Traité de stabilité des constructions. Leçons professées au
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Traité de stabilité des constructions. Leçons professées au
156 PLANCHERS EN BOIS A TRAVURES SIMPLES SOLIVAGE ENCHEVÊTRÉ 228. Définitions. — (a) Linçoirs. —En général un plancher en bois n'est pas uniquement formé de solives parallèles, allant d'un mur à l'autre ; il serait, en effet, dangereux de faire porter des solives au-dessus d'un linteau de porte ou de fenêtre. Pour tourner la difficulté, on place, de chaque côté du linteau, des solives plus fortes que les autres AA (fig. 200) et qu'on appelle solives d'enchevêtrure, puis on les réunit par un linçoir B, très voisin du mur. C'est sur ce linçoir que viendront s'appuyer les solives telles que m placées entre les solives d'enchevêtrure. On nomme solives boiteuses les solives telles que m ; elles sont Fig. 200 plus courtes que les autres et elles s'appuient d'un côté sur le mur et de l'autre côté sur une pièce de bois, linçoir ou chevêtre. De même, au-dessous des âtres de cheminée, afin d'éviter les incendies, les règlements de police prescrivent de ne pas employer de solive en bois. Pour s'y conformer on place de chaque côté de la cheminée une solive d'enchevêtrure AA et l'on réunit les solives par un linçoir C désigné dans ce cas spécial sous le nom de chevêtre ; c'est sur le chevêtre que reposent les solives boiteuses comprises entre les solives d'enchevêtrure. Le chevêtre et le mur sont réunis par des tiges de fer carré nommées bandes de trémie (fig. 201). On nomme trémie cette sorte de cavité, dégarnie de bois et ne comportant que des pièces en fer, qui est située audessous de l'âtre et qui est comprise entre le mur, le chevêtre et les deux extrémités des solives d'enchevêtrure. 229. Calcul d'une enchevêtrure. — {a) Données. — Une enchevêtrure comprend : 1° les deux solives d'enchevêtrure; 2° le chevêtre (ou le linçoir) ; 3° les solives boiteuses. Lorsque l'on étudie les dispositions à donner aux pièces d'un solivage enchevêtré, on ne se préoccupe pas, d'abord, des enchevêtrures, et l'on cherche la largeur a, la hauteur b des solives ainsi que leurs intervalles 3 comme si, constituant un solivage parallèle, elles devaient toutes reposer sur les deux murs de la pièce à couvrir. Ce seront les dimensions de ce que nous nommerons les solives courantes. Puis, adoptant pour toutes les pièces de l'enchevêtrure la hauteur b trouvée pour les solives courantes, on détermine, comme nous allons l'indiquer, les largeurs qu'il convient de donner aux solives boiteuses, au chevêtre et aux solives d'enchevêtrure, c'est-à-dire, en somme, les coefficients de majoration ou de minoration à leur appliquer. Le calcul du linçoir est d'ailleurs identique à celui du chevêtre. Dans cette étude nous désignerons par (b) la hauteur ] des solives courantes (connues) ; (a) la largeur i 8 l'écartement, d'axe en axe, des solives courantes (id.) ; a' la largeur des solives boiteuses (inconnue) ; e la largeur des solives d'enchevêtrure (inconnue) ; c la largeur du chevêtre ou du linçoir (inconnue) ; n le nombre d'espacements courants {entrevous) qui répond à la longueur du chevêtre ou du linçoir (connu) ; / la portée du plancher (connue) ; K le rapport suivant lequel le chevêtre, ou le linçoir, partage la demi-longueur 1/2/ des solives d'enchevêtrure (connu) ; K' le rapport de la longueur des solives boiteuses à celle des solives courantes (connu) ; Q la charge totale par mètre carré de plancher (connu).