sont maintenant passés et nous avons décidé de leur payer une visite à leur studio devenu leur foyer, là où ils passent la majeure partie de leur temps. Nous sommes sur leur rue et des enfants nous montrent l’entrée de leur studio que, pour une raison ou pour une autre, nous ne pouvions voir. Ils sont familiers avec les artistes et leur atelier. Ils les ont vu travailler avec des résines, des plâtres, de l’acrylique, des huiles. Même avec un marteau de forgeron, comme quand ils ont eu récemment à percer un trou dans un mur pour sortir du studio une pièce qu’ils étaient en train d’exécuter. La pièce avait grandi au-delà du concept original et menaçait de devoir rester à l’intérieur à jamais parce qu’elle était plus grosse que la porte. pouvez trouver des oeuvres complètes, d’autres en cours de travail, des croquis, et toutes sortes de matériaux. José et Alejandro sont très jeunes et paraissent intimidés par la caméra. Malgré leurs différences de tempérament, de personnalité et même d’approche artistique, ils ont une relation d’amitié et de travail harmonieuse. Ainsi, lorsque nous demandons de qui était cette idée, cette peinture ou cette sculpture, ou qui avait décidé d’utiliser tel matériau spécifique, leur réponse est “Stainless”. Toutes leurs oeuvres sont signées du nom du groupe et jamais d’aucun de leurs noms en particulier. Et ils confient que dans la plupart des cas, au bout du compte, ils sont incapables de dire pour sûr de qui venait l’idée. Malheureusement, Fabelo Hung, l’un des trois membres du groupe, n’est pas là aujourd’hui parce qu’il a dû se rendre dans une autre province pour quelque question imprévue. José Capaz nous sert quelques arachides encore chaudes, rôties du matin même, pendant qu’Alejandro Piñeiro apporte des sodas à la lime dans d’élégants verres à vin qui contrastent avec le désordre de l’atelier où vous .com Passionné de Cuba contents page 28 La philosophie de travail du groupe a produit des résultats innovateurs et osés, emportant Stainless sur la route du succès. Ceci ne veut pas dire pour autant qu’ils ont reçu la complète reconnaissance du public. Depuis leur première exposition, qui utilisait leur propre nom, Stainless, comme titre, les artistes et leur travail se sont avérés controversés. Nous jetons notre regard sur une peinture accrochée au mur—difficile de la manquer par sa taille et sa situation bien en vue dans le studio—appelée El Gran Pastel (Le grand banquet ou le grand gâteau). L’image en question fait partie de la série appellée Construcciones Dulces (Constructions douces) de leur première exposition. Selon Píter Ortega, curateur de leur premier spectacle, la forte connotation sexuelle de cette pièce, entrecoupée d’humour et d’ironie, est l’une des caractéristiques essentielles du groupe. Pour cette occasion, lorsque le curateur bien connu a présenté l’exposition, il annonça: “Un nouveau groupe prometteur dans l’histoire de l’art cubain voit le jour. Je suis convaincu que ce dont nous sommes témoins n’est pas une aventure fugace ou une impulsion conduisant trois jeunes vers la grandeur et la célébrité, mais plutôt le germe d’un effort poétique authentique sur les traces de la tradition la plus avant-gardiste…” Au début, leurs productions comprenaient des peintures et des sculptures; maintenant leur création artistique englobe l’installation, la performance, le vidéo d’art, la photographie et le collage en utilisant différentes techniques et médiums. En 2013, Stainless a pris part à l’exposition homoérotique Sex in the City à la Galerie La Acacia avec la série photographique La Galleta, (Le Biscuit) qui documente la performance du même nom. La sorte de rituel gai de La Galleta s’est gagnée plusieurs supporteurs et détracteurs et a été insérée dans la campagne pour la liberté sexuelle et les droits des gais. Stainless a indiscutablement entrepris d’être remarqué par ses thèmes audacieux, cherchant à créer de nouveaux modes d’expression en arts visuels. Ils ne sont pas connus qu’à Cuba. Ils ont exposé à New York, en Allemagne, en Corée du Sud, en Italie et dans d’autres pays. Leurs plans pour cette année est de plancher sur un projet dirigé par l’Association des Galeries de Key West en collaboration avec le Musée National des BeauxArts de Cuba. Leur dernière exposition, Art Attack. Stainless vs the Merger, a transformé la Galerie Galiano en un mélange de décors chaotiques, dans lequel le spectateur est “frappé” par différentes formes, couleurs, textures, un décor dans lequel—et ils ont donné un avertissement clair--l’art passe à l’attaque. La jeunesse, l’énergie et l’audace, ils en ont à revendre Stainless est formé des artistes Alejandro Piñeiro (La Havane, 1990), José Capaz (La Havane, 1988) and Fabelo Hung (La Havane, 1991) .com Passionné de Cuba contents page 29 Lipstick par Osiris Cisneros Ortega Osiris Cisneros est l’artiste irrévérencieux en soi…il adopte une attitude extêmement ironique quand ses lentilles pénètrent les stéréotypes sociaux, culturels et de genre. Ses compositions sont montées comme des constructions où les objets et les détails aménagés avec une planification extrême, renferment des significations cardinales qui surpassent clairement les interactions du tout. Un des outils qu’il utilise le plus est la métonymie: des parties du tout qui sont répétées encore et encore. Hauts talons, perruques et rouges à lèvres sont tous des allusions à un plus grand syntagme, la Femme. Lipstick est une série dont le personnage principal est la Femme dans toute sa profondeur. En mettant l’accent sur son apparence physique, l’artiste approche l’image et le rôle des femmes dans un monde gouverné par une myriade de stigmates…Se peut-il que l’interprétation soit une partie du jeu des apparences que l’artiste planifie pour son oeuvre pour nous y entraîner? Est-il possible que ces pièces soient l’expression pure de ses propres fascinations et désirs privés? Nous soulignons que son “elle” adopte différentes facettes dans chaque oeuvre…elle est désir, objet, quotidienneté, victime, femme fatale. Séduisantes attitudes lorsque vous détenez les cordes pour les manipuler au besoin. Extrait d’un article de Gabriela Garcia Azcuy La Havane, mars, 2014 Fábrica de arte Cubano (F.A.C.) Ouvre le 8 avril, 8:00pm, pendant le mois .com Passionné de Cuba contents page 30 Photographie Campos de batalla by Ossain Raggi Fototeca de Cuba, Jusqu’au 21 avril Un dialogue entre les images sur dioramas représentant les champs de bataille en Europe, par Björk Larson, et les images prises par Ossain Raggi montrant les sites où les plus importantes batailles cubaines ont eu lieu dans l’histoire Respira by Glenda Salazar Fototeca de Cuba, Jusqu’au 21 avril Documente l’intérêt de l’artiste pour la cartographie des villes—dans cette exposition, à Cuba, en Espagne et en France—abandonnant les symboles et les personnages sur les murs et Salvaje by María Cano Sala de la Diversidad, Ouvre le 24 avril Tour d’horizon d’une oeuvre de dix ans en tant que photographe par María Cano et son approche interniste, artistique de la vie animale de différentes régions géographiques. L’artiste parlera de ses expériences comme photographe de la nature, le 25 avril à 2pm à la Sociedad Patrimonio, Comunidad y Medio Ambiente (Amargura #60 entre Mercaderes y San Ignacio, Vieille Havane. Fototeca de Cuba 23 avril 14 mai Sala de la Diversidad Compulsión Irolan Maroselli et Yoannys Aldaya utilisent leur corps comme modèles et jouent différents rôles pour critiquer certains contextes sociaux. Jusqu’au 21 avril El Caribe en todo sentido, Vidéos et ouvrages graphiques montrant la région caribéenne de la Colombie de cinq points de vue différents: sa nature, ses gens, le mot, l’action et l’expression. De la Lleca al Cohue: by Violet Bulé Un projet de Violet Bulé qui considère la photographie comme un instrument d’action sociale. Les résultats d’ateliers organisés dans des centres pénitenciaires avec des détenus montrent le monde intérieur des personnes derrière la caméra et leur association avec des concepts comme la fraternité, la constitution d’un groupe familial, et la dynamique sociale au-delà de celle reliée à la violence et la survie. .com Passionné de Cuba contents page 31 Cinéma Muestra Joven ICAIC 2014 Un événement visant à stimuler la connaissance et la reconnaissance des réalisateurs de nouveaux vidéos et à entrer en contact avec des oeuvres osées et inquisitrices, habituellement produites en dehors des productions officielles. La compétition qui fait partie de l’événement s’adresse aux jeunes réalisateurs cubains de moins de 35 ans qui rivaliseront pour se mériter des prix dans les catégories des long métrages, documentaires, animation, la musique et les affiches. La sección Haciendo Cine convie les scénaristes et les réalisateurs cubains de moins de 35 ans, à présenter des projets de scénarios de fiction et d’animation contenant un plan de financement de petit budget, pour qu’au moyen d’un pitching, ils peuvent rencontrer des organismes qui appuient la production audiovisuelle et s’accordent pour une possible materialisation des films. À la clôture de l’événement, on connaîtra les projets d’intérêt pour les organismes et les producteurs participants. L’événement encourage la dispersion de la connaissance et la réflexion sur les créations audiovisuelles de ces nouveaux réalisateurs. Plusieurs oeuvres controversées et osées sont en montre, la plupart du temps des oeuvres produites dans la frange des institutions officielles. La competition couvre la fiction, les films d’animation et les documentairess, les scripts non publiés, les affiches de jeunes artistes cubains, le visionnement de films contemporains internations, des rencontres thématiques, des débats, des seminaries et des ateliers avec de réalisateurs importants. 1-6 avril, 2014, La Havane Suite et fin de l’article + galerie d’images L’événement comprend trois différentes sections en dehors de la competition: La Mirada del Otro, qui présentera des longs métrages, des documentaries et des films d’animation sur des themes cubains fait par réalisateurs étrangers, aussi sous les 35 ans. Muestra Internacional, un échantillon de films étrangers en sélection, et Muestra ICAIC, qui présente des films d’archives de l’Institut du Film Cubain. L’événement comprend des rencontres thématiques, des discussions, des seminaries et des ateliers avec d’importants réalisateurs cubains, des critiques et des auteurs. Des classes de maître par des réalisateurs exceptionnels parlant de leurs films, et des expositions photographiques, d’affiches et d’arts visuels. [email protected] www.muestrajoven.cult.cu http://www.cubacine.cu%20/%20muestrajoven .com Passionné de Cuba contents page 32 danse Amigas Ballet Lizt Alfonso Teatro Karl Marx, 5, 10-12, 17-19 avril, 8:30pm; 6, 13 et 20 avril, 5pm Cette nouvelle version de l’internationalement fameuse Amigas, une histoire crève-coeur de retrouvailles, de pardon et d’amitié, apporte de nouvelles complexités et une dynamique de scène plus grande grâce aux nouveaux acteurs et aux rôles qu’ils tiennent: Geidy Chapman fera ses débuts dans le rôle de Regla (qui alternera avec le chanteur Sory); Lieter Ledezma et Marino Luzardo joueront l’annonceur télé du jadis populaire Música y Estrellas, et Osvaldo Doimeadiós jouera le coordinateur et sera aussi l’assistant directeur de cette production. Les chanteuses Yaíma Sáez et Niurka Reyes complètent le casting. Programme concertiste Ballet Español de Cuba Teatro Mella, Sam, 4 et 5 avril, 8:00pm; dim, 6 avril, 11am (pour les enfants) et 5pm Le programme est composé de la Sonata y fandango, chorégraphiée par Eduardo Veitía, directeur de la compagnie; Sonata en Re par Pablo Egea, Castilla par Marienma, El violinista par Graciela Santana, et la suite en trois mouvements, Ansaluza, Aubade et Navarra par Leslie Ung, basée sur l’opéra de Jules Massenet, Le Cid. La seconde partie du spectacle comprend la première mondiale d’Entre sombras par Graciela Santana et la présentation d’Esencia, Arte y Tronio par Francis Núñez; Añoranza et Soleá por bulerías par Pablo Egea et Fin de Fiesta avec la participation de toute la compagnie. Le 6 avril, à 11 am, le spectacle pour enfants présentera Los zapaticos de rosa par Leslie Ung, basé sur le poème du même nom de José Marti. Plus de 1,000 danseurs de divers ateliers et écoles de danse participeront au spectacle. Programme concertiste Ballet Nacional de Cuba Teatro Mella, 24 avril, 8:30pm Le programme comprend Umbral (musique de Bach), Pretextos (musique de Marbehant), A la luz de tus canciones (musique d’Ernesto Lecuona, Orlando de la Rosa et Adolfo Guzmán) le tout chorégraphié par Alicia Alonso, pas de deux de Le Corsair (une version d’Alicia Alonso basée sur la chorégraphie originale de Marius Petitpa et la musique de Riccardo Drigo), et la première mondiale de Caleidos (musique de Camille SaintSaëns) .com Passionné de Cuba contents page 33 Ecos, la passion du flamenco par Margaret Atkons Dans une tentative de la mère-patrie pour conserver les traditions, l’Espagne légua à Cuba un système d’organismes de charité ou à vocation récréationnelle. Ils sont devenus avec le temps des réservoirs de culture hispanique, particulièrement pour la danse et la musique. Un immeuble appartenant à l’un de ces organismes situé dans le voisinage de La Havane, Santos Suarez, est devenu le quartier général de la Compagnie “Ecos”, qui célèbre cette année son quinzième anniversaire en dansant et chantant le flamenco. Roxana de los Ríos: Manager Compañía ECOS La Habana, Cuba +53 7 8322396 / +53 52543311 [email protected] Sur le toit de l’immeuble se trouve un hall précaire, modeste et plaisant , avec ses murs couleur saumon qui reflètent la lumière tombant par de larges fenêtres qui permettent aussi à l’air frais de nous soulager de la chaleur de ce février qui ressemble au mois d’août. Nous sommes accueillis par la directrice de la compagnie, Ana Rosa Meses. Ana Rosa est une jeune femme charmante avec un corps formé par l’entraînement d’une danseuse et qui révèle en même temps de sensuelles courbes cubaines. Elle explique que pour bien danser le flamenco, les danseurs ne sont pas obligés d’avoir des silhouettes extrêmement minces requises dans d’autres styles de danse. Tout à l’opposé; vous avez besoin d’un peu plus de substance pour créer l’attitude tablao, et être imbue de tout le caractère des mouvements que le personnage demande. À mesure qu’elle parle, la passion pour son travail devient évidente et comme une autre danseuse de la compagnie nous a dit plus tard, le tango est plus qu’une forme d’art, c’est un mode de vie. .com Passionné de Cuba contents page 34 Un par un, les membres de la troupe de la compagnie arrivent, en premier les danseurs et ensuite les musiciens. Il y a le style plus traditionnel, comme celui des rassemblements de gitans d’Andalousie, plus indiqué pour les tavernes et les tablaos qui abondent à Cuba; et il y a aussi la version plus stylisée, la rumba flamenca, qui apparaît teintée de tons africains, et un guaguanco suit qui nous électrise de son pouvoir d’expression. La musique d’accompagnement est en direct. Bien sûr, les grattements des guitares et les voix des cantaores les accompagnent, et même s’il n’existe pas à Cuba d’entraînement spécial pour cette forme d’art, les artistes connaissent les paroles traditionnelles et adoptent les façons de chanter réminiscentes des inflexions et de la prononciation de l’Espagne. Ils chantent aussi des boléros teintés de flamenco et des chansons cubaines. Et plus loin de la caja, il y a deux tumbadoras et un bongo. Même si la plupart des jeunes danseurs sont des étudiants des classes de l’École Nationale des Arts, il y en aussi quelques-uns parmi eux dont le seul entraînement pendant ces années a été celui donné par Ana Rosa. Ils donnent des cours aux filles qui aiment le flamenco avec passion. “Parce que c’est quelque chose que vous devez aimer”. Ils expliquent alors que tout commence avec la musique parce c’est elle qui crée le rythme et l’ambiance. Les talons de leurs souliers deviennent des instruments et ajoutent à l’acoustique, créant des “échos” réels qui se répercutent profondément dans l’auditoire. Nous sommes invités à l’un de leurs rassemblements où, dans un décor intime, elles chantent et elles dansent. On nous dit que c’est là que les improvisations les plus délicieuses sont nées, celles qui ne se rendent pas jusqu’à la scène parce que la pression de l’auditoire tend à les refroidir. “Ce sont des moments merveilleux, mais ils sont terriblement éphémères”. On nous parle aussi des spectacles réguliers au El Mesón de la Flota dans la Vieille Havane qui se transforme en tablao flamenco tous les soirs, du vendredi au dimanche. Ils satisfont les goûts de chacun en flamenco: le flamenco pur et l’hybride cubain. Ils nous parlent de leurs performances à travers le monde, de leur succès dans les Émirats Arabes Unis, de leur Prix Villanueva de la Critique qui semble être leur cadeau d’anniversaire, de leur longue et fructueuse alliance avec la danseuse espagnole Cristina Hoyos et d’autres bailaores et cantaores bien connus qui viennent à Cuba donner des cours. “Nous allons sur le Malecon, nous chantons et dansons pendant les fêtes, comme ils le font en Andalousie, et nous apprenons plus là que nous pouvons le faire dans n’importe quelle classe.” Passion et flamenco: c’est tout. Ni plus ni moins. Je suis partie avec l’âme remplie de musique, mon esprit affecté par la tristesse des cantos et mes pieds voulaient marteler le rythme avec mes talons. Suite et fin de l’article + galerie d’images .com Passionné de Cuba contents page 35 20 au 27 avril, 2014 La Havane Concurso y Festival Internacional de Guitarra de La Habana Au grand plaisir de ses nombreux fidèles, le Festival International de Guitare de La Havane revient après beaucoup trop d’années de silence. Il a été fondé en 1982 par le superbe guitaristee, compositeur et chef d’orchestre Leo Brouwer. Au cours des éditions antérieures, il a amené dans la capitale cubaine des figures significatives de l’univers mondial de la guitare comme Ichiro Suzuki du Japon, Costas Cotsiolis de Grèce, Paco de Lucia d’Espagne, l’Argentine Maria Luisa Anido, Francis Bebey du Cameroun, David Russell et John Williams de Grande Bretagne et le Vénézuélien Alirio Diaz. Dès le début, le festival s’est distingué en ratissant large à propos de la guitare et il s’est retrouvé avec plein d’espace pour la guitare “classique” aussi bien que populaire, celle avec des tendances folkloriques et l’insertion d’autres instruments de la famille des guitares venant d’une variété de diverses cultures. Pour cette édition, les organisateurs ont annoncé la participation de plusieurs maîtres de la guitare, incluant les spécialistes de musique ancienne Hopkinson Smith et Anthony Spiri, des figures remarquables de la guitare contemporaine comme Álvaro Pierri, Hubert Käppel, Joaquín Clerch, Ricardo Gallén, Rafael Aguirre, Marco Tamayo, Franz Hallaz et Jorge Luis Zamora, de même que des exposants de genres musicaux divers comprenant le guitariste de flamenco Pancho Amat, des troubadours, des guitaristes et des compositeurs comme Pedro Luis Ferrer and Silvio Rodríguez. D’autres performances comprennent Yosniel Rivera, gagnant du deuxième prix dans deux éditions passées de la Compétition de Guitare Isaac Nicola , et l’orcheste de guitare Sonantas Habaneras. Plusieurs artistes invités offriront des classes de maître. Pour plus d’information contactez: Comité Organizador, Instituto Cubano de la Música, Centro Nacional de Música de Concierto, Teatro Auditórium Amadeo Roldán Tel.: Direct: (+53) 832-5552. E-mail: [email protected] .com Passionné de Cuba contents page 36 MUSIque X Alfonso, 2014 Fusion Contemporaine La scène musicale électronique de fusion contemporaine s’est fragmentée ces derniers mois alors que de nouveaux bars et clubs se sont ouverts et qu’un certain nombre de promoteurs de soirées ont organisé des événements dans des parcs et des endroits publics. Les bons endroits pour entendre de la musique en direct comprennent le Bertolt Brecht (mercredi: Interactivo, dimanche: Déjá-vu) et El Sauce (verifiez dimanche aprèsmidi avec la Máquina de la Melancolía) et aussi la nouvellement ouverte Fábrica de Arte Cubano qui présente des concerts la plupart des soirs du jeudi au dimanche, de même que de plus petites performances impromptues à l’intérieur. Regardez le numéro du mois dernier pour plus de détails. Café Cantante, Teatro Nacional Centro Hispano Americano de Cultura Mercredi Qva Libre Dans le bouillonnant district du divertissement le long de la Première Avenue à partir du théâtre Karl Marx jusqu’à l’aquarium vous aurez l’embarras du choix avec le toujours populaire Don Cangrejo mettant en vedette de la bonne musique live (Kelvis Ochoa et David Torrens alternent les vendredis), Las Piedras (occupé comme un fou à partir de 3am), l’El Palio et le Melem bar – les deux mettant en vedette des chanteurs différents et des numéros dans des endroits plus petits et intimes. 5 avril 5 pm 5 pm Café Concert El Sauce 5 pm La Máquina de la Melancolía, avec Frank Delgado et Luis Alberto García Sam, 5 avril Raul Paz Dimanche Jardines del 1830 Dimanche 10pm 10 pm Casa de la Música de Miramar Mardi, 5 pm Alexander d’Primera 5 pm Présentations d’un des groupes les plus populaires de Cuba, Moncada, avec un vaste répertoire de musique cubaine et latinoaméricaine La Gruta Abreu et Havana 5 avril Tierra Santa et ses invités. 5 pm Diablo Tun Tun Mercredi Rocka Blues, ayant à sa tête Humberto García Manrufo, et un répertoire qui mélange le rock et le blues. Museo Nacional de Bellas Artes Gerardo Alfonso 24 avril Canela 7 pm .com Passionné de Cuba contents page 37 Salsa / Timba Alexander Abreu Casa de la Música de Galiano. Photo par Alexander Mene Casa de la Música de Galiano Casa de la Música de Miramar Mercredi 11 pm José Luis Cortés y NG La Banda Jeudi 11 pm Charanga Latina. Diablo Tun Tun Lundi El Noro y Primera Clase Vendredi Samedi José Luis Cortés y NG La Banda Dimanche Sur Caribe Juan Guillermo 11 pm 5 pm Adalberto Álvarez y su Son 5 pm 11 pm El Niño y La Verdad 5 pm 5 pm Tumbao Habana To Mezclao 11 pm Jeudi 5 pm Mardi Mercredi 11 pm Mercredi Lundi Manolito Simonet y su Trabuco José Luis Cortés y NG La Banda Lázaro Valdés y Bamboleo 11 pm Samedi 5 pm Manana Club 5 pm Tania Pantoja .com Passionné de Cuba contents page 38 jazz Café Jazz Miramar Ouverture à 2 pm Ce nouveau club de jazz s’est rapidement établi comme un des meilleurs endroits pour entendre jouer ensemble quelques-uns des meilleurs musiciens de Cuba. Oubliez les salles enfumées, celle-ci est propre, lumineuse --les clopes à l’extérieur. Même s’il est difficile d’obtenir une cédule exacte attendez-vous à un haut niveau d’improvisation. Quand c’est bon, c’est très bon. Une maison à part entière est quelque chose comme une maison mixte quand, à certains moments, vous sentez que vous retenez votre propre silence, alors allez-y! De toute façon, il a notre approbation. Privé Lounge Dimanche a partir de 10:30pm Allie brillamment confort, musique de qualité et ambiance détendue. C’est douillet – la scène peut accommoder un trio confortablement, un quatuor si les musiciens se resserrent a lo cubano – et les éléments du design atténuent les bruits—des panels anti-écho permettent un audio super et en plus les musiciens qui y jouent (Harold LópezNussa; Oliver Valdés; Aldo López-Gavilán) sont parmi les meilleurs du pays. Asociación Cubana de Derechos de Autor Musical Somavilla Alexis Bosch (pianiste) et Proyecto Jazz Cubano Samedi 17 avril 6 pm 8:30 pm Zule Guerra (chanteuse et compositeur) et Blues d’Havana. (Admission gratuite) Centro Hispano Americano de Cultura 1 avril 5 pm Yasek Manzano (trompette) et ses groupe UNEAC 10 avril 2 pm Peña La Esquina del Jazz, présenté par Bobby Carcassés. Teatro Miramar 4 avril 7 pm Showman Bobby Carcassés el ses invités Irina et le groupe Aire de Concierto. .com Passionné de Cuba contents page 39 Bolero, Folklorique, Son et Trova Asociación Cubana de Derechos de Autor Musical 26 avril 6 pm Rencontre avec trovador Manuel Argudín. Asociación Yoruba de Cuba Vendredi 8 pm Dimanche 4 pm 4 pm Présentation par le folklorique Obiní Batá. groupe Présentation par le folklorique Los Ibellis groupe 4 pm Présentation par le groupe folklorique Yoruba Andabo. Présentation par Elaín Morales. Présentation par Waldo Mendoza, un des chanteurs les plus populaires aujourd’hui. 5 pm 5 pm 12 avril 27 avril 5 pm El Jardín de la Gorda avec les prestations de trovadores de chaque génération. Trovando, une bonne trova. recontre avec Hotel Telégrafo Síntesis 3 pm 3 pm Ad Libitum El Jelengue de Areíto 9:30 pm Présentation du groupe folklorique Obiní Batá Peña La Juntamenta, avec trovadors Ángel Quintero, Benito de la Fuente et Tato Ayress 3 pm Vendredi 12 avril Marta Campos, chanteuse renommée d’airs contemporains avec un accent trova Centro Iberoamericano de la Décima 5 pm A bolero puro, spectacle avec les performances du chanteur. Casa de África 5 avril Rencontre avec trovador Ireno García. Casa Memorial Salvador Allende Mercredi Café Teatro Bertolt Brecht 26 avril 12 avril 25 avril 5 pm Samedi 5 pm 7 pm Café cantante, Teatro Nacional Jeudi 27 avril Casa de la Cultura de Plaza Cabaret Las Vegas Samedi Casa de la Cultura Comunitaria Mirta Aguirre Une réunion informelle avec Ivette Cepeda, qui a une voix chaude et profonde, un grand charme personnel et un répertoire exquis de la chanson cubaine et Hurón Azul, UNEAC 12 avril 10 pm Mundito González, un des chanteurs cubains de bolero des plus populaires. Casa del Alba 4 avril 7 pm 8 avril 7 pm 24 avril 24 pm Avec sa belle et puissante voix, Eduardo Sosa et ses invités reprennent les succès marquants de la trova cubaine de tous les temps. Concert par Vicente Feliú, Lázaro García et Augusto Blanca, avec invités Pepe Ordaz et Alejandro Valdés Peña El Canto de Todos, avec Vicente Feliú, l’un des membres fondateurs de Nueva Trova cubaine. Instituto Internacional de Periodismo José Martí 25 avril 6 pm Peña La Pupila Asombrada présente des performances de chanteurs-compositeurs ainsi que des vidéos musicaux et des courts métrages par des étudiants de la faculté des Médias Audiovisuels de l’Université des Arts. Piano Bar Tun Tun (Casa de la Música de Miramar) Jeudi 5 pm Une rencontre avec trovador Ray Fernández .com Passionné de Cuba contents page 40 CLASSIQUE Photo par Ivan Soca Basílica Menor de San Francisco de Asís 12 avril 6 pm 26 avril 6 pm Concert spécial par la Camerata Romeu, dirigé par Zenaida Romeu. 19 avril 6 pm Concert par le quintette à vent Ventus Habana. Concert par le Coro Polifónico de La Habana, dirigé par Carmen Collado. Biblioteca Nacional José Martí Samedi Performances de solistes et d’ensembles de chambristes. 5 pm Casa del ALBA Cultural 6 avril 5 pm 13 avril 5 pm En Confluencia, dirigé par les guitaristes Eduardo et Galy Martín. 20 avril Tarde de Concierto, sous la conduite de la soprano Lucy Provedo. 27 avril 5 pm 5 pm De Nuestra América, dirigé par la pianiste Alicia Perea. Concert de la guitariste Rosa Matos. Centro Hispano Americano de Cultura 1 avril 5 pm Présentation de la zarzuela El cafetal par Ernesto Lecuona, avec des solistes et la chorale de Teatro Lírico Nacional. .com Passionné de Cuba contents page 41 Oratorio San Felipe Neri 5 avril 4 pm 9 avril 6 pm Concert de clôture de l’atelier organisé par le violoniste allemand et le musicologiste Thomas Hengelbrock pour l’orchestre symphonique de l’ISA qui le donnera avec les membres de l’ensemble Balthasar-Neumann dirigé par Hengelbrock 26 avril 4 pm Concert du violoniste alto Anolan González et de musiciens invités Concert par la chorale Schola Cantorum Coralina. Sala Covarrubias, Teatro Nacional Dimanche Concerts de l’Orquesta Sinfónica Nacional 11 pm Sala Gonzalo Roig. Palacio del Teatro Lírico Nacional 30 avril Cuerda Dominical avec le guitariste Luis Manuel Molina. 5 pm Sala Ignacio Cervantes 13 avril 6 pm 20 avril 6 pm Le quintette à vent Ébanos de La Habana, dirigé par Laura Calderón, jouera des oeuvres des compositeurs J. Montilla et Javier Zalba, et des oeuvres de Paquito D’Rivera, Ernán LópezNussa, Dizzy Gillespie et Charlie Parker. Les musiciens invités comprennent Fadev Sanjudo (trompette), Javier Zalba (sax), et Vicente Monterrey et Alejandro Calzadilla (clarinette). 27 avril 6 pm Le duo de chambristes Ondina compose de Niurka González (flûte) et María del Henar Navarro (piano) jouera des oeuvres de Jules Mouquet, Paul Taffanel, Gabriel Fauré, Philippe Gaubert et Henri Büsser. L’Orquesta de Cámara de La Habana, dirigée par Daiana Garcia, avec les musiciens invités Karla Martínez (piano) et Alejandro Calzadilla, joueront des oeuvres de compositeurs du 20ième siècle comme Dmitri D. Shostakovich, Claude Debussy, Witold Roman Lutosławski, Carlos Fariñas et José Víctor Gavilondo. .com Passionné de Cuba contents page 42 8 au 11 avril, 2014 La Havane IX Coloquio y Festival Internacional de Música y Poesía Nicolás Guillén Dédié au 80ième anniversaire de la publication en 1934, de West Indies Ltd., un livre de poésie par Guillén, et au contextes géographiques et culturels qui l’ont motivé dans son travail, l’événement rassemble des specialistes et quiconque est intéressé à discuter sur l’économie, la culture et la vie dans cette région des Caraïbes. Des conférences, des panels de discussions et des rencontres ouvertes à tous traiteront de deux thèmes majeurs: Le programme du colloque incluera des récitals de musique et des lectures de poésie, des concerts de musique symphonique et chorale, des expositions d’arts visuels et d’autres activités reliées aux thèmes étant le point de mire de cet événement. • La Caraïbe et les nations qui la composent, l’hétérogénéité et l’homogénéité dans les Caraïbes, l’histoire, la culture, l’art, la littérature, la société, la politique, l’économie, les aspects de l’émigration et plus encore. • La relation Nicolás Guillén/Caraïbes vue d’un point de vue poétique. Mise en lumière de sa propre experience avec les gens et les personnalités basée sur les etudes qui ont été écrites à propos de West Indies Ltd. .com Passionné de Cuba contents page 43 Théâtre Photos par Lorena Antigonón, un contingente épico Performed by Teatro El Público / Directed by Carlos Díaz Teatro Trianón, Ven et Sam, 8:30pm; Dim, 5pm La plus récente performance de Carlos Diaz et sa troupe, Teatro el Publico implique un retour aux classiques, guidé et parrainné par Rogelio Orizondo qui a écrit Antigonón, un contingente épico spécialement pour eux. Carlos est le plus connu et brillant des directeurs de théâtre cubain qui a la réputation de monter des pièces montrant une nudité abondante, des travestis et des clins d’oeil subtils à la réalité nationale cubaine. Antigonón ne désappointe pas —allez le constater par vous-même! Bravo Edith Centro Cultural Bertolt Brecht. Sala Tito Junco, Ven et Sam, 8:30pm; Dim, 5pm Bravo Edith est la nouvelle production de la compagnie de théâtre La Gaviota, un hommage à la chanteuse française Édith Piaf. La pièce met en lumière un aspect peu connu de la vie de la chanteuse—son désir de vivre et d’aimer en dépit d’une vie malheureuse et d’une maladie mortelle. ¡Ay, Carmela! Sala Adolfo Llauradó, Ven et Sam, 8:30pm; Dim, 5pm L’acteur et directeur Pancho García présentera sa version de ¡Ay, Carmela! une tragic-comédie du dramaturge espagnol José Sanchis Sinisterra. Les jeunes acteurs Liliana Lam et Alberto González y jouent les rôles de Carmela et Paulino, un couple d’acteurs en voyage dans une situation extrême durant la guerre civile espagnole. .com Passionné de Cuba contents page 44 Pour les Enfants Mowgli el mordido por los lobos Teatro La Proa Teatro Nacional de Guiñol ,Ven 4 avril, 3pm; Sam 5 & Dim 6 avril, 11am et 5pm Très structurée à propos des nombreuses aventures de Mowgli de Rudyard Kliping, dans Le Livre de la Jungle, cette version avec marionettes dirigée par Arneldy Cejas est un appel à surmonter les difficultés de la vie XI Taller Internacional de Títeres Teatro de la Orden Tercera 25 avril, 3:00 pm: Circo de madera par le groupe Karromato (République tchèque) 29 avril, 3:00 pm: Circo de sueños par le groupe Gira-Sol (Uruguay) 30 avril, 3:00 pm: El alma del pueblo par le groupe Etcétera (Espagne) En Buena Compañía Carpa Trompoloco Sam & Dim, 4 pm & 7 pm Les aventures du monde magique du cirque se poursuivent. Carpa Trompoloco continuera de présenter des spectacles tout au long du mois “En Buena Compañía” (En Bonne Compagnie), le titre du nouveau spectacle mettant en vedette, entre autres numéros, des funambules, acrobates, clowns, gymnastes, dompteurs d’animaux, et les fascinants trapézistes volants, récipiendaires du Grand Prix au dernier Festival CIRCUBA 2013. .com Passionné de Cuba contents page 45 Premier Mai sur la Plaza de la Revolución, La Havane, Cuba Suite et fin de l’article + galerie d’images Photos par Humberto Mayol May 1 at Plaza de la Revolución, Havana Des centaines de milliers de Cubains se sont massés sur la Place de la Révolution, mercredi le premier mai 2013 pour une parade rendant hommage à Hugo Chavez, le leader vénézuélien… Une mer de travailleurs, plusieurs portant des chemises rouges comme les préférées de Chavez et d’autres portant des affiches à son image, a déferlé devant une statue géante du héros du 19ième siècle de l’indépendance cubaine, José Marti, sur la vaste place où Cuba tient ses plus grands rassemblements politiques. Le profil était certes plus bas que par les années passées quand plus d’un million de personnes se rassemblaient chaque année pour entendre l’un des discours invariablement long de Fidel Castro. Pourtant, quelque soit votre opinion politique, c’est une occasion de vivre et de ressentir l’atmosphère et l’énergie encore présentes dans la révolution cubaine et d’avoir un apercu du Cuba d’aujourd’hui. Vous devez vous rappeler que cette journée commence et finit tôt (typiquement, vous devriez être là à 8am), alors mettez vos souliers de marche et un chapeau pour vous protéger du soleil. Vamos à la Plaza! journée de huit heures. Au cours du congrès de la Deuxième Internationale, tenu à Paris en 1889, avec des représentants de travailleurs de plusieurs pays européens, la délégation française a présenté une initiative visant à préserver la mémoire des martyrs de Chicago par des démonstrations publiques pour de meilleures conditions de travail. Une année plus tard, le premier Premier Mai fut célébré dans diverses parties du monde, incluant Cuba. Jusqu’en 1959, les démonstrations du Premier Mai se tenaient pour dénoncer l’exploitation des travailleurs dans le pays. Après le triomphe de la Révolution le premier janvier 1959, la célébration du Premier Mai devint un congé pour la classe ouvrière qui chaque premier mai, reflua vers la Plaza de la Revolución en compagnie des étudiants, des travailleurs agricoles et des forces armées, en support à la Révolution. Histoire et arrière-plan du Premier Mai Le Premier mai, ou le Jour des Travailleurs, est célébré en l’honneur des Martyrs de Chicago, ces sept employés d’une compagnie américaine tués en 1886 pour avoir fait la grève pour demander la .com Passionné de Cuba contents page 46 Autour de Cuba Festival Piña Colada 3-6 avril, 2014 Le premier Festival Piña Colada s’est tenu à Camagüey en 2004, et depuis la deuxième édition il s’est déroulé dans la province centrale de Ciego de Avila. À travers les années, il a maintenu son but de promouvoir le travail artistique cubain et celui de resserrer les liens entre les compositeurs d’avantgarde et les musiciens par des peñas, des concerts, des récitals, des événements thématiques et des spectacles audio-visuels. Événement consacré au 50ième anniversaire de l’EGREM, son président, Arnaldo Rodriguez a confirmé la présence de musiciens de toute l’île qui seront en concerts et en spectacles spéciaux dédiés au jazz, au rock, à la fusion contemporaine, la musique de danse populaire, la Nueva Trova et le Hip Hop entre autres genres et de styles… BarrioCuento 2014 2 au 6 avril, 2014 , Pinar del Rio La compagnie théâtrale Cimarrón et le Consejo Provincial de las Artes Escénicas présentera la 16ième rencontre BarrioCuento International pour les Oeuvres de Théâtre Orales consacrée cette année au narrateur et folkloriste Samuel Feijóo, l’auteur de courtes nouvelles et gagnant du Prix National de Littérature Nersys Felipe de même qu’à l’héritage des Îles Canaries sur la culture cubaine. BarrioCuento, dont le programme atteint les théâtres, les projets culturels, les écoles, les places de travail, les communautés rurales et les coopératives, a invité des conteurs, des improvisateurs et des groupes de danse et de musique dont les spectacles se basent sur la culture rurale. Taller Internacional de Teatro de Títeres 21 au 27 avril, 2014, Matanzas City Basé sur les expériences à succès des compagnies de théâtre de marionettes de Matanzas, spécialement celles du Théâtre El Papalote et du Teatro de las Estaciones, cet atelier offrira des conferences, des classes de maître, des expositions, des présentations de textes spécialisés, un événement thématique et des performances, parmi lesquelles auront lieu des premières. Cette année rend hommage au Guiñol de Guantánamo. Il rassemblera aussi un groupe sélect de résidents de l’Île et d’autres de la diaspora cubaine. .com Passionné de Cuba contents page 47 Photos par Yadira Montero Cine Pobre: le festival du film le plus branché de Cuba est de retour Suite et fin de l’article + galerie d’images par Victoria Alcalá Après une pause de deux ans, le festival cubain du cinéma “pauvre” est de retour. Fondé par le réalisateur cubain Humberto Solás et tenu traditionnellement à Gibara, un petit village de pêche endormi le reste de l’année. Cette localité devient, pour une semaine en avril, le foyer des réalisateurs de films alternatifs à petit budget, qui carburant à l’adrénaline et aux rêves, y montrent leurs oeuvres. Ne vous attendez pas à voir des vedettes d’Hollywood, des paparazzi racoleurs, un tapis rouge flamboyant, à assister à des séances de photos ou des parties d’après-films. Le festival du film “pauvre” est un terme impropre, et si les choses branchées et rétro sont votre affaire, c’est ce que vous trouverez de mieux sur la scène cubaine du film.’ – celui privilégiant la qualité artistique associée à des coûts de production maintenus à un minimum. Le festival de cinéma lui-même est jeune, et pas seulement à cause de l’âge de plusieurs de ses réalisateurs participants, mais pour son esprit en général. C’est probablement un cliché de revenir aux années 60 mais l’irrévérence, l’enthousiasme et le désir de ressentir quelque chose de nouveau se vivent tout au long de la semaine et seraient identifiables par n’importe quel hippie âgé. L’exdirecteur du festival, Sergio Benvenuto fait remarquer que l’événement procure une vitrine pour des films non touchés par le conservatisme Authentique, charmante et se situant en dehors des sentiers battus, Gibara est une ville si obscure que même plusieurs Cubains se débattent pour la trouver sur une carte; pourtant, de 2003 à 2011, ce village pittoresque a été l’hôte d’un des événements les plus authentique et charmant sur le circuit des films alternatifs/indépendants. Mis à part la compétition elle-même, qui octroie des prix pour les meilleurs documentaires et longs métrages, il y aussi des rencontres, des concerts, des récitals et des expositions d’art. Le festival présente un large éventail d’approches et de thèmes, aspirant à devenir une alternative au cinéma commercial .com Passionné de Cuba contents page 48 des grands studios, ni restreints par le besoin d’obtenir un succès commercial immédiat. Ceci met en valeur l’expression artistique qui n’a rien à voir avec les moyens de mieux mettre en marché, commanditer et produire des films. Le choix de Gibara comme lieu principal de l’événement a certainement rendu plus difficile le travail des organisateurs. La ville se trouve à un bon 800 kilomètres de La Havane et à une heure de mauvaise route depuis Holguin (qui renferme un aéroport international) et des plages cristallines de Guardalavaca (foyer de nombreux hotels tout inclus). Qui plus est, Gibara n’a pas d’hôtels et un nombre limité de chambres privées (qui sont réservées longtemps d’avance pour la semaine du Cine Pobre) Malgré tout, de plusieurs façons, c’est cet éloignement, ce sens de se trouver en terrain “vierge” qui donnent à l’événement cette intimité, ce charme unique et authentique. La ville ellemême a été déclarée Monument National en 2004 et se trouve près du lieu où Christophe Colomb a mis le pied pour la première fois en sol cubain. Malgré l’éloignement, relocaliser le Festival ne semble pas à l’ordre du jour selon Benvenuto, qui parle de la relation chaleureuse qui existe entre les gens de Gibara et ceux du Festival. En hôtes parfaits, ce sont les très fiers Gibariens qui procurent l’ambiance relaxe et amicale qui attire les visiteurs, les réalisateurs, les acteurs, les musiciens, les photographes, les critiques et les artistes. Limitée dans le nombre de films pouvant être montrés, le comité de sélection passe la plus grande partie de l’année à se décider (et parfois sélectionne les films de l’année suivante). Les jurys qui choisissent les gagnants dans chacune des catégories (Métrages et Documentaires) sont des artistes connus et respectés, des critiques et des réalisateurs. Même si le prix majeur est de 15,000 euros (donné en grande partie pour aider à la transition en 35mm), les participants ne sont pas là pour l’argent. De plus, Cine Pobre n’est pas destiné a servir de simple puits nourricier en attendant le marché du DVD, mais se veut une alternative pouvant aider à développer des réseaux de distribution parallèles pour les films à petit budget, ce qui assurerait un auditoire pour plusieurs des films extraordinaires présentés à Gibara. For more information: www.festivalcinepobre.cult.cu; www.festivalcinepobre.org .com Passionné de Cuba contents page 49 Le Gran Torneo de Golf de Cuba 2014 10-12 Avril 2014, Varadero Jadis appelée la Coupe Montecristo Pour Mark Twain, le golf était une fameuse façon de ruiner une bonne marche. Pour ma part, je ressens généralement la même chose pour les compétitions de golf. Pourquoi s’y intéresser lorsqu’on peut jouer simplement entre amis avec une glacière remplie de bière sans se stresser avec quoi que ce soit. Pourtant, depuis que le Montecristo (anciennement la Coupe Esencia) a commencé il y a quelques années, chaque mois d’avril, je ne me retrouve pas seulement a faire le déplacement jusqu’à Varadero, mais j’aime ça. Le terrain de golf de Varadero s’étend sur 6,856 verges, a un par de 72 et est magnifiquement entretenu. Pensé avec style en fonction du bord de mer, il s’allonge sur la côte superbe entremêlé d’espaces verts tropicaux et de lacs floridiens. Redessiné par le Canadien Furber, les deux boucles de neuf trous sont stimulantes mais équitables. La compétition elle-même est bien organisée, avec des prix intéressants, et la température à cette époque de l’année est fantastique. Avec des compagnons de jeu intéressants, comment ne pas aimer l’invariable coup de départ, la slice au second coup et le putt au quatrième… Détails: Vendredi 11 avril – Samedi 12 avril 2014. Il y aura deux jours de tournoi de jeu individuel. La coupe Esencia 2014 sera attribuée au meilleur score brut individuel pendant ces journées. Le Gran Torneo de Golf de Cuba 2014 sera donné au meilleur score individuel net pendant les deux jours. La compétition est ouverte à ceux qui ont un handicap de 24 ou moins (hommes) ou 30 et moins ( femmes) See event website Suite et fin de l’article + galerie d’images .com Passionné de Cuba contents page 50 Les Industriales de La Havane jouent au: Estadio Latinoamericano Addresse: Pedro Pérez #302, e/ Patria y Sarabia, Cerro Séries de Championnat 8-17 avril, 2014 (Plus ou moins) Les Cocodrilos de Matanzas jouent au: Victoria de Girón StadiumMatanzas Les éliminatoires 2014 de la Serie Nacional de Béisbol La simplicité est le mot clé pour le baseball à Cuba, sans loges luxueuses, grands panneaux électroniques ni joueurs de baseball célèbres. Cependant, comme pour plusieurs choses à Cuba, il n’y a pas de pénuerie de passion et cette saison n’a pas fait exception. Comme la saison approche de sa conclusion nous suivons notre coeur battant bleu et nous nous rangeons du côté des Industriales de La Havane qui feront face aux Cocodrilos de Matanzas dans la Série du championnant du 8 au 17 avril. (Il y a une petite chose d’abord à accomplir et c’est de battre les Vegueros de Pinar del Rio une fois encore pour les leones de La Havane mais ils sont déjà à 3:1 dans les éliminatoires et ce serait un drame aux proportions épiques s’ils n’en viendraient pas à bout). Matanzas a le meilleur record dans la saison régulière, démontrant un retour en force rapide pour l’entraîneur le plus estimé de Cuba, Victor Mesa, qui a été engagé comme gérant au début de la saison. Il aura à coeur d’opposer son record de défaites contre les Industriales dans la finale qui, après une saison couci-couça, semblent avoir rebondi au bon moment. Ils en auront besoin spécialement s’ils veulent trouver une façon de garder les scores faramineux de Matanzas sous contrôle eux qui se sont qualifiés pour la finale avec un écrasant 13:2 contre les champions en titre de l’an dernier, Villa Clara, le jour du Poisson d’Avril. 31 mars, 2014 (Partie 3) Industriales (7) vs Pinar del Río (3) (Industriales mène 3:1 dans les séries) Une sardine dans une boîte aurait eu de loin plus de place à bouger qu’un fan de baseball au Stade Latinoamericano au cours de la troisième partie des éliminatoires entre les Leones Industriales et les Vegueros de Pinar del Río. Le parc de balle a ouvert ses portes à 4:00 PM—trois heures et demie avant le début de la partie—pour laisser entrer la vague d’amateurs. Les choses ont mal commencé .com Passionné de Cuba contents page 51 pour l’équipe maison alors que le partant Noelvis Entenza fut incapable de lancer une seule prise et accorda des buts sur balles aux deux premiers hommes à lui faire face. Entenza fut alors remplacé par le gaucher Pedro Durán. Avec des hommes au premier et au deuxième et pas de retraits, Pinar del Río ne fut capable de compter qu’un seul point grâce à la performance exceptionnelle de Durán— dans sa première joute des séries. Encouragés par leurs supporteurs, les Industriales égalisèrent la partie 1-1 dès la première manche. L’offensive prit alors le relai et marqua trois points de plus pendant que Duran tenait la bride sur le cou de Pinar del Río. Le partant Julio Alfredo Martínez fut suivi des lanceurs de relève Erlis Casanova et Isbel Hernández, mais sans succès. Les Leones finirent pas compter 7 points et remporter la partie rapidement malgré une couple de buts tard dans la partie pour les Vegueros. Hier soir, Pedro Durán a gagné définitivement le coeur des Havanais par sa performance impressionnante. Après la partie, les rues du district du Cerro ont été inondées d’une mer de chants et de rires et de soulagement, tous peints en bleu. Prépare-toi Matanzas…los leones sont de retour! Suite et fin de l’article + galerie d’images .com Passionné de Cuba contents page 52 Voyage Photos par Alex Mene Retour dans le temps à Baracoa par Tom Miller (Extrait de Trading with the Enemy) L’autoroute de Guantánamo à Baracoa suit la mer des Caraïbes pendant un charmant parcours mais tourne vers le nord sur la route la plus traîtresse que j’ai jamais emprunté. Cette seconde moitié représente le dernier lien majeur d’avant la Révolution achevé par le réseau national de transport. Baracoa, sur la côte de l’extrême nordest cubain était coupée du trafic conventionnel jusqu’après la Révolution quand l’autouroute commencée sous Batista, fut alors complétée. Jusqu’alors, les marchandises et les gens atteignaient Baracoa par avion, bateau ou à cheval, à moto ou en jeep sur des routes non pavées terrifiantes. L’isolation de Baracoa était devenue une source de fierté pour les gens de cette ville, mais le pragmatisme l’obligea à se relier au reste du pays. La route qui y conduit renferme des virages à 180 degrés, des courbes sévères, des côtes abruptes et est souvent encombrée des débris de tempêtes de la veille. Des branches d’arbres et des rochers s’étaient brisés sur l’autoroute Farola, comme on l’appelle, et les équipes de travail ne les avaient pas encore atteintes. À certains endroits, les voyageurs que j’avais embarqué et moi devions sortir dans la tempête hurlante pour déplacer des monceaux de boue, des pièces d’arbres, ou des amas de roches qui avaient roulé en travers de l’autoroute. Pourtant, dix minutes plus tard, le soleil brillait à nouveau, la route était dégagée Suite et fin de l’article + galerie d’images et les guajiros sont apparus, accomplissant leur routine quotidienne normale… Baracoa a été établie vint-deux ans après que Colomb fut arrivé à Cuba. Ce fut le premier établissement de l’île. Sa situation stratégique demandait des tours et des forteresses pour la protéger contre les bateaux ennemis et les troupes à cheval. J’ai fait un tour de la ville. Il y avait à peine assez de trafic pour qu’une collision entre deux autos puisse être possible. Un garcon sur une bicyclette conduisait de la main gauche pendant que la droite tenait les frets d’une guitare dont le manche était perché sur son épaule. Si peu d’autos traversent les rues de Baracoa que les gens réagissaient à mon véhicule de location japonaise de cinq ans d’âge comme si je conduisais une nouvelle XKE sortie directement de la salle de montre de chez Jaguar. J’ai vu une grappe de femmes dans une queue éclatée et j’ai demandé à Hartman pourquoi elles étaient là. “Elles sont en ligne pour obtenir un numéro pour l’ouverture du magasin demain, afin qu’il y ait un peu d’ordre.” La Casa de Chocolate, la Maison du Chocolat, me tentait mais elle était fermée depuis quelques mois déjà, sans date de réouverture prochaine en vue. Nous passames devant l’Hotel de la Rusa, mis en place par une femme russe qui avait fui la révolution dans son propre pays pour venir s’établir à Cuba… .com Passionné de Cuba contents page 53 Cette petite ville provinciale m’a plu au premier coup d’oeil. Sur ma route pour rencontrer Hartman au musée le matin suivant, j’ai dépassé des écoliers dans leur bleus pionniers, des ménagères lancant des bacs d’eau dans la rue, des acheteurs espérant trouver quelque chose à acheter, des autobus d’usines faisant monter des travailleurs. Leur rythme était sans hate, se dépêcher ne servant à rien. Trop peu de clients s’entassaient dans le local la pâtisserie Le Socialisme ou la Mort pour faire la queue. Une brise soufflait de la mer, vive et chaude. Le Malecón de Baracoa n’a que peu de flâneurs. J’étais le seul à traînasser là… J’ai passé la fin de l’après-midi sur la place centrale de la petite ville, un large triangle autrefois appelé la Plaza Cacique Hatuey, observant et conversant. Deux fillettes d’à peu près 10 ans jouaient aux échecs pendant qu’un ami suivait le jeu à côté. Pas très loin, deux hommes dans la jeune vingtaine jouaient aux dames. Une jeune femme dans un petit kioske à fenêtre ouverte vendait le quotidien provincial et Granma, qui arrivaient de La Havane à midi chaque jour. Deux adolescents jouraient au ping pong. Quatre vieillards entouraient une table où ils jouaient aux dominos. Ils semblaient être assis là depuis les jours où Batista n’était encore qu’un sergent dans l’armée. À l’autre extrémité de la plaza, plus loin que l’ensemble du salon de beauté, un orchestre municipal de vint-cinq instrumentistes composé de bois et de vents, divertissait lentement les passants et les spectateurs. Les écolières furent bientôt remplacées sur l’échiquier par deux garcons athlétiques d’environ quinze ans. À mesure qu’une partie se terminait, le perdant se levait et un autre opposant prenait sa place pour affronter le gagnant, comme si tout marchait au quart de tour. Trois gagnants plus tard, je me suis approché comme si je faisais partie de ce scénario quotidien de la plaza de Baracoa. Le dernier gagnant approuva de la tête. Nous primes des couleurs opposées à celle de notre peau. Il me mit rapidement échec et mat. Le soleil s’était couché et le parc s’assombrissait. Personne n’apparaissait pour me remplacer. “Une autre?” je lui dis. Ce fut le premier mot entre nous. Il approuva de la tête. Après cinq mouvements, le directeur de la récréation se présenta pour ramasser l’équipement de toutes les tables. “Jusqu’à la Période Spéciale, nous jouions beaucoup plus tard sous les lumières”. L’orchestre n’avait pas encore achevé son répertoire. J’ai dérivé jusqu’à eux comme ils jouaient un pot-pourri de pièces de Broadway, de thèmes de films, et de chansons de marche. J’enviais le joueur de hautbois, désarmé par sa position dans la vie qui ne tenait à rien d’autre qu’être un musicien d’après-midi pour un ensemble d’une petite ville des Caraïbes. Pour un moment, je ne pouvais penser à rien de plus noble que de jouer du hautbois dans la troupe municipale de Baracoa… Quand les gens de Maisí parlent d’un pays ahurissant tout proche, ils veulent dire Haiti. Je voulais voir Maisí, à 38 kilomètres de Baracoa, à l’extrémité-est de Cuba…Je m’engageai donc le long d’une couple de routes pavées à travers de petites communautés situées en dehors de la ville, et finalement j’aboutis sur une petite route poussiéreuse. L’averse qui avait entravé ma conduite sur l’autoroute de la Farola avait aussi fait des dégâts sur la route de Maisí. Le feuillage avait poussé dru comme la boue à travers laquelle .com Passionné de Cuba contents page 54 nous roulions. Entre les branches de palmiers et la jungle dense tout autour, j’ai pu voir quelques cabanes, des maisons au toit de chaume de la campagne isolée. La beauté de Cuba contient une douce intégrité, rassurante, presque caressante. La Nissan glissait en avant jusqu’à ce que la route s’avère impraticable même en première. J’ai abandonné l’auto et j’ai marché. Bientôt, j’arrivai à l’Abra de Yumurí, un établissement sur les rives de la rivière Yumurí, là où elle se jette dans l’Atlantique. Pour atteindre Maisí nous aurions eu besoin d’une jeep – premièrement pour traverser le pont de bois de 250 pieds au-dessus de la Yumurí et ensuite pour monter la colline glissante suivante. En fin de compte, l’Abra de Yumurí a satisfait mon désir d’atteindre le fin de Cuba. Son seul commerce était la Cafetería en plein air Yumuri, un globe lumineux nu suspendu au-dessus d’un réfrigérateur et un poêle rustique. Quatre hommes jouaient aux dominos sur le porche. Tout le monde connaissait mon compagnon de voyage Alejandro Hartman. Il a été accueilli comme un cacique bénévole, le chef politique local qui demande si tout va bien pour vous ou vos récoltes. Nous avons traversé le pont à pied. “Il est fait de cèdre. Sa construction montre l’influence française dans la région.” Des canots étaient attachés aux pilliers du pont. Hartman m’indiqua du doigt un endroit juste derrière la montagne qu’on voyait de la rivière. “Quand les bananes viennent de Maisí, elles viennent par mulets jusqu’à cet endroit là-bas. Elles sont alors embarquées dans un funiculaire et descendues jusqu’au pied de la montagne où elles sont chargées sur des bateaux.” Hartman s’éloigna pour parler à quelqu’un. Tout ce que je pouvais entendre était le faible bruit des dominos qui s’entrechoquaient par-dessus le son de la Yumurí se déversant dans les Caraïbes. À une courte distance de là, de lourdes femmes noires dans des robes amples se penchaient pour remplir des baquets d’eau de la bouche de la rivière, de la même manière, je suppose, que les femmes sur les rives d’autres îles au travers les Indes de l’Ouest le font au même moment. Quand nous entreprimes de revenir sur nos pas à travers le pont, l’activité récréationnelle avait pris un tour plus actif. Les quatre joueurs de dominos avaient fait une pause mais juste à côté, dans les marais longeant les Caraïbes, une douzaine de garcons énergiques de moins de dix ans avaient commencé une partie de baseball. Ils jouaient avec une balle dure en caoutchouc et un bâton en guise de batte. Ils n’avaient qu’un seul gant à partager parmi le groupe, et disposaient d’un champ extérieur s’étendant jusqu’aux Petites Antilles. Ils portaient tous des shorts, une couple d’entre eux avait une chemise et un seul garcon portait des souliers. Sur ce merveilleux terrain de fortune, si vous frappiez sur Haiti c’était un double. Une fois, une balle fausse est tombée dans la bouche de la Yumurí pour être ramassée par une femme marchant dans le mare saumâtre, la jupe relevée jusqu’à la taille. Ces joueurs étaient les futures stars de la Liga Nacional, et s’ils étaient assez bons, la Liga Selectiva, et s’ils étaient parmi les meilleurs, de l’équipe nationale qui joue contre les pays étrangers. Un gaucher retroussa une première balle du côté de Cuba. Un joueur de champ nu-pieds l’a courue à travers les coquillages et les petites roches de la plage terreuse caribéenne. Le frappeur traversa une pile de coquillage qui servait de marbre comme le joueur de champ lancait la balle à partir de la mer bleutée. Ces enfants stars étaient aussi passionnés qu’on peut l’être à chaque jeu. Malgré tout le baratin sur la diplomatie du baseball, les défections, le statut d’amateur versus les athlètes commandités, les cris de cette douzaine de garçons heureux sautant le long de la mer s’élevaient comme la plus puissante et authentique vision que je pouvais apporter avec moi. J’ai gardé cette image dans mon esprit, à la fois romantique et réelle, craignant de ne jamais plus rencontrer un baseball aussi pur de toute ma vie. .com Passionné de Cuba contents page 55 The above adaptation from Trading with the Enemy was printed by express permission of the author. Copyright © 1992, 2008 Tom Miller. All rights reserved Trading with the Enemy Cuba a appelé sa chute économique suivant l’implosion de l’Union Soviétique une “Période Spéciale en Temps de Paix”. Privations et temps durs prévalaient. Les pannes de courant et les comptoirs vides, étaient chose courante. Le début des années 1990 a forcé le pays à s’adapter à des difficultés très sévères. L’auteur Tom Miller vivait à La Havane pendant cette période et a voyagé dans tout le pays. Le résutat a été Trading with the Enemy: A Yankee Travels through Castro’s Cuba, (Échange avec l’ennemi: un yankee en voyage dans le Cuba de Castro) dont Lonely Planet a dit qu’il “pouvait être le meilleur livre de voyage sur Cuba jamais écrit”. Dans cet extrait exclusif adapté de son livre, Miller visite le nord-est du pays. www.tommillerbooks.com. Tom Miller Tom Miller a été un visiteur régulier de Cuba depuis 1987. Il a été le coorganisateur de la conférence des Écrivains USA-Cuba au début des années 2000 et a dirigé plus récemment une série de tournées d’une semaine appelées “La Havane littéraire”. Miller a écrit sur Cuba pour les journaux majeurs américains tells LIFE, Smithsonian, Histoire Naturelle et plusieurs autres. Ses autres livres comprennent The Panama Hat Trail et Revenge of the Saguaro. www.tommillerbooks.com. .com Passionné de Cuba contents page 56 El Litoral Les Meilleurs restaurants de La Havane Asturiano CA 4+ Gigot d’agneau fabuleux CA 5 Élégant et charmant Paseo del Prado #309 esq a Virtudes, Habana Vieja. (+53) 7-836-2025 5 Carboncita Bikos CA 5 5 CA 5 Espagnol/Méditerranéen Cuisine espagnole Magnifique appartement de luxe avec vue Calle M #257, e/ 19 y 21, Vedado. (+53) 7-831-8847 CA Café Laurent Espagnol Calle 19, #1010, e/ a 12, Vedado. Calle 5 e/ Paseo y 2, Vedado. (+53) 7-862 3626 La California CA El Atelier Fusion contemporaine expérimentale Braisserie La Casa (+53) 7-831-2090 CA 5 Casa Miglis CA 5 Cubain-Créole/International Italien Magnifique (C19) immeuble colonial. Fusion contemporaine Suédois- fusión cubaine Pizza géniale Excellent service Unqiue Ave. 3ra #3804 e/ 38 y 40, Miramar. Calle 30 #865 e/ 26 y 41, Nuevo Vedado. Lealtad #120 e/ Ánimas y Lagunas, Centro Habana. (+53) 7-881-7000 (+53) 7-864-1486 Calle Crespo #55 e/ San Lázaro y Refugio, Centro Habana (+53) 7-863 7510 Chanchullero CA 5+ (+53) 7-203 0261 Cocina Lilliam CA 4+ El Cocinero CA Corte Príncipe CA 5 Espagnol/Méditerranéen International International Italien Des tapas à faire un trou dans le mur Installé dans un magnifique jardin Bonne ambiance & excellent service Pâtes spectaculaires Teniente Rey #457a bajos, Plaza del Cristo, Habana Vieja. (+53) 7-872-8227 Il Divino CA Calle 48 #1311, e/ 13 y 15, Miramar. 4+ Esperanza 9na esq. 74, Miramar. Calle 26, e/ 11 y 13, Vedado. (+53) 5-255-9091 (+53) 7-832-2355 (+53) 7-209-6514 CA 4+ D. Eutimia CA La Fontana 5 CA International Fusión cubaine Cubain/Créole International Un grand jour Intime, particulier et charmant Absolument charmant Constamment bon Callejón del Chorro #60C, Plaza de la Catedral, Habana Vieja. Calle 46 #305 esq a 3ra, Miramar. Calle Raquel, #50 e/ Esperanza y Lindero, Mantilla, Arroyo Naranjo. (+53) 7-643-7734 La Guarida CA 5+ Calle 16 #105 e/ 1ra y 3ra, Miramar. (+53) 7-202-4361 Iván Chef CA El Litoral CA 4+ (+53) 7-202-8337 (+53) 7-861-1332 5+ 5+ 5+ Mediterraneo CA 5 Fusion contemporaine Espagnol (Tapas) International Mediterranéen Judicieusement fameux Brillammant créatif Vue sur la mer, grande Concordia #418 e/ Gervasio y Escobar, Centro Habana. Aguacate #9, esq.a Chacón, Habana Vieja. Malecón #161 E/ K y L, Vedado . Menu intéressante et varié, charmant terrasse (+53) 7-866-9047 Los Nardos CA 4+ CA 4+ international International Grande valeur, ambiance bourdonnante Prado #563 e Teniente Rey y Dragones, Habana Vieja. (+53) 7-863-2985 San Cristóbal CA El Partenón Calle 13 #406 e/ E y F, Vedado. (+53) 7-830-2201 (+53) 7-863-9697 Excellent service, flexible avec des menus sur mesure Calle 50 #1109 (altos) e/11 y 13, Playa Piccolo (+53) 7-832 4894 CA 4+ Santy CA 5+ CA Italien International Kitsch pizza place post Vue imprenable 5ta A #50206 e/ 502 y 504, Guanabo, Habana del Este. 3A y Final #11, La Puntilla, Miramar. (+53) 796-4300 Starbien 5 (+53) 7-209-4838 (+53) 7-209-0405 5- Río Mar CA 5 El Templete CA 5- Cubain/Créole Sushi/Oriental Espagnol/Méditerranéen Espagnol/Méditerranéen Gentiment kitsch Le ‘Shack’ Nourriture de qualité Vieille école– de qualité Calle San Rafael #469 e/ Lealtad y Campanario, Centro habana. Calle 240A #3023 esq. 3raC, Jaimanitas. Calle 29 #205 e/ B y C, Vedado. Ave. del Puerto #12 esq. a Narciso López, Habana Vieja. (+53) 7-860-9109 (+53) 5-286-7039 (+53) 7-830-0711 .com Avril 2014 (+53) 7-866-8807 contents page 57 La Guarida CA 5+ CA TOP PICK Cuisine Fusion contemporaine CoûtCher Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Atmosphère authentique, charmante et intime dans le restaurant le plus connu de Cuba. Bonne nourriture. Ne manquez pas Uma Thurman, Beyoncé or the Queen of Spain if they happen to be dining next to you. Concordia #418 e/ Gervasio y Escobar, Centro Habana. (+53) 7-866-9047 Iván Chef Justo CA 5+ CA TOP PICK CuisineEspagnol (Tapas) CoûtCher Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Nourriture spectaculaire et innovatrice. Endroit lumineux et aéré où on semble toujours être le printemps. Ne manquez pas Le légèrement épicé mahi-mahi grillé servi avec de la relish aux tomates organiques. Essayez le petit cochon de lait et restez pour les cuatro leches. Aguacate #9, Esq. Chacón, Habana Vieja. (+53) 7-863-9697 El Litoral CA 5+ CA TOP PICK CuisineInternational CoûtCher Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur qualité, bon service et grande cuisine. Meilleure nouvelle place récemment ouverte. Ne manquez pas de boire un cocktail au coucher de soleil en regardant le monde passer sur le Malecón Malecón #161 e/ K y L, Vedado. (+53) 7-830-2201 Santy CA 5+ CA TOP PICK Cuisine Sushi/Oriental CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Endroit pour manger de fabuleux sushis, ambiance magnifique avec vue sur les bâteaux de pêche sortant en mer. De classe mondiale. Ne manquez pas de réserver à cet endroit. Calle 240A #3023 esq. 3raC, Jaimanitas. (+53) 5-286-7039 .com Avril 2014 contents page 58 Atelier CA 5 CuisineFusion expérimentale CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Menu intéressant, bel immeuble avec un décor grandiose et un bon service Ne manquez pas Dîner sur la terrasse aérée durant l’été. Calle 5 e/ Paseo y 2, Vedado (+53) 0-836-2025 [email protected] La Casa CA 5 CuisineFusion contemporaine CoûtCher Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Chaude hospitalité et accueil chaleureux de la part des quatre générations de la famille Robaina. Nourriture de qualité. Ne manquez pas La soirée sushi du jeudi. Le Piña Colada. Calle 30 #865 e/ 26 y 41, Nuevo Vedado. (+53) 7-881-7000 Casa Miglis CA 5 CuisineSuédois- fusion cubaine CoûtCher Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur L’intérieur magnifiquement décoré, l’ambiance chaude et la personnalité de Miglis créent l’impression d’un oasis dans Centro Havana. Ne manquez pas Causer avec M. Miglis. Les crevettes Skaargan, le boeuf Chilli et les lingonberries. Lealtad #120 e/ Ánimas y Lagunas, Centro Habana. (+53) 7-864-1486 El Cocinero CA 5 CuisineInternational CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Toit fabuleux et rafraîchissant, genre industriel chic, ambiance bourdonnante, bon service & bonne cuisine Ne manquez pas Les meilleurs soirées de La Havane se tiennent sur ce toit attirant un nouveau public de jeunes entrepreneurs cubains. Calle 26, e/ 11 and 13, Vedado. (+53) 7-832-2355 .com Avril 2014 contents page 59 Bikos CA 5 Cuisine Espagnol CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Cuisine espagnole superbe et authentique. Excellent service et décor attrayant. Ne manquez pas Le cinq à sept du jeudi soir (7-9pm) Calle 19, #1010, e/ a 12, Vedado (+53) 7-836-3603 La California CA 5 Cuisine Cubain-Créole/International CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Magnifique (C19) immeuble colonial. Endroit populaire avec nourriture de qualité et bon service. Ne manquez pas L’histoire intéressante du voisinage où Chano Pozo (légendaire percussionniste de jazz afro-cubain). Calle Crespo #55 e/ San Lázaro y Refugio, Centro Habana (+53) 7-863-7510 Mediterráneo Havana CA 5 CuisineInternational CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Menu intéressant et varié. Terrasse magnifique au deuxième. Ne manquez pas Excellent Gazpacho. Le Ravioli est magnifique. Calle 13 #406, e/ E y F, Vedado. (+53) 7-832 4894 http://www/medhavana.com [email protected] El Partenón CA 4+ CuisineInternational CoûtModéré Type d’endroitPaladar Nourriture Ambience Service Valeur Le meilleur Excellent service, nourriture de qualité, flexible avec des menus sur mesure. Ne manquez pas Le meilleur caparinho de La Havane Calle 50 #1109 (altos) e/11 y 13, Playa (+53) 7-209-0405 .com Avril 2014 contents page 60 Sloppy Joe’s Les meilleurs Bars & Clubs de La Havane Bertolt Brecht CA 5 Bohemio Grande musique et bonnes vibrations. Calle 13 e/ I y J, Vedado. Calle 21 #1065 e/ 12 y 14, Vedado. CA 4 Les meilleurs groupes de salsa. Petit et un peu fatigué ces derniers temps. La Cecilia El Cocinero CA 4+ Calle 20, esq. a 35, Miramar. CA 4 Esencia Habana CA 4+ Espacios Zulueta #658 e/ Gloria y Apodaca, Habana Vieja. Calle B, e/ Linea y Calzada. Vedado. Calle 10 #510, e/ 5ta y 31, Miramar. La Fontana CA 4 Bar salon extérieur style Miami. Obispo #557 esq. a Monserrate, Habana Vieja. Calle 46 #305, esq. a 3ra, Miramar. Café Madrigal CA (+53) 7-202-8337 4 Beautifully décor in a spectacular space. Cold service. Calle 17 #302 (altos) e/ 2 y 4, Vedado. Melem CA 4 CA 4+ Bar populaire moderne. Peut devenir enfumé. 1ra, e/ 58 y 60, Miramar. CA 5 Place de choix pour l’après-soirée (3am+). Bar salon intime avec une acoustique géniale 1ra y 32, Miramar Calle 88A #306 e/ 3ra y 3raA, Miramar. (+53) 7-202-9486 Sloppy Joe’s CA 4+ Un des meilleurs bars du monde (1950s). Ánimas, esq. a Zulueta, Habana Vieja. (+53) 7-866 7157 Gato Tuerto Kpricho CA 4+ De la vieille école. Chanteurs fabuleux de boléros. Calle 94 #110 e/ 1ra y 3ra, Miramar. Calle O, e/ 17 y 19, Vedado. (+53) 7-206-4167 Meliá Sports BarCA 4 Écran géant dans un endroit extérieur ultramoderne Hotel Meliá Habana Ave. 3ra e/ 76 y 80, Miramar. (+53) 7-209-2719 TaBARish CA 4 Bar intérieur russe à thème/restaurant Calle 20 #503 e/ 5ta y 7ma, Miramar. Sangri-La CA 4 space intérieur super moderne et stylé. La soirée commence tard. (+53) 7-204-8500 Privé Lounge 5+ Calle 11 #61, esq. a 26. Vedado (next to the Puente de Hierro) (+53) 7-833-2224 (+53) 7-831 2433 Las Piedras Fábrica de Arte CA (+53) 7-202-2921 Le bar à daiquiri d’ Hemingway (+53) 7-867 1299 (+53) 7-204-3837 Le superbe nouveau centre culturel Bar contemporain décontracté CA 5- Ave. 1ra e/ 16 y 18, Miramar. CA 5 Bar intérieur moderne et spacieux. Bon service. El Floridita 5 On aime ou pas – venez aux soirées du vendredi (+53) 7-832-2355 Escalier vers le ciel. Endroit LGBT. (+53) 7-836-3031 Don Cangrejo CA CA 5+ Calle 26, e/ 11 y 13, Vedado. (+53) 7-204 0447 Ecaleras Cielo (+53) 7-860 8296/4165 Fabuleux emplacement sur le toit, bon service, vibration cool. 5ta Avenida #11010, e/ 110 y 112, Miramar. CA 4 Galiano, e/ Neptuno y Concordia, Centro Habana. (+53) 7-878-4273 Endroit énorme, populaire, PMM. Casa Música Un peu rugueux mais spacieux. Voyez les meilleurs groupes de salsa. Teatro Nacional, Ave. Paseo, esq. a 39, Plaza de la Revolución. (+53) 7-833 6918 Casa Música 5- Grands musiciens. Récemment rénové. Bon son Là où les musiciens. Jeune public cubain cool. (+53) 7-8301354 Café Cantante CA CA 4+ CA 5+ Pepito’s Bar CA 4 Nueva Trova live dans un petit environnement intime Calle 26 e/ Ave. Zoológico y 47, Nuevo Vedado. (+53) 7-881-1808 El Sauce CA 5- Pour les jeunes gens cool. Sous-sol bar/club. Meilleur contemporain & chanteurs de nueva trova Ave. 21, e/ 36 y 42, Miramar. Ave.9na #12015, e/ 120 y 130, Miramar. (+53) 5-264-8343 El Tocororo CA 4 Endroit favori où traînent les expatriés. Petit avec une musique live. Calle 18, e/ 3ra y 5ta, Miramar. (+53) 7-204-6428 Up & Down CA 4 Disco ambiance avec pop cubaine. Jeune public cubain 5ta, e/ B y C, esq. B Vedado. (+53) 7-202-9188 .com Avril 2014 contents page 61 El Cocinero CA 5+ CA TOP PICK bar contemporaine Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Toit fabuleux et rafraîchissant, genre industriel chic, ambiance bourdonnante, bon service & bonne cuisine Ne manquez pas Les meilleurs soirées de La Havane se tiennent sur ce toit attirant un nouveau public de jeunes entrepreneurs cubains. Calle 26, e/ 11 y 13, Vedado. (+53) 7-832-2355 Fábrica de Arte CA 5+ CA TOP PICK bar/club contemporaine Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Le meilleur Le superbe nouveau centre culturel de X Alfonso a une offre pour tout le monde Ne manquez pas Ne pas manquer Les meilleurs musiciens cubains Calle 11 #61, esq. a 26. Vedado (next to the Puente de Hierro) Sangri-La CA 5+ CA TOP PICK bar/club contemporaine Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Traîner avec les gars cool sur la Farandula de La Havane dans le bar/club le plus populaire. Ne manquez pas Le meilleur gin tonic de La Havane Havana. Ave. 21 e/ 36 y 42, Miramar. (+53) 5-264-8343 Bertolt Brecht CA 5 CA TOP PICK bar contemporaine Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Le mieux pour être en compagnie de Cubains hips & kunkys qui aiment la musique live. Ne manquez pas Ne manquez pas Interactivo jouant un mercredi soir. Calle 13 e/ I y J, Vedado. (+53) 7-8301354 .com Avril 2014 contents page 62 Espacios CA 5 bar contemporaine Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Atmosphère détendue de salon bar dans la section jardin qui présente souvent de la musique live. Bon roulement de personnes. Ne manquez pas Ray Fernandez, Tony Avila, Yasek Mazano jouant leur set dans le jardin Calle 10 #510, e/ 5ta y 31, Miramar. (+53) 7-202-2921 Privé Lounge CA 5 LOUNGE CLUB Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Club intime avec un décor de qualité et une acoustique géniale. Ne manquez pas Jazz du dimanche soir – des musiciens brillants jouent ici Calle 88A #306 e/ 3ra y 3raA, Miramar. (+53) 7-209-2719 Esencia Habana CA 4+ bar contemporaine Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Belle vibration, bonne musique et décor moderne. Clientèle intéressante de 30 ans et quelque pour la plupart. Sans fumée. Ne manquez pas Les mercredis soirs sont pour les célibataires. (à partir de 8pm) . Cinq à sept les Vendredis soirs (5-7pm). Calle B, e/ Linea & Calzado (+53) 7-836-3031 Melia Sports Bar CA 4 sport bar + musique live Ambiance Popularité Divertissement Service & boissons Le meilleur Regarder le jeu (n’importe lequel) sur le grand écran. Bonne musique live – vibration bourdonnante – très populaire. Ne manquez pas La Coupe du Monde – réservez vos sièges maintenant! Hotel Meliá Habana Ave. 3ra e/ 76 y 80, Miramar. (+53) 7-204-8500 .com Avril 2014 contents page 63 Les meilleurs hôtels de La Havane Hotel Nacional de Cuba Simplement le meilleur… CA 5+ Iberostar Parque Central CA Santa Isabel CA 5+ Luxueux manoir historique faisant face à la Plaza de Armas Luxueux hôtel 5-étoiles avec vue sur le Parque Central Barratillo #9 e/ Obispo y Narciso López, Habana Vieja Neptuno e/ Prado y Zulueta, Habana Vieja. (+53) 7-860-8201 CA 5 Obispo #252, esq. a Cuba, Habana Vieja 5 CA 5+ Oasis de marbre poli et de calme professionnel. Meliá Habana CA 5+ Désign attrayant & équipements importants Ave Paseo e/ 1ra y 3ra, Vedado Ave. 3ra y 70, Miramar (+53) 5-204-8500 (+53) 7- 833-3636 Hostal Valencia CA 5+ Immensément charmant, grande valeur. Oficios #152 esq. a Amargura, Habana Vieja Hôtels d’affaires Meliá Cohíba CA Palacio del Marqués de San Felipe… Le baroque cubain rencontre le minimalisme moderne. (+53) 7-862-4127 Vue imprenable à partir d’une piscine sur le toit. Décor magnifique. (+53) 7-860-8201 Hôtels-boutiques dans la Vieille Havane Maison coloniale restaurée magnifiquement CA 5+ Paseo del Prado #603 esq. a Dragones, Habana Vieja (+53) 7-860-6627 Florida Saratoga Oficios #53 esq. a Obrapía, Habana Vieja (+53) 7-867-1037 Occidental Miramar CA 4+ Bonne valeur, grandes chambers spacieuses et modernes. Ave. 5ta. e/ 70 y 72, Miramar 4 Calle Obispo #153 esq. a Mercaderes, Habana Vieja (+53) 7- 860-9529 Mercure Sevilla CA 4 Vues impressionnantes d’un jardin-restaurant sur le toit. Trocadero #55 entre Prado y Zulueta, Habana Vieja (+53) 7-860-8560 Hôtels économiques Bosque CA 3 Deauville CA 3 Sur les rives du Río Almendares. Sans prétentions, un grand site. Calle 28-A e/ 49-A y 49-B, Reparto Kohly, Playa Galiano e/ Sán Lázaro y Malecón, Centro Habana (+53) 7-204-9232 (+53) 7-866-8812 Nacional de Cuba Malecón esq. a Lealtad, Centro Habana (+53) 7-862-8061 Conde de Villanueva CA 5 Délicieusement petit et intime. Pour les amoureux du cigare. Mercaderes #202, esq. a Lamparilla H10 Habana Panorama CA 4+ Cascades de verre. Bonne wi-fi. Moderne. Consulado #162, e/ Colon y Trocadero, Centro Habana. (+53) 7-204-0100 Pour un sens de l’histoire Un incontournable pour les amateurs d’Hemingway CA 5+ Site merveilleux en face de l’océan. Nouvellement rénové. (+53) 7-862-9293 (+53) 7-204-3583 Ambos Mundos CA Terral CA 5+ Eclectique architecture art-déco/néoclassique. Magnifiques jardins. Calle O esq. a 21, Vedado Riviera CA 3 Vues spectaculaires au dessus du Malecón fouetté par les vagues Paseo y Malecón, Vedado (+53) 7-836-4051 (+53) 7-835 3896 Saint John’s CA 3 Disco animée, petite piscine capricieuse, Calle O e/ 23 y 25, Vedado (+53) 7-833-3740 .com Avril 2014 Vedado CA 3 Un bon choix budget avec un soupçon de brouhaha. Calle O e/ 23 y 25, Vedado (+53) 7-836-4072 contents page 64 Meilleure Accomodation Privée Artedel Si vous avez besoin d’aide pour réserver une maison privée (casa particular) à Cuba, s’il vous plaît contacter [email protected] 1932 Artedel CA 4 CA 5+ Casa Particular luxe de 3 chambres Étonnant visuellement, fascinant historiquement. Hospitalier. Stylé avec une touche contemporaine. Vue magnifique de 360 degrés Campanario #63, e/ San Lázaro y Laguna, Centro Havana. (+53) 7-863 6203 Bohemia Hostal CA 5 Ave. 1ra #260, e/ 15 y 17, Vedado. Atlantic Aurora CA 5+ Penthouse + appartements de luxe Appartement de luxe attrayant Le dernier cri du luxe Calle 15 #962 apto.5, e/ 8 y 10, Vedado. Calle D esq. 1ra, Vedado. (+53) 7-833-8659 (+53) 7-830 8727 Carmita CA 4 CA 4 Casa Particular Concordia Doris CA 5+ CA 5 CASA PARTICULAR Maison de luxe Appartment de 3 chambres Casa Particular Beau Appartement sur Plaza Vieja Maison avec piscine, légèrement en dehors de Appartement magnifiquement aménagé et spacieux avec ses 5 balcons. Magnifique appartement ensoleillé Calle 19b #21421, e/ 21 y 214 Rpto. Atabey. Plaza Vieja (+53) 5 403 1568 [email protected] (+53) 7-272-5027 Calle 19th #1211 apto 3, e/ 18 y 20. Vedado. Calle Concordia, #151 apto. 8, esq. a San Nicolas, Centro Habana. (+53) 5-254-5240 Habana CA 4 Habana Vista CA 5 Casa Jaimanitas CA 5 Julio y Elsa CA 5 Casa Particular Casa Particular Casa Particular Casa Particular Belle maison coloniale, endroit magnifique Penthouse à deux étages b&b avec piscine privée Visitants à long terme, familles Ambiance bohème encombrée. Hospitalier. Calle 236 No. 339 e/3ra B y 3ra C, Jaimanitas, Playa, La Habana Consulado #162, e/ Colon y Trocadero, Centro Habana. Habana #209, e/ Empedrado, y Tejadillo, Habana Vieja. (+53) 7- 861 0253 Lilly Calle 13 #51 esq. a N Vedado. (+53) 5-388-7866 (+53) 7-271-2914 CA 5 Manolos CA 5 Casa Lupe CA 5 (+53) 7-861 8027 Portería CA 5+ Casa Particular Maison de luxe Casa particular Casa Particular Appartement en hauteur du Vedado faisant face au Malecon et à un boom de première catégorie. Environnement familial. Haut de gamme. Appartement confortable de deux chambres a un bon prix. Antiquités étonnantes, maison adorable. Calle G #301 e/ 13 y 15, Apto 13, Vedado. Rosa D’Ortega CA 5 Ave. 1ra e/ 46 y 60 #4606, Miramar. (+53) 7-203-4273 Teresita Calle 37 #012 e/ 50 y 52. Reparto Almendares. Playa (+53) 7-205-2305 CA 4 Verano Azul CA 5 Calle 4 #310 e/ 13 y 15, Vedado. (+53) 7-833-8670. Vitrales CA 5 Boutique B&B Casa Particular Casa Particular Boutique B&B Magnifique grande maison conviviale Élégant “manoirette” vert à l’ancienne mode Maison de banlieue. Art & nourriture de qualité. Hôtel-boutique hospitalier, attrayant et fiable Patrocinio #252 esq. a Juan Bruno Zayas , 10 de Octubre. Paseo #208 e/ Línea y 11, Vedado. Calle 42 #1514 Miramar. (+53) 7-641-4329 (+53) 7-830 2649 .com Avril 2014 Habana #106 e/ Cuarteles y Chacón Habana Vieja. (+53) 7-866-2607 contents page 65 Artedel Penthouse CA 5+ CA TOP PICK Penthouse, 3 chambres Aménagements Chambres Ambiance Valeur Le meilleur Stylé avec ameublement contemporain et une vue à 360 degrés sur La Havane Ne manquez pas Ydalgo –un hôte impeccable, discret ou sociable comme vous le préférerez Ave. 1ra #260, e/ 15 y 17, Vedado. (+53) 7-830 8727 Bohemia Hostal CA 5 CA TOP PICK Beau Appartement de 1 chambre Aménagements Chambres Ambiance Valeur Le meilleur Indépendant, un appartement magnifiquement décoré avec vue sur Plaza Vieja. Ne manquez pas Passer du temps sur la Plaza ayant le plus d’ambiance de La Havane Plaza Vieja [email protected] (+53) 5 4031 568: (53) 7 8366 567 http://livingincuba.weebly.com/ Casa Jaimanitas CA 5 CA TOP PICK Charmant appartement de 3 chambres Aménagements Chambres Ambiance Valeur Le meilleur Visiteurs de longue durée, familles et gens d’affaires cherchant une alternative convenable et économique Ne manquez pas La brise marine calmante dans de voisinage charmant et tranquille du Club Havana et de la Marina Hemingway Calle 236 #339 e/3ra B y 3ra C, Jaimanitas, Playa, La Habana (+53) 7-271-2914 Casa Vitrales CA 5 CA TOP PICK Boutique Couette & café Aménagements Chambres Ambiance Valeur Le meilleur Incroyablement hospitalier, attrayant et fiable boutique-hôtel dans la Vieille Havane Ne manquez pas Le chaleureux et sociable Osmani. Bains de soleil sur la terrasse du toit. Habana #106 e/ Cuarteles y Chacón, Habana Vieja. (+53) 7-866-2607 .com Avril 2014 contents page 66