Épisode 17 « … le moindre contact avec un homme ou une femme
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Épisode 17 « … le moindre contact avec un homme ou une femme
Épisode 17 « … le moindre contact avec un homme ou une femme ... » … ce qui pourrait vous amener de réels problèmes. – Mais depuis quand je n'aurais pas le droit de manger avec une personne d'un des métiers du spectacle ? – Vous avez parfaitement le droit à condition de le déclarer comme il se doit ! - je n'aurais pas le droit de manger avec un comédien ? Un metteur en scène ? Un directeur de théâtre ? – Ne faites pas l'innocente ! À partir du moment où vous avez le moindre contact avec une personne du secteur professionnel qui est le vôtre, il est clair qu'il s' agit de travail et si vous ne le déclarez pas, il est clair qu'il s'agit de travail dissimulé, non déclaré et que vous commettez une infraction très grave et que nous sommes à même de le constater. Mais je vous préviens que si vous continuez à nier que vous avez commis du travail dissimulé, je vous balance à l'Urssaf et vous verrez qu'à côé t de ces gars, nous, nous sommes des débutants ! – Il m'est impossible alors de faire connaître mon travail d'écriture et les projets qui y sont associés ? – Ah voilà ! Vous avouez que ce repas était professionnel ...et évidemment sans contrat de travail vous l'autorisant ? La loi est claire : le moindre contact avec un homme ou une femme relevant d'activités professionnelles relevant des arts vivant sans contrat de travail relève d'un délit très grave. – Même si je croise une de ces personnes dans la rue et que nous échangeons quelques mots ? Même si j'ai une de ces créatures au téé l phone ? – Surtout au téé l phone ! Si on peut se croiser par hasard – et encore, je n'y crois pas – c'est au contraire toujours par volonté qu'on use du téé l phone ! – Je ne peux pas croire que la loi interdise ce genre de contacts hors contrat professionnel ! – Mais Madame vous ne comprenez rien ! C'est dommage parce que vous vous enfoncez dans une situation délicate voire dangereuse. Premièrement, vous reconnaissez avoir eu un entretien professionnel au cours d'un repas avec une pers... – je n'ai jamais dit une chose pareille ! – Je vois que vous vous emportez, que vous paniquez, aurais-je touché un nerf ? Le nerf de la vérité ? Le plus simple serait d'avouer chère Madame … N'est pas artiste qui veut ! Ça se mérite alors que vous, vous finalement qui vous connaît ? Alors cette vieille amie ? – mais il ne s'agissait pas de travail … une vielle amie que je retrouve ! – Savez-vous que le travail illégal est un délit dans notre pays ? – Et moi je me demande qui creuse les comptes de l'Unédic ? Moi et les projets auxquels je m'associe en vue de produire un spectacle ou vous, oui vous deux, qui depuis plus de trois heures me mettez dans le rôle d'une malfaitrice, d'une malhonnête, d'une coupable ! – Nous reviendrons la-dessus et parlons d'autre chose si vous le voulez bien, vous écrivez des pièces de théâtre n'est-ce pas ? – Heu … oui. – La dernière s'appelle … – je ne vois pas le rapport avec cet interrogatoire, je ne vois pas le rapport et je vois juste que vous êtes en train de me persécuter et … Et là le type chauve s'énerve, il crie, je suis surprise, il devient rouge et vraiment agressif, il exige que j'enlève ce mot sinon ça ira loin qu'il dit. Je n'en reviens pas de sa colère et cherche à en comprendre la raison. Je me demande pourquoi il disjoncte sur ce mot ; qui se sent morveux se mouche ! Il est maintenant 18H15, je suppose qu'il n'y a plus personne dans les locaux et je sens mon cœur palpiter, merde, je crois que j'ai peur, je veux rentrer, je veux retrouver mon calme. Je respire un grand coup, je bloque mes mains sur mes genoux parce que je tremble, j'ai la bouche sèche et mon putain de cœur qui s'emballe et je réponds : – Je rectifie en précisant que par cet interrogatoire, je me sens persécutée. Le chauve ne répond rien mais son regard est vraiment noir tandis que celui aux grosses cuisses que je n'avais pas entendu depuis un moment me dit d'un air doucereux que je ne suis pas raisonnable. – Alors votre dernière pièce ? Je tiens à vous dire que nous avons tout le temps pour cet entretien. – Ma dernière pièce s'appelle Paul sans emploi – c'est amusant ça … et de quoi ça parle ? – Je me sens trop fatiguée pour vous répondre, vous n'avez qu'à aller voir sur mon blog, je pense que vous le connaissez déà j. – Ça aussi c'est du travail dissimulé … – c'est un blog personnel ! – Non, non et non ! Vous ne répondez pas correctement aux questions ! Et je vous dis qu'encore une fois vous pratiquez le bénévolat pour une compagnie de théâtre. – Mais vous dites n'importe quoi ! – Ah ah ah ! Surveillez votre langage sinon gare à l'outrage, on ne vous loupera pas ; – ce blog est pers... (… à suivre) Causeries de l’auteur et conséquences