Étude réalisée par Mme Samira BOUASSARIA
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Étude réalisée par Mme Samira BOUASSARIA
LA COOPERATION ENTRE ASSOCIATIONS POUR LA LUTTE CONTRE L'EXCLUSION ETUDE REALISEE POUR L'ASSOCIATION AUX CAPTIFS LA LIBERATION - ANTENNE PARIS CENTRE Étude réalisée par Mme Samira BOUASSARIA sous la direction de LIBEGAF et de Mme Colette BLANCHIN Page 1 sur 62 REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier tous les acteurs professionnels ou bénévoles que nous avons eu l'occasion de rencontrer pour la réalisation de cette étude, et qui ont bien voulu accepter de partager avec nous leur temps, leurs pratiques, leurs expériences et leurs réflexions sur le travail ensemble sur le secteur de Paris centre. Page 2 sur 62 DOCUMENT DE SYNTHESE INTRODUCTION Page 8 I- PRÉSENTATION DE L'ÉTUDE I.1- Présentation globale de l'étude 1-1-État des lieux 1-2 Objectifs de l'étude I.2- La méthodologie de l'étude I.3- Les associations et secteurs concernés II- LE DÉROULEMENT DE L'ÉTUDE II.1- Le compte-rendu des différents entretiens 1-1 La relation entre les associations rencontrées et les Captifs 1-2- La communication entre les associations rencontrées et les Captifs 1-3 -Le partage d'information sur les bénéficiaires 1-4 - Les perspectives d'amélioration Page 11 III- PROPOSITIONS ISSUES DES ENTRETIENS REALISES III.1 Propositions émergées lors des entretiens III.2 Les différentes pistes pour le fonctionnement du partenariat III.3 Les résultats attendus grâce à la coopération entre associations III.4 Les freins Page 15 IV- RÉSULTAT GLOBAL DE L’ÉTUDE IV.1- L'utilité de la création du poste de travailleur social IV.2- La définition du poste de travailleur social – Référent privilégié IV.3-Le mode de financement du poste de travailleur social – Référent privilégié 3- 1- Les emplois tremplins 3- 2- Les contrats aidés 3- 3- Les subventions ponctuelles 3- 4- Les contrats en alternance ou de professionnalisation 3- 5- Le dispositif VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) 3- 6- Les fondations qui subventionnent les projets Page 23 Page 33 CONCLUSION Page 3 sur 62 Page 34 ANNEXES Annexe 1 : Le guide d'entretien Annexe 2 : Échange d'information à caractère secret, le code déontologique des assistants de service social Annexe 3 : La matrice du cadre logique – création du poste de travailleur social – Référent privilégié Annexe 4 : Les outils de coopération Charte de partenariat Structuration du Collectif Planning annuel de travail collaboratif Les références Page 4 sur 62 INTRODUCTION La crise économique actuelle que subit la France et le reste du Monde a eu des conséquences particulièrement graves, en effet celle-ci a conduit à une intensification de la précarité. Commençons d'abord par définir la notion de précarité, le mot précaire vient du mot Latin « precarius » qui veut dire « quelque chose qui s'obtient par la prière », la définition a abouti ensuite à « mal assuré », « passager ». Le mot est dérivé de « precari » qui signifie « prier », « demander quelque chose en priant », au dix-septième siècle le mot est utilisé pour désigner une réalité abstraite dont l'avenir n'est pas assuré, puis quelque chose de matériel dont on ne peut garantir la solidité. Pour beaucoup d'économistes et sociologues la précarité a un caractère multidimensionnel, elle renvoie au chômage de masse, aux discontinuités professionnelles et aux multiples formes de sousemploi. Elle renvoie également à l'instabilité et à la fragilité des conditions de vie (santé, logement, éducation, vie familiale,...). Comme nous venons de le voir dans la définition précédente, la précarité a plusieurs caractères, elle est apparue dans les années 70 avec la crise du modèle Fordiste, elle s'est renforcée, installée depuis le déclenchement de la crise économique actuelle. Selon l'INSEE, le taux de chômage a atteint 10% en 2012, le chômage de longue durée concernait 35% des demandeurs d'emploi en 2011. En 2001, date du dernier comptage on dénombrait 86500 personnes sans domicile, d'après une étude de l'INSEE parue le 6 janvier 2011, le nombre de personnes sans domicile s’élevait à 133000 en 2008, dont 33000 se trouvaient dans la rue ou dans les dispositifs d'urgence et environ 100 000 dans les services sociaux d'accueil. A peu près la moitié de la population SDF se trouve localisée dans la région île-de-France. Autre caractère de la précarité, selon le sixième rapport de la Fondation Abbé Pierre sur le mallogement, 1,2 million de ménages sont en attente d'un logement social, 3,8 millions sont en situation de précarité énergétique. A travers ces quelques chiffres on constate bien que la crise a affaibli une partie importante de la population mais également le secteur associatif qui voit l'aide publique diminuer et les demandes d'aides augmenter. Comment accompagner ces personnes précaires vers la réinsertion si les associations et les organismes d'aides n'ont ni les moyens humains ni les moyens matériels pour faire face à l'augmentation de demandes d'aides ? Comment venir en aide à ces personnes en grande précarité s'il y a absence de synergie entre les acteurs du social qui interviennent sur un même territoire ? Page 5 sur 62 D'après une étude intitulée « Les associations entre mutations et crise économique » réalisée auprès des associations par Deloitte en 2012, sur un classement de 37 difficultés rencontrées par l'ensemble du secteur associatif, on retrouve les difficultés qui figurent dans le tableau ci-dessous : 2012 2006 Baisse des subventions publiques 46,00% Baisse des financements publics de toutes formes 39,00% Retard dans le paiement des subventions 23,00% Difficultés pour conserver les salariés faute de pouvoir assurer le niveau de rémunération nécessaire 22,00% Difficultés pour trouver et conserver les salariés ayant les compétences nécessaires 13,00% 48,00% 15,00% La baisse des subventions publiques est la première difficulté ressentie par les associations interrogées avec 48% lors de l'étude réalisée en 2006 et 46% pour l'étude réalisée en 2012. 13% des associations interrogées rencontrent des difficultés pour trouver et conserver des salariés ayant des compétences adéquates et 22% rencontrent des difficultés pour conserver les salariés faute de moyens financiers nécessaires. Pour assurer un accompagnement de qualité aux personnes en situation de précarité, le travail de partenariat entre structures d'aides semble nécessaire, d'après Fabrice DHUME (Du travail social au travail ensemble, 2001) « Le partenariat est une méthode d’action coopérative fondée sur un engagement libre, mutuel et contractuel d’acteurs différents mais égaux, qui constituent un acteur collectif dans la perspective d’un changement des modalités de l’action – faire autrement ou faire mieux- sur un objet commun- de par sa complexité et/ou le fait qu’il transcende le cadre d’action de chacun des acteurs-, et élaborent à cette fin un cadre d’action adapté au projet qui les rassemble, pour agir ensemble à partir de ce cadre ». Afin de garantir une continuité de leurs actions d'aide aux personnes en difficulté les associations ont besoin de se connaître, de se coordonner, de communiquer entre elles et de partager les bonnes pratiques professionnelles dans l'intérêt de leurs bénéficiaires. Le travail ensemble n'est pas la solution contre la précarité et l'exclusion mais il est bénéfique à la fois pour les associations elles-mêmes et leurs usagers, selon Elisabeth VIDALENC (Le défi du partenariat dans le travail social ou le paradoxe du partenariat obligatoire, 2006) « l'efficacité du travail social, c'est-à-dire son aspect bénéfique, utile pour la personne en difficulté nécessite une cohérence entre les 3 pôles : travail social, concertation en équipe, les liens avec les partenaires... ». Page 6 sur 62 Libegaf, une association de loi 1901, fondée en 2005, a pour but la lutte contre l'exclusion à travers plusieurs actions : ✔ La création d'emplois pour les personnes en difficulté ; ✔ La création et l'accompagnement de projets associatifs contre l'exclusion ; ✔ L'étude et la compréhension sociologique de l'exclusion (trois études avec Sciences Po «Quelles communications autour des SDF?», «Bâtir de nouvelles alliances contre l'exclusion», Enquête DALO ...). Elle mène des actions sur le terrain, en partenariat avec associations et institutionnels, agissant auprès des personnes en grande difficulté c’est ainsi que nous avons eu l’opportunité de travailler avec le responsable de l’antenne de Paris Centre de l'association «Aux Captifs la Libération». Il nous a demandé de réaliser une étude sur les possibilités d’amélioration des accompagnements sociaux réalisés par les travailleurs sociaux de cette antenne, grâce à un fonctionnement plus efficace avec ses interlocuteurs, partenaires effectifs ou pas. Dans ce cadre, l’objectif de cette étude vise d’une part à décrire précisément le fonctionnement existant et d’autre part à imaginer de nouvelles manières de travailler ensemble. L'objectif de cette Étude qui va être exposé dans les pages suivantes est de défendre avec clarté la nécessité d'une coopération entre les associations d'aide aux personnes en grande précarité. Page 7 sur 62 I- PRÉSENTATION DE L'ÉTUDE I.1- Présentation globale de l'étude 1-1- État des lieux FORCES FAIBLESSES « Aux Captifs la Libération » connaît bien le terrain. L’effectif des intervenants ne permet pas d’atteindre l’optimal. Son implantation sur ce territoire est ancienne et elle a des résultats. L’appui matériel du secteur public est trop faible. Les accompagnements sont individualisés et pérennes. Le secteur de Paris Centre manque d’associations qui prennent en charge la grande précarité. Manque de coopération des acteurs du social. Des animations intègrent les gens du quartier, des séjours de rupture avec leurs bénéficiaires... OPPORTUNITES MENACES L’opération Tunnel des Halles qui fut une réussite a nécessité une coordination de plusieurs acteurs de la chaîne de la prise en charge, et incite à réfléchir sur comment travailler ensemble. Difficulté à trouver assez de disponibilités pour travailler ensemble. Besoin de coopération pour un meilleur accompagnement. Fortes contraintes budgétaires dues à la crise économique (baisse des subventions) La démarche pour réussir demande un investissement actif et interactif. «Aux Captifs la Libération» est déjà dans une démarche interne collaborative. Il y a convergence de cette démarche avec le souci de coordination, préoccupation de la Mairie de Paris. Forte volonté de coopération. Page 8 sur 62 1-2- Objectif de l'étude Cette Étude a pour objectif de : Faire le point sur la relation entre les associations rencontrées et l'antenne de Paris centre de l'association « Aux Captifs La Libération ». Identifier les besoins et les difficultés rencontrés par les associations dans leur travail quotidien. Dégager les pistes d'amélioration. Consolider l'organisation interne et développer les synergies partenariales. Faire ressortir l'utilité d'un partenariat, l'intérêt de travailler ensemble pour garantir un accompagnement de qualité aux usagers de ces associations. Faire ressortir le besoin de création de poste d'un travailleur social assermenté. I.2- La méthodologie de l'étude L'étude s'est appuyée sur une enquête de terrain menée par l'association Libegaf auprès des associations désignées par le responsable de l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération. L'entretien avec les associations qui ont accepté de participer à l'étude se déroulait sur la base d'un guide d'entretien élaboré par l'association Libegaf avec la collaboration du responsable de l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération. Le guide d'entretien comprenait des questions réparties dans les volets suivants : La relation entre les associations rencontrées et l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération La communication entre les associations rencontrées et l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération Le partage d'information sur les bénéficiaires Les perspectives d'amélioration. Page 9 sur 62 L'étude est découpée en 3 étapes : Étape 1 Étape 2 Compréhension du contexte et Identification des pistes de la problématique grâce aux d'amélioration grâce aux entretiens avec les associations. propositions et souhaits des associations rencontrées. Étape 3 Approfondissement des pistes d'amélioration retenues et mise en place d'un plan d'action. I.3- Les associations et secteurs concernés L'étude sur la faisabilité d'un partenariat entre associations concerne les associations d'aide aux personnes en grande précarité de Paris Centre (1, 2, 3 et 4eme arrondissement). Page 10 sur 62 II- LE DÉROULEMENT DE L'ÉTUDE II.1- Le compte-rendu des différents entretiens Lors de cette étude, nous avons réalisé 6 entretiens auprès des associations qui travaillent sur le secteur de Paris centre. La majorité d'entre elles ont accueilli favorablement le projet de renforcement du partenariat avec l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération, elles estiment que pour améliorer l'accompagnement de leurs bénéficiaires, elles ont besoin de communiquer avec les autres associations qui suivent également ces personnes. Plus globalement une meilleure coopération des acteurs du social et la mutualisation des compétences sont primordiaux. L'efficacité de l'accompagnement est plus importante lorsqu'elle est issue d'un travail ou d'une réflexion à plusieurs. Dans les points ci-dessous nous allons retracer le compte-rendu des entretiens réalisés. 1-1 La relation entre les associations rencontrées et les Captifs Les associations rencontrées ont des relations professionnelles avec les Captifs, elles orientent leurs bénéficiaires vers les Captifs pour des domiciliations, pour des demandes d'aides financières et des suivis sociaux. La relation avec les Captifs est jugée ancienne et privilégiée, ces associations font partie du même dispositif, du même secteur et elles ont des bénéficiaires communs, ce qui incite à travailler davantage ensemble. Les liens de partenariat entre ces associations se sont renforcés depuis l'opération « Tunnel des Halles », opération qui a nécessité la coopération de plusieurs associations. Entre ces associations, il existe une relation de confiance, pas de conflit, pas de gêne. Les associations rencontrées trouvent la communication avec les Captifs constructive, facile et fluide, l'équipe est très disponible et impliquée malgré la surcharge du travail, le manque d'effectif et de moyens. Les associations rencontrées communiquent avec les Captifs assez régulièrement, pour prendre des nouvelles d'un de leurs bénéficiaires, pour une urgence... Page 11 sur 62 1-2 La communication entre les associations Les associations rencontrées communiquent avec les Captifs par : Téléphone Mails Réunions Ces moyens de communication permettent une bonne transmission de l'information (+ trace écrite avec les mails et les comptes-rendus des réunions). Elles souhaitent développer les réunions communes pour : Mieux se connaître ; Parler des problématiques communes ; Susciter des débats pour apprendre à connaître les gens de la rue, parler de la prévention, de la précarité, de la prostitution... Faire le point sur les moyens dont elles disposent, sur les besoins des bénéficiaires ; Envisager comment renforcer leur coopération pour un meilleur accompagnement ; Échanger sur les pratiques professionnelles, les problèmes rencontrés, les solutions qui marchent. 1-3 Le partage d'information sur les bénéficiaires Le partage d'information entre partenaires est un point très délicat, il est facile lorsqu'il s'effectue entre professionnels de même statut, qui sont de par leur formation et leurs pratiques quotidiennes tenus aux secret professionnel, ils savent ce qu'il faut dévoiler ou pas. En revanche, le partage d'information devient difficile lorsqu'il s'effectue entre un professionnel tenu au secret et un bénévole ou un administrateur qui n'a pas forcément cette culture du secret professionnel, ou avec une association qui n'est pas composée de travailleurs sociaux formés. Les associations rencontées échangent des informations sur les bénéficiaires avec les Captifs dans le cadre défini par la loi. Dans le cadre d'un renforcement de coopération entre les associations rencontrées, il faut redéfinir avec qui elles vont partager, pourquoi elles vont partager et ce qu'elles vont partager. Actuellement, elles échangent uniquement des informations qui sont utiles et nécessaires à la réalisation de la mission de l'action sociale, ce sont généralement des informations de notoriété Page 12 sur 62 publique. Les informations généralement échangées : Lieu de vie, ressource, comportement en collectif, projet personnalisé, des informations appris de façon formelle ou informelle (échanges entre accueillis et entre structures et accueillis), sur l'avancement des démarches engagées. Avant tout échange, il faut l'obtenir le consentement du bénéficaire, le partage d'information peut poser problème lorsqu'il s'effectue sans l'accord des bénéficiaires. Un des chefs de service que nous avons rencontré suggère de rajouter le secret partagé dans le livret d'accueil + dans le document individuel de prise en charge. Page 13 sur 62 1-4 Les perspectives d'amélioration Constat positif pour les bénéficiaires accompagnés par les associations rencontrées et les Captifs. Rencontres régulières autour des thèmes en lien avec la précarité, la question de l'accueil et de la prise en charge de la précarité... Organisation de synthèse entre travailleurs sociaux en invitant la personne concernée à la fin de synthèse en présence des partenaires pour faciliter ou rendre utile l'accompagnement à plusieurs. Travailler de façon complémentaire. Plus de satisfaction des usagers, sortir de la rue un plus grand nombre de personnes. Un travailleur social est souhaitable pour développer le lien et les projets communs entre les partenaires, rechercher de nouveaux partenaires, de nouveaux bénévoles... Toutes les associations rencontrées ont souligné le manque d'effectif pour faire face à la précarité qui se développe. La réalisation de ces perspectives pourrait être entravée par : Le manque de temps Le manque de moyens Le manque d'envie qui est dû au manque de connaissance du travail en partenariat, qui peut apparaître comme non essentiel, voire comme une contrainte Un changement dans l'équipe des Captifs A travers les entretiens que nous avons réalisés, nous avons constaté qu'il existe bien une réelle motivation de travailler ensemble, cependant, ce désir de renforcer la coopération entre ces associations de Paris centre est limitée par la restriction du partage d'information pour des raisons liées au respect de la vie privée de la personne. Comment peut-on travailler ensemble avec ces contraintes contradictoires? Page 14 sur 62 III- PROPOSITIONS ISSUES DES ENTRETIENS REALISES III.1 Propositions émergées lors des entretiens Plus de réunions entre les acteurs qui interviennent sur le même secteur pour : Faire le point sur les bénéficiaires qu’ils ont en commun pour connaître leurs besoins et leurs attentes. Faire le point sur leurs actions pour éviter les doublons. Échanger sur leurs méthodes de travail, sur les bonnes pratiques professionnelles, sur les problèmes rencontrés et les solutions qui marchent. Se connaître les uns les autres, connaître les services de chaque acteur, les prestations, les spécialisations. Envisager comment travailler ensemble pour plus de fluidité et d’efficacité. Susciter les débats autour des thèmes en lien avec la précarité. Un guide qui recense les acteurs du social selon leurs spécialisations pour mieux orienter les personnes vers les structures adaptées. Le partenariat doit être fondé sur une base institutionnelle, un cadre accepté par tous, cela suppose : 1. Une réelle motivation de travailler ensemble. 2. D'établir une relation de confiance avec les acteurs partenaires. 3. Une relation d'égal à égal. 4. Une entente, avoir un projet commun, le partenariat n'aura de sens que s'il y a entraide et de vrais échanges sans gêne, sans tabou ni conflit entre les partenaires. 5. De coopérer avec d'autres professionnels pour solliciter leurs observations, leurs compétences dans le but d'être plus efficace dans l'aide apportée aux personnes en grande précarité. Page 15 sur 62 Des moyens humains et matériels pour répondre aux préoccupations réelles des personnes démunies, cela suppose d'aller à la rencontre des personnes de la rue pour engager un dialogue avec elles, connaître leurs situations, leurs besoins, les inviter à fréquenter les associations en leur laissant un mini guide des acteurs du social sur le secteur de Paris centre par exemple. Organiser des opérations communes. Un travailleur social référent pour faire le lien entre acteurs du social est nécessaire. Structure d'hébergement commune pour répondre aux attentes des bénéficiaires communs. Échange d'informations sur les bénéficiaires Une relation de confiance entre partenaires entraîne une facilité d'échange d'information sur les bénéficiaires, à condition de se mettre d'accord sur ce qu'ils vont partager, avec qui ils vont partager et pourquoi ils vont partager les informations concernant les bénéficiaires qu'ils ont en commun. L'échange d'information doit se faire avec le consentement des bénéficiaires, globalement, les bénéficiaires ne s'opposent pas aux échanges les concernant car ils savent qu'ils s'effectuent dans leur intérêt. Il est regrettable de voir des situations bloquées lorsque le partage d'information se fait entre interlocuteurs qui n'ont pas les mêmes positions ni les mêmes priorités, ou tout simplement au nom du secret professionnel alors que généralement les associations viennent en aide aux personnes en difficulté par solidarité et fraternité républicaine, sans intention de nuire aux personnes en difficulté. Se limiter aux échanges nécessaires à l'accomplissement de la mission de l'action sociale, il n'est pas utile de transmettre les dossiers complets entre les associations partenaires. Page 16 sur 62 A la suite des échanges avec les associations, nous sommes amenés à détailler ce qui pourrait être une coopération améliorée entre les Captifs et les associations rencontrées. Pour aspirer à une meilleure relation entre associations travaillant avec les mêmes personnes sur le même secteur, il est important de se connaître, savoir ce que que fait l'autre, ses missions, ses bénéficiaires. Cette connaissance passe par des rencontres régulières formelles ou informelles. Un climat de confiance entre associations s'intensifierait sans doute par une meilleure connaissance de l'autre et des relations fréquentes, les partenaires doivent suffisamment se connaître pour se faire réciproquement confiance. III.2 Les différentes pistes pour le fonctionnement du partenariat Rencontres , réunions Éléments de réponses Avant tout engagement - Définir ensemble les de travailler ensemble, il objectifs de ce convient de se réunir partenariat entre associations pour définir les modalités de ce partenariat - Structurer un collectif de travail - Se connaître avant toute chose. Outils de coopération - Résumé de la réunion : - Les points soulevés et les - Constat sur les besoins propositions retenues et les attentes de chaque association et des bénéficiaires. - Constat sur le fonctionnement actuel des associations partenaires. - Résultat que l'on souhaite atteindre en travaillant ensemble. - Lister les bénéficiaires communs. Page 17 sur 62 Rencontres , réunions Éléments de réponses Outils de coopération outils de communication - Téléphone, - Mails - Skype - Réunion -Vidéoconférence - Chat - Communication interpersonnelle (informelle) Quels renseignements seront échangés (sur les bénéficiaires) -Avant tout échange, il faut obtenir le consentement du bénéficiaire. - Matérialiser le consentement du bénéficiaire par un accord écrit accepté par les partenaires. -Sont échangés les renseignements nécessaires et utiles à l'accomplissement de la mission de l'action sociale (nom, prénom, lieu de vie, ressources, projet personnalisé, comportement en collectif, personnes alcooliques présumée dangereuse, cas de maladie contagieuse...) - Établir des principes d'échange d'informations qui viendraient en complément du code déontologique des AS ou des TS, pour permettre de débloquer des situations difficiles et accroître l'efficacité de l 'échange. Ces principes d'échange d'informations nécessitent l'adhésion de tous les partenaires. Page 18 sur 62 Rencontres , réunions Éléments de réponses A quelle fréquence, par quels moyens ? Échanger en cas de besoin, ou lors des réunions sur l'évolution de la situation des bénéficiaires que les associations ont en commun. Comment prendre des décisions issues d'un débat entre associations ? Privilégier la voix du consensus, prise de décision de manière collégiale sans procéder à un vote formel. Comment seront gérés les conflits éventuels entre partenaires ? En cas de conflit sur un dossier, chaque association est libre de travailler de façon autonome avec ses bénéficiaires mais continue à échanger avec les autres associations partenaires. Page 19 sur 62 Outils de coopération Échanger par téléphone, lors des réunions, En cas de transmission de synthèse de dossier du bénéficiaire il faut impérativement un accord écrit de ce dernier. Le renforcement de la coopération entre l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération et les associations partenaires qui se situent sur le même secteur géographique a pour objectif de : Développer des relations privilégiées pour faciliter le travail d'accompagnement des personnes précaires. Programmer des rencontres périodiques lors desquelles les associations pourraient faire valoir leurs points de vue, de nouvelles idées, des nouveaux risques, échanger sur les nouvelles pratiques, les nouveaux règlements... Rechercher collectivement des solutions aux problèmes rencontrés par les personnes en grande précarité. Se réunir autour de la résolution d'un problème complexe dont la finalité ne pourrait être atteint par un seul acteur. Favoriser l'accueil et l'encadrement des bénéficiaires. Favoriser le partage et la créativité. Améliorer la relation entre les acteurs du social. Poursuivre et renforcer le développement en commun des activités culturelles destinées aux bénéficiaires communs des associations partenaires (festival de rue, repas de quartier, séjours de rupture...). Rencontres autour des thèmes en lien avec la précarité (précarité, prostitution, SDF, prévention, la prise en charge...). Les réunions régulières sont destinées à : Échanger et partager des moments de réflexion. Construire, organiser des projets communs. Mettre en commun le travail de chaque association partenaire. Orienter les échanges vers les difficultés à résoudre. Définir ou redéfinir les objectifs de la coopération. Identifier les pistes à abandonner, les actions à mettre en place. Définir ensemble les sujets qui seront abordés lors des prochaines réunions. Partager les cas de réussite et les cas d'échec, les bonnes et les mauvaises pratiques. Page 20 sur 62 Chaque année, les associations partenaires procéderont au bilan de leur coopération afin de mesurer l'efficacité ou l'inefficacité des actions engagées et d'identifier les meilleures pratiques. Procéder au bilan de la coopération avec quelques bénéficiaires pour mesurer l'efficacité du travail ensemble ressentie par ces derniers. Chaque année, les associations partenaires procéderont à l'analyse des besoins et élaboreront un plan d'action qui vise à définir les pratiques de la coopération pour l'année suivante. Création d'un poste de travailleur social référent qui s'engagera à : Développer, renforcer les liens avec les partenaires existants. Développer des projets communs. Rechercher de nouveaux partenaires (associations, financeurs...). Construire des demandes de financements pour des projets communs, les demandes issues d'un interlocuteur unique et représentatif auront plus de poids et de chance d'aboutir. Rechercher de nouveaux bénévoles. Travailler sur le terrain : 1. 2. 3. 4. Aller à la rencontre des personnes de la rue. Accompagner les bénéficiaires vers les associations, les organismes ou services d’État adéquats. Fournir une aide pour les démarches administratives. Proposer aux individus concernés la pratique d'une activité culturelle ce qui leur permettrait de rencontrer d'autres personnes et de ne pas se sentir isolés 5. Fournir une aide pour la recherche d'emploi : chercher les offres d'emploi ou de formation adéquates, les aider à créer un CV, les préparer aux entretiens, les accompagner jusqu'aux portes de l'entreprise pour les motiver. Transmettre les documents de travail aux associations partenaires. Préparer les réunions communes (transmission d'ordres du jour...). Solliciter des contributions ou des réponses aux questions relatives au travail commun. Planifier les rencontres selon les disponibilités de chaque association partenaire. Page 21 sur 62 III.3 Les résultats attendus grâce à la coopération entre associations Les résultats attendus sont les suivants : Gain de temps. Rapidité et qualité des réponses par apport aux besoins des bénéficiaires. Amélioration de la qualité de l'accompagnement social. Répondre aux problèmes de blocage d'informations sur les bénéficiaires par une relation de confiance basée sur la franchise et le respect du secret professionnel. Construire une relation gagnant/gagnant, rechercher collectivement les idées qui pourraient améliorer la qualité des services rendus aux usagers des associations partenaires. Émergence d'une nouvelle façon de travailler ensemble. III.4 Les freins Les freins évoqués lors des entretiens avec les associations sont les suivants : Le manque de temps : Dans le secteur associatif le temps est très précieux, il est parfois difficile de travailler ensemble, les urgences de chacun finissent par invalider les possibilités de travailler avec les autres malgré la proximité géographique. Le manque d'intimité des acteurs : Les membres des différentes associations n'ont pas toujours l'occasion de se voir, de se rencontrer, ainsi, il est difficile d'organiser les échanges et de trouver une intimité nécessaire pour qu'un travail collectif apporte ses fruits. La dimension affective entre les personnes appartenant à un groupe de travail permet de produire des choses très intéressantes. Incompatibilité des agendas : Chaque association partenaire a ses propres missions, ses propres contraintes professionnelles, de ce fait, il est difficile de trouver des moments qui permettent aux différents partenaires de se rencontrer pour travailler ensemble. Le manque d'envie : Le manque d'envie peut être dû au manque de connaissance du travail en partenariat, qui peut apparaître comme non essentiel. Le manque d'effectifs : Le manque d'effectifs est souligné par l'ensemble des associations rencontrées, pour construire la coopération entre les associations de Paris centre sur des bases solides, pour rendre cette coopération réalisable et durable, il est nécessaire d'avoir un travailleur social qui coordonnerait les partenaires, en marge de son travail de terrain. Page 22 sur 62 IV- RÉSULTAT GLOBAL DE L’ÉTUDE IV.1- L'utilité de la création du poste de travailleur social - Référent privilégié A travers les témoignages des responsables des associations que nous avons rencontrées, nous pouvons dire que la crise économique actuelle a eu plusieurs conséquences : 1. Une baisse des ressources publiques ; 2. Une baisse de l'emploi salarié dans les associations ; 3. Une augmentation des demandes d'aides. La crise économique a accéléré le processus de précarisation d'une catégorie de la population qui n'était pas connue des services sociaux (les retraités, les jeunes qualifiés en difficulté sur le marché du travail, les chefs d'entreprise en faillite, les familles monoparentales, les seniors victimes de licenciement pour crise économique). L'arrivée de ces nouveaux précaires rend la prise en charge difficile dans un contexte budgétaire très tendu. Comment fournir un accompagnement de qualité, une écoute ? Comment multiplier les rencontres vers l'autre, si les associations ne disposent pas de moyens humains pour répondre aux attentes et aux besoins des usagers ? 4. La crise actuelle a également mis à l'ordre du jour d'une certaine manière le besoin de coopération entre les associations d'aide aux personnes en difficulté. Dans le cas des Captifs, il existe d'autres raisons qui incitent à développer la relation existante avec les associations que nous avons rencontré. La proximité géographique : L'ensemble des associations avec lesquelles l'antenne des Captifs souhaite améliorer leurs relations de travail se situe sur Paris centre. Elles entretiennent déjà des relations professionnelles qu'il faut développer, nourrir et chercher de nouvelles manière de travailler ensemble pour plus d'efficacité. Elles ont des bénéficiaires communs, de ce fait le travail ensemble est primordial pour éviter les doublons, tel refaire un travail déjà entrepris par un partenaire. Ce sont des associations indépendantes et complémentaires. Page 23 sur 62 Parmi les propositions issues des entretiens réalisés, la création d'un poste de travailleur social de terrain qui sera également un référent privilégié pour le collectif composé des associations de Paris centre semble plus que nécessaire, car cela permettra : De faire face à l'augmentation du nombre de demandes d'aides ; De multiplier les tournées de rues ; De fournir une écoute et un accompagnement de qualité, ce qui réduirait les situations complexes (incompréhension, agressivité, découragement des bénéficiaires...) ; Une meilleure articulation entre les acteurs du social au niveau local : meilleure visibilité de l'accompagnement réalisé par les associations qui se situent dans le même secteur géographique que les Captifs, ne pas perdre de vue les bénéficiaires orientés par les Captifs vers les associations partenaires ; Les partenaires ont besoin d'un référent privilégié capable d'animer et de formaliser le collectif de travail. Au vue des éléments recueillis, nous avons défini ce qui pourrait être le profil du poste de travailleur social- référent dans le point suivant. Page 24 sur 62 IV.2- La définition du poste de travailleur social – Référent privilégié Le travailleur social accompagne les personnes en difficulté (problèmes de maltraitance, délinquances, drogue, alcoolisme, chômage, prostitution, pauvreté...). Sous la responsabilité du Chef de service de l'antenne de Paris Centre de l'association Aux Captifs La Libération, le travailleur social/référent aura pour : missions principales 1. Travail de partenariat Animer, encadrer et coordonner le collectif de travail. Assurer la correspondance avec les associations et autres organismes partenaires, transmettre les documents de travail aux associations partenaires, préparer les réunions communes. Planifier les rencontres selon les disponibilités de chaque association partenaire et participer aux différentes réunions. Orienter les bénéficiaires vers des structures susceptibles de leur apporter une réponse adaptée à leur situation. Travailler en partenariat avec d'autres travailleurs sociaux sur l'accompagnement des bénéficiaires qu'ils ont en commun. Travailler avec les associations partenaires sur des projets communs. Établir le bilan des actions et le communiquer à la hiérarchie, aux partenaires et aux élus. Présenter des dossiers individuels à l'équipe et aux services spécialisés partenaires ou pas. Développer et entretenir les liens avec les associations et services partenaires ( bien connaître les différents organismes sociaux et les dispositifs d'aide pour frapper directement à la bonne porte et ne pas perdre un temps précieux). Rechercher de nouveaux partenaires (associations, financeurs...), développer les contacts avec les services publics. Rechercher de nouveaux bénévoles. Construire des demandes de financements pour des projets communs, les demandes issues d'un interlocuteur unique et représentatif auront plus de poids et de chance d'aboutir. Solliciter des contributions ou des réponses aux questions relatives au travail commun. Page 25 sur 62 2. Le travail d'aide et d'accompagnement Il est chargé d'accueillir, d'écouter, de soutenir et d'aider les personnes en difficulté lors des permanences ou sur rendez-vous. Écouter, diagnostiquer, analyser la situation des bénéficiaires et proposer des solutions adaptées. Informer les bénéficiaires sur les droits aux prestations sociales, aux soins médicaux, à la formation et les guider dans leurs démarches pour obtenir ces aides. Travail sur le terrain : 1. Aller à la rencontre des personnes de la rue. 2. Accompagner les bénéficiaires vers les associations, les organismes ou services d’État adéquats. 3. Fournir une aide pour les démarches administratives. 4. Proposer aux individus concernés la pratique d'une activité culturelle ce qui leur permettrait de rencontrer d'autres personnes et de ne pas se sentir isolés. 5. Fournir une aide pour la recherche d'emploi : chercher les offres d'emploi ou de formation adéquates, les aider à créer un CV, les préparer aux entretiens, les accompagner jusqu'aux portes de l'entreprise pour les motiver. Mission secondaire : Le travail administratif L'ensemble des tâches administratives nécessaires à l'accomplissement des 2 missions principales (Gestion des dossiers, participer à l'élaboration des projets sociaux de l'association, comptes-rendus et autres documents). Les compétences principales Professionnel de l'aide sociale, assistant social assermenté Techniques d'animation de groupe, de communication. Capacité à créer et à développer des liens avec les partenaires. Capacité d’initiative et de créativité. Conduite de projet. Connaissance des Lois et règlements propres au secteur. Techniques d'écoute et de relation à la personne. Page 26 sur 62 Les Qualités Travail en équipe et avec les partenaires externes. Maturité, rigueur, disponibilité. Être autonome et faire face à des situations d'urgence. Écoute, patience, observation. Respect du secret professionnel IV.3- Le mode de financement du poste de travailleur social - Les principaux dispositifs 1- Les emplois tremplins / Projets / Projets Les bénéficiaires Sont concernés par le dispositif : Jeunes sans emploi de 16 à moins de 27 ans. Les employeurs du secteur de l'insertion. Demandeurs d’emploi de plus de 45 ans. Les associations à but non lucratif. Personnes handicapées sans condition d’âge et sans emploi. Personnes sans condition d’âge et sans emploi. Bénéficiaires de l’allocation Veuvage Bénéficiaires de l’allocation Parent Isolé. Domiciliés dans un quartier Politique de la ville. Personnes bénéficiaire de l’ASS. Allocataires du RMI sans condition d’âge. Les bénéficiaires ne sont pas liés à un niveau de qualification. Page 27 sur 62 Aide La région finance 15 000 € par poste emploi tremplin chaque année pendant 3 ans puis les 3 années suivantes un financement dégressif de 12000 €, 11000 € et 10000 €. 2- Les contrats aidés 2-1 Les emplois d'avenir, nouveau dispositif Ces emplois sont principalement créés dans le secteur non marchand pour des activités ayant une utilité sociale avérée. Les bénéficiaires Les jeunes de 16 – 25 ans, jusqu'à 30 ans pour les jeunes reconnus travailleurs Handicapés. Sans diplôme ou titulaire d'un CAP/BEP, à titre exceptionnel jusqu'à niveau bac +3 pour les jeunes de ZUS à la recherche d'emploi depuis plus d'un an. Qui propose les emplois d'avenir ? Les associations. Les organismes à but non lucratif de l'économie sociale et solidaire. Caractéristique d'un emploi d'avenir Un CDI ou un CDD de 1 an à 3 an. Temps plein prioritairement. Aide Aide de l’État s'élevant à 75% de le rémunération brute au niveau du smic pour les employeurs du secteur non marchand. Les collectivités territoriales, les groupements de communes... En recherche d'emploi 2-2 Le CUI – CAE (Ancien dispositif encore en cours) Les bénéficiaires Sont concernés par le dispositif : Toutes personnes rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi (sociales et/ou professionnelles). Les associations. Les organismes à but non lucratif de l'économie sociale et solidaire. Les collectivités territoriales, les groupements de communes. Page 28 sur 62 3- Subventions ponctuelles Les demandes de subvention (État, région, département) Le FSE (dans le cadre d’appel à projet). 4- Contrats en alternance ou de professionnalisation Contrats à négocier avec des partenaires comme : Le CNAM (Conservatoire National des Arts et des Métiers). L’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes). Les écoles de formation de travailleurs sociaux (IRTS) 5- Le dispositif VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) Le dispositif VAE permet l'obtention de tout ou partie d'une certification (diplôme, certificat de qualification professionnelle...) sur la base de l'expérience professionnelle. Il est destiné aux : salariés non salariés agents publics titulaires ou pas chômeurs bénévoles. Ce dispositif ne nécessite pas de conditions d'âge ou de niveau d'étude, il faut justifier d'une expérience professionnelle d'au moins 3 ans en lien avec le diplôme visé. Les Captifs pourraient recruter sur un contrat aidé une personne ou prendre un bénévole qui serait intéressé par le dispositif VAE, et bénéficierait du soutien de l'équipe (échange et partage de savoirs faire, du savoirs théoriques, vivre l'expérience de terrain et du travail en partenariat). Page 29 sur 62 6- Les fondations qui subventionnent les projets Autre mode de financement, les fondations soutiennent les projets à but non lucratifs portés par les associations ou autres organismes d'intérêt général, à condition qu'ils entrent dans les objectifs de celles-ci. 6-1 FONDATION DE FRANCE Champ d'intervention Éligibilité Les coordonnées Les associations, les SCIC, les SCOP La Fondation de France finance, aujourd'hui, 3 800 associations œuvrant dans tous les domaines d'intérêt général : Avoir un projet socialement utile, construit en fonction des besoins locaux en complémentarité des services existants. La solidarité L'environnement La santé 40, Avenue Hoche 750008 Paris Tel: 01 44 21 31 00 Fax : 01 44 21 31 01 Mail : [email protected] www.fdf.org Le projet doit avoir un caractère innovant. La culture Les projets collectifs. La citoyenneté. Créer des emplois pérennes et de qualité en particuliers pour les personnes rencontrant des difficultés d'insertion professionnelle. 6-2 FONDATION BOULANGER Champ d'intervention Les coordonnées Depuis 1993, la Fondation d'entreprise Boulanger fédère des actions citoyennes, dans trois principaux domaines : La formation et l'emploi La solidarité et l'entraide sociale La prévention des accidents domestiques. Page 30 sur 62 http://www.boulanger.fr/fondation/index.html 6-3 FONDATION RATP Champ d'intervention Les coordonnées La Fondation RATP subventionne des projets d'association franciliens qui ont pour vocation de promouvoir : 54 quai de la Rapée 75599 Paris Cedex 12 Tél : 01.44.68.20.20 www.ratp.fr/fondation/ La citoyenneté Prévenir et combattre l'exclusion Promouvoir les initiatives d'insertion par l'emploi. 6-4 FONDATION AGIR CONTRE L'EXCLUSION (FACE) Champ d'intervention Les coordonnées FACE s'est donné pour mission de mettre la lutte contre l'exclusion au cœur des débats et des actions de la société. Pour cela, elle s'est engagée à agir concrètement dans les quartiers difficiles et à rechercher de nouveaux gisements d'emploi. Son domaine d'intervention : 48, rue de la Roquette 75011 Paris Tél. : 01 49 23 77 77 Fax : 01 49 23 77 94 L'emploi Le logement La santé Son objectif est d'aider les acteurs de terrain existants ou potentiels en leur donnant les moyens d'agir. Page 31 sur 62 6-5 FONDATION CARREFOUR SOLIDARITE Champ d'intervention La Fondation Carrefour solidarité s’inscrit dans la lutte contre l’exclusion, soutenant les projets du domaine de : Éligibilité La Fondation aide surtout des associations caritatives, des écoles, hôpitaux et centres sociaux. Les coordonnées http://www.carrefour.fr/minisites/solid arite/ L’éducation. L’insertion sociale professionnelle. Les projets culturels. 5-6 FONDATION AVIVA Champ d'intervention Soutenir des projets de solidarité dédiés à des personnes âgées, des enfants et au lien intergénérationnel. Les domaines d'intervention : L'éducation La santé Éligibilité Les associations Finance les projets ayant un caractère local, de proximité. Les projets (de construction, de soutien ou de prévention) doivent avoir un impact direct sur les bénéficiaires. Isolement, la création de lien. Page 32 sur 62 Les coordonnées Fondation abritée par la Fondation de France CONCLUSION Cette étude a permis de : Connaître les difficultés actuelles des associations rencontrées ; Connaître les propositions des uns et des autres pour renforcer la coopération entre les associations de Paris centre ; Dégager des pistes d'amélioration grâce aux propositions des acteurs du social que nous avons rencontrés. Au vue des propositions des uns et des autres, nous avons identifié quelques pistes pour le fonctionnement du partenariat dont : La structuration d'un collectif (annexe 4-2) La charte de partenariat qui servira de base pour le fonctionnement du collectif (annexe 4-1) Un planning annuel du travail collaboratif avec des suggestions de sujets de réunions bilatérales ou collectives (annexe 4-3) Une fiche de poste de travailleur social de terrain qui sera également le référent privilégié du collectif composé des associations rencontrées. Page 33 sur 62 LES ANNEXES Annexe 1 : Le guide d'entretien L’association Libegaf mène des actions sur le terrain, en partenariat avec associations et institutionnels, agissant auprès des personnes en grande difficulté. Libegaf se joint également à ces mêmes acteurs sociaux pour des observations et des solutions, si possible, en vue de toujours améliorer les prises en charge des personnes accueillies. C’est ainsi que nous avons eu l’opportunité de travailler avec le responsable de l’antenne de Paris Centre de l'association «Aux Captifs la Libération» Il nous a demandé de réaliser une étude sur les possibilités d’amélioration des accompagnements sociaux réalisés par les travailleurs sociaux de cette antenne, grâce à un fonctionnement plus efficace avec ses interlocuteurs, partenaires effectifs ou pas. Dans ce cadre, l’objectif de cette étude vise d’une part à formaliser un fonctionnement existant et d’autre part à imaginer de nouvelles manières de travailler ensemble. L’objectif de l’antenne des «Captifs» est de toujours améliorer la qualité de l’accompagnement social qu’elle effectue, chaque service reste libre de participer ou non à cette étude. Page 34 sur 62 GUIDE D'ENTRETIEN Nom de l'association : Qualité de l'intelocuteur : I- La relation entre l'association rencontrée et l'antenne de Paris Centre de l'association «Aux Captifs La Libération» I.1 Quelle relation votre service entretient-il avec l'antenne de Paris Centre des "Captifs"? I.2 Connaissez-vous tous les intervenants sociaux de l'antenne, avez-vous leurs contacts en cas de besoin ? I.3 Si oui, faites-vous appel régulièrement à l'équipe? I.4 Dans quels types de cas (urgence, impossibilité passagère de réponse à une problématique, ....) ? I.5 Trouvez-vous la communication facile avec l'équipe ? I.6 Avez-vous la liberté et le réflexe d'appeler ou de contacter l'équipe ? Page 35 sur 62 II- La communication entre l'association rencontrée et l'antenne de Paris Centre des « Captifs » II.1 Quels moyens de communication utilisez-vous entre les 2 services (mails, téléphone, espace commun, réunion entre travailleurs sociaux seuls ou avec les personnes suivies...) ? II.2 Les outils de communication utilisés permettent-ils une transmission satisfaisante de l'information ? Si non quelles sont leurs limites ? II.3 Selon vous, comment mieux communiquer pour améliorer le travail d'accompagnement des bénéficiaires ? II.4 Des moments communs pour des problématiques communes vous sembleraient-ils utiles et possibles? III - Le partage d'information sur les bénéficiaires III.1 Partagez-vous les informations sur les personnes suivies, dans vos services respectifs avec l'équipe des Captifs ? III.2 Dans quelle mesure ? III.3 Quelles informations ? III.4 Cela pose t-il un problème ? III.5 Comment gérer le «secret partagé» ? Page 36 sur 62 IV - Les perspectives d'amélioration IV.1 L’accompagnement par plusieurs travailleurs sociaux peut poser problème dans certains cas, comment mesurer l'utilité et l'inutilité de l’accompagnement à plusieurs? Comment rendre ce service plus fluide ? IV.2 Pour les personnes accompagnées par votre service et l'antenne des Captifs quel constat faites-vous? IV.3 Qu'est-ce qui pourrait améliorer à court terme et à long terme les accompagnements, dans vos liens avec l'antenne des Captifs pour les personnes suivies en commun ? IV.4 Quels apports positifs attendre d'une collaboration améliorée entre votre association et l'antenne des Captifs ? IV.5 Quelles sont les freins possibles, les limites que vous identifiez dans la collaboration avec l’antenne des Captifs? IV.6 Comment préserver la libre adhésion et la participation à ces démarches entre accompagnants ? IV.7 et entre ces derniers et les accompagnés ? IV.8 Quels types d'outils de communication proposeriez-vous pour répondre à la question II.4 (dans le cas ou ces moments communs vous semblent utiles et possibles)? Nous souhaiterions évidement, que vous adhériez à cette proposition de réflexion, que nous puissions nous rencontrer pour recueillir vos besoins, vos suggestions et bien sûr vos objections. Nous sommes persuadés que chaque situation est différente, ce n’est qu’avec vous tous que cette démarche pourra être positive. A très bientôt. Page 37 sur 62 Annexe 2 : Échange d'information à caractère secret et code de déontologie des assistants de service social ECHANGE D'INFORMATION A CARACTERE SECRET Le secret professionnel est un principe déontologique fondamental, c'est un moyen de rétablir une relation de confiance entre les professionnels (médecins, travailleurs sociaux, avocats...) et les bénéficiaires. Dans la recherche d’efficacité de la prise en charge des usagers et une meilleure organisation de l'accompagnement, le travail partenarial devient indispensable. C'est dans les situations de partenariat que les collaborateurs sont amenés à échanger des informations relatives à la vie privée des usagers, ces renseignements sont couverts par le secret professionnel. Le partage d’information relative à la vie privée des bénéficiaires est strictement interdit sans le consentement de ces derniers, sa légitimité constitutionnelle l'emporte sur celle d'efficacité qui découle du travail partenarial qui résulte d'une organisation institutionnelle, dans ce cas comment travailler sans communiquer ? Qu'est ce qu'un secret ? Article 9 du code civil « chacun a droit au respect à la vie privée » Le secret peut se définir comme suit : « des faits de la vie privée qui sont cachés » c'est tout ce qui peut être caché à autrui, ces faits cachés sont partagés entre le détenteur du secret (le bénéficiaire, l'usager) et le dépositaire (travailleurs sociaux, médecins...). Qu'est ce qu'un secret professionnel ? Le secret professionnel est institué dans l'intérêt des bénéficiaires, c’est l’interdiction faite à certains professionnels de ne pas divulguer : ce qu'ils ont appris ; ce que les bénéficiaires leur ont confié ; ce qu'ils ont entendu ; ce qu'ils ont vu ; ce qu'ils ont compris ; ce qu'ils ont deviné dans le cadre de l'exercice de leur profession. Article 226-13 du code pénal « La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende ». Le secret professionnel a donc pour but de garantir une relation de confiance entre un bénéficiaire et un professionnel qui exerce une fonction sociale, il est une obligation de se taire pour le professionnel et un droit pour l'usager. Il s'impose à l'égard de toute personne y compris à l'égard des collègues, de l'employeur ou des supérieurs, le caractère secret ne réside pas dans la spécificité de son contenu mais de par sa communication à un professionnel astreint au secret. La violation du secret professionnel est considérée comme une trahison de confiance que la révélation ait été écrite ou verbale. Page 38 sur 62 La révélation du secret c'est le fait de porter à la connaissance du public des informations qui ont été confiés par des bénéficiaires à des professionnels qui exercent une fonction sociale (santé, défense, aide). La révélation peut être totale ou partielle, directe ou indirecte, écrite ou verbale, au bénéfice d'une seule personne ou d'un public large et elle est répréhensible quelque soit la forme, le Code pénal punit la révélation d’une information à caractère secret par toute personne dépositaire d'un secret d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende (art. 226-13). A qui s'impose le secret professionnel ? L'article 226-13 du nouveau code pénal a supprimé toute référence à une profession, c'est le cadre dans lequel la personne a eu connaissance de l'information à caractère secret qui compte, on fait plutôt référence aux professionnels par état, par profession, par mission ou fonction même temporaire : Par état : les médecins et ministres du culte (prêtres, pasteurs, rabbins) cette qualité demeure même après cessation de leur activité. Par profession : ( texte spécifique qui prévoit l’obligation de secret) : les assistants sociaux, les avocats, les officiers ministériels (huissiers, notaires), les magistrats, les banquiers, les officiers de police judiciaire ; les infirmiers, les sages-femmes, les kinésithérapeutes. Art. L 411 – 3 du code de l'action sociale et des familles « Les assistants de service social et les étudiants des écoles se préparant à l’exercice de cette profession sont tenus au secret professionnel dans les conditions et sous les réserves énoncées aux articles 226 – 13 et 226– 14 du Code Pénal ». Par fonction : les membres de la CNIL, les collaborateurs des personnes astreintes au secret professionnel (secrétaires, assistantes), les étudiants. Par mission: les personnes qui participent aux missions de l'aide sociale à l'enfance, de la protection maternelle et infantile ou à des commissions. Qui bénéficie du droit à la confidentialité ? Le droit à la confidentialité est garanti à toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout organisme participant à la prévention et aux soins, ainsi qu’à tout usager d’un secteur social ou médico-social. Le droit à la confidentialité est strictement personnel. L’accès aux informations relatives à un proche peut ainsi être refusé à une famille. Le consentement des bénéficiaires et partage d'information Les professionnels de l'action sociale sont autorisés à échanger entre eux des informations à caractère secret. Le partage de ces informations est limité à ce qui est strictement nécessaire à l'accomplissement de la mission d'action sociale. Les travailleurs sociaux ne peuvent mener leurs actions qu'avec le consentement des bénéficiaires, ceci implique une obligation d'informer les bénéficiaires sur les conséquences de leurs actions. Page 39 sur 62 Ci-dessous quelques recommandations issues du guide de bonnes pratiques élaboré par l'Association Nationale des Assistants de Service Social (ANAS) et du guide élaboré par la CNIL concernant l'échange d'informations (données à caractère secret informatisées, documents papiers...) : Le consentement de la personne ou celui de son représentant légal doivent être obtenus. Le consentement doit être précédé d’une « information claire, loyale et appropriée », se pose alors la question de la trace de l'accord de la personne concernée par le secret. S’assurer que le consentement sera obtenu de manière libre. La transmission des données personnelles doit se limiter à la transmission des « informations nécessaires, pertinentes et non excessives ». Le droit d’accès à son dossier reste essentiel. Il convient en permanence de s’assurer que le partage s’opère entre professionnels déjà soumis au secret professionnel. L’intérêt de la personne doit en permanence être privilégié. Le respect de son intimité, protégée par le secret, ne doit pas faire obstacle aux meilleurs soins dans le cadre du principe de bienfaisance. Parler des usagers à des collègues dans un endroit et en un temps approprié. Toujours prévenir l’usager de la nécessité de transmettre une information le concernant, et, sauf en matière judiciaire, lui demander son autorisation pour le faire. Lors de la rédaction d’un rapport, même à caractère judiciaire, lire ce rapport à l’usager et l’informer des voies de recours dont il dispose. Lors des réunions de synthèse ou de concertation, se faire toujours préciser quel est l’objectif de la rencontre, et ne livrer lors de cette rencontre que les éléments nécessaires qui concernent strictement le sujet abordé, il faut garder à l'esprit que le respect de la vie privée est une règle déontologique absolue outre le fait qu’elle est une règle de droit (article 9 du Code Civil). Lors de la rédaction de rapports, de demandes d’aide financière, d’écrits de toute nature, il convient de se limiter au strict nécessaire et de ne transmettre, en accord avec l’usager, que ce qui concerne le point de sa situation abordée. Il est bon de connaître le circuit des écrits et la composition des commissions qui peuvent les examiner, de façon à adapter l’écrit en conséquence. Page 40 sur 62 Limiter l’envoi des documents électroniques contenant des données à caractère personnel aux personnes ayant le besoin d’en disposer dans le cadre de leur activité. Effacer de manière sécurisée les données à caractère personnel qui ne sont plus utiles ou qu’une personne demande de supprimer, sur le système en opération et sur les sauvegardes le cas échéant. Déterminer les moyens pratiques qui vont être mis en œuvre pour obtenir le consentement des personnes concernées. Déterminer les moyens de protection de la confidentialité des données à caractère personnel archivées selon les risques identifiés. Porter une mention visible et explicite sur chaque page des documents papier ou électroniques qui contiennent des données à caractère personnel sensibles Sensibiliser les personnes ayant un accès légitime aux données à caractère personnel aux risques liés aux libertés et à la vie privée, aux mesures prises pour les traiter et aux conséquences prévues en cas de manquement et ce, de manière régulière. La personne concernée a le droit de s'informer : - des finalités de collecte d'informations le concernant - du type de données enregistrées - de l'origine et des destinataires des données La personne concernée a un droit d'accès et de rectification des informations Article 226-19 du code pénal « Le fait, hors les cas prévus par la loi, de mettre ou de conserver en mémoire informatisée, sans le consentement exprès de l'intéressé, des données à caractère personnel qui, directement ou indirectement, font apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses, ou les appartenances syndicales des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à l'orientation sexuelle de celles-ci, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 Euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait, hors les cas prévus par la loi, de mettre ou de conserver en mémoire informatisée des données à caractère personnel concernant des infractions, des condamnations ou des mesures de sûreté ». La conservation de données personnelles est limitée dans le temps, c'est le responsable du fichier qui fixe une date de conservation en fonction du contenu et de l'objectif du fichier. Article 226-20 « Le fait de conserver des données à caractère personnel au-delà de la durée prévue par la loi ou le règlement, par la demande d'autorisation ou d'avis, ou par la déclaration préalable adressée à la Commission nationale de l'informatique et des libertés, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 Euros d'amende, sauf si cette conservation est effectuée à des fins historiques, statistiques ou scientifiques dans les conditions prévues par la loi ». Page 41 sur 62 Les exceptions au secret professionnel Article 226-14 du code pénal L’article 226-13 n’est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n’est pas applicable : à celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives des sévices ou privations dont il a eu connaissance et qui ont été infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique ; au médecin qui, avec l’accord de la victime porte à la connaissance du procureur de la République les sévices qu’il a constatés dans l’exercice de sa profession et qui lui permettent de présumer que des violences sexuelles de toute nature ont été commises. Aux professionnels de la santé ou de l'action sociale qui informent le préfet et, à Paris, le préfet de police du caractère dangereux pour elles-mêmes ou pour autrui, des personnes qui les consultent et dont ils savent qu'elles détiennent une arme ou qu'elles ont manifesté leur intention d'en acquérir une. Art. L 411 – 3 du Code de l’Action sociale et des familles La communication par ces personnes à l’autorité judiciaire ou aux services administratifs chargés de la protection de l’enfance, en vue de la dite protection, d’indications concernant des mineurs dont la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation sont compromises n’expose pas, de ce fait, les intéressés aux peines fixées par l’article 226 – 13 du Code Pénal. Les Assistants de Service social sont tenus au secret professionnel dans les conditions et avec les exceptions prévus par la loi. Le secret partagé Le secret professionnel n'a pas de valeur sur le plan légal, le partage d'information entre professionnels soumis au secret a été débattu et n'a pas été retenu lors de la refonte du code pénal en 1992 pour son caractère imprécis, le législateur n'a donc pas retenu la notion du secret partagé comme le prévoyait le projet de loi du gouvernement. Les assistant(e)s ou plus globalement les travailleurs sociaux travaillent dans une organisation, la plupart du temps ils travaillent en équipe et ils sont également amenés à travailler avec d'autres organismes partenaires, dans ce cadre, ils sont amenés à échanger des informations à caractère secret sur leurs bénéficiaires dans le but d'un meilleur accompagnent. Le partage d’information ne peut se faire qu’entre professionnels tenus au secret professionnel, il n'est permis que s'il est nécessaire, pertinent et non excessif. Nécessaire, lorsque le partage est utile à l’accompagnent, pertinent lorsqu’il y a partage d’information sans aucun jugement de valeur, non excessif, lorsque le partage respecte la vie privée et l’intimité des bénéficiaires. Le code de déontologie des Assistants de Service Social précise les devoirs envers les usagers lors des situations de partenariat. Art 18 : « La situation de l’usager impose souvent la nécessité soit d’une concertation interdisciplinaire, soit de faire appel à un dispositif partenarial mettant en présence des acteurs Page 42 sur 62 sociaux diversifiés ou de multiples institutions. L’assistant de service social limite alors les informations personnalisées qu’il apporte aux seuls éléments qu’il estime strictement indispensables à la poursuite de l’objectif commun ». Art 19 : « Dans ces instances, l’assistant de service social veille plus particulièrement à la confidentialité des informations conformément aux droits des usagers». REFERENCES, BIBLIOGRAPHIE CNIL, Mesures pour traiter les risques sur les libertés et la vie privée, juin 2012 Bruno Laprie et Brice Minana, Les écrits professionnels en pratique, éd ESF, 2011 La gazette santé sociale, Le cadre légal du secret, n°50 p 48-50, mars 2009 Profession banlieue 93 (journée d'étude), le partage de l'information entre professionnels : entre le devoir de se taire et la nécessité de parler, décembre 2008 Code déontologique des assistants de service social, PARIS, le 28/11/1994 Page 43 sur 62 CODE DE DEONTOLOGIE DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIALE CODE DE DEONTOLOGIE de l’ANAS (Association Nationale des Assistants de Service Social) Adopté à l’assemblée Générale Du 28 novembre 1994 PREAMBULE L’A.N.A.S., en tant qu’association professionnelle, mène depuis sa création en 1945, une réflexion constante sur la Déontologie, concrétisée par la parution de deux codes : en 1949 et en 1981. Le Service Social, en tant qu’activité professionnelle distincte et spécifique, est à la fois né du changement et lié aux changements de plus en plus rapides et foisonnants de la Société. Le Code tient compte de ces évolutions et des valeurs fondamentales qui sous-tendent la profession. Ce Code s’appuie sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sur les conventions internationales et sur les textes législatifs en vigueur en France qui mettent en évidence les droits des usagers et le respect du droit à la vie privée. Ce Code est destiné à servir de guide aux Assistants de Service Social dans l’exercice de leur profession. Ses dispositions s’imposent à tout adhérant de l’Association, titulaire du diplôme d’État d’Assistant de Service Social ou étudiant en Service Social. PARIS, le 28/11/1994 Page 44 sur 62 TEXTES DE REFERENCE VU : la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’O.N.U. du 10 décembre 1948 la convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales du Conseil de l’Europe, Rome, 4 novembre 1965 la Charte Sociale Européenne signée à Turin le 18 octobre 1961, entrée en vigueur le 26 février 1965 la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989 le Code de la Famille et de l’Aide Sociale : art. 218 à 229 (art. 218, J.O. du 20/1/1991) sur les conditions d’exercice de la profession le Code Pénal : art. 226-13 sur le respect du secret professionnel ; art. 226-14 sur les dérogations légales (J.O. du 23/7/1992) le Code Civil : art. 9 (loi du 17 juillet 1970) sur le respect de la vie privée la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 dont le titre I porte sur la liberté d’accès aux documents administratifs, complétée par la loi n° 79-587 du 11 juillet 1979 relative à l’amélioration des relations entre l’administration et le public le Code International de Déontologie des Assistants de Service Social adopté par la F.I.A.S., Assemblée Générale, SRI-LANKA, août 1994 la définition du Service Social donnée en 1959, par la division des Affaires Sociales des Nations Unies. LA PROFESSION D’ASSISTANT DE SERVICE SOCIAL L’assistant de Service Social est au service de la Personne Humaine dans la Société. Son intervention vise : à l’épanouissement et à l’autonomie des personnes, groupes ou communautés au développement des potentialités de chacun en le rendant acteur de son propre changement à l’adaptation réciproque Individus/Société en évolution. L’assistant de Service Social participe au développement social en apportant son concours à toute action susceptible de prévenir les difficultés sociales et d’améliorer la qualité de la vie. L’assistant de Service Social engage sa responsabilité à l’égard : - des personnes auxquelles s’adresse son activité - des lois régissant sa profession - des institutions au sein desquelles la profession est exercée. L’organisation et la pratique de la profession s’inscrivent dans le cadre des institutions et de la législation en vigueur. La formation continue, du fait de l’évolution des connaissances et de la société, s’impose à tout Assistant de Service Social comme une nécessité. Page 45 sur 62 TITRE I : PRINCIPES GENERAUX ET DEVOIRS Art.1 – De la dignité de la personne : Le respect de la personne fonde, en toute circonstances, l’intervention professionnelle de l’Assistant de Service Social. Art. 2 – De la non-discrimination : Dans ses activités, l’Assistant de Service Social met sa fonction à la disposition des personnes, quels que soient leur race, leur couleur, leur sexe, leur situation, leur nationalité, leur religion, leur opinion politique et quels que soient les sentiments que ces personnes lui inspirent. Art. 3 – De la confidentialité : L’établissement d’une relation professionnelle basée sur la confiance fait de l’Assistant de Service Social un « confident nécessaire » reconnu comme tel par la jurisprudence et la doctrine. Art. 4 – Du secret professionnel : L’obligation légale de secret s’impose donc à tous les Assistants de Service Social et étudiants en service social, sauf dérogations prévues par la loi. Art. 5 – De la protection et de la communication des données nominatives : L’assistant de Service Social doit toujours veiller à la protection du dossier de l’usager et avoir conscience que ce dossier est communicable à la personne concernée. La constitution des dossiers doit tenir compte des dispositions légales sur l’accès aux documents administratifs. Art. 6 – L’introduction et le développement des technologies modernes de recueil et de traitement des informations, imposent à l’Assistant de Service Social de se préoccuper, dès la phase de conception d’un projet, des règles de conservation et de recoupements, au regard du respect de la vie privée des individus et des familles. Art. 7 – De l’indépendance et de la liberté : L’assistant de Service Social ne peut accepter d’exercer sa profession dans des conditions qui compromettraient la qualité de ses interventions. Il doit donc être attentif aux formes et conditions de travail qui lui sont proposées et aux modifications qui pourraient survenir. Tenant compte de la nature et des objectifs de l’organisme employeur, il s’assure qu’il peut disposer de l’autonomie nécessaire : - pour choisir la forme de ses interventions et les moyens à employer - pour décider de la poursuite ou de l’arrêt de son action. Art. 8 – L’Assistant de Service Social ne peut, en aucun cas, utiliser sa fonction à des fins de propagande. Il ne peut s’en servir pour procurer ou tenter de procurer à qui que ce soit, des avantages injustifiés ou illicites. L’Assistant de Service Social salarié ne peut accepter des personnes ressortissant de son champ d’activité professionnelle, une rémunération pour services rendus. Art. 9 – De la compétence : L’Assistant de Service Social a l’obligation de compétence, c’est à dire : - maîtriser sa pratique professionnelle et tendre constamment à l’améliorer - développer ses connaissances - être vigilant quant aux répercussions que peuvent entraîner ses interventions dans la vie des personnes et celle des institutions. Page 46 sur 62 TITRE II : DEVOIRS ENVERS LES USAGERS A – INTERVENTION DIRECTE AUPRES DES USAGERS Art. 10 – Lorsqu’il intervient, l’Assistant de Service Social procède à une évaluation aussi complète que possible avant de proposer une réponse à la demande formulée Art. 11 – L’Assistant de Service Social doit rechercher l’adhésion des intéressés à tout projet d’action les concernant, en toutes circonstances et quelle que soit la façon personnelle dont ils peuvent exprimer leur adhésion. Art.12 – L’Assistant de Service Social informe les intéressés des possibilités et des limites de ses interventions, de leur conséquences, des recours possibles. Art. 13 – Toute action commencée doit être poursuivie. L’Assistant de Service Social doit faire le nécessaire pour éviter les conséquences fâcheuses qui pourraient résulter de l’interruption de son action. Art. 14 – L’Assistant de Service Social doit aux personnes qui s’adressent à lui une aide d’une durée aussi longue que l’exige la situation, en dépit des difficultés rencontrées et quels que soient les résultats obtenus. Il ne doit pas s’imposer lorsque son aide n’est plus nécessaire. Art. 15 – L’Assistant de Service Social ne doit pas accepter d’intervenir, ni de fournir des renseignements dans un but de contrôle. Art. 16 – Lorsque, dans l’exercice de ses fonctions, l’Assistant de Service Social constate une fausse déclaration, il lui appartient d’en faire prendre conscience à ceux qui en sont les auteurs, mais il n’a pas à les dénoncer. Art. 17 – L’Assistant de Service Social ne doit ni déposer, ni témoigner en justice pour tout ce dont il a pu avoir connaissance du fait ou en raison de sa profession – obligation confirmée par la jurisprudence – et garde cependant , aux termes de la loi, selon les dispositions du Code Pénal, la liberté de témoigner dans les cas de dérogation au secret professionnel. B - INTERDISCIPLINARITE ET PARTENARIAT Art. 18 – La situation de l’usager impose souvent la nécessité soit d’une concertation interdisciplinaire, soit de faire appel à un dispositif partenarial mettant en présence des acteurs sociaux diversifiés ou de multiples institutions. L’Assistant de Service Social limite alors les informations personnalisées qu’il apporte aux seuls éléments qu’il estime strictement indispensables à la poursuite de l’objectif commun, dans le respect des articles 11 et 12 du présent Code. Page 47 sur 62 Art. 19 – Dans ces instances, l’Assistant de Service Social veille plus particulièrement à la confidentialité des informations conformément au droit des usagers. Art. 20 – L’Assistant de Service Social n’est délié d’aucune de ses obligations envers l’usager, quelle que soit la forme d’action commune et quels que soient les intervenants, même soumis au secret professionnel selon les termes de l’art. 226-13 du Code pénal. TITRE III OBLIGATIONS ENVERS LES ORGANISMES EMPLOYEURS Art. 21 – L’Assistant de Service Social rend compte régulièrement de son activité aux responsables de son organisme employeur. Il le fait dans la forme la mieux adaptée au contexte dans lequel il s’insère, et dans les limites compatibles avec le secret professionnel et les objectifs généraux de sa profession. Art. 22 – L’Assistant de Service Social assume la responsabilité du choix et de l’application des techniques intéressant ses relations professionnelles avec les personnes. Il fait connaître à l’employeur les conditions et les moyens indispensables à l’intervention sociale qui lui est confiée. De même, il se doit de signaler tout ce qui y fait entrave. De ce fait, il ne peut être tenu pour responsable des conséquences d’une insuffisance de moyens ou d’un défaut d’organisation du service qui l’emploie. Art. 23 – Il entre dans la mission de l’Assistant de Service Social d’apporter aux responsables de son organisme employeur, les éléments susceptibles d’éclairer les décisions en matière de politique d’action sociale. TITRE IV OBLIGATIONS ENVERS LA PROFESSION Art. 24 – Les objectifs de la profession et la façon dont ils sont pratiquement mis en œuvre, doivent faire l’objet d’études et de réflexions constantes de la part des Assistant de Service Social, pour assurer la qualité du service rendu à l’usager. Art. 25 – L’Assistant de Service Social a l’obligation de contribuer à l’évolution constante de sa profession dans un souci d’ajustement aux évolutions de la société. Art. 26 – L’Assistant de Service Social doit avoir une attitude de confraternité à l’égard de ses collègues. Il observera les devoirs de l’entraide professionnelle et s’abstiendra de tout acte ou propos susceptible de leur nuire. TITRE V SANCTIONS Art. 27 – Les manquements graves aux dispositions du présent Code relèvent de la Commission de contrôle, constituée dans le cadre des statuts de l’Association (art. 5, 19 et 20). Page 48 sur 62 Annexe 3 : LA MATRICE DU CADRE LOGIQUE PROJET : CRÉATION DU POSTE DE TRAVAILLEUR SOCIAL DE TERRAIN – REFERENT Cadre logique Objectif global Logique d'intervention (logique de la création du poste) Création du poste de travailleur social de terrain au sein de l'antenne de Paris Centre de l'association « Aux Captifs La Libération ». Ce dernier sera amené à travailler en liaison avec les associations et autres organismes partenaires sur l'accompagnement des bénéficiaires qu'ils ont en commun. Les indicateurs objectivement vérifiables Les sources de vérification Les risques liés au projet Le travailleur social de terrain L'antenne de Paris Centre de l'association « Aux Captifs La Libération » Non adhésion des pouvoirs publics et associations partenaires. Objectif spécifique Renforcer la collaboration entre les associations partenaires de Paris centre, dans le but d'offrir un meilleur accompagnement aux bénéficiaires de ces structures (les sans abris, les prostituées...). Activités de base Travail de partenariat Les activités du collaborateur Animer, encadrer et coordonner le collectif de travail. Assurer la correspondance avec les associations et autres organismes partenaires, transmettre les documents de travail aux associations partenaires, préparer les réunions communes. Planifier les rencontres selon les disponibilités de chaque association partenaire et participer aux différentes réunions. Orienter les bénéficiaires vers des structures susceptibles de leur apporter une réponse adaptée à leur situation. Le projet pourrait échouer dans le cas ou certaines associations ne ressentent pas le besoin de collaboration. Les moyens : Le poste de travailleur social de terrain à temps plein. Les coûts : Le financement du poste de travailleur social référent Lieu d'informations : L'antenne de Paris Centre de l'association « Aux Captifs La Libération Ne pas tomber sur un travailleur social de terrain qui répond aux besoins du poste. Travailler en partenariat avec d'autres travailleurs sociaux sur l'accompagnement des bénéficiaires qu'ils ont en commun. Lourdeur de la formalisation des comptes-rendus et rapports d'activité Travailler avec les associations partenaires sur des projets communs. Établir le bilan des actions et le communiquer à la hiérarchie, aux partenaires et aux élus. Présenter des dossiers individuels à l'équipe et aux services spécialisés partenaires ou pas. Développer et entretenir les liens avec les associations et services partenaires ( bien connaître les différents organismes sociaux et les dispositifs d'aide pour frapper directement à la bonne porte et ne pas perdre un temps précieux). Rechercher de nouveaux partenaires (associations, financeurs...), développer les contacts avec les services publics. Pour que le travail de partenariat apporte ses fruits, il faut un investissement actif de la part des associations partenaires, une interactivité et un suivi régulier. Rechercher de nouveaux bénévoles. Construire des demandes de financements pour des projets communs, les demandes issues d'un interlocuteur unique et représentatif auront plus de poids et de chance d'aboutir. Solliciter des contributions ou des réponses aux questions relatives au travail commun. Le travail d'aide et d'accompagnement Il est chargé d'accueillir, d'écouter, de soutenir et d'aider les personnes en difficulté lors des permanences ou sur rendez-vous. Écouter, diagnostiquer, analyser la situation des bénéficiaires et proposer des solutions adaptées. Informer les bénéficiaires sur les droits aux prestations sociales, aux soins médicaux, à la formation et les guider dans leurs démarches pour obtenir ces aides. Travail sur le terrain : 1. Aller à la rencontre des personnes de la rue. 2. Accompagner les bénéficiaires vers les associations, les organismes ou services d’État adéquats. 3. Fournir une aide pour les démarches administratives. 4. Proposer aux individus concernés la pratique d'une activité culturelle ce qui leur permettrait de rencontrer d'autres personnes et de ne pas se sentir isolés. 5. Fournir une aide pour la recherche d'emploi : chercher les offres d'emploi ou de formation adéquates, les aider à créer un CV, les préparer aux entretiens, les accompagner jusqu'aux portes de l'entreprise pour les motiver. Les résultats attendus Les personnes accompagnées bénéficieront des prestations plus adaptées et seront orientés vers des structures qui sont plus en mesures de répondre à leurs besoins (démarches Indicateurs qualitatifs qui peuvent être mesurés par l'opinion des bénéficiaires. Enquête. Rapport d'activité Désaccord sur les actions à mettre en place pour arriver à travailler ensemble de manière efficace, dans l'objectif d'un administratives, domiciliation, hébergement, aides financières...). Des synergies qui vont être provoquées par la mise en réseau des associations partenaires. Amélioration de la communication entre associations partenaires (utilisation d'outils adaptés). La fluidité du partage d'information sur les bénéficiaires que les associations ont en commun, ce qui va permettre d'apporter des réponses plus adaptées aux besoins de chacun et d'être efficace dans le travail d'accompagnement. Nombre d'orientation vers des structures adaptées. meilleur accompagnement des personnes précaires. Nombre de bénéficiaires dont la situation est en voie d'amélioration. Désaccord sur le partage d'information sur les bénéficiaires entre associations (pour des raisons de confidentialité). Annexe 4 : LES OUTILS DE COOPERATION 1 – LA CHARTE DE PARTENARIAT (à titre indicatif) La charte de partenariat est conclue entre l'antenne de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération et les associations partenaires qui se situent sur le même secteur géographique. Objet de la Charte de partenariat Cette charte traduit la volonté commune de ces associations de développer leurs relations partenariales, elle a pour objectif d'associer les actions de chacune en vue de développer des relations privilègiées et constructives. La présente charte a pour objectif de : améliorer la coopération entre associations désignées ci-dessus et de valoriser le travail collectif créer un environnement de travail de qualité pour augmenter le bien-être et la satisfaction des usagers développer des réflexions et des actions communes pour favoriser la réinsertion des personnes précaires favoriser l'échange d'information entre les associations désignées ci-dessus prendre les meilleures décisions car elles seront issues d'une concertation et d'un débat, ainsi elles seront comprises avant d'être appliquées Les principes du partenariat 1. Principe de dignité de la personne Chaque membre du partenariat a l'obligation de respecter la dignité de l'autre en tant qu'être humain (bénéficiaires ou membres du partenariat), le principe de la dignité de la personnne a pour ojectif de protéger les droits fondamentaux de l'individu. 2. Le principe d'autonomie et de liberté des membres Les associations désignées ci-dessus s'engagent librement dans le partenariat et les actions définies. Le partenariat donne la possibilité à l'ensemble des acteurs d'exprimer leurs points de vue, leurs idées, d'echanger sur leurs expériences, sur leurs pratiques professionnelles. 3. Le principe d'égalité Le partenariat entre les associations désignées ci-dessus repose sur des relations d'égal à égal, non hiérarchiques. 4. Le principe de respect et d'entraide Les associations membres du partenariat s'engagent à : respecter les engagements des différentes associations partenaires respecter les différentes règles établies dans chaque association partenaire respecter les particularités et les différences de chacun s'entraider pour atteindre les objectifs de ce partenariat rechercher le consensus dans la prise de décision ➢ rester courtois et intègre 5. Le principe d'échanges réciproques L'un des objectifs de ce partenariat est de faciliter l'échange d'information sur les bénéficiaires communs, tout en respectant le secret professionnel qui s'impose à tous les travailleurs sociaux. L'échange d'information entre les associations partenaires doit se faire avec le consentement des bénéficiaires, elle doit se limiter aux renseignements nécessaires à l'accomplissement de la mission de l'action sociale et aux renseignements qui permettent de débloquer des situations difficiles. L'échange doit être basé sur des relations de confiance et il doit servir à améliorer les services proposés aux bénéficiaires. Les associations partenaires conviennent que les éléments et informations transmis sous formes orales et/ou écrites par l'une à l'autre, sont et restent la propriété de l'association qui les aura transmises. Promotion et externalisation des résultats issus de la coopération Les associations partenaires décideront et organiseront ensemble les opérations de communication les plus appropriées sur les résultats obtenus. Mise en œuvre et suivi de la charte de partenariat Les associations conviennent de se rencontrer régulièrement pour : ➢ procéder à l'analyse des besoins et des attentes ➢ élaborer le plan d'action et définir ensemble les pratiques de coopération ➢ établir le bilan de leur coopération pour apprécier l'efficacité ou inefficacité des actions engagées ➢ débattre sur des thèmes en lien avec la précarité et ses conséquences ➢ organiser des actions communes. Durée de la charte Il n' y a pas de précision de durée, l'objectif de ce partenariat est d'améliorer la qualité de l'accompagnement social, chaque association reste libre d'adhérer ou pas à cette charte. La présente charte peut faire l'objet d'une reconduction et/ou d'une modification à l'occasion de chaque bilan annuel. 2 - LE COLLECTF LES ASSOCIATIONS MEMBRES DU COLLECTIF Le collectif est composé de l'antenne de de Paris centre de l'association Aux Captifs La Libération et les associations partenaires qui se situent sur le même secteur géographique. NOM DU COLLECTIF: OBJECTIF DU COLLECTIF Le collectif est constitué pour travailler ensemble, réunir les compétences, les propositions des uns et des autres afin d'améliorer la qualité de l'accompagnement social et favoriser la réinsertion des personnes précaires. LES VALEURS DU COLLECTIF Le collectif s'est constitué selon les principes et les objectifs indiqués dans la charte de partenariat. Les membres du collectif conviennent de se rencontrer régulièrement pour : 1. Débattre et discuter sur les thèmes en lien avec la précarité indiqués dans le planning du travail collaboratif 2. Etablir le bilan de la coopération 3. Elaborer un plan d'action qui vise à définir les pratiques de la coopération pour l'année suivante. 4. Faire des réunions bilalérales en cas de besoin pour résoudre un problème qui nécessite une réaction rapide. 5. S'engager dans le travail collectif et s'engager à participer effectivement au fonctionnement de ce travail collectif, tant sur le terrain que dans les échanges périodiques. Choix du nom pour le collectif (ensemble d'associations partenaires) Le collectif « Ensemble solidaires » Le collectif « Ensemble plus forts contre la précarité » Le collectif « Agir ensemble pour vaincre l'exclusion » Le collectif « Entraide autours des personnes fragilisées » Le collectif « Union contre l'exclusion » Le collectif « Transporter le raisonnement de l'individuel au collectif » Le collectif « Cœur de Paris » 4- 3 PLANNING ANNUEL DE TRAVAIL COLLABORATIF ( à titre indicatif) Nom de Nom de Fonction de l'association l'interlocuteur l'interlocuteur Aux Captifs La Libération Mains libres Rencontres prévue pour : Lieu de la rencontre Objet de la rencontre Mai – Juin Rencontre avant les vacances d'été pour discuter des problèmes d'effectifs nécessaires à la continuité de l'activité. Septembre – Octobre Préparer ensemble la journée mondiale du refus de la misère. Plan grand froid (comment s'organiser autour du plan grand froid, répartition des tâches, organiser collectivement un appel au don, distribuer le plan grand froid, et des plaquettes d'informations pour sensibiliser le public sur la situation des SDF, rechercher collectivement des bénévoles pour les maraudes...) Les fêtes de fin d'année (organiser des collectes pour financer les fêtes de fin d'année, organiser ensemble la soirée du réveillon de Noël, du nouvel an...) Bilan de la coopération afin de mesurer l'efficacité ou l'inefficacité des actions engagées (faire un petit sondage auprès des usagers communs pour mesurer l'efficacité ou l’échec de la coopération). Élaboration d'un plan d'action qui vise à définir les pratiques de la coopération pour l'année suivante. Décembre Emmaüs 110 Les Halles Avril Aide Les autres thèmes qui peuvent faire l'objet de réunions régulières 1. Faire le point sur les bénéficiaires qu’ils ont en commun pour connaître leurs besoins et leurs attentes. Faire le point sur la situation des bénéficiaires communs. 2. Faire le point sur leurs actions pour éviter les doublons. LES SUJETS DE REUNIONS BILATERALES OU COLLECTIVES 3. Échanger sur leurs méthodes de travail, sur les bonnes et les mauvaises pratiques professionnelles. 4. Échanger et partager des moments de réflexion. 5. Construire, organiser des projets communs. 6. Mettre en commun le travail de chaque association partenaire. 7. Échanger sur les problèmes rencontrés et rechercher collectivement les solutions adéquates. 8. Identifier les pistes à abandonner, les actions à mettre en place. 9. Désigner un ou des représentants des des usagers communs, selon les associations pour participer aux réunions collectives. Cela permettrait de mieux cibler les actions communes en direction des personnes précaires. 10. Réunion collective avec les représentants des services publics. Faire le point sur leurs actions pour éviter les doublons. Échanger sur les bonnes et les mauvaises pratiques. LES SUJETS INCONTOURNABLES Organiser des projets communs. Échanger sur les problèmes rencontrés et rechercher collectivement les solutions adéquates. Identifier les pistes à abandonner, les actions à mettre en place. Réunion bilatérale ou collective sur des cas qui nécessitent une réaction rapide. Parler de la prévention. 11. Réunion bilatérale ou collective sur des cas qui nécessitent une réaction rapide . 12. Parler de la prévention. Références Elisabeth VIDALENC, Le défi du partenariat dans le travail social ou le paradoxe du partenariat obligatoire, éd l'Harmattan, 183 pages, 2006 Fabrice DHUME, Du travail social au travail ensemble – le partenariat dans le champ des politiques sociales, éd ASH, 206 pages, 2001 Projet collectif de l'Institut d’Études Politiques de Paris pour Libegaf, Bâtir de nouvelles alliances contre l’exclusion, 2006 – 2007 Étude Deloitte, CNRS et Université Paris 1, Les associations entre mutations et crise économique – État des difficultés, octobre 2012 CNIL, Mesures pour traiter les risques sur les libertés et la vie privée, juin 2012 Bruno Laprie et Brice Minana, Les écrits professionnels en pratique, éd ESF, 2011 La gazette santé sociale, Le cadre légal du secret, n°50 p 48-50, mars 2009 Profession banlieue 93 (journée d'étude), le partage de l'information entre professionnels : entre le devoir de se taire et la nécessité de parler, décembre 2008 Code déontologique des assistants de service social, PARIS, le 28/11/1994 Pierre TAP et Maria De LOURDE VASCONCELOS, Précarité et vulnérabilité psychologique, éd érès, 248 pages, 2004 Fondation Abbé Pierre, L’état du mal-logement en France, 242 p, 2013