OxyContin et autres opioïde

ESSENTIEL
L’
OxyContin® et autres opioïdes
ESSENTIEL
L’
OxyContin® et autres opioïdes
Le saviez-vous?
•Les opioïdes sont des dérivés de l’opium,
produits à partir du jus de graines de pavot non
mûries.
•Les opioïdes sont souvent prescrits en raison
de leur efficacité à réduire la douleur physique.
Ils comprennent les médicaments d’ordonnance
tels que la morphine, la codéine, le Dilaudid®, le
Demerol®, ainsi que le médicament plus récent,
Oxycontin®.
•L’OxyContin® est utilisé en médecine pour
maîtriser la douleur modérée à grave, la
douleur constante, ainsi que la douleur causée
par le cancer et d’autres maladies graves. La
popularité accrue de ce produit provient du fait
qu’il procure un soulagement de la douleur qui
dure plusieurs heures de plus que les autres
médicaments du même type.
•Utilisé exactement tel que prescrit, l’OxyContin® est
un produit sûr qui provoque rarement la dépendance. Des centaines de milliers de Canadiens
prennent de l’OxyContin® sous surveillance
médicale pour soulager leurs douleurs.
•Toutefois, la consommation abusive de
médicaments opioïdes tels que l’OxyContin®
est en hausse depuis les dernières années.
Ce mésusage peut avoir des conséquences
graves pour la santé et causer une dépendance.
L’OxyContin® est maintenant le médicament
d’ordonnance le plus utilisé illégalement aux
États-Unis. Ce produit est aussi associé à une
consommation illégale au Canada.
•Les personnes qui font un usage abusif
d’OxyContin® écrasent le comprimé pour l’avaler
ou le renifler, ou le diluent dans l’eau pour se
l’injecter et parvenir à un état d’euphorie ou à
un « high ».
Effets à court terme
Utilisé tel que prescrit par un médecin, l’OxyContin®
réduit la sensation de douleur physique. Un mésusage
de l’OxyContin® peut entraîner les effets suivants :
•constipation, perte d’appétit, sueurs;
•nausées, vomissements;
•légère baisse du rythme respiratoire;
•constriction des pupilles;
•problèmes de concentration;
•état de détente ou somnolence;
•sensation d’euphorie
(plaisir, bien-être, confiance et sentiment de puissance).
Noms de rue
courants
de l’OxyContin® :
« oxy », « O.C. »,
« oxycotton »,
« killer »,
« kicker » et
« héroïne hillbilly ».
Utiliser les médicaments d’une manière autre que
celle précisée sur l’ordonnance augmente les effets
ressentis.
Effets à long terme
Une consommation importante du produit pendant
une longue période peut entraîner :
•dépression, problèmes de concentration et de sommeil, problèmes d’ordre sexuel;
•problèmes de constipation graves;
•irrégularités et perturbation du cycle menstruel
chez les femmes;
•petites douleurs qui semblent graves lorsque le médicament est éliminé du corps, car le corps
cesse de produire des antidouleurs naturels;
•agitation, tremblements et convulsions;
•ralentissement du rythme cardiaque et de la respiration, baisse de la tension artérielle;
•désorientation, convulsions et hallucinations;
•décès éventuel après la prise de doses très
élevées.
Tolérance et dépendance
•Les utilisateurs réguliers d’OxyContin® et
d’autres opioïdes peuvent développer rapidement
une forte dépendance psychologique au produit
(ils ont l’impression d’en avoir besoin), de même
qu’une dépendance physique (le corps en a besoin).
•La tolérance (le besoin d’augmenter la dose pour
obtenir l’effet désiré) peut aussi survenir.
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Symptômes de sevrage
La gravité des symptômes de sevrage peut varier.
Les premiers symptômes peuvent comprendre
l’agitation, l’anxiété, des douleurs musculaires, un
larmoiement accru, l’insomnie, des écoulements
nasaux, des sueurs et des bâillements.
Les réactions plus graves peuvent inclure des
crampes abdominales, de la diarrhée, la dilatation
des pupilles, la chair de poule, des nausées et
vomissements et un besoin intense de consommer le médicament.
Les réactions de sevrage aux opioïdes ne menacent
habituellement pas la vie; toutefois, la supervision
d’un professionnel est recommandée. Si des
symptômes de sevrage sont ressentis, consultez
immédiatement un professionnel de la santé.
Autres risques
•Bien que l’OxyContin® et les autres médicaments
opioïdes soient légalement prescrits, s’ils sont
utilisés d’une manière ou à des fins autres que
celles prescrites, leur usage est illégal. La possession, l’utilisation, la vente et le vol de ces
produits peuvent donner lieu à des problèmes
juridiques.
•L’OxyContin® et les opioïdes coûtent cher
lorsqu’ils sont achetés illégalement. L’utilisation
illégale de ces produits peut mener à des problèmes d’argent.
•La prise d’OxyContin® ou d’opioïdes pendant la
grossesse augmente les risques suivants :
– mort du fœtus avant la naissance;
– naissance prématurée et faible poids à la naissance.
–accident vasculaire cérébral et dommages cérébraux avant la naissance.
– infection du fœtus si la mère utilise des aiguilles et contracte le virus de l’immunodéficience humaine ou le syndrome d’immunodéficience acquise (VIH/sida), ou l’hépatite B ou C.
– Un enfant né d’une femme qui prend des opioïdes pendant la grossesse peut souffrir de dépendance au produit. Le sevrage que ces bébés vivent à la naissance peut provo- quer spasmes musculaires, irritabilité, pleurs stridents, diarrhée, perturbation du sommeil et des boires, vomissements, hoquet, congestion nasale, éternuements et problèmes respiratoires.
•Les personnes qui ont pris ces substances
peuvent se placer dans des situations à risque,
car elles ne sont pas lucides et leur coordination
physique est réduite (conduite sous l’effet de
drogues, relations sexuelles non protégées, actions dangereuses pour les autres ou pour soi).
ESSENTIEL
L’
•Le partage d’aiguilles peut mener à des infections comme le VIH et l’hépatite.
•Si l’utilisateur est allergique aux opioïdes, il peut
avoir des réactions dangereuses pouvant causer
la mort.
Consommation de substances
et santé mentale
La consommation de substances s’accompagne
souvent de problèmes de santé mentale. C’est ce
que l’on appelle des troubles concomitants.
•La consommation de substances peut augmenter
le risque de problèmes de santé mentale.
•Les personnes qui souffrent de troubles de santé
mentale risquent davantage de développer des
problèmes d’alcool ou d’autres drogues :
– Elles ont parfois recours à l’alcool ou à d’autres drogues pour ne plus ressentir les symptômes liés à leur trouble mental.
– Dans la plupart des cas, l’alcool et les autres drogues ne font que masquer les symptômes et peuvent même les aggraver.
N’OUBLIEZ PAS : Les effets de la consommation d’une
drogue peuvent varier d’une personne à une autre. Voici
quelques-uns des nombreux facteurs qui peuvent affecter
l’expérience : la quantité et la concentration de la drogue
consommée, les conditions dans lesquelles elle est consommée, l’humeur de la personne et ses attentes avant
de consommer la drogue, le sexe de la personne, son état de
santé général, ses expériences antérieures avec la drogue
en question et si la drogue est utilisée seule ou si elle est
combinée avec d’autres. Il peut être dangereux de consommer
de l’alcool et d’autres drogues en même temps.
Sources et ressources
Fast Facts on Drugs, AFM, 2004.
Opioids, Reward and Addiction: An Encounter of Biology,
Psychology, and Medicine, Jan M. Van Ree, Mirjam A. F. M.
Gerrits & Louk J.M.J. Vanderschuren, 1999.
Site Web de Santé Canada : www.hc-sc.gc.ca
MedlinePlus Medical Encyclopedia – un service du site
Web de la U.S. National Library of Medicine et des National Institutes of Health : www.nlm.nih.gov
Site Web de Alberta Health Services :
www.albertahealthservices.ca
Site Web du National Institute on Drug Abuse :
www.drugabuse.gov
La Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances (AFM)
offre une vaste gamme de services de prévention et de traitement, y compris des programmes de réduction des méfaits et des programmes
axés sur l’abstinence pour des problèmes de consommation d’alcool ou
d’autres drogues et de participation au jeu de hasard.
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