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FILIP
LENAERTS
MIDIDUDOC
Projection de De Kolonie le 22 novembre 2011 à 11 heures 30
> L’ AUTEUR…
FILMOGRAPHIE DE FILIP LENAERTS
THE LAST SAGA/On the road
Il s’agit ici d’une version retravaillée de mon film de
fin d’études au RITS, The Last Saga, pour la chaîne
CANVAS. C’est un road-movie à travers l’Islande, à la
recherche de la culture des jeunes particulière de
l’île. Le personnage principal était Pall Ivan Pallson.
1999-2000, Canvas, 27 minutes, vidéo.
KNETTERENDE SCHEDELS
Un triptyque sur les méthodes de désintoxication.
Réalisateurs : Philippe Niclaes en Flandre, Kaat Beels
et Nathalie Basteyns en Thaïlande et moi en Russie, à
Saint-Petersbourg. Des médecins y avaient développé
une méthode afin de débarrasser, via une opération
du cerveau, des enfants de riches russes de leur obsession pour les drogues.
2001, Canvas, 3 x 30 minutes.
DE MANNEN VAN’T STAD
Avec le reporter Tom Van Herzele, nous avons suivi
pendant une semaine les ouvriers de la ville d’Aerschot.
C’était un reportage pour la série de reportages Man
Bijt Hond, sous format ‘récit à épisodes’.
2002, Woestijnvis, 5 x 5 minutes.
YICHALAL, IT’S POSSIBLE
À Addis Abeba, en Éthiopie, l’ONG flamande Siddartha
a fondé une école du cirque pour les enfants de la rue.
L’un de ces enfants est Jemanesh, 15 ans. Un jour, sa
mère malade Yeshie l’attend à la porte de l’école. Elle
veut que Jemanesh vienne avec elle à la campagne
pour s’occuper d’elle. Jemanesh est le seul survivant
des 11 enfants que Yeshie a mis au monde.
Un documentaire d’auteur pour le programme de
Canvas ‘De Wereld van Tarantino’.
2004, Canvas/VAF, 52 minutes
BUSCARSELAVIDA
À Ceuta, petite enclave espagnole située dans le nord
du Maroc, à proximité du Détroit de Gibraltar, Abdelkader travaille comme chauffeur de chariot élévateur
dans le supermarché ‘Supersol’. Le supermarché se
trouve sur la route pour l’Afrique, près de la frontière
avec le Maroc, et est de ce fait un carrefour d’histoires sur les routes inattendues prises par les
contrebandiers, la pression sur la forteresse Europe
et les rêves d’une vie meilleure.
Documentaire d’auteur en coréalisation avec Bart Van
Wanzeele, pour le programme de Canvas ‘De Wereld
van Tarantino’. Récompensé par le ‘el oso de madrid’,
premier prix au festival Documenta Madrid 2005.
2005, Canvas, 48 minutes, canvas, 48 minuten
FILIP
LENAERTS
MIDIDUDOC
Projection de De Kolonie le 22 novembre 2011 à 11 heures 30
> L’ AUTEUR…
DOKTER PAUL JANSSEN
Portrait du Docteur Janssen, fondateur de Janssen
Pharmaceutica et l’un des chercheurs ayant connu le
plus de réussite dans la recherche de nouveaux médicaments au 20ème siècle.
Documentaire pour le programme de Canvas ‘De
Grootste Belg’.
2005, deMENSEN, 30 minutes
FELIX BAUMSTEIGER
La photographe Lieve Blancquaert part à la re cherche de Felix Baumsteiger, un garçon qui était apparu 10 ans plus tôt dans un reportage de la VRT sur
une école de boxe dans le Limbourg. Lieve rencontre
Felix à Hasselt. La boxe appartient au passé, Felix
s’est désormais jeté corps et âme dans la photographie.
Reportage pour le programme de Canvas ‘De film van
mijn leven’
2006, CANVAS, 30 minutes
MARSEILLE
Tomas de Soete découvre des côtés inattendus, archilaids ou absolument magnifiques de Marseille, en y
circulant et en y flippant en compagnie de Nicolas
Mémain, génial guide/architecte/dingo gonzo.
Reportage pour Canvas, ‘Weg met de soete’
2007, CANVAS, 30 minutes
STERVEN EN LEVEN VAN JAN DE VROEY
Jan de Vroey, signaleur à la force aérienne et talentueux imitateur d’Elvis Presley, est mourant et accepte cette idée jusqu’à ce qu’il se retrouve dans le
film de sa vie. Il revit le premier baiser, et la dernière
danse, mais aussi sa gaffe la plus monumentale.
Comment les choses ont-elles pu tourner mal à ce
point ?
Les choses se présentaient pourtant si bien. Jan de
Vroey n’est pas d’accord avec ce qu’il voit à l’écran.
Dans la salle de régie du film de sa vie, ils sont incapables de faire face à une telle volonté de lutter.
Film de moyen métrage pour Theater stap
2009, Theater stap/canvas, 48 minutes
TERUG NAAR BERLIJN
20 ans après la chute du Mur de Berlin, l’auteur Geert
van Istendael part à la recherche des lieux et des
gens qui étaient apparus 20 ans plus tôt dans son
compte rendu en direct de Berlin, avant et après la
chute du Mur. Avec les gens qu’il avait rencontrés à
l’époque, il jette un regard rétrospectif sur l’un des
principaux développements politiques, sociaux et culturels du siècle passé.
Documentaire pour Canvas
2009, Canvas/JT VRT, 52 minutes
CV
Diplôme de Maître des Arts audiovisuels, orientation
documentaire, au RITS à Bruxelles en 1999. Décroche
son diplôme avec la plus grande distinction – Film de
fin d’études : ‘Sidasta Sagan – the Last Saga’, un documentaire sur la culture des jeunes en Islande (27
min.).
FILIP
LENAERTS
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Projection de De Kolonie le 22 novembre 2011 à 11 heures 30
> LE FILM…
DE KOLONIE, UN FILM DE FILIP LENAERTS.
L’idée du film documentaire ‘De Kolonie’ traînait depuis des années déjà quelque part dans un tiroir de
mon bureau. Vu que l’idée continuait de me trotter en
tête, j’ai finalement rédigé un dossier pour la série
Hedendaagse Taboes (Tabous contemporains). Et ce
dossier commençait par le paragraphe suivant :
“Je veux faire un film sur un abri de bus.“
Un abri de bus apparemment banal, situé dans un
domaine naturel de 600 hectares, au milieu de nulle
part, dans la commune campinoise de Merksplas.
Dans ce domaine naturel, connu sous le nom de De
Kolonie, se trouve la prison de Merksplas.
Dans l’abri de bus, je rencontre des mères, des pères,
des femmes et des enfants de détenus après leur visite à la prison. En attendant l’arrivée du bus et la libération de leur être cher, ils y racontent dans quelle
mesure la captivité est un tabou qui colore leur vie.
Toutes les personnes présentes dans cet abri de
plexiglass savent l’une de l’autre pourquoi elles sont
là, elles se trouvent toutes dans la même situation et
c’est précisément pour cette raison que personne
n’est ici jugé.
Mais j’ai moi-même pu ressentir le tabou contemporain qui pèse, car pendant des mois je n’ai trouvé personne qui était disposé à collaborer à mon film. Non
sérieusement, j’ai parlé à des dizaines de mères, partenaires, enfants de détenus et d’internés. Des discussions chaleureuses, ça oui. Mais collaborer, c’était
manifestement aller un pas trop loin.
“Ma mère ne sait pas que je viens ici.“
“Je fais le ménage chez des gens. Ils sont riches et ils
ne savent pas que mon homme est en prison. Je
pourrais perdre mon travail.“
“Quand allez-vous enfin déguerpir avec cette caméra?“
Après avoir bivouaqué désespérément pendant cinq
mois dans l’arrêt de bus, ils sont subitement apparus
devant moi, un samedi matin glacial de février : Stefaan Lemaire et Arlette Mortier, de Gand. Comme la
plupart des visiteurs de la prison de Merksplas, ils
venaient eux aussi de rater le bus de justesse.
(L’heure de visite se termine précisément à l’heure où
le bus passe) Et à ces petites heures, ils m’ont raconté une histoire qui est finalement devenue la colonne vertébrale de mon film.
Cela a commencé comme suit :
Ils venaient à la prison visiter leur fils Jurgen. Cela
fait 9 ans qu’il s’y trouve, en attente d’une admission
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Projection de De Kolonie le 22 novembre 2011 à 11 heures 30
> LE FILM…
dans un établissement psychiatrique. Les psychiatres
judiciaires l’ont catalogué comme psychopathe, avec
un fort facteur de risque. Il ne reçoit aucune chance
et c’est la raison pour laquelle il explose parfois en
prison.
Mais l’histoire devient encore plus passionnante :
Stefaan est l’ancien compagnon de cellule de Jurgen.
Il a rencontré sa femme Arlette, la mère de Jurgen,
parce que, lors d’un congé pénitentiaire, il était allé
lui porter des fleurs au nom de Jurgen, qui ne peut
jamais sortir. La rencontre a donné des étincelles et
Stefaan devint ainsi non plus un compagnon de cellule mais un beau-père pour Jurgen. Au moment où
je les rencontre, cela fait trois mois que Stefaan a
quitté la prison en bénéficiant d’une liberté conditionnelle. À chaque jour qui passe, il se bat pour se faire
sa place dans la société. Dans quelques mois, ils vont
réaliser leur grand rêve : ils vont se marier. Et ils veulent que Jurgen soit présent comme témoin.
Le film est ainsi devenu un voyage qui m’a conduit de
l’arrêt de bus jusqu’à la salle des visites de Merksplas
(une primeur), jusque dans l’intimité de la vie privée
de Stefaan et Arlette et qui m’a permis d’observer le
triangle de l’amour apparemment fragile mais inconditionnel entre Stefaan, Arlette et Jurgen. Un amour
au-delà des frontières de la peur, du traumatisme, du
chagrin et du tabou.
Filip Lenaerts.

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