aca info novembre 2009 - Agents et Citoyens Actionnaires d`EDF

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aca info novembre 2009 - Agents et Citoyens Actionnaires d`EDF
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ACA INFOS
novembre 2009
Les six mois qui ont imposé Proglio à la tête d’EDF
Par Martine Orange Site Médiapart
Article publié le vendredi 02 octobre 2009
Le conseil d’administration d’EDF, prévu dimanche 27 septembre à 20 heures, ne devrait être qu’une formalité.
Tout a été écrit une semaine plus tôt, vendredi 18 septembre, lors d’un tête-à-tête entre le président de la
République et Henri Proglio. Celui-ci sera nommé à la présidence d’EDF. Parallèlement, Veolia changera de
statut : le groupe deviendra une société à directoire et conseil de surveillance, afin de permettre à Henri Proglio,
PDG depuis 1999, de conserver la présidence du conseil de surveillance de Veolia, comme il l’exigeait (Mediapart
du 9 septembre).
Etc etc ...
Les candidatures spontanées commencent à affluer. Henri Proglio, lui, se tait. Officiellement, le PDG de Veolia
n’est candidat à rien. A tous ceux qui le testent, il affirme qu’il est très bien dans son groupe et ne voit pas
pourquoi il le quitterait. Cela ne l’empêche pas malgré tout d’écouter attentivement les visiteurs du soir qui
viennent le tester pour prendre la présidence d’EDF. En coulisses, de nombreux réseaux travaillent pour lui. De la
CGT aux amicales fraternelles en passant par des élus, on plaide pour sa nomination. Claude Guéant écoute.
Henri Proglio est déjà en tête de la très courte liste des candidats susceptibles de prendre EDF. Chiraquien
affiché, il ne fait pas partie de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy, même s’il a participé à la nuit du
Fouquet’s. Mais il a su se constituer un réseau de solidarité et de soutien, influent jusqu’au sommet de l’Etat.
Etc etc …
La fronde des conseillers
En coulisses, deux candidats à l’Elysée surveillent aussi de près le dossier : Henri Guaino, le conseiller spécial de
Nicolas Sarkozy, et Xavier Musca, secrétaire général adjoint de l’Elysée, qui a remplacé François Pérol au
printemps. Mais, à l’un comme l’autre, le calendrier ne convient pas. Henri Guiano, qui rêve de la présidence
d’EDF depuis dix ans et n’a pas de critiques assez dures sur la gestion de Pierre Gadonneix, sait qu’il ne peut
pas quitter tout de suite l’Elysée où il a su se rendre indispensable. Mais d’ici un an, qui sait ? Xavier Musca, lui,
se verrait bien prendre la place de numéro deux à EDF pour succéder dans un an à Pierre Gadonneix. Même si
le cas du PDG d’EDF semble désormais difficile à défendre auprès de Nicolas Sarkozy, son renouvellement les
arrangerait bien.
Mais, de leur côté, Claude Guéant et Jean-Louis Borloo continuent à avancer, dans la plus grande discrétion. Le
29 août, une
première réunion informelle est organisée entre le secrétaire général de l’Elysée et Henri Proglio. Tout est passé
en revue : les
conditions que pose le président de Veolia à son arrivée à EDF, le projet industriel d’EDF, les convergences
possibles entre les deux groupes. Le 8 septembre, Henri Proglio rencontre de façon formelle cette fois-ci François
Fillon et Claude Guéant et se voit proposer officiellement la présidence d’EDF. Quand ils découvrent le projet
présenté par le président de Veolia, beaucoup s’émeuvent. Il y a ceux qui sont légitimement émus de voir Henri
Proglio cumuler les présidences d’EDF et de sa rivale. Comment est-ce possible ? Comment ne pas avoir
d’arrièrepensées ? Après la privatisation de GDF et sa prise de contrôle par Suez, cela ressemble diablement au
lancement de la privatisation d’EDF, même si le mouvement capitalistique imaginé est réalisé, pour l’instant, dans
l’autre sens. Rien n’empêchera plus par la suite de renverser le mouvement. Ainsi, les deux compagnies d’eau
privées, sauvées l’une et l’autre de la faillite dans les années 1990, ayant croulé sous les affaires de corruption,
réussiraient à prendre le contrôle de deux fleurons publics français, dans leur ligne de mire depuis trente ans.
Mais finalement, ils sont peu nombreux dans le camp de ceux qui défendent un ordre républicain et les services
publics.
Etc etc ...
Nommé à la tête d'EDF, Henri Proglio pourra garder un oeil sur Veolia
23 octobre 2009 Le Monde
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Il reste président non exécutif du groupe d'environnement. Le Parlement l'auditionnera le 27 octobre
Les pieds chez EDF, mais un oeil sur Veolia Environnement - avec l'accord tacite de Nicolas Sarkozy et du
gouvernement. Nommé à la présidence du groupe d'électricité en novembre, le PDG du leader mondial de
l'environnement et des transports urbains, Henri Proglio ne quittera pas complètement son ancienne maison :
réuni mercredi 21 octobre, le conseil d'administration de la société lui a ménagé une place en décidant à
l'unanimité des administrateurs - l'Ecossais Murray Stuart (indépendant) et l'Italien Paolo Scaroni (ENI) étaient
absents - de modifier légèrement la gouvernance.
Ils ont décidé de " confier à M. Proglio la fonction non exécutive de président du conseil et à Antoine Frérot,
actuel directeur général de Veolia Eau, celle de directeur général ", selon le communiqué. Les administrateurs ont
écarté l'hypothèse d'une modification plus structurelle (un conseil de surveillance et un directoire). Et ils ont réglé
le problème de la " retraite chapeau " de M. Proglio, qui pourra conserver cet avantage après trente-cinq ans
passés à la Compagnie générale des eaux, devenue Veolia.
" Exception française "
Ce cumul des fonctions inédit, surtout au sein de deux sociétés de taille mondiale, suscite le scepticisme,
notamment celui de la CFDT de Veolia. Les investisseurs anglo-saxons, nombreux au capital du groupe, ne
devraient pas apprécier ce nouvel avatar de l'" exception française ". Pas plus que certains pairs de M. Proglio. "
Il fera un bon patron d'EDF. C'est un tenace, qui a une bonne connaissance d'EDF - président du comité
stratégique depuis 2004 - et de l'international, explique cet industriel du CAC 40. Mais ce cumul ne pourra pas
durer longtemps. "
Ces objections n'ont pas échappé aux administrateurs, qui ont nommé l'ex-patron de Renault - et actuel président
du conseil de surveillance du Monde - , Louis Schweitzer, à un poste créé de vice-président avec " pour mission
de s'assurer (...) du bon fonctionnement de la gouvernance "." Le recours à M. Schweitzer, grand commis de
l'Etat et ex-patron du privé, sorte de caution montre la gêne des administrateurs ", analyse une source proche du
dossier.
Cette double casquette pourrait entraîner des conflits d'intérêt. A travers Dalkia, EDF (34 %) et Veolia (66 %) ont
une filiale commune chargée des services à l'énergie. Mais le second est à la fois client d'EDF et d'autres
groupes d'énergie. Quant aux synergies industrielles, elles ne sont pas évidentes pour tous les analystes, même
s'il s'agit d'entreprises de réseaux en négociation avec les collectivités locales. Elles peuvent développer des
projets communs comme le couplage centrales électriques-usines de dessalement de l'eau de mer, comme le
font GDF Suez et Suez Environnement au Moyen-Orient.
Ces questions et d'autres seront posées le 27 octobre, quand le Parlement auditionnera M. Proglio à huis clos.
Ce sera la première fois que le PDG d'un groupe stratégique passe un oral en application de la réforme
constitutionnelle de juillet 2008. Mais la loi organique d'application de cette réforme n'étant pas encore adoptée
au Parlement, l'avis des députés et des sénateurs ne sera pas soumis au vote. " Nous allons l'interroger sur sa
stratégie, les tarifs aux particuliers et aux industriels, sa politique d'investissement dans le nucléaire en France et
à l'international, les synergies EDF-Veolia, les prix d'accès à l'électricité nucléaire d'EDF pour ses concurrents ",
indique Patrick Ollier, président (UMP) de la commission des affaires économiques de l'Assemblée. Le cumul des
mandats ? " Cela ne me gêne pas, dès lors qu'il n'a pas de fonctions exécutives dans son ancien groupe. "
S'il accepte de prendre la direction d'EDF, c'est aussi parce qu'il a un avis favorable des syndicats, à commencer
par la puissante CGT, ajoute M. Ollier. Il conteste l'idée que l'arrivée de ce patron du privé soit un pas vers la
privatisation du géant de l'électricité. " Si c'était le cas, prévient M. Ollier, nous nous y opposerions. " L'Etat détient
85 % d'EDF, et " il n'est pas question que cela change ", assure-t-il. M. Proglio devra, selon lui, maintenir la
longueur d'avance prise par la France dans le nucléaire, qui a permis une grande sécurité d'approvisionnement et
des prix compétitifs.
Jean-Michel Bezat et Isabelle Rey-Lefebvre
Changement de gouvernance pour Veolia
La Tribune 21/10/2009
Veolia a réuni ce mercredi son conseil d'administration. Il a décidé de la dissociation du rôle de président, laisser
entre les mains d'Henri Proglio, nouveau PDG d'EDF, et de directeur général, poste confié à Antoine Frérot.
Veolia a réuni ce mercredi son conseil d'administration. Il a décidé de dissocier les fonctions de président et de
directeur général. Du coup, Henri Proglio, qui va être nommé PDG d'EDF, va aussi pouvoir rester président du
groupe de services à l'environnement où il a fait l'essentiel de sa carrière.
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Un temps avait été évoquée une autre solution : la transformation en société à conseil de surveillance qu'aurait
présidé Henri Proglio et à directoire.
Le poste de directeur général a été confié à l'actuel directeur de la branche Eau, Antoine Frérot.
Le conseil a proposé la création d'un poste de vice-président du conseil d'administration proposé à l'ex patron de
Renault, Louis Schweitzer afin de veiller au respect des règles de gouvernance, notamment en raison de la future
double casquette du président.
Proglio à EDF: "risques de conflit d'intérêt" pour Jean Arthuis (centriste)
22 octobre 2009
Agence France Presse
Le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis a critiqué jeudi le cumul des fonctions
d'Henri Proglio qui devrait être nommé pdg d'EDF tout en restant à la tête de Veolia Environnement évoquant
"des risques de conflit d'intérêts".
"A mon avis ce cumul des fonctions serait un contournement des règles de bonne gouvernance, parce qu'il y a
évidemment des risques de conflit d'intérêts", a déclaré à l'AFP le sénateur centriste.
Pour lui, "le président d'EDF doit se consacrer totalement à la stratégie et à la conduite des opérations de son
groupe".
"Je me méfie des habillages éventuels et je n'arrive pas à croire qu'il puisse rester tout à la fois président du
conseil d'administration de Veolia et président d'EDF", s'est-il indigné.
Interrogé sur la proposition de loi du groupe RDSE (à majorité PRG) qui vise à interdire le cumul des fonctions
dans des entreprises publiques et privées et qui sera discutée en novembre au Sénat, M. Arthuis a lancé: "cela
me parait stupéfiant qu'il faille une loi pour dire cela tant à mes yeux c'est l'éthique qui devrait trancher une telle
question".
Le PDG du groupe de services à l'environnement Veolia devrait être officiellement nommé à la tête du groupe
public EDF en conseil des ministres le 25 novembre. Il a annoncé qu'il resterait président de son conseil
d'administration, une fois nommé à la tête d'EDF.
M. Proglio pourrait ainsi être amené à présider deux groupes comptant près de 500.000 salariés et réalisant des
ventes cumulées de plus de 100 milliards d'euros.
Outre EDF et Veolia, Henri Proglio, 60 ans, est aussi membre du conseil d'administration du groupe Lagardère,
de CNP Assurances, de la banque Natixis et de Dassault Aviation.
Le point de vue de l'agence économique et financière Breakingviews.com
EDF et Veolia à l'heure des idées absurdes
Le Monde 09.10.09
L'obstination dans l'erreur n'est pas une vertu. Le gouvernement français devrait s'en souvenir, avant de
poursuivre ses projets bizarres de rapprochement entre EDF et Veolia, le groupe de services à l'environnement.
On sait qu'il est peut-être un peu tard pour éviter un premier scandale. Le conseil d'administration de Veolia s'est
déjà empressé de céder aux pressions gouvernementales et a accédé à la demande d'Henri Proglio, son PDG,
de demeurer à la tête du groupe comme président non exécutif, alors même qu'il doit devenir avant la fin de
l'année le PDG d'EDF. Voilà qui évitera à M. Proglio d'avoir à se contenter du salaire de dirigeant d'une entreprise
nationale.
Mais il n'y a pas de raison d'ajouter un scandale au scandale. Le projet de M. Proglio d'une fusion entre EDF et
Veolia semble heureusement avoir été écarté par le gouvernement. Mais celui-ci n'a pas renoncé à voir le groupe
nationalisé prendre une participation significative dans Veolia. Le dernier projet en date verrait EDF apporter à
Veolia sa participation de 50 % dans sa filiale éolienne, EDF Energies nouvelles.
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Aux cours actuels du marché, la participation d'EDF équivaut à quelque 12 % de la capitalisation boursière du
groupe encore dirigé par M. Proglio. EDF possède déjà 4 % de Veolia, et la Caisse des dépots et consignations
près de 10 %. L'Etat se trouverait ainsi aux commandes de plus de 26 % du capital de Veolia, au côté de
quelques actionnaires amis qui ne pourront rien lui refuser.
A l'époque où il s'appelait encore Générale des eaux, le groupe avait réussi à échapper aux nationalisations
socialistes massives du début des années 1980. Le voilà sous la menace d'être amené dans le giron de l'Etat par
un gouvernement de droite.
Le schéma précédemment envisagé aurait vu EDF apporter à Veolia sa participation de 34 % dans leur filiale
commune de services énergétiques, Dalkia. Il semble que le montage a été écarté pour éviter un conflit d'intérêts
flagrant. M. Proglio aurait été à la fois du côté du vendeur et du côté de l'acheteur d'un actif non coté dont la
valorisation aurait inévitablement fait l'objet de contestation, soit de la part des actionnaires minoritaires d'EDF,
soit de ceux de Veolia. Comme EDF Energies nouvelles est en revanche coté en Bourse, la formule
apparemment retenue aurait au moins le bénéfice de la transparence financière.
Mais la transparence ne fait pas la bonne idée. La France n'a pas besoin d'une nouvelle entreprise nationalisée,
les actionnaires des deux groupes n'ont pas besoin de ces montages absurdes, et EDF aussi bien que Veolia ont
en revanche un besoin urgent de se concentrer à plein emps sur leurs sérieux défis du moment.
Pierre Briançon
EDF-Veolia : le cumul des fonctions d'Henri Proglio ne serait que provisoire
La Tribune 28/10/2009
Henri Proglio a laissé entendre mardi soir à la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale
qu'il ne cumulerait que de façon "transitoire" les fonctions de PDG d'EDF et de président non exécutif de Veolia.
Le nouveau rôle d'Henri Proglio à la tête d'EDF se précise. L'actuel PDG de Veolia était auditionné mardi soir par
la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Si l'audition ne fera pas l'objet de compterendu, les députés présents ont néanmoins fait part des points discutés.
Henri Proglio aurait ainsi indiqué qu'il ne cumulerait que de façon "transitoire" les fonctions de PDG d'EDF et de
président non exécutif de Veolia. "J'ai cru comprendre que ce bicéphalisme avait peut-être une dimension
transitoire ", a déclaré
François Brottes cité par l'agence Reuters, vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale et
responsable du secteur Energie au PS.
Pour sa part, Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, a
indiqué : "On n'est pas dans un conflit d'intérêts mais dans un cumul de responsabilités (...). Le fait de rester dans
une position non exécutive chez Veolia, pour ne pas traumatiser l'entreprise, pour éviter que le passage se fasse
trop brutalement, pendant une certaine période, ne me semble pas gênant du tout."
Concernant d'éventuels projets de rapprochement entre EDF et Veolia, Patrick Ollier a ajouté que Henri Proglio
avait été "très clair" sur le sujet : "Une fusion entre les entreprises n'est certainement pas à l'ordre du jour." Les
liens capitalistiques entre les deux sociétés n'ont pas été évoqués "dans les détails", a-t-il ajouté. Selon plusieurs
députés, Henri Proglio a néanmoins évoqué des "synergies à l'international" entre EDF et Veolia.
Désormais, l'assemblée générale des actionnaires d'EDF devra se prononcer le 5 novembre sur le
renouvellement du mandat d'administrateur de Henri Proglio qui, s'il est reconduit dans ses fonctions, pourra
ensuite être nommé à la tête d'EDF à l'issue du mandat de Pierre Gadonneix, le 22 novembre. Il devrait donc
conserver dans le même temps la présidence non exécutive de Veolia.
Henri Proglio présente aux députés une stratégie offensive pour EDF
LE MONDE 28.10.09
Henri Proglio ne sera nommé PDG d'EDF que fin novembre, mais il a déjà une idée précise de la stratégie qu'il
va déployer à la tête du premier groupe mondial d'électricité. L'actuel PDG de Veolia Environnement a donné la
mesure de ses ambitions, mardi 27 octobre, lors de son audition devant la commission des affaires économiques
de l'Assemblée nationale. Un vent de réforme va souffler sur EDF, qu'un proche de M. Proglio n'hésite pas à
qualifier d'"administration cotée en Bourse".
Quand Nicolas Sarkozy lui a proposé, cet été, de prendre les rênes de "la plus belle entreprise française", selon
l'expression du chef de l'Etat, M. Proglio était déjà convaincu de la nécessité de "redonner du muscle à sa
stratégie industrielle". Notamment de "remettre de l'ordre" et de renforcer la filière nucléaire française - amorcée
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par le PDG sortant, Pierre Gadonneix - au moment où cette source d'énergie renaît dans le monde. EDF doit
être, selon lui, "le capitaine de l'équipe de France" sur le terrain européen, entraînant les autres joueurs (Areva,
GDF Suez, Total, Alstom...).
La stratégie de M. Gadonneix s'appuyait sur la promotion du seul réacteur EPR (troisième génération) et visait
quelques "pays cibles" : Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni, Italie. Elle est insuffisante, juge son successeur.
Elargir la gamme
Avec ses 1 650 mégawatts (MW), l'EPR est surdimensionné par rapport aux besoins et aux réseaux électriques
de certains pays. Cela pourrait compromettre l'obtention du contrat géant d'Abou Dhabi (de six à dix réacteurs),
qui profiterait alors à l'américain General Electric et au consortium coréen, les deux concurrents du consortium
français GDF Suez-Areva-Total épaulé par EDF. M. Proglio pense qu'EDF doit élargir sa gamme et proposer des
réacteurs de moyenne puissance. Il faut aussi, selon lui, que l'"architecte-ensemblier" EDF renforce sa capacité
exportatrice dans le thermique et l'hydraulique, où le potentiel est énorme dans les pays émergents (Chine, Inde,
Brésil, Turquie...).
Le futur patron d'EDF s'inquiète du "taux de disponibilité" (durée d'utilisation) moyen du parc nucléaire français et
prône un "effort considérable" pour redresser la barre. Car ce taux n'a cessé de baisser ces dernières années
pour tomber à 79 %, alors qu'il est de l'ordre de 90 % pour certaines centrales américaines et les réacteurs
belges d'Electrabel (GDF Suez). Or 1 % de baisse entraîne une perte annuelle de 300 millions d'euros pour le
groupe ainsi qu'une réduction de ses capacités d'exportation.
M. Proglio était favorable à l'acquisition de l'opérateur nucléaire British Energy en 2008, qui fera d'EDF le premier
électricien au Royaume-Uni, même s'il juge son coût (15 milliards d'euros) excessif. Il s'était en revanche abstenu
quelques semaines plus tard lors du vote sur le rachat de 50 % de l'américain Constellation Energy (4,5
milliards). Il serait partisan de trouver une porte de sortie.
Demande croissante
M. Proglio juge la situation financière d'EDF "tendue" en raison de son endettement. Reste l'épineuse question
des tarifs. M. Proglio est opposé à la loi en préparation sur l'électricité, qui permettra aux rivaux d'EDF en France
(GDF Suez, Poweo, Direct Energies...) de s'approvisionner auprès du groupe public "aux conditions
économiques" d'exploitation des centrales existantes, autrement dit au prix de revient de l'électricité nucléaire.
L'opération, imposée par Bruxelles pour libéraliser davantage le marché français, coûtera à l'électricien plusieurs
dizaines de milliards d'euros d'ici à 2020.
Inquiet du retard pris, M. Proglio a indiqué aux députés qu'il va amplifier le plan de formation des ingénieurs, des
cadres et des techniciens afin de répondre à une demande nucléaire croissante. Il croit toujours dans son projet amorcé en 2000 avec François Roussely, alors PDG d'EDF - de rapprochement entre EDF et Veolia (sans
fusion), dont il restera le président non exécutif : le premier monterait jusqu'à 13 %-15 % dans Veolia, ce qui en
ferait l'actionnaire de référence devant la Caisse des dépôts. le second rachèterait les 34 % d'EDF dans Dalkia,
leur filiale commune dans les services à l'énergie.
M. Proglio assure qu'il existe de nombreuses synergies entre les deux groupes et qu'EDF bénéficiera de
l'implantation de Veolia sur tous les continents. Il ne voit, en revanche, aucun conflit d'intérêts lié à ses
responsabilités dans les deux sociétés. En trente-sept ans chez Veolia, il n'a pas souvenir d'appels d'offres où
elles aient été en concurrence.
Jean-Michel Bezat
Audition de Proglio : "c'est l'Etat que nous voulons entendre", s'indigne François Brottes (PS)
La Tribune 27/10/2009
Henri Proglio, futur président d'EDF, est auditionné à l'Assemblée nationale ce mardi à 21h30. François Brottes,
vice-président groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, responsable du secteur Energie au PS, explique à La
Tribune ce qu'il attend de cette audition.
La Tribune : La Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale va auditionner ce soir à 21h30 le
futur président d'EDF, Henri Proglio. Quelles questions allez-vous lui poser ?
François Brottes : Cette audition pose plusieurs problèmes. D'abord, nous ne comprenons pas pourquoi l'Etat,
actionnaire d'EDF, ne vient pas devant les députés pour expliquer sur quel mandat et autour de quel projet la
nomination d'Henri Proglio a été décidée. On met la charrue avant les bœufs. Les enjeux autour d'EDF et de la
filière nucléaire sont trop importants pour laisser un homme, aussi compétent soit-il, décider seul des liens entre
les différents acteurs.
Etes-vous favorable au maintien d'Henri Proglio à la tête à la fois d'EDF et de Véolia Environnement ?
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Nous allons demander ce soir toute la transparence autour du cumul des fonctions envisagé qui ressemble à un
mélange des genres. Il faut savoir si ces deux fonctions sont compatibles, ce dont je doute a priori.
Que pensez-vous des liens entre EDF et Veolia qu'Henri Proglio est supposé incarner ?
Nous ne savons rien de ces projets. Mais nous avons tous en tête le "syndrome GDF Suez" : lors de cette
"fusion", le groupe privé Suez a absorbé Gaz de France. C'est encore une fois au gouvernement de venir
présenter au parlement sa stratégie en matière d'énergie en France. Les liens sur lesquels nous nous
interrogeons sont surtout ceux entre EDF et Areva Nous avons de sérieuses interrogations sur la cohérence de
l'Etat actionnaire dans la filière nucléaire.
Quels autres aspects comptez-vous aborder ce soir ?
Nous allons poser des questions sur le climat social chez EDF, qui semble détérioré, ainsi que sur les tarifs
d'électricité et la régulation qui vont être modifiés par la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de
l'électricité) en cours de rédaction.
Que pensez-vous d'Henri Proglio en tant qu'homme ?
Ce n'est pas la question ! Il est reconnu comme un industriel compétent mais est-ce que cela suffit ? Quelles sont
les garanties apportées par l'Etat actionnaire ? Par ailleurs, nous sommes choqués par la méthode utilisée par le
gouvernement pour cette nomination. Nous avons demandé que la Commission des affaires économiques de
l'Assemblée nationale soit saisie pour avis, conformément à l'article 13 de la Constitution. Patrick Ollier, son
président, nous a répondu par courrier en date du 20 octobre, que c'était impossible car la loi organique n'était
pas promulguée ! Et, encore plus absurde, que le Séant s'y opposait car les deux commissions économiques,
dans les deux chambres, n'ont pas le même périmètre...
Propos recueillis par Marie Caroline Lopez
Suppressions d'emplois et CDD dans le Nucléaire
Des fermetures de sites à la suppression massive de postes, voilà la réponse de la direction à ce qu'elle
appelle "l'accroissement de la performance des processus"
objectifs pour fin 2012 : filière RH/ production (gestionnaires de personnel, de formation) - 240 emplois soit -23%
Etudes, conseils, appui, management: -380 emplois soit -26%
Filière comptable: -500 agents soit -50%
C'est une véritable provocation, une déclaration de guerre contre le personnel.
Sud Energie 1er octobre
En tant qu'organisation syndicale SUD Energie, nous pensons que seule une réaction extrêmement puissante
des collègues, pourra faire comprendre, que la finalité d'une nouvelle organisation ne peut être la suppression de
postes.
Nous sommes tous conscients, que la situation nécessite une mobilisation et une stratégie syndicale qui va au
delà d'une expression cathartique de quelques heures.
Dans chaque secteur, il nous semble nécessaire que les agents se réunissent, fassent le point et décident
ensemble le type d'organisation et d'actions à mettre en oeuvre pour répondre à cette provocation.
Alors que des milliards d'Euros viennent d'être dilapidés dans l'achat de British Energy, que des centaines de
millions d'Euros viennent d'être offerts à Warren Buffet par l'achat, 50% au-dessus de la valeur de l'action, de
constellation, nous voyons bien qui va payer la facture.
La direction va aujourd'hui profiter de la situation que ce soit, les conséquences financières de sa stratégie de
dilapidation, la crise, la pandémie etc...pour nous présenter sa note. Et l'emploi stable va se retrouver au centre
de cette offensive :
Tous les métiers sont impactés, ceux qui croient encore être épargnés parce que travaillant dans le technique et à
la production se trompent !!!!
La précarité touche aujourd’hui tous les métiers à PENLY avec le recours systématique à la sous-traitance qui
expose encore plus les travailleurs à des conditions de travail des plus pénibles.
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Depuis peu, un nouveau cap a été franchi : l’embauche de CDD (contrat à durée déterminée) dans nos différents
services Electromécanique ,chimie et conduite ( 3 CDD conduite agent de terrain ).
Ce serait une « parade » au refus de nos directions nationales d’embaucher aujourd’hui pour anticiper les départs
massifs à partir de 2011. « Ces CDD seront transformés en emplois statutaires » nous dit-on sans nous en
apporter la garantie
Personne ne peut affirmer aujourd’hui, qu’ils ne seront pas dans un futur proche, embauchés par une autre
entreprise et sous traités à EDF sur d’autres sites.
A QUAND DES « TRAVAILLEURS AU NOIR » DANS LES EQUIPES ? A EDF(-Veolia ???) comme dans toutes
les entreprises du CAC 40 ( France telecom par exemple) cette précarité avance à petits (parfois grands !) pas
pour nous diviser et finalement nous exploiter encore plus.
SUD ENERGIE PENLY NE CAUTIONNE PAS CETTE POLITIQUE DU « c’est mieux que rien » ,exige
l’embauche d’agents statutaires en prévision des départs et la transformation des CDD actuels en embauches
statutaires immédiatement.
Penly le 01 octobre 2009
A EDF et GDF-Suez aussi, on licencie pour fait de grève
SUD Energie 15 octobre
Côté cour, EDF et GDF-Suez revêtent les oripeaux de grandes entreprisse sociales. Mais côté jardin, elles
licencient pour fait de grève comme jamais dans leur histoire, via leurs filiales ERDF et GRDF.
Lundi dernier, c’est un salarié très actif durant le mouvement social du printemps, adhérent à SUD Energie, qui a
été la nouvelle victime de cette politique de la répression. Comme il ne peut lui être reproché de quelconques
dégradations ou débordements pendant le conflit, la Direction prétexte des fautes professionnelles : ce salarié
aurait « volé » 5 heures à l’entreprise en ayant déclaré à tort des interventions de nuit. Le dossier est vide, basé
sur des témoignages à l’évidence fabriqués.
Même si ces fautes avaient été avérées – ce qui n’est pas le cas – elles auraient valu à tout autre salarié une
sanction bien moindre que le licenciement. D’autant plus que Nordine est reconnu comme un très bon
professionnel par ses collègues et sa hiérarchie, comme le montrent ses entretiens d’évaluation.
Les collègues de son agence se sont mis en grève aujourd'hui, en soutien à Nordine.
Mais si la Direction ne revient pas sur sa décision, Nordine va être expulsé de son appartement de fonction (lié à
son astreinte), et devoir subvenir à la charge de sa famille (sa femme et ses deux enfants) avec une indemnité
misérable basée sur un salaire de 1200€ net par mois.
Le cas de Nordine n’est pas unique : la Direction d'ERDF et GRDF a déjà demandé le licenciement de plusieurs
salariés très impliqués pendant le conflit, dont de nombreux militants CGT. Et la liste n'est pas close.
Au total, ce sont 240 menaces de sanction et une dizaine de menaces de licenciement qui font suite au
mouvement du printemps. Ainsi, en seule réponse à un conflit d’une ampleur inédite, les directions d’EDF
et GDF-Suez répondent par la répression, montrant le nouveau visage des groupes privatisés.
Pourtant, il y avait bien d’autres réponses à apporter à ce mouvement social, qui a été l’expression d’un profond
refus de la transformation actuelle du secteur énergétique, se traduisant par la destruction progressive du service
public, la perte des valeurs défendues jusqu’à présent, la désorganisation incessante et l’éclatement des équipes
de travail, l’abandon à la sous-traitances de pans entiers de l’activité (quasiment tous les métiers étant menacés
par cette politique d’externalisation) ; une transformation se traduisant également par une politique de partage
des richesses totalement injuste, alors que les dix plus gros salaires d’EDF ont doublé en 5 ans, passant de
25000€ nets mensuels à 50000€, tandis que des salariés expérimentés et compétents comme Nordine
plafonnent à 1200€ …
Rien n’est réglé aujourd’hui. Le malaise et la colère restent entiers. « Personne ne vient travailler avec le sourire
», « on va vers des problèmes graves », rapportent les collègues, et « nous travaillons dans les mêmes
conditions que les salariés de France Télécom ».
Une nouvelle Direction, se prévalant d’une image sociale, arrive à la tête d’EDF : la question des licenciements
pour fait de grève est l’occasion ou jamais de montrer si ce qualificatif est justifié . Qu’elle revienne sur ces
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licenciements totalement injustes, et qu’elle ouvre enfin de réelles négociations pour répondre à un malaise
profond des salariés de l’énergie…Et que la direction de GDF-Suez en fasse autant.
Fédé FO Paris, le 15 octobre 2009 Communiqué
Salaires 2010 : un carcan inacceptable !
La Commission Paritaire de Branche des Industries Electriques et Gazières s'est réunie le 15 octobre au
matin dans un contexte de mécontentement du personnel qui reste très fort.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la négociation commence mal ! Les Employeurs proposent, en effet, de
raisonner sur une enveloppe globale de 2,5 % incluant les mesures déjà prévues d'ancienneté et de grilles (0,9
%), ce qui laisserait une "marge de négociation" de 1,6 % à répartir entre mesures collectives et mesures
individuelles.
Pour mémoire, les mesures individuelles ont représenté 0,95 % en 2009 et l'inflation pour 2010 est prévue
à 1,2 % (loi de finance 2010).
FO Energie et Mines a indiqué que ce carcan était évidemment inacceptable et a revendiqué des mesures
collectives significatives en réclamant une augmentation du salaire de base égale au niveau de l'inflation et le
versement d'un 14ème mois, mais aussi en demandant le maintien du taux d'avancement de 2009 (0,95 %).
Les Employeurs, à ce stade, ont pris note des positions des Fédérations Syndicales et indiqué que le chiffre
d'enveloppe globale de 2,5 % proposé pourrait évoluer mais d'un montant que tout le monde a compris comme
étant limité.
Des bilatérales Directions/Fédérations Syndicales seront organisées dès la semaine prochaine et une seconde
Commission Paritaire de Branche, que les employeurs veulent conclusive, se tiendra le 12 novembre prochain.
Salaires: propositions pour 2010 inférieures à 2009! NON au carcan
Fédé FO Communiqué
Paris, le 21 octobre 2009
En préambule à l'ordre du jour, la délégation FO Energie et Mines a interpellé les employeurs sur l'absence de
tout débat sur la mobilité des agents entre les entreprises de notre Branche professionnelle, alors que c’est une
revendication ancienne de notre Fédération.
Cette absence a amené récemment GDF SUEZ à vouloir mettre en oeuvre un nouveau système de publication
de postes contraire à la Pers. 212 (qui régit les publications de postes et les mutations), ce qui n'est évidemment
pas acceptable. Sur ce sujet, nous avons été rejoints par la CGT et la CFDT. Les employeurs ont admis que cette
question devait faire l'objet d'un prochain débat.
Les employeurs ont fait parvenir aux Fédérations le document en annexe.
Ce document traduit :
- La volonté des employeurs : de traiter, dans un même accord, les augmentations de salaire et les
avancements au choix (ce qui n'était pas le cas auparavant). Ils demandent ainsi aux Fédérations de s'exprimer
sur la répartition entre augmentations de salaire et augmentations individuelles (avancements au choix). de faire
apparaître dans l'accord les augmentations liées aux échelons d'ancienneté (soit + 0,6 %) et les mesures de grille
liées à l'accord post-retraites du 29 janvier 2008 signé par la CGT,-CFDT-CFTC et CGC soit + 0,3 %. de négocier
rapidement dans la Branche, la réunion conclusive est prévue pour la CPB du 12 novembre.
Dans les entreprises, le démarrage des négociations sur les avancements au choix se fera sans attendre la fin de
la négociation de Branche…
- Les propositions patronales : un montant global d'augmentation de 2,5 % qui se décompose comme suit
:
0,6 % augmentations liées aux échelons d'ancienneté
0,3 % mesures de grille liées à l'accord du 29 janvier 2008
1,6 % à répartir entre mesures individuelles (avancements au choix) et mesures collectives (augmentation de
salaire).
COMMISSION PARITAIRE DE BRANCHEoctobre 2009Salaires et avancements au choix
Nous avons dénoncé le carcan que les employeurs veulent imposer, leur proposition étant inférieure à celle de
2009.
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Parler d'augmentation globale, proposer un budget "Rémunération Moyenne du Personnel en Place" (RMPP)
incluant les augmentations liées aux échelons d'ancienneté, les mesures de grilles, les avancements au choix et
les augmentations de salaire, c'est vouloir ignorer les revendications des agents qui eux n'apprécient pas
leur augmentation en moyenne…
FO Energie et Mines a souligné que les entreprises de la Branche se portaient bien et qu'il était légitime que les
salariés en bénéficient.
FO Energie et Mines a revendiqué :
0,95 % pour les mesures individuelles (avancements au choix) soit le maintien des taux d'avancements 2009.
1,2 % (inflation prévue pour 2010) pour les mesures collectives (augmentation de salaire) à savoir le maintien du
pouvoir d'achat, le versement d'un 14ème mois,
Au total, les revendications de FO Energie et Mines pour 2010 sont de 3,05 % qui se décomposent comme
suit :
0,95 % pour les mesures individuelles (avancements au choix)
1,2 % pour les augmentations de salaire
0,3 % pour les mesures de grille
0,6 % pour les échelons d'ancienneté
Le constat est que nous sommes largement au-delà des 2,5 % proposés par les employeurs, sachant qu'à nos
revendications s'ajoute le versement d'un 14ème mois. La balle est dans le camp des patrons de la Branche qui
ne doivent pas oublier le conflit du premier semestre de cette année dans les différentes entreprises des IEG.
La CPB a également traité du Régime Complémentaire Mutualiste qui fera l'objet d'une communication spécifique
à suivre.
Mines
Le CGTiste qui tutoie Sarko
23 octobre 2009
Presse Océan
SOCIAL. Dirigeant de la fédération Mines Énergie, Frédéric Imbrecht défend l'intérêt des salariés jusqu'à l'Élysée.
Chez lui, Frédéric Imbrecht a une vraie lampe de mineur de fond. Ici, au siège de la CGT à Montreuil (SeineSaint-Denis), ce n'est qu'une reproduction. Elle rappelle qu'on est à l'étage de la Fédération nationale Mines
Énergie, 90 000 salariés adhérents, et dans le bureau de Frédéric Imbrecht, son secrétaire général.
Un an après le début de la crise, le dirigeant syndical s'inquiète de la précarité grandissante dans un secteur où
la sous-traitance concerne maintenant un salarié sur deux. « Les gens auraient pu rentrer la tête dans les
épaules. Au contraire, on assiste à une mobilisation comme on n'en avait pas observé depuis longtemps. On a vu
dans la rue des cadres, des ingénieurs, qui n'avaient jamais manifesté ».
La CGT, Frédéric Imbrecht raconte qu'il est tombé dedans quand il était petit, neuvième et dernier enfant d'une
famille du Nord. Le papa était chauffeur routier. Il militait, la maman aussi. « J'ai eu la chance d'avoir des parents
communistes. La maison, c'était un peu le siège de la cellule ». Il n'a pas 20 ans quand il est embauché à EDF et
qu'il prend à son tour sa carte de la CGT. Il commence par collecter les timbres du syndicat et à mettre à jour les
panneaux syndicaux. Très vite, il s'implique parmi ceux de sa génération, jusqu'à devenir responsable du Centre
fédéral de la jeunesse. Un apprentissage accéléré.
Son état d'esprit, depuis, n'a pas changé. « Défendre les intérêts des salariés, obtenir du mieux, proposer, c'est
notre raison d'être, quel que soit le gouvernement et quelle que soit la structure juridique des entreprises ». Sa
longue expérience, bien qu'il ne soit encore que quadragénaire, l'incite à rechercher en permanence l'unité
d'action. « Depuis quelques années, dans notre secteur, les rapports entre syndicats sont assez transparents. On
se parle, on arrive à afficher nos désaccords. C'est un progrès ». Réaliste, il a conscience qu'« on n'obtient rien
sans créer un rapport de force ».
L'analyse est-elle proche de celle... de Nicolas Sarkozy ? Les deux hommes se connaissent depuis 2004.
Quelques mois plus tôt, Frédéric Imbrecht n'avait pas supporté « le ton condescendant » de Francis Mer qui le
recevait au ministère de l'Économie. Séance tenante, il avait quitté le bureau du ministre. Sarkozy, à peine
nommé, demande à rencontrer les syndicats. Cette fois, « le ton est franc, direct. Il joue cartes sur table ». Le
ministre et le dirigeant syndicaliste se reverront plusieurs fois. « On a appris à se connaître. Évidemment, nous
avons une vision profondément opposée sur l'essentiel des dossiers. Oui, on se tutoie, on a un contact très
direct. Mais sans rapport de forces, il ne bouge pas ».
Erreur ou intox, la rumeur a couru, l'été dernier, que le chef de l'État voulait appeler le syndicaliste au
gouvernement. « C'était un samedi matin. Un pote m'a appelé pour me demander si j'avais lu Le Figaro. Sur le
coup, je me suis bien marré. Puis j'ai dû publier un démenti. Même si le président de la République me l'avait
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réellement proposé, la réponse tombe sous le sens : c'était non ! On se connaît d'ailleurs suffisamment pour que
Sarkozy sache à quoi à s'en tenir ».
Quoi qu'il en soit, Frédéric Imbrecht n'a pas apprécié « la dictature médiatique » et « la pipolisation » qui ont
accompagné l'incident. Depuis six ans qu'il dirige la Fédération Mines Énergie, ce Ch'ti s'efforce au contraire de
moins personnaliser son poste. Il se rend sur le terrain régulièrement. « Sinon, on perd pied avec la réalité ». Il lui
arrive bien souvent d'entamer sa journée un peu après 7 heures et de ne rentrer chez lui qu'après 22 heures. «
C'est normal de donner plus. Syndicaliste ce n'est pas une profession, c'est un engagement bénévole ».
Frédéric Imbrecht ne veut pas sacrifier pour autant sa vie personnelle : « On ne peut pas vouloir le bonheur des
gens et ne pas l'avoir pour soi. Ou alors, vous renvoyez une image catastrophique aux autres ». Alors, chaque
fois qu'il le peut, il dépose à l'école sa petite fille de 4 ans. L'aîné a 20 ans. « Je l'ai vu grandir, mais moins que
d'autres ».
Yves DURAND« Avec le Président, on a appris à se connaître »
EDF examine la cession de son réseau britannique
La Tribune. 02/10/2009
Le groupe annonce que cette opération devrait être menée dans le cadre du programme de cessions lancé pour
réduire sa dette.
La rumeur circulait depuis le mois de mai, c'est désormais officiel. EDF se lance d'ans l'examen de la cession de
son réseau de distribution d'éléctricité britannique. Dans un communiqué publié ce vendredi, le groupe français
annonce avoir "initié un processus d'examen des options d'évolution de la propriété de ses réseaux de
distribution d'électricité au Royaume-Uni".
Le groupe, principal opérateur de réseaux de distribution britannique d'éléctricité via EDF Energy, précise que ce
processus s'inscrit dans l'objectif déjà annoncé par le groupe en février 2009 de réduction de sa dette financière
d'au moins 5 milliards d'euros à fin 2010.
Le groupe français rappelle que sa filiale EDF Energy est le principal opérateur de réseaux de distribution
d'électricité au Royaume-Uni et qu'il dessert Londres, le Sud-est et l'Est de l'Angleterre. "Cette activité affiche
depuis plusieurs années et de façon récurrente de bonnes performances, grâce à des équipes compétentes et
une politique d'investissement continue. A l'avenir, cette activité devrait également pouvoir tirer parti des
opportunités offertes par les développements dans les technologies de réseaux de distribution", précise le
communiqué.
Vincent de Rivaz, directeur général d'EDF Energy, ajoute qu'"EDF Energy dialoguera avec ses salariés et les
autres parties prenantes durant ce processus d'examen. Nos réseaux constituent un ensemble sans équivalent
opérant dans une région essentielle pour l'économie britannique. Ces actifs disposent d'équipes expérimentées et
très qualifiées, avec un historique de résultats avéré, et sont bien placés pour continuer à se développer".
Selon Pierre Gadonneix, patron du groupe, "le processus s'intègre également dans notre stratégie de
développement au Royaume-Uni sur un marché clé pour le groupe en Europe, après l'acquisition de British
Energy qui consolide les projets d'EDF dans la relance du nucléaire et renforce fortement sa position
d'énergéticien en Grande-Bretagne".
Lors d'une conférence téléphonique ce vendredi, ce dernier à reconfirmé qu'en cas de vente, EDF pourrait
consolider son développement dans le nucléaire au Royaume-Uni. Selon lui, une cession supplémentaire de
parts de British Energy à Centrica n'est pas d'actualité. Pierre Gadonneix a ajouté qu'il attendait un prix supérieur
à 4 milliards d'euros pour son réseau de distribution et que la vente devrait être conclue au premier trimestre
2010.
Les banques Barclays Capital et Deutsche Bank AG succursale de Londres, ainsi que BNP Paribas participeront
à l'opération.
La dette nette d' EDF atteignait 36,8 milliards au 30 juin dernier contre 18,2 milliards un an auparavant et 24,5
milliards fin 2008. Une hausse qui reflète le financement des acquisitions, dont celle de British Energy, qui a pesé
pour 10,8 milliards au premier semestre.
EDF Direction Médias Groupe
Paris, le 2 octobre 2009
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Le groupe EDF lance un processus d'examen des options d’évolution de la propriété de ses réseaux de
distribution d’électricité au Royaume-Uni
Le groupe EDF annonce aujourd'hui avoir initié un processus d'examen des options d’évolution de la propriété de
ses réseaux de distribution d’électricité au Royaume-Uni. Ce processus s'inscrit dans l'objectif déjà annoncé par
le Groupe en février 2009 de réduction de sa dette financière d'au moins 5 milliards d'euros à fin 2010.
EDF Energy est le principal opérateur de réseaux de distribution d’électricité au Royaume-Uni. Il dessert Londres,
le Sud-est et l'Est de l'Angleterre, régions qui représentent 40% du PNB britannique. Cette activité affiche depuis
plusieurs années et de façon récurrente de bonnes performances, grâce à des équipes compétentes et une
politique d'investissement continue. A l'avenir, cette activité devrait également pouvoir tirer parti des opportunités
offertes par les développements dans les technologies de réseaux de distribution.
EDF Energy est également actif dans des activités de réseaux non régulées au travers du développement, de la
fourniture et de la gestion de réseaux électriques ou multifonctions à la fois sûrs, durables et rentables pour le
compte de propriétaires d'infrastructures clés.
Le processus d’examen s'inscrit logiquement dans la continuité de l'acquisition de British Energy annoncée en
2008 qui a permis de mettre en place un meilleur équilibre entre production et commercialisation. En améliorant
ainsi sa capacité à répondre aux besoins des clients britanniques, EDF Energy est désormais dans une position
de force pour développer sa base de clients. Grâce à l'acquisition de British Energy, le groupe EDF est également
bien placé pour prendre part au renouveau du nucléaire au Royaume-Uni et a franchi une étape essentielle dans
son projet de développer quatre réacteurs nucléaires de type EPR dans ce pays.
Pierre Gadonneix, Président-Directeur Général d’EDF a déclaré: "Le processus d'examen de nos options
d'évolution de la propriété des réseaux de distribution d'électricité britanniques s'inscrit dans le cadre du
programme de cessions annoncé avec un impact sur la dette financière de 5 milliards d'euros. Il s'intègre
également dans notre stratégie de développement au Royaume-Uni sur un marché clé pour le Groupe en
Europe, après l'acquisition de British Energy qui consolide les projets d'EDF dans la relance du nucléaire et
renforce fortement sa position d'énergéticien en Grande-Bretagne".
Vincent de Rivaz, Directeur Général d'EDF Energy a par ailleurs déclaré: "En tant qu'entreprise responsable, EDF
Energy dialoguera avec ses salariés et les autres parties prenantes durant ce processus d'examen. Nos réseaux
constituent un ensemble sans équivalent opérant dans une région essentielle pour l'économie britannique. Ces
actifs disposent d’équipes expérimentées et très qualifiées, avec un historique de résultats avéré, et sont bien
placés pour continuer à se développer".
Les banques conseil du Groupe EDF pour cette opération sont Barclays Capital et Deutsche Bank AG succursale
de Londres. BNP Paribas apportera également son concours.
Le groupe EDF et Constellation Energy reçoivent l’autorisation de l’Autorité de sûreté américaine (NRC)
pour la création d’une société commune détenant les actifs nucléaires de Constellation Energy aux EtatsUnis
EDF Constellation PARIS et BALTIMORE – 09 octobre 2009
EDF, au travers de sa filiale à 100 % EDF Development Inc., et Constellation Energy annoncent aujourd’hui
que l’Autorité de sûreté américaine (Nuclear Regulatory Commission ou NRC) a donné son approbation à
l’investissement d’EDF dans le groupe Constellation Energy Nuclear Group, LLC.
L’acquisition par EDF de 49,99 % des actifs nucléaires de son partenaire américain Constellation Energy a
désormais reçu toutes les approbations nécessaires au niveau fédéral, ainsi que l’autorisation de la
Commission de Service Public de New York.
Les deux groupes ont déclaré : « L’accord d’investissement conclu entre le groupe EDF et Constellation
Energy représente une opportunité unique pour de nombreuses parties prenantes de bénéficier de
retombées importantes en termes économique, énergétique et environnemental. Cet accord sera aussi un
vecteur puissant pour le développement de nouvelles capacités nucléaires aux Etats-Unis, en particulier pour
le projet de construction d’une centrale nucléaire de type EPR sur le site de Calvert Cliffs.
Ce projet de développement industriel, l’un des plus importants du Maryland, devrait permettre la création de
4000 emplois pendant la phase de construction et de 400 emplois permanents. Il offrira la possibilité
d’alimenter 1,3 millions de foyers en énergie sûre, compétitive et non émettrice de CO2. La création de cette
nouvelle joint-venture entre EDF et Constellation Energy sera aussi fortement créatrice de valeur pour l’Etat
du Maryland et les deux groupes sont impatients d’aboutir à la finalisation de cet accord afin de délivrer les
bénéfices attendus le plus rapidement possible. »
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L’approbation de cette opération par la NRC fait suite à celles déjà obtenues de la Commission Fédérale de
Réglementation de l’Energie (FERC) et du Comité sur les Investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS).
Le groupe EDF et Constellation Energy continuent à coopérer avec la Commission de Service Public du
Maryland dans le cadre de son processus d’examen de la transaction.
La prise de participation d’EDF Development Inc. dans Constellation Energy Nuclear Group LLC prendra la
forme d’une nouvelle joint-venture entre les deux groupes.
Constellation renoue avec les bénéfices
La Tribune 30/10/2009
Le producteur d'énergie américain affiche un bénéfice net de 137,6 millions d'euros au troisième trimestre contre
une perte un an plus tôt, et ce malgré une chute de ses revenus. Le groupe confirme par ailleurs être toujours en
discussions avec EDF pour le rachat de ses activités nucléaires aux Etats-Unis.
Constellation Energy, dont les activités nucléaires aux Etats-Unis doivent être rachetées par EDF, annonce ce
vendredi des comptes dans le vert pour le troisième trimestre. Le bénéfice net s'élève à 137,6 millions de dollars,
soit 69 cents par action, contre une perte de 225,7 millions de dollars un an plus tôt.
Hors exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 1,23 dollar, meilleur qu'au troisième trimestre 2008 (76
cents) et que les prévisions des analystes (1,07 dollar).
Le chiffre d'affaires chute toutefois de 24% à 4,02 milliards de dollars, bien en dessous des attentes (consensus
Reuters à 4,48 milliards). Le groupe a particulièrement souffert dans le marché non régulé où ses ventes ont
chuté de 27,3% à 3,162 milliards de dollars.
Cela n'empêche pas le groupe de relever ses prévisions de résultats pour 2009 alors qu'il indique percevoir des
signes de stabilisation de la demande d'électricité sur certains marchés. Le producteur américain d'énergie table
sur un bénéfice par action compris entre 3,25 dollars et 3,45 dollars. Il a confirmé en outre son objectif pour 2010,
de 3,05 à 3,45 dollars.
Par ailleurs, le PDG a indiqué que son groupe était toujours en discussions pour boucler le rachat par EDF de
près de la moitié de ses activités nucléaires au moment où des doutes sur l'opération apparaissent.
En effet, selon le Financial Times ce vendredi, le gouvernement français ferait pression sur EDF, dont il détient
84%, pour qu'il abandonne cette opération de rachat d'un montant de 4,5 milliards de dollars, annoncée à la midécembre 2008. Le gouvernement a néanmoins démenti auprès de l'AFP (Agence France Presse). "Nous avons
autorisé cette opération" et l'Etat n'a pas changé de position sur la question, a assuré un haut fonctionnaire
EDF Paris, le 1er octobre 2009
EDF, EnBW et E.ON signent des accords sur des échanges de droits de tirage et d’actifs de production
électrique
pour plus de 1200 MW
EDF et Charbonnages de France cèdent à E.ON leur participation dans la SNET
EDF, EnBW, énergéticien allemand détenu en co-contrôle par EDF, et E.ON ont signé des accords sur des
échanges de droits de tirage et d’actifs de production électrique pour plus de 1200 MW entre la France et
l’Allemagne.
Aux termes de ces accords, EDF cède à E.ON sa participation de 18,75% dans la SNET, conjointement avec
Charbonnages de France, actionnaire historique à hauteur 16,25%.
De son côté EnBW acquiert :
- un droit de tirage d’énergie nucléaire de 800 MW en Allemagne issue du portefeuille nucléaire d’E.ON,
- une participation majoritaire détenue par E.ON dans la centrale charbon de Rostock, soit une puissance de
256 MW,
- un droit de tirage de 159 MW sur la centrale charbon de Buschhaus.
Ces capacités de production s’ajoutent à celles qu’EnBW avait déjà acquises auprès d’E.ON en mai dernier dans
les centrales de Lippendorf (445 MW) et de Bexbach (79 MW). Au total, EnBW disposera ainsi de 1740 MW de
capacité de production supplémentaire en Allemagne.
En contrepartie, E.ON acquiert un droit de tirage nucléaire de 800 MW en France à partir des droits de tirages
historiques dont dispose EnBW sur la production nucléaire d’EDF. E.ON devient également l’unique actionnaire
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de la SNET, troisième électricien français. Ces accords, qui sont soumis à l’autorisation des autorités
compétentes, contribuent ainsi à l’ouverture du marché français de l’électricité.
Cette opération permet à EnBW de renforcer significativement son portefeuille de production et contribue au
meilleur équilibre entre ses activités de production et de commercialisation en Allemagne, premier marché
énergétique européen. L’opération répond ainsi à la stratégie du Groupe visant à conforter ses positions sur les
marchés clés en Europe. Avec la cession de la SNET, elle s’intègre également dans le programme de cession
d’actifs annoncé par EDF en février 2009 visant à réduire son endettement financier net d’au moins 5 milliards
d’euros d’ici fin 2010.
L’opération s’inscrit aussi dans le cadre des engagements pris par E.ON vis à vis de la Commission Européenne
en 2008 de céder
5 000MW de capacité de production en Allemagne.
EDF devrait prendre 10% du projet gazier South Stream
La Tribune 30/09/2009
L'électricien français devrait rejoindre le projet de gazoduc Russie-Europe par la mer Noire, South Stream, à
hauteur de 10% selon le "Wall Street Journal", d'ici fin novembre.
Le projet gazier South Stream réunit pour l'instant à parts égales le géant russe Gazprom et l'italien Eni. Mais
d'après le "Wall Street Journal", le français EDF pourrait rejoindre le projet. Selon des personnes proches du
dossier, il en prendrait 10% d'ici fin novembre, tandis que la part de ses partenaires descendrait de 50% à 45%.
La chute des cours des matières première et de la demande représentent un défi pour la santé financière de
Gazprom. Un partenariat avec le géant français de l'électricité lui permettrait de répartir les dépenses colossales
du projet, estimé à 20 milliards d'euros. Un porte-parole du groupe russe et son homologue d'EDF ont confirmé
que des discussions étaient ouvertes, sans plus de précisions.
South Stream est un projet de gazoduc entre la Russie et l'Europe via la mer Noire. Il a la particularité d'éviter
l'Ukraine. Pour l'instant, 80% du gaz russe arrivant en Europe transite par ce pays. Récemment, une série de
désaccords entre Moscou et Kiev ont conduit à l'arrêt de l'approvisionnement des Européens en gaz russe, ce qui
a remis en cause la fiabilité de la route.
Un autre gazoduc entre la Russie et l'Europe est en projet, cette fois-ci au nord, via la mer Baltique, Nord Stream.
Là encore, il s'agirait d'éviter l'Ukraine. Gazprom détient 51% des parts dans ce projet, l'opérateur allemand
Wintershall, une filiale de BASF et son compatriote E.ON en détiennent chacun 20%, tandis que le groupe
énergétique Nederlandse Gasunie possède les 9% restant. Là encore, un groupe énergétique français, GDF
Suez, serait intéressé par une participation minoritaire.
Mais les projets gaziers ne s'arrêtent pas là en Europe. L'Union soutient actuellement un rival de South Stream,
Nabucco. Ce gazoduc, pensé pour réduire la dépendance européenne au gaz russe permettrait d'importer des
matières premières de la mer Caspienne, d'Asie centrale et du Moyen-Orient.
EDF prévoit un accord prochain pour le gazoduc South Stream
La Tribune 16/10/2009
EDF et Gazprom devraient signer un accord prochain concernant le gazoduc South Stream. La prise de
participation du groupe français pourrait être de 10%.
EDF va bientôt prendre une participation au projet de gazoduc South Stream. Le groupe énergétique français
vient d’annoncer la signature prochaine d’un accord avec le russe Gazprom. Le PDG d'EDF , Pierre Gadonneix, a
rencontré vendredi Alexeï Miller, le président du géant gazier russe, "pour évoquer les perspectives de
coopération entre les deux groupes".
EDF discute d’une prise de participation minoritaire dans ce projet qui vise à faire passer un gazoduc sous la mer
Noire pour relier la Russie à la Bulgarie, en contournant l’Ukraine, pays en froid avec Moscou. Selon la presse, le
groupe français pourrait prendre 10% du gazoduc, Gazprom et ENI, principal partenaire de Gazprom dans ce
projet, garderaient 45% chacun.
De plus, Gazprom prévoit un autre projet de gazoduc, Nord Stream, qui doit acheminer du gaz naturel de la
Russie vers l’Europe occidentale via la mer Baltique. GDF Suez pourrait y prendre une participation de 9%.
Ces projets sont en concurrence avec l’idée du gazoduc européen Nabucco qui mesurera 3.300 kilomètres de
long et pourra transporter 31 milliards de m3 de gaz par an. Le gaz en provenance d’Asie centrale sera acheminé
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vers l’Union européenne en contournant la Russie, l’Europe voulant se défaire de sa dépendance au gaz russe.
Accord d'échange de gaz entre EDF et Gazprom
La Tribune 20/10/2009
Les deux groupes énergétiques ont trouvé un accord d'échange de gaz naturel aux États-Unis et au RoyaumeUni.
Gazprom et EDF ont annoncé ce mardi la conclusion d'un accord d'échange de gaz naturel. Le groupe français
va ainsi fournir 0,5 milliard de mètres cubes de gaz par an au groupe russe aux Etats-Unis pendant les cinq
prochaines années en échange d'un volume équivalent que Gazprom livrera à EDF au Royaume-Uni.
Cet accord va permettre à Gazprom de s'implanter davantage sur le marché américain, sur lequel il souhaite
atteindre 10% du marché. "Cet accord nous permet d'augmenter notre activité aux Etats-Unis et nous fournit du
gaz dans des régions qui ont une importance stratégique", a déclaré Vitali Vassiliev, directeur général de
Gazprom Marketing and Trading, cité dans le communiqué.
Plus tôt ce mois-ci, Gazprom Marketing and Trading avait indiqué avoir commencé à acheter et commercialiser
du gaz naturel en Amérique du Nord, soit la première incursion aux Etats-Unis d'une entreprise appartenant au
groupe Gazprom
Pour EDF, il s'agit de se rapprocher de Gazprom alors que les deux groupes sont en passe de trouver un accord
pour prendre une prise de participation minoritaire d'EDF dans le projet de gazoducs South Stream. L'accord
conclu va également permettre au groupe français d'étendre au-delà de l'Europe sa couverture dans l'activité
gazière, explique-t-il.
GDF Suez et EDF intéressés par les projets gaziers est-européens
La Tribune 21/10/2009
Le groupe gazier se donne jusqu'à la fin de l'année pour rejoindre Nord Stream. Tandis que l'électricien annonce
son intention d'entrer dans le projet South Stream. Ces deux futurs gazoducs relieront la Russie à l'Europe sans
passer par l'Ukraine.
GDF Suez se fait plus précis quant à son ambition de rejoindre le projet gazier Nord Stream. Jean-Marie Dauger,
directeur général adjoint du groupe énergétique, a annoncé un délai de deux mois pour conclure les
négociations. D'ici la fin de l'année, il espère que le groupe français possèdera une part du gazoduc.
Actuellement, le groupe énergétique est en pleine négociation pour racheter 9% du projet de gazoduc, qui reliera
la Russie à l'Allemagne, via la mer Baltique, pour éviter la traversée de l'Ukraine.
Déjà il y a un mois et demi, le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, avait annoncé l'arrivée de GDF
Suez dans le projet pour "septembre-octobre". De toute évidence, les discussions ont été prolongées.
Pour l'instant, le projet est piloté par le géant russe Gazprom, qui en possède 51%. Il est associé aux allemands
E.ON et BASF, qui disposent chacun de 20% et du néerlandais Gasunie (9%).
De son côté, Dominique Venet, vice-président des activités Gaz d'EDF, a déclaré que son groupe pourrait bien
prendre une participation dans South Stream, le projet cousin de Nord Stream, également piloté par Gazprom.
EDF espère également conclure un accord "dans les semaines à venir", mais il n'a pas précisé à quelle hauteur il
comptait y entrer.
South Stream a le même objectif que Nord Stream: transporter le gaz russe en Europe en évitant l'Ukraine, mais
son tracé opte pour la voix du Sud et la traversée de la mer Noire.
Au cours des dernières années, les relations tendues entre Kiev et Moscou ont provoqué plusieurs crises, qui ont
parfois mené à l'arrêt de l'approvisionnement de l'Union européenne en gaz.
L'association de consommateurs CLCV demande une baisse de 10% des prix du gaz
La Tribune 24/09/2009
La CLCV, l'association de consommateurs a demandé ce jeudi une baisse de 10% des tarifs réglementés du gaz
naturel aux particuliers. Elle souhaite aussi "plus de transparence sur la réalité des coûts d'approvisionnement"
de GDF Suez.
La baisse du pétrole brut ne s'est pas répercutée sur le prix du gaz selon l'association de consommateurs CLCV.
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De ce fait, elle demande une baisse de 10% du tarif du gaz. Cette requête arrive alors que mardi dernier, la
ministre de l'Economie, Christine Lagarde a évoqué une baisse au 1er octobre qui devrait s'élever à 3,6 % (en
fonction de la formule de calcul des coûts d'approvisionnement de GDF Suez).
L'association déclare dans un communiqué ce jeudi que "la baisse du prix du pétrole brut depuis septembre
2008 a été insuffisamment reportée sur le prix du gaz durant le premier semestre 2009".
Selon la CLCV, le recul du prix des hydrocarbures justifie une baisse de 10% des prix du gaz au 1er octobre. Elle
critique aussi la réglementation des tarifs du gaz, elle explique qu'elle ne permet pas aux consommateurs de
bénéficier de prix qui sont actuellement "historiquement bas sur les marchés".
Quant à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), elle n'a reçu aucune demande de révision des tarifs de
la part du gouvernement.