Bulle "commune à papillons"
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Bulle "commune à papillons"
Datum: 26.06.2014 La Liberté 1700 Fribourg 026/ 426 44 11 www.laliberte.ch Medienart: Print Medientyp: Tages- und Wochenpresse Auflage: 39'425 Erscheinungsweise: 6x wöchentlich Themen-Nr.: 808.004 Abo-Nr.: 1076289 Seite: 15 Fläche: 31'350 mm² BULLE La nature reprend petit à petit ses droits en ville MAUD TORNARE Ville et nature ne sont pas forcément incompatibles. L'expérience de Bulle est là pour en témoigner. Comme sept autres communes fribourgeoises, le chef-lieu gruérien est certifié depuis 2013 «com- mune à papillons» par Pro Natura Fribourg. Sous ce label, la ville s'engage dans l'entretien différencié des surfaces vertes afin de réduire son impact écologique et favoriser la biodiversité sur son territoire. Organisée par la commune et Pro Natura Fribourg, une journée de cours sur l'aménagement et l'entretien des espaces verts en milieu bâti a réuni hier une trentaine d'employés commu- beaucoup de suivi», précise Philippe Ro- munes depuis 1986 et pour les privés demanens. Outre la valeur écologique, l'as- puis 2001. Egalement évoquée hier, l'élipect économique a aussi été abordé: par mination des plantes invasives figure rapport à un gazon traditionnel, les aussi parmi les exigences de base de la coûts d'entretien par m2 d'une prairie certification. Et la population, que fleurie sont environ deux fois moins pense-t-elle de ce retour de la nature en chers. Pour être certifié, il n'est toutefois pas nécessaire de pratiquer un entretien exclusivement naturel. «Nous continuerons d'entretenir des massifs floraux car ils sont la carte de visite de la ville. L'un n'exclut pas l'autre», illustre Philippe Romanens. Hier, les participants ont également été sensibilisés aux alternatives qui existent pour remplacer les herbicides, dont naux de dix localités fribourgeoises. L'ocl'utilisation sur les routes, les chemins et casion pour l'équipe de seize collabora- les places est interdite pour les com- ville? «Bousculer le «propre en ordre» n'est pas facile à faire accepter. Dans un lieu sensible comme le cimetière où on a l'habitude de n'avoir aucune herbe qui dépasse, l'aménagement d'un gravier floral a suscité des réactions. Nous pour- rions par exemple poser des panneaux pour expliquer notre démarche», propose Sylvie Magne, conseillère communale à Bulle. I teurs des espaces verts de la ville de Bulle de partager leurs expériences de terrain. «La perte de biodiversité, dont les causes sont multiples, est un problème majeur: 33% des espèces végétales et 41% d'espèces animales sont menacées d'extinction», a rappelé la biologiste Delphine Kolly lors de la partie théorique du cours. Dans ce contexte, la planification et l'entretien des espaces verts revêtent une importance cruciale. L'aménagement de prairies fleuries, de parterres d'herbes aromatiques et de haies indigènes sont quelques-unes des mesures qui ont été prises progressivement depuis 2008 à Bulle. Responsable du secteur parcs et jardins de la ville, Philippe Romanens estime qu'environ 65% des surfaces vertes de la cité, soit 82 000 ne, sont désormais entretenues de manière naturelle. Passer d'un gazon traditionnel à une prairie fleurie ne se fait toutefois pas en un clin d'oeil. «Il faut compter entre deux et trois ans. Un gazon fleuri demande aussi Dans le cimetière de Bulle, bousculer le «propre en ordre» en aménageant des espaces naturels n'est pas facile à faire accepter. VINCENT MURITH Medienbeobachtung Medienanalyse Informationsmanagement Sprachdienstleistungen ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, Postfach, 8027 Zürich Tel. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Argus Ref.: 54339763 Ausschnitt Seite: 1/1