Chapitre I : Second degré
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Chapitre I : Second degré
Chapitre I : Second degré Première S Année scolaire 2012/2013 I) Fonction polynôme du second degré : 1) Définition : Soient a,b et c trois réels (avec a ≠ 0) La fonction f définie sur ℝ par f(x) = ax2 + bx + c est appelée fonction polynôme de degré 2 (ou du second degré) (a,b et c sont ses coefficients) Exemples : - L'aire d'un disque de rayon r en fonction de r est donnée par : A(r) = πr2 - En mécanique classique, l'energie cinétique d'un objet de masse m en fonction de sa 1 vitesse est donnée par : Ec(v) = mv2 2 - Pour un corps en chute libre : En supposant que le corps n'est soumis qu'à la pesanteur, si un corps ponctuel est lâché d'un point de cote z0 sans vitesse initiale et si l'axe des z est orienté vers le haut, alors on a : 1 2 z=gt + z0 où g est l'accélération de la pesanteur à la surface de la Terre. 2 Remarque : On dit aussi que f est un trinôme du second degré. (car il y a trois termes) 2) Représentation graphique et variations : Propriété : Toute fonction polynôme de degré 2 se représente graphiquement par une parabole (℘) Experimentation Geogebra Deux cas sont à distinguer : - Si a > 0 : - Si a < 0 (℘) est orientée « vers le haut » - Le sommet S de la parabole a pour b b coordonnées (; f()) 2a 2a x Variations de f –∞ –b/2a f(–b/2a) (℘) est orientée « vers le bas » - Le sommet S de la parabole a pour b b coordonnées (; f()) 2a 2a +∞ x Variations de f –∞ –b/2a f(–b/2a) +∞ II) Equations du second degré : 1) Rappel de seconde : forme canonique : Propriété : Toute fonction trinôme du second degré peut se mettre sous forme canonique. C'est-à-dire : Si f(x) = ax2 + bx + c avec a≠ 0 , alors f peut s'écrire sous la forme : −b f(x) = a(x – α)2 + β avec α = 2a Démonstration : Soient a,b,c trois réels avec a≠ 0 f(x) = ax2 + bx + c b c = a( x2 + x+ ) (On peut diviser par a, car a ≠ 0) a a b b 2 Dans l'écriture x2 + x , on reconnaît le début de (x + ) a 2a b 2 b b2 2 En effet, (x + ) = x + x+ 2a a 4a2 b 2 b2 c ) + ) 2 2a a 4a b 2 b2 = a(x + ) +c 2a 4a b 2 b2 4 ac = a(x + ) + 2a 4a 4a 2 b 2 b – 4 ac = a(x + ) 2a 4a −b b 2 – 4 ac En posant α = et β = 2a 4a 2 f(x) = a(x – α) + β Remarque : b b 2 b f() = a x () + bx()+c 2a 2a 2a b2 b2 =ax +c 2a 4a2 4 ac b2 2b 2 = + 4a 4a 4a 2 b – 4 ac = =β 4a C'est-à-dire : Le sommet de la parabole représentant f a pour coordonnées (α;β) 2) Résolution de l'équation ax2+ bx + c = 0 avec a ≠ 0 a) Méthode graphique : (Rappel de seconde) Exemple : On considère l'équation – x2 + x + 2 = 0 (E) On pose f(x) = – x2 + x + 2 Résoudre (E) revient à résoudre f( x) = 0 D'où : f(x) = a((x + C'est-à-dire : déterminer les abscisses des points d'intersection de la parabole représentant f avec l'axe des abscisses. Par lecture graphique, on trouve deux solutions : -1 et 2 b) Méthode algébrique : On souhaite résoudre l'équation ax2 + bx + c = 0 avec a ≠ 0 On va suivre l'algorithme de résolution suivant : - On commence par calculer le discriminant Δ du trinôme dont l'expression en fonction des coefficients est donnée par : Δ = b2 – 4ac 3 cas vont se présenter : - Soit Δ < 0 , alors l'équation n'a pas de solution réelle (on notera S = ∅) –b - Soit Δ = 0 , alors l'équation a une seule solution x0 = (appelée solution 2a –b double)(On notera S = { }) 2a - Soit Δ > 0 , alors l'équation a deux solutions : x1 = – b +√ Δ et 2a x2 = – b −√ Δ 2a (On notera S = { Démonstration : b 2 b 2 – 4 ac On sait déjà que ax + bx + c = a(x + ) 2a 4a 2 On pose Δ = b – 4ac (le discriminant) b 2 Δ ax2 + bx + c = 0 ⇔ a(x + ) =0 2a 4a b 2 Δ ⇔ a(x + ) = 2a 4a Δ b 2 ⇔ (x + ) = 2a 4a2 3 cas se présentent : Δ b 2 - Ou bien Δ < 0 : alors < 0 d'où : ( x + ) <0 2 2a 4a ce qui est impossible pour x ∈ ℝ donc S = ∅ - Ou bien Δ = 0 : b 2 b d'où : (x + ) = 0 c'est-à-dire x + =0 2a 2a Cette équation n'a qu'une seule solution : 2 – b +√ Δ 2a ; – b −√ Δ 2a }) b b S = {} 2a 2a - Ou bien Δ > 0 : Δ Δ b 2 b 2 Alors : (x + ) = ⇔ (x + ) =0 2 2 2a 2a 4a 4a Donc x=- 2 b 2 (√ Δ ) ⇔ (x + ) =0 2a (2 a )2 (on reconnaît a2 – b2 = (a+b)(a-b) ) b √ Δ )(x + b - √ Δ ) = 0 D'où : (x + + 2a 2a 2a 2a C'est une équation-produit : Si AxB = 0 , alors A = 0 ou B = 0 b √ Δ = 0 ou x + b - √ Δ = 0 D'où : x + + 2a 2a 2a 2a C'est-à-dire : x= – b −√ Δ 2a ou x= – b +√ Δ 2a Donc S = { – b −√ Δ 2a ; – b +√ Δ 2a } Exemples : 1) Résoudre l'équation : 2x2 – 4x + 2 = 0 On calcule le discriminant : Δ = b2 – 4ac = (-4)2 – 4x2x2 = 16 – 16 = 0 D'où l'équation a une seule solution –b – ( – 4) x0 = = =1 2a 2×2 Donc : S = {1} 2 2) Résoudre l'équation x + x – 6 = 0 On calcule le discriminant : Δ = b2 – 4ac = 1 – 4x1x(-6) = 1 + 24 = 25 > 0 D'où l'équation a deux solutions : x1 = et x2 = – b −√ Δ 2a – b +√ Δ 2a = = – 1 – √ 25 2×1 – 1+√ 25 2×1 = = – 1– 5 =-3 2 – 1+5 =2 2 Donc : S = {- 3 ; 2} c) Factorisation : On considère une équation du second degré (E) : ax2 + bx + c = 0 (avec a≠ 0) - Si (E) n'a pas de solution, on ne peut pas factoriser ax2 + bx + c - Si (E) a une seule solution x0 (solution double), alors ax2 + bx + c = a(x - Si (E) a deux solutions x1 et x2, alors ax2 + bx + c = a(x - x1)(x - x2) Démonstration : Facile en passant par la forme canonique Exemples : 2x2 – 4x + 2 = 2(x – 1)2 et x2 + x – 6 = (x – 2)(x + 3) x0)2 III) Signe d'un trinôme du second degré : 1) Exemples : découverte graphique a) f(x) = x2 + x – 6 Par lecture graphique : f(x) ≥ 0 pour x ∈ ] - ∞ ; -3] ∪ [2 ; + ∞[ (autrement dit « à l'extérieur des racines ») f(x) < 0 pour x ∈ ] -3 ; 2[ (autrement dit « entre les racines ») b) g(x) = - x2 + x + 2 Par lecture graphique : g(x) ≥ 0 pour x ∈ [- 1 ; 2] (autrement dit « entre les racines ») g(x)< 0 pour x ∈ ] -∞ ; -1[ ∪ ]2 ; + ∞[ (autrement dit « à l'extérieur des racines ») Remarque : Le coefficient de x2 est positif pour la fonction f et négatif pour g 2) Propriété : Soit ax2 + bx + c avec a ≠ 0 et Δ son discriminant. Trois cas sont à envisager : a) Soit Δ < 0, alors le trinôme est du signe de a pour toutes les valeurs de x −b b) Soit Δ = 0, alors le trinôme est du signe de a et s'annule en x = 2a c) Soit Δ > 0, alors le trinôme est du signe de a à l'extérieur des racines et du signe de – a à l'intérieur. Démonstration : a) On sait que : ax2 + bx + c = a[(x – α)2 - Δ 4a2 ] (forme canonique) Or, Δ < 0, d'où : - C'est-à-dire : (x – α)2 - Δ >0 4a2 Δ >0 4a2 Donc : le trinôme est bien du signe de a pour toutes les valeurs de x b) Comme Δ = 0, ax2 + bx + c = a(x – x0)2 avec x0 racine double du trinôme. Or, (x – x0)2≥ 0 Donc : le trinôme est bien du signe de a pour toutes les valeurs de x et s'annule en x0 c) Comme Δ > 0 : ax2 + bx + c = a(x – trinôme. Supposons x1 < x2 Tableau de signes : x x- x1 x - x2 (x- x1)(x - x2) a(x- x1)(x - x2) x1)((x – x2) où x1 et x2 sont les deux racines du x1 -∞ x2 +∞ - + + - - + + - + Signe de a Signe de - a Signe de a Donc : le trinôme est bien du signe de a à l'extérieur des racines et du signe de – a à l'intérieur. Exemples : a) Etude du signe de x2 + 3x – 4 : On calcule le discriminant : Δ = b2 – 4ac = 9 + 16 = 25 > 0 donc le trinôme admet deux racines : x1 = – b +√ Δ = −3+5 =1 2 et x2 = – b −√ Δ = −3−5 =-4 2 2a 2a Le trinôme sera du signe de a (c'est-à-dire positif ici) à l'extérieur des racines et du signe de – a à l'intérieur. D'où le tableau de signes suivant : x –∞ –4 x^2 + 3x – 4 + 1 0 – 0 +∞ + Autrement dit : x2 + 3x – 4 ≥ 0 pour x ∈ ] - ∞; - 4] ∪ [1 ; + ∞[ et x2 + 3x – 4 < 0 pour x ∈ ] - 4 ; 1[ b) Résoudre l'inéquation suivante : 3x2 – 9x – 30 < 0 Δ = b2 – 4ac = 81 + 4x90 = 441 = 212 > 0 donc le trinôme a deux racines : x1 = – b +√ Δ = 9+21 =5 6 et x2 = – b −√ Δ = 9−21 =-2 6 2a 2a or, a = 3 > 0. Le trinôme est du signe de – a à l'intérieur des racines : S = ] -2 ; 5 [