Chercher l`erreur - Institut de Santé et de Sécurité au Travail (ISST)

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Chercher l`erreur - Institut de Santé et de Sécurité au Travail (ISST)
N° 65 - Octobre 2013 │SST│ 25
Chercher
l’erreur
des nutritionnistes et des techniciens et l’encouragement des recherches en épidémiologie fondamentale et clinique.
Abdelfattah Karoiai - ISST
• Une prise en charge des malades
grâce à la vérification de la disponibilité des
médicaments à l’échelle nationale, l’éducation sanitaire, les mesures hygiéno-diété-
Dans ces trois situations de travail, les trois
salariés sont exposés à un risque pour leur intégrité physique. Voulez vous bien l’identifier?
tiques, le suivi des malades et le renforcement du programme national de la prise en
charge standardisée des sujets diabétiques.
Conclusion
1
Notre étude n’a porté que sur une année de
dépistage concluant à l’intérêt du dépistage
ciblé du diabète type 2 en milieu de travail
qui doit être maintenu en insistant sur la nécessité de l’améliorer et de renforcer le suivi
des salariés diabétiques et leur aptitude au
travail. En effet, le test recommandé est le
test de glycémie veineuse à jeun ou une me-
2
sure de la glycémie par prélèvement capillaire. Pour les sujets non connus diabétiques,
le dépistage est recommandé tous les 3 ans
(ou tous les ans pour les sujets hyperglycémiques modérés à jeun). Un suivi plus rapproché (entre 1 et 3 ans) doit être effectué
chez les sujets ayant plusieurs marqueurs
de risque. Compte tenu de ces recomman-
3
dations, il paraît souhaitable que la mise en
place de celles-ci soit encadrée par un certain nombre d’études visant à vérifier en particulier la prévalence du diabète méconnu,
la faisabilité des programmes de dépistage
recommandés et leur évaluation.
Si vous l’avez identifié comment peut-on
maitriser ce risque de façon à préserver la
santé des travailleurs.
(Consultez la réponse à la page 28)
R
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N
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28 │SST│
Chercher l’erreur
Dans les chantiers des BTP : le dos en a plein le dos
Postures
contraignantes
pouvant être à l’origine de mal
de dos
Dans ces trois situations de
travail en chantier, les salariés
adoptent des postures contraignantes pouvant être à l’origine de
mal de dos.
En effet le salarié dans la
situation 1 effectue des travaux
de construction en ayant le dos
courbé. La même posture est
adoptée par le salarié dans la
situation 2 qui effectue des travaux de coupe à l’aide d’une scie
circulaire. Le troisième salarié effectue des travaux de ferraillage
en penchant le dos vers l’avant.
D’une façon générale, le mal
de dos en milieu professionnel
est très fréquent.
Comment peut-on prévenir
ces accidents ?
- La mécanisation de certaines tâches et le recours à des
techniques alternatives qui permettent de limiter les postures
non physiologiques et les répétitions de mouvement.
- L’aménagement du poste de
travail de façon à permettre au salarié de travailler à hauteur. Il doit offrir
un espace de stockage des matériels
et des matériaux et veiller autant que
possible à ce que le plan de travail
soit à hauteur des mains et que les
mains ne soient pas à un niveau supérieur à la hauteur des épaules. Il
suffit parfois de prévoir des aménagements simples pour pouvoir éviter
les postures contraignantes.
Certains travaux, dans le
BTP, comme le port de charges
lourdes, l’exposition à des vibrations, certaines contraintes posturales (se pencher, se tourner…),
des traumatismes (coups, chocs,
chutes) favorisent l’apparition de
ces douleurs.
Les salariés du BTP sont généralement habitués à la dureté
de la tâche, ils se plaignent peu
et négligent les signaux d’alarme
comme les douleurs persistantes.
Chaque année 6000 accidents surviennent dans les BTP
dont 13% sont dus aux efforts excessifs et aux faux mouvements.
Ces accidents atteignent en particulier le dos.
Ces accidents provoquent
des douleurs, des arrêts de travail plus ou moins longs et peuvent entraîner des incapacités
permanentes voire un handicap.
forme individuelle roulante légère,
plate-forme sur mâts, plate-forme
à ciseaux, échafaudage de pied
fixe ou roulant...).
- La mise à la disposition
des salariés des équipements
de protection individuelle adaptés comme les chaussures de sécurité. Si les opérateurs doivent
soulever des charges lourdes, ils
doivent utiliser des gants de manutention - de préférence tricotés Kevlar - avec enduction de la paume
en nitrile, latex ou caoutchouc. S’ils
utilisent des outils vibrants portatifs
il faut leur Fournir des gants équipés de coussinets antivibratoires
pour réduire les vibrations.
- L’information des salariés
sur le poids des charges qu’ils
manutentionnent comme sur les
risques qu’ils encourent lorsque
les activités ne sont pas exécutées
d’une manière technique correcte.
Une formation aux gestes et aux
postures est nécessaire pour tous
les salariés qui font de la manutention manuelle, même temporairement et les salariés qui adoptent
des postures contraignantes.
S’il subsiste des risques liés
aux vibrations dus notamment aux
outils portatifs, les salariés doivent
aussi connaître les maladies et les
lésions qu’entraînent l’utilisation
des équipements de travail et la
conduite d’engins, et les facteurs
aggravants de risque (en particulier
l’exposition au froid).
Exemples d’aménagements simples
des plans de travail
Pour les travaux en hauteur,
une plate-forme de travail est indispensable : elle limite les postures
inconfortables lors de travaux sur
façades, murs et plafonds (plate-