Mémoire - Fédération Québécoise du canot et du kayak
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Mémoire - Fédération Québécoise du canot et du kayak
Mémoire Présenté par la Fédération québécoise du canot et du kayak Au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune Direction générale de l’Abitibi-Témiscamingue Dans le cadre de la consultation sur la proposition du PLAN D’AFFECTATION DU TERRITOIRE PUBLIC DE LA RÉGION de l’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE OCTOBRE 2010 La Fédération québécoise du canot et du kayak remercie le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune de lui offrir l’occasion de faire valoir ses points de vue sur le Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DU CANOT ET DU KAYAK 4545, av. Pierre-De Coubertin, C.P. 1000, Succ. M Montréal QC H1V 3R2 Tél. : 5142523001 Téléc. : 5142523091 Site Internet : www.canot-kayak.qc.ca Courriel : [email protected] Dans le présent document, le masculin est utilisé sans aucune discrimination et dans le seul but d’alléger le texte. Il inclut le genre féminin de façon non discriminatoire chaque fois qu’il désigne des personnes. Table des matières PREMIÈRE PARTIE............................................................................................................................1 1. LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DU CANOT ET DU KAYAK...................................1 1.1 Mission et quelques réalisations ..............................................................................1 1.2 Les membres ..............................................................................................................1 1.4 L’importance sociale et économique .......................................................................3 DEUXIÈME PARTIE ...........................................................................................................................5 2. LE CANOTAGE ET LE KAYAK DE MER AU QUÉBEC ................................................5 2.1 Le portrait des parcours canotables et sites de kayak de mer du Québec.......5 2.1.1 Les sites de kayak de mer ..................................................................................16 2.1.2 Le Sentier maritime du Saint-Laurent...............................................................17 2.2 Les problématiques de développement et de pérennisation des parcours canotables et de kayak de mer. ........................................................................................18 2.3 L’utilisation actuelle du territoire de l’Abitibi-Témisacmingue...........................26 TABLEAU : LISTE DES PARCOURS CANOTABLES DE LA RÉGION DE L’A B I T I B I -T É M I S C A M I N G U E ...................................................................................................29 TROISIÈME PARTIE ........................................................................................................................35 3. LA PROPOSITION D’AFFECTATION, LES PARCOURS CANOTABLES ET SITES DE PRATIQUE ...................................................................................................35 3.1 Synthèse des enjeux et conditions de pérennisation des parcours canotables et sites de pratique..............................................................................................................35 TABLEAU : L’AFFECTION DU TERRITOIRE PUBLIC ET SYNTHÈSE DES ENJEUX DES ACTIVITÉS DE CANOTAGE ET DE KAYAK DE MER .............................................37 QUATRIÈME PARTIE .......................................................................................................................51 4. MISE EN APPLICATION ET SUIVI ....................................................................51 4.1 Plan d’action concerté sur les enjeux de pérennisation des parcours canotables et sites de pratique..........................................................................................51 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue LISTE DES SIGLES UTILISES AEQ : Aventure Écotourisme Québec BAPE : Bureau d’audience publique en environnement CCLV : Canot-Camping La Vérendrye : www.canot-camping.ca CQL Conseil Québécois du Loisir EFE : Écosystème forestier exceptionnel FER : Forêt d’enseignement et de recherche FQCK : Fédération québécoise du canot et du kayak GPC : Guide des parcours canotables du Québec MRNF : Ministère des Ressources naturelles et de la Faune PADE : Pourvoirie avec droits exclusifs PATP : Plan d’affectation du territoire public RQGÉ : Réseau québécois des groupes écologiques RFLV : Réserve faunique La Vérendrye RNI : Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État SÉPAQ : Société des établissements de plein air du Québec SMSL : Sentier maritime du Saint-Laurent TNO : Territoire non organisé UICN : Union internationale de la conservation de la nature UQAM : Université du Québec à Montréal ZEC : Zone d’exploitation contrôlée Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue PREMIERE PARTIE PRESENTATION DE LA FQCK ET DES ACTIVITES 1. LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DU CANOT ET DU KAYAK 1.1 Mission et quelques réalisations La Fédération québécoise du canot et du kayak (FQCK) est un organisme sans but lucratif qui a pour mission de faciliter la pratique des activités de canot et de kayak poursuivies comme loisirs, hors de toute compétition. Depuis 1969, la Fédération oeuvre à rendre accessible les rivières et autres plans d'eau à tous les pagayeurs et agit pour la préservation des lacs et des rivières dans leur état naturel. La FQCK assure la formation d'enseignants en canot et en kayak de mer, la promotion de la sécurité sur les plans d’eau et du respect de l’environnement. Elle assure aussi la production de documents utiles à la pratique de ses activités tels que : le Guide des Parcours canotables du Québec, cartes-guide et relevés d’une centaine de rivières et circuits de lacs, des Guides de pratique et d’encadrement sécuritaire du canot et du kayak de mer, Canot-camping et kayak de mer au Québec, etc. Un centre d’information virtuel de tous les parcours canotables du Québec est également en développement sur le site Internet de la FQCK. La FQCK est gestionnaire de l’activité canot-camping dans la Réserve faunique La Vérendrye, en partenariat avec la Sépaq. Elle est responsable du Festival d’eau vive de la Haute-Gatineau et du Fonds pour la préservation des rivières. La Fédération coordonne également le développement du Sentier maritime du Saint-Laurent et de ses routes bleues. La Fédération offre des services d’expertise technique dans plusieurs domaines reliés au monde du canotage et du kayak de mer, parmi lesquels on retrouve : l’évaluation du potentiel récréatif d’un réseau hydrographique, la réalisation de relevés, la production de cartes-guide, de toposguide et autres moyens d’information, l’aménagement de parcours et le développement d’équipements spécialisés. De même, elle est en mesure d’assumer la mise en place de routes bleues au Sentier maritime du Saint-Laurent. Il est reconnu que les interventions de la Fédération contribuent au développement durable de la pratique d’activités de plein air et génèrent d’importantes retombées économiques pour l’industrie, notamment pour la vente d’équipements, l’accroissement des activités des producteurs en tourisme d’aventure et écotourisme et l’augmentation générale de l’achalandage touristique dans les différentes régions. Sa contribution à la prévention dans les domaines de la santé et de la sécurité, de même que dans la promotion de saines habitudes de vie est tout aussi indéniable. C'est dans ce contexte que le gouvernement du Québec reconnaît et soutient financièrement la Fédération québécoise du canot et du kayak. 1.2 Les membres La Fédération compte une cinquantaine de membres corporatifs dont des clubs, des camps de vacances, des écoles, entreprises et autres associations répartis sur le territoire québécois ainsi plusieurs milliers de membres individuels. À l’exception des routes bleues, organismes Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 1 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue composant le Sentier maritime du Saint-Laurent dont le mandat est spécifique et régional, la Fédération n’a pas de structure de représentation par région. Bien que les kayakistes d’eau vive soient représentés par la Fédération québécoise du canoëkayak d’eau vive ces derniers utilisent les mêmes rivières que les canoteurs d’eau vive et le portrait, les enjeux et conditions de pérennisation décrits dans ce mémoire s’appliquent en grande majorité à ces pagayeurs. 1.3 Les différentes activités de canotage Le canotage est une activité de plein air qui découle directement de l’histoire et de l’imaginaire québécois (légendes, coutumes). Ayant adopté des Autochtones ce moyen de transport inégalé, les voyageurs et les coureurs des bois l’ont utilisé pour parcourir un immense territoire autrement inaccessible. Aujourd’hui, le canot nous permet de renouer avec notre passé, de prendre contact avec la nature et de s’imprégner de paysages lacustres et fluviaux magnifiques. Bien que les matériaux d’aujourd’hui aient remplacé l’écorce, il est resté pour la très grande majorité des pagayeurs le moyen de transport le mieux adapté au Québec pour avoir accès aux régions et aux sites de camping restés à l’état plus ou moins naturel et vivre une expérience en harmonie avec ce milieu. Cependant bien que le canot-camping soit de loin la forme de canotage la plus pratiquée, il s’est développé au cours des années d’autres applications du canotage de manière assez importante pour qu’aujourd’hui on considère ces formes de pratique comme des disciplines en soi. Ainsi, nous retrouvons le canotage en eau calme consistant en sorties d’une journée ou moins, généralement effectuées sur un plan d’eau paisible tels un lac ou une section de rivière à faible courant que ce soit pour une sortie en famille, la photographie, l’observation de la nature, la pêche ou simplement pour s’évader quelques heures. Le canotage en eau vive est pratiqué sur des rivières ou sections de rivières comprenant du courant et des rapides. Au fil des ans, les formes et matériaux ont beaucoup évolué, offrant aux consommateurs un large éventail de bateaux très adaptés à ce milieu, résistants aux chocs et à l’abrasion L’équipement de sécurité s’est également spécialisé (sac à corde, ballons de flottaison, VFI, etc.). Souvent faite à la journée, avec retour le soir au camp fixe où à la maison, cette activité consiste à manœuvrer entre les obstacles en utilisant au mieux la force et la variation des courants afin de toujours travailler avec l’eau. Quand le canotage devient art! Véritable ballet aquatique, la canotgraphie est l’art d’exécuter des chorégraphies en canot avec grâce et contrôle. Elle peut impliquer une ou plusieurs embarcations, parfois avec un thème musical. Cet art se pratique avec un canot d’eau calme sur un plan d’eau abrité du vent. Ce qui différencie le kayak de mer des autres types de kayak est la présence de compartiments étanches aux deux pointes du kayak. Ceux-ci assurent la flottabilité de l’embarcation et permettent de transporter du bagage pour un ou plusieurs jours. Si ces embarcations sont à l’aise sur tous les plans d’eau, la pratique au Québec se divise en deux catégories : les plans d’eau douce et le milieu maritime. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 2 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 1.4 L’importance sociale et économique La contribution des activités de plein air, dont le canotage et le kayak de mer à l’économie et à la qualité de vie des Québécois. Notre intention ici n’est pas de reprendre ce que l’on connaît déjà et qui a été largement démontré entre autres par le MRNF1 et qui est également traité dans le mémoire du Conseil québécois du loisir (CQL)2 déposé dans le cadre de cette consultation. En tant que membre du CQL la FQCK partage le contenu et en est un des signataires. Toutefois, il nous apparaît utile de rappeler certaines notions qui s’appliquent plus particulièrement au monde du canotage pris dans son sens large. Dans le cadre de ce mémoire, le canotage englobe les activités de pagaies et se définit comme la pratique d’une activité physique dans un environnement naturel permettant de vivre une relation de proximité, voire intime, avec la nature et d’admirer les panoramas. La nature est à la fois la fin et le moyen du canotage. L’appréciation de la nature compte autant que l’activité physique elle-même, à travers la fréquentation des rivières, lacs, de même que le SaintLaurent. Ainsi compris, le canotage est une façon de vivre qui implique des comportements et des actes qui soient en accord avec l’environnement, favorisant le développement d’attitudes socialement positives à l’égard du patrimoine nature 1 La faune et la nature ÇA COMPTE! GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. FAPAQ. 2004 Le Loisir de plein air et l’affectation du territoire public [Les enjeux de pérennisation et de développement des sentiers et des lieux de pratique de loisir de plein air sur le territoire public]Septembre 2010 2 Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 3 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 4 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue DEUXIEME PARTIE INFORMATION DE BASE SUR LE CANOTAGE ET LE KAYAK DE MER AU QUEBEC 2. LE CANOTAGE ET LE KAYAK DE MER AU QUÉBEC 2.1 Le portrait des parcours canotables et sites de kayak de mer du Québec Rappelons qu’à l’échelle du monde, le Québec est le paradis incontesté du canot et du kayak. La richesse de son réseau hydrographique, ses étendues immenses, le nombre, la taille et la qualité de ses rivières sauvages lui valent encore ce titre…mais pour combien de temps! En juin 2008, le Conseil québécois du loisir (CQL) dévoilait les résultats d'une recherche3 d'envergure provinciale traçant un portrait du patrimoine récréatif du plein air québécois. C’est de cette recherche menée par le CQL en collaboration avec plusieurs Fédérations de Plein air dont la Fédération québécoise du canot et du kayak, qu’est tiré le texte qui suit. Ce texte est un résumé du texte original portant sur le canotage. Le présent portrait des parcours de canot et de kayak s’appuie sur le Guide des parcours canotables du Québec (2005) élaboré par la FQCK, ainsi que sur la documentation ayant trait au développement du Sentier maritime du Saint-Laurent et de ses routes bleues. Les parcours recensés sont classés par région hydrographique ou « bassin », au nombre de dix, qui composent les trois grands bassins versants du Québec. Toutefois, l’information ainsi répartie a été divisée en régions administratives pour les besoins du portrait. Dès lors, les régions de Laval et Montréal n’ont pas été prises en compte étant donné la quasi-absence de terres publiques. Trois catégories de parcours sont définies dans le guide selon le type et l’information, soit les parcours réguliers, les parcours « autres » et les parcours mixtes. Un parcours peut être composé d’une ou plusieurs sections. Une liste des sites potentiels pour le kayak de mer fait aussi partie des données. Les paramètres de la recherche Le nombre de parcours et le kilométrage : les données collectées concernent essentiellement les longueurs relevées, c’est-à-dire la distance pour laquelle l’information est pertinente et fiable, et à défaut, la longueur totale du parcours. Les catégories de gestionnaires : la gestion d’un bien public pouvant être déléguée, les rivières traversent divers territoires publics gérés par différents organismes, ainsi que des propriétés privées. Cinq catégories de gestionnaires ont ainsi été déterminées : le MRNF et les municipalités; la SÉPAQ; les Zecs et pourvoiries; les réserves et parcs « autres », c’est-à-dire non gérés par la SÉPAQ; le secteur privé, qu’il s’agisse de propriétaires individuels, de clubs privés ou d’entreprises commerciales. 3 Loisir de plein air au Québec, Portrait et enjeux de développement des sentiers et des lieux de pratique est disponible sur le site Internet du CQL à l’adresse suivante : www.loisirquebec.com/plein_air.htm. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 5 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Les proportions de rives privées et de rives publiques : bien que les rivières soient publiques, les rives qui les longent ne le sont pas pour autant. Les catégories de gestionnaires permettent d’estimer les proportions de rives privées et publiques. L’usage partagé des rivières : huit catégories d’usages ou de type de fréquentation des parcours, ainsi que de leurs rives ont été relevées, à savoir la chasse, la pêche, les producteurs de voyages d’aventure, l’exploitation forestière, les lignes et barrages hydroélectriques, la villégiature, les activités nautiques motorisées, d’autres usagers, tels que les camps ou réserves autochtones, les amateurs de rafting, et usages ou infrastructures telles que les digues, les barrages de castors. La côte environnementale : une classification de trois niveaux (A, B et C) portant sur la qualité de l’eau et le pourcentage d’occupation humaine est établie par le guide. L’information a été récoltée en terme quantitatif, sur une échelle de 1 à 3. La classification paysagère : cinq niveaux de qualité paysagère sont déterminés par le guide, de médiocre à exceptionnel. Il est évident que le critère esthétique est propre à chacun, mais cet indice offre une première appréciation des paysages susceptibles d’être parcourus. Le niveau de difficulté : la difficulté de la section ou du parcours est évaluée sur une échelle de cinq niveaux, de très facile à très difficile, en fonction de la présence de rapides, du nombre et de la qualité des portages. Les moyens d’accès : six moyens de transport permettent l’accès aux voies canotables, soit l’automobile, le véhicule 4x4, le train, la navette, l’hydravion et le canot. Dans ce dernier cas, cela signifie que l’accès se fait d’un affluent ou d’un autre plan d’eau, situé à proximité. Les sites de campement : il ne s’agit pas de les dénombrer, mais d’en apprécier l’accessibilité et la qualité. Cinq niveaux qualitatifs ont été déterminés en fonction des commentaires relevés dans le guide. Le kayak de mer En ce qui concerne la pratique du kayak de mer, le guide propose une liste de sites potentiels. L’information a été collectée en fonction du nombre de sites par région administrative, ainsi que le nombre de kilomètres des plans d’eau. Cependant, la voie navigable la plus importante pour les adeptes du kayak de mer se situe sur le fleuve Saint-Laurent, où la Fédération et d’autres partenaires développent le Sentier maritime du Saint-Laurent et ses routes bleues. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 6 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Nombre et longueur des parcours canotables Le Québec compte plusieurs milliers de lacs et plusieurs centaines de rivières canotables, une richesse collective qui offre la possibilité aux canoteurs de parcourir 38 642 kilomètres. Ces voies canotables sont majoritairement des rivières (66 %), tandis que les parcours mixtes (chaînes de lacs ou combinaison de lacs et rivières) représentent 14 % des kilomètres. La catégorie des parcours « autres » est qualifiée ainsi parce que ces parcours comportent des particularités, telles que navigables qu’au printemps, information fragmentaire, difficulté d’y avoir accès, etc., mais le plus souvent c’est parce qu’ils sont dégradés. Ces parcours représentent 20 % de l’ensemble des voies canotables. Tableau 1– Les parcours canotables du Québec par région administrative Régions Parcours réguliers Nb 15 01 – B.-S.-L. 19 02 - S.-L.-St-J. 9 03 - Capitale-Nationale 18 04 - Mauricie 14 05 - Estrie 0 06 - Montréal 14 07 - Outaouais 15 08 - Abitibi-Témiscamingue 22 09 - Côte-Nord 27 10 - Nord-du-Québec 11 - Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine 21 8 12 - Chaudière-Appalaches 13 - Laval 8 14 - Lanaudière 14 15 - Laurentides 4 16 - Montérégie 3 17 - Centre-du-Québec TOTAL 211 Rivières autres Parcours mixtes TOTAL Km Nb Km Nb Km Nb Km 587 2841 553 1709 470 0 1723 2169 4080 7859 929 262 2 22 11 14 4 1 10 13 6 26 2 6 1 7 20 5 2 152 79 424 243 361 107 50 347 342 330 4324 70 159 39 218 450 213 125 7881 1 0 3 14 1 0 10 14 4 0 0 1 32 0 97 982 10 0 522 1790 1153 0 0 6 6 3 0 0 57 523 107 0 0 5222 11 43 22 47 20 1 34 43 29 54 28 16 1 21 36 9 5 420 698 3265 893 3052 587 50 2592 4301 5563 12183 999 427 39 1326 1802 476 389 38642 585 1245 263 264 25539 Longueur moyenne 38,8 79,6 38,8 66,3 30,9 50,0 76,2 102,4 173,8 229,9 43,4 28,5 39,0 63,1 48,7 52,9 77,8 103,6 La région du Nord-du-Québec, avec 32 % de l’offre totale, dépasse largement les autres régions qui n’atteignent pas, par région, les 6 000 kilomètres de parcours canotables. Suivent dans l’ordre décroissant, la Côte-Nord (14 %), l’Abitibi-Témiscamingue (11,1 %), le SaguenayLac-Saint-Jean (8,4 %) et la Mauricie (tout juste 8 %). Si le Nord-du-Québec domine les parcours réguliers (rivières) et « autres », aucun parcours mixte n’y a été recensé. En réalité, la possibilité de ce type de circuits dans cette région est telle qu’il devenait irréaliste de les dénombrer. L’autre région importante offrant ce type de parcours se situe en Abitibi-Témiscamingue qui en recèle près de 34 %. Les trois régions dominantes, c’est-à-dire disposant du potentiel le plus important de voies canotables, s’avèrent être celles les plus éloignées des grands centres urbains, les plus vastes en terme de superficie et, a fortiori, aux caractéristiques géographiques et hydrologiques conséquentes. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 7 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Au contraire, les parcours canotables sont relativement peu nombreux dans la plupart des régions incluses dans le corridor de peuplement qu’est le fleuve Saint-Laurent. Ainsi, sont-ils quasi absents des régions de Laval, de Montréal, de la Montérégie et du Centre-du-Québec, situées dans la plaine aux abords du fleuve. Malgré l’apparente abondance de parcours canotables, il est important de préciser que ces parcours ne sont pas tous accessibles ou pagayables en même temps et sur toutes leurs longueurs. Ainsi, les rivières du sud du Québec sont canotables tôt au printemps tandis que celles de la côte nord le sont que les mois d’été. À titre d’exemple le graphique qui suit illustre l’écart existant entre la longueur réelle des rivières et la longueur effectivement canotable. Graphique 1– Écart moyen entre la longueur moyenne des rivières canotables documentées et la longueur navigable de ces rivières par région administrative. 300 Longueur en km 250 200 150 100 50 B. -S S. . -L . C L.-S ap t ita -J. le -N M at. au ric ie Es t M rie on O t réa u l Ab tao it ib uai i -T s é C mis ôt e- . N N o or d - rd du -Q G a c C ha sp. ud -Île iè s re -A pp . La Lav a na ud l La i u r è re en t M ide on s té C r en é tre gie -d uQ c 0 Longueur moyenne navigable des rivères documentées. Longueur moyenne réelles de ces rivières. Ainsi, il n’est pas surprenant de constater que, dans la région de Chaudière-Appalaches, les rivières ne soient canotables que sur 40 % de leur longueur. Cette région ne dispose pas, entre autres, d’une capacité de rétention de l’eau qui permettrait de naviguer les sections de rivières sujettes à un étiage sévère. À l’opposée, la région de Montréal offre une à deux rivières dont la période canotable est la plus longue au Québec, mais dont la qualité et l’accessibilité sont problématiques. Les catégories de territoires traversés L’eau étant publique, cela place les parcours canotables sous responsabilité publique, signifiant ainsi leur accessibilité à tous. Cependant, si les rivières sont un bien collectif, tel n’est pas toujours le cas de leurs rives. Ainsi, les rivières peuvent être « gérées » par différents organismes ou propriétaires autres que le MRNF. Parmi les propriétaires publics, une distinction est faite entre les aires à statut particulier territoires organisés (TO) et le territoire non organisé (TNO), dans les deux cas sous la Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 8 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue responsabilité du MRNF. Quant aux terres privées ponctuant les rives des rivières, elles relèvent de particuliers, de municipalités, de clubs privés ou d’entreprises commerciales privées. Les trois principales catégories de gestionnaires sont le MRNF ou les municipalités, la SÉPAQ, les Zecs ou les pourvoiries, ce qui laisse supposer une facilité d’accès aux rivières. Cependant, en considérant la répartition régionale des catégories de territoires traversés par des parcours canotables, ainsi que la répartition de la population, il apparaît que l’accès public caractérise surtout les régions les moins peuplées et les plus éloignées des bassins de population, donc de la clientèle potentielle de pagayeurs. Graphique 2 – Comparaison population et nombre de kilomètres de parcours canotables par région. 14000 pop.: 1 800 000 12000 Parcours km 10000 8000 6000 pop.: 639 000 4000 pop.: 315 000 13 - Laval 06 - Montréal 17 - Centre-du-Québec 12 - ChaudièreAppalaches 16 - Montérégie 01 – B.-S.-L. 03 - Capitale-Nationale 11 - Gaspésie-Îles-dela-Madeleine 14 - Lanaudière 15 - Laurentides 07 - Outaouais 04 - Mauricie 02 - S.-L.-St-J. 08 - AbitibiTémiscamingue 09 - Côte-Nord 10 - Nord-du-Québec 0 pop.: 38 575 05 - Estrie 2000 Ainsi, bien que les terres publiques aux abords des rivières puissent être estimées à environ 80 %, il importe de prendre en considération leur répartition géographique d’une part, et le mode de gestion de ces territoires d’autre part. En effet, les rives situées sur les territoires à statut particulier peuvent faire l’objet de modalités particulières quant à la pratique du canot, concernant aussi bien la mise à l’eau, le portage, le campement, la période, réduisant ainsi l’accès aux parcours. Par ailleurs, sur ces territoires à statut particulier, comme sur l’ensemble des catégories de territoires, d’autres usagers fréquentent les rivières et/ou leurs abords. L’usage partagé des rivières Les rivières et leurs rives ne sont pas l’exclusivité des canoteurs. Plusieurs activités y cohabitent, créant parfois des conflits d’usage ou affectant aussi parfois la qualité des parcours d’un point de vue pratique, environnemental ou paysager. Les rivières et leurs abords ne sont pas l’exclusivité des canoteurs. Plusieurs activités y cohabitent, créant parfois des conflits d’usage ou affectant aussi parfois la qualité des parcours d’un point de vue pratique, environnemental ou paysager. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 9 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Le graphique suivant présente une image de certaines activités l’une par rapport à l’autre. Il a été réalisé en tenant compte du principe suivant : lorsqu’une activité est présente sur un parcours canotable ou sur une ou plusieurs de ses sections, l’activité est qualifiée comme existante sur le parcours, ou la ou les sections composant le parcours. Cette manière de comptabiliser l’information ne tient pas compte de l’étendue réelle que les activités ont sur une rivière ou un circuit de lac. Ainsi, une section de rivière sur laquelle on retrouverait quelques chalets est classée dans la catégorie « villégiature » même si ces quelques chalets représentent au total qu’une centaine de mètres carrés. Dans ce cas comme dans les autres cas, il ne nous a pas été possible de mesurer avec précision la densité, l’achalandage ou l’importance de l’impact qu’une activité a sur la navigation par section de rivière. Nous avons toutefois été en mesure de recouper nos informations avec d’autres informations disponibles telles que les limites des zones de pêche et de chasse, le répertoire des barrages de un mètre et plus, la délimitation des unités d'aménagement forestier et de la limite nord des attributions commerciales, ainsi que la liste des producteurs en tourisme d’aventure de l’AEQ. Ces vérifications nous assurent une assez bonne fidélité des informations bien que nous acceptions que le portrait qui suit soit du type qualitatif. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 10 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Graphique 3 – Les activités présentes sur les parcours canotables. 6% 2% 28% 14% 9% 19% 16% 6% Pêche Aventure Chasse Exploitation forestière Lignes/ Barrages hydroélect. Villégiature Activités nautiques motorisées Autres Dans ce contexte, ce sont davantage les barrages et l’exploitation forestière qui dénaturent les parcours canotables, affectant 25 % de ces derniers. L’exploitation industrielle des ressources Les deux principales activités d’exploitation industrielle des ressources ayant des impacts sur les parcours canotables sont l’hydroélectricité et la coupe forestière, l’une concernant ainsi directement les rivières, l’autre affectant le paysage et le milieu naturel. En effet, les barrages modifient de manière radicale les rivières en détruisant à jamais les chutes et/ou rapides obligeant les pagayeurs à faire de longs portages pour contourner ces obstacles artificiels, lorsque cela est possible, ou à mettre fin à une expédition lorsqu’il y a impasse. 32 % des sections canotables sont ainsi touchées. À l’échelle provinciale, c’est en Mauricie que l’on dénombre le plus grand nombre de sections rivières (25) soit 14 % de toutes les sections recevant des lignes ou des barrages hydroélectriques, l’Estrie, et le Saguenay-Lac-Saint-Jean suivent de près avec 22 et 21 sections. Alors que 2 % des sections de rivières canotables du Nord-du-Québec sont touchées par ce type d’aménagement. Cependant, c’est dans cette dernière que les effets sont les plus importants en étendue et par le gigantisme des infrastructures, suivi de près par la Côte-Nord. Concernant l’exploitation forestière, 30 % des sections dont les abords sont soumis à la coupe se situent également en Mauricie, 15 % en Gaspésie, plus de 12 % dans le Saguenay-LacSaint-Jean et dans Lanaudière. En ce qui concerne la proportion régionale, ce sont près de 20 % des sections canotables de la Mauricie, de la Gaspésie et de Lanaudière qui côtoient la coupe Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 11 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue forestière. Ces proportions, comme celles des lignes et barrages hydroélectriques, sont fortement susceptibles d’être revues à la hausse si l’on considère que les sections non déterminées sont des parcours « autres », et que cette catégorie inclut les parcours dégradés. La chasse et la pêche Intrinsèquement dépendantes de l’eau, la pêche et le canot sont les deux principales activités de loisir qui coexistent sur les rivières canotables du Québec, et ce, d’autant plus que la pêche peut être dans certains cas une activité également pratiquée par les canoteurs. Nous avons pu déterminer que la pêche peut se pratiquer dans 100 % des sections canotables. Toutefois, si cela est possible, cela ne signifie pas pour autant que toutes les sections des parcours canotables sont accessibles par les pêcheurs. Cette clientèle fait face à certaines contraintes identiques à celles des pagayeurs : l’accessibilité et la privatisation des rives. À l’échelle provinciale, c’est dans le Nord du Québec où l’on retrouve le plus important potentiel de pêche sur les parcours canotables, 31 % des kilomètres pouvant être pagayés s’y retrouvent suivi de la Côte-Nord avec 15 %. À l’échelle régionale, c’est en Mauricie que le nombre de sections pêchées est le plus important bien que le nombre de kilomètres de parcours de cette section ne représente que 7 % de tout ce qui est documenté actuellement pour tout le Québec. La lecture de ces résultats doit être toutefois relativisée quant au Nord-du-Québec, d’une part en raison de l’éloignement de la région qui limite la fréquentation par les canoteurs, d’autre part car la chasse et la pêche y sont régies par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Dès lors, concernant la pêche, c’est en Abitibi-Témiscamingue que le partage des rivières est le plus important. Quant à la chasse, bien qu’elle puisse se pratiquer sur la très grande partie du territoire québécois, la réglementation sur les périodes de chasse réduit la période conflictuelle au mois de septembre et d’octobre et majoritairement sur la partie ouest du Québec. Au Québec, 66 % des sections canotables traversent un territoire de chasse. L’importance de ce côtoiement en termes de kilomètres partagés se situe, à parts égales (20 %), en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et en Mauricie. La villégiature et le tourisme d’aventure La pratique du canot se faisant le plus souvent hors de la région métropolitaine de Montréal, elle côtoie d’autres activités se développant en région, dont celles de types touristiques et de villégiature. Friande des rivières, la villégiature est présente sur 49 % de la totalité des sections canotables. À l’échelle provinciale, elle concerne davantage les Laurentides, l’Estrie et l’Outaouais (5 % chacune). Concernant la proportionnalité régionale, la part la plus importante se situe en Montérégie où toutes les sections canotables s’insèrent dans des espaces de villégiature de même que dans le Centre-du-Québec, suivi de très près par l’Estrie (97 %) et la région de Chaudière-Appalaches (94 %). Il est cependant important de souligner qu’il nous a été impossible d’identifier les propriétés riveraines considérées comme maison secondaire. Dans ce contexte, il est plus vrai de prétendre que nos observations portent sur l’occupation des rives par des propriétés sans égard à la vocation. D’autre part, l’« aventure » devient de plus en plus un produit d’appel touristique au Québec. L’activité du canot n’y échappe pas et des entreprises productrices de voyages d’aventure se sont orientées vers le domaine. Ainsi, le volet « aventure » du canot se développe Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 12 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue principalement dans trois régions : l’Outaouais, la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean où on y trouve 43 % des sections canotables ainsi valorisées. Les autres activités ou usagers Parmi les autres utilisations que peuvent générer les rivières et leurs rives, on peut mentionner des activités comme : –le rafting, le plus souvent promu par des compagnies, notamment dans les régions du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Capitale-Nationale et des Laurentides; – le véhicule tout-terrain sur les rives. Les parcours traversent également des campements et réserves autochtones, notamment en Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue, en Côte-Nord, dans le Nord-du-Québec. Enfin, plusieurs types d’infrastructures jalonnent les rivières, tels que les écluses, les digues, ou encore les barrages de castors. La qualité des parcours Si les développeurs de sentiers pédestres choisissent la localisation de leurs parcours en fonction de l’intérêt et la qualité du paysage, les canoteurs n’ont pas le choix étant donné le caractère intrinsèque des rivières à la géographie. Ainsi, la qualité tant paysagère qu’environnementale est un critère important à la caractérisation des parcours canotables. L’environnement Le Guide des parcours canotables du Québec caractérise l’environnement des parcours selon un indice nature sur une échelle de A à C. Cet indice inclut le pourcentage d’occupation humaine et la qualité de l’eau : Pourcentage d’occupation humaine Qualité de l’eau Cote A Moins de 10 % Potable Cote B 10 à 50 % Douteuse Cote C Plus de 51 % Polluée L’indice nature de chaque région, indiqué dans le graphique ci-après, correspond à une moyenne calculée selon la conversion suivante : A=3, B=2, C=1. Graphique 4 – Indice nature des parcours canotables par région administrative. 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 02 01 -B .-S . -L -S . . -L 03 .-S -C t-J ap . ita le N 04 at . -M au ric ie 05 -E st 06 rie -M o nt 07 ré -O al 08 ut ao -A ua bi is tib i-T 09 ém -C is . ôt e10 N -N or d or ddu 11 -Q -G 12 c as -C p. ha -Îl es ud iè re -A pp . 13 -L 14 a -L va an l au 15 d iè -L re au re nt 16 id -M es on 17 té -C ré en gi e tre -d uQ c 0,0 Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 13 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Comme l’on pouvait s’y attendre, les deux régions les plus éloignées des grands centres urbains, soit la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, affichent les indices nature les plus élevés, suivis de près par le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Mauricie. La Gaspésie, l’Abitibi-Témiscamingue et l’Outaouais ne sont pas en reste avec un indice atteignant les 2.5; tandis que l’Estrie, le Centre-du-Québec, la Montérégie et Montréal avoisinent au contraire la cote C. Dans le cas de certaines régions comme la Mauricie et l’Outaouais, l’importante superficie du territoire par rapport à l’inégale répartition de la population favorise un indice nature moyen assez élevé. Dans l’ensemble du Québec, les parcours canotables ont un indice nature d’une moyenne de 2, soit équivalant à la cote B. Le paysage Le Guide des parcours canotables du Québec caractérise également les paysages que traversent les parcours, selon un indice paysage allant de 1 à 5 : Exceptionnel La qualité du paysage est telle qu’il pourrait à lui seul motiver le déplacement Remarquable Cette qualité de paysage demeure un atout lors d’un choix de parcours Agréable Lors du choix d’un parcours, un paysage de cette qualité devient accessoire Tolérable À ce niveau de qualité, lors du choix d’un parcours, le paysage est absent des critères de sélection Médiocre Paysage naturel lourdement perturbé ***** (5) **** (4) *** (3) ** (2) * (1) L’indice paysage de chaque région, indiqué dans le graphique suivant, est le résultat d’une moyenne calculée en fonction de ce système de pointage. Graphique 5– Indice paysage des parcours canotables par région administrative 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 -B 01 03 02 -S .- S ..- L L . -C .a p S tita J. 04 le-N - M at. au r 05 icie -E 06 s - M trie on 07 tré 08 - O al u t -A ao bi tib uais 09 i-Té - C mi ô t s. 10 - N e -N or o d 11 rd- d 12 - G u-Q c -C as p. ha Î le ud s iè re -A pp 1 . 14 3 L -L a a n val 15 a - L ud i a u è re re 16 nt i 17 Mo de s n -C té e n r ég ie tre -d uQ c 0,0 Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 14 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Le Nord-du-Québec et la Côte-Nord, c’est-à-dire les régions les plus vastes et les plus éloignées du bassin de population, possèdent l’indice paysage le plus élevé suivi de l’Outaouais et de la Capitale-Nationale. Dans huit autres régions, l’indice paysage avoisine le niveau 3, tandis que celui des régions les plus peuplées se situe entre 2 et 3. De même que pour l’indice nature, le rapport entre la superficie du territoire et la répartition inégale de la population, ajouté à des caractéristiques géographiques, en particulier morphologiques, avantageuses, peut favoriser un indice paysage assez élevé dans certaines régions. Tel est, par exemple, le cas de la région de la Capitale-Nationale qui inclut en outre la région touristique de Charlevoix, ainsi qu’un caractère historique et patrimonial qui engage à une certaine préservation du paysage. Le Québec des parcours canotables a dans l’ensemble un indice paysage d’une moyenne de 3, soit de type agréable. Le niveau de difficulté Cinq niveaux de difficulté caractérisent les parcours canotables du Québec, dépendamment de la pente et de la présence de rapides, ainsi que du portage. Ainsi, selon le Guide des parcours canotables du Québec, la classification générale des difficultés d’un parcours se présente comme suit : Degré Très facile (1) Facile (2) Moyen (3) Difficile (4) Très difficile (5) Pente moyenne 0 %, aucun rapide 0 à 0.2 %, courant lent 0.2 à 0.6 %, courant rapide 0.6 à 1.5 %, courant fort 1.5 % et plus, courant très fort Portage 0à1% 1à5% 5 à 15 % 15 à 30 % 30 % et plus Dans la majorité des régions, le degré de difficulté moyen des parcours canotables varie entre 2 et 3, donc entre les niveaux facile et moyen. Seuls les parcours de cinq régions ont une moyenne qui atteint le niveau 3. Les régions où la pratique du canot semble le plus accessible d’un point de vue de la difficulté sont le Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue, la Chaudière-Appalaches, mais surtout la Montérégie et Montréal où le degré de difficulté ne dépasse pas le niveau 2. De manière générale, les parcours canotables du Québec se caractérisent par une difficulté moyenne de 2.7, soit davantage de niveau moyen. Les moyens d’accès Les principaux moyens de transport possibles pour accéder aux différentes sections de parcours canotables sont : l’automobile, le véhicule 4x4, l’hydravion, le train, la navette4 et le canot. Sur les 396 sections documentées, 83 % sont accessibles en automobile. Dans sept régions, la totalité des parcours est ainsi caractérisée : le Bas-Saint-Laurent, l’Estrie, la ChaudièreAppalaches, Lanaudière, les Laurentides, la Montérégie et le Centre-du-Québec. Au contraire, dans le Nord-du-Québec et en Côte-Nord, l’accès en automobile est envisageable sur moins de la moitié des sections canotables. Dans ces deux régions, le moyen de transport le plus répandu 4 Navette : afin de permettre le retour aux véhicules laissés à la tête de la rivière, au départ d’une excursion en rivière, un véhicule vide est stationné au point de sortie. À la fin de la descente de la rivière, les « conducteurs » peuvent ainsi remonter jusqu’à leurs autos et les ramener au point d’arrivée afin de récupérer les autres équipiers, les bagages et les canots. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 15 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue pour accéder aux sections est l’hydravion. Ainsi, avec 46 % de l’ensemble des parcours canotables dans le Nord-du-Québec et en Côte-Nord, l’hydravion s’avère être possible sur près d’un quart des sections, ce qui en fait le deuxième moyen d’accès à envisager. Sur 14 % des sections, un service de navette est offert, régulièrement relié à la possibilité d’accès en train. Les lignes ferroviaires conduisent d’ailleurs à 22 % des sections, dont 14 % en Mauricie et en Gaspésie. Le train est le moyen de transport éventuel, après l’automobile, dans cinq régions. Le choix d’accès en canot, c’est-à-dire d’un affluent ou d’un autre plan d’eau situé à proximité, est à considérer sur 18 % des sections canotables, surtout celles du Nord-du-Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Enfin, le véhicule 4x4 n’est utile que pour accéder à 8 % des sections canotables documentées, situées pour la majorité en Gaspésie et en Mauricie. En considérant l’automobile comme l’indicateur d’une facilité d’accès et, au contraire, les terres privées comme une limite au droit d’accès, la comparaison de ces deux paramètres révèle une évidence. Les régions où les sections canotables sont les plus faciles d’accès sont également celles où les terres privées bordent davantage les rivières. Ainsi, les parcours canotables les plus accessibles et les plus susceptibles d’être fréquentés sont ceux qui risquent le plus d’être soumis à des limites de droits d’accès. L’aménagement : les sites de campement Autant que l’accès, les points de mise à l’eau, les sentiers de portage et les sites de campement permettent l’accessibilité aux rivières et à la pratique du canot. Le Guide des parcours canotables du Québec signalant les particularités liées aux sites de campement qui ponctuent les sections, une classification a été déterminée en fonction de ces commentaires pour les besoins du présent portrait, sur une échelle de six niveaux : 0 1 2 3 4 5 Aucun site de campement / Campement interdit Sites de campement rares / Très difficile à trouver Peu nombreux à suffisant / Rares mais faciles à trouver Accès limité, sur autorisation ou droits d’accès Nombre suffisant / Nombreux mais avec droits d’accès Peu nombreux mais aménagés / Sites aménagés mais payants Qualité variable Nombreux Bon état / Facile à trouver Nombreux et faciles à trouver Bon état / Très bon état Sites gratuits et payants Il appert que les sites de campement des parcours canotables de huit régions n’atteignent pas une moyenne de niveau 2. Seules les sections documentées de deux régions, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, bénéficient de sites de campement d’une moyenne de niveau 3. 2.1.1 Les sites de kayak de mer En l’absence de documents (pour le moment) décrivant les sites navigables ou intéressants pour les adeptes du kayak de mer et des grandes randonnées maritimes, le présent portrait se limite aux sites potentiels indiqués par le Guide des parcours canotables du Québec. Cent onze (111) grands plans d’eau, lacs et réservoirs présentant un intérêt pour ce type d’embarcation ont été dénombrés, pour un total de 6 569.1 km. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 16 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Graphique 6 – Sites potentiels de kayak de mer par région administrative 160 140 120 100 80 60 40 20 0 01 -B .-S 02 .-L. -S . L .- S 03 -C t- J. api tal e - Na 04 t. -M aur ici e 05 -E stri 06 e -M o ntr é 07 al -O u ta 08 ou a -A is b iti b i-T ém 09 i s. -C ô te 10 -N o -N rd o rd -d u 11 - Qc -G 12 as p -C .-Île h au s d iè r eA pp . 13 - La 14 va l - La n au 15 d i è re - La ur e n tid 16 es -M ont 17 éré -C g ie en t re -d u- Q c 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 Km Longueur moyenne Les plus importants sites intéressants pour la pratique du kayak de mer se situent en Côte-Nord, dans l’Outaouais, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, les Laurentides et l’AbitibiTémiscamingue. 2.1.2 Le Sentier maritime du Saint-Laurent Initié en 2002 le Sentier maritime du Saint-Laurent (SMSL) est un exemple de projet récréotouristique dont la communauté s’est appropriée pour favoriser son développement. Ce projet d'envergure provinciale suit un modèle de développement durable puisqu’il s’appuie entre autres sur une forte mobilisation du milieu et participe au développement d’un sentiment d'appartenance et de fierté des communautés particulièrement celles en rive. Le territoire du Sentier maritime du Saint-Laurent couvre le Saint-Laurent (fleuve, estuaire et golfe) à partir de l’Ontario jusqu’aux frontières du Labrador et du NouveauBrunswick (Matapédia). Il exclut toutefois tous les tributaires indépendamment de leur importance. Étant donné que le Saint-Laurent compte plus de 2 500 km de rives, les intervenants du milieu ont choisi de développer le Sentier maritime par tronçons nommés routes bleues. Bien que les réalités soient différentes d’une région à l’autre, les routes bleues tentent de conserver une uniformité entre elles afin que les usagers les identifient au même sentier maritime, celui du Saint-Laurent. En juin 2010 la Route bleue des Voyageurs (rivière des Mille Îles) était inaugurée rejoignant les quatre routes bleues en opération soit la Route bleue du sud de l’estuaire, couvrant le territoire entre Berthier-sur-Mer et Les Méchins, la Route bleue des baleines couvrant le secteur entre Sacré-Cœur et Baie-Trinité, la Route bleue de la Gaspésie s’étendant de Les Méchins à Pointe-à-la-Croix et la Route bleue Québec/Chaudière-Appalaches couvrant le territoire entre Deschambault-Grondines et Sault-aux-Cochons sur la Rive-Nord, Leclercville et Saint-Vallier sur la Rive-Sud, ainsi que l’Île d’Orléans. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 17 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Nous prévoyons l’ouverture de La Route bleue de Charlevoix en 2011 qui fera le lien entre Québec et Tadoussac ainsi que l’ouverture de la Route de bleue de Montréal. Plusieurs autres sont en développement dont celle du Lac St-Pierre/ les Deux Rives, Haut-Saint-Laurent et Côte-Nord du Golf. 2.2 Les problématiques de développement et de pérennisation des parcours canotables et de kayak de mer. Le Québec compte des milliers de lacs et des centaines de rivières, et il est probable qu’on ne puisse jamais connaître le nombre exact de plans et cours d’eau que recèle la province. C’est d’ailleurs la richesse de cette ressource qui a permis aux premiers habitants et plus tard aux explorateurs et coureurs des bois de parcourir l’Amérique du Nord, de la découvrir, de commercer (les fourrures), d’exploiter ses ressources et aujourd’hui d’utiliser ces chemins d’eau pour le plaisir et le bien que procure à l’humain d’être en milieu naturel. Ainsi, l’attachement profond aux rivières n’est pas un phénomène local. L’histoire du développement du Québec confère aux plans et cours d’eau une valeur identitaire pour l’ensemble de la société. (Eau Secours! 2000) Les rivières et lacs sont une richesse de la société québécoise. Ils font partie intégrante du patrimoine collectif. Ce statut de bien commun implique que tous les membres de la collectivité ont le droit d’avoir accès à l’eau. (Gouvernement du Québec, 1999). Ces cours d’eau et leur qualité sont le fondement même des activités comme le canot et le kayak. Toute utilisation qui altère le paysage, le débit, la qualité de l’eau ou l’accessibilité des berges d’un cours d’eau altère également la qualité des activités de pagaie, sinon en empêche la pratique. L’accès aux plans et aux cours d’eau Si les chiffres témoignent encore de la grande majorité de terres publiques aux abords des rivières, la répartition géographique les situe principalement au nord du 51e parallèle. Au sud, les terres publiques cèdent de plus en plus le pas devant les terres privées. Ainsi, on assiste à la fois à un retour populaire vers les lacs et rivières, et à une diminution des sites d’accès publics. Dans le cadre de la pratique du canot, cette réalité s’impose aux pagayeurs dans la mesure où ceux-ci pratiquent leurs activités principalement les fins de semaine et dans un rayon de moins de 400 km des centres urbains. Il y a bien sûr les parcs et les réserves fauniques, mais à quelques exceptions près les rivières y sont peu nombreuses et souvent difficilement praticables en période estivale (étiage) tandis que les circuits de lacs sont limités au système hydrographique et aux limites de leur territoire. Or, le territoire public est également sollicité et occupé par les villégiateurs qui s’ajoutent aux réseaux déjà existants des propriétés privées. De plus, l’accès aux rives et aux sites de campement devient de plus en plus difficile et le droit au portage plus contesté. (Caron et Trudel, in Symposium Plein air 2000, 1984; 103) Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 18 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue La privatisation des rives et les droits de passage La diminution du nombre de zones accessibles au public pour la pratique d’activités de loisir de plein air, dont le canot et le kayak, s’observe depuis quelques dizaines d’années, essentiellement en raison de la privatisation des berges, que ce soit autour d’un lac ou de part et d’autre d’un cours d’eau. Déjà, en 1984, la FQCK déplorait, lors du Symposium Plein air 2000, la croissance des restrictions et interdictions relatives à l’accessibilité au territoire particulièrement privé. (Caron et Trudel, in Symposium Plein air 2000, 1984; 103). Avec le développement de la villégiature, l’accès public aux rives est d’autant plus limité. Cette régression de l’accessibilité à l’eau est d’autant plus paradoxale que l’on a consacré près de sept milliards de dollars aux ouvrages d’assainissement en vue de retrouver certains usages des rivières. Or, au moment où on commence à pouvoir se réapproprier les cours d’eau, on constate une difficulté grandissante à les fréquenter. (Eau Secours! 2000) En réalité, les efforts pour améliorer l’accessibilité aux plans d’eau ont profité à une classe économiquement privilégiée. Comme si le fait d’être riche permettait de tirer une plus grande jouissance de la vue d’un paysage! (FQCK, 1999; 24) Par ailleurs, sur les parcours canotables, la privatisation des rives interdit progressivement l’accès à certains sentiers. Or, sans les accès et portages, les cours d’eau, qui sont juridiquement des voies publiques, deviendront inatteignables et l’activité impraticable. On ne reconnaît actuellement aux pagayeurs aucun droit lorsqu’un terrain public est cédé à un nouveau propriétaire. Il est parfois possible de négocier une permission de passage, mais les ententes sont incertaines et sujettes à une abrogation unilatérale (FQCK, 1999; 54). Ces obstacles à l’accès public aux plans et cours d’eau sont d’autant plus prégnants que le régime de droit brime l’intérêt collectif, dans la mesure où les législations en la matière sont inexistantes. Le droit appartiendrait aux riverains. En effet, selon le document Le droit québécois de l’eau, il n’existe aucune reconnaissance d’un droit d’accès public à l’eau qui permettrait à un non-riverain de passer sur la propriété privée d’un riverain pour profiter de l’usage d’un plan d’eau (BAPE, 2000; 171), et ce, même si l’eau elle-même est considérée comme publique. En réalité, « les rivières ont de moins en moins les caractéristiques d’un bien commun en raison de plusieurs modifications successives à différentes lois et règlements » (Eau Secours! in BAPE, 2000; 172). Rappelons, à l’instar de M. Henri Brun, que dans les années 1800, le riverain possédait un droit général d’usage sur les eaux du domaine de l’État, mais assorti de certaines restrictions. Le riverain pouvait utiliser les eaux bordant ou traversant sa propriété, mais sans empêcher les coriverains d’exercer le même droit. (Brun, 1969; 82, in BAPE, 2000; 171) Bien que ce ne soit plus le cas, on ne peut affirmer que la législation permettant un accès public aux plans d’eau a été inexistante. Il est plus vraisemblable de constater une régression de l’intérêt collectif en la matière vers l’intérêt individuel. D’ailleurs, en 1991, l’abolition de la Réserve des trois chaînes est venue restreindre considérablement la possibilité d’avoir accès à des plans d’eau pour les non-riverains. De même, en 1994, le Code civil a été modifié de manière à rendre obligatoire la permission de portager son canot sur des bandes riveraines privées. (Eau Secours! in BAPE, 2000; 172) Ainsi, bien que les lacs et rivières du Québec soient publics, les restrictions sont suffisantes pour priver la majorité de la population de leur usage, dans le cas où l’occupation des rives est privée. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 19 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Les conflits d’usage L’exploitation hydroélectrique des rivières La couleur de l’eau, la présence de plantes aquatiques, la qualité du fond, la végétation environnante, la présence humaine (types de construction) sont autant de facteurs qui influent sur la qualité d’une excursion sur les lacs et rivières. De nombreuses activités humaines bouleversent le débit des cours d’eau et le niveau des plans d’eau : irrigation pour l’agriculture, services d’aqueduc, détournements des affluents ou du cours d’eau lui-même, barrages de rétention de crues ou de production hydroélectrique. Or, les activités de pagaie et le tourisme d’aventure nécessitent le maintien à l’état naturel des parcours utilisés. C’est pourquoi l’installation d’ouvrages hydroélectriques est la plupart du temps incompatible avec ces activités de pagaies, l’exploitation du potentiel de navigation des rivières et le tourisme d’aventure. De plus, à mesure que les sites les moins sujets à la controverse sont développés au profit de petites et grandes centrales hydroélectriques, la menace pèse sur les parcours les plus courus par les amateurs d’activités de pagaies plus particulièrement les canots-campeurs. En réalité, en considérant le nombre de barrages, c’est-à-dire « tout ouvrage destiné à dériver ou retenir les eaux d’un cours d’eau, ou celles d’un lac ou réservoir mentionné dans le Répertoire toponymique du Québec », et non simplement le nombre de centrales, le Québec ne compte pas moins de 5316 harnachements sur ses plans et cours d’eau. Pour la FQCK, les petites centrales ne peuvent en aucune façon être considérées comme une façon durable de gérer les rivières du Québec à des fins de production d’énergie. Non seulement les petites centrales ne seront jamais une réponse aux besoins énergétiques du Québec, mais en plus, elles sont à la source de conflits d’usage et de dégradation du milieu de vie; elles menacent des secteurs d’activités en émergence comme l’écotourisme; et elles détruisent des écosystèmes naturels. Parmi les sites visés par des projets de petites centrales hydroélectriques privées se retrouvent presque exclusivement des rivières vierges ainsi que des sites réputés pour leur potentiel écotouristique. Les barrages hydroélectriques s’installent là où les paysages sont les plus extraordinaires en raison du dénivelé ou de l’encaissement. On ne franchit pas des centaines de kilomètres d’autoroutes, on ne passe pas des journées entières à faire des navettes sur des chemins forestiers parfois difficilement carrossables, dans le but de voir des bâtiments, un paysage avarié ou des centrales hydroélectriques. Les adeptes de canot et les touristes d’aventure recherchent des paysages naturels revivifiant, parfois grandioses, de lacs, de rivières, d’eau vive qui sont jusqu’ici l’apanage du Québec. (FQCK, 1999; 4) Non seulement l’emprise des barrages sur les cours d’eau prive les canoteurs de la joie de s’émerveiller devant une chute impressionnante, un rapide imposant ou une vallée taillée dans le roc; mais constitue également des obstacles infranchissables, les astreignant à de longs portages qui peuvent s’avérer laborieux. L’attrait de la rivière s’en trouve alors totalement amoindri. En effet, les barrages ont le défaut de noyer, en amont, les eaux vives dont la présence justifie le choix d’un parcours plutôt qu’un autre, et les sites de camping. En aval, la réduction du débit peut rendre la rivière harnachée impraticable, particulièrement en période d’étiage. Quoique dans une moindre mesure pour les petites centrales, la navigation peut devenir hasardeuse par l’effet du « marnage », c’est-à-dire l’évacuation cyclique d’une quantité d’eau plus grande, qui entraîne des fluctuations du débit de la rivière en aval du barrage. Ces fluctuations peuvent déstabiliser le canoteur et le kayakiste. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 20 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue On ne peut calculer la rentabilité d’une centrale hydroélectrique sans prendre en compte son impact sur le potentiel récréotouristique, à long comme à court terme. La construction d’un ouvrage de rétention des eaux ou d’une centrale entraîne la disparition partielle ou totale de l’aspect spectaculaire d’un cours d’eau, réduisant à néant son potentiel récréotouristique ainsi que son intérêt pour l’amateur. (Eau Secours! & RQGÉ, 1999; 15) Aucune manœuvre, aucune activité. Le calme plat et le faible intérêt. Voilà ce qui résulte, pour le canoteur, mais aussi le simple contemplateur, de la partie inondée d’un barrage. Les dispositifs visant à maintenir des débits réservés esthétiques ne constituent pas un paramètre valable parce que la question de l’esthétique « naturelle » de la chute n’est pas quantifiable : la beauté d’une chute fait intervenir des dimensions polysensorielles qui ne sont pas liées à l’importance du volume d’eau. De plus, en raison des horaires de fonctionnement de ces débits esthétiques, le maintien de l’image esthétique de la chute s’adresse avant tout aux touristes de passage. La population locale étant laissée avec les images plus quotidiennes, c’est-à-dire le soir, l’automne, l’hiver et le printemps, d’une chute asséchée partiellement. Il s’agit donc de la création d’un paysage « artificiel » à l’intention d’une seule catégorie d’usager, ce qui ne peut en aucun cas être considéré parce qu’elle ne prend pas en compte toute la richesse des regards des autres usagers. (Eau Secours! & RQGÉ, 1999; 23-24) L’hydroélectricité demeure une forme de production énergétique conventionnelle et elle n’est généralement pas reconnue comme source d’énergie renouvelable dans la littérature. C’est d’ailleurs ce que confirme le rapport de l'Institut des sciences de l'environnement, UQAM, préparé pour le ministère de l'Environnement et de la Faune du Qc, Mars 1994, Les impacts environnementaux des filières énergétiques au Québec. Évidemment, il ne peut être nié que l’hydroélectricité soit une option préférée aux énergies nucléaire ou fossile L’exploitation forestière et les bandes riveraines Pour les canoteurs c’est généralement à l’intérieur de ces bandes que sont effectués les portages nécessaires pour franchir divers obstacles (chutes, torrents, rapides, embâcles, etc.) ou pour passer d’un lac à un autre. Lorsque les canoteurs doivent avoir recours à la cordelle (action de diriger le canot à partir de la rive avec une ou deux cordes), ils empruntent les bandes riveraines afin d’éviter certains obstacles qui pourraient être dangereux. Elles leur permettent aussi de marcher le long d’un rapide pour l’analyser avant la descente. Ces bandes offrent également aux amateurs de canot-camping des sites d’arrêt pour les dîners, pour la baignade ou tout simplement pour prendre des pauses. Ces bandes représentent leur milieu de vie durant leur séjour dans la nature. Elles offrent de magnifiques sites de campement à proximité des lacs et des rivières, ce qui facilite l’approvisionnement en eau. Pour tous les amateurs d’activités de pagaie, les bandes riveraines constituent le premier contact visuel, car il s’agit du paysage le plus près de leur regard. Elles leur permettent d’observer les nombreux animaux qui y vivent ou qui viennent s’y abreuver ainsi que la flore très diversifiée qu’elles offrent. Les ornithologues y trouvent également leur compte, car plusieurs espèces d’oiseaux, dont certaines menacées, sont associées aux bandes riveraines. Le plus souvent, le canot et le kayak ne sont que des moyens d’atteindre des lieux intouchés par l’homme. La forêt et la faune qui l’habite constituent des éléments indissociables de l’activité, et leur état affecte la qualité de l’expérience. Les bandes riveraines se révèlent donc d’une importance considérable pour les amateurs de canot et de kayak. Elles se doivent d’être dans leur état le plus naturel possible afin d’assurer la pérennité de ces activités. Dans le cas contraire, le risque de désintéressement face à certains secteurs ou régions est proportionnel à la dégradation de l’environnement de ces bandes et des paysages environnants. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 21 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Les lisières boisées laissées par l’industrie, lorsqu’elles sont suffisamment intactes, devraient jouer également le rôle d’écran visuel. Or, une lisière de seulement 20 mètres ne permet pas l’établissement d’un écran visuel suffisant pour les canots campeurs. Le RNI actuellement en vigueur prévoit que le titulaire d’un permis d’intervention doit conserver une lisière boisée d’une largeur de 20 mètres sur les rives d’une tourbière avec mare, d’un marais, d’un marécage, d’un lac ou d’un cours d’eau à écoulement permanent, mesurée à partir de la limite des peuplements d’arbres adjacents à l’écotone riverain. (Gouvernement du Québec, 1996, in FQCK, 2004; 33) Nous sommes toutefois conscients que le Ministère procède actuellement à une révision complète du RNI dont l’objectif est d’élaborer un nouveau règlement davantage basé sur les critères de l’aménagement durable des forêts. En outre, l’étroitesse actuelle des bandes riveraines occasionne la prolifération de végétation arbustive le long de la rive, en ouvrant le passage à la lumière. Cette végétation envahit les sentiers de portage et les sites de campement, jusqu’à les rendre inutilisables alors qu’ils sont essentiels à la fréquentation des parcours et à leur maintien. En effet, les sites de camping sont sans aucun doute l’endroit fixe où les canoteurs passent le plus de temps lors de leur séjour dans la nature. La qualité de leur environnement, l’aspect visuel de leur entourage et la sécurité sont donc des nécessités à la pratique des activités. La qualité de ces sites et celle des sentiers en général sont une garantie pour fidéliser les amateurs de plein air à une région. Selon les critères d’aménagement de la FQCK, un site de camping rustique doit offrir assez d’espace pour ranger la nourriture à 100 mètres des tentes, pour y installer une toilette à 30 mètres de tout cours d’eau et produire assez de bois mort pour alimenter les feux de camp. En tenant compte de ces éléments, la surface réelle minimale des campings rustiques est évaluée à 100 mètres de largeur par 100 mètres de profondeur. Et il s’agit là d’un minimum. Un site de 150 mètres de largeur par 150 mètres de profondeur serait plus approprié pour répondre aux normes de la FQCK. Toutefois, le RNI ne tient pas compte actuellement de ces paramètres. Il définit un camping rustique comme étant un simple « site aménagé pour le camping ne comportant aucun service d’eau courante et d’électricité ». (Gouvernement du Québec, 1996; Section I, paragraphe 1) Cette définition réductrice a de graves conséquences sur le terrain puisqu’elle implique qu’un site de camping rustique peut se réduire à la dimension de la largeur d’une seule tente, voire d’un simple point sur une carte. Une telle interprétation entraîne inévitablement une disparition de plusieurs sites de campement qui ne répondent plus, à la suite d’opérations forestières, aux normes de la FQCK. En effet, l’article 43 du RNI prévoit que le titulaire d’un permis d’intervention ne peut effectuer des activités d’aménagement forestier sur un camping rustique. Or, l’interprétation actuelle de la définition d’un camping rustique laisse beaucoup de latitude aux industriels, ce qui rend pratiquement caduc l’article 43. En ce qui concerne les lisières boisées, les modalités du RNI (article 46) en cette matière prévoient une lisière de 60 mètres autour de tout camping rustique. Or, cette réglementation en vigueur n’est pas du tout respectée pour deux raisons : premièrement, la définition d’un camping rustique est incomplète et laisse place à l’interprétation et deuxièmement, chaque site de camping rustique est géré au cas par cas. Cela crée de nombreux conflits d’usage et occasionne par le fait même une frustration constante chez les utilisateurs. Il ne suffit pas que les exploitants de la matière ligneuse « tiennent compte » des besoins ou des représentations des autres utilisateurs de la forêt au moment de déterminer les plans d’aménagement. Depuis la dernière réforme du régime forestier, les entreprises forestières sont Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 22 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue déjà censées tenir compte des autres utilisateurs de la forêt. Pourtant, des sentiers sont complètement envahis de broussailles et jonchés de bois mort, à la suite de coupes forestières. Parfois, il ne reste qu’un écriteau pour rappeler leur existence passée. Outre la faiblesse des bandes riveraines, se pose aussi le problème du non-respect des normes, et a fortiori le suivi de leur application. Cet aspect dénote les rapports inégaux entre les différents utilisateurs de la forêt. Les rapports de force inégaux se concrétisent ainsi sur le terrain par la destruction des portages et des sites de campement, par des chablis plus nombreux qui contribuent à l’augmentation des dangers pour les canoteurs. La chute d’arbres sous l’effet du vent (chablis), fortement accentuée dans les bandes riveraines, encombre les sentiers de portage et les rivières d’obstacles nuisibles à leur sécurité, tout en favorisant encore davantage la repousse arbustive, en plus de l’impact additionnel sur la faune. L’augmentation de la bande à 60 mètres n’apporte pas toujours de différence significative à ce phénomène, et encore moins à la suite d’un éclaircissement de la bande au moyen d’une récolte partielle des arbres. Les activités de pagaie sont intimement liées à l’état des ressources naturelles et la recherche de l’esthétisme constitue une motivation de premier ordre pour les canoteurs et les kayakistes. Dès lors, toute altération importante des paysages entourant les parcours utilisés compromettra la pratique des activités pour une période relativement longue. Les autres usagers des plans et cours d’eau Les plans et cours d’eau du Québec, en tant que sites de plein air, ne sont pas l’exclusivité des adeptes du canot et du kayak. Comme la forêt, les lacs et rivières, ainsi que le fleuve, sont l’objet d’une multitude d’usages récréatifs et sportifs. Diverses activités s’y pratiquent pendant la même saison, exploitant aussi bien la ressource elle-même que ses rives. La pêche est la première activité à côtoyer directement la pratique du canot. Elle peut d’ailleurs être une activité secondaire au canotage, de même que les pêcheurs eux-mêmes utilisent bien souvent ce genre d’embarcation, soit pour pratiquer la pêche, soit pour se déplacer en rivière. Jusqu’à récemment, les rivières, et particulièrement celles à saumon, n’étaient que peu achalandées. Alors qu’adeptes du canot-camping et pêcheurs faisaient bon ménage, la croissante fréquentation des milieux aquatiques amène une série d’usagers dont les activités entrent en conflit avec la pratique de la pêche. Au cours de la dernière décennie, les activités de plein air ont connu une ferveur grandissante dans le grand public, alimentant le tourisme de nature et d’aventure, et ce, d’autant plus que les rivières à saumon sont des rivières à eau vive. Il est évident que les uns ne pourront évincer les autres de l’utilisation des rivières. Pêche, baignade, plongée, canot, kayak, et autres sports d’eau s’efforcent de cohabiter, chaque usage privilégiant sa vision d’acteur. Dans certaines ZECs et pourvoiries, le canotage est réglementé, voire interdit, lors des périodes de pêche. De son côté, la FQCK encourage le respect des autres usagers, quels qu’ils soient, selon un code d’éthique. Une gestuelle a été adoptée afin de faciliter la communication et d’éviter les désagréments lorsque les deux activités sont confrontées. Cependant, malgré les efforts et les règlements à la pièce, des conflits sont à craindre, notamment en raison de la réduction des rivières au potentiel récréatif encore important. Les amateurs de canot et de kayak ne sont pas encore tous les bienvenus dans certaines ZECs et pourvoiries; et l’engouement pour le tourisme d’aventure n’apaise pas les conflits en drainant sur les rivières des groupes, le plus souvent néophytes et plus importants que les adeptes réguliers et autonomes. De nombreux emplois sont générés par les différentes activités qui se déroulent sur la rivière, ce qui ne rend pas l’harmonisation facile, outre la prise en compte primordiale de la capacité de support de la rivière. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 23 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Avec la fréquentation des rivières par diverses activités récréatives et sportives, un achalandage de plus en plus important, et un tourisme axé sur les produits de nature et d’aventure, il est à prévoir que la fréquence des conflits d’usage entre les activités liées à l’eau sera grandissante avec les années, exerçant ainsi une pression sur le territoire qui n’ira qu’en augmentant. Le cas échéant, comment harmoniser les différents usages sans léser l’une ou l’autre des activités? Dans un tel contexte, quelle catégorie d’usagers sera privilégiée? En sachant que les utilisateurs ne sont pas seulement des citoyens, mais aussi des entreprises, et que l’accès aux rivières peut être gratuit ou indirectement onéreux : les pêcheurs paient souvent très cher leur permis de pêche, la clientèle touristique achète l’aventure et le dépaysement. Par ailleurs, les sites de camping rustiques se font rares, d’une part en raison de l’appropriation privée des rives, d’autre part en raison de la pression de plus en plus forte qu’exercent les promoteurs en tourisme d’aventure dans le milieu des activités de plein air, en l’occurrence du canot et du kayak. Quelle place et quel droit d’accès restent-ils aux canoteurs lorsque le secteur du tourisme d’aventure travaille à l’accès exclusif des sites nécessaires à la pratique? Sur les lacs du territoire public, la perte de sites au profit de baux de villégiature exclut l’accès à des sites de mise à l’eau et de camping affectant ainsi la pratique du canot et du kayak. Sur le fleuve et dans le golfe, les embarcations à moteur, motos marines et autres instruments motorisés du tourisme nautique en général ont tendance à s’imposer aux kayakistes, parfois jusqu’à porter atteinte à leur sécurité, particulièrement dans les portions achalandées et hautement touristiques. Enfin, l’agriculture interfère également avec la pratique du canot et du kayak. Outre le fait que les terres agricoles soient des propriétés privées faisant intervenir la problématique de l’accès aux rives, entre aussi en jeu la question de l’environnement et des impacts sur la ressource. En outre, il arrive aussi que ces riverains aménagent des installations sur la rivière, omettant que celle-ci peut être fréquentée par d’autres au printemps. C’est ainsi que sur certaines rivières, il arrive que des propriétaires agricoles aient omis d'ôter une clôture installée à l’intention de leurs troupeaux, lors de la saison de canotage, rendant la rivière dangereuse pour les adeptes de l’activité. L’environnement et la capacité de support Le canot et le kayak exigent, pour que leur pratique soit d’intérêt, le maintien à l’état naturel des parcours utilisés. Dans ce contexte, toute nouvelle perte de parcours canotables ou toute diminution de leur qualité entraîne une utilisation de plus en plus grande des rivières qui restent encore à l’état naturel. Cependant, l’étalement urbain exerce une pression constante sur les milieux naturels restants. Certains parcours souffrent déjà de sur utilisation, en raison de leur proximité des grandes villes lorsque l’accès y est possible. L’agrément diminue à l’approche des terres agricoles et des agglomérations, en raison de la pollution des eaux et de la détérioration du paysage. Bien entendu, la détérioration des qualités esthétiques et hygiéniques de l’eau a des conséquences sur la qualité de vie ainsi que la santé humaine et animale. Vu l’importance de la salubrité et de l’aspect de l’eau pour les activités récréotouristiques qu’elle soutient, la FQCK s’inquiète de sa contamination liée au développement sous toutes ses formes. La construction de chalets sur les rives entraîne par exemple diverses perturbations écologiques (déboisement des rives, érosion) qui menacent la biodiversité et la qualité de l’eau (apport en phosphore, en coliformes et en produits toxiques); tandis que la dimension des bandes riveraines laissées lors de la récolte de matière ligneuse a une forte influence sur la quantité d’habitats forestiers disponible pour la faune. À cela s’ajoute la dissémination des espèces aquatiques envahissantes qui menace ou met en danger la biodiversité et la santé humaine en affectant toutes les personnes utilisant les eaux. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 24 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Les effets néfastes des normes actuelles sur la biodiversité, d’ailleurs largement démontrés, risquent de nuire considérablement à la qualité de l’environnement et, par voie de conséquence, à la pratique des activités récréotouristiques et écotouristiques. De façon générale, la problématique environnementale s’articule autour des pressions anthropiques sur la ressource naturelle. Les activités humaines influent de façon importante sur la qualité de l’eau dans les domaines municipaux, agricoles et industriels, exerçant de grandes pressions sur les milieux aquatiques. Ces impacts, auxquels s’ajoutent les problématiques d’accès, réduisent le potentiel de parcours canotables et récréotouristiques en général, et augmentent la pression sur celles encore de qualité et accessible. La perte d’accès aux lacs et aux rivières à l’état naturel et leur sur-fréquentation deviendra bientôt d’une pressante actualité, à moins que le Québec ne décide de protéger l’intégrité de son territoire et de mettre un frein à la multiplication des projets de « développement » sur les cours d’eau. La sécurité Devant la hausse des activités de pagaie, la sécurité prend une tout autre importance. À ce titre, la FQCK a depuis sa création élaborée des procédures, a fait évoluer les techniques, a défini les champs de connaissances et a aménagé des parcours et des lieux de pratique, le tout dans le but de rendre la pratique de ces activités plus sécuritaire pour tous. Un site de campement doit permettre une bonne protection contre les intempéries. Il doit donc être en milieu terrestre pour profiter de la protection des arbres environnants. Aucun emplacement de tente ne doit se trouver près du rond de feu (minimum de cinq mètres). L’emplacement pour le feu doit offrir suffisamment d’espace dégagé afin d’éviter les feux de forêts. Le site doit offrir la possibilité de suspendre la nourriture à un arbre à plus de 100 mètres de toute tente afin d’éviter le plus possible les rencontres inopportunes avec les ours ou autres animaux. Aucun chicot (arbre ou branche morts) ne doit menacer les utilisateurs. Dès lors, il va de soi qu’aucune activité forestière ne peut avoir lieu autour d’un site de campement lors des saisons canotables, question de ne pas mettre en danger les utilisateurs. De plus, des lisières boisées insuffisamment larges causent d’autres problèmes. En effet, les arbres résiduels de ces lisières deviennent des proies faciles au vent, car la norme des 20 mètres est nettement insuffisante pour permettre à la bande riveraine de remplir pleinement son rôle de brise-vent naturel. Il en résulte une plus grande érosion des rives et des chablis plus nombreux qui les encombrent ou qui sèment des obstacles dans les cours d’eau créant des passoires, posant ainsi de sérieux problèmes de sécurité pour les amateurs de canot et de kayak. De même, des rives encombrées suite à un chablis posent également de graves problèmes de sécurité lorsque vient le temps d’analyser les rapides avant les descentes ou d’effectuer de la cordelle. Les arbres tombés viennent compliquer ces manœuvres essentielles à la pratique des activités de canot et de kayak. Une rive encombrée risque de rendre l’analyse ou la cordelle impossible en plus de représenter un risque de blessures corporelles, voire d’occasionner une chute dans la rivière. Tomber à l’eau à proximité d’une chute ou d’un rapide peut se traduire par des conséquences non souhaitables. Sans tomber non plus dans la démagogie, ces considérations sécuritaires doivent être prises en compte lors de l’élaboration des normes en matière de foresterie. Or, actuellement, le RNI ne tient aucunement compte de telles considérations envers les pagayeurs et autres usagers des rivières et lacs. L’établissement d’un vaste réseau de chemins forestiers sillonnant nos forêts va de pair avec la multiplication des ponts et ponceaux sur nos cours d’eau. En plus de donner lieu à des Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 25 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue constructions inesthétiques, ces infrastructures posent souvent le problème de sécurité aux canoteurs. En dépit des dispositions prévues à cet effet à l’intérieur du RNI, les ponts et ponceaux modifient grandement la morphologie des cours d’eau. Ces modifications viennent souvent compliquer les manœuvres nécessaires (à cause de l’accélération du débit et des obstacles comme les piliers) en plus d’exposer les canoteurs à des dangers imprévisibles. En effet, les roches dynamitées que l’on retrouve dans les cours d’eau à proximité des ponts et des ponceaux sont de formes géométriques irrégulières contrairement aux roches naturelles, plus arrondies. Ces roches pointues et tranchantes constituent un très grand danger pour qui s’y frotte. De plus, il arrive que les conséquences de travaux créent un rapide dangereux là où il n’y en avait pas, ou encore d’autres obstacles que les canoteurs doivent désormais contourner, tel un pont à fleur d’eau lors de la crue. En outre, à proximité des ponts et ponceaux, il n’est pas rare de trouver de nombreux débris industriels dangereux pour les canoteurs (par exemple, des fils d’acier, poutres, clous, etc.). 2.3 L’utilisation actuelle du territoire de l’Abitibi-Témisacmingue A la lecture du thème « Activités récréotouristique », nous avons été déçus de constater que les activités de pagaies n’ont pas été considérées. Pourtant, comme vous avez pu le constater cihaut, le potentiel est immense. Nous sommes toutefois heureux que la quasi-totalité des parcours canotables présents dans le Guide des parcours canotables du Québec ont été inscrit sur la carte thématique « Hébergement et plein air ». Néanmoins, on ne mentionne pas dans les documents que ces parcours sont qualifiés tel que le Guide le fait i.e. longueur des sections, difficultés, périodes canotables, etc. bien que nous estimons, tout comme probablement les rédacteurs, que ce n’était pas le moment de le faire. Quoi qu’il en soit et au-delà de ce que le Guide peut fournir comme données, nous sommes heureux d’annoncer que nous avons développer un outil Web dont l’information sera complémentaire au Guide et invitons les responsables de la mise en application et modalités de suivi et de mise à jour du plan d’affectation de s’y référer, lorsque complétée, afin d’obtenir les dernières informations disponibles à l’adresse suivante : http://www.canot-kayak.qc.ca/index.asp?id=287 L’utilisation actuelle du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue à des fins de canotage, de kayak de mer et de kayak d’eau vive. L’information qui suit sous forme de tableau présente les parcours identifiés sur la carte thématique « Hébergement et plein air ». Toutefois, la présentation de ces derniers respecte la division que l’on retrouve dans le Guide des parcours canotables du Québec soit, rivières du type régulier, les autres rivières, les parcours mixtes et les sites de kayak de mer. L’objectif de l’exercice a été de qualifier pour chaque parcours le niveau d’intérêt que représente l’état actuel des parcours selon le type d’activité de canotage qu’il est possible d’y pratiquer. Nous avons également ajouté trois colonnes, une pour indiquer de possibles facteurs limitants, une autre pour les facteurs bonifiant et la troisième pour identifier les enjeux pouvant avoir une incidence sur l’intérêt et la pérennisation du parcours. Indice Intérêt Cet indice combine deux variables présentes dans le Guide et reprises dans le présent document (page 13) soit la côte environnement et la côte paysage. À ces deux variables s’ajoute des éléments dignes d’intérêt tels que géographique (rapides, chutes, canyon, falaise, vallée, etc.), faunique ou historique (ancienne route d’eau, vestiges, etc.). Le niveau de difficulté peut être un frein, mais il agit plutôt comme un stimulant à l’acquisition de Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 26 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue compétences et d’expérience nécessaire pour canoter un parcours plus difficile. Cette variable n’a donc pas été retenue dans l’évaluation de l’intérêt. Par ailleurs, la renommée du parcours reconnue par la communauté des pagayeurs a été retenue. L’indice se décline de la manière suivante : Indice d’Intérêt Exceptionnel -4 Remarquable-3 Agréable-2 Faible-1 Paysage ***** **** *** **/* Environnement A A B C Éléments dignes d’intérêt Présent sur plus de 75% du trajet Présent sur plus 50% du trajet Présent su moins de 50% du trajet Absent Facteurs limitant L’accessibilité aux mises à l’eau ou due à l’éloignement peut être difficile ou nécessiter des moyens de transport onéreux. Sites de camping rustiques rares et emplacements de tentes limités. Temps et débit nécessaires pour parcourir le trajet. Conflits d’usages présents. Note : Ces informations sont présentées dans le Guide des Parcours canotables du Québec (GPC), Broquet, Édition 2005. Facteurs bonifiant Territoire profitant d’un certain niveau de protection selon la classification internationale de l’UICN. Normes proposées par la FQCK si mise en application Enjeux de pérennisation L’accès aux plans et aux cours d’eau La privatisation des rives et les droits de passage Les conflits d’usage o L’exploitation hydroélectrique des rivières o L’exploitation forestière et les bandes riveraines o Les autres usagers des plans et cours d’eau L’environnement et la capacité de support La sécurité Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 27 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 28 Plan d’affectation du territoire public de l’Abitibi-Témisacmingue Indice d'Intérêt TAB LE A U : LISTE DES P A RCO UR S CANO TABLES DE L A RÉ GION DE L ’ A B I T I B I - T É M I S C A M I N G U E A-B-C 1À5* Thème : Hébergement et plein air KdM PANO eau-vive Sections ENVIR. canotcamping Nom du parcours eau calme Type de parcours Facteurs limitant Facteurs bonifiant Enjeux de pérennisation Rivières Attic / GPC page : 352 de Forsythe à l'embouchure A/B *** 2 B *** 2 A *** 3 Accessible par train Possibilité de composer plusieurs parcours mixtes Camachigama / GPC page : 146 Du lac Quayle au lac Bouchette Le débit est un facteur limitant en période d'étiage. Se termine dans la Réserve faunique La Vérendrye Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines. Le débit est un facteur limitant en période d'étiage sévère Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines. Réserve faunique La Vérendrye Devrait être considéré en tant qu’écosystèmes forestiers exceptionnels Accessible par le train Se termine dans la Réserve faunique La Vérendrye. Zec Capitachoiane et Festubert Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines. Canimiti / GPC page : 147 De la décharge du lac Elbow à l’embouchure de la rivière Chochocouane (ex : 2010) Capitachouane / GPC page : 148 de Bourgmont au réservoir Dozois B *** 3 B *** 2 Confirmer le statut de réserve de biodiversité Chibougamau / GPC page : 357 du lac Scott au premier pont de la route113 Sites de campements rares Traversée par 6 lignes électriques haute tension Réserve faunique Albanel-Mistassini et Waconichi Chochocouane / GPC page : 149 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Du lac Nadeau au réservoir Dozois Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak B *** 3 Rivière la plus fréquentée par les usagers dans la RFLV. Zone importante de coupe forestière, il est essentiel de sauvegarder la qualité du paysage et la largeur des bandes riveraines. 29 Plan d’affectation du territoire public de l’Abitibi-Témisacmingue Indice d'Intérêt TAB LE A U : LISTE DES P A RCO UR S CANO TABLES DE L A RÉ GION DE L ’ A B I T I B I - T É M I S C A M I N G U E A-B-C 1À5* Thème : Hébergement et plein air KdM PANO eau-vive Sections ENVIR. canotcamping Nom du parcours eau calme Type de parcours Facteurs limitant Facteurs bonifiant Enjeux de pérennisation Sites de campements rares et difficiles à trouver Accessible par train Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines. En partie à l’intérieur des limites de la Réserve faunique La Vérendrye. Entretenue par les usagers. Devrait être considéré en tant que Parc National du Québec Cuvillier / GPC page : 358 lac Cuvillier à l'embouchure (riv. Bell) B *** 2 Dumoine / GPC page : 156 du lac Machin au lac Laforge A **** 4 Pérenniser le statut actuel Réserve aquatique projetée de la rivière Dumoine. Entretenue par les usagers De lac Laforge à l'embouchure (Outaouais) A ***** B *** 2 2 C ** 2 2 De la Baie Kipawa au ruisseau Birch A *** 3 Du ruisseau Birch à Laniel B *** 3 Réserve aquatique projetée de la rivière Dumoine. Entretenu par les usagers et sporadiquement par divers organismes 4 Modifier le statut de projeté à celui de permanent. Devrait être considéré en tant qu’écosystèmes forestiers exceptionnels Harricana / GPC page : 360 du lac Blouin à la ville d'Amos Eau non potable 2 Sites de camping rares Intéressante pour des balades journalières Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines. Plusieurs points de mise à l’eau Accès à la rivière. Sites de campement rustique Sites de campements nombreux ZEC Kipawa et Restigo Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Devrait être considéré en tant qu’écosystèmes forestiers exceptionnels Kinojévis / GPC page : 164 Du lac Preissac à l’embouchure (rivière des Outaouais) Sites de campement de qualité rare Eau polluée Kipawa / GPC page : 166 Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 2 Sites de campement rares Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Sites de campement rustique 30 Plan d’affectation du territoire public de l’Abitibi-Témisacmingue Indice d'Intérêt TAB LE A U : LISTE DES P A RCO UR S CANO TABLES DE L A RÉ GION DE L ’ A B I T I B I - T É M I S C A M I N G U E **** 3 4 du lac Fiedmont au pont de Rochebaucourt B *** 2 du pont de Rochebaucourt à l'embouchure (riv. Bell) B *** 2 Sections ENVIR. PANO A-B-C 1À5* Laniel Thème : Hébergement et plein air KdM eau-vive A Nom du parcours eau calme canotcamping Type de parcours Facteurs limitant Facteurs bonifiant Section utilisée par les participants du Festival de la rivière Kipawa Enjeux de pérennisation La construction de micro, mini ou petites centrales hydroélectriques est destructrice. Laflamme / GPC page : 363 Propriétés privées limitent l’accès à la rivière Accessible par le train Sites de campement rustique rares Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Présence d’exploitation forestière Mégiscane / GPC page : 365 du lac Octavie à l'embouchure (lac Parent) A/B *** 3 Sentiers de portages généralement en mauvais état Accessible par le train Sites de campements rares Possibilité de combiner a plusieurs autres circuits. Aménager des sites de camping et entretenir les portages Outaouais Inférieure, des / GPC page : 176 Maintenir le lien de navigation par les portages aux barrages et centrales. Sites de campements rustiques rares Du nord du lac Témiscamingue à Mattawa B *** 2 2 2 De Mattawa à Hull C *** 2 2 2 Présence de barrages Maintenir le lien de navigation par les portages aux barrages et centrales. Sites de campements rustiques rares Présence de barrages Outaouais Supérieure, des / GPC page : 178 Accessible par le train Du lac Outaouais au réservoir Dozois Du barrage Bourque au lac Témiscamingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak B B *** *** 3 2 Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Zec du Capitachouane et Festubert et Réserve faunique La Vérendrye 2 Plusieurs barrages (3) et centrales (5) diminuent la qualité du paysage et donc de l’expérience. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Qualité de l’eau douteuse Maintenir le lien de navigation par les portages aux barrages et centrales. 31 Plan d’affectation du territoire public de l’Abitibi-Témisacmingue Taschereau / GPC page : 372 du pont de Belcourt au pont de la rte de Champneuf du pont de la rte de Champneuf au pont de la rte 113 A *** 3 A *** 3 Sites de campement rares 2 Le débit est un facteur limitant en période d'étiage. Le débit est un facteur limitant en période d'étiage. Accessible par le train Belle section pour l’initiation au canotcamping Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Belle section pour l’initiation au canotcamping Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Sites de campement nombreux Wetetnagami / GPC page : 375 de la tête à l'embouchure (lac Nicobi) Sites de campement peu nombreux Accessible par le train A *** 3 Brousse / GPC page : 196 A *** 3 Cigarette / GPC page : 197 A *** 3 Des Aventuriers / GPC page : 197 A *** 3 2 L’échelle / GPC page : 197 A *** 3 2 Tuktuk / GPC page : 196 A *** 3 2 Carrière / GPC page : 200 A **** 4 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Canawamamini / GPC page : 200 A *** 3 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines A *** 3 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines A **** 4 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Lac Lambert / GPC page : 201 A *** 3 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Lac Granet / GPC page : 201 A *** 3 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Hawkesbury – Des baies / GPC page :202 A **** 4 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines La perche – Chartier / GPC page : 202 A **** 4 Aménagé et entretenu par la Fqck/Sépaq. Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Parcours Mixtes Kipawa Le débit est un facteur limitant. Sites de campement nombreux Circuit de la ZEC Kipawa Circuit de la ZEC Kipawa Réserve faunique La Vérendrye Petite boucle chochocouane / GPC page : 201 Grande boucle chochocouane / GPC page : 201 Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 2 32 Plan d’affectation du territoire public de l’Abitibi-Témisacmingue Rivières Autres Aigle ,de l' / GPC page : 376 Bell / GPC page : 376 A B/Ce Bourlamaque / GPC page : 377 C Bousquet / GPC page : 189 B Canyon / GPC page : 377 A Capousacataca / GPC page : 377 A/B Cerise / GPC page : 189 A Closse / GPC page : 377 A Kekek / GPC page : 378 A La Sarre / GPC page : 378 B Louvicourt / GPC page : 378 B Orignal, de l’ / GPC page : 193 A *** **/***e Donne accès à plusieurs autres sites de pratique 2 2 Qualité de l’eau Accessible par train Riivère très polluée et présence de résidus miniers */*** Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines *** *** *** *** *** *** *** *** **** 2 Le débit est un facteur limitant en période d'étiage. 2 Sites de campement inexistants 2 Sites de portages en bon état Accessible par train 2 2 Accessible par train Maintenir le lien de navigation par les portages aux barrages et centrales. 2 2 Donne accès à la rivière Dumoine 3 Réserve faunique La Vérendrye Saint-Cyr / GPC page : 379 A *** 2 Villemontel / GPC page : 195 B *** 2 Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Lacs et réservoir Cabonga / GPC page : 202 A **** 2 3 2 2 2 2 Gouin 2 2 Kipawa / GPC page : 438 2 2 Decelles Dozois / GPC page : 438 Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak B *** Entretenu par FQCK/SEPAQ Réseve faunique La Vérendrye Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines Réserve faunique La Vérendrye Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines ZEC Kipawa Qualité du paysage et largeur des bandes riveraines 33 Plan d’affectation du territoire public de l’Abitibi-Témisacmingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 34 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue TROISIEME PARTIE 3. LA PROPOSITION D’AFFECTATION, LES PARCOURS CANOTABLES ET SITES DE PRATIQUE 3.1 Synthèse des enjeux et conditions de pérennisation des parcours canotables et sites de pratique Le tableau qui suit reprend la Synthèse de l’affectation du territoire public de la région de l’AbitibiTémiscamingue où nous avons ajouté une colonne qui présente pour chaque zone, certains enjeux et conditions nécessaires à la pérennisation des parcours canotables (rivières et plans d’eau) de même que les sites de pratique pour le kayak de mer. D'autre part, l’information se retrouvant dans cette colonne n’est pas exhaustive, mais est un indicateur qui renvoie, pour les détails, aux textes du portrait et enjeux. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 35 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 36 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue TABLEAU : L’AFFECTION DU TERRITOIRE PUBLIC ET SYNTHÈSE DES ENJEUX DES ACTIVITÉS DE CANOTAGE ET DE KAYAK DE MER Numéro Élément de localisation Type 08-001 Parc national d'Aiguebelle Simple 08-002 Réserves écologiques Éclatée (8) 08003A Val-d'Or Mireral Holding 08003B 08-004 08-005 08-013 Mont-Chaudron Réserve écologique projetée du RuisseauClinchamp Réserve faunique La Vérendrye Zecs du Témiscamingue Intention gouvernementale Préserver un territoire représentatif de la ceinture argileuse de l’Abitibi ainsi qu’un site naturel à caractère exceptionnel (les collines Abijévis), tout en les rendant accessibles au public à des fins éducatives et récréatives. Préserver intégralement des milieux naturels présentant des caractéristiques écologiques distinctives ou représentatives, tout en permettant la recherche scientifique et l’éducation. Vocation Objectifs spécifiques Protection stricte •Aucun Protection stricte •Aucun Synthèse des enjeux et conditions de pérennisation des parcours canotables et sites de pratique En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Minimiser l’impact sur l’environnement en portant un soin particulier a la préservation de la qualité de l’eau des rivières de ce bassin versant. Simple Préserver les caractéristiques géologiques exceptionnelles qui font du mont Chaudron un paysage unique en région, tout en permettant la pratique d’activités récréatives extensives. Protection stricte projetée Permettre les activités récréotouristiques qui n’ont pas d’incidence sur les caractéristiques géologiques et paysagères de la zone. En accord avec l’intention gouvernementale Simple Préserver intégralement des forêts vierges très anciennes présentant des caractéristiques écologiques distinctives ou représentatives, tout en permettant la recherche scientifique et l’éducation. Protection stricte projetée Poursuivre les discussions avec les partenaires du milieu régional et maintenir le plan de conservation actuel jusqu’à l’obtention du statut définitif. En accord avec l’intention gouvernementale Simple Simple Utiliser le territoire et mettre en valeur les ressources, notamment pour la production hydroélectrique, en favorisant les utilisations fauniques et forestières (sylvicoles) tout en assurant la protection du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Utiliser le territoire et mettre en valeur les ressources en favorisant les utilisations fauniques et forestières (sylvicoles) tout en assurant la protection du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Assurer le maintien des activités sylvicoles et déterminer et mettre en valeur les sites présentant le meilleur potentiel pour la sylviculture intensive; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger le patrimoine archéologique Prendre en compte, dans l’utilisation du territoire et des ressources, l’utilisation des réservoirs Dozois et Cabonga pour la production hydroélectrique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Assurer le maintien des activités sylvicoles et déterminer et mettre en valeur les sites présentant le meilleur potentiel pour la sylviculture intensive; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger le patrimoine archéologique. Préserver la haute qualité des paysages en minimisant la coupe forestière Voir recommandations 3 et 4 Voir recommandations 37 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08006A Écosystèmes forestiers exceptionnels Éclatée (22) 08006B Écosystèmes forestiers exceptionnels projetés Éclatée (29) 08-007 Habitats fauniques (colonies d'oiseaux) Éclatée (11) 08-008 Habitats fauniques (rats musqués) 08-009 Habitats fauniques (héronnières) 08-010 08-011 08-012 08-014 Préserver des écosystèmes présentant un intérêt particulier au plan de la diversité biologique, notamment en raison de leur caractère rare ou ancien. Préserver des écosystèmes présentant un intérêt particulier au plan de la diversité biologique, notamment en raison de leur caractère rare ou ancien. Protection stricte •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Protection stricte projetée Poursuivre les discussions avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune en vue d’accorder un statut permanent de protection à ces EFE et y maintenir l’application des règles directrices de gestions de ces territoires. En accord avec l’intention gouvernementale Sauvegarder l'habitat d'oiseaux autres que le héron. Protection •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Éclatée (35) Sauvegarder l'habitat du rat musqué. Protection •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Éclatée (28) Sauvegarder l’habitat du grand héron, du bihoreau à couronne noire ou de la grande aigrette. Protection •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Habitat faunique (aire de confinement du cerf de Virginie — Mattawa) Simple Sauvegarder l’habitat du cerf de Virginie tout en autorisant les utilisations qui ne nuisent pas à sa qualité et en portant attention à la protection du patrimoine archéologique. Protection Adapter les modalités d’exploitation des ressources de façon à maintenir, voire augmenter, la qualité de l’habitat pour le cerf de Virginie; Permettre les utilisations n’ayant pas pour effet d’accroître la fréquentation de la zone par la population;prendre en compte la protection du patrimoine archéologique lors des utilisations des ressources et du territoire. En accord avec l’intention gouvernementale Habitat faunique (aire de confinement du cerf de Virginie— lac Évain) Simple Sauvegarder l’habitat du cerf de Virginie tout en autorisant les utilisations qui ne nuisent pas à sa qualité. Protection Adapter les modalités d’exploitation des ressources de façon à maintenir, voire augmenter, la qualité de l’habitat pour le cerf de Virginie; Permettre les utilisations n’ayant pas pour effet d’accroître la fréquentation de la zone par la population. En accord avec l’intention gouvernementale Habitat faunique (aire de concentration d'oiseaux aquatiques) Éclatée (76) Sauvegarder l'habitat de la sauvagine (oie, bernache et canard). Protection •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Utilisation multiple modulée Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (par exemple, un paysage particulier); Assurer le maintien des activités sylvicoles et déterminer et mettre en valeur les sites présentant le meilleur potentiel pour la sylviculture intensive. Zecs de La Vallée-de-l'Or Simple Utiliser le territoire et mettre en valeur les ressources en favorisant les utilisations fauniques et forestières (sylvicoles). Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Voir recommandations 38 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-015 08-016 08-017 08-018 Lac Beauchêne Lac-La-Truite Lac Watson Lac Camachigama Potentiel de développement récréotouristique Simple Simple Simple Utiliser le territoire et mettre en valeur les ressources, notamment pour la production hydroélectrique, en favorisant les utilisations fauniques et forestières (sylvicoles). Utilisation multiple modulée Utiliser le territoire et mettre en valeur les ressources en favorisant les utilisations fauniques et forestières (sylvicoles). Utilisation multiple modulée Simple Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Assurer le maintien des activités sylvicoles et déterminer et mettre en valeur les sites présentant le meilleur potentiel pour la sylviculture intensive; Prendre en compte, dans l’utilisation du territoire et des ressources, l’utilisation des réservoirs pour la production hydroélectrique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Assurer le maintien des activités sylvicoles et déterminer et mettre en valeur les sites présentant le meilleur potentiel pour la sylviculture intensive. Voir recommandations La rivière Kipawa est un lieu important et reconnu pour la pratique du canot et du kayak. Voir recommandations Acessibilité à la rivière Camachigama par ce lac de tête, qui est inclus dans le parcours de cette rivière. Voir recommandations. La rivière Capitachouane possède un potentiel exceptionnel pour le canot-camping. 08-019 Lac Trevêt Simple Les usagers de la rivière Chochocouane y ont accès via le train en traversent cette zone en canot. Voir recommandations. 08-020 Sauvegarde du paysage Lac Suzie Simple Voir recommandations 08-021 Lac Chassaigne Simple Parcours de la rivière Mégiscane et zone d’accès à la rivière Capitachouane. Voir recommandations Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 39 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-022 08-023 08-108 08-109 08-024 08-025 Lac Pascagama Lac Saint-Cyr Simple Rivière Kipawa Simple PADE Pavillon Richer Simpe RBP — Lac des Quinze Simple RBP — Lac Opasatica Simple 08-026 RB — lacsVaudray-etJoannès Simple 08-027 RBP — Réservoir Décelles Simple RBP — Piché-Lemoyne Simple 08-028 Parcours des rivières Kekek, Suzie et Mégiscane. Voir recommandations. Simple Rendre permanent le statut de la réserve de biodiversité projetée Saint-Cyr. Parcours de la rivière Saint-Cyr et une partie de la rivière de l’Aigle. Voir recommandations Parcours canotables de la rivière Kipawa et dans la réserve faunique La Vérendrye dont le Grand Lac Victoria et l’accès à la rivière Dumoine. Voir recommandations Voir recommandation 3 Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Basses-terres du lac Témiscamingue, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Protection stricte Assurer la protection du patrimoine archéologique dans l'application du plan de conservation. En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Basses-terres du lac Témiscamingue, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Basses-terres du lac Témiscamingue, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Plaines de l’Abitibi, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Protection stricte Adopter des pratiques de gestion des terrains publics non assujettis au plan de conservation qui sont soucieuses des objectifs de protection associés à la réserve de biodiversité adjacente. En accord avec l’intention gouvernementale Protection stricte •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Protection stricte •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Rivière Harricana (lac Lemoine), voir recommandations. 40 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-029 RBP — Lac Sabourin Simple Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Plaines de l’Abitibi et maintenir une population de caribous des bois, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Protection stricte •Aucun Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie des régions naturelles de la Plaine de l’Abitibi et des Collines du lac Mégiscane, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Protection stricte •Aucun 08-030 RBP — Marais du lac Parent Simple 08-070 RBP — Dunes-de-larivière-Attic Simple 08-031 08-032 08-033 08-034 08-035 08-036 08-037 RBP — Wetetnagami Simple RBP — Saint-Cyr Simple RAP — Haute Harricana Simple En accord avec l’intention gouvernementale Rivière des Outaouais, voir recommandations. En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Rivière Attic, voir recommandations. Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Collines du lac Mégiscane, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Protection stricte •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Rivière Wetetnagami, voir recommandations. En accord avec l’intention gouvernementale Préserver la biodiversité en milieu aquatique et riverain de la rivière Harricana représentatif de cette partie des régions naturelles de la Plaine de l’Abitibi et de la Plaine de la Turgeon, tout en permettant l’accès au public principalement à des fins récréatives. Utiliser le territoire et les ressources en assurant la conservation de la qualité de l’eau souterraine pour la consommation humaine et la protection du patrimoine archéologique. Utiliser le territoire et les ressources en assurant la conservation de la qualité de l’eau souterraine pour la consommation humaine. En accord avec l’intention gouvernementale Protection stricte •Aucun Utilisation multiple modulée Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger la qualité de l’eau souterraine pour sa mise en valeur éventuelle à des fins (commerciales ou municipales) de consommation humaine;adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger le patrimoine archéologique. Conflits d’usage entre le récrétourisme et l’utilisation forestière et minière, rivière Turgeon. Utilisation multiple modulée Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger la qualité de l’eau souterraine pour sa mise en valeur éventuelle à des fins (commerciales ou municipales) de consommation humaine. Conflits d’usage entre le récrétourisme et l’utilisation forestière et minière. Rivière Kinojévis et Bousquet. Rivière Harricana, voir recommandations. Esker La Sarre Simple Esker Vaudray-Joannès Simple Esker SaintMathieu-Berry Simple Maintenir la qualité de l’eau du lac Beauchamps Rivière Harricanna, voir recommandations Simple Rivières Laflamme, Taschereau et Bell Voir recommandations La protection de l’eau souterraine ne devrait pas être mise en doute pour des fins d’exploitation commerciale. Moraine d'Harricana Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 41 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-038 08-111 08-039 08-040 08-041 08-042 08-043 08-044 Esker Despinassy Simple Esker de Launay Simple Lac Kipawa Lacs des Quinze, Simard, Rémigny, Barrière Réservoir Decelles Kanasuta Collines Kekeko Lac Flavrian Simple Simple Rivière Laflamme, voir recommandations Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives et pour la production hydroélectrique, tout en accordant une attention particulière à la protection des habitats. Utilisation multiple modulée Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives et pour la production hydroélectrique, en assurant la protection des habitats, de la qualité de l’eau et du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives et pour la production hydroélectrique, tout en accordant une attention particulière à la protection des habitats. Utilisation multiple modulée Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives, tout en accordant une attention particulière à la protection des habitats et du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Utiliser prioritairement le territoire et les ressources à des fins récréatives. Utilisation prioritaire Utiliser le territoire et les ressources tout en tenant compte des utilisations récréatives. Utilisation multiple modulée Simple Simple Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Prendre en compte, dans l’utilisation du territoire et des ressources, l’utilisation du réservoir Kipawa pour la production hydroélectrique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; •Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger le patrimoine archéologique; En amont de la prise d’eau d’Angliers, adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à éviter la détérioration de la qualité de l’eau pour la consommation humaine (critères : organismes pathogènes, produits chimiques, goût, odeur et aspect); Prendre en compte, dans l’utilisation du territoire et des ressources, l’utilisation des réservoirs pour la production hydroélectrique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; •Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Prendre en compte, dans l’utilisation du territoire et des ressources, l’utilisation du réservoir Decelles pour la production hydroélectrique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique du lac Dasserat; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique. Permettre uniquement les utilisations compatibles avec les activités récréatives et, dans ce cas, en adapter les pratiques de gestion de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., le paysage particulier d’un belvédère, le long d’un sentier, etc.) Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., considérer un paysage particulier, protéger les sentiers récréatifs, tenir compte de la présence du centre de plein air, etc.). Voir recommandation 4 Lac Kipawa, voir recommandations En accord avec l’intention gouvernementale en excluant la production hydroélectrique. Voir recommandation 4 Rivière des Outaouais, voir recommandations En accord avec l’intention gouvernementale en excluant la production hydroélectrique. Voir recommandation 4 Rivière des Outaouais, Réservoir Décelles, site intéressant pour le canotage et le kayak de mer, favoriser et faciliter l’accès à ces sites de pratiques, voir recommandations. En accord avec l’intention gouvernementale en excluant la production hydroélectrique. Voir recommandation 4 Site intéressant pour le canotage et kayak de mer, voir recommandations. En accord avec l’objectif spécifique. Voir recommandations Site intéressant pour le canotage et kayak de mer, voir recommandations. 42 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-045 08-046 08-047 08-048 08-049 08-050 08-051 08-052 08-053 08-054 Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives, tout en accordant une attention particulière à la protection des habitats, des conditions propices aux activités récréatives et du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Marais Lefève Simple Utiliser le territoire et les ressources tout en tenant compte des utilisations récréatives et en accordant une attention particulière à la protection des habitats. Utilisation multiple modulée Lac Preissac Simple Utiliser le territoire et les ressources tout en tenant compte des utilisations récréatives et en accordant une attention particulière à la protection des habitats. Utilisation multiple modulée Mont Vidéo Simple Utiliser prioritairement le territoire et les ressources à des fins récréatives tout en assurant la conservation de la qualité de l’aquifère de la moraine d’Harricana. Utilisation prioritaire Simple Utiliser prioritairement le territoire et les ressources à des fins récréatives tout en assurant la conservation de la qualité de l’aquifère de la moraine d’Harricana pour la consommation humaine. Utilisation prioritaire Lac Parent Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives, tout en accordant une attention particulière à la protection des habitats et du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Lac Faillon Simple Lac Duparquet Forêt récréative de Vald'Or Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats du marais Lefève pour leur mise en valeur à des fins récréotouristiques; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier). Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier). Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Sur la moraine, adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger la qualité de l’eau souterraine pour sa mise en valeur éventuelle à des fins (commerciales ou municipales) de consommation humaine. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., le paysage particulier d'un belvédère ou le long d'un sentier); Sur la moraine, adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger la qualité de l’eau souterraine à des fins de consommation humaine (commerciale ou municipale). Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier); Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger le patrimoine archéologique. Lac Duparquet, site intéressant pour le kayak de mer, voir recommandations. En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Lacs Chassignole et Preissac ainsi que les rivières Bousquet et Harricana, voir recommandations. En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Le lac est un site intéressant pour le canotage et kayak de mer en plus de faire partie du parcours de la rivière Bell, voir recommandations. En accord avec l’intention gouvernementale Lac Faillon fait parti du parcours de la rivière Mégiscane, voir recommandations. Utiliser le territoire et les ressources, notamment à des fins récréatives, tout en accordant une attention particulière à la protection des habitats. Utilisation multiple modulée Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger les habitats essentiels au maintien du potentiel faunique; •Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations pour la chasse, la pêche et les autres activités récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., un paysage particulier). En accord avec l’intention gouvernementale Le lac Guégen est un site intéressant pour le kayak de mer, voir recommandations. Lac Guéguen Simple Lac Villebon Simple Site potentiel pour le canotage et le kayak de mer, voir recommandations. Lac Matchi-Manitou Simple Site potentiel pour le canotage et le kayak de mer, voir recommandations. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 43 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-055 08-056 08-057 08-058 08-078 08-100 08-101 08-102 08-103 08-105 Habitat floristique — Île Brisseau Rivière des Outaouais RBP Opémican Simple Préserver les habitats des différentes espèces floristiques menacées ou vulnérables présentes dans la zone. Protection stricte •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment pour la production hydroélectrique, tout en portant une attention particulière au patrimoine archéologique et en assurant la protection de la qualité de l’eau à la prise d’eau de Témiscaming. Utilisation multiple modulée Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique; En amont de la prise d’eau de Témiscaming, adapter la pratique de gestion des ressources et du territoire de manière à éviter la détérioration de la qualité de l’eau pour la consommation humaine (critères : organismes pathogènes, produits chimiques, goût, odeur et aspect); Prendre en compte, dans l’utilisation du territoire et des ressources, l’utilisation du réservoir pour la production hydroélectrique. Rivière des Outaouais et Kipawa, voir recommandations Simple Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Laurentides méridionales, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. Protection stricte •Aucun Utiliser le territoire et les ressources. Utilisation multiple •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Rivière Kipawa, voir recommandations. Rivières Laflamme, Taschereau et Bell, voir recommandations. Rochebaucourt Simple Lac Brisebois Simple Voir recommandation 4 Nord-est de l'Abitibi Simple Rivières Attic, Cuvillier, Laflamme, Mégiscane et Tacheraau et source de la rivière Canimiti «petite boucle Chochocouane». De plus, certains des parcours canotables dans la réserve Faunique La Vérendrye, tel que le Grand lac Victoria, voir recommandations. Centre-ouest de l'Abitibi Simple Rivière des Outaouais, Bousquet et Kinojévis, voir recommandations. Ouest du Témiscamingue Simple Parcours des lacs McLauchlin, Mungo, Grindstone, Bedout, Audoin et Hunter’s Point font parties de cette zone, voir recommandations. Lac Florio Simple Voir recommandation 4 Lacs Florio, Plassez et Petit lac Black, voir recommandations. Lac Moléon Simple Voir recommandation 4 Rivière Kinojévis, voir recommandations. 08-110 Lac Mourier Simple Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Rivière Harricana (lac Mourier), voir recommandations. 44 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-059 08-107 08-060 08-063 08-065 08-061 08-062 08-064 08-066 08-067 08-069 08-071 Utiliser le territoire et les ressources, notamment les ressources minières, tout en accordant une attention particulière aux résidents et à la protection du patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Intégrer, dans la gestion du territoire et des ressources autres que minières, le risque de dérangement associé à la possibilité de mise en valeur du potentiel minier (exploration et exploitation) en s’assurant d’en informer/sensibiliser les utilisateurs ou les promoteurs éventuels; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire, notamment les ressources minières, de manière à prendre en considération la qualité de la vie des résidents; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger le patrimoine archéologique. Faille Cadillac– RouynNoranda Simple Faille Cadillac– Val-d'Or Simple Ville-Marie Simple Amos Simple Rivières Harricana et Villemontel, voir recommandations. Senneterre Simple Rivière Bell, Lovicourt et Taschereau, voir recommandations. Montbeillard Simple Utiliser le territoire et les ressources tout en accordant une attention particulière au patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée La Sarre Simple Utiliser le territoire et les ressources tout en accordant une attention particulière au patrimoine archéologique et au paysage des collines d'intérêt. Utilisation multiple modulée Lac Courville Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment les ressources minières. Utilisation multiple modulée Ruisseau Paré Simple Utiliser le territoire et les ressources en portant attention à la protection des habitats et des paysages. Utilisation multiple modulée Habitat floristique — Mimule glabre Simple Sauvegarder l'habitat du mimule glabre. Protection stricte •Aucun En accord aves l’intention gouvernementale. Guyenne Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment les ressources minières, tout en accordant une attention particulière au patrimoine archéologique. Utilisation multiple modulée Intégrer, dans la gestion du territoire et des ressources autres que minières, le risque de dérangement associé à la possibilité de mise en valeur du potentiel minier (exploration et exploitation) en s’assurant d’en informer/sensibiliser les utilisateurs ou les promoteurs éventuels; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique. Rivière Villemontel, voir recommandations Lac Lortie Simple Rivière Lovicourt et Harricana, voir recommandations. Utiliser le territoire et les ressources tout en accordant une attention particulière au patrimoine archéologique. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Utilisation multiple modulée Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique. Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du paysage des collines d'intérêt. Intégrer, dans la gestion du territoire et des ressources autres que minières, le risque de dérangement associé à la possibilité de mise en valeur du potentiel minier (exploration et exploitation) en s’assurant d’en informer/sensibiliser les utilisateurs ou les promoteurs éventuels. Maintenir le statut d’interdiction de chasse dans la zone et y prohiber les usages récréatifs afférents (p. ex., abris sommaires); Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger certains paysages particuliers et les habitats. Lac Témiscamingue, rivière des Outaouais, voir recommandations. Voir recommandation 4 Rivières La Sarre et Turgeon, voir recommandations Rivières Bell, Taschereau et Laflamme en plus du lac Tiblemont, voir recommandations. En accord avec les objectifs. Rivière Harricana (lac Obalski), voir recommandations 45 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Utiliser prioritairement le territoire à des fins de source d’eau potable en assurant la qualité de l’eau […]. Bassin versant — lac Baillargé Simple 08-073 Bassin versant — lac Labrecque Simple 08-074 Bassin versant — lacs Dufault et Duprat Simple Le lac Dufault possède un bon potentiel pour l’activité kayak de mer, voir recommandations 08-080 Bassin versant — lac aux Sables (Belleterre) Simple Voir recommandation 4 08-081 Bassin versant — lac de l'Aqueduc Simple 08-082 Bassin versant — Rivière Loïs Simple 08-084 08-086 Belleterre Lac aux Loutres Simple Utiliser le territoire et les ressources, notamment les ressources minières. Utilisation prioritaire Assurer la qualité de l’eau utilisée pour la consommation humaine en ne permettant que les utilisations du territoire et des ressources qui n’ont pas pour effet d’en détériorer les critères de qualité (organismes pathogènes, produits chimiques, goût, odeur et aspect) et en adapter les pratiques de gestion en conséquence. 08-072 Utilisation multiple modulée Intégrer, dans la gestion du territoire et des ressources autres que minières, le risque de dérangement associé à la possibilité de mise en valeur du potentiel minier (exploration et exploitation) en s’assurant d’en informer/sensibiliser les utilisateurs ou les promoteurs éventuels. Simple Voir recommandation 4 Voir recommandation 4 Rivière Cerise, lacs Allard et Morand, voir recommandations. Rivière Saint-Cyr, voir recommandations. Permettre uniquement les utilisations compatibles avec les activités récréatives et, dans ce cas, en adapter les pratiques de gestion de manière à maintenir un encadrement propice aux utilisations récréatives dans des sites spécifiques (p. ex., le paysage particulier d’un belvédère, le long d’un sentier, etc.); Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à protéger la qualité de l’eau souterraine de l’esker Saint-Mathieu-Berry pour sa mise en valeur éventuelle à des fins (commerciales ou municipales) de consommation humaine. 08-083 Lac Berry Simple Utiliser prioritairement le territoire et les ressources à des fins récréatives tout en assurant la conservation de la qualité de l’aquifère de l’esker SaintMathieu-Berry. 08-085 Bleuetière du Montreuil Simple Prioriser l'utilisation agricole à des fins de bleuetière. Utilisation prioritaire Utilisation prioritaire Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire de manière à assurer la protection du patrimoine archéologique. Utilisation prioritaire •Aucun 08-087 FER Lac-Duparquet Simple Utiliser prioritairement le territoire pour l’enseignement pratique et la recherche en sciences forestières et dans les domaines connexes, tout en portant attention à la protection du patrimoine archéologique. 08-088 FER Kinojévis Simple Utiliser prioritairement le territoire pour l’enseignement pratique et la recherche en sciences forestières et dans les domaines connexes Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Utilisation prioritaire En accord avec l’intention gouvernementale. Permettre uniquement les utilisations des ressources et du territoire qui ne nuisent pas à l’utilisation de la zone à des fins de bleuetière. Voir recommandation 3 Voir recommandation 3 . 46 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 08-089 FER Harricana 08-090 RBP BassesCollines-duRuisseau-Serpent Simple 08-091 RBP Vallée-de la-RivièreMaganasipi Simple 08-093 RAP — Rivière-Dumoine Simple Simple Voir recommandation 3 Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle du Plateau de la Dumoine, tout en permettant l’accès au public à des fins récréatives. •Aucun Protection stricte En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Préserver la biodiversité en milieu aquatique et riverain de la rivière Dumoine représentatif de cette partie des régions naturelles du Plateau de la Dumoine et des Buttons de La Vérendrye, tout en permettant l’accès au public à des fins Protection stricte •Aucun En accord avec l’intention gouvernementale Rivière Dumoine, voir les recommandations. . 08-094 RBP Wanaki Simple 08-096 TI Capitachouane Simple 08-099 Faille Cadillac — Cadillac Simple 08-112 Refuges biologiques Éclatée (19) récréatives Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Buttons de La Vérendrye, tout en permettant l’accès au public à des fins de récréation. Préserver la biodiversité des écosystèmes représentatifs de cette partie de la région naturelle des Buttons de La Vérendrye, tout en permettant l’accès au public à des fins de récréation. Utiliser le territoire et les ressources, notamment les ressources minières, tout en accordant une attention particulière aux résidents. Préserver une vieille forêt afin de contribuer au maintien de la biodiversité lui étant associée, et ce, en raison des attributs écologiques qui la caractérisent. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak Protection stricte •Aucun Protection stricte projetée •Aucun Utilisation multiple modulée En accord avec l’intention gouvernementale En accord avec l’intention gouvernementale Intégrer, dans la gestion du territoire et des ressources autres que minières, le risque de dérangement associé à la possibilité de mise en valeur du potentiel minier (exploration et exploitation) en s’assurant d’en informer/sensibiliser les utilisateurs ou les promoteurs éventuels ; Adapter les pratiques de gestion des ressources et du territoire, notamment les ressources minières, de manière à prendre en considération la qualité de la vie des résidents. Le lac Cambrai est l’accès a la rivière Chochocouane, rivières Capitachouane, Camachigama et des Outaouais Supérieure, voir recommandations. Rivière Bousquet, voir recommandations. •Aucun Protection En accord avec l’intention gouvernementale 47 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 48 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue À la lecture du plan, nous avons été heureux de lire que le plan d’affectation du territoire public (PATP) identifie un réseau hydrique présentant de fortes possibilités pour exercer diverses activités en milieu aquatique, dont le canotage. Nous sommes tout à fait en accord avec cette évaluation. Nous appuyons également l’étude en cours afin de mieux connaître l’état des potentiels de mise en valeur, culturelle, récréative et touristique de certaines rivières soit : Harricana, Capitachouane, Kipawa, Mégiscane, Taschereau et Wetetnagamie en plus des nombreux parcours mixtes. Afin d’atteindre l’objectif de préservation du patrimoine canotable, objectif majeure pour la FQCK et bien que nous avons tout au long du tableau inscrit des commentaires généraux sur les intentions et objectifs de l’État nous vous soumettons les recommandations suivantes s’appliquant à l’ensemble des zones : RECOMMANDATION : 1 Prévoir des accès publics pour des fins de canotage (ces accès peuvent se limiter à un simple sentier) aux plans d’eau du territoire public lorsque ces derniers s’ouvrent à la villégiature. Prévoir des espaces pouvant être utilisés à des fins d’emplacement de camping rustique accessibles uniquement par l’eau. Maintenir le lien de navigation lorsqu’un barrage obstrue le cours naturel d’une rivière en balisant un portage le plus court possible. RECOMMANDATION : 2 Maintenir et préserver les sites déjà existants et nécessaires à la pratique tels que : portage, camping rustique, aires de repos et accès aux rivières et autres plans d’eau. RECOMMANDATION : 3 Dans le cadre de la nouvelle loi de l’aménagement durable des forêts et de la refonte du RNI : Aspect visuel des coupes et milieu de vie des bandes riveraines Préserver des bandes riveraines de 60m intégral le long d’une rivière ou section de rivière canotable. Retirer certaines superficies affectant les paysages visibles à partir de la rivière après une analyse du paysage. Préserver des bandes de protections de 120m autour des portages (2x60m). Préserver des bandes de protections de 60m de couvert forestier autour de la limite extérieure des sites de campings rustiques; dans la majorité des cas, ces sites rustiques, entretenus par les usagers, sont identifiés sur les relevés et cartes-guide de la FQCK. Note : Bien que nous possédions une base de données sur la position des sites de camping rustiques, portages, mises à l’eau, aires de repos, sorties d’urgence, etc., nous n’avons pas les ressources pour vérifier et transmettre aux MRNF-régions, à période fixe, ces informations. Par ailleurs, certains sites sont liés à des ententes privées et assujetties à une non-publication. RECOMMANDATION : 4 Privilégier la production d’énergie par tout autre moyen que l’hydroélectricité évitant particulièrement la filière micro, mini ou petites centrales sur des sites naturels vierges. Favoriser les programmes d’économie d’énergie. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 49 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 50 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue QUATRIEME PARTIE 4. MISE EN APPLICATION ET SUIVI 4.1 Plan d’action concerté sur les enjeux de pérennisation des parcours canotables et sites de pratique. À la demande et en appui aux fédérations de plein air qu’il regroupe et représente, le Conseil québécois du loisir (CQL) achevait en octobre 2007 une recherche dressant le premier Portrait des enjeux liés au développement et à la pérennisation des sentiers et des lieux de pratique de loisir de plein air. Ce travail de recherche portait sur plusieurs activités de plein air dont le canot et le kayak de mer. Ce portrait identifiait comme une problématique les lacunes dans la planification intégrée de l’occupation du territoire et de l’utilisation des ressources. Le manque de cohésion et de cohérence dans les actions et projets de développement territoriaux prive le loisir de plein air d’espaces potentiels de pratique, de même qu’il nuit à ceux déjà existants. Si chaque secteur d’activités peut se prétendre d’une planification endogène, l’intégration de ces différents secteurs dans l’optique d’une meilleure planification de l’utilisation du territoire dans sa globalité reste encore à faire. Une pluralité de droits d’usage a été accordée sur le territoire public sans se soucier de la compatibilité ou de l’interaction des différents usages à long terme, sans prendre en compte la réalité des usages et usagers, ou encore sans veiller aux conditions d’une cohabitation harmonieuse. Devant le constat de lacunes dans la planification et la gestion du territoire public et de ses ressources, la FQCK félicite le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et plus largement le gouvernement du Québec pour les efforts récents en matière de planification du territoire. Nous acquiesçons à la volonté d’une démarche de concertation et de consultation publique de la part du Ministère parce que nous avons la conviction que le développement durable résulte également de l’acceptabilité sociale et de la capacité de multiples acteurs d’un territoire à s’impliquer dans le processus d’évaluation. Cependant, si cette initiative constitue un effort important de planification cohérente des usages sur le territoire public, les processus qui s’y rapportent n’en restent pas moins incomplets, particulièrement quant à la prise en compte et la consultation des usagers. Nous tenons à rappeler que l’offre de services associatifs dans le domaine du canotage et du kayak de mer repose largement entre les mains de bénévoles et de leurs organisations. Ces intervenants risquent de ne pas pouvoir se faire entendre dans le cadre du processus de consultation pour trois raisons principales : 1. Plus de la moitié (55%) des adeptes du canotage et kayak de mer proviennent de l’extérieur de leur lieu de pratique, à savoir d’une autre localité, d’une autre région. Puisque la consultation a lieu dans la région concernée par l’octroi d’un bail d’exploitation, il est fort probable qu’il soit difficile pour eux d’y participer. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 51 Plan d’affectation du territoire public de la région de l’Abitibi-Témiscamingue 2. Les réseaux locaux (clubs, écoles, associations diverses) de la FQCK, sont gérés pour la plupart par des bénévoles. Ils ne sont pas nécessairement outillés pour défendre leurs points de vue face aux « leaders » économiques, politiques et autres. 3. La Fédération québécoise du canot et du kayak dispose de connaissances et peut contribuer au développement. Bien que la FQCK soit à l’occasion invitée à participer à certaines consultations, cela n’est pas un geste systématique pour toutes les régions. D'autre part, ses représentants ne peuvent être présents à tous les mécanismes de consultation de toutes les régions faute de ressources humaines et financières. RECOMMANDATION : 5 Favoriser la pérennisation des parcours canotables (rivières et autres plans d’eau) en soutenant les organismes et les bénévoles par le développement d’outils appropriés et l’instauration d’un financement récurrent mieux adapté à notre réalité. Par ailleurs, au sein de l’État québécois, aucune entité gouvernementale ne détient actuellement l’ensemble des pouvoirs nécessaires et des ressources requises pour assumer un « leadership » politique en loisir et tourisme de nature. Nous constatons plutôt que plusieurs entités assument différentes responsabilités qui ont des impacts majeurs sur la pratique des activités de canotage et de kayak de mer, son accessibilité et son développement. RECOMMANDATION : 6 Que le Secrétariat au loisir et au sport du MELS soit reconnu et intégré dans les tables de concertation interministérielle comme l’instance gouvernementale habilitée à identifier les orientations, à maintenir les canaux de communication, à animer la concertation des intervenants, à établir une planification intégrée et à faciliter la coopération entre les ministères, en matière de loisir de plein air. RECOMMANDATION : 7 Que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune participe activement à la concertation interministérielle instaurée par le Secrétariat au loisir et au sport du MELS dans le cadre de sa collaboration avec le Conseil québécois du loisir visant la mise en place d’une stratégie concertée quant au développement durable d’activités de loisir de plein air et de pérennisation des infrastructures collectives. Mémoire - Fédération québécoise du canot et du kayak 52